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Joseph Amiot et les derniers survivants de la ... - Chine ancienne

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<strong>Joseph</strong> <strong>Amiot</strong>, <strong>la</strong> Mission française à Pékin (1750-1795)<br />

Louis XIV avait pourvu d’instruments astronomiques <strong>les</strong> premiers jésuites<br />

envoyés en <strong>Chine</strong> avec le titre <strong>de</strong> mathématiciens du roi <strong>de</strong> France. Ces<br />

instruments, à peu près suffisants pour l’époque, n’étaient plus à <strong>la</strong> hauteur<br />

<strong>de</strong>s progrès accomplis en Europe vers le milieu du dix-huitième siècle.<br />

Le père Antoine Gaubil, arrivé à Pékin le 9 avril 1723, désirait concourir<br />

par tous <strong>les</strong> moyens en son pouvoir, à enrichir <strong>les</strong> sciences <strong>et</strong> <strong>les</strong> arts <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

France. Il avait été envoyé en <strong>Chine</strong> avant tout pour y prêcher l’Évangile,<br />

mais aussi pour répondre aux intentions <strong>de</strong>s fondateurs <strong>de</strong> <strong>la</strong> mission<br />

française. Ce <strong>de</strong>rnier but était assurément secondaire ; le père Gaubil ne se<br />

considérait pas moins comme tenu <strong>de</strong> servir <strong>de</strong> son mieux <strong>la</strong> science <strong>de</strong> son<br />

pays. L’abbé <strong>Joseph</strong> Brucker a publié sur ce jésuite une suite d’artic<strong>les</strong> qui<br />

font admirablement connaître c<strong>et</strong> p.052 apôtre doublé d’un savant. Il y dit<br />

avec raison « que ce religieux n’est pas connu autant qu’il en est digne,<br />

quoiqu’il se soit assuré <strong>de</strong>puis longtemps par ses écrits une p<strong>la</strong>ce honorable<br />

dans l’histoire <strong>de</strong> l’érudition <strong>et</strong> <strong>de</strong>s sciences au dix-huitième siècle 1 .»<br />

Le père Gaubil s’aperçut vite que <strong>les</strong> instruments <strong>de</strong> <strong>la</strong> munificence <strong>de</strong><br />

Louis XIV étaient <strong>de</strong>venus insuffisants ; <strong>et</strong> <strong>la</strong> mission française n’avait pas<br />

d’observatoire. « Il réc<strong>la</strong>ma en France <strong>de</strong>s instruments précis <strong>et</strong> un<br />

observatoire tel que l’exigeaient <strong>les</strong> observations délicates qu’il avait en<br />

vue... Avec l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> ses confrères <strong>de</strong> Paris, <strong>et</strong> surtout du père Étienne<br />

Souci<strong>et</strong>, il put se procurer, d’abord quelques instruments <strong>de</strong>s plus<br />

essentiels, puis un peu d’argent pour entreprendre <strong>la</strong> construction d’un<br />

p<strong>et</strong>it observatoire. Le tremblement <strong>de</strong> terre <strong>de</strong> septembre 1730 vint lui<br />

faire perdre le fruit <strong>de</strong> tous ses <strong>la</strong>beurs 2 .»<br />

Ce désastre, qui semb<strong>la</strong>it irréparable, ne découragea pas sa<br />

persévérante énergie ; mais il fallut attendre longtemps avant <strong>de</strong> pouvoir<br />

même songer à réparer ses pertes 3 .<br />

1 Revue du Mon<strong>de</strong> Catholique, T. 76 e . Correspondance scientifique d’un missionnaire<br />

français à Péking, au 18 e siècle. Le père Antoine Gaubil, d’après <strong>de</strong>s documents inédits.<br />

2 Correspondance scientifique..., pp. 16 <strong>et</strong> 18.<br />

3 Ibid.,.p. 18.<br />

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