CIRE-DDASS-DRTEFP LA GALE - Direccte
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I - RAPPEL<br />
1) Définition<br />
<strong>LA</strong> <strong>GALE</strong><br />
Il s’agit d’une ectoparasitose due à un acarien, Sarcoptes scabiei hominis qui vit dans<br />
l’épiderme humain, à l’origine d’une dermatose très prurigineuse et contagieuse.<br />
C’est une maladie endémo-épidémique très fréquente et cosmopolite.<br />
2) Réservoir et vecteur<br />
Le réservoir exclusif est l’homme malade. La principale source est contenue dans les<br />
squames d’une peau infestée. La survie du sarcopte hors de l’hôte est de 1 à 4 jours.<br />
3) Modes de transmission<br />
La contamination est avant tout interhumaine, par contact cutané direct d’un sujet<br />
parasité à un autre, mais elle peut aussi se faire indirectement par l’intermédiaire de<br />
vêtements, de linge ou de literie contaminés.<br />
La contagiosité est très forte, avec risque de propagation directement proportionnel à<br />
la quantité de parasites présents, et favorisée par toutes circonstances de promiscuité.<br />
4) Eléments de clinique<br />
L’incubation est de 3 semaines en moyenne (1 à 6 semaines). Les signes cliniques sont :<br />
- Dans la gale commune, un prurit précoce et intense à prédominance nocturne,<br />
d’autant plus évocateur qu’il est collectif ou familial, associé à des lésions cutanées<br />
d’expression clinique variable (mais épargnant le dos et le visage).<br />
- Dans la gale profuse (norvégienne ou gale disséminée inflammatoire) , une<br />
dermatose généralisée liée à un infestation massive, peu prurigineuse mais<br />
extrêmement contagieuse, y compris par l’intermédiaire d’objets, et justifiant<br />
l’isolement du patient, souvent à travers une hospitalisation.<br />
Le diagnostic est surtout clinique avec possibilité d’identification du Sarcoptes scabiei à<br />
travers l’examen microscopique direct après grattage des vésicules avec un vaccinostyle.<br />
5) Existence de traitement<br />
Une intervention sans délai dans la collectivité fréquentée est nécessaire dès le<br />
premier cas signalé. Il y a lieu de rechercher les contacts rapprochés qui devront être traités.<br />
- Traitement le même jour de tous les malades et de tous les contacts identifiés, en<br />
différenciant traitement local (Ascabiol) et traitement général (Ivermectine =<br />
stromectol) selon les recommandations du CSHPF.<br />
- Mesures environnementales (port de gants pour le personnel impliqué, traitement du<br />
linge et des effets personnels).<br />
Fiche d’alerte sanitaire en milieu professionnel Septembre 2008<br />
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- Renforcement des mesures d’hygiène et d’isolement<br />
6) MDO Signalement-Notification<br />
Ce n’est pas une maladie à déclaration obligatoire.<br />
Cependant, l’information du MISP est recommandée notamment dans les cas<br />
groupés survenant dans des établissements sanitaires ou médico-sociaux.<br />
7)Tableau Maladie professionnelle<br />
- Au régime général : n° 76 N<br />
- Au régime agricole : non<br />
N.B : La reconnaissance en maladie professionnelle ne permet pas une prise en charge pour<br />
une éventuelle contamination de la famille du salarié.<br />
II–DEFINITION DE CAS :<br />
Les prélèvements cutanés négatifs ne réfutent pas le diagnostic de gale.<br />
Cas certain : 2 possibilités :<br />
Cas 1 : tout sujet présentant un prurit cutané (à recrudescence vespérale) associé à<br />
des lésions pathognomoniques de la gale (sillon), dont le diagnostic clinique a été établi par<br />
un médecin de l’établissement (le diagnostic de certitude est basé sur la présence de<br />
Sarcoptes scabiei dans les prélèvements cutanés, en sachant que l’absence de sarcoptes à<br />
l’examen biologique ne réfute pas le diagnostic de gale).<br />
Cas 2 : tout sujet présentant un prurit cutané avec des lésions atypiques et dont les<br />
prélèvements cutanés montrent la présence de Sarcoptes scabiei.<br />
Cas probable : tout sujet présentant soit un prurit cutané, soit des lésions<br />
hyperkératosiques et qui a été en contact avec une personne dont le diagnostic certain de<br />
gale a été établi par un médecin de l’établissement.<br />
On parle de cas groupés de gale en cas de survenue d’au moins 2 cas de gale dans une<br />
même collectivité<br />
III–CONDUITE A TENIR PAR LE MEDECIN DU TRAVAIL :<br />
1) Information du MISP<br />
2) En milieu de travail ordinaire<br />
La gale peut toucher un salarié de n’importe quelle entreprise ; le médecin du travail,<br />
s’il est sollicité, peut :<br />
- vérifier que la prise en charge soit correcte ; l’éviction n’est pas forcément utile.<br />
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- selon le poste occupé (contacts cutanés prolongés, usage commun de textiles),<br />
envisager des mesures de prévention adaptées.<br />
- si l’information est connue des salariés, dédramatiser éventuellement la situation.<br />
3) En établissement sanitaire ou médico social<br />
La prise en charge dès le premier cas de gale requiert la mise en place, autour d’un<br />
responsable de l’établissement ou de la collectivité, d’une cellule de gestion avec le médecin<br />
de l’établissement et le médecin du travail afin de décider des mesures appropriées, et de<br />
les coordonner dans le temps pour les patients et les salariés :<br />
- Investigation épidémiologique, avec identification des contacts<br />
- Organisation de la prise en charge des patients, et des salariés contaminés<br />
- Information des personnes potentiellement exposées, dont contacts familiaux,<br />
visiteurs et intervenants extérieurs<br />
Le médecin du travail participera à l’information des salariés et à la dédramatisation de la<br />
situation souvent nécessaire ; il facilitera la déclaration en maladie professionnelle.<br />
L’information du MISP n’est pas obligatoire mais reste conseillée notamment dans les<br />
cas groupés survenant dans des établissements sanitaires ou médico-sociaux.<br />
IV- CONDUITE A TENIR PAR LES MISP :<br />
− Informe le MIRT qui aide si nécessaire à identifier le médecin du travail.<br />
− Informe le médecin du travail de l’entreprise concernée<br />
V- ROLE DES MIRT :<br />
Le MIRT apporte son appui à la <strong>DDASS</strong> pour l’identification du médecin du travail en<br />
charge de l’entreprise concernée.<br />
Il facilite les échanges entre le MISP et le médecin du travail, et leur apporte son aide<br />
si nécessaire.<br />
S’il est informé de cas groupés chez le personnel par le médecin du travail, il en<br />
informe le MISP.<br />
Une information simultanée du médecin du travail, du MISP et des MIRT en début et fin<br />
d’alerte et en tant que de besoin au cours de l’alerte est souhaitable. Le déclenchement de<br />
l’alerte doit se faire par téléphone. Les échanges ultérieurs pourront se faire par mail.<br />
VI- LIENS UTILES :<br />
Avis du Conseil supérieur d’hygiène publique de France (section des maladies<br />
transmissibles) relatif à la conduite à tenir devant un cas de gale (Séance du 27 juin 2003)<br />
(www.sante.gouv.fr/htm/dossiers/cshpf/a_mt_270603_gale.pdf)<br />
Recommandations concernant la gale dans les établissements de soins et médico-sociaux.<br />
Document CCLIN Sud-Ouest www.cclin-sudouest.com/recopdf/gale.pdf<br />
Dépliant : fiche technique pour les patients ayant une gale (CCLIN Paris Nord)<br />
http://www.cclinparisnord.org/Guides/PlaquetteGale.pdfGuide Eficatt :<br />
http://www.inrs.fr/eficat<br />
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