06.07.2013 Views

Histoire de la ville de Parthenay - Histoire de la Gâtine poitevine et ...

Histoire de la ville de Parthenay - Histoire de la Gâtine poitevine et ...

Histoire de la ville de Parthenay - Histoire de la Gâtine poitevine et ...

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

menaçants du farouche Bajaz<strong>et</strong> (*).[Dom Fonteneau, t. 17, p. 677. — Un chevalier nommé Jean<br />

Boislève l’accompagnait.] Il fut assez heureux pour échapper au désastre <strong>de</strong> Nicopolis, <strong>et</strong> eut <strong>la</strong><br />

conso<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> terminer ses jours dans son château <strong>de</strong> <strong>Parthenay</strong> au milieu <strong>de</strong> sa famille.<br />

Guil<strong>la</strong>ume VII Larchevêque joignait à <strong>la</strong> bravoure <strong>et</strong> à <strong>la</strong> loyauté un goût prononcé pour <strong>la</strong><br />

poésie. Il entoura <strong>de</strong> sa protection un troubadour nommé CouIdr<strong>et</strong>te auquel il confia le soin <strong>de</strong><br />

m<strong>et</strong>tre en vers l’histoire <strong>de</strong> <strong>la</strong> célèbre Mellusine. Ce suj<strong>et</strong>, qui avait déjà fait le thème d’un roman<br />

composé par Jean d’Arras, intéressait au plus haut <strong>de</strong>gré le sire <strong>de</strong> <strong>Parthenay</strong>; car il se f<strong>la</strong>ttait<br />

d’être un <strong>de</strong>scendant <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te prétendue fée (*). [Nous avons vu en eff<strong>et</strong>, plus haut, que Hugues<br />

II Larchevêque avait épousé <strong>la</strong> p<strong>et</strong>ite-fille <strong>de</strong> Mélusine, qui n’est autre que Eustache Chabot.] Le<br />

poète nous raconte lui-même dans son prologue comment Guil<strong>la</strong>ume lui ordonna <strong>de</strong> se m<strong>et</strong>tre à<br />

l’œuvre<br />

« Faites, dist-il tout à loisir,<br />

Car vostre est toute <strong>la</strong> journée.<br />

Le chastel fu fait d’une faée,<br />

Si comme il est partout r<strong>et</strong>rait,<br />

De <strong>la</strong>quele je suis extrait,<br />

Et moy <strong>et</strong> toute ma lignie.<br />

De <strong>Parthenay</strong>, n’en doubtez mie,<br />

MelIusigne fu appellée<br />

La fée que vous ay nommée,<br />

De quoy les armes nous portons,<br />

En quoy souvent nous <strong>de</strong>portons.<br />

Et afin qu’il on soit mémoire,<br />

Vous m<strong>et</strong>trez en rime l’istoire ;<br />

Je vueil qu’elle soit rimoye :<br />

Elle en sera plus tost oye. »<br />

Lors dy « Monseigneur, je l’ottroie,<br />

Tousjours vostre p<strong>la</strong>isir feroie (*). [Mellusine, poème re<strong>la</strong>tif à c<strong>et</strong>te fée Poitevine, composé<br />

dans le XIVe siècle, par Couldr<strong>et</strong>te publié pour <strong>la</strong> première fois par Francisque Michel, 1854.]<br />

L’œuvre <strong>de</strong> Couldr<strong>et</strong>te intitulée le Livre <strong>de</strong> Lusignan contient plus <strong>de</strong> six mille vers. On y<br />

trouve réunis <strong>et</strong> mis en ordre tous les faits merveilleux que les traditions popu<strong>la</strong>ires attribuaient<br />

à c<strong>et</strong>te puissante Mellusine qui construisit, dit le poète du quatorzième siècle :<br />

Le bourc <strong>et</strong> le chasteau <strong>de</strong> Melle,<br />

Après fist Vauvent <strong>et</strong> Mervant<br />

Et puis <strong>la</strong> tour <strong>de</strong> Saint-Maxant ;<br />

Le bourc fist, commença l’abbaye<br />

Où Nostre-Dame est bien servie,<br />

Puis <strong>la</strong> <strong>ville</strong> <strong>de</strong> <strong>Parthenay</strong><br />

Et le chastel jolis <strong>et</strong> gay.<br />

Nous savons à quoi nous en tenir sur tous ces récits ; ce sont autant <strong>de</strong> fables que notre naïf<br />

troubadour raconte avec une bonhomie <strong>et</strong> une crédulité vraiment charmantes :<br />

Dieu sc<strong>et</strong> bien se j’en mentiray,<br />

Nennil, je ne l’ay pas aprins :<br />

Honte est d’estre à mençonge prins.<br />

Néanmoins, il ne faut pas s’y méprendre, il y a dans le roman composé par Couldr<strong>et</strong>te un fond<br />

<strong>de</strong> vérité <strong>et</strong> même certaines particu<strong>la</strong>rités qu’on ne saurait m<strong>et</strong>tre en doute. Ainsi le récit <strong>de</strong>s

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!