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Joseph Amiot et les derniers survivants de la ... - Chine ancienne

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p.056<br />

<strong>Joseph</strong> <strong>Amiot</strong>, <strong>la</strong> Mission française à Pékin (1750-1795)<br />

On comptait encore plusieurs autres congrégations : « celle <strong>de</strong>s<br />

musiciens, chargée du chant <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> symphonie <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s fêtes ; celle<br />

<strong>de</strong>s saints anges, pour <strong>les</strong> jeunes enfants ; enfin celle <strong>de</strong>s servants <strong>de</strong><br />

messe, composée d’une quarantaine <strong>de</strong> jeunes néophytes, choisis pour<br />

servir <strong>de</strong> clercs dans toutes <strong>les</strong> fonctions ecclésiastiques 1 .<br />

Les missionnaires français dirigeaient chacun une ou plusieurs <strong>de</strong> ces<br />

congrégations, ce qui ne <strong>les</strong> empêchait pas, quand <strong>la</strong> pru<strong>de</strong>nce le<br />

perm<strong>et</strong>tait, <strong>de</strong> visiter leurs nombreuses <strong>et</strong> ferventes missions du Pé-tchi-li<br />

<strong>et</strong> d’y exercer toutes <strong>les</strong> fonctions du ministère apostolique.<br />

*<br />

Toutefois, une <strong>de</strong>s œuvres <strong>les</strong> plus importantes p.057 au point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong><br />

l’avenir du christianisme en <strong>Chine</strong>, était certainement <strong>la</strong> formation <strong>de</strong><br />

prêtres indigènes. Uti<strong>les</strong> en tout temps pour venir en ai<strong>de</strong> aux<br />

missionnaires européens, ces prêtres <strong>de</strong>venaient indispensab<strong>les</strong> aux<br />

époques <strong>de</strong> persécution. On lit dans une l<strong>et</strong>tre écrite <strong>de</strong> Macao, le 14<br />

septembre 1754 : « Les missionnaires, pour n’être point connus, sont<br />

obligés <strong>de</strong> se vêtir à <strong>la</strong> mo<strong>de</strong> du pays. Mais, eussent-ils le talent <strong>de</strong> prendre<br />

l’air, <strong>les</strong> manières, <strong>la</strong> démarche <strong>et</strong> tout ce qui est proprement <strong>de</strong>s Chinois,<br />

on <strong>les</strong> distinguera toujours, <strong>et</strong> ça été sans doute jusqu’ici un très grand<br />

obstacle à <strong>la</strong> conversion <strong>de</strong>s infidè<strong>les</strong>. Pour parer aux inconvénients<br />

qu’entraînent ces sortes <strong>de</strong> reconnaissances, on fait, autant qu’on peut, <strong>de</strong>s<br />

prêtres du pays. Les missionnaires <strong>les</strong> élèvent dès l’âge le plus tendre, leur<br />

apprennent <strong>la</strong> <strong>la</strong>ngue <strong>la</strong>tine <strong>et</strong> <strong>les</strong> instruisent peu à peu dans le ministère.<br />

Quand ils ont atteint un certain âge, on en fait <strong>de</strong>s catéchistes, qu’on<br />

éprouve jusqu’à 40 ans, temps auquel on <strong>les</strong> ordonne prêtres 2 .»<br />

C<strong>et</strong>te institution n’était pas nouvelle en 1754. Elle remontait à bien <strong>de</strong>s<br />

années. En 1729, l’empereur Yong-tcheng ouvrit à Pékin un collège où <strong>de</strong><br />

jeunes Mandchoux vinrent étudier <strong>la</strong> <strong>la</strong>ngue <strong>la</strong>tine pour être ensuite<br />

1 Ibid., T. XII, L<strong>et</strong>tre du père Gaubil.<br />

2 L<strong>et</strong>tres édifiantes, T. XIII, pp. 23 <strong>et</strong> 24.<br />

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