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Histoire de la ville de Parthenay - Histoire de la Gâtine poitevine et ...

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profondément été modifiée par Arthur <strong>de</strong> Richemont puis les <strong>de</strong>scendants <strong>de</strong> Dunois, c’est à dire<br />

après les évènements re<strong>la</strong>tés ici. Les traces du pont-levis qui sont visibles aujourd’hui, contre <strong>la</strong><br />

bastille <strong>de</strong> Richemont, concernent un système mis en p<strong>la</strong>ce lors <strong>de</strong> <strong>la</strong> construction <strong>de</strong> <strong>la</strong> Bastille<br />

par Richemont.]<br />

La conduite déloyale <strong>de</strong> Jacques d’Harcourt <strong>et</strong> <strong>la</strong> terrible catastrophe qu’il s’était attirée<br />

causèrent une vive <strong>et</strong> fâcheuse impression sur l’esprit du sire <strong>de</strong> <strong>Parthenay</strong>. Ce faible vieil<strong>la</strong>rd,<br />

sur le point <strong>de</strong> <strong>de</strong>scendre dans <strong>la</strong> tombe, avait <strong>la</strong> douleur <strong>de</strong> voir ses parents l’accabler <strong>de</strong> leurs<br />

obsessions pour s’assurer son riche héritage. Mais il ne pouvait changer <strong>la</strong> situation <strong>de</strong>s choses.<br />

La vente qu’il avait consentie au roi en 1419 l’avait définitivement dépouillé <strong>de</strong> ses domaines; il<br />

n’était plus maître chez lui. Toutes ses baronies appartenaient maintenant à <strong>la</strong> couronne, <strong>et</strong> il n’en<br />

était plus que simple usufruitier. Néanmoins il paraît que Jean Larchevêque, cédant sans doute<br />

aux sollicitations <strong>de</strong> ses sœurs, chercha à faire annuler le contrat <strong>de</strong> 1419 (*). [Extrait <strong>de</strong>s<br />

Généalogies <strong>de</strong> Sainte-Marthe, dans dom Fonteneau, t. 86.] Mais Charles VII, loin d’y consentir,<br />

ne songea qu’à user souverainement <strong>de</strong> ses droits <strong>de</strong> propriété sur <strong>Parthenay</strong>. Par l<strong>et</strong>tres<br />

patentes du 24octobre 1425, il donna à Arthur <strong>de</strong> Richemont, qu’il venait <strong>de</strong> nommer connétable,<br />

toutes les seigneuries <strong>de</strong> <strong>Parthenay</strong>, Vouvent, Mervent, Secondigny, Coudray-Salbart, Béceleuf<br />

<strong>et</strong> Châte<strong>la</strong>illon (*). [Collection Dupuy 634 (bibl. imp.). — Extrait <strong>de</strong> Robert du Dorat, dans dom<br />

Fonteneau, t. 79. — Thibau<strong>de</strong>au, t. 2, p. 49. — Ces l<strong>et</strong>tres <strong>de</strong> 1425 données à Poitiers furent<br />

enregistrées à <strong>la</strong> chambre <strong>de</strong>s comptes le 12 août 1426. Elles furent renouvelées à Tours le 9<br />

avril 1434.] Jean Larchevêque, dans son impuissance, se soumit humblement, <strong>et</strong> souscrivit même<br />

l’acte <strong>de</strong> donation. Il ne faut point s’en étonner : <strong>la</strong> faiblesse habituelle <strong>de</strong> son caractère ne fut<br />

pas <strong>la</strong> seule cause <strong>de</strong> ce nouveau changement dans sa volonté. La tentative <strong>de</strong> Jacques d’Harcourt<br />

l’avait singulièrement irrité contre sa famille. Depuis ce fatal événement, il se <strong>la</strong>issa<br />

exclusivement dominer par l’influence royale. Aussi, non content d’avoir donné son consentement<br />

à <strong>la</strong> donation <strong>de</strong> 1425, il al<strong>la</strong> jusqu’à reconnaître formellement pour son héritier le connétable <strong>de</strong><br />

Richemont, naguère encore son ennemi. Il convoqua tous ses vassaux <strong>de</strong> <strong>Gâtine</strong>, tous les<br />

capitaines <strong>de</strong> ses p<strong>la</strong>ces <strong>et</strong> leur fit prêter serinent d’être bons <strong>et</strong> loyaux suj<strong>et</strong>s du connétable,<br />

leur futur seigneur (*). [Mémoires <strong>de</strong> Guil<strong>la</strong>ume Gruel sur le connét. <strong>de</strong> Richemont, coll. P<strong>et</strong>itot<br />

1ere série, t. 8. — M. Mazas, dans sa belle <strong>et</strong> savante biographie <strong>de</strong> Richemont, comm<strong>et</strong> une<br />

inexactitu<strong>de</strong>. Il donne le non <strong>de</strong> Jean <strong>de</strong> Villiers au seigneur <strong>de</strong> <strong>Parthenay</strong> qui légua sa baronie au<br />

connétable : son nom véritable est Jean Il Larchevêque.] Aussitôt tous les vassaux <strong>de</strong> <strong>Parthenay</strong>,<br />

vou<strong>la</strong>nt faire preuve, <strong>de</strong> dévouement <strong>et</strong> <strong>de</strong> fidélité envers celui que leur vieux maître avait<br />

désigné pour son successeur, s’empressèrent d’aller rejoindre Richemont qui se rendait alors à<br />

Bourges auprès du roi, accompagné d’une multitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> barons <strong>de</strong> <strong>la</strong> Br<strong>et</strong>agne, du Poitou, du Berry<br />

<strong>et</strong> <strong>de</strong> l’Auvergne (1425) (*). [Mémoires <strong>de</strong> Guil<strong>la</strong>ume Cruel.]<br />

Jean Il Larchevêque mourut au commencement <strong>de</strong> l’année 1427 dans un âge fort avancé.(*).<br />

[Extrait <strong>de</strong>s Généal. <strong>de</strong> Sainte-Marthe, dans dom Fonteneau, t. 86. — Gruel.] Il ne <strong>la</strong>issait aucun<br />

enfant <strong>de</strong> son mariage avec Brunissen<strong>de</strong> <strong>de</strong> Périgord. C’était un seigneur doux, pieux, charitable<br />

<strong>et</strong> chéri <strong>de</strong> ses vassaux. Une rente <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux s<strong>et</strong>iers <strong>de</strong> seigle qu’il constitua sur <strong>la</strong> Bertrandière<br />

(paroisse <strong>de</strong> <strong>la</strong> Payrate), le 24 juin 1404, en faveur <strong>de</strong> <strong>la</strong> charité du Trézain <strong>de</strong> Saint-Jean, nous<br />

fournit l’occasion <strong>de</strong> dire un mot <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te institution <strong>de</strong> bienfaisance, qui d’ailleurs n’était pas <strong>la</strong><br />

seule dans notre <strong>ville</strong>. On appe<strong>la</strong>it Trézain <strong>de</strong> Saint-Jean une aumône publique que l’on distribuait<br />

annuellement le jour <strong>de</strong> l’invention <strong>de</strong> <strong>la</strong> Sainte-Croix, <strong>de</strong>vant l’église Saint-Jean <strong>de</strong> <strong>Parthenay</strong>,<br />

dans le cim<strong>et</strong>ière <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te paroisse. C<strong>et</strong>te aumône se faisait <strong>de</strong>puis un temps immémorial.<br />

L’origine <strong>de</strong> sa fondation est inconnue. Les biens, dont elle se composait, consistaient <strong>la</strong> plupart<br />

en rentes, provenant <strong>de</strong>s libéralités <strong>de</strong>s seigneurs <strong>et</strong> <strong>de</strong>s personnes riches <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>ville</strong>.<br />

L’administration <strong>et</strong> <strong>la</strong> distribution du Trézain étaient confiées primitivement aux membres <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

fabrique <strong>de</strong> Saint-Jean <strong>de</strong> <strong>Parthenay</strong>. Plus tard, au seizième siècle, ce fut un administrateur<br />

particulier qui en fut chargé. Dans <strong>la</strong> suite, les distributions se firent sous les halles <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>ville</strong>.<br />

Enfin, vers l’année 1681, le Trézain <strong>de</strong> Saint-Jean fut réuni à l’hôpital, dont il al<strong>la</strong> grossir les

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