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Joseph Amiot et les derniers survivants de la ... - Chine ancienne

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<strong>Joseph</strong> <strong>Amiot</strong>, <strong>la</strong> Mission française à Pékin (1750-1795)<br />

abolissait <strong>la</strong> Compagnie dans tout l’univers. Le bref disait : « De notre<br />

certaine science <strong>et</strong> par <strong>la</strong> plénitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> notre puissance apostolique, nous<br />

supprimons <strong>et</strong> nous abolissons <strong>la</strong> Société <strong>de</strong> Jésus. » Et plus loin : « Quant<br />

aux Missions, nous voulons p.131 qu’el<strong>les</strong> soient également comprises dans<br />

tout ce que nous avons statué touchant <strong>la</strong> suppression <strong>de</strong> <strong>la</strong> Société. »<br />

Il disait encore : « Nous déc<strong>la</strong>rons cassée à perpétuité <strong>et</strong> entièrement<br />

éteinte toute espèce d’autorité, soit spirituelle, soit temporelle, du général,<br />

<strong>de</strong>s provinciaux, <strong>de</strong>s visiteurs <strong>et</strong> autres supérieurs <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te Société, <strong>et</strong> nous<br />

transférons absolument <strong>et</strong> sans aucune restriction c<strong>et</strong>te autorité <strong>et</strong> c<strong>et</strong>te<br />

même juridiction aux ordinaires <strong>de</strong>s lieux. »<br />

Il disait enfin : « Les profès admis aux ordres sacrés, <strong>et</strong> qui, dans <strong>la</strong><br />

crainte <strong>de</strong> n’avoir pas <strong>de</strong> quoi vivre honnêtement, soit par le défaut ou <strong>la</strong><br />

modicité <strong>de</strong> leur pension, soit par l’embarras <strong>de</strong> se trouver une r<strong>et</strong>raite, ou<br />

qui, à cause <strong>de</strong> leur grand âge <strong>et</strong> <strong>de</strong> leurs infirmités, ou par quelque autre<br />

motif juste <strong>et</strong> raisonnable, ne jugeront point à propos <strong>de</strong> quitter <strong>les</strong><br />

maisons ou collèges <strong>de</strong> <strong>la</strong> Société, ceux-là auront <strong>la</strong> liberté d’y <strong>de</strong>meurer, à<br />

condition qu’ils ne conserveront aucune administration dans ces maisons ou<br />

collèges, qu’ils ne porteront que l’habit <strong>de</strong>s clercs séculiers <strong>et</strong> qu’ils seront<br />

entièrement soumis aux ordinaires <strong>de</strong>s lieux... Il sera désigné un<br />

personnage du clergé séculier, recommandable par sa pru<strong>de</strong>nce <strong>et</strong> ses<br />

bonnes mœurs, pour prési<strong>de</strong>r à l’administration <strong>de</strong> ces maisons, le nom <strong>de</strong><br />

<strong>la</strong> Société étant totalement aboli. »<br />

Tous <strong>les</strong> privilèges <strong>et</strong> statuts <strong>de</strong> l’ordre sont cassés <strong>et</strong> abrogés<br />

entièrement.<br />

p.132<br />

Le bref fut promulgué à Rome, le 16 août seulement, mais il ne fut<br />

affiché ni ad Valvas sancti P<strong>et</strong>ri, ni au champ <strong>de</strong> Flore, ni ailleurs. On sait<br />

que c’était là le mo<strong>de</strong> ordinaire <strong>de</strong> promulgation.<br />

Clément XIV préféra recourir au mo<strong>de</strong> exceptionnel ou extraordinaire 1 .<br />

1 V. ce que nous avons écrit sur le bref <strong>de</strong> suppression <strong>de</strong> <strong>la</strong> Compagnie <strong>de</strong> Jésus, dans Les<br />

jésuites <strong>et</strong> <strong>la</strong> nouvelle France au XVIIIe siècle, T. II, pp. 279 <strong>et</strong> suiv.<br />

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