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Laboratoire de Ploufragan - Plouzané - Anses

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<strong>Laboratoire</strong> <strong>de</strong><br />

<strong>Ploufragan</strong> - <strong>Plouzané</strong><br />

Rapport d’activité<br />

2012<br />

Le <strong>Laboratoire</strong> réunit sur ses <strong>de</strong>ux sites <strong>de</strong><br />

<strong>Ploufragan</strong> et <strong>de</strong> <strong>Plouzané</strong> près <strong>de</strong> 200 personnes.<br />

Il est spécialisé dans la santé <strong>de</strong>s volailles, du lapin,<br />

<strong>de</strong>s porcs et <strong>de</strong>s poissons d’élevage. Il concourt à<br />

l’amélioration du bien-être <strong>de</strong>s animaux ainsi qu’à<br />

la qualité sanitaire <strong>de</strong>s <strong>de</strong>nrées d’origine avicoles,<br />

cunicoles et porcines.


apport d’activité 2012<br />

chiffres clés<br />

14 mandats<br />

<strong>de</strong> références nationaux<br />

ou internationaux<br />

59 publications<br />

internationales en<br />

anglais<br />

Le LAboRAtoiRe<br />

en qUeLqUes Mots<br />

38 publications scientifiques<br />

et professionnelles en langue<br />

française<br />

63<br />

conventions<br />

<strong>de</strong> recherche<br />

Le laboratoire <strong>de</strong> <strong>Ploufragan</strong> - <strong>Plouzané</strong> étudie les agents<br />

responsables <strong>de</strong>s maladies ayant un fort impact sur l’économie<br />

<strong>de</strong> ces productions ou sur le potentiel immunitaire <strong>de</strong>s animaux,<br />

ainsi que les maladies émergentes. Il analyse les nouvelles<br />

métho<strong>de</strong>s d’élevage, leurs conséquences comportementales et<br />

sanitaires sur les animaux, la qualité <strong>de</strong>s produits qui en sont issus,<br />

leur éventuel impact sur la santé <strong>de</strong>s éleveurs. Il développe <strong>de</strong>s<br />

outils et métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> diagnostic et <strong>de</strong> prévention chez les animaux.<br />

Il évalue également l’impact <strong>de</strong>s polluants environnementaux<br />

sur les animaux et les risques liés à la consommation <strong>de</strong>s aliments<br />

issus <strong>de</strong> ces filières. Il contribue à en prévenir la contamination<br />

bactériologique. Enfin, il est laboratoire <strong>de</strong> référence pour les<br />

maladies <strong>de</strong>s porcs <strong>de</strong>s volailles et <strong>de</strong>s poissons.<br />

Il fournit à l’État comme aux organismes internationaux un appui<br />

scientifique et technique pour le contrôle vétérinaire (analyse<br />

<strong>de</strong> prélèvements, fourniture <strong>de</strong> réactifs <strong>de</strong> référence, suivi <strong>de</strong><br />

la qualité <strong>de</strong>s analyses <strong>de</strong>s laboratoires <strong>de</strong> diagnostic…).<br />

Les gRAn<strong>de</strong>s ÉvoLUtions<br />

en 2012<br />

10 HDR<br />

L’année 2012 a été marquée par le processus <strong>de</strong> rénovation <strong>de</strong><br />

nos installations expérimentales protégées porcs et volailles,<br />

opération qui se terminera au cours <strong>de</strong> l’année 2013.<br />

Un accord <strong>de</strong> coopération avec l’institut <strong>de</strong> recherches vétérinaires<br />

d’Harbin (Chine) nous a permis d’accueillir <strong>de</strong>ux étudiants chinois<br />

en séjour <strong>de</strong> longue durée.<br />

5 thèses en cours<br />

2 soutenues<br />

74 conférences,<br />

invitations, posters dans<br />

<strong>de</strong>s congrès nationaux<br />

Notre politique <strong>de</strong> conventionnement international nous<br />

a conduits à participer au cours <strong>de</strong> l’année 2012 à neuf<br />

programmes <strong>de</strong> recherche européens qui concourent au juste<br />

équilibre entre une recherche <strong>de</strong> haut niveau et <strong>de</strong>s activités<br />

<strong>de</strong> référence nationales et internationales qui participent à<br />

parts égales au rayonnement du laboratoire.<br />

Les ActivitÉs en 2012<br />

15 essais<br />

inter-laboratoires<br />

réalisés<br />

189<br />

laboratoires<br />

encadrés<br />

Unité Mycoplasmologie-bactériologie<br />

Entre juin 2011 et août 2012, l’Unité Mycoplasmologiebactériologie<br />

du laboratoire a mené une enquête sur le terrain,<br />

afin d’évaluer l’impact <strong>de</strong> l’injection <strong>de</strong> céphalosporines <strong>de</strong><br />

3 e génération au couvoir (poussins d’un jour ou in ovo) sur la<br />

sélection et la persistance <strong>de</strong>s E. coli résistants au cours <strong>de</strong><br />

la vie <strong>de</strong>s oiseaux en filières ponte et chair (label). Un suivi<br />

longitudinal a été réalisé sur <strong>de</strong>s lots <strong>de</strong> poussins ayant été<br />

traités ou non par céphalosporines <strong>de</strong> 3 e génération. Dans<br />

les <strong>de</strong>ux filières, <strong>de</strong>s E. coli résistants aux céphalosporines<br />

<strong>de</strong> 3 e génération (E. coli C3G-R) ont été détectés dans tous<br />

les lots à au moins une date <strong>de</strong> prélèvements. Cependant,<br />

dans les <strong>de</strong>ux filières, le pourcentage d’E. coli C3G-R<br />

est significativement plus faible dans les lots non traités<br />

que dans les lots traités. Ces fortes proportions d’E. coli<br />

C3G-R peuvent être une source <strong>de</strong> contamination pour les<br />

travailleurs <strong>de</strong> la filière ou les produits (œufs ou vian<strong>de</strong>).<br />

La diffusion et la persistance dans l’environnement <strong>de</strong><br />

ces bactéries résistantes ou multi-résistantes pourraient<br />

expliquer la présence <strong>de</strong> souches résistantes dans <strong>de</strong>s lots<br />

non traités.


dates clés<br />

18 janvier<br />

Isolement d’un virus influenza porcin H3N2 dans un élevage<br />

<strong>de</strong> porcs du nord <strong>de</strong> la France (1 er isolement <strong>de</strong>puis 12 ans<br />

d’une telle souche).<br />

2 février<br />

Béatrice Grasland obtient le prix <strong>de</strong> la fondation<br />

Boehringer-Ingelheim pour ses travaux sur la maladie<br />

d’amaigrissement du porcelet.<br />

Mars<br />

Accueil <strong>de</strong> dix stagiaires Laosiens et Cambodgiens pour<br />

une formation sur l’influenza aviaire hautement pathogène.<br />

Unité Pathologie virale <strong>de</strong>s poissons<br />

Endémicité <strong>de</strong>s Beta<strong>de</strong>novirus au niveau <strong>de</strong> la faune<br />

aquatique algérienne<br />

Pour la <strong>de</strong>uxième année consécutive, une épidémie <strong>de</strong><br />

betanodavirus a affecté <strong>de</strong>s populations <strong>de</strong> poissons<br />

sauvages sur la côte algérienne, principalement <strong>de</strong>s<br />

espèces emblématiques telles que les mérous. L’épidémie<br />

<strong>de</strong> 2012 semble plus importante que celle <strong>de</strong> 2011, en<br />

nombre d’animaux trouvés morts (plusieurs centaines, <strong>de</strong> 1<br />

à 30 kg) et surtout en étendue (500 km <strong>de</strong> côte). Comme<br />

en 2011, l’unité Pathologie virale <strong>de</strong>s poissons a testé <strong>de</strong>s<br />

échantillons envoyés par l’université Badji Mokhtar d’Annaba<br />

(Algérie) et prouvé l’implication du virus en utilisant un outil<br />

moléculaire développé en interne. L’émergence du virus dans<br />

la région est à la fois un problème écologique majeur, du fait<br />

<strong>de</strong> certaines espèces sauvages en danger d’extinction, et<br />

une inquiétu<strong>de</strong> économique, étant donné le plan ambitieux<br />

<strong>de</strong> développement en Algérie <strong>de</strong> l’élevage <strong>de</strong> poissons<br />

sensibles au virus. Le ministre <strong>de</strong> la Pêche algérien a été<br />

informé <strong>de</strong> nos résultats et souhaite impliquer son ministère<br />

dans une campagne d’information à l’échelle nationale, avec<br />

l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> la FAO, <strong>de</strong> l’université d’Annaba et <strong>de</strong> notre unité.<br />

Nous avons déjà rédigé une notice d’informations qui a été<br />

largement distribuée aux acteurs <strong>de</strong> la filière piscicole. L’unité<br />

se positionne ainsi comme un partenaire dans un projet <strong>de</strong><br />

collaboration envisagé entre la filière piscicole bretonne et<br />

l’Algérie.<br />

Amélioration génétique <strong>de</strong>s espèces piscicoles<br />

commerciales et implication dans le GIS<br />

« Piscicultures Demain »<br />

La lutte contre les pathologies constitue une priorité pour<br />

le développement durable <strong>de</strong> l’agriculture. Un projet intitulé<br />

septembre<br />

Démarrage du programme <strong>de</strong> recherche<br />

grand emprunt MIHME sur le syndrome<br />

dysgénésique respiratoire porcin.<br />

16 novembre<br />

Signature <strong>de</strong> la convention cadre<br />

entre l’<strong>Anses</strong> et Zoopole Développement<br />

décembre<br />

Acceptation d’un programme <strong>de</strong> recherche<br />

FUI ReSist sur la résistance génétique<br />

<strong>de</strong>s poissons d’élevage aux agents<br />

pathogènes.<br />

RE-SIST a été déposé en novembre 2012 au 15 e appel à<br />

projets Fonds unique interministériel afin d’évaluer, chez<br />

les quatre espèces piscicoles françaises majeures (truite,<br />

bar, turbot, daura<strong>de</strong>), la faisabilité technique et économique<br />

d’une nouvelle métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> sélection assistée par empreintes<br />

génétiques pour améliorer la résistance génétique à sept<br />

pathogènes. RE-SIST regroupe huit entreprises (dont cinq<br />

PME), l’Inra, l’Ifremer et l’<strong>Anses</strong>, au travers <strong>de</strong> son unité<br />

Pathologie virale <strong>de</strong>s poissons qui possè<strong>de</strong> <strong>de</strong>s installations<br />

expérimentales agréées adaptées pour la réalisation<br />

d’épreuves infectieuses. L’un <strong>de</strong>s objectifs est d’initier la<br />

création d’une plateforme technologique entre les entreprises<br />

et l’Agence pour <strong>de</strong> futures épreuves pathologiques<br />

contrôlées utiles à la sélection. Ce projet a été labellisé<br />

par les pôles <strong>de</strong> compétitivité Aquimer, Agrimip innovation,<br />

Qualimediterranée, Pôle Mer Bretagne et Pôle Mer PACA.<br />

Dans le même esprit <strong>de</strong> soutien et <strong>de</strong> collaboration avec la<br />

filière, l’Agence a été associée au directoire opérationnel du<br />

Groupement d’intérêt scientifique « Piscicultures Demain »<br />

afin d’apporter sa contribution et son ai<strong>de</strong> à la mise en œuvre<br />

<strong>de</strong>s programmes <strong>de</strong> recherche les plus pertinents pour le<br />

développement <strong>de</strong> la pisciculture française.<br />

Discobiol : évaluation <strong>de</strong> l’impact <strong>de</strong>s produits<br />

dispersants utilisés pour lutter contre les pollutions<br />

pétrolières maritimes en zones côtières ou estuariennes<br />

Le projet <strong>de</strong> recherche appliquée Discobiol, a été conduit entre<br />

janvier 2008 et juin 2012 avec la participation <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux grands<br />

industriels français (Total Flui<strong>de</strong>s et Innospec ltd), l’Université<br />

<strong>de</strong> La Rochelle, l’Université <strong>de</strong> Bretagne occi<strong>de</strong>ntale et<br />

l’unité Pathologie virale <strong>de</strong>s poissons du <strong>Laboratoire</strong>, sous<br />

la coordination du Centre <strong>de</strong> documentation, <strong>de</strong> recherche<br />

et d’expérimentations sur les pollutions acci<strong>de</strong>ntelles <strong>de</strong>s<br />

eaux (Cedre). D’un montant d’environ 1 ME (dont 375 KE


financés par l’ANR Precodd), Discobiol visait à améliorer<br />

les recommandations pratiques relatives à l’emploi <strong>de</strong>s<br />

dispersants en zones côtières, en apportant <strong>de</strong>s données<br />

robustes sur la toxicité d’un pétrole chimiquement dispersé<br />

sur la santé <strong>de</strong> différents organismes marins (poissons et<br />

bivalves). Ce programme a contribué au développement<br />

<strong>de</strong> métho<strong>de</strong>s d’analyse et d’investigation permettant<br />

d’évaluer l’impact <strong>de</strong> xénobiotiques sur les organismes<br />

aquatiques (biomarqueurs immunologiques et indicateurs<br />

physiologiques). Par ailleurs, il a généré une importante<br />

production en termes <strong>de</strong> communications et articles<br />

scientifiques. Les résultats obtenus ont confirmé l’intérêt <strong>de</strong> la<br />

technique <strong>de</strong> dispersion pour réduire l’impact <strong>de</strong> la pollution<br />

sur les organismes <strong>de</strong> pleine eau, mais également validé le<br />

principe <strong>de</strong> limiter son emploi près <strong>de</strong>s côtes pour éviter un<br />

impact significatif et durable. Les conclusions du projet sont<br />

actuellement utilisées pour améliorer les documents gui<strong>de</strong>s<br />

internationaux portant sur l’utilisation <strong>de</strong>s dispersants dont<br />

les révisions sont en cours.<br />

Unité virologie et immunologie porcines<br />

Peste porcine classique<br />

Après dix années <strong>de</strong> lutte contre la peste porcine classique<br />

chez les sangliers, la zone infectée <strong>de</strong>s Vosges du Nord<br />

a été déclarée officiellement in<strong>de</strong>mne le 1er janvier 2012.<br />

La surveillance s’est poursuivie activement sur cette région<br />

qualifiée <strong>de</strong> « Zone renforcée <strong>de</strong> surveillance » durant 2012<br />

démontrant la perte régulière <strong>de</strong> l’immunité <strong>de</strong> la population<br />

la rendant ainsi plus vulnérable à une éventuelle réémergence,<br />

la surveillance se poursuit en 2013 pour confirmer l’éradication<br />

du virus.<br />

Influenza porcin<br />

L’épidémiosurveillance <strong>de</strong> la grippe chez le porc, renforcée<br />

<strong>de</strong>puis 2011 par un dispositif national <strong>de</strong> surveillance, a<br />

confirmé la circulation du virus pandémique A/H1N1 (2009)<br />

dans les élevages <strong>de</strong> porcs français, principalement dans les<br />

régions les plus centrales du pays. A également été révélée<br />

l’introduction <strong>de</strong> virus H3N2 dans le Nord, après plus <strong>de</strong> dix<br />

ans d’absence sur le territoire. Ces virus se rajoutent aux virus<br />

influenza porcins H1N1 et H1N2 déjà enzootiques dans les<br />

élevages, contribuant à complexifier la diversité génétique<br />

<strong>de</strong>s virus grippaux en circulation et à augmenter le risque<br />

d’émergence <strong>de</strong> nouveaux virus réassortants à potentiel<br />

zoonotique.<br />

Unité virologie, immunologie<br />

et parasitologie aviaires et cunicoles<br />

Le séquençage nucléotidique complet <strong>de</strong> trois virus aviaires<br />

appartenant à la famille <strong>de</strong>s Paramyxoviridae a été effectué<br />

en 2012. Il s’agit <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux paramyxovirus atypiques isolés<br />

durant la campagne <strong>de</strong> surveillance <strong>de</strong> l’influenza aviaire chez<br />

les oiseaux sauvages, qui correspon<strong>de</strong>nt l’un à un nouveau<br />

<strong>Laboratoire</strong> <strong>de</strong> pLoufragan - pLouzané<br />

sérotype <strong>de</strong> paramyxovirus aviaire (APMV11) et l’autre à un<br />

nouveau génotype au sein <strong>de</strong>s paramyxovirus aviaires <strong>de</strong><br />

(séro)type 1 (APMV1) – lequel se compose <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux classes<br />

dont une incluant les virus <strong>de</strong> la maladie <strong>de</strong> Newcastle. Le<br />

troisième virus séquencé est le metapneumovirus aviaire<br />

<strong>de</strong> type C isolé antérieurement chez le canard par l’unité et<br />

pour lequel un système <strong>de</strong> génétique inverse est en cours<br />

<strong>de</strong> développement. La détermination <strong>de</strong> ces génomes<br />

complets a notamment été possible grâce à la mise au point<br />

au laboratoire d’une technique <strong>de</strong> séquençage <strong>de</strong>s extrémités<br />

génomiques <strong>de</strong>s virus à ARN négatif non segmenté. Les<br />

séquences nouvellement déterminées (et leurs séquences<br />

protéiques déduites) ont fait l’objet d’étu<strong>de</strong>s phylogénétiques<br />

approfondies afin <strong>de</strong> préciser les relations existant entre ces<br />

agents et les autres virus pathogènes, aviaires ou non, <strong>de</strong>s<br />

mêmes familles. Notamment, en ce qui concerne les APMV1,<br />

la détermination d’aci<strong>de</strong>s aminés spécifiques <strong>de</strong> chaque<br />

classe, puis la comparaison <strong>de</strong>s aci<strong>de</strong>s aminés présents à<br />

ces positions sur le nouveau génotype APMV1 ainsi que sur<br />

la séquence la plus probable <strong>de</strong> l’ancêtre commun <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux<br />

classes <strong>de</strong>s APMV1, ont été effectuées ou sont en cours <strong>de</strong><br />

finalisation afin <strong>de</strong> mieux comprendre l’évolution <strong>de</strong>s virus <strong>de</strong><br />

la maladie <strong>de</strong> Newcastle. L’absence prolongée <strong>de</strong> disponibilité<br />

<strong>de</strong>s installations expérimentales pour cause <strong>de</strong> rénovation, n’a<br />

cependant pas permis <strong>de</strong> pouvoir déterminer précisément,<br />

au cours <strong>de</strong> l’année 2012, le pouvoir pathogène <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux<br />

paramamyxovirus aviaires précités. Il est prévu d’établir ces<br />

données courant 2013, en priorité pour le virus du nouveau<br />

génotype APMV1 compte tenu d’observations préliminaires<br />

(test standard <strong>de</strong> pathogénicité par voie intracérébrale)<br />

suggérant une virulence intermédiaire <strong>de</strong> ce virus.<br />

Ces travaux ont déjà fait l’objet <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux annonces publiées<br />

dans <strong>de</strong>s revues internationales et d’une publication soumise à<br />

une autre revue internationale, ainsi que d’une communication<br />

orale dans un congrès européen et <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux posters dans un<br />

congrès francophone. De plus, <strong>de</strong>ux résumés ont été soumis<br />

pour communications dans un congrès international 2013.<br />

Par ailleurs, sur <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> la Commission européenne,<br />

l’unité a organisé un stage international <strong>de</strong> formation théorique<br />

et pratique sur le diagnostic <strong>de</strong> laboratoire <strong>de</strong> l’influenza<br />

aviaire hautement pathogène à l’intention <strong>de</strong> dix cadres<br />

cambodgiens et laotiens pendant trois jours en avril 2012.<br />

Unité génétique virale et biosécurité<br />

En collaboration avec le Service <strong>de</strong> production <strong>de</strong> porcs<br />

assainis et d’expérimentation du laboratoire, une étu<strong>de</strong><br />

sur la transmission du PCV2 via la semence a été réalisée<br />

par infection expérimentale <strong>de</strong> quatre verrats et suivit<br />

longitudinale <strong>de</strong> la présence <strong>de</strong> PCV2 dans la semence<br />

(et chez les <strong>de</strong>scendants. Le PCV2 était retrouvé dans<br />

la semence, mais à <strong>de</strong>s titres relativement faibles (106<br />

copies/ml). L’insémination <strong>de</strong> truies avec <strong>de</strong> la semence<br />

contaminée n’a pas donné lieu a une transmission du


PCV2, ni chez les truies, ni chez les porcelets. Ces résultats<br />

montrent que la transmission du PCV2 par voie intra-utérine<br />

via la semence (démontré lors <strong>de</strong> travaux précé<strong>de</strong>nts) et<br />

fortement dépendante <strong>de</strong> la dose infectieuse inoculée. Par<br />

ailleurs <strong>de</strong>s essais <strong>de</strong> vaccination ADN avec <strong>de</strong>s plasmi<strong>de</strong>s<br />

réplicatifs dans le modèle pseudorage porcine (PrV) ont mis<br />

en évi<strong>de</strong>nce une diminution <strong>de</strong> l’efficacité vaccinale pour <strong>de</strong>s<br />

constructions porteuses <strong>de</strong> l’origine <strong>de</strong> réplication et <strong>de</strong> la<br />

réplicase du PCV2.<br />

Unité Épidémiologie et bien-être du porc<br />

L’année 2012 a vu s’achever un vaste programme <strong>de</strong><br />

recherche inter-unités sur les maladies pulmonaires du porc.<br />

Une importante valorisation scientifique ainsi qu’auprès <strong>de</strong>s<br />

professionnels est issue <strong>de</strong> ce projet. L’objectif était <strong>de</strong> fournir<br />

<strong>de</strong>s bases scientifiques actualisées pour l’élaboration <strong>de</strong> plans<br />

d’action à visée préventive. Ce travail a été réalisé en étroite<br />

collaboration avec les unités <strong>de</strong> recherche Mycoplasmologiebactériologie,<br />

Virologie et immunologie porcines et Génétique<br />

virale et biosécurité. Le financement du programme était<br />

multiple : <strong>Anses</strong>, Région Bretagne, Comité régional porcin,<br />

cinq entreprises <strong>de</strong> la pharmacie vétérinaire et sept petites<br />

et moyennes entreprises du bâtiment d’élevage.<br />

Dans la <strong>de</strong>rnière partie du programme <strong>de</strong> recherche, une<br />

enquête épidémiologique a été réalisée dans 143 élevages<br />

du Grand-Ouest (Bretagne, Normandie, Pays <strong>de</strong> la Loire).<br />

Elle avait pour objectif spécifique d’i<strong>de</strong>ntifier et <strong>de</strong> quantifier<br />

l’importance relative <strong>de</strong>s facteurs associés à la pneumonie<br />

et la pleurésie, les <strong>de</strong>ux maladies pulmonaires les plus<br />

fréquentes chez le porc en croissance.<br />

Les résultats montrent qu’au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> Mycoplasma<br />

hyopneumoniae, une combinaison <strong>de</strong> différents agents<br />

intervient dans la sévérité <strong>de</strong> la pneumonie et <strong>de</strong> son<br />

expression clinique en élevage, Pasteurella multocida, le<br />

PCV2, le virus du syndrome dysgénésique et respiratoire<br />

du porc (SDRP) et les virus Influenza <strong>de</strong> sous-type H1N1<br />

enzootique étant les principaux déterminants infectieux<br />

i<strong>de</strong>ntifiés. Toutefois, l’importance du rôle joué par chacun<br />

diffère selon les agents. L’infection par le virus du SDRP<br />

présente la particularité d’intervenir tant sur la pneumonie que<br />

la pleurésie. Actinobacillus pleuropneumoniae, en particulier<br />

le sérotype 2, joue un rôle central dans le déterminisme<br />

<strong>de</strong> la pleurésie. Au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong>s agents infectieux, certaines<br />

conditions et pratiques d’élevage concernant tous les sta<strong>de</strong>s<br />

<strong>de</strong> la vie du porc (maternité, post-sevrage et engraissement)<br />

favorisent le développement <strong>de</strong>s maladies pulmonaires<br />

via une prolifération excessive <strong>de</strong>s micro-organismes en<br />

regard <strong>de</strong>s capacités <strong>de</strong> réponse <strong>de</strong>s animaux. Des actions<br />

préventives concernant les pratiques d’élevage, l’hygiène, le<br />

logement dont le dispositif <strong>de</strong> ventilation et les conditions<br />

climatiques à l’intérieur <strong>de</strong>s locaux, qui apparaissent être <strong>de</strong>s<br />

points critiques doivent prioritairement être menées dans <strong>de</strong>s<br />

plans d’intervention visant à réduire le nombre <strong>de</strong> facteurs<br />

défavorables. Ces actions doivent en particulier porter sur<br />

les conditions <strong>de</strong> logement du porc en post-sevrage et en<br />

engraissement pour prévenir la pneumonie. Elles peuvent<br />

nécessiter <strong>de</strong>s aménagements <strong>de</strong>s bâtiments d’élevage<br />

(systèmes <strong>de</strong> ventilation, équipements facilitant les opérations<br />

<strong>de</strong> nettoyage et désinfection) et <strong>de</strong>s investissements sur le<br />

long terme pour procurer une qualité d’air appropriée aux<br />

animaux et <strong>de</strong>s équipements minimisant l’exposition <strong>de</strong>s<br />

porcs aux micro-organismes pathogènes. Une amélioration<br />

<strong>de</strong>s mesures d’hygiène, <strong>de</strong>s modifications relatives aux<br />

interventions chirurgicales chez les porcelets dès la phase<br />

d’allaitement et une amélioration <strong>de</strong>s conditions climatiques à<br />

l’intérieur <strong>de</strong>s salles d’élevage tout au long <strong>de</strong> la vie <strong>de</strong>s porcs<br />

constituent les principales préconisations pour prévenir la<br />

pleurésie. Les résultats <strong>de</strong> ces travaux ont été valorisés sous<br />

forme <strong>de</strong> publications scientifiques (cinq articles scientifiques,<br />

huit actes <strong>de</strong> congrès nationaux et internationaux, <strong>de</strong>ux<br />

articles <strong>de</strong> vulgarisation et une thèse <strong>de</strong> doctorat).<br />

Unité Épidémiologie et bien-être<br />

en aviculture et cuniculture<br />

Le Réseau national d’observations épidémiologiques en<br />

aviculture (RNOEA), animé par l’Unité du laboratoire <strong>de</strong><br />

<strong>Ploufragan</strong> - <strong>Plouzané</strong>, a fêté ses 25 ans en 2012 et a diffusé<br />

son 200 e bulletin. Grâce à la participation active et volontaire <strong>de</strong><br />

plus <strong>de</strong> 50 correspondants fidèles, tant dans les laboratoires<br />

que chez les vétérinaires du terrain, le RNOEA a traité 430 000<br />

données <strong>de</strong>puis sa création et collecte annuellement plus <strong>de</strong><br />

25 000 signalements <strong>de</strong> maladies aviaires quelles que soient<br />

les productions avicoles. Les filières avicoles disposent ainsi<br />

d’un historique <strong>de</strong> l’évolution épidémiologique <strong>de</strong>s maladies<br />

aviaires en France <strong>de</strong>puis plus <strong>de</strong> 25 ans. Le RNOEA, le plus<br />

ancien réseau d’épidémiosurveillance en France, poursuit<br />

son activité grâce aux échanges entre les gestionnaires et<br />

les correspondants basés sur une pérennité <strong>de</strong>s acteurs et<br />

une confiance indispensable à cette longévité.<br />

Unité Hygiène et qualité <strong>de</strong>s produits<br />

avicoles et porcins<br />

L’unité développe ses activités autour <strong>de</strong> trois axes, la<br />

prévalence et l’épidémiologie moléculaire, la relation hôte -<br />

pathogène et enfin les moyens <strong>de</strong> lutte avec pour objectif<br />

la « Maîtrise <strong>de</strong>s agents bactériens zoonotiques par une<br />

approche pluridisciplinaire dans les filières avicole et<br />

porcine ». Les principales bactéries zoonotiques étudiées<br />

sont Salmonella, Campylobacter, Listeria et Yersinia.<br />

En 2012, l’unité a également engagé <strong>de</strong>s travaux sur le<br />

botulisme aviaire dans le cadre du mandat <strong>de</strong> laboratoire<br />

national <strong>de</strong> référence (LNR Botulisme aviaire). Pour cette<br />

activité, elle collabore avec la plateforme I<strong>de</strong>ntypath au<br />

laboratoire <strong>de</strong> la sécurité <strong>de</strong>s aliments et l’unité Épidémiologie<br />

et bien-être en aviculture et cuniculture du laboratoire <strong>de</strong><br />

<strong>Ploufragan</strong> - <strong>Plouzané</strong>. Le botulisme est une maladie à


symptomatologie nerveuse, commune à l’Homme et aux<br />

animaux domestiques et sauvages, due à l’action d’une toxine<br />

produite par Clostridium botulinum. Les volailles atteintes<br />

présentent une paralysie flasque ascendante touchant les<br />

pattes puis les ailes, le cou et les paupières. Cette paralysie<br />

entraîne <strong>de</strong>s difficultés respiratoires aboutissant à la mort <strong>de</strong>s<br />

animaux atteints. Il existe sept types <strong>de</strong> toxines botuliques<br />

(A à G) qui ont un mo<strong>de</strong> d’action similaire : elles bloquent<br />

le transfert du message nerveux au niveau <strong>de</strong>s neurones. Les<br />

cas observés dans les élevages avicoles sont majoritairement<br />

<strong>de</strong> type C ou C-D, moins fréquemment <strong>de</strong> type D et très<br />

rarement <strong>de</strong> type E. L’Homme étant sensible aux toxines <strong>de</strong><br />

type E, il est indispensable d’i<strong>de</strong>ntifier le type toxinique afin<br />

d’exclure l’éventuelle présence <strong>de</strong> toxine E chez les animaux<br />

atteints.<br />

Le LNR dispose d’une métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> PCR en temps réel<br />

permettant <strong>de</strong> détecter la présence du gène codant pour<br />

les toxines <strong>de</strong> type C, D, C-D, D-C et E. Cette recherche se<br />

fait après enrichissement <strong>de</strong> prélèvements réalisés sur <strong>de</strong>s<br />

animaux mala<strong>de</strong>s ou <strong>de</strong> prélèvements d’environnement.<br />

Prévalence et épidémiologie moléculaire<br />

Des données <strong>de</strong> prévalence pour Salmonella, Campylobacter<br />

et/ou Yersinia enterocolitica dans <strong>de</strong>s vian<strong>de</strong>s fraîches <strong>de</strong><br />

porc, <strong>de</strong> bovin ou <strong>de</strong> volaille <strong>de</strong>stinées à la distribution ont<br />

été acquises dans le cadre d’un plan <strong>de</strong> surveillance et d’une<br />

étu<strong>de</strong>. Aucun Campylobacter n’a été retrouvé pour les vian<strong>de</strong>s<br />

<strong>de</strong> porc et <strong>de</strong> bovin. Les prévalences pour Salmonella sont<br />

faibles : <strong>de</strong> 3,2 % pour le porc et <strong>de</strong> 0,88 % pour le bovin.<br />

Pour Yersinia enterocolitica, la prévalence est <strong>de</strong> 5,2 % pour<br />

le porc, 4,4 % pour le bovin et 5 % pour la vian<strong>de</strong> <strong>de</strong> volaille.<br />

Dans le cadre d’un projet européen (Era Net Core Organic<br />

II) impliquant quatre autres pays européens, l’unité s’est<br />

intéressée au portage d’E. coli par les porcs issus <strong>de</strong> la<br />

production biologique et à leur niveau <strong>de</strong> résistance à la<br />

tétracycline. Il ressort que le dénombrement en E. coli total<br />

et en E. coli résistant chez les porcs conventionnels est<br />

significativement plus élevé que chez les porcs biologiques.<br />

Le taux moyen <strong>de</strong> résistance <strong>de</strong>s E. coli à la tétracycline est<br />

significativement plus élevé pour les porcs conventionnels<br />

(57,4 %) que pour les porcs biologiques (37,9 %).<br />

La mise en place d’outils <strong>de</strong> typage génétique <strong>de</strong>s souches,<br />

MLVA pour S. Derby, PFGE pour Y. enterocolitica, s’est<br />

Agence nationale <strong>de</strong> sécurité sanitaire<br />

<strong>de</strong> l’alimentation, <strong>de</strong> l’environnement et du travail<br />

<strong>Laboratoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Ploufragan</strong> - <strong>Plouzané</strong><br />

41 rue beaucemaine<br />

22440 <strong>Ploufragan</strong><br />

www.anses.fr<br />

poursuivie en 2012. La comparaison par MLST <strong>de</strong> souches<br />

humaines <strong>de</strong> Campylobacter jejuni avec <strong>de</strong>s souches<br />

issues <strong>de</strong>s produits <strong>de</strong> poulets <strong>de</strong> chair à la distribution a<br />

mis en évi<strong>de</strong>nce trois grands complexes clonaux le CC-21,<br />

le CC-45 et ST-464. Le CC-21 prédomine dans les <strong>de</strong>ux<br />

populations étudiées, le produit <strong>de</strong> poulets <strong>de</strong> chair et les<br />

isolats humains. Les résultats <strong>de</strong> notre étu<strong>de</strong> confirment que<br />

les produits avicoles au détail seraient une source importante<br />

d’infections humaines. Ces travaux se poursuivent par le<br />

typage <strong>de</strong> Campylobacter provenant d’autres maillons <strong>de</strong><br />

la filière avicole, l’élevage et l’abattoir.<br />

Relation hôte-pathogène<br />

C. jejuni possè<strong>de</strong> <strong>de</strong> nombreux facteurs <strong>de</strong> virulence, dont<br />

le lipooligosacchari<strong>de</strong> (LOS). Au moins 19 classes <strong>de</strong> LOS<br />

ont été recensées et chacune <strong>de</strong>s différentes classes est<br />

caractérisée par un locus <strong>de</strong> biosynthèse dont l’organisation<br />

et la composition en gènes sont spécifiques. Les LOS <strong>de</strong><br />

classes A, B ou C, qui présentent un aci<strong>de</strong> sialique dans leur<br />

structure, seraient impliqués dans la sévérité <strong>de</strong>s symptômes<br />

entériques et le développement <strong>de</strong> GBS ou MFS.<br />

Pour caractériser ces isolats <strong>de</strong> C. jejuni potentiellement<br />

plus virulents, une PCR multiplex a été développée pour<br />

détecter la présence <strong>de</strong>s LOS sialylés <strong>de</strong> classe A, B ou C<br />

d’isolats <strong>de</strong> Campylobacter jejuni en une seule réaction. La<br />

métho<strong>de</strong> a été validée sur 100 isolats <strong>de</strong> C. jejuni issus <strong>de</strong><br />

vian<strong>de</strong> <strong>de</strong> volaille. Cette métho<strong>de</strong> s’avère trois fois plus rapi<strong>de</strong><br />

et moins onéreuse que <strong>de</strong>s métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> PCR en simplex,<br />

classiquement utilisées pour ce type d’étu<strong>de</strong>.<br />

Moyens <strong>de</strong> lutte<br />

Deux projets ont démarré en 2012 sur les moyens <strong>de</strong> lutte visà-vis<br />

<strong>de</strong> Campylobacter : l’un national (Campysafe, Valorial)<br />

en collaboration avec un industriel et un groupement <strong>de</strong><br />

producteurs et l’autre européen (Camchain, Emida Era-net)<br />

en collaboration avec 12 partenaires <strong>de</strong> dix pays différents.<br />

Ces <strong>de</strong>ux projets couvrent <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s sur la maîtrise <strong>de</strong><br />

Campylobacter aux sta<strong>de</strong>s <strong>de</strong> l’élevage et <strong>de</strong> l’abattage.<br />

Au niveau <strong>de</strong> l’élevage, les travaux consistent à tester<br />

<strong>de</strong>s produits et d’étudier leurs mécanismes d’action. Au<br />

niveau <strong>de</strong> l’abattoir, les paramètres <strong>de</strong> ressuyage (vitesse<br />

<strong>de</strong> l’air, température et humidité) seront étudiés et utilisés<br />

pour proposer un modèle <strong>de</strong> combinaison optimale <strong>de</strong> ces<br />

paramètres afin <strong>de</strong> diminuer ce pathogène sur les carcasses.<br />

© <strong>Anses</strong> Éditions : mai 2013

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