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Joseph Amiot et les derniers survivants de la ... - Chine ancienne

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<strong>Joseph</strong> <strong>Amiot</strong>, <strong>la</strong> Mission française à Pékin (1750-1795)<br />

da Rocha assistèrent le pré<strong>la</strong>t consécrateur, le cardinal Castelli ayant<br />

accordé à Mgr Salusti d’être sacré par un seul évêque, assisté <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux<br />

dignitaires 1 .<br />

La cérémonie commence par c<strong>et</strong>te <strong>de</strong>man<strong>de</strong> du Pontifical romain :<br />

Hab<strong>et</strong>is mandatum apostolicum. Un <strong>de</strong>s assistants répond : Habemus.<br />

L’évêque consécrateur dit : Legatur. Et l’assistant lit <strong>les</strong> l<strong>et</strong>tres dont il a été<br />

question plus haut, du cardinal Castelli <strong>et</strong> <strong>de</strong> Mgr Borgia 2 . Puis, <strong>la</strong><br />

consécration se fait suivant le rite romain.<br />

Dans sa l<strong>et</strong>tre du 15 octobre 1780, M. Bourgeois ajoute : « C<strong>et</strong>te<br />

consécration n’eût été qu’un <strong>de</strong>mi-mal, si on s’en était tenu là. Le grand<br />

point était <strong>de</strong> ne pas usurper <strong>la</strong> juridiction avant l’arrivée <strong>de</strong>s bul<strong>les</strong>. »<br />

La décrétale Injunctæ <strong>de</strong> Boniface VIII défend, en eff<strong>et</strong>, aux évêques<br />

qui se sont fait consacrer sans <strong>les</strong> bul<strong>les</strong>, <strong>de</strong> s’ingérer en rien, avant <strong>de</strong> <strong>les</strong><br />

avoir reçues, dans le gouvernement <strong>de</strong> leur église. Bien p.304 plus, elle<br />

enjoint aux particuliers <strong>de</strong> ne pas recevoir leur évêque ni <strong>de</strong> lui obéir, s’il<br />

n’a montré ses bul<strong>les</strong> : « Absque dictarum litterarum ostensione recipiant<br />

aut eis pareant vel intendant. »<br />

C<strong>et</strong>te constitution <strong>de</strong> Boniface, renouvelée <strong>et</strong> confirmée par d’autres<br />

constitutions postérieures, par exemple, celle <strong>de</strong> Ju<strong>les</strong> III, l’an 1533, <strong>et</strong><br />

celle <strong>de</strong> Clément VIII, fut religieusement observée dans l’Église, même<br />

dans <strong>les</strong> pays <strong>de</strong> mission. C’est ce qui arriva à Jean-Vincent <strong>de</strong> Fonseca,<br />

nommé en 1582 archevêque <strong>de</strong> Goa. Ce pré<strong>la</strong>t, sachant que <strong>les</strong> bul<strong>les</strong> <strong>de</strong><br />

sa confirmation avaient été expédiées <strong>de</strong> Rome, mais s’étaient perdues en<br />

mer, s’abstint, durant le long espace <strong>de</strong> cinq ans, d’administrer son<br />

diocèse, uniquement parce qu’il n’avait pas reçu <strong>les</strong> bul<strong>les</strong>, convaincu que<br />

c<strong>et</strong>te circonstance était si nécessaire, que ni l’assurance <strong>de</strong> <strong>les</strong> savoir<br />

1 Cédule consistoriale transmise par le cardinal au père Damascène, le 4 fév. 1779 (Arch. <strong>de</strong><br />

<strong>la</strong> Prop.)<br />

2 Voir : L<strong>et</strong>tre <strong>de</strong> M. Bourgeois à M. Duprez, 15 oct. 1780 ; — l<strong>et</strong>tre collective <strong>de</strong>s<br />

missionnaires français bonifaciens au primat <strong>de</strong>s In<strong>de</strong>s. (Pièces justificatives, nos V <strong>et</strong> X). —<br />

L<strong>et</strong>tre <strong>de</strong> M. d’Ollières à son frère.<br />

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