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Joseph Amiot et les derniers survivants de la ... - Chine ancienne

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p.096<br />

<strong>Joseph</strong> <strong>Amiot</strong>, <strong>la</strong> Mission française à Pékin (1750-1795)<br />

Les pères d’Ollières <strong>et</strong> Cibot joueront dans <strong>la</strong> suite, <strong>de</strong> 1773 à<br />

1782, un rôle important dans <strong>les</strong> tristes démêlés <strong>de</strong> l’Église à Pékin. Aussi<br />

est-il à propos <strong>de</strong> <strong>les</strong> faire connaître.<br />

Chargé <strong>de</strong> <strong>la</strong> congrégation du Sacré-Cœur, le père d’Ollières donna à<br />

c<strong>et</strong>te œuvre une extension extraordinaire. C<strong>et</strong>te congrégation <strong>et</strong> celle du<br />

Saint-Sacrement <strong>de</strong>vinrent entre <strong>les</strong> mains <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux missionnaires, <strong>les</strong><br />

œuvres <strong>les</strong> plus florissantes <strong>et</strong> <strong>les</strong> plus popu<strong>la</strong>ires <strong>de</strong> l’église <strong>de</strong> Saint-<br />

Sauveur. « Le jour <strong>de</strong> <strong>la</strong> fête du Sacré-Cœur, écrivait le père Cibot, <strong>les</strong><br />

néophytes se rendaient en foule à notre église, même <strong>de</strong> 50 <strong>et</strong> 60 lieues....<br />

Il est impossible <strong>de</strong> voir, sans verser <strong>de</strong>s <strong>la</strong>rmes, ces bons payens qui font<br />

<strong>de</strong> pareils voyages, en se r<strong>et</strong>ranchant, un mois d’avance, toute dépense<br />

pour faire celle-là, au risque d’être pris <strong>et</strong> j<strong>et</strong>és dans <strong>les</strong> cachots 1 . »<br />

Malgré ses occupations à <strong>la</strong> cour <strong>et</strong> à <strong>la</strong> rési<strong>de</strong>nce, le père d’Ollières<br />

trouvait le moyen <strong>de</strong> faire dans <strong>les</strong> campagnes du Pé-tchi-li <strong>de</strong>s excursions<br />

<strong>de</strong> p.097 40 à 50 lieues, pour visiter <strong>les</strong> néophytes persécutés <strong>et</strong> soutenir<br />

leur courage. « Le nombre <strong>de</strong>s confessions qu’il entendait dans ses courses<br />

apostoliques, s’élevait chaque année à près <strong>de</strong> 4.000. Grâce à lui <strong>et</strong> au<br />

père Cibot, le nombre <strong>de</strong>s chrétiens augmenta considérablement 2 . »<br />

L’administrateur <strong>de</strong> <strong>la</strong> mission française, le père François Bourgeois,<br />

faisait, en 1782, ce bel éloge du père d’Ollières : « Il avait l’âme gran<strong>de</strong>,<br />

digne <strong>de</strong>s premiers ouvriers apostoliques, qui ont fondé c<strong>et</strong>te mission.<br />

Ouvrier infatigable, il donnait le jour aux bonnes œuvres <strong>et</strong> <strong>la</strong> nuit à<br />

l’étu<strong>de</strong>. Il persévéra ainsi pendant plus <strong>de</strong> 20 ans, soutenant c<strong>et</strong>te gran<strong>de</strong><br />

mission, dont il était une <strong>de</strong>s principa<strong>les</strong> colonnes par son zèle, ses vertus<br />

<strong>et</strong> ses talents 3 . »<br />

La mission française <strong>de</strong> Pékin se composait donc en 1764, <strong>de</strong> cinq<br />

jésuites français seulement, d’un prêtre chinois, Jean-Baptiste-Thomas<br />

1 L<strong>et</strong>tres édifiantes ; le père Cibot au père D..., Pékin, 3 novembre 1771. 13 e vol., p. 374.<br />

2 L<strong>et</strong>tre du F. Panzi, peintre. (Arch. S. J.).<br />

3 L<strong>et</strong>tre inédite du père Bourgeois ; Pékin, 17 août 1782 (Arch. S. J.).<br />

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