Histoire de la ville de Parthenay - Histoire de la Gâtine poitevine et ...
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<strong>de</strong> <strong>la</strong> guerre contre les Ang<strong>la</strong>is. Nous n’avons point à le suivre sur le théâtre <strong>de</strong> ses exploits. Qu’il<br />
nous suffise <strong>de</strong> savoir que sa réapparition à <strong>la</strong> tête <strong>de</strong>s troupes françaises fut signalée par <strong>de</strong>s<br />
avantages notables. Il revint à <strong>Parthenay</strong> pendant le carême <strong>de</strong> l’année 1435 pour voir madame <strong>de</strong><br />
Guienne, son épouse. Mais son séjour y fut <strong>de</strong> courte durée, car le jour <strong>de</strong> Pâques il se trouvait à<br />
Tours auprès du roi auquel il rendait hommage pour sa baronie <strong>de</strong> <strong>Parthenay</strong>, <strong>de</strong>voir féodal que<br />
les dissensions intestines, survenues entre lui <strong>et</strong> <strong>la</strong> Trémouille, l’avaient empêché jusque-là<br />
d’accomplir (*). [Mémoires <strong>de</strong> Gruel.] Après le célèbre traité d’Arras (21 septembre 1435), à <strong>la</strong><br />
négociation duquel il prit une part si active, le connétable r<strong>et</strong>ourna <strong>de</strong> nouveau à <strong>Parthenay</strong><br />
prendre quelque repos. Il n’en sortit que pour commencer c<strong>et</strong>te magnifique campagne <strong>de</strong> 1436,<br />
qu’il termina par <strong>la</strong> conquête <strong>de</strong> Paris sur les Ang<strong>la</strong>is (14 avril). Il y revint encore au mois <strong>de</strong><br />
novembre <strong>de</strong> <strong>la</strong> même année pour chercher sa femme qu’il emmena dans <strong>la</strong> capitale (*). [I<strong>de</strong>m. —<br />
En 1436, Etienne Cossin était châte<strong>la</strong>in <strong>de</strong> <strong>Parthenay</strong> <strong>et</strong> capitaine du pays <strong>de</strong> <strong>Gâtine</strong> pour le<br />
comte <strong>de</strong> Richemont (Diction. historique <strong>de</strong>s familles <strong>de</strong> l’ancien Poitou).]<br />
Le connétable, affligé <strong>de</strong>s désordres épouvantables commis par les gens <strong>de</strong> guerre, avait<br />
résolu <strong>de</strong> les réprimer, <strong>et</strong> surtout <strong>de</strong> faire prendre au roi <strong>de</strong>s mesures énergiques capables d’en<br />
prévenir le r<strong>et</strong>our. Vainement il avait infligé <strong>de</strong> terribles châtiments à quelques capitaines<br />
indisciplinés ; tous ses efforts étaient restés impuissants. De toutes parts, les popu<strong>la</strong>tions<br />
adressaient au roi les p<strong>la</strong>intes les plus vives. Le Poitou, désolé comme les autres provinces par les<br />
brigandages <strong>de</strong>s compagnies, envoya au roi une députation dont faisaient partie le bailli <strong>de</strong><br />
<strong>Parthenay</strong>, Jean <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chaussée, <strong>et</strong> le sire <strong>de</strong> <strong>la</strong> Châtaigneraye. Charles VII promit aux députés<br />
poitevins <strong>de</strong> prendre leurs p<strong>la</strong>intes en considération, <strong>et</strong> leur accorda <strong>la</strong> diminution <strong>de</strong> <strong>la</strong> taille (*).<br />
[Hist. du Poitou, par Thibau<strong>de</strong>au, t. 2, p. 57.] Bientôt, <strong>de</strong> concert avec Richemont, il rendit<br />
l’ordonnance <strong>de</strong> 1439 qui introduisit <strong>de</strong>s réformes salutaires, <strong>et</strong> donna aux compagnies une<br />
organisation inconnue jusqu’alors. Ces mesures provoquèrent <strong>de</strong> graves mécontentements parmi<br />
les capitaines qui ne vou<strong>la</strong>ient point se plier au joug <strong>de</strong> <strong>la</strong> discipline. Le duc d’Alençon, gouverneur<br />
<strong>de</strong> Niort, le sire <strong>de</strong> <strong>la</strong> Roche, sénéchal <strong>de</strong> Poitou, <strong>la</strong> Trémouille, ancien ennemi <strong>de</strong> Richemont,<br />
Dunois lui-même, <strong>et</strong> beaucoup d’autres mécontents, attirèrent dans leur parti le jeune dauphin, <strong>et</strong><br />
le mirent à leur tête. C<strong>et</strong>te révolte, connue dans l’histoire sous le nom <strong>de</strong> Praguerie, éc<strong>la</strong>ta<br />
d’abord en Poitou. Le comte <strong>de</strong> Richemont y courut avec le roi <strong>et</strong> inaugura, par <strong>la</strong> prise <strong>de</strong> Saint-<br />
Maixent, dont les rebelles venaient <strong>de</strong> se rendre maîtres, une longue série <strong>de</strong> succès, à <strong>la</strong> suite<br />
<strong>de</strong>squels l’autorité royale se releva plus forte qu’auparavant (1440) (*). [Hist. <strong>de</strong> Niort, par<br />
Briqu<strong>et</strong>, t. 1er, p. 111, 112.]<br />
Charles VII voulut récompenser <strong>la</strong> fidélité <strong>de</strong>s habitants <strong>de</strong> Saint-Maixent qui s’étaient<br />
opposés vigoureusement aux entreprises <strong>de</strong>s rebelles <strong>et</strong> avaient même contribué au succès <strong>de</strong>s<br />
troupes royales. Il leur octroya d’importants privilèges, <strong>et</strong>, par ses l<strong>et</strong>tres du 27 janvier 1441,<br />
rétablit dans leur <strong>ville</strong> le siége royal qu’il avait récemment supprimé. Le siége <strong>de</strong> Saint-Maixent,<br />
dans le ressort duquel se trouvaient les terres <strong>de</strong> <strong>Parthenay</strong>, Vouvent, Mervent <strong>et</strong> en général<br />
tout le bailliage <strong>de</strong> <strong>Gâtine</strong>, existait <strong>de</strong>puis fort longtemps. Le sénéchal du Poitou y venait<br />
toujours, suivant <strong>la</strong> coutume, tenir ses assises quatre fois l’année. C<strong>et</strong> état <strong>de</strong> choses était fort<br />
avantageux pour les habitants <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Gâtine</strong>, qui, se trouvant beaucoup plus rapprochés <strong>de</strong> Saint-<br />
Maixent que <strong>de</strong> Poitiers, n’avaient pas besoin <strong>de</strong> se rendre dans c<strong>et</strong>te <strong>de</strong>rnière <strong>ville</strong> lorsqu’ils<br />
vou<strong>la</strong>ient p<strong>la</strong>i<strong>de</strong>r <strong>de</strong>vant le sénéchal. Charles VII, cédant aux sollicitations importunes <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>ville</strong><br />
<strong>de</strong> Poitiers, ordonna que le sénéchal ne tiendrait plus dorénavant ses assises ailleurs que dans <strong>la</strong><br />
capitale <strong>de</strong> <strong>la</strong> province; mais, sur les justes réc<strong>la</strong>mations <strong>de</strong>s habitants <strong>de</strong> Saint-Maixent <strong>et</strong> du<br />
procureur du seigneur <strong>de</strong> <strong>Parthenay</strong>, il n’hésita pas à rendre les l<strong>et</strong>tres patentes du 27 janvier<br />
1441 qui remirent les choses en leur premier état (*). [Dom Fonteneau, t. 16, p. 321.]<br />
Le comte <strong>de</strong> Richemont vint passer quelques temps à <strong>Parthenay</strong>, dans les premiers jours <strong>de</strong><br />
l’année 1442, pour aller <strong>de</strong> là en Br<strong>et</strong>agne auprès du duc Jean V, son frère. Il s’y trouvait encore<br />
lorsqu’il perdit Madame <strong>de</strong> Guienne, son épouse. Elle mourut, le 2 février 1442, à Paris, où elle<br />
habitait <strong>de</strong>puis cinq ans. On ne lui annonça c<strong>et</strong>te triste nouvelle qu’après son r<strong>et</strong>our à <strong>Parthenay</strong>.