Joseph Amiot et les derniers survivants de la ... - Chine ancienne
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Joseph Amiot, la Mission française à Pékin (1750-1795) comme il n’a point de frères laïcs, il aurait été très difficile de se procurer les artistes nécessaires. » @ Le projet de réunion de la Société des Missions Étrangères aux anciens jésuites de Pékin fut donc abandonné. Toutefois, l’idée du remplacement des missionnaires par une congrégation française subsista ; le ministre de la Marine se tourna vers les lazaristes, sur l’indication qui lui en fut faite par M. de Vaivre. Le 23 septembre 1782, le marquis de Castries lui écrivit ; « Puisque vous pensez, Monsieur, qu’on pourrait confier la mission de Chine aux lazaristes, je vous prie d’en faire la proposition au supérieur de cette congrégation et de dresser avec lui un projet de réunion que vous voudrez bien m’adresser, afin que je puisse l’examiner et prendre les ordres du p.389 roi à ce sujet. J’approuve qu’avant d’entamer cette négociation, vous confériez avec l’abbé du Gad de Vitré, qui peut vous procurer des éclaircissements sur la situation et les facultés de la mission de la Chine, et sur les moyens de donner à la réunion projetée la base la plus solide et la plus propre à en remplir l’objet. » M. Jacquier était alors supérieur général des lazaristes. M. de Vaivre le vit et lui exposa les vues et les désirs du ministre de la Marine. M. le supérieur ne crut pas devoir se charger de la mission française, le manque de sujets, prétendait-il, le mettant hors d’état de recueillir l’héritage des ex-jésuites de Chine. Ce refus ne pouvait avoir l’approbation du marquis de Castries, qui répondit au supérieur général, le 7 novembre 1782 : « J’avais chargé M. de Vaivre de vous engager à accepter la desserte de la mission de Chine que tenaient ci-devant les jésuites ; mais j’ai vu avec peine par les lettres que vous lui avez adressées à ce sujet, que vous auriez cru devoir vous refuser à ses propositions, dans la crainte que vous manifestez de ne pouvoir suffisamment remplir de nouvelles obligations en 282
Joseph Amiot, la Mission française à Pékin (1750-1795) ce genre. Quelque louable que soit votre délicatesse dans son principe, elle n’ôte rien à la confiance où je suis que cette mission ne saurait être remise en de meilleures mains que les vôtres. Il ne p.390 s’agit d’ailleurs, quant à présent, que de fournir un prêtre ou deux avec un chirurgien, s’il se peut. L’intention du roi est donc que vous fassiez cet effort, en attendant que le temps et les circonstances permettent d’employer des moyens plus étendus pour la conservation et l’accroissement d’une des missions les plus intéressantes qu’il y ait sous le double rapport du christianisme et de la politique... Je vous prie, en conséquence, d’aviser avec M. de Vaivre, aux arrangements qui vous paraîtront les plus convenables pour l’union de la mission de Chine à vos autres travaux apostoliques, et de prendre à cet égard les mesures les plus promptes, afin de pouvoir profiter de la saison utile pour l’envoi des sujets ou choses nécessaires pour ces lieux. » M. Jacquier ne tarda pas à faire parvenir son acceptation au ministre de la Marine, qui en avisa aussitôt son collègue, le comte de Vergennes, ministre des Affaires étrangères. « Les prêtres de saint Lazare, lui écrit-il le 31 décembre 1782, consentent à faire partir des sujets pour la Chine. Mais, comme les pouvoirs apostoliques sont nécessaires, j’ai l’honneur de vous prier de vouloir bien faire solliciter par M. le cardinal de Bernis un décret de substitution des prêtres de saint Lazare à ceux de la société des jésuites. » Le marquis de Castries demande à la fin de sa lettre « que le Cardinal veuille bien prendre les p.391 moyens qui lui paraîtront les plus convenables pour accélérer, autant qu’il sera possible, la conclusion de cette affaire. » Mais en pareille matière, Rome procède toujours lentement, avec sagesse et maturité. Après des hésitations et des pourparlers interminables, un décret de la Propagande, daté du 7 décembre 1783 et enregistré plus tard au parlement de Paris, substitua les lazaristes aux jésuites dans la possession des missions, résidences et églises de Pékin. M. Bertin n’avait pas attendu le décret de la Propagande pour prévenir MM. Amiot et Bourgeois des ouvertures faites à la communauté de saint 283
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<strong>Joseph</strong> <strong>Amiot</strong>, <strong>la</strong> Mission française à Pékin (1750-1795)<br />
ce genre. Quelque louable que soit votre délicatesse dans son principe, elle<br />
n’ôte rien à <strong>la</strong> confiance où je suis que c<strong>et</strong>te mission ne saurait être remise<br />
en <strong>de</strong> meilleures mains que <strong>les</strong> vôtres. Il ne p.390 s’agit d’ailleurs, quant à<br />
présent, que <strong>de</strong> fournir un prêtre ou <strong>de</strong>ux avec un chirurgien, s’il se peut.<br />
L’intention du roi est donc que vous fassiez c<strong>et</strong> effort, en attendant que le<br />
temps <strong>et</strong> <strong>les</strong> circonstances perm<strong>et</strong>tent d’employer <strong>de</strong>s moyens plus étendus<br />
pour <strong>la</strong> conservation <strong>et</strong> l’accroissement d’une <strong>de</strong>s missions <strong>les</strong> plus<br />
intéressantes qu’il y ait sous le double rapport du christianisme <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
politique... Je vous prie, en conséquence, d’aviser avec M. <strong>de</strong> Vaivre, aux<br />
arrangements qui vous paraîtront <strong>les</strong> plus convenab<strong>les</strong> pour l’union <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
mission <strong>de</strong> <strong>Chine</strong> à vos autres travaux apostoliques, <strong>et</strong> <strong>de</strong> prendre à c<strong>et</strong><br />
égard <strong>les</strong> mesures <strong>les</strong> plus promptes, afin <strong>de</strong> pouvoir profiter <strong>de</strong> <strong>la</strong> saison<br />
utile pour l’envoi <strong>de</strong>s suj<strong>et</strong>s ou choses nécessaires pour ces lieux. »<br />
M. Jacquier ne tarda pas à faire parvenir son acceptation au ministre <strong>de</strong><br />
<strong>la</strong> Marine, qui en avisa aussitôt son collègue, le comte <strong>de</strong> Vergennes,<br />
ministre <strong>de</strong>s Affaires étrangères. « Les prêtres <strong>de</strong> saint Lazare, lui écrit-il le<br />
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comme <strong>les</strong> pouvoirs apostoliques sont nécessaires, j’ai l’honneur <strong>de</strong> vous<br />
prier <strong>de</strong> vouloir bien faire solliciter par M. le cardinal <strong>de</strong> Bernis un décr<strong>et</strong> <strong>de</strong><br />
substitution <strong>de</strong>s prêtres <strong>de</strong> saint Lazare à ceux <strong>de</strong> <strong>la</strong> société <strong>de</strong>s jésuites. »<br />
Le marquis <strong>de</strong> Castries <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à <strong>la</strong> fin <strong>de</strong> sa l<strong>et</strong>tre « que le Cardinal<br />
veuille bien prendre <strong>les</strong> p.391 moyens qui lui paraîtront <strong>les</strong> plus convenab<strong>les</strong><br />
pour accélérer, autant qu’il sera possible, <strong>la</strong> conclusion <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te affaire. »<br />
Mais en pareille matière, Rome procè<strong>de</strong> toujours lentement, avec<br />
sagesse <strong>et</strong> maturité. Après <strong>de</strong>s hésitations <strong>et</strong> <strong>de</strong>s pourparlers<br />
interminab<strong>les</strong>, un décr<strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> Propagan<strong>de</strong>, daté du 7 décembre 1783 <strong>et</strong><br />
enregistré plus tard au parlement <strong>de</strong> Paris, substitua <strong>les</strong> <strong>la</strong>zaristes aux<br />
jésuites dans <strong>la</strong> possession <strong>de</strong>s missions, rési<strong>de</strong>nces <strong>et</strong> églises <strong>de</strong> Pékin.<br />
M. Bertin n’avait pas attendu le décr<strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> Propagan<strong>de</strong> pour prévenir<br />
MM. <strong>Amiot</strong> <strong>et</strong> Bourgeois <strong>de</strong>s ouvertures faites à <strong>la</strong> communauté <strong>de</strong> saint<br />
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