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Histoire de la ville de Parthenay - Histoire de la Gâtine poitevine et ...

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très sensible aux assiégés sans pouvoir les amener néanmoins à une capitu<strong>la</strong>tion (*). [Juvénal <strong>de</strong>s<br />

Ursins, <strong>Histoire</strong> <strong>de</strong> Chartes VI.] Un personnage marquant dans <strong>la</strong> <strong>ville</strong>, Jean <strong>de</strong> l’Aubertière, bailli<br />

<strong>de</strong> <strong>Gâtine</strong>, n’avait pas attendu ce moment pour se soum<strong>et</strong>tre. Dès le commencement du siége, il<br />

avait sollicité <strong>et</strong> obtenu du comte <strong>de</strong> Vertus un sauf-conduit pour se r<strong>et</strong>irer à Bressuire avec sa<br />

famille, car il vou<strong>la</strong>it, disait-il , <strong>de</strong>meurer « bon suj<strong>et</strong> du roi <strong>et</strong> du régent (*). » [Archives <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

préfecture <strong>de</strong> Niort.]<br />

Sur ces entrefaites, un rapprochement momentané eut lieu entre le dauphin <strong>et</strong> le duc <strong>de</strong><br />

Bourgogne Jean Sans-Peur. Le traité qu’ils signèrent à Pouilly-le-Fort, le 11 juill<strong>et</strong> 1419, fut<br />

ratifié huit jours après par l<strong>et</strong>tres du roi Charles VI. Il y était dit que les <strong>de</strong>ux partis déposaient<br />

les armes pour réunir leurs forces contre les Ang<strong>la</strong>is : en conséquence les sièges <strong>de</strong> <strong>ville</strong>s<br />

entrepris, soit par les troupes Bourguignonnes, soit par celles du dauphin, <strong>de</strong>vaient être levés<br />

immédiatement. En ce qui concerne <strong>Parthenay</strong>, il fut convenu que <strong>la</strong> gar<strong>de</strong> <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te p<strong>la</strong>ce serait<br />

confiée à un capitaine choisi par le duc <strong>de</strong> Bourgogne <strong>et</strong> agréé par le dauphin. On stipu<strong>la</strong><br />

expressément que ce capitaine prêterait serment <strong>de</strong> rem<strong>et</strong>tre au dauphin <strong>la</strong> <strong>ville</strong> <strong>et</strong> le château <strong>de</strong><br />

<strong>Parthenay</strong> après <strong>la</strong> mort <strong>de</strong> Jean Larchevêque, ainsi que le vou<strong>la</strong>it le contrat <strong>de</strong> vente passé entre<br />

eux en 1416. Moyennant c<strong>et</strong>te condition, le siège serait levé par l’armée royale, <strong>et</strong>, <strong>de</strong> son côté, <strong>la</strong><br />

garnison évacuerait <strong>la</strong> <strong>ville</strong>. Le dauphin, comme on voit, prenait ses précautions pour prévenir le<br />

r<strong>et</strong>our <strong>de</strong> nouvelles hostilités <strong>de</strong> <strong>la</strong> part <strong>de</strong> Jean Larchevêque, <strong>et</strong> le m<strong>et</strong>tre dans l’impossibilité <strong>de</strong><br />

braver son autorité à l’avenir (*). [Ordonnances <strong>de</strong>s rois <strong>de</strong> France, t. XII, p. 263.]<br />

En exécution du traité <strong>de</strong> Pouilly, le duc <strong>de</strong> Bourgogne désigna messire Régnier Pot, seigneur<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> Périgné, pour remplir les fonctions <strong>de</strong> capitaine gardien <strong>de</strong> <strong>Parthenay</strong>. Le dauphin, ayant<br />

approuvé ce choix, envoya immédiatement au camp du comte <strong>de</strong> Vertus maître Guil<strong>la</strong>ume Cousinot,<br />

chancelier d’Orléans, avec <strong>la</strong> mission <strong>de</strong> faire connaître au commandant en chef <strong>la</strong> conclusion <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

paix, <strong>et</strong> surtout d’en faire accepter les conditions à Jean Il Larchevêque. Arrivée sous les murs<br />

<strong>de</strong> <strong>Parthenay</strong>, Guil<strong>la</strong>ume Cousinot <strong>et</strong> Régnier Pot ne tardèrent pas à se m<strong>et</strong>tre en rapport avec<br />

Jean Larchevêque. Celui-ci les reçut fort bien <strong>et</strong> se montra disposé à exécuter les c<strong>la</strong>uses du<br />

traité <strong>de</strong> Pouilly qui le concernaient. Bref, après plusieurs conférences, l’acte définitif qui<br />

m<strong>et</strong>tait un terme au siége <strong>de</strong> <strong>Parthenay</strong> fut signé le 31 août 1419 à <strong>Parthenay</strong>-le-Vieux par le<br />

comte <strong>de</strong> Vertus, agissant en sa qualité <strong>de</strong> lieutenant <strong>et</strong> capitaine général du roi <strong>et</strong> du dauphin,<br />

régent du royaume, en Poitou <strong>et</strong> en Guienne. Les prescriptions qu’il contenait furent<br />

scrupuleusement accomplies <strong>de</strong> part <strong>et</strong> d’autre. Messire Régnier Pot ayant été installé dans ses<br />

nouvelles fonctions, le sire <strong>de</strong> <strong>Parthenay</strong> prêta entre ses mains, en présence <strong>de</strong> Guil<strong>la</strong>ume<br />

Cousinot, le serment d’observer fidèlement les conditions <strong>de</strong> <strong>la</strong> paix, d’obéir au dauphin comme a<br />

son seigneur naturel, <strong>et</strong> <strong>de</strong> n’introduire qu’un nombre limité d’hommes <strong>de</strong> guerre dans sa<br />

forteresse. Les chevaliers <strong>et</strong> officiers du sire <strong>de</strong> <strong>Parthenay</strong> <strong>et</strong> les habitants <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>ville</strong> jurèrent<br />

également d’être vrais <strong>et</strong> loyaux suj<strong>et</strong>s du dauphin ; <strong>de</strong> ne pas souffrir que leur seigneur lui fît<br />

dorénavant <strong>la</strong> guerre, <strong>et</strong> surtout d’empêcher qu’à <strong>la</strong> mort <strong>de</strong> Jean Larchevêque <strong>la</strong> <strong>ville</strong> <strong>de</strong><br />

<strong>Parthenay</strong> passât en d’autres mains qu’en celles du roi <strong>et</strong> du dauphin, suivant <strong>la</strong> teneur du contrat<br />

<strong>de</strong> 1416. De son côté, Régnier Pot jura <strong>de</strong> défendre les intérêts <strong>de</strong> Jean Larchevêque <strong>et</strong> <strong>de</strong> ses<br />

suj<strong>et</strong>s tant qu’il resterait chargé <strong>de</strong> gar<strong>de</strong>r son château, <strong>et</strong> <strong>de</strong> lui obéir en tout, sauf dans le cas<br />

où il voudrait l’expulser <strong>de</strong> son poste. Enfin, les chevaliers <strong>de</strong> l’armée du comte <strong>de</strong> Vertus<br />

jurèrent à leur tour d’observer fidèlement <strong>la</strong> paix <strong>et</strong> <strong>de</strong> ne comm<strong>et</strong>tre envers le sire <strong>de</strong><br />

<strong>Parthenay</strong> ou ses vassaux aucun acte qui pût leur porter préjudice. Le traité du 31 août accorda<br />

aux vail<strong>la</strong>nts défenseurs <strong>de</strong> <strong>Parthenay</strong> le droit <strong>de</strong> renter immédiatement en possession <strong>de</strong> leurs<br />

domaines que l’on avait confisqué pendant le siége. Après l’accomplissement <strong>de</strong> ces formalités, <strong>la</strong><br />

paix fut solennellement proc<strong>la</strong>mée dans <strong>la</strong> <strong>ville</strong> <strong>et</strong> dans le camp; <strong>la</strong> garnison évacua <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce <strong>et</strong><br />

l’armée royale leva le siége. Il avait duré quatre mois (*). [Copie vidimée du traité <strong>de</strong> <strong>Parthenay</strong>-<br />

le-vieil, en date du 4 septembre 1419, qui m’a été communiquée à Poitiers par M. Charles Calmeil. -<br />

Il existe une autre copie <strong>de</strong> ce traité aux archives <strong>de</strong> <strong>la</strong> Soc. <strong>de</strong>s Ant. <strong>de</strong> l’Oues.]<br />

A peine <strong>la</strong> tranquillité était-elle rétablie en <strong>Gâtine</strong> que le dauphin en profita pour obtenir <strong>de</strong>

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