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CONNAÎTRE
ENTREPRISES
Malteurop à Vitry-Marolles et Pringy
Le fleuron champenois
DU PREMIER MALTEUR MONDIAL
La malterie la plus importante du Groupe Malteurop se trouve en terre marnaise.
Elle produit environ 237 000 t de malt par an à partir d’orge et de blé provenant
du quart Nord-Est de la France. Un malt destiné aux brasseurs du monde entier.
Tout est bon dans l’orge et le
blé, rien n’est à jeter ! Le processus
de production du malt
permet de les valoriser à 100 %.
Le malt est destiné en grande majorité
aux clients brasseurs producteurs de
bière. Les co-produits issus de la fabrication
du malt (radicelles) vont chez
les fabricants d’aliments du bétail.
En Champagne centrale, et plus précisément
sur la zone industrielle
Vitry-Marolles et à Pringy, le Groupe
Malteurop possède deux entités (72
salariés au total) qui produisent du
malt.
La malterie vitryate est la plus importante
du groupe. Son unité “M3”, mise
en service en juillet 2004, représente
pour Malteurop France un investissement
important. Elle a permis au
site d’augmenter sensiblement la
productivité et de passer de 145 000 t
à environ 237 000 t de malt par an.
A Pringy, la production est de 50 000
à 55 000 t.
L’orge et le blé proviennent d’exploitations
agricoles du quart Nord-Est
de la France adhérentes des coopératives
régionales comme Champagne
céréales, Nouricia, EMC2, Cohesis…
Les commandes sont passées avant
la récolte pour des tonnages précis
et des produits répondant aux exigences
des clients de Malteurop.
Les matières premières sont acheminées
exclusivement par camions (50
à 80 par jour) et réceptionnées de 5 h
du matin à 18 h. 4 700 t de malt sont
produites chaque semaine, dont la
plus grande partie est expédiée par
train (un tous les 10 jours) vers
Anvers en Belgique pour chargement
sur des bateaux à destination de
tous les pays. A noter qu’un parte-
La malterie de Vitry-Marolles produit à 100 % de ses capacités
365 jours par an.
nariat avec Veolia Cargo - filiale de
Veolia dédiée au fret ferroviaire -,
conclu en août 2008, a permis de
diviser par 9 les émissions de carbone
sur le transport du malt. Le reste
de la production est expédié par
péniches et par camions (en
moyenne 10 par semaine).
“Nous produisons à 100 % de
nos capacités et nous voulons
pouvoir expédier la totalité
de notre production 5 ou 6
jours sur 7”, souligne
Patricia Dumortier-Uzanu,
directeur des malteries de
Vitry et de Pringy. “Nous
travaillons 365 jours par an
et 24 h sur 24. Les silos sont ouverts
du lundi au vendredi et le samedi
matin pour préparer les trains.”
“La filière orge-malt-bière est en évolution
permanente”, ajoute Patricia
Dumortier-Uzanu. “Certains critères
de fabrication doivent être revus
régulièrement pour répondre aux exigences
réglementaires, alimentaires,
de qualité, ainsi qu’aux besoins de
nos clients.” Tous les partenaires
sont impliqués, tant en aval qu’en
amont.
Malteurop travaille en partenariat
avec les “obtenteurs” de semences et
les coopératives sur le développement
variétal, afin d’adapter les variétés
d’orge aux différentes zones de production.
Le groupe se positionne
comme un acteur incontournable de
la filière orge-malt-bière en garantissant
la pérennité de la chaîne
logistique et l’optimisation de son
coût.
“En aval, nous nous engageons avec
nos clients à livrer la meilleure qualité”,
précise Marc Frelot, directeur des
“La filière
orge-malt-bière
est en évolution
permanente
et tous
les partenaires
sont impliqués.”
ressources humaines. “En amont, avec
nos actionnaires, nous travaillons
d’une façon générale sur l’augmentation
de la qualité des produits.”
Le site de Vitry accueillera en août
2009 un Centre technique qui travaillera
pour l’ensemble du
Groupe Malteurop. Une équipe
de 8 techniciens et laborantins
apportera son soutien
aux différentes usines pour
l’amélioration des process,
le partage des meilleures
pratiques du groupe et la
sélection des matières premières.
Malteurop France a
la volonté de faire du site de
Vitry un exemple à montrer et à promouvoir.
Toujours dans un souci d’optimisation
de la qualité et des services, le
LA PRODUCTION DE MALT
Après stockage en silos, analyse
et contrôle de leur bonne conformité,
les grains d’orge et de blé subissent trois phases
de transformation pour produire du malt :
- un trempage dans de l’eau pendant 48 h,
afin de “réveiller” les grains
et de les préparer à entrer en germination.
- la germination. Les grains sont transférés
dans des germoirs. La germination
dure 4 à 6 jours selon les espèces,
les variétés et les besoins des clients
avec un objectif : synthétiser et activer
les enzymes nécessaires aux brasseurs.
- le touraillage qui stoppe
l’activité enzymatique et sèche les grains
par paliers de température successifs
pour passer de 45 % d’humidité
à environ 4 % et permettre le stockage.

Groupe Malteurop a créé une Ecole
du malt. “Nous avons voulu une formation
encore plus proche du terrain
avec des cas concrets vécus par nos
personnels”, remarque Patricia
Dumortier-Uzanu. “Tous les salariés
de production suivent ces formations.
Les nouveaux arrivants sont accompagnés
par les employés en place pour
une découverte de l’entreprise et de
ses métiers, une sensibilisation aux
installations et aux outils… L’Ecole
du malt assure un lien entre la théorie
liée à nos métiers et les process de
production. Elle permet aussi aux
salariés en exercice d’évoluer dans
leurs métiers.”
En matière de formation des hommes,
le groupe dispense environ 4 000 h
de cours par an pour les 150 salariés
des unités françaises, soit plus que
l’obligation légale. Les formateurs
internes animent plusieurs modules :
les matières premières, la transformation
des céréales en malt, le malt,
l’HACCP pour les risques alimentaires
et associés.
D’autres modules sont en cours d’élaboration,
en concertation avec la
responsable Environnement de la CCI
de Châlons, pour la sécurité et l’environnement.
L’outil industriel est
automatisé, mais il peut présenter
des risques potentiels spécifiques.
Le personnel doit en être bien conscient
et formé en conséquence.
Les investissements réguliers de
Malteurop concernent également la
mise en conformité des sites, le
respect des normes environnementales,
la sécurité, l’amélioration des
conditions de travail et de la productivité…
La malterie marnaise a
Après livraison par camions et stockage en silos, l’orge et le blé sont analysés
en laboratoire pour vérifier leur bonne conformité,
avant d’engager le processus de transformation pour produire du malt.
LE GROUPE MALTEUROP
notamment rénové sa station d’épuration.
Un traitement physico-chimique
a été mis en place, ainsi
qu’une centrifugeuse. Les rejets
sont analysés régulièrement. Parmi
les projets, figure l’implantation à
Vitry d’une micro-malterie sur le
même modèle que celles existant
sur d’autres sites du groupe, pour
réaliser des essais.
ENTREPRENDRE & GAGNER EN CHAMPAGNE
CCI DE CHÂLONS EN CHAMPAGNE • N°35 • JUIN 2009
1960 : décision de la coopérative La Providence agricole, structure historique
de Champagne céréales, d’investir dans la transformation de l’orge
pour assurer elle-même une meilleure valorisation des récoltes de ses adhérents
auprès des malteurs. Construction d’une malterie au Port Colbert à Reims.
1975 : création d’une malterie à Pringy.
1977 : naissance de l’Union Providence malt réunissant une quinzaine
de coopératives. Rachat de la malterie Union Champagne malt créée en 1973
à Vitry-le-François.
Début des années 1980 : reprise des malteries SA Moselle à Metz
et SA Vandecasteele à Aire-sur-la-Lys (62).
1982 : fusion de l’Union Providence malt et de l’Union Champagne malt.
1984 : création de la Société Malteurop.
A partir de 1991 : développement de sites dans le monde entier.
En 2006 : fermeture de la malterie de Reims.
En 2009 :
* 23 sites dans 12 pays : en France (4 usines pour 410 000 t),
Espagne, Portugal, Allemagne, Pologne, Ukraine, Russie, Canada, USA,
Nouvelle-Zélande, Australie, Chine. Capacité totale : 2 200 000 t.
* 900 collaborateurs dont 150 en France.
* Actionnaires : 18 coopératives céréalières
réunies au sein de sociétés holding et une société financière,
actionnaires à 100 %, Champagne céréales étant l’actionnaire majoritaire.
* 1 er malteur mondial après le rachat en 2008 de l’Américain ADM Malting,
filiale du groupe Archer Daniels Midland Company.
* 1 er fournisseur de l’industrie de la bière.
Pour en savoir plus : www.malteurop.com
Le Groupe Malteurop applique une
stratégie très claire de développement.
En cinq ans, il a totalement changé
de dimension pour passer d’un
niveau européen à une dimension
internationale et devenir le leader
mondial du malt. Avec un très beau
fleuron installé en Champagne centrale
: les unités marnaises de Vitryle-François
et de Pringy.
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CONNAÎTRE
ENTREPRISES
A3D à Sarry
Une autre dimension
DU SERVICE
Télésurveillance, vidéosurveillance, dépannages informatiques et sécurisation
des données sont les spécialités de l’entreprise sarrysienne. Avec une gestion
des équipes que son dirigeant se plaît à souligner comme “dématérialisée”.
Fort d’une quinzaine d’années
d’expérience dans les secteurs
de la métallurgie et de l’industrie
pharmaceutique en qualité de
salarié, Vincent Metzger décide un
jour de se lancer dans l’aventure de
la création d’entreprise. En octobre
2006, après avoir été licencié par un
groupe pharmaceutique rémois, il crée
à Sarry une entreprise qu’il baptise
A3D. Ses spécialités sont la télésurveillance
(hors activités dites à
risques) et la vidéosurveillance pour
les professionnels et les particuliers,
ainsi que les dépannages informatiques
et la sécurisation des données.
Titulaire d’un BTS en électrotechnique,
Vincent Metzger est aussi un ancien
élève du Cesi (Centre d’études supérieures
industrielles) à Nancy où il a
suivi une formation d’ingénieur
généraliste, option informatique
industrielle.
Ces cursus et son parcours professionnel
ont permis au jeune entrepreneur
d’acquérir de multiples
compétences et savoir-faire, de la
maintenance à la gestion de projet,
en passant par la mise en place de
démarches qualité. Des atouts pour
l’activité choisie, auxquels s’ajoutent
une rigueur et un respect des procédures
issus de sa culture Iso 9000
qu’il considère comme “indispensables
en matière de gestion d’entreprise”.
“Le secteur des alarmes a beaucoup
évolué au cours des dernières années
et demande des compétences techniques
très pointues, les technologies
étant en perpétuelle évolution”,
remarque Vincent Metzger. “Je
recrute des BTS en électrotechnique
Les techniciens d’A3D sont des spécialistes en automatismes,
électricité et électrotechnique. Parmi leurs activités,
figure la réalisation de tests sur des nouveaux matériels
pour le compte de télésurveilleurs.
aptes à intervenir sur les aspects automatismes,
électricité et électrotechnique.
Je suis entouré de trois techniciens
: un à Châlons et un à Reims
pour couvrir la Champagne-Ardenne,
l’Aisne, la Meuse et la Seine-et-Marne ;
un à Alès où j’ai récemment créé une
agence pour les départements
07, 26, 30, 34, 48. Je prévois
même une autre embauche
pour cette antenne.”
Vincent Metzger envisage de
créer une troisième agence
hors de Champagne-Ardenne,
spécifiquement dédiée aux
secteurs bancaire et d’assurances.
Il exerce en effet une activité
de sous-traitance pour le compte des
quatre grands spécialistes de la télésurveillance,
en plus d’une approche
clientèle directe. Il réalise également
des travaux de maintenance et du
service après-vente, ainsi que du
conseil pour Securitas dont il est un
interlocuteur privilégié.
En matière de télésurveillance, il
assure le suivi et l’analyse après
effractions ou vols afin de diagnostiquer
les éventuels dysfonctionnements
et d’améliorer les systèmes si nécessaire.
Il teste enfin les nouveaux
matériels pour le compte des télésurveilleurs.
Vincent Metzger a établi son siège
social à son domicile, ainsi qu’un
local technique où sont stockés des
matériels d’installation et des
consommables. Le site est aussi le
point de ralliement des techniciens.
“Chacun d’eux dispose d’un véhicule
adapté à ses besoins avec un petit
stock d’équipements pour les inter-
L’organisation
d’A3D allie
simplification
et rationalisation
pour plus
de réactivité.
ENTREPRENDRE & GAGNER EN CHAMPAGNE
CCI DE CHÂLONS EN CHAMPAGNE • N°35 • JUIN 2009
ventions chez les clients”. Les relations
entre les membres de l’équipe
se font par téléphone, internet ou
fax. Une gestion d’entreprise que
Vincent Metzger se plaît à qualifier
de “dématérialisée”. “J’ai opté pour
ce type d’organisation afin de simplifier
et de rationaliser au maximum
l’entreprise, mais aussi pour
être le plus réactif possible
et réaliser des économies
grâce à des outils confortables
et performants.”
Des réunions sont également
organisées à Sarry ou à Alès
pour un point sur l’activité,
un suivi des chantiers, des formations,
un suivi des stocks que le chef
d’entreprise gère lui-même depuis
Sarry…
Pour créer son activité, Vincent
Metzger a été accompagné par la CCI
de Châlons et a bénéficié des dispositifs
Accre et Envol. “Il faut ensuite
convaincre les banques de suivre,
mais j’avais un atout : un faible
besoin en fonds de roulement avec un
stock très restreint, 99 % des matériels
pouvant m’être livrés sous 48 h grâce
à un choix judicieux de mes fournisseurs
et une veille technologique
permanente.”
En 30 mois d’activité, l’entrepreneur
a doublé son chiffre d’affaires et
dépassé les objectifs qu’il s’était
fixés, particulièrement en termes
d’embauche.

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CONNAÎTRE
ENTREPRISES
Le site
FM Logistic compte
5 cellules
d’entreposage
aménagées
dans un bâtiment
de 43 500 m 2 .
FM Logistic à Recy/Saint-Martin
Spécialiste de la chaîne
LOGISTIQUE GLOBALE
Entreprise indépendante implantée dans 12 pays, FM Logistic dispose
d’une plate-forme de 43 500 m 2 implantée près de Châlons-en-Champagne.
Actuellement dédié aux produits non alimentaires du Groupe Cora,
le site peut répondre aux besoins d’autres clients.
pérationnelle depuis mai 2007
sur une emprise de 27 ha, la
plate-forme FM Logistic de
Recy/Saint-Martin est dédiée
à un seul client, Cora, pour la logistique
de quelque 4 000 références
de produits non alimentaires. Ces
derniers étaient auparavant gérés
dans l’Oise où se trouve le siège du
logisticien.
Le site marnais est spécialisé dans
des produits très variés : vaisselle,
jouets, articles scolaires, bagagerie,
matériels et accessoires de jardin…
provenant en grande partie d’Asie
du Sud-Est et acheminés en vrac
dans des containers.
L’entreprise se charge de la manutention,
de l’entreposage, du conditionnement
et de la distribution sur
tous les magasins Cora de France et des
Dom-Tom, ainsi que dans différents
pays d’Europe. L’entrepôt sous douane
dispose de 51 quais de chargement
permettant chaque jour la réception
de 50 à 90 camions et le traitement
d’environ 8 000 colis.
“L’implantation en Champagne centrale
a été choisie en raison d’une localisation
au barycentre des points de
vente Cora avec un accès direct à des
axes autoroutiers”, souligne Philippe
Guérin, directeur de la plate-forme.
“Notre site actuel de 43 500 m2 O
est
divisé en 5 cellules d’entreposage et
dispose d’une surface de stockage
extérieure de 9 500 m 2 . Nous pouvons
compter sur un potentiel total de 18
cellules constructibles et, grâce aux
zones encore disponibles, nous pouvons
répondre aux besoins d’autres clients,
d’où notre veille perma-
nente sur l’évolution des
marchés.”
L’activité est très saisonnière
selon les thématiques
: le jardin jusqu’en
mai ; la rentrée scolaire à
partir d’avril, avec un pic
important de juillet à septembre ;
les décorations de Noël et les jouets
dès l’automne…
La plate-forme emploie en moyenne
80 salariés dont des intérimaires,
l’effectif pouvant monter jusqu’à 95
“Nos maîtres-mots
sont fiabilité,
régularité
et qualité.”
personnes en forte activité. Pour
accompagner la croissance régulière
de l’entreprise, piloter et manager
les activités et ressources, bien intégrer
les collaborateurs, une politique
ressources humaines très pointue
est appliquée en matière
d’information, de formation,
d’actionnariat…
Face à la difficulté de
trouver des Caristes C5
(grande hauteur), l’intérim
permet de former des personnels
en interne, de
vérifier leurs compétences et leur
motivation pour intégrer l’entreprise,
avant de les embaucher. “Nos maîtres
mots sont fiabilité, régularité et qualité”,
précise Philippe Guérin.
1967 : création en Moselle de l’entreprise de transport Faure & Machet.
1982 : démarrage des services d’entreposage.
1987 : lancement de l’activité conditionnement.
1994 : 1ère implantation en Russie.
1998 : Faure & Machet devient FM Logistic.
En 2009 : implantations dans 12 pays, 14 000 collaborateurs,
1 520 000 m2 d’entreposage. Secteurs clients : agroalimentaire (30,2 %),
distribution (22,5 %), droguerie-parfumerie-hygiène, électrotechnique
et high-tech, marchandises générales et divers. Chiffre d’affaires global :
prévision 2008/2009, 669 M€. 55 à 60 % réalisés par les activités manutention
et entreposage à l’international. Groupe familial non coté en Bourse.
En France : 20 plates-formes avec 4 300 collaborateurs et 800 000 m2 DATES ET CHIFFRES
d’entreposage.
Chiffre d’affaires, prévision 2008/2009 : 303 M€.

Quelque 4 000 références
de produits non-alimentaires
destinés aux magasins Cora
sont traitées à Recy.
En ce qui concerne le niveau d’activité
de l’unité de Recy/Saint-Martin,
Philippe Guérin enregistre une baisse
des volumes par rapport à 2008. Un
fléchissement qu’il analyse comme la
conséquence de la crise économique
actuelle, “les consommateurs privilégiant
l’alimentaire et les produits dits
de première nécessité”. “Notre métier
est lié aux fluctuations de l’activité
des hypers et nécessite un ajustement
permanent de nos prestations. D’où
une vigilance très importante en
matière de gestion et de politique
RH.”
La particularité du groupe FM
Logistic est d’être propriétaire de la
majorité de ses sites, lesquels sont
construits par une ingénierie intégrée.
Ces investissements capitalistiques
importants permettent d’offrir
aux clients des prestations
performantes, y compris en matière
de stockage de marchandises dites
dangereuses.
Classée Seveso seuil haut et soumise
à autorisation d’exploiter depuis
début 2009, la plate-forme de
Recy/Saint-Martin devrait accueillir
un nouveau client au 2 e trimestre
2010 pour le stockage de produits
détergents entrant dans le cadre du
Seveso 2 : Ecolab à Châlons. Trois
cellules supplémentaires seraient
alors aménagées avec création de 35
emplois permanents supplémentaires
pour les prestations dédiées, dans
les métiers de base de FM Logistic.
Seuls les produits diffèrent et
demandent des précautions strictes
et une formation complémentaire
pour les opérateurs, afin de tenir
compte des contraintes en termes de
sécurité et de sûreté.
ASuippes, Philippe Evrard confectionne
avec son équipe des
canapés et fauteuils surmesure
au sein de son atelier
Marina sièges dont il est le gérant
depuis octobre 2008.
L’histoire de l’entreprise a démarré
en 1989 grâce à Manuel Rocha.
Salarié de New Form créée en 1971,
basée dans les locaux actuels de
Marina sièges et travaillant pour le
groupe Global, Manuel Rocha est
licencié en 1987 lorsque le site cesse
son activité. Il décide alors de se
mettre à son compte et démarre seul
avec quelques modèles et l’appui
d’anciens clients de New Form. Il est
rapidement rejoint par Philippe
Evrard qui débute comme ouvrier
avant de devenir chef d’atelier :
“Une expérience qui m’a permis de
bien connaître l’entreprise et ses
métiers”.
Désireux depuis plusieurs années de
faire évoluer sa carrière professionnelle,
Philippe Evrard saisit l’opportunité
de reprendre Marina sièges
lorsque son fondateur prend sa retraite.
Les banques le suivent et il fait une
demande de prêt à la Région pour
des petits investissements. Il garde
l’outil de fabrication ainsi que 7
salariés de l’entreprise. Cinq VRP
multicartes commercialisent sa production
sur l’Hexagone, notamment
en région Paca (pour 70 % du chiffre
d’affaires), ainsi que sur la Suisse,
l’Angleterre, l’Europe et les pays du
Maghreb. Ponctuellement, il répond
aussi à des clients du Koweit.
“Nous créons nos produits de A à Z ou
exécutons les demandes des clients
sur plans”, souligne Philippe Evrard.
“Du sur-mesure neuf fois sur dix.
Notre collection compte environ 40
produits contemporains, modernes ou
design. Les architectes, décorateurs,
marchands de meubles constituent notre
clientèle, mais nous ne travaillons pas
avec la grande distribution. Nous vendons
aussi en direct. Nos délais très
courts - 4 à 6 semaines maximum - sont
un atout face à la concurrence. Nous
sommes dans une niche intéressante
et la création comme le sur-mesure
ENTREPRENDRE & GAGNER EN CHAMPAGNE
CCI DE CHÂLONS EN CHAMPAGNE • N°35 • JUIN 2009
Marina sièges à Suippes
L’atout sur-mesure
Marina sièges
confectionne
de A à Z
des canapés,
fauteuils,
têtes de lits,
tabourets...
sont notre force. Notre activité connaît
une certaine saisonnalité. Janvier et
février sont des mois plutôt calmes. A
partir de mars, nous travaillons beaucoup
pour les résidences secondaires.”
Plusieurs établissements hôteliers sont
équipés de produits Marina sièges :
l’Hôtel Saint-Roch à Courchevel (4 *),
La Magnagneraie à Avignon (4 *),
l’Hôtel de la Poste à Beaune, pour
ne citer que les dernières réalisations.
Afin de développer davantage son
activité, Philippe Evrard effectue
également des prestations de réparation
et de restauration. Il s’est
aussi ouvert à d’autres marchés avec
la fabrication de petits fauteuils
d’appoint, de têtes de lits et de
tabourets de bar pour répondre à la
demande de certains clients.
Il est présent chaque année au salon
Maison & objets à Paris pour découvrir
les tendances et tenter de les
suivre, tout en gardant l’originalité
qui fait le succès de l’entreprise
depuis sa création. Il y expose aussi
divers produits sur un stand appartenant
à un créateur ayant élaboré
quelques dessins pour l’entreprise.
Lors de la dernière édition du salon,
l’entrepreneur a constaté l’effet de
la crise : “la fréquentation de la
manifestation a enregistré une baisse
de 30 %”. “Certes, l’activité sur la
France subit la crise, mais pour notre
part, nous avons l’avantage de bien
travailler avec l’étranger.”
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CONNAÎTRE
ENTREPRISES
ACMM propose aux industriels des prestations
alliant souplesse et polyvalence, en réponse
à des marchés en évolution permanente.
Investir pour élargir le champ de
ses prestations, mais aussi pour
se diversifier : cette stratégie
est celle du président de la SAS
Ateliers de constructions mécaniques
de la Marne (ACMM) à Sainte-
Ménehould, Pierre Jackow. Avec un
objectif : “devenir une PME encore plus
compétitive face à la concurrence et
pouvoir répondre à des marchés en
constante évolution”.
L’entreprise est spécialisée en
mécanique générale de précision,
montage, chaudronnerie, tôlerie,
mécano-soudure. Les investissements
qu’elle engage lui permettent de
répondre aux besoins de nombreux
secteurs d’activités - métallurgie,
automobile, aéronautique, BTP, agriculture,
viticulture, biens d’équipement…
- en pièces de toutes dimensions,
de l’unitaire aux moyennes
séries.
En matière de diversification, “avec
l’appui et les conseils pointus de la
CCI de Châlons”, Pierre Jackow a pu
s’ouvrir sur le secteur du ferroviaire
et poser des jalons en répondant à
diverses consultations, notamment
pour d’éventuels débouchés sur
l’Allemagne. Une opportunité qu’il
souhaite concrétiser pour faire face
à la crise économique actuelle et
trouver de nouveaux clients industriels.
“Depuis novembre 2008, nous
ressentons la crise comme l’ensemble
des entreprises du territoire ménéhildien.
Nous enregistrons une baisse d’environ
30 % de notre chiffre d’affaires, en
répercussion directe des difficultés
rencontrées par l’automobile, l’aéronautique,
la grande distribution…
Les consommateurs ont une attitude
plutôt irrationnelle et n’achètent que
le nécessaire, avec un effet dominos
touchant tous les secteurs d’activités
qui réduisent leurs investissements.
Pourtant, je pense que les consommateurs
n’enregistrent pas encore
l’incidence de la crise sur le plan
financier. Le climat de morosité gagne
tout le monde et est en grande partie
alimenté par les médias qui cultivent
la sinistrose en ne donnant que des
informations négatives qui
suscitent l’inquiétude.”
Pour Pierre Jackow, l’enjeu
principal est de maintenir
son activité et ses emplois.
ACMM travaille sur la Marne et les
départements voisins, ainsi que sur
le Luxembourg et la Belgique. Bien
que le pays soit en récession, une
ouverture sur l’Allemagne qui
manque de main-d’oeuvre qualifiée
est réellement une opportunité.
“Les clients potentiels sont réceptifs
à nos compétences, notre savoir-faire
et nos offres de services. Notre volonté
est de ne pas rester les deux pieds
dans le même sabot. Nous cherchons
une alternative à la situation actuelle
dans notre métier de base.”
Toujours dans un souci de diversification,
ACMM assure également des
ENTREPRENDRE & GAGNER EN CHAMPAGNE
CCI DE CHÂLONS EN CHAMPAGNE • N°35 • JUIN 2009
Ateliers de constructions mécaniques de la Marne (ACMM) ) à Sainte-Ménehould
“Il faut investir pour être
ENCORE PLUS COMPÉTITIFS”
Ouverture
sur des marchés
à l’étranger.
Centre d’usinage
pour des pièces
de petite taille.
Perçage d’un bâti de 7 m
de long sur une perceuse radiale.
prestations ponctuelles de réparation
pour des industries, des garagistes
poids lourds, des vendeurs de matériels
de TP, de motoculture, des agriculteurs
et des viticulteurs. “Une activité
intéressante tant pour nous que pour
les clients en recherche de réactivité
et de savoir-faire technique”,
souligne Pierre Jackow. “Les
détenteurs de matériels
s’orientent de plus en plus
vers le remplacement ou la
réparation de pièces. Les achats de
matériels sont reportés. Grâce à un
important stock de matières premières,
nous pouvons réagir très rapidement.”
Pierre Jackow (ingénieur Arts et métiers)
a créé ACMM en 1981 sur la zone
industrielle de Sainte-Ménehould,
à proximité immédiate d’un accès
à l’autoroute A4. Président de la SAS,
il est secondé par Mickaël Pattyn
en qualité de directeur du site.
Son entreprise, en totale autonomie
financière, compte 27 salariés
et est certifiée Iso 9001 version 2000.