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Histoire de la ville de Parthenay - Histoire de la Gâtine poitevine et ...

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Bicêtre. Là, grâce à l’intervention <strong>de</strong> plusieurs hommes <strong>de</strong> bien, un traité <strong>de</strong> paix fut signé entre<br />

les <strong>de</strong>ux partis le 8 novembre 1410 (*). [Chronique du religieux <strong>de</strong> Saint-Denis, t. 4, p. 343, 357,<br />

dans les Documents inédits sur l’<strong>Histoire</strong> <strong>de</strong> l’<strong>Histoire</strong> <strong>de</strong> France.]<br />

La paix <strong>de</strong> Bicêtre n’était qu’une trêve. Bientôt <strong>la</strong> guerre civile recommença plus terrible que<br />

jamais. Le parti bourguignon, qui avait l’avantage d’agir avec l’assentiment du roi, fut victorieux<br />

sur tous les points (1412), <strong>et</strong> pendant que Charles VI se préparait à aller dans le Berry porter le<br />

<strong>de</strong>rnier coup aux princes confédérés, le sire <strong>de</strong> Helly, chevalier picard, dévoué au duc <strong>de</strong><br />

Bourgogne, reçut ordre d’aller enlever le Poitou au duc <strong>de</strong> Berry. Le Sire <strong>de</strong> Helly n’éprouva<br />

aucune résistance à Poitiers. Casin, à qui le duc <strong>de</strong> Berry avait confié le comman<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te<br />

<strong>ville</strong>, se soumit à <strong>la</strong> première sommation du général bourguignon (commencement <strong>de</strong> 1413). Dans<br />

ces conjonctures, le sire <strong>de</strong> <strong>Parthenay</strong>, vivement sollicité par les agents <strong>de</strong> Jean Sans-Peur, <strong>et</strong><br />

regardant sans doute <strong>la</strong> cause <strong>de</strong>s Armagnacs comme perdue, abandonna leur drapeau pour se<br />

j<strong>et</strong>er dans le parti contraire. En eff<strong>et</strong>, <strong>la</strong> soumission inattendue <strong>de</strong> Poitiers avait profondément<br />

découragé les chevaliers qui tenaient encore pour les princes d’Orléans en Poitou. Mais le<br />

découragement fit bientôt p<strong>la</strong>ce à <strong>la</strong> colère. Renfermés dans plusieurs p<strong>la</strong>ces fortifiées <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

province, les Orléanais opéraient <strong>de</strong> fréquentes sorties, tombaient à l’improviste sur les<br />

campagnes voisines <strong>et</strong> m<strong>et</strong>taient tout à feu <strong>et</strong> à sang. Les garnisons <strong>de</strong> Chizé <strong>et</strong> <strong>de</strong> Niort se<br />

montraient les plus acharnées. Pour faire cesser c<strong>et</strong> état <strong>de</strong> choses intolérable, le sire <strong>de</strong> Helly<br />

résolut d’en avoir raison par <strong>la</strong> force. Le sire <strong>de</strong> <strong>Parthenay</strong> <strong>et</strong> d’autres chevaliers, touchés <strong>de</strong>s<br />

p<strong>la</strong>intes <strong>de</strong>s popu<strong>la</strong>tions, lui prêtèrent leur concours. On somma au nom du roi <strong>la</strong> garnison <strong>de</strong> Chizé<br />

<strong>de</strong> se rendre à discrétion sur son refus, <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce fut investie <strong>et</strong> l’on se mit en <strong>de</strong>voir <strong>de</strong><br />

l’emporter <strong>de</strong> vive force. Désespérant d’opposer une longue résistance, les assiégés <strong>de</strong>mandèrent<br />

une suspension d’armes jusqu’au jeudi saint. On <strong>la</strong> leur accorda à condition qu’à l’expiration <strong>de</strong><br />

c<strong>et</strong>te trêve, ils se soum<strong>et</strong>traient ou sortiraient <strong>de</strong> <strong>la</strong> forteresse pour présenter <strong>la</strong> bataille.<br />

Aussitôt le sire <strong>de</strong> Helly <strong>de</strong>manda <strong>de</strong>s renforts afin <strong>de</strong> se trouver en mesure <strong>de</strong> combattre avec<br />

avantage ; mais <strong>la</strong> garnison <strong>de</strong> Chizé n’attendit pas leur arrivée pour capituler. Elle obtint <strong>la</strong><br />

liberté d’évacuer <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce « vie <strong>et</strong> bagues sauves. » Les garnisons <strong>de</strong> Niort <strong>et</strong> <strong>de</strong>s autres<br />

forteresses occupées par les Orléanais suivirent c<strong>et</strong> exemple <strong>et</strong> obtinrent les mêmes conditions.<br />

Le parti armagnac était vaincu en Poitou (1413) (*). [Chronique du religieux <strong>de</strong> Saint-Denis, t. IV,<br />

p. 611, dans les Documents inédits sur l’histoire <strong>de</strong> France.]<br />

Le sire <strong>de</strong> <strong>Parthenay</strong> ne tarda pas à se repentir amèrement d’avoir porté les armes contre les<br />

Armagnacs. Ceux-ci étant parvenus à reconquérir <strong>la</strong> faveur royale, <strong>et</strong> à ressaisir <strong>la</strong><br />

prépondérance, firent cruellement sentir à leurs ennemis le poids <strong>de</strong> leur colère (1414). Non-<br />

seulement <strong>la</strong> charge <strong>de</strong> sénéchal du Poitou fut enlevée à Jean Larchevêque (*) [En 1415, C‘était<br />

André <strong>de</strong> Vivône qui était sénéchal <strong>de</strong> Poitou (Thibau<strong>de</strong>au, Hist. du Poitou, t. III, dans les notes,<br />

éd. 1839.)], mais, ce qui était beaucoup plus grave pour lui, toutes ses baronies <strong>de</strong> <strong>Parthenay</strong>,<br />

Secondigny, Coudray-Salbart, Vouvent, Mervent, Châte<strong>la</strong>illon, <strong>et</strong>c. , furent confisquées <strong>et</strong><br />

données au dauphin Louis <strong>de</strong> Guienne le 14 mai 1415. Puis ce prince étant venu à mourir presque<br />

aussitôt, le roi les donna à Arthur <strong>de</strong> Br<strong>et</strong>agne, comte <strong>de</strong> Richemont (*).[Extrait <strong>de</strong>s Généalogies<br />

<strong>de</strong> Sainte—Marthe, dans dom Fonteneau, t. 86. — Hist. Généalogique <strong>de</strong> <strong>la</strong> maison <strong>de</strong> Franco, par<br />

le P. Anselme t. Ier, p. 459. — Marchegay.] Restait à exécuter l’arrêt <strong>de</strong> confiscation. On confia<br />

c<strong>et</strong>te mission difficile au jeune comte <strong>de</strong> Richemont, dont les talents <strong>et</strong> le courage inspiraient<br />

déjà <strong>la</strong> plus gran<strong>de</strong> confiance, quoiqu’il ne fut qu’à son début dans <strong>la</strong> carrière militaire. Ce choix<br />

était d’autant plus heureux que Richemont avait un intérêt direct <strong>et</strong> évi<strong>de</strong>nt à châtier<br />

rigoureusement le sire du <strong>Parthenay</strong> <strong>et</strong> à lui enlever ses nombreux domaines.<br />

Mais Jean Larchevêque s’était préparé <strong>de</strong> longue main à <strong>la</strong> résistance. Il savait très-bien que<br />

les princes orléanais, alors tout puissants, ne lui pardonneraient pas sa défection; d’un autre côté,<br />

il n’était pas disposé à se <strong>la</strong>isser dépouiller <strong>de</strong> ses biens. Doublement menacé dans sa personne <strong>et</strong><br />

dans sa fortune, il se rattacha plus que jamais au parti Bourguignon. Par ses soins, les<br />

fortifications <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>ville</strong> <strong>et</strong> du château <strong>de</strong> <strong>Parthenay</strong> furent réparées ; on y ajouta même <strong>de</strong>

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