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Histoire de la ville de Parthenay - Histoire de la Gâtine poitevine et ...

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nouveaux travaux. [On ignore d’où Bélisaire Ledain tient ces informations. S’il est probable que le<br />

château <strong>de</strong> <strong>Parthenay</strong> a fait l’obj<strong>et</strong> <strong>de</strong> travaux, il est possible que ces <strong>de</strong>rniers puissent remonter<br />

à <strong>la</strong> fin du XIVème siècle.] Toutes les forteresses <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Gâtine</strong> furent également mises en état<br />

<strong>de</strong> défense. Enfin, outre les forces dont il pouvait disposer dans ses domaines, le sire <strong>de</strong><br />

<strong>Parthenay</strong> prit encore à son service <strong>de</strong>s ban<strong>de</strong>s soldées composées en gran<strong>de</strong> partie <strong>de</strong> Picards.<br />

Le comte <strong>de</strong> Richemont s’empara successivement <strong>et</strong> sans trop d’efforts <strong>de</strong> quatre p<strong>la</strong>ces fortes,<br />

Châte<strong>la</strong>illon, Vouvent, Mervent <strong>et</strong> Secondigny ; mais, arrivé <strong>de</strong>vant les remparts <strong>de</strong> <strong>Parthenay</strong>, il<br />

se vit arrêté par <strong>de</strong>s obstacles beaucoup plus sérieux. Il fut obligé d’investir <strong>la</strong> <strong>ville</strong> <strong>et</strong> <strong>de</strong><br />

commencer un siége en règle. Peut-être ses efforts auraient-ils été couronnés <strong>de</strong> succès, si un<br />

ordre pressant du roi ne l’avait contraint <strong>de</strong> lever le siége pour aller rejoindre en toute hâte<br />

l’armée qu’on dirigeait contre le roi d’Angl<strong>et</strong>erre, Henri V, qui venait d’envahir <strong>la</strong> Normandie (*). [<br />

Mémoires <strong>de</strong> Guil<strong>la</strong>ume Gruel sur le connétable <strong>de</strong> Richemont, collection P<strong>et</strong>itot, t. 8, 1re série, p.<br />

416. — <strong>Histoire</strong> généal. <strong>de</strong> <strong>la</strong> maison <strong>de</strong> France, par le P. Anselme ,t. 1er p. 459. — Revue anglo-<br />

française, t. 1er, p. 213 <strong>et</strong> suiv.] Richemont assista à <strong>la</strong> désastreuse Bataille d’Azincourt ; il y fit<br />

preuve du plus grand courage, <strong>et</strong> tomba couvert <strong>de</strong> blessures au pouvoir <strong>de</strong>s Ang<strong>la</strong>is (25 octobre<br />

1415).<br />

C<strong>et</strong> événement si funeste à <strong>la</strong> France procura à Jean Il Larchevêque un repos momentané.<br />

Cependant le danger sérieux auquel il venait d’échapper n’avait pas entièrement cessé. La plus<br />

importante <strong>de</strong> ses p<strong>la</strong>ces fortes, <strong>Parthenay</strong>, sa rési<strong>de</strong>nce, était, il est vrai, <strong>de</strong>meurée en son<br />

pouvoir ; c’était là qu’il avait concentré tous ses moyens <strong>de</strong> défense, <strong>et</strong> il pouvait, jusqu’à un<br />

certain point, s’y croire en sûr<strong>et</strong>é. Mais ses autres forteresses, Secondigny, Vouvent <strong>et</strong> Mervent,<br />

avaient été prises par Richemont, lequel, en habile capitaine, avait eu <strong>la</strong> précaution d’y <strong>la</strong>isser <strong>de</strong><br />

bonnes garnisons br<strong>et</strong>onnes sous <strong>la</strong> conduite du jeune Richard, son frère. Si <strong>la</strong> catastrophe<br />

inattendue arrivée à Richemont dans les champs d’Azincourt, l’empêcha <strong>de</strong> revenir eu <strong>Gâtine</strong> pour<br />

en achever <strong>la</strong> soumission, du moins les garnisons dévouées qu’il y <strong>la</strong>issa résolurent <strong>de</strong> lui conserver<br />

<strong>la</strong> possession <strong>de</strong>s p<strong>la</strong>ces nouvellement conquises : elles étaient au surplus <strong>de</strong>venues sa propriété<br />

légitime par suite <strong>de</strong> <strong>la</strong> confiscation prononcée contre le seigneur <strong>de</strong> <strong>Parthenay</strong> <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> donation<br />

qui l’accompagna. Les hostilités continuèrent donc entre les gens du comte <strong>de</strong> Richemont <strong>et</strong> les<br />

gens du sire <strong>de</strong> <strong>Parthenay</strong>. Il en résulta <strong>de</strong> grands maux pour le pays, car les <strong>de</strong>ux partis ne<br />

gardaient aucun ménagement, <strong>et</strong> répandaient partout le pil<strong>la</strong>ge <strong>et</strong> <strong>la</strong> déso<strong>la</strong>tion.<br />

Le dauphin Charles, comte <strong>de</strong> Poitou, voyant que les circonstances critiques où se trouvait <strong>la</strong><br />

France ne lui perm<strong>et</strong>taient pas <strong>de</strong> songer pour le moment à réprimer sérieusement le sire <strong>de</strong><br />

<strong>Parthenay</strong>, résolut d’entrer en négociations avec lui. Il chargea quatre commissaires, le vicomte<br />

<strong>de</strong> Thouars, le sire <strong>de</strong> Bussac, maîtres Guil<strong>la</strong>ume Toreau <strong>et</strong> Guil<strong>la</strong>ume <strong>de</strong> Luche, <strong>de</strong> réunir à<br />

Thouars les États du Poitou pour traiter avec Jean Il Larchevêque, <strong>et</strong> aviser au moyen <strong>de</strong><br />

pacifier <strong>la</strong> province (1416) (*). [Archives <strong>de</strong> l’hôtel <strong>de</strong> <strong>ville</strong> <strong>de</strong> Poitiers, liasse 29, J. 546.] Le sire<br />

<strong>de</strong> <strong>Parthenay</strong> fut réintégré dans ses biens, <strong>et</strong> <strong>la</strong> confiscation prononcée contre lui considérée<br />

commue non avenue (*).[Extrait <strong>de</strong>s Généalogies <strong>de</strong> Sainte-Marthe, dans dom Fonteneau, t. 86.<br />

En revanche, il dut consentir au roi <strong>et</strong> au dauphin, comte <strong>de</strong> Poitou, une <strong>de</strong>uxième vente <strong>de</strong> tous<br />

ses domaines, moyennant <strong>la</strong> somme <strong>de</strong> sept vingt <strong>et</strong> un mille écus d’or, avec réserve <strong>de</strong> l’usufruit<br />

comme dans <strong>la</strong> vente <strong>de</strong> 1405. On s’engagea par le même acte à lui faire rendre les forteresses<br />

qui lui avaient été enlevées <strong>de</strong> force en 1415, <strong>et</strong> que les gens <strong>de</strong> guerre <strong>de</strong> Richement occupaient<br />

toujours. La non exécution <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te <strong>de</strong>rnière c<strong>la</strong>use <strong>de</strong>vait entraîner <strong>la</strong> nullité du contrat tout<br />

entier (12 août 1416) (*). [Archives impériales, carton 183, n) 135.]<br />

Ces arrangements ne produisirent pas les bons résultats qu’on en attendait. Arthur <strong>de</strong><br />

Richemont, invoquant en sa faveur <strong>la</strong> donation royale <strong>de</strong> 1415, voulut se maintenir en possession<br />

<strong>de</strong> Secondigny, Vouvent, Mervent <strong>et</strong> Coudray-Salbart. De son côté, le sire <strong>de</strong> <strong>Parthenay</strong>, furieux<br />

<strong>de</strong> ne pouvoir recouvrer ces forteresses, ainsi qu’on le lui avait promis, persista dans sa ligne <strong>de</strong><br />

conduite. Il continua à se montrer zélé bourguignon, <strong>et</strong> fit tous ses efforts pour expulser <strong>de</strong> ses<br />

domaines les gens <strong>de</strong> Richemont qui ne vou<strong>la</strong>ient plus en sortir. La guerre recommença donc entre

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