L'art chinois classique - Chine ancienne

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05.07.2013 Views

L’art chinois classique L’édifice le plus développé est une maison à double toiture, flanquée de deux pylônes latéraux ayant chacun trois petits toits. Si nous jugeons d’après les toits des urnes à grains, les tuiles étaient p.322 déjà disposées, au temps des Han, de la même façon qu’à l’heure actuelle. Quelques constructions sont à plusieurs étages ; celui du haut appartient aux femmes, on y voit la maîtresse de maison assise, et servie par ses suivantes ; à l’étage du milieu, un homme mange ; tout en bas, plusieurs serviteurs des deux sexes apportent des mets ; l’un d’eux monte un escalier orné d’une rampe. Il arrivait que sur certaines maisons à plusieurs étages, un escalier extérieur aboutît au toit. Nous avons dit que toute fantaisie était permise pour les habitations d’été ; une sculpture montre un très curieux et audacieux pavillon directement bâti au-dessus des eaux d’un étang ; il est supporté par une forte poutre coudée. Pl. 80b. Réduction d’un édifice. Terre cuite. Chine, époque Han. Haut. 0,87m. Musée Cernuschi. Le musée Cernuschi possède la réduction en argile d’un édifice d’aspect monumental, flanqué de deux tours, et dont la façade porte une grande tête de cerf : sur cette façade on n’a figuré ni porte ni fenêtre, mais des séries d’ornements parmi lesquels il faut remarquer une sorte 306

L’art chinois classique de portique à double pilier et à triple toit (pl. 80b). On peut voir, au même musée, des réductions de maisons de style plus simple (pl. 80a). Pl. 81. Réduction d’une tour militaire. Terre cuite vernissée, irisée. Chine, époque Han. Haut. 0,98m. Musée Cernuschi. On connaît déjà, par le précédent chapitre, les tours de garde militaire. L’examen de celle qu’on peut voir au musée Cernuschi (pl. 81), et sa comparaison avec l’exemplaire du Field Museum de Chicago, montrent que ces édifices, généralement à trois étages, comportaient deux toits et deux parapets : on remarquera l’élégante façon dont les murailles sont découpées, et le style si vigoureux et si hardi des corbeaux qui s’échappent nettement de la façade pour soutenir le second parapet et le toit. 307

L’art <strong>chinois</strong> <strong>classique</strong><br />

L’édifice le plus développé est une maison à double toiture, flanquée de<br />

deux pylônes latéraux ayant chacun trois petits toits. Si nous jugeons<br />

d’après les toits des urnes à grains, les tuiles étaient p.322 déjà disposées,<br />

au temps des Han, de la même façon qu’à l’heure actuelle.<br />

Quelques constructions sont à plusieurs étages ; celui du haut<br />

appartient aux femmes, on y voit la maîtresse de maison assise, et servie<br />

par ses suivantes ; à l’étage du milieu, un homme mange ; tout en bas,<br />

plusieurs serviteurs des deux sexes apportent des mets ; l’un d’eux monte<br />

un escalier orné d’une rampe. Il arrivait que sur certaines maisons à<br />

plusieurs étages, un escalier extérieur aboutît au toit. Nous avons dit que<br />

toute fantaisie était permise pour les habitations d’été ; une sculpture<br />

montre un très curieux et audacieux pavillon directement bâti au-dessus<br />

des eaux d’un étang ; il est supporté par une forte poutre coudée.<br />

Pl. 80b. Réduction d’un édifice.<br />

Terre cuite. <strong>Chine</strong>, époque Han. Haut. 0,87m. Musée Cernuschi.<br />

Le musée Cernuschi possède la réduction en argile d’un édifice<br />

d’aspect monumental, flanqué de deux tours, et dont la façade porte une<br />

grande tête de cerf : sur cette façade on n’a figuré ni porte ni fenêtre,<br />

mais des séries d’ornements parmi lesquels il faut remarquer une sorte<br />

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