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Joseph Amiot et les derniers survivants de la ... - Chine ancienne

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<strong>Joseph</strong> <strong>Amiot</strong>, <strong>la</strong> Mission française à Pékin (1750-1795)<br />

Alors ils envoyèrent en cach<strong>et</strong>te <strong>et</strong> dans le plus grand secr<strong>et</strong> un nommé Py<br />

le Ouang à Mgr <strong>de</strong> Nankin pour s’arranger avec lui. Ils obtinrent <strong>de</strong> son<br />

excellence le p<strong>la</strong>n qu’ils ont fait passer ici pour une l<strong>et</strong>tre du souverain<br />

pontife. Le p<strong>la</strong>n qui n’était point un ordre, comme le père <strong>Joseph</strong>, délégué<br />

<strong>de</strong> Mgr <strong>de</strong> Nankin, le déc<strong>la</strong>ra juridiquement, resta sans eff<strong>et</strong>, <strong>et</strong> <strong>les</strong> choses<br />

continuèrent sur le même pied qu’auparavant. Seulement, je ne pouvais<br />

rien entreprendre ni rien changer dans l’état <strong>de</strong> <strong>la</strong> maison, sans l’agrément<br />

du père <strong>Joseph</strong>. Je proteste que j’ai été fidèle à c<strong>et</strong>te obligation qu’on<br />

m’avait imposée.<br />

Je lui donnai l’état <strong>de</strong>s biens, je lui déc<strong>la</strong>rai que nos fonds pris dans <strong>la</strong><br />

totalité se montaient environ à 76.000 taëls, qu’ils donnaient chaque année<br />

une rente <strong>de</strong> 6.000 <strong>et</strong> quelques taëls, que le tout portait sur 119 contrats<br />

en bon ordre. Chaque mois je lui ai rendu par écrit <strong>de</strong>s comptes exacts du<br />

reçu <strong>et</strong> du dépensé. Ils sont entre <strong>les</strong> mains <strong>de</strong> <strong>la</strong> S. Congrégation.<br />

En 1777, vint le brev<strong>et</strong> du roi. Comme il n’y était pas fait mention du<br />

souverain pontife, pour le bien <strong>de</strong> <strong>la</strong> paix <strong>et</strong> à cause <strong>de</strong> <strong>la</strong> disposition <strong>de</strong>s<br />

esprits, je continuai à rendre mes comptes au père <strong>Joseph</strong> seulement. Sur<br />

le revers <strong>de</strong> chaque mois, je m<strong>et</strong>tais exactement c<strong>et</strong>te protestation : « Pro<br />

bono pacis, <strong>et</strong> salva regis christianissimi dignitate. »<br />

En 1779, je reçus ordre d’envoyer mes comptes au bureau <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine.<br />

Je l’ai fait. Comment M. <strong>de</strong> Ventavon qui sait tout ce<strong>la</strong>, a-t-il pu dire au<br />

comte ministre <strong>et</strong> par lui à l’empereur : « Bourgeois bona domus<br />

usurpans... ?<br />

Deuxième accusation. — M. Bourgeois <strong>et</strong> ses p.528 adhérents, vou<strong>la</strong>nt<br />

usurper <strong>les</strong> biens, n’ont pas obéi au souverain-pontife. « Volentes usurpare<br />

bona omnia, non paruerunt summo pontifici, nec ab hâc sua resistentiâ<br />

hucusque <strong>de</strong>stitere. »<br />

Réponse. — Comment une accusation comme celle-là a-t-elle pu<br />

échapper à un homme pru<strong>de</strong>nt, tel que M. <strong>de</strong> Ventavon ?<br />

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