06.07.2013 Views

Joseph Amiot et les derniers survivants de la ... - Chine ancienne

Joseph Amiot et les derniers survivants de la ... - Chine ancienne

Joseph Amiot et les derniers survivants de la ... - Chine ancienne

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

<strong>Joseph</strong> <strong>Amiot</strong>, <strong>la</strong> Mission française à Pékin (1750-1795)<br />

Dans <strong>la</strong> bulle, il rappelle toute l’affaire <strong>de</strong>puis ses origines, il confirme le<br />

man<strong>de</strong>ment du cardinal <strong>de</strong> p.019 Tournon <strong>et</strong> <strong>la</strong> constitution <strong>de</strong> Clément XI,<br />

du 19 mars 1715, il annule <strong>les</strong> huit permissions <strong>de</strong> Mgr Mezzabarba ; enfin,<br />

il condamne absolument tous <strong>les</strong> rites chinois <strong>et</strong> prescrit une formule <strong>de</strong><br />

serment à prêter par tous <strong>les</strong> missionnaires pour se conformer aux<br />

décisions du Saint-Siège.<br />

Au mois <strong>de</strong> septembre 1744, Mgr <strong>de</strong> Souza, évêque <strong>de</strong> Pékin, publie<br />

officiellement dans sa ville épiscopale <strong>la</strong> bulle Ex quo singu<strong>la</strong>ri : sa l<strong>et</strong>tre<br />

pastorale ordonnait à tous <strong>les</strong> missionnaires <strong>de</strong> prêter le nouveau serment<br />

prescrit par le pape.<br />

Les jésuites, français <strong>et</strong> portugais, se soum<strong>et</strong>tent tous avec<br />

empressement ; leur soumission était, du reste, assez connue, écrit Mgr <strong>de</strong><br />

Souza dans sa même l<strong>et</strong>tre pastorale. Ce qui n’empêcha pas <strong>la</strong> calomnie <strong>de</strong><br />

dire <strong>et</strong> d’écrire alors, comme elle l’a fait <strong>de</strong>puis, comme elle le fait encore,<br />

que <strong>les</strong> jésuites <strong>de</strong> Pékin n’obéirent jamais pleinement à <strong>la</strong> bulle <strong>de</strong> Benoît<br />

XIV 1 .<br />

Ils n’attendirent pas, pour se soum<strong>et</strong>tre, <strong>la</strong> publication officielle <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

bulle par Mgr <strong>de</strong> Souza. Le 1 er novembre 1743, le frère Attir<strong>et</strong> écrivait <strong>de</strong><br />

Pékin à M. d’Assaut : « L’obéissance <strong>de</strong>s Pères est totale <strong>et</strong> parfaite. Le<br />

Saint-Père a parlé ; ce<strong>la</strong> suffit. Il n’y a pas un mot à dire ; on ne se perm<strong>et</strong><br />

pas même un geste. Il faut se taire <strong>et</strong> obéir. C’est ce que je leur ai p.020<br />

souvent entendu dire, <strong>et</strong> récemment encore à l’occasion du nouveau bref...<br />

Ne donnez aucune créance aux discours, aux libel<strong>les</strong> <strong>de</strong> quelques<br />

personnes mal intentionnées. 2 »<br />

La même année, le père Valentin Chalier, supérieur <strong>de</strong> <strong>la</strong> mission<br />

française, écrivait au révérend père général, à Rome : « Le serment imposé<br />

1 Nous avons sous <strong>les</strong> yeux <strong>de</strong>s pièces curieuses à ce suj<strong>et</strong>, même certain journal <strong>de</strong> M.<br />

Eujobert <strong>de</strong> Martii<strong>la</strong>t.<br />

2 L<strong>et</strong>tres édifiantes, T. XII, p. 409. — Le frère Jean-Denis Attir<strong>et</strong>, né à Dôle le 31 juill<strong>et</strong><br />

1702, entré dans <strong>la</strong> Compagnie <strong>de</strong> Jésus le 31 juill<strong>et</strong> 1735, arriva en <strong>Chine</strong> le 5 août 1738 <strong>et</strong><br />

mourut à Pékin le 8 décembre 1768. Peintre habile, il travail<strong>la</strong> à <strong>la</strong> cour avec le frère<br />

Castiglione.<br />

53

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!