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Être transgenre en Belgique (PDF, 1.84 MB) - igvm - Belgium

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EtrE transgEnrE En BElgiquE<br />

La deuxième partie de l’étude de l’équipe « g<strong>en</strong>re » de Gand m<strong>en</strong>tionne quelques aspects relatifs aux transsexuels<br />

et à leurs relations et préfér<strong>en</strong>ces sexuelles. 260 Dans le groupe de répondants de De Cuypere et al, 52,7%<br />

avai<strong>en</strong>t une relation sexuelle stable <strong>en</strong> comparaison aux 35,3% avant la GRS. Presqu’un quart des répondants<br />

n’avait pas de part<strong>en</strong>aire sexuel depuis la GRS. 261 La moitié des répondants avait une relation avant ou p<strong>en</strong>dant<br />

la transition, alors que d’autres ont comm<strong>en</strong>cé une nouvelle relation après l’interv<strong>en</strong>tion chirurgicale. Aucune<br />

différ<strong>en</strong>ce <strong>en</strong>tre les hommes et les femmes n’a été notée. Par contre, d’autres études m<strong>en</strong>tionn<strong>en</strong>t que le<br />

groupe d’hommes trans a plus souv<strong>en</strong>t une relation stable que le groupe de femmes trans. 262<br />

Pour ce qui est de la préfér<strong>en</strong>ce sexuelle, on accepte la plupart du temps que les hommes trans soi<strong>en</strong>t attirés<br />

par les femmes et manifest<strong>en</strong>t alors une préfér<strong>en</strong>ce hétérosexuelle. Mais d’autres auteurs cit<strong>en</strong>t quelques cas<br />

où des hommes trans sont attirés par d’autres hommes. 263 Le groupe de femmes trans est depuis plus longtemps<br />

considéré comme hétérogène et les chiffres relatifs à leur attirance pour les femmes vari<strong>en</strong>t de 23 à<br />

58%. 264 Dans leur étude, De Cuypere et al. ont constaté que 56,3% des femmes trans et 91,3% des hommes trans<br />

avai<strong>en</strong>t une préfér<strong>en</strong>ce pour les femmes. 265 Ces résultats sont remarquablem<strong>en</strong>t différ<strong>en</strong>ts des données sur la<br />

population moy<strong>en</strong>ne, surtout pour le groupe des femmes trans, puisque les chiffres (flamands) s’élèv<strong>en</strong>t à 3 à<br />

8% d’homosexuels dans la population. 266<br />

En général, on accepte que la préfér<strong>en</strong>ce sexuelle des transsexuels ne change pas p<strong>en</strong>dant leur transition,<br />

quoiqu’il y ait d’autres sons de cloche à ce sujet. 267 La littérature indique que les hommes trans rest<strong>en</strong>t la<br />

plupart du temps avec le même part<strong>en</strong>aire après leur transition. 268 Dans l’étude de De Cuypere et al., tous les<br />

hommes trans avai<strong>en</strong>t une part<strong>en</strong>aire femme avant la GRS ; après le traitem<strong>en</strong>t, un seul homme trans a préféré<br />

un part<strong>en</strong>aire homme. 269 La différ<strong>en</strong>ce était plus importante dans le groupe de femmes trans : 45,5% avai<strong>en</strong>t<br />

une part<strong>en</strong>aire femme avant la GRS et après l’interv<strong>en</strong>tion, seulem<strong>en</strong>t 26,3% avai<strong>en</strong>t une part<strong>en</strong>aire femme. Là<br />

où Daskalos suggère que les femmes trans se « conform<strong>en</strong>t » avant le GRS <strong>en</strong> ce qui concerne leur ori<strong>en</strong>tation<br />

sexuelle et recherch<strong>en</strong>t un part<strong>en</strong>aire féminin, 270 De Cuypere et al. suggèr<strong>en</strong>t qu’un nombre de femmes trans se<br />

« conforme » après la GRS (et recherch<strong>en</strong>t alors un part<strong>en</strong>aire masculin). 271 Sur les 19 femmes trans qui avai<strong>en</strong>t<br />

un part<strong>en</strong>aire masculin, seulem<strong>en</strong>t 14 se disai<strong>en</strong>t exclusivem<strong>en</strong>t attirées par les hommes. 272<br />

L’étude de Kins et al. a comparé la relation hétérosexuelle des hommes trans et leur part<strong>en</strong>aire féminine à<br />

celle d’un couple traditionnel (homme et femme biologiques). 273 Il <strong>en</strong> est ressorti que non seulem<strong>en</strong>t les hommes<br />

trans préférai<strong>en</strong>t plus souv<strong>en</strong>t une part<strong>en</strong>aire féminine mais qu’ils considérai<strong>en</strong>t cette relation comme<br />

hétérosexuelle. 274 Les chercheurs ne sont pas d’accord <strong>en</strong>tre eux quand ils abord<strong>en</strong>t le sujet de l’exist<strong>en</strong>ce<br />

d’une préfér<strong>en</strong>ce pour un type de part<strong>en</strong>aire très féminine. Kins et al. ont étudié les relations hétérosexuelles<br />

des hommes trans et des hommes biologiques avec une part<strong>en</strong>aire féminine dans trois domaines : la satisfaction<br />

relationnelle, la satisfaction sexuelle et la typologie sexuelle. 275 Dans leur étude, ils constat<strong>en</strong>t que la<br />

relation <strong>en</strong>tre une part<strong>en</strong>aire féminine et un homme trans ne prés<strong>en</strong>te pas de différ<strong>en</strong>ce notable avec une<br />

relation « traditionnelle » hétérosexuelle sur le plan de la quantité de satisfaction relationnelle et sexuelle avec<br />

leur part<strong>en</strong>aire. Les femmes ont rapporté qu’un homme trans connaît et compr<strong>en</strong>d mieux les femmes qu’un<br />

homme biologique et qu’elles voyai<strong>en</strong>t cela comme le plus grand avantage d’un part<strong>en</strong>aire trans. L’impossibilité<br />

d’avoir des <strong>en</strong>fants <strong>en</strong>semble était considérée comme le plus grand désavantage dans la relation avec<br />

un homme trans. Enfin, pour ce qui concerne la typologie sexuelle, les résultats ont confirmé les constatations<br />

de Steiner et Bernstein : 276 une relation <strong>en</strong>tre un homme trans et une femme est conçue comme une relation<br />

avec une typologie sexuelle stéréotypée, alors que dans les relations <strong>en</strong>tre hommes et femmes biologiques,<br />

cette typologie sexuelle explicite masculine et féminine n’était pas prés<strong>en</strong>te. Bi<strong>en</strong> que la part<strong>en</strong>aire féminine<br />

s’attribue un rôle de g<strong>en</strong>re traditionnel dans la relation, cela n’implique pas automatiquem<strong>en</strong>t qu’elle-même

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