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Le journal du liad - Lycée International Alexandre Dumas

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<strong>Le</strong> <strong>journal</strong> <strong>du</strong> <strong>liad</strong><br />

<strong>Le</strong> <strong>journal</strong> bimestriel <strong>du</strong> <strong>Lycée</strong> <strong>International</strong> <strong>Alexandre</strong> <strong>Dumas</strong> d’Alger N° 06 / Mai 2012<br />

On est, on est, on est<br />

les champions!!!!!!!!!!<br />

Lydia Haddag (1ES OIB) membre <strong>du</strong> jury <strong>du</strong> concours « Poésie<br />

en Liberté », après avoir gagné le 1er prix l’année dernière<br />

Yousra Serine Chekroud et Amina<br />

Mebarek, élèves de Seconde 1,<br />

viennent de remporter le concours de<br />

l’AEFE « Paroles de presse », dans la<br />

catégorie <strong>Lycée</strong>, pour leur article sur<br />

le Hic, dessinateur à El Watan.<br />

C’est au musée <strong>du</strong> Quai Branly, à Paris,<br />

qu’ont été proclamés, le 21 mars 2012, les<br />

résultats <strong>du</strong> concours, organisé par l’AEFE,<br />

en partenariat avec la MLF et TV5MONDE.<br />

Cette 4e édition portait sur le genre<br />

<strong>journal</strong>istique <strong>du</strong> portrait. <strong>Le</strong>s élèves avaient<br />

à dresser le portrait « papier » ou vidéo<br />

d’un artiste ou d’une personne œuvrant<br />

au rayonnement culturel <strong>du</strong> pays où est<br />

implanté leur établissement scolaire..<br />

<strong>Le</strong> HIC C’est CHIC !!!!!!!<br />

Au jeu des concours organisés au niveau<br />

mondial (et c’est bien là l’un des intérêts<br />

<strong>du</strong> réseau A.E.F.E), certains élèves <strong>du</strong> <strong>Lycée</strong><br />

<strong>International</strong> <strong>Alexandre</strong> <strong>Dumas</strong> portent très<br />

haut les couleurs de l’Établissement.<br />

Nous avons assisté récemment à d’étonnantes<br />

démonstrations d’une parfaite maîtrise de la langue<br />

française. Ce qui me permet aujourd’hui d’honorer<br />

particulièrement les qualités littéraires de trois de<br />

nos élèves.<br />

Lydia HADDAG de 1ES qui, après avoir remporté<br />

un premier prix <strong>du</strong> concours « poésie en liberté »<br />

Chekroud Yousra et Mebarek Amina (2.1) remportent le<br />

1er prix <strong>du</strong> concours « Paroles de Presse » 2012<br />

Souvenirs... quand le Hic a rencontré les élèves au<br />

lycée, Alger était sous la neige depuis plusieurs jours<br />

participera, cette fois comme membre <strong>du</strong> jury, au<br />

concours 2012 à Paris.<br />

Yousra Serine Chekroud et Amina MEBAREK<br />

(Seconde 1) qui ont remporté le concours « paroles<br />

de presse » pour leur article sur « <strong>Le</strong> Hic ».<br />

Toutes mes félicitations aussi aux enseignants<br />

qui ont accompagné ces élèves au plus haut de la<br />

compétition mondiale et mes remerciements à<br />

notre voisin « <strong>Le</strong> Hic » qui, en toute simplicité et<br />

avec beaucoup de générosité, a su faire profiter nos<br />

élèves de son immense talent.<br />

Marc Demeulemeester, Proviseur <strong>du</strong> lycée<br />

1<br />

qalàm - u-l- kalàm<br />

Editorial<br />

Une année qui s’achève, avec<br />

la promesse que nos aqlàms*<br />

continuent à courir pour vous<br />

transmettre les vibrations, les<br />

soubresauts et la vie <strong>du</strong> Liad.<br />

Une année comme la vie, faite de<br />

joies, de bonheurs, de coups de blues<br />

et de quelques larmes discrètes,<br />

mais sincères. Une pensée à tous<br />

nos collègues et amis qui nous quittent<br />

ou nous ont déjà quittés vers<br />

d’autres pays, d’autres rencontres<br />

humaines et professionnelles.<br />

Bon vent à tous !!!<br />

Mais au Liad nous savons rendre<br />

hommage à tous les hommes et les<br />

femmes, avec qui nous avons partagé<br />

une tranche de vie. Ainsi, et ce<br />

<strong>du</strong>rant toute cette année à bon port,<br />

une nouvelle troupe de théâtre est<br />

née et a participé aux Rencontres<br />

Théâtrales Méditerranéennes (RTM)<br />

qui se sont déroulées cette année<br />

à Casablanca au Maroc. Clin d’oeil<br />

aussi à l’ancienne troupe <strong>du</strong> lycée<br />

qui a continué cette année avec M.<br />

Longubardo.<br />

De toutes ces joies, nous relèverons<br />

bien sûr les deux exploits de cette<br />

année avec les élèves qui ont remporté<br />

les concours et ceux qui ont<br />

participé (avec des textes souvent<br />

remarquables) mais aussi tous ceux<br />

qui écrivent régulièrement pour le<br />

<strong>journal</strong>. Qui peut soupçonner que<br />

derrière la muraille de Ben Aknoun,<br />

coulent des encriers de nos élèves<br />

d’intarissables Nil, Euphrate et Tibre,<br />

qui fertiliseront les terres d’Algérie<br />

et d’ailleurs !<br />

C’est dire toute notre fierté, et notre<br />

conviction sans limites quant aux<br />

potentialités que recèle le Liad en<br />

son sein.<br />

Une pensée également à tous nos<br />

élèves des classes d’examens, avec<br />

nos vœux de réussite, et notre solidarité<br />

avec leurs parents stressés et<br />

inquiets.<br />

A la rentrée prochaine, nous aurons<br />

le plaisir de voir l’ouverture de l’école<br />

primaire et assister ainsi à l’agrandissement<br />

de la famille.<br />

A tous, on vous souhaite de bonnes<br />

vacances. A tous, on donne rendezvous<br />

à la rentrée.<br />

Et à tous, nous vous invitons à crier,<br />

hurler, chuchoter...<br />

Longue vie à notre Journal !<br />

F. Benyounes<br />

Aqlàm: les stylos ou les crayons.<br />

Kalàm : la parole.


Vie <strong>du</strong> <strong>Lycée</strong><br />

2 3<br />

La Charte des jeunes <strong>journal</strong>istes<br />

L’équipe <strong>du</strong> Journal <strong>du</strong> Liad propose à tous les jeunes <strong>journal</strong>istes de la rédaction une Charte :<br />

Moi, jeune <strong>journal</strong>iste :<br />

1 – J’ai le droit à la liberté d’expression garantie par la Déclaration des Droits de l’Homme et la Convention internationale des<br />

Droits de l’enfant (Art.13), mais « ma liberté s’arrête là où commence celle des autres ».<br />

2 – J’ai le droit à la liberté d’expression, j’ai donc le droit de recevoir et de transmettre des informations.<br />

3 – Je prends la responsabilité de mes écrits signés ou autres formes d’expression, qu’elles soient signées ou non.<br />

4 – Je m’engage par soucis de vérité à rectifier toute information erronée.<br />

5 – Je dois considérer que la calomnie et le mensonge sont des fautes graves (la diffamation n’est pas autorisée) sans pour autant<br />

renoncer à l’expression satirique ou humoristique.<br />

6 – Je veille à ce que mes écrits et toutes mes autres formes d’expression se fassent dans le respect des différences, de la tolérance<br />

et <strong>du</strong> vivre ensemble.<br />

7 – Je veille à respecter les règles relatives au droit d’auteur : je n’insère pas dans mon article des textes ou des images sans<br />

l’autorisation de l’auteur ni sans mentionner son nom et sa qualité. Donc, je proscris le copier / coller à partir de sites Internet.<br />

Chronique<br />

Mais oui, mais oui, l’école est finie<br />

... aurait dit Sheila,<br />

Il y a quelques temps ! Bien sûr, ce<br />

n’est pas vrai, pas réel mais tellement<br />

palpable. On touche <strong>du</strong> bout <strong>du</strong> doigt le<br />

sable chaud et on rêve déjà de grasses<br />

matinées, de farniente, de glaces, bref<br />

de vacances ! Bien sûr, on s’empresse<br />

de dire à nos élèves, qu’il faut mettre<br />

les bouchées doubles, qu’il faut redoubler<br />

d’efforts et QUE L’ANNEE N’EST<br />

PAS TERMINEE !!! C’est vrai mais ...<br />

Seraient-ce les tenues de plus en plus<br />

légères flottantes dans la cour, seraitce<br />

les arrivées nonchalantes dans les<br />

salles de classe ou tout simplement<br />

l’apparition <strong>du</strong> soleil qui nous fait soudain<br />

ressentir tout cela ?<br />

TOUT CELA, quoi ? Soyez plus claire<br />

ma douce, je ne vous comprends pas !<br />

Et bien, voilà ! Oui, les vacances approchent<br />

à grands pas et avant cela, il y<br />

aura <strong>du</strong> travail, des devoirs à faire ou à<br />

corriger, des cours à écouter ou à préparer,<br />

des conseils de classe à diriger,<br />

des dossiers à traiter, des jardins à arroser,<br />

des plats à cuisiner, des élèves à<br />

surveiller, des salles à nettoyer ... bref,<br />

il y aura cette vie au lycée, cette animation<br />

permanente, ce va et vient incessant,<br />

fatigant mais heureux. Heureux,<br />

car nous sommes encore tous là pour<br />

l’entendre, pour le sentir, pour le voir.<br />

TOUS, EST-CE CELA LA VERITE ?<br />

Eh !!! Voilà, bel et bien, ce qui me trottait<br />

dans la tête ! Non, et je pense avec<br />

cette fin d’année au départ, aux adieux<br />

que l’on fera ou que l’on aurait voulu faire.<br />

Je pense à ceux qui sont partis trop<br />

tôt, au bout de la nuit ! Alors bon vent<br />

à vous marins ! J’aimerais vous savoir<br />

à l’abri des eaux troubles et tempêtes<br />

mais je ne sais que penser de tout cela!<br />

Moi, je suis jeune et insouciante, je découvre<br />

la vie avec vous, et ce grâce à<br />

vous, et je n’ai pas senti le vent tourner.<br />

C’est triste une fin d’année scolaire<br />

mais en même temps ...<br />

C’est bien aussi ...<br />

Je me tais à présent, « avec les mots<br />

on ne se méfie jamais suffisamment ».<br />

Delphine Maniak, professeur de <strong>Le</strong>ttres<br />

Rencontre au cdi<br />

Droits de l’Homme et Realpolitik<br />

En cette fin <strong>du</strong> mois de mars, le lycée a eu l’occasion de recevoir la visite – à sa demande<br />

– de François Zimeray, ambassadeur de France pour les droits de l’Homme. Sélectionnés<br />

par nos professeurs, nous avons été un certain nombre à avoir la chance d’assister à<br />

l’échange qu’il souhaitait avoir. Retour sur son intervention.<br />

François Zimeray est ambassadeur de France<br />

pour les droits de l’Homme: un titre assez<br />

peu commun. Et pour cause, cette frange de la<br />

diplomatie française est peu connue. Comme<br />

il nous l’explique, la France compte deux types<br />

d’ambassadeurs : ceux dits géographiques qui<br />

représentent la France auprès d’un autre pays<br />

à l’instar de l’ambassadeur de France en Algérie,<br />

et les ambassadeurs thématiques, qui sont<br />

affectés à certaines problématiques (droits de<br />

l’Homme, négociations sur l’adoption, lutte<br />

contre le VIH Sida, etc.) et parcourent le monde<br />

et les institutions internationales pour faire<br />

entendre la voix de la France ; François Zimeray<br />

est de ceux-là.<br />

Dès son arrivée, il tient à mettre en avant<br />

le côté interactif qu’il souhaite donner à cet<br />

échange : il n’est pas là pour faire une conférence<br />

ou donner un cours magistral sur les<br />

droits de l’Homme, mais pour échanger et<br />

apprendre. Il a lui-même choisi de commencer<br />

son périple algérien par le lycée <strong>Alexandre</strong><br />

<strong>Dumas</strong>, avant de le poursuivre par la rencontre<br />

de divers acteurs de la « société civile » :<br />

CNCPPDH (Commission nationale consultative<br />

pour la promotion et la protection des droits<br />

de l’homme), <strong>journal</strong>istes, associations.<br />

Après s’être brièvement présenté, M. Zimeray<br />

a détaillé son action et celle de son pays<br />

pour la promotion et la défense des droits de<br />

l’Homme : sensibilisation de la communauté<br />

internationale à des dossiers comme celui des<br />

enfants soldats, formation obligatoire des diplomates<br />

français aux droits de l’Homme, dialogue<br />

avec certains pays pour les accompagner<br />

dans la voie <strong>du</strong> progrès en la matière. Il raconte<br />

certaines de ses différentes missions (Népal,<br />

Guatemala, République démocratique <strong>du</strong><br />

Congo), et tient à se détacher de l’image de «<br />

la France, pays des droits de l’Homme », insistant<br />

sur le fait que ceux-ci sont un patrimoine<br />

universel auquel plusieurs nations ont contribué,<br />

et insistant sur le fait que compte tenu de<br />

l’état des prisons françaises, elle n’aurait de leçon<br />

à donner à personne.<br />

Très vite, des questions se succèdent à cette<br />

brève présentation. De l’avis de l’intéressé, ces<br />

questions ont toutes été « vives, critiques, et<br />

pertinentes » balayant des sujets aussi vastes<br />

que l’accueil de Mouammar Kadhafi en 2007<br />

puis de l’intervention française en Libye, de<br />

la suppression <strong>du</strong> secrétariat d’État au droit<br />

de l’Homme aux concessions de la diplomatie<br />

françaises face à des violations des libertés<br />

par la Chine ou par Israël. <strong>Le</strong> conflit israélopalestinien<br />

a occupé une part importante de<br />

l’échange, faisant dire à M. Zimeray que celuici<br />

« occupe, et à juste titre, une place symbolique<br />

forte, mais [l’opération Plomb <strong>du</strong>rci de<br />

2008] est loin d’être la plus grave des atteintes<br />

aux droits de l’Homme », oubliant peut être<br />

un peu rapidement que la genèse <strong>du</strong> conflit ne<br />

date pas de 2008 mais d’il y a plus de soixante<br />

ans.<br />

M. Zimeray, expliquant que pour faire respecter<br />

les droits de l’Homme existent deux<br />

méthodes, la coercition et la conviction, a<br />

lourdement insisté sur l’action <strong>du</strong> réseau diplomatique<br />

français (consulats, ambassades,<br />

alliances françaises, établissements français,<br />

instituts et centres culturels français), le premier<br />

au monde, en matière de promotion des<br />

droits de l’Homme.<br />

De l’avis général, cet échange fût intéressant,<br />

ludique, et a permis à tous de découvrir<br />

certains aspects de la diplomatie française et<br />

internationale, mais nombreux sont ceux qui<br />

ont trouvé que M. Zimeray était parfois évasif<br />

et consensuel, détournant avec une certaine<br />

habileté les questions les plus dérangeantes.<br />

Sans lui jeter la pierre, nous dirons que ce sont<br />

des qualités indispensables à toute carrière politique,<br />

et a fortiori diplomatique.<br />

Aghilès Aït-Larbi, TES<br />

Dix-sept mois ont passé depuis la venue de François<br />

Hollande au <strong>Lycée</strong> <strong>International</strong> <strong>Alexandre</strong> <strong>Dumas</strong><br />

d’Alger. Dix-sept mois à l’issue desquels, à travers le<br />

chamboulement de la vie politique hexagonale ces<br />

derniers temps, François Hollande a été porté à la plus<br />

haute responsabilité de l’État français : la Présidence de<br />

la République. L’élection <strong>du</strong> président « normal » (mot<br />

d’ailleurs prononcé lors de son déplacement à Alger)<br />

apporte une note d’espoir à beaucoup d’humanistes et<br />

de progressistes, tant en France qu’ici en Algérie. En<br />

effet, la campagne présidentielle française fut suivie<br />

par les élèves <strong>du</strong> LIAD avec un grand intérêt, ce qui<br />

encourage maintenant à s’interroger sur la situation et<br />

le devenir de notre rapport à la France et de notre lien<br />

avec elle.<br />

Il y a un an et demi, François Hollande était, déjà!,<br />

un homme « normal ». Avec recul et diplomatie, il<br />

s’était alors prêté au jeu d’une conférence aux élèves<br />

<strong>du</strong> LIAD, au cdi, en compagnie d’une délégation de<br />

<strong>journal</strong>istes et d’un député européen. Même s’il fut<br />

perçu par certains élèves comme élusif, il avait animé<br />

avec beaucoup d’in<strong>du</strong>lgence un échange d’une heure<br />

avec les élèves de Terminale, qui l’avaient interrogé<br />

sur des questions économiques ou politiques relatives<br />

à l’actualité de l’époque, pressentant peut-être le destin<br />

présidentiel <strong>du</strong> politicien.<br />

Ainsi, à l’issue de ce bref entretien au contact de<br />

celui qui, dix-sept mois plus tard, deviendra le Chef<br />

de l’Etat français, chacun conserve le souvenir d’une<br />

personne à l’aura positive. Cette positivité, présente<br />

<strong>Le</strong> LIAD est témoin d’un événement important<br />

ce jeudi 9 décembre 2010. En effet, le CDI<br />

accueille en fin de matinée une délégation<br />

d’élus français menée par monsieur François<br />

Hollande, maire de Tulle, président <strong>du</strong> Conseil<br />

Général et député de la Corrèze, ex premier<br />

secrétaire <strong>du</strong> PS (parti socialiste) français,<br />

dans le cadre d’une rencontre organisée pour<br />

les élèves de Terminale.<br />

Loin d’une ambiance comateuse dans laquelle on<br />

entendrait les mouches voler, cette rencontre aux<br />

allures de conférence de presse s’étale sur une heure<br />

environ, pendant laquelle le débat suit le cours des<br />

questions posées par les lycéens, tantôt sur l’économie,<br />

tantôt sur la politique ou l’histoire, le tout étant orienté<br />

vers l’actualité mondiale.<br />

Dans l’agitation qui succède à la fin de cet<br />

événement, on m’annonce à M. Hollande. Je me<br />

présente et toute la panique qui depuis<br />

48 heures m’habite s’envole au contact<br />

de ce personnage politique pourtant<br />

éminent. Me tendant la main presque<br />

amicalement, il m’invite à m’asseoir en<br />

s’étonnant de mon jeune âge.<br />

Nous nous installons face à face.<br />

Jetant un rapide et dernier coup d’œil<br />

à ma feuille j’implore les dieux de la<br />

rhétorique avant de me jeter à l’eau.<br />

J’entame une présentation confuse,<br />

alignant dans un ordre précaire mon<br />

nom, ma classe et ma nationalité, tout<br />

en tentant de mesurer mon souffle et la<br />

couleur de mes joues que je sens virer<br />

dangereusement à l’écarlate.<br />

Puis vient le moment d’aborder mon sujet et de<br />

poser mes questions. Par la magie de l’aura apaisante<br />

des hommes politiques, je suis d’un coup bien plus<br />

sereine, et contre toute attente mes idées sont claires,<br />

si bien que je ressens un certain enthousiasme quant<br />

à l’exposé des problèmes que je souhaite soumettre à<br />

l’avis de M. Hollande. C’est donc dans cette optique de<br />

confiance que je me lance dans un monologue engagé.<br />

J’explique d’abord qu’étant en classe de 3e je<br />

n’ose pas m’aventurer dans des sujets économiques<br />

ou géopolitiques moyennement maitrisés à mon<br />

niveau. C’est donc sur un problème qui me concerne<br />

et qui concerne les collégiens que je m’apprête à<br />

entretenir l’homme politique, à savoir la situation des<br />

Vie <strong>du</strong> <strong>Lycée</strong><br />

<strong>Le</strong> Président est déjà passé par là<br />

également dans les idées soutenues dans la campagne<br />

<strong>du</strong> président, nous amènent à espérer beaucoup <strong>du</strong><br />

mandat à venir. <strong>Le</strong> choix de l’optimisme est risqué,<br />

mais ceux qui le font remplissent les attentes inhérentes<br />

à la politique d’un pays, c’est-à-dire son image pour<br />

ses citoyens et pour le monde qui l’entoure. Ainsi,<br />

puissent la “justice” et la “jeunesse” s’accorder dans<br />

une optique de “rassemblement”, car “le changement,<br />

c’est maintenant”.<br />

En aparté avec François Hollande<br />

établissement français à l’étranger.<br />

Une première question est abordée. Une « mise<br />

à plat », comme je l’appelle hardiment. Je demande<br />

donc à M. Hollande si selon lui, le rôle d’un lycée<br />

français à l’étranger se borne à recueillir des élèves de<br />

ressortissant français afin qu’ils puissent accéder à un<br />

enseignement approprié, ou si parallèlement il sert<br />

aussi à promouvoir la francophonie dans le monde. Fort<br />

heureusement pour la suite de mon questionnement,<br />

sa réponse penche<br />

pour la seconde<br />

proposition. Il<br />

affirme qu’en effet,<br />

un établissement<br />

d’enseignement français est un rayonnement culturel<br />

en lui-même, car l’é<strong>du</strong>cation qu’il offre ne concerne<br />

pas seulement les élèves qu’il accueille, mais toute une<br />

tranche de la société.<br />

Soulagée de cette réponse encourageante,<br />

j’enchaîne avec ma seconde question en exposant<br />

une problématique. <strong>Le</strong> lycée <strong>Alexandre</strong> <strong>Dumas</strong> se<br />

caractérise par la présence à une importante majorité<br />

d’élèves de nationalité algérienne (fait qu’apparemment<br />

j’apprends à M. Hollande), inscrits là par leurs parents<br />

pour favoriser leur ouverture sur le monde grâce<br />

à la francophonie. Cependant les frais de scolarité<br />

sont très élevés, bien trop selon moi par rapport au<br />

niveau de vie local. Monsieur Hollande approuve<br />

ce raisonnement, en ajoutant qu’il est vrai que des<br />

mesures ont été prises pour alléger le paiement des<br />

frais scolarité, mais seulement pour les élèves français<br />

de la classe de seconde à la terminale. Il reconnaît qu’il<br />

A l’issue de la conférence, j’ai eu la chance de le<br />

rencontrer, en aparté, en tant qu’envoyée spéciale<br />

pour le Journal <strong>du</strong> Liad. C’est cet article, publié dans<br />

le deuxième numéro <strong>du</strong> Journal début 2011, que nous<br />

republions aujourd’hui.<br />

Nesma Merhom, Seconde 3<br />

y a là une incohérence. Mon instinct <strong>journal</strong>istique se<br />

réveille alors, et je rebondis sur cette dernière idée.<br />

En tant que futur candidat à la Présidentielle de 2012<br />

(hypothèse basée sur une dé<strong>du</strong>ction d’une logique<br />

approximative), Monsieur Hollande est-il disposé à<br />

considérer ce paradoxe? Intérieurement je croise les<br />

doigts pour que cette demande en porte-à-faux ne<br />

s’affaisse pas, et par bonheur elle est accueillie avec<br />

un sourire. En bonus j’ai même droit à un projet. M.<br />

Hollande émet l’idée d’attribuer des bourses pour le<br />

collège et le lycée à l’instar de celles octroyées pour les<br />

universités. L’occasion se présente alors pour moi de<br />

sortir mon idée relative<br />

aux bourses, d’où une<br />

seconde problématique<br />

(empreinte d’une certaine<br />

subjectivité <strong>du</strong>e à mon<br />

choix d’orientation): dans le secteur des sciences<br />

humaines par exemple, s’engager dans la francophonie<br />

est pour un élève algérien une voie à sens unique, car<br />

les sciences humaines sont enseignées en arabe en<br />

Algérie. Or, il n’est pas assuré de trouver<br />

une place en école ou en université. Je<br />

propose alors d’intensifier le système des<br />

bourses de mérite afin d’assurer un peu<br />

plus les élèves désireux de poursuivre<br />

leurs études dans les sciences humaines.<br />

Une fois de plus mon idée est accueillie<br />

avec enthousiasme, et M. Hollande<br />

semble adhérer à mes propos. Mes<br />

quelques minutes volées sont un succès,<br />

et comme je me doute que le temps de<br />

mon interlocuteur est précieux, je conclus<br />

sur une note plus décontractée. La météo<br />

le permettant, j’émets l’hypothèse que<br />

M. Hollande a été surpris par la chaleur<br />

estivale qui frappe alors le pays (chaleur<br />

deux jours plus tard envolée, allez savoir<br />

comment), dans un éclat de rire il souligne le contraste<br />

avec le froid polaire qui sévit en France et partout en<br />

Europe. J’ai à peine le temps de demander s’il est déjà<br />

venu à Alger auparavant. Il répond que oui, il y a trente<br />

ans. Ça a <strong>du</strong> changer depuis, lance-je alors qu’un agent<br />

de la sécurité l’appelle pour le prévenir <strong>du</strong> départ<br />

imminent de la délégation.<br />

« Nous nous installons face à face. Jetant un rapide<br />

et dernier coup d’œil à ma feuille, j’implore les<br />

dieux de la rhétorique avant de me jeter à l’eau ».<br />

« Pas assez à mon goût! » lance François Hollande<br />

en me serrant la main pour me saluer, (et en passant<br />

me demander mon nom) avant de disparaître parmi<br />

les gardes <strong>du</strong> corps.<br />

N.MERHOUM (3.3)<br />

Article précédemment publié dans le Journal <strong>du</strong> Liad n°2


Vie <strong>du</strong> <strong>Lycée</strong><br />

4 5<br />

Cette action fait suite à celle menée<br />

l’année dernière lors de la « journée<br />

de l’arbre » où pour sensibiliser nos<br />

jeunes à l’importance de la végétation,<br />

les collégiens ont planté divers arbres<br />

fruitiers et décoratifs.<br />

La photosynthèse des végétaux chlorophylliens,<br />

quel rôle joue-t-elle dans<br />

notre environnement ? Même nos élèves<br />

les plus jeunes doivent en prendre<br />

conscience et respecter ces êtres vivants<br />

verts.<br />

Madame BOUCIDA, notre généreuse<br />

donatrice pour la deuxième année<br />

consécutive, a sélectionné avec Madame<br />

BARNET des palmiers, un dracaena<br />

(appelé Georges par les élèves de 6ème<br />

3), des hibiscus, des fusains, diverses<br />

plantes florales.<br />

Ces végétaux ont été plantés par les<br />

sixièmes au mois d’avril, avec l’aide des<br />

enseignants de SVT et des agents <strong>du</strong> lycée,<br />

devant le gymnase.<br />

PLANTATIONS AU LIAD<br />

De nouveau cette année, les élèves de sixième ont participé<br />

à l’embellissement <strong>du</strong> LIAD, à l’augmentation de la<br />

biodiversité.<br />

Merci à tous pour leur<br />

active collaboration.<br />

Un autre espace s’enrichit,<br />

derrière le bâtiment<br />

A.<br />

Ces plantes potagères,<br />

ces arbres fruitiers, ces<br />

plantes ornementales sont<br />

identifiés, recensés et entretenus<br />

par nos jeunes de<br />

la façon la plus biologique<br />

possible. Pas de désherbant<br />

chimique, pas de pesticides,<br />

pas de fongicides. De<br />

petites mains habiles désherbent<br />

mécaniquement.<br />

Nous surveillons l’invasion<br />

des pucerons, des fourmis, des coccinelles pour<br />

que l’équilibre de cet écosystème soit maintenu.<br />

Nous espérons que nos jeunes collégiens pourront<br />

voir évoluer leur travail au cours de leur scolarité<br />

au LIAD et que toute la communauté de notre<br />

établissement bénéficiera de ces initiatives pour le<br />

« développement <strong>du</strong>rable » !<br />

S.B<br />

Un court historique…<br />

En mai 2010, quatorze élèves de seconde <strong>du</strong> LIAD<br />

ont participé à un voyage pédagogique en France à<br />

DIJON. Ils ont été reçus par l’équipe é<strong>du</strong>cative <strong>du</strong> lycée<br />

d’enseignement général et technologique agricole<br />

de Quétigny-Plombières-lès-Dijon, établissement qui<br />

prépare à des métiers dans les secteurs de l’alimentation,<br />

de l’environnement, <strong>du</strong> développement <strong>du</strong>rable.<br />

<strong>Le</strong> 6 mars 2012, au LIAD…<br />

Vie <strong>du</strong> <strong>Lycée</strong><br />

COOPERATION INTERNATIONALE<br />

AU LIAD<br />

Atelier technologique de transformations alimentaires, atelier <strong>du</strong> goût, équilibre<br />

alimentaire pour nos élèves de sixième<br />

C’est avec grand plaisir que nous avons accueilli Madame CA-<br />

CHON dans notre établissement. Des élèves de sixième ont bénéficié<br />

de travaux pratiques qu’ils ont jugés très intéressants, sur<br />

l’équilibre alimentaire, l’analyse sensorielle et les transformations<br />

alimentaires de pro<strong>du</strong>its bio (sirop de cassis, pâtes de fruits, confiture<br />

de framboise) fabriqués sur le site <strong>du</strong> lycée agricole de Dijon.<br />

Madame Cachon était très chargée pour nous apporter les pro<strong>du</strong>its<br />

nécessaires mais nous nous sommes régalés !<br />

<strong>Le</strong> programme de SVT en sixième prévoit un chapitre sur les<br />

transformations alimentaires et dans ce cadre, il a été très opportun<br />

d’aborder ces notions sous la forme d’une démarche d’investigation<br />

concrète.<br />

Madame Zohra CACHON, professeur responsable de la coopération internationale, nous a organisé un programme<br />

conséquent intégrant des démonstrations de fabrication de pro<strong>du</strong>its bio, et des travaux pratiques d’analyse sensorielle.<br />

Nous souhaiterions poursuivre cet échange et pourquoi pas recevoir les Dijonnais à Alger dans un futur proche…<br />

En attendant, un grand MERCI, Madame CACHON, pour votre brillante intervention.<br />

Sylviane BARNET<br />

Professeur coordonnateur laboratoire de SVT


Vie <strong>du</strong> <strong>Lycée</strong><br />

6 7<br />

Deux élèves de Seconde remportent le concours AEFE de <strong>journal</strong>isme<br />

Paroles de presse dans la catégorie <strong>Lycée</strong><br />

Rencontre avec le Hic<br />

Yousra Serine Chekroud et Amina<br />

Mebarek, élèves de Seconde 1,<br />

viennent de remporter le concours<br />

de l’AEFE « Paroles de presse », dans<br />

la catégorie <strong>Lycée</strong>, pour leur article<br />

sur le Hic, dessinateur à El Watan,<br />

qu’elles avaient rencontré au Cdi en<br />

février, en compagnie d’une trentaine<br />

d’autres élèves inscrits au concours,<br />

de la sixième à la seconde.<br />

C’est au musée <strong>du</strong> Quai Branly, à Paris,<br />

qu’ont été proclamés, le 21 mars 2012,<br />

les résultats <strong>du</strong> concours, organisé par<br />

l’AEFE, en partenariat avec la MLF<br />

et TV5MONDE. Cette 4e édition<br />

portait sur le genre <strong>journal</strong>istique <strong>du</strong><br />

portrait. <strong>Le</strong>s élèves avaient à dresser<br />

le portrait « papier » ou vidéo d’un<br />

artiste ou d’une personne œuvrant au<br />

rayonnement culturel <strong>du</strong> pays où est<br />

implanté leur établissement scolaire.<br />

Merci encore à tous les élèves participants pour leur<br />

dynamisme, leur fraîcheur et leur talent !<br />

Tous les détails sont sur le site :<br />

http://www.aefe.fr/projets-et-evenements/palmares-<strong>du</strong>-concours-de<strong>du</strong>cation-auxmedias-paroles-de-presse-2012<br />

Vie <strong>du</strong> <strong>Lycée</strong><br />

<strong>Le</strong> Hic : « Hic est quaestio* »<br />

C’est derrière un pseudonyme sympat-hic et un petit bonhomme au bouc, aux lunettes rondes et à la casquette<br />

omniprésente que se cache Hichem Baba Ahmed, caricaturiste pour la presse algérienne.<br />

Faire de sa passion son métier<br />

Avoir une passion, c’est bien. Vivre de sa<br />

passion, c’est encore mieux. Aussi longtemps<br />

qu’il s’en souvienne, Hic a toujours dessiné<br />

: « J’ai appris à dessiner avant même<br />

d’apprendre à marcher. » nous dit-il. Petit<br />

déjà, il ne se lassait pas de recopier les héros<br />

de ses albums BD préférés, Tintin et Astérix.<br />

Cette passion ne l’a plus lâché, et c’est ainsi<br />

que pendant toute sa scolarité, les caricatures<br />

de ses professeurs noircirent les marges de<br />

ses cahiers. Hichem est ce qu’on appelle un<br />

autodidacte : son talent, il ne le doit qu’à lui<br />

même. Faire <strong>du</strong> dessin son second métier, il<br />

l’avait toujours projeté, mais c’est au terme<br />

de ses études universitaires en aménagement<br />

que sa passion a repris le dessus. <strong>Le</strong> directeur<br />

<strong>du</strong> quotidien L’Authentique, intéressé par ses<br />

caricatures, le contacte : « J’étais tellement<br />

heureux qu’aussitôt le coup de fil reçu, j’ai<br />

appelé toutes les personnes de mon entourage<br />

pour leur annoncer la nouvelle ! » confie t-il.<br />

C’est là que sa carrière de dessinateur pour la<br />

presse débute. Il dessinera pour de nombreux<br />

quotidiens, parmi eux <strong>Le</strong> Matin, <strong>Le</strong> Jeune<br />

Indépendant, <strong>Le</strong> soir d’Algérie, et contribuera<br />

à plusieurs journaux satiriques comme<br />

L’époque ou El Minchar. Actuellement, on<br />

peut admirer ses caricatures dans El-Watan, et<br />

dans El Bendir, revue algérienne dédiée au 9e<br />

art dont il est le fondateur. Il publia également<br />

plusieurs recueils de ses dessins pour la presse.<br />

D’ailleurs, Hichem nous confie que la sortie<br />

<strong>du</strong> prochain est prévue pour le mois de mars !<br />

Un crayon, de l’humour et une cause<br />

La principale vocation d’un dessinateur<br />

de presse, c’est de corrompre les mœurs de<br />

la société par le rire. « Je dessine ce que moi<br />

je pense, mais aussi ce qu’ils pensent, eux.»<br />

C’est la devise de Hichem. A travers ses dessins<br />

humoristiques, il dénonce, tout en informant,<br />

les problèmes de la société algérienne, comme<br />

le chômage ou la pauvreté. Mais pour être<br />

caricaturiste, les idées ne suffisent pas : il faut<br />

aussi savoir manier le crayon. Pour réaliser<br />

ses dessins de presse, Hichem procède par<br />

étapes : sur une feuille blanche il fait d’abord<br />

son croquis au crayon, il le retravaille ensuite à<br />

l’encre de chine, puis le scanne, et enfin le met<br />

en couleurs à l’aide d’un logiciel de dessin.<br />

<strong>Le</strong>s hics <strong>du</strong> métier<br />

Exercer son métier de caricaturiste n’est<br />

pas facile en Algérie. Partout la censure rode.<br />

En 2005 cela a valu à Hichem un souci avec la<br />

justice « Je devais me rendre au tribunal tous<br />

les mercredis pendant deux ans pour expliquer<br />

le pourquoi de mes dessins. C’était très<br />

pénible. ». Nous lui demandons s’il pense que<br />

la société algérienne, plus censurée, le freine<br />

dans son métier, ce à quoi il répond qu’elle<br />

ne l’est pas plus que d’autres et qu’exercer son<br />

métier à l’étranger ne l’intéresse pas puisque<br />

chaque pays a ses tabous, même s’ils sont<br />

différents.<br />

Parfois aussi, la censure vient <strong>du</strong> peuple<br />

: les dessins <strong>du</strong> Hic ne font pas toujours<br />

l’unanimité ce qui déchaine les critiques. Mais<br />

pour Hichem l’important, c’est de ne jamais<br />

être à cours d’arguments pour se défendre,<br />

quel que soit le projet que l’on veut mener à<br />

bien. L’artiste voit ça comme étant positif, «<br />

J’ai aussi besoin de ceux qui critiquent, c’est ce<br />

qui fait avancer. ».<br />

Curieuses, nous avons questionné Hic sur<br />

son point de vue concernant l’affaire Charlie<br />

Hebdo, qui pour rappel, avait fait une grande<br />

polémique au sein de la société musulmane qui<br />

reprochait aux caricaturistes <strong>du</strong> <strong>journal</strong> d’avoir<br />

représenté le prophète Mohammed, il nous dit<br />

qu’il ne faut pas confondre liberté d’expression<br />

et provocation. Pour lui, l’autocensure est<br />

indispensable chez un dessinateur de presse,<br />

et bien que les journaux pour lesquels il<br />

travaille ne lui imposent ni sujet particulier, ni<br />

frontières, il sait se poser des limites.<br />

Par ailleurs, le métier de caricaturiste est<br />

très sous-estimé en Algérie. <strong>Le</strong> 9e art n’est<br />

pas apprécié à sa juste valeur et le manque<br />

de festivals lui étant dédiés n’aident pas à<br />

sa revalorisation. <strong>Le</strong>s Algériens montrent<br />

peu d’intérêt pour cet art. <strong>Le</strong>s dessinateurs<br />

tentent de s’imposer, et leurs efforts ne sont<br />

pas totalement vains : aujourd’hui on retrouve<br />

nombre de caricaturistes connus dont <strong>Le</strong> Hic<br />

et son célèbre homologue Dilem, auquel il est<br />

sans cesse comparé. Nous lui demandons son<br />

avis sur la question. Il rétorque qu’il ne voit<br />

pas cela comme un dilemme : pour lui, il n’est<br />

Autoportrait <strong>du</strong> Hic<br />

rien d’autre qu’un confrère et il ne voit aucune<br />

concurrence entre eux deux.<br />

Et s’il y a bien un message que voudrait<br />

faire passer Hichem aux jeunes graines de<br />

caricaturistes, c’est qu’un dessinateur de<br />

presse doit être curieux de tout : lire, écouter,<br />

observer, et décrypter. Mais pour réussir dans<br />

le domaine selon lui, il faut certes un peu de<br />

talent, mais aussi beaucoup de chance. C’est<br />

à cette chance qu’il dit devoir sa notoriété<br />

aujourd’hui. Et lorsqu’on lui demande ce<br />

qu’il aurait fait s’il n’avait pas eu l’opportunité<br />

d’exercer son métier, il répond « J’aurais<br />

continué dans ma lancée. Je serai sûrement<br />

à l’heure qu’il est assis à un bureau dans une<br />

entreprise, mais surtout, je n’aurais jamais été<br />

aussi heureux. ».<br />

CHEKROUD Yousra Serine<br />

et MEBAREK Amina (2.1)


8 9<br />

Vie <strong>du</strong> <strong>Lycée</strong><br />

<strong>Le</strong> Hic en quelques dates :<br />

Portrait intime d’un artiste<br />

Né en 1969 en Algérie, <strong>Le</strong> Hic est une<br />

figure emblématique de l’opposition<br />

dite pacifique. Elève studieux et grand sportif,<br />

il nous a confié avoir été champion d’Algérie<br />

en saut-en-longueur <strong>du</strong>rant un quart d’heure<br />

! Bien que passionné par le dessin et la bandedessinée<br />

dès son plus jeune âge, il suit des études<br />

scientifiques et décroche son baccalauréat en<br />

1987. Il poursuit ses études supérieures dans<br />

le domaine de l’environnement à l’université<br />

de Bab –Ezzouar à Alger. En 1994, il obtient<br />

son diplôme d’ingéniorat. Après deux ans de<br />

service militaire, il débute dans le domaine de la<br />

presse en tant que caricaturiste. Il travailla pour<br />

l’Authentique, <strong>Le</strong> Matin, <strong>Le</strong> Soir d’Algérie, <strong>Le</strong><br />

Jeune Indépendant et L’Epoque jusqu’à ce que<br />

le Journal El Watan le sollicite. Après quinze ans<br />

d’expérience, il se dit toujours aussi passionnée<br />

La personne derrière trois lettres<br />

Dans le cadre d’un concours organisé par l’AEFE, nous avons rencontré le célèbre caricaturiste algérien <strong>Le</strong> Hic.<br />

• Premières impressions<br />

Il arriva, s’assit, et ne lâcha que quelques mots:<br />

«Bonjour, je suis le Hic». L’auditoire fut surpris<br />

de rencontrer un homme aussi jeune, les préjugés<br />

fondaient comme neige au soleil, la plupart s’attendaient<br />

à un vieil homme hautin et tout à fait ennuyeux. La<br />

réalité fut tout autre. Devant nous apparaissait un<br />

personnage tout à fait simple et sympathique portant<br />

casquette et jean. Sarah posa la première question et<br />

<strong>Le</strong> Hic insista pour que nous fassions comme dans les<br />

« vraies conférences », ce qui eut le mérite d’en faire<br />

rire plus d’un. Et l’entrevue commença rapidement,<br />

sans transition, mais sans nous brusquer non plus,<br />

Hichem, dit le Hic, sut dès le début attirer notre<br />

attention sans utiliser d’artifice, ce qui constituait la<br />

magie de ce personnage. Cette signature qui lui est<br />

propre, a deux origines, d’une part, H I C sont les trois<br />

premières lettres de son prénom (Hichem), quant à<br />

sa rubrique ‘’<strong>Le</strong> Hic’’ signifie ‘’le problème <strong>du</strong> jour<br />

‘’. Il ajouta quelques notes d’humour dans chacune<br />

de ses réponses comme lorsqu’un élève lui demanda<br />

quand est-ce qu’il avait commencé à dessiner, celui-ci<br />

répondit : « Je dessinais avant de marcher».<br />

• <strong>Le</strong> dévoilement de l’artiste :<br />

<strong>Le</strong> caricaturiste se définit aussi de par son jeu sur<br />

la subtilité des mots. Il émit la différence entre les<br />

interdits qui sont des actions défen<strong>du</strong>es par les lois et<br />

le tabou qui est un fait intangible lié aux traditions.<br />

L’exemple lui fut donné de la caricature <strong>du</strong> prophète<br />

dans le <strong>journal</strong> Charlie Hebdo, il jugea alors qu’il<br />

s’agissait plus d’une provocation ayant une visée<br />

marketing. D’après lui le fait que l’hebdomadaire<br />

français ait imprimé cet exemplaire à 300 000 unités<br />

au lieu de 50000 à 60000 habituellement, trahissait<br />

un vœu caché autre que celui de dénoncer un fait, de<br />

plus il relança l’éternel débat sur les limites de la liberté<br />

d’expression. D’autre part, il nuança la célébrité de<br />

la notoriété et précisa qu’il préférait la notoriété,<br />

« Vivons heureux, vivons cachés ». Et au moment<br />

où les questions devenaient de plus en plus ciblées,<br />

l’artiste commença à se dévoiler, ce qui nous permit<br />

de faire plus ample connaissance avec lui. Il s’ouvrit<br />

à nous sans avoir l’air d’être gêné par la plupart de<br />

nos questions. « J’espère qu’il y a un impact » : <strong>Le</strong><br />

Hic évoqua une anecdote qui le marqua, ce qui était<br />

L’encart de présentation : le H!C et nous<br />

(<strong>Le</strong>s participants au concours devaient accompagner leur article d’une petite présentation de l’artiste ainsi que <strong>du</strong> lycée.)<br />

mais aussi chanceux car sans cette chance, il<br />

serait aujourd’hui « dans un bureau seul et<br />

malheureux ». <strong>Le</strong> Hic est à bien des égards un<br />

exemple pour nous tous, il est la preuve vivante<br />

que les rêves deviennent réalité.<br />

Notre équipe de rédaction :<br />

Sous la responsabilité et la haute bienveillance<br />

de Mme Y. KHELIFA et Mr F.BERNARD,<br />

nous avons pu à nous trois (AGGAD Mohamed<br />

Fetheddine, YAHIAOUI Sarah, MAZOUZ<br />

Besma Yasmine), âgés de quinze ans et en classe<br />

de seconde 1 OIB aboutir à ce projet et espérons<br />

qu’il plaira à plus d’un.<br />

Notre environnement :<br />

Alger (chef-lieu de la wilaya d’Alger) est établie<br />

dans la baie d’Alger, sur la mer Méditerranée,<br />

au pied des collines <strong>du</strong> Sahel et au débouché<br />

d’une plaine fertile, la Mitidja. Entre mers et<br />

montagnes, tradition et modernité Alger La<br />

Blanche ou encore El Bahdja (la joie) rassemble<br />

Voici une photo de notre lycée lors des chutes de neige à Alger. Photo : AGGAD Med Fetheddine<br />

trois millions d’habitants. Elle est la capitale de l’Algérie qui sur 2 381 741 km²,<br />

regroupe 35 millions d’habitants.<br />

Voici une photo <strong>du</strong> célèbre caricaturiste Algérien le Hic, qui accepta d’enlever sa casquette pour nous laisser le prendre d’un angle différent.<br />

Photo : Sarah YAHIAOUI<br />

pour lui, une interprétation de son impact sur la<br />

société. L’histoire d’un jeune garçon qui découvrit le<br />

drapeau de la Turquie grâce à une de ses caricatures, il<br />

ajouta aussi « Mon but est qu’il y ait plus de ceux qui<br />

m’aiment que ceux qui ne m’aiment pas et j’ai besoin<br />

de ceux qui ne m’aiment pas ». Et se livrant de plus<br />

en plus il nous énonça très brièvement son quotidien<br />

qui consiste à faire la « grasse mat’ » et à remettre son<br />

dessin au plus tard à 19H30.<br />

• «Une passion ne vous abandonne jamais » :<br />

Dès que le sujet de la caricature fut abordé, le<br />

Hic avait l’air plus à l’aise, et indiqua que dans la<br />

caricature il fallait obligatoirement être subjectif car il<br />

ne « détient pas la vérité ». Il reprend régulièrement<br />

dans ses dessins les thèmes <strong>du</strong> pétrole, <strong>du</strong> pouvoir<br />

(qu’il symbolise par le président A. Bouteflika) et<br />

en particulier le thème de la pauvreté qui lui tient à<br />

cœur notamment parce que l’Algérie n’est parfois pas<br />

considérée comme un pays en voie de développement<br />

; voyant certains de ses jeunes appelés « Harraga »,<br />

en arabe, immigrer clandestinement vers l’Europe, le<br />

révolte. Et dérivant alors sur un autre sujet il prétendit<br />

qu’un caricaturiste se doit de ne jamais être à court<br />

d’idées, et pour cela il faut être curieux, rester « à<br />

la page » , ne « jamais être à court d’arguments ».<br />

Quand la comparaison se fit entre Dilem qui est aussi<br />

un caricaturiste Algérien très connu et lui, il déclara<br />

qu’ils n’étaient pas « potes », mais qu’il n’aimait pas<br />

le fait qu’ils soient vus comme étant concurrents mais<br />

plutôt comme confrères. En plus d’être caricaturiste,<br />

le Hic est aussi un dessinateur de BD, son rêve dit-il<br />

est de «dessiner une BD» dont il serait exclusivement<br />

l’auteur. Il nous apprit qu’il n’avait aucune préférence<br />

entre la caricature et la BD. Mais il formula un bémol<br />

quant au fait que la caricature soit sous-estimée en<br />

Algérie. D’après lui l’Algérie n’a toujours pas acquis<br />

une vraie culture de dessin, ce qui se manifeste par<br />

le peu de festivals consacrés exclusivement à cet art.<br />

En citant sa première expérience dans le domaine de<br />

la caricature, il nous avoua qu’il avait appelé tout son<br />

entourage pour les informer que son dessin avait été<br />

publié.<br />

• Pression et censure<br />

Cependant « Je ne pense pas aux gens qui<br />

pourraient me créer des problèmes, je ne diffame pas<br />

», dit le Hic. Il devint sérieux quand furent abordées<br />

les questions de censure et de liberté d’expression.<br />

Etant un <strong>journal</strong>iste qui se fit connaître grâce à des<br />

caricatures émettant des critiques<br />

très virulentes à partir de 1990 avec<br />

l’ouverture de la presse en Algérie,<br />

il jugea que la liberté d’expression<br />

absolue ne se trouve nulle part. Et<br />

qu’il ne faut pas la quantifier, car en<br />

comparant la liberté d’expression<br />

de deux pays, nous remarquons que<br />

chacune a ses faiblesses. Quand à son<br />

inspiration, il dessine ce qu’il pense et<br />

ne se fixe pas d’interdit. Quand il cita<br />

le <strong>journal</strong> dans lequel il travaille, El<br />

Watan, il spécifia qu’il n’avait aucun<br />

interdit et que la rédaction ne lui avait<br />

jamais émis de reproche pour un de ses<br />

dessins , et qu’il jouissait d’une «liberté<br />

extrême». Toutefois, le <strong>journal</strong>iste<br />

déclara ouvertement qu’il se permettait<br />

l’autocensure et qu’en parler ne lui<br />

<strong>Le</strong> HIC, vu par des élèves de 6 ème<br />

En visite au Liad, au cdi, <strong>Le</strong> HIC est venu nous parler de son métier de caricaturiste, pour le concours<br />

AEFE « Parole De Presse ».<br />

Hicham Baba Ahmed est né en Janvier 1969. Sa passion <strong>du</strong> dessin a commencé dès son enfance. Il décroche son BAC en 1987<br />

et s’inscrit à l’université de Bab Ezzouar où il obtient son diplôme en 1994. Son arrivée dans la presse date de 1998 avec<br />

son premier dessin publié. Ses caricatures ont paru ensuite dans d’autres revues et quotidiens qu’ El Watan, notamment Courrier<br />

<strong>International</strong> qui reprend des articles <strong>du</strong> monde entier et Jeune Afrique, un magazine consacré au continent africain. Il a collaboré à<br />

la création de la BD Bendir, un magazine de bande-dessinée algérien avec d’autres caricaturistes (disponible au CDI).<br />

L’Interview :<br />

Vos caricatures sont parfois très critiques envers<br />

l’Etat ou pour les travers de la société algérienne...<br />

Avez-vous déjà eu des problèmes ?<br />

« Oui, nous avons eu parfois quelques petits<br />

soucis, Dilem et moi. Il y a quelques années, nous<br />

avons eu souvent à expliquer le pourquoi et le<br />

comment de nos dessins devant les juges. »<br />

<strong>Le</strong>s sujets de vos caricatures vous sont-ils imposés?<br />

« Non, pas <strong>du</strong> tout, je dispose d’une liberté très<br />

large dans le choix de mes sujets. »<br />

Vos caricatures expriment-elles vraiment votre<br />

opinion ?<br />

En partie. <strong>Le</strong> dessinateur peut faire passer son<br />

avis ou son opinion à travers ses dessins, à condition<br />

que cela se fasse aussi dans le respect de chacun.<br />

Choquer pour choquer ou pour vendre <strong>du</strong> papier,<br />

ça ne m’intéresse pas. Il y a toujours une forme<br />

d’autocensure quand on publie pour être lu. Tout<br />

écrivain, tout dessinateur doit toujours penser à ses<br />

lecteurs et à la façon dont ses oeuvres seront reçues.<br />

Voici une photo <strong>du</strong> Hic devant un dessin qu’il fit spécialement pour nous dans le cadre <strong>du</strong> concours organisé par l’AEFE.<br />

posait aucun problème, il cita un de<br />

ses proverbes : « Je dit souvent que<br />

dans mon cartable, j’ai toujours une<br />

Son portrait Professionnel<br />

feuille, un crayon et de l’autocensure<br />

». Paradoxalement iI opposa sa liberté<br />

totale à son autocensure. Il fut déjà<br />

<strong>Le</strong> hic, son pseudo n’a pas été choisi au<br />

hasard: ce sont les trois premières lettres de<br />

son prénom, Hicham. Il a débuté en amateur,<br />

jusqu’au jour où il a été engagé par un <strong>journal</strong>.<br />

Il n’a pas suivi de formation. Il est, en effet, ce<br />

qu’on pourrait appeler un Autodidacte. Pour<br />

lui, au début, la caricature politique n’était<br />

pas un vrai choix. Ce fut le principal moyen<br />

pour faire <strong>du</strong> dessin son métier. En effet, si on<br />

veut exposer en Algérie, il n’y a pas beaucoup<br />

d’espaces dédiés à la caricature et au dessin, en<br />

dehors de la presse. Il n’y a pas de concurrence<br />

avec Dilem, contrairement à ce que les autres<br />

pensent, ils sont ‘’Confrères‘’. <strong>Le</strong> Hic a fait<br />

devant nous l’éloge de la curiosité, car tout<br />

dessinateur, tout créateur, tout artiste y trouve<br />

son inspiration. Il nous un donne un conseil,<br />

celui d’être curieux de tout, de nous intéresser<br />

au monde qui nous entoure, à tous les sujets.<br />

La chorale <strong>du</strong> collège<br />

Depuis plusieurs semaines nous répétons à la chorale avec notre professeure d’é<strong>du</strong>cation musicale.<br />

C<br />

’est la première fois qu’il y a une chorale au collège ; notre<br />

programme est varié et intéressant.<br />

Nous chantons plusieurs chansons en anglais et en français ;<br />

<strong>Le</strong>t it be (<strong>Le</strong>s Beatles), My heart will go on (Titanic), L’Auvergnat<br />

(Brassens) ou Armstrong (Nougaro) sont par exemple les œuvres<br />

que l’on chante.<br />

La professeure de musique procède par un échauffement<br />

de la voix à chaque répétition. Nous faisons donc des vocalises.<br />

Ensuite, nous commençons à travailler notre répertoire. Nous<br />

avons avec nous un guitariste (Azzedine 6.3) et une joueuse de<br />

Ukulélé (Agnès 6.3). <strong>Le</strong> Ukulélé est une petite guitare hawaïenne.<br />

La professeure joue au piano pendant qu’on chante.<br />

Tous les élèves de la chorale sont volontaires, ils se réunissent<br />

tous les Jeudis car ils aiment la musique et le chant.<br />

Photo : Sarah YAHIAOUI<br />

Son portrait intime<br />

confronté à la justice Algérienne, à<br />

un certain moment plusieurs de ses<br />

confrères dont Dilem et lui devaient<br />

se rendre chaque mercredi devant les<br />

tribunaux en raison de leurs dessins. Il<br />

clôtura l’interview par une autre note<br />

d’humour, «les juges, bien sûr, ne<br />

comprenaient rien à nos dessins».<br />

En conclusion, nous tenons à<br />

préciser que la rencontre <strong>du</strong> Hic fut<br />

un plaisir, et que nous avons appris<br />

plusieurs choses sur le dessin de presse.<br />

A travers ce travail nous n’avons pas<br />

seulement découvert une personne<br />

mais le métier qui se cachait derrière.<br />

En plus de rencontrer un personnage<br />

extravagant, nous nous sommes<br />

familiarisés à l’art de la caricature.<br />

Sarah, Yasmine et Mohamed, Seconde 1<br />

Des cheveux blancs, des lunettes rondes, un<br />

bouc et une casquette... c’est sûrement <strong>Le</strong> HIC !<br />

Dès son réveil (vers 10h <strong>du</strong> matin, après une bonne<br />

grasse matinée), il s’informe des tendances, des<br />

nouvelles grâce aux médias (télé, radio …), ensuite<br />

il se distrait, fait un tour, le temps de ‘’filtrer des<br />

infos’’. Après, il fait son dessin (cela peut prendre<br />

15 minutes comme trois heures ! ). Il a la possibilité<br />

d’envoyer son dessin jusqu’à 19h30. Son rêve : créer<br />

un album BD…<br />

Petites Infos Perso en exclusivité :<br />

Il est capricorne (sacré caractère !)<br />

Couleur préféréE ? <strong>Le</strong> noir .<br />

Sa deuxième passion, c’est le cinéma. D’ailleurs, plus<br />

jeune, il voulait être Story-board !<br />

Un livre qui l’a marqué : <strong>Le</strong> mépris d’Alberto Moravia .<br />

Il apprécie le chanteur Franck Zappa.<br />

Il a été studieux jusqu’au BAC, à l’université c’était la<br />

rigolade !<br />

Son entourage, sa famille et ses amis ont été très fiers<br />

de son entrée dans la presse.<br />

Noor Mahieddine<br />

et Jeanne Bernard en 6ème 3<br />

Chanter en groupe est une expérience<br />

motivante et belle. Si vous voulez nous entendre<br />

chanter venez tout simplement nous regarder.<br />

Lisa Larak 6.3


Vie <strong>du</strong> <strong>Lycée</strong><br />

Vie <strong>du</strong> <strong>Lycée</strong><br />

10 11<br />

Rencontres théâtrales de Méditerranée<br />

<strong>Le</strong>s RTM à Casablanca<br />

« <strong>Le</strong>s RTM, c’est beaucoup de théâtre, c’est partager, écouter.<br />

Rencontrer, mais surtout aimer.<br />

C’est un mix inouï de cultures, c’est généreux et puis... C’est unique.»<br />

Dans cinq jours, ça fera un mois.<br />

Un mois déjà qu’on se séparait<br />

les yeux tout rouges, le cœur bien<br />

lourd, déchiré à l’idée de se quitter,<br />

si vite. C’était cruel, mais pas si triste,<br />

au fond, parce qu’on se l’était promis,<br />

juré, craché : ce n’était qu’un au revoir.<br />

<strong>Le</strong>s RTM, c’est beaucoup de théâtre,<br />

c’est partager, écouter. Rencontrer,<br />

mais surtout aimer.<br />

C’est un mix inouï de cultures, c’est<br />

généreux et puis... C’est unique.<br />

Acteurs sur scène, mais surtout<br />

spectateurs, on écoutait l’autre, on<br />

apprenait de l’autre. D’ateliers en ateliers,<br />

c’est la confiance, la prise de parole<br />

qu’on apprivoisait. Des jeux les<br />

plus enfantins aux sérieux exercices<br />

d’expression corporelle... des liens, un<br />

véritable esprit d’équipe se formaient.<br />

<strong>Le</strong> monde des a<strong>du</strong>ltes, c’est compliqué.<br />

<strong>Le</strong> monde tout court, en fait, n’est<br />

pas un terrain favorable aux amitiés<br />

sincères. Pourtant, entre nous, c’était<br />

naturel. Comme une évidence. Je suis<br />

heureuse qu’on ne se soit pas connus<br />

vieux.<br />

En me levant le matin j’espère toujours<br />

tous les trouver. J’entrouvre les<br />

yeux, et j’espère. Une seconde. Deux.<br />

Déception. Alors, je me rattache à<br />

tout ce que je peux, à tout ce qu’il me<br />

reste. Aux souvenirs, comme une fille<br />

chagrinée s’accroche au Nutella. En<br />

repensant aux RTM je souris béate-<br />

Bougherara Lydia<br />

ment, l’air très niais, et je me marre<br />

toute seule en imaginant leurs rires<br />

autour... C’est franchement <strong>du</strong>r de<br />

s’accoutumer à la médiocrité <strong>du</strong> réel.<br />

Mais le temps ne pourra jamais détruire<br />

tous ces moments ineffables.<br />

Sublimes. Je ne crains pas monsieur<br />

Alzheimer, ni le temps. J’ai juste envie<br />

de remercier le hasard pour m’avoir<br />

fait croiser leurs chemins.<br />

Même si nos vies seront toutes différentes<br />

les unes des autres, il restera<br />

toujours un lien gravé quelque part.<br />

L’extraordinaire a un nom, oui. RTM.<br />

<strong>Le</strong>s RTM en quelques mots...<br />

«Nous faire connaître le paradis<br />

pour nous rejeter à la normalité.»<br />

«Ce n’est pas la fin, c’est le début.<br />

Ca ne le sera pas tant que le rideau<br />

n’est pas encore tombé, tant que vivra<br />

le théâtre...» «Don’t cry because<br />

it is over, smile because it happened»<br />

«Certains événements forgent la personnalité<br />

des gens, leur apportent des<br />

expériences nouvelles, font des rencontres,<br />

dévoilent les vrais visages<br />

...<strong>Le</strong>s RTM de cette année 2012, sans<br />

doute comme ceux d’avant et ceux à<br />

venir, en font partie ...» «<strong>Le</strong> temps<br />

d’un rêve en mieux : inoubliable, puis<br />

quand on ouvre les yeux, il fait bien<br />

froid.»<br />

Maroc. Tunisie. Espagne. Italie.<br />

France. Liban. Egypte. Algérie.<br />

Merci au théâtre de nous avoir<br />

réunis.<br />

L’Atelier Théâtre <strong>du</strong> LIAD<br />

Ce que les élèves ont joué au RTM : quatre<br />

courtes pièces de Hajar BALI, auteur et dramaturge<br />

algérienne contemporaine, tirées <strong>du</strong> recueil<br />

«Rêve et vol d’oiseau». Dans chacune, des drames<br />

se jouent dans un drame plus large, d’ordre historique.<br />

L’histoire personnelle croise la grande histoire,<br />

celle de l’Algérie.<br />

<strong>Le</strong>s Glycines se déroulent à Evian, où l’eau a <strong>du</strong><br />

mal à panser les plaies,<br />

Dans Amane Imene, un couple tente de s’aimer<br />

près d’une fontaine, à l’heure <strong>du</strong> couvre-feu...<br />

L’orage met en scène une mère et sa fille à Bab<br />

el Oued en 2001<br />

Et pendant ce temps, les enfants jouent leurs<br />

jeux dangereux, dans Constantine.<br />

Rencontre avec l’auteur<br />

Hajar Bali est venue rencontrer les élèves, assister<br />

à une répétition, répondre à leurs questions<br />

(sur les personnages, sur le sens des pièces, sur le<br />

rôle de l’écriture dans sa vie). Elle a eu la gentillesse,<br />

après un pique-nique improvisé, de les faire<br />

travailler en «master class», puis enfin de revenir<br />

nous voir le soir de la représentation !<br />

Ci-dessus une photo de la rencontre avec Hajar Bali qui a eu<br />

lieu pendant le week-end théâtre au lycée, les 30 et 31 mars.<br />

Représentation publique<br />

Plus de 400 personnes avaient assisté<br />

à la première représentation, vendredi 6<br />

avril 2012 à 18h, au théâtre-cinéma EL<br />

ABIARIA, à El Biar.<br />

<strong>Le</strong>s membres de la troupe :<br />

Inès Haddad, 2nde, <strong>Le</strong>ila Faidi (2de),<br />

Sami Harani (2nde)<br />

Lydia Bougherrara (TL), Hélène Frédès<br />

(TL), Nazied Hamzaoui (TES), Randa<br />

Naamoune (TES), Florian Porchet (TES),<br />

Kamel Haddad (TL).<br />

Dans le cadre de «Marseille 2013, capitale<br />

européenne de la culture», François Beaune,<br />

écrivain, s’est lancé dans un tour de la<br />

Méditerranée (13 pays, 13 mois) afin de récolter<br />

des «Histoires vraies». De passage en Algérie<br />

en février-mars, il a rencontré au Cdi la classe<br />

de seconde 5 pendant deux heures afin de les<br />

embarquer dans cette aventure. Il leur a alors<br />

expliqué que cette idée lui était venue en lisant : Je<br />

pensais que mon père était Dieu, et autres récits<br />

de la réalité américaine, anthologie d’histoires<br />

vraies composée par Paul Auster, célèbre écrivain<br />

américain. Mais au fait, c’est quoi une « histoire<br />

Rescapé de la villa Susini<br />

Une grand-mère barbue<br />

En plein été 2011, été caniculaire, je rendis visite<br />

à ma grand-mère. Habillée très légèrement et<br />

me dirigeant dans un quartier populaire d’Alger<br />

plutôt conservateur, je pénétrai dans un bâtiment<br />

assez sombre où se trouvait un ascenseur vétuste :<br />

l’immeuble de ma grand-mère. En m’approchant, je me<br />

rendis compte que la petite lumière rouge indiquant<br />

que l’ascenseur fonctionnait bien était éteinte... quel<br />

malheur ! Je devais monter huit étages ! Il fallut donc<br />

que je me trouve une occupation pour ne pas sentir<br />

la fatigue m’envahir. Soudain, mon téléphone sonna,<br />

je venais de recevoir un message, et par la même<br />

occasion, une occupation. Je commençai à monter les<br />

escaliers, tout en tapotant sur mon mobile, les yeux<br />

braqués sur l’écran. Je ne faisais donc pas attention<br />

aux numéros indiqués à chaque étage. Je montais,<br />

montais, m’essoufflais pour m’arrêter enfin, pensant<br />

être arrivée. Avec une grossière délicatesse, je frappai<br />

à la porte avec mon pied, on m’ouvrit , et toujours<br />

Histoires vraies<br />

vraie»? Paul Auster nous répond: «Je cherchais<br />

des histoires. Celles-ci devraient être brèves, mais<br />

il n’y aurait aucune restriction ! ni quant au sujet,<br />

ni quant au style. Ce qui m’intéressait le plus, ai-je<br />

précisé, c’était des histoires non conformes à ce<br />

que nous attendons de l’existence, des anecdotes<br />

révélatrices des forces mystérieuses et ignorées<br />

qui agissent dans nos vies, dans nos histoires de<br />

famille, dans nos esprits et nos corps, dans nos<br />

âmes. En d’autres termes, des histoires vraies aux<br />

allures de fiction.» <strong>Le</strong>s élèves ont alors eu pour<br />

Mon arrière grand-père Mohamed Tahar Tedjini était politicien, engagé dans la lutte pour<br />

l’indépendance de l’Algérie. Il formait notamment des scouts, les scouts musulmans.<br />

Un jour, alors qu’il était en voyage à Constantine, un<br />

homme tapa à la porte. Mon arrière grand-mère,<br />

Baya Tedjini, restée à Alger avec ses enfants, ouvrit la<br />

porte:<br />

- Bonsoir, désolé de vous déranger à cette heure tardive.<br />

M.Tedjini habite bien ici ?<br />

- Oui, mais il est en voyage en ce moment. Pourquoi ?<br />

- Hum, et il rentre quand ?<br />

- Je ne sais pas monsieur. Je vous prie de m’excuser,<br />

mes enfants attendent que je leur donne à dîner.<br />

- Bonsoir madame … et merci !<br />

Au moment <strong>du</strong> coucher, le téléphone de la maison<br />

sonnât, et Baya répondit :<br />

- Allo ?<br />

- Baya, c’est Tahar, je suis à Alger. On a eu un<br />

rassemblement, je te rejoins dans pas longtemps, le<br />

dîner est prêt ?<br />

- Je te le réchaufferais, mais…<br />

- Très bien !<br />

- Tahar, attend ! Un homme te cherche. Il est venu tout<br />

à l’heure, je lui ai dit que tu étais en voyage !<br />

- Ah ! C’était qui ? Tu lui as dis que je devais rentrer<br />

aujourd’hui ?<br />

- Non ! Je ne le savais pas !<br />

Biip Biip Biip : il avait raccroché.<br />

Ma grand-mère Dalila, qui avait 16 ans à l’époque, avait<br />

tout enten<strong>du</strong>.<br />

Mon arrière grand-mère en eut assez d’attendre. Elle<br />

décida d’aller se coucher, mais ma grand-mère l’arrêta:<br />

- Maman ! J’ai enten<strong>du</strong> dire qu’il y avait des parachutistes*<br />

dans toute la ville. Et s’il s’était fait prendre ?<br />

-Mais non ! Ton père a <strong>du</strong> travail ! C’est tout. Va te<br />

coucher maintenant !<br />

-Mais MAMAN !<br />

-Au lit !<br />

Mon arrière grand-mère eut quand même des doutes et<br />

ne ferma pas l’œil. Vers onze heures <strong>du</strong> soir, le téléphone<br />

sonnât : c’était un ami de la famille, un espion. IL<br />

lui annonçât que son mari était dans la villa Susini,<br />

quelqu’un l’avait dénoncé. C’était un endroit de sinistre<br />

réputation, où des parachutistes français torturaient<br />

les fellagas ou autres militants algériens luttant contre<br />

la colonisation française, parfois jusqu’à la mort. <strong>Le</strong>ur<br />

objectif était d’obtenir des noms et des renseignements<br />

pour démanteler les réseaux clandestins, notamment<br />

pendant la Bataille d’Alger.<br />

Mon arrière grand-mère prit alors son courage à deux<br />

mains et décida d’y aller, car si elle le laissait passer la<br />

nuit là-bas, elle savait qu’il n’en sortirait jamais. Ma<br />

grand-mère ne dormait toujours pas, elle non plus, et<br />

réussit à convaincre sa mère de l’y emmener avec elle.<br />

Quand elles arrivèrent là-bas, le gardien ne les laissa<br />

pas entrer et pour cause, c’étaient des femmes !<br />

Ma grand-mère lui dit alors, dans un français<br />

irréprochable, qu’elles étaient Françaises et qu’elles<br />

venaient voir le Colonel Matou.<br />

En effet, elles avaient toutes les deux le type européen et<br />

une tenue vestimentaire adéquate. Mon arrière grandmère<br />

était institutrice et ma grand-mère, une lycéenne<br />

qui préparait un bac littéraire.<br />

<strong>Le</strong> gardien les laissa entrer. Un militaire les escorta<br />

jusqu’au bureau <strong>du</strong> colonel Matou.<br />

Un homme en sang était assis à l’entrée, c’était un<br />

ami de mon arrière grand-père, mais il tourna la tête<br />

pour ne pas qu’elles le saluent. Ainsi, il évitait qu’un<br />

rapprochement quelconque soit fait entre mon arrièregrand-père<br />

et lui.<br />

Au fur et à mesure qu’elles avançaient, un climat de<br />

terreur se faisait ressentir. Elles entendaient des cris<br />

horribles venant <strong>du</strong> sous-sol, elles voyaient des soldats<br />

obnubilée par mon portable, j’entrai sans même<br />

dire bonjour et posai mes affaires. Tout à coup, une<br />

insupportable odeur de friture envahit mes narines, je<br />

demandai immédiatement à ma grand-mère ce qu’elle<br />

avait cuisiné, mais.... aucune réponse. Je levai alors<br />

les yeux et redécouvris le monde : là, devant moi, se<br />

tenait un être à moitié fantasmagorique tout droit sorti<br />

<strong>du</strong> documentaire d’actualité le plus effrayant, affublé<br />

d’une barbe recouvrant tout son torse. Une peur<br />

indescriptible me gagna, je venais de comprendre que<br />

je n’étais pas chez Mémé. L’homme me dévisageait et<br />

s’adressa alors à moi avec une voix grave : « Mémé,<br />

c’est au-dessus ! ». Je pris mes affaires et sortis à toute<br />

vitesse sans même m’excuser: j’étais au septième étage,<br />

chiffre qui ne m’avait pas porté chance !<br />

Depuis, je ne suis presque plus retournée chez ma<br />

grand-mère, et le peu de fois où je m’y suis ren<strong>du</strong>e<br />

une frayeur horrible s’empare de moi à l’idée de revoir<br />

cet abominable bonhomme à la barbe dégoulinant<br />

jusqu’au nombril.<br />

Mélissa Benalouane Seconde 5<br />

mission pendant les vacances de février d’aller<br />

récolter dans leur famille, chez les voisins des<br />

histoires vraies. A leur retour, en classe, il a fallu<br />

raconter : émotion et rires garantis ! Puis passage<br />

à l’écrit : nous vous proposons un petit aperçu,<br />

trois histoires... vraiment vraies !<br />

Si ce projet vous intéresse, n’hésitez pas à aller sur<br />

le site créé par François Beaune: http://www.<br />

mp2013.fr/histoiresvraies/. Vous pourrez y<br />

déposer votre histoire vraie, en version audio,<br />

vidéo ou écrite.<br />

Annabelle Maillard, Professeur de <strong>Le</strong>ttres<br />

français en tenue de parachutiste qui allaient et venaient<br />

dans les couloirs obscurs.<br />

On les laissa attendre dans un vestibule attenant au<br />

bureau <strong>du</strong> colonel Matou.<br />

Après un moment, mon arrière grand-père apparut dans<br />

l’entrebâillement de la porte escorté par deux militaires.<br />

Il avait l’air serein. Lorsqu’il les aperçut toutes les deux,<br />

son visage se crispa.<br />

Mon arrière grand-mère, de peur qu’il ne pense que<br />

les autorités françaises ne les aient arrêtées, lui dit<br />

calmement:<br />

- Tahar, on est venue te chercher.<br />

Tout de suite, un des deux soldats au béret vert les<br />

emmena dans des salles différentes pour procéder à un<br />

interrogatoire.<br />

Comme elles parlaient un français châtié, ma grandmère<br />

ainsi que mon arrière grand-mère ne semblaient<br />

pas répondre au profil de personnes menant des actions<br />

pour la libération de l’Algérie. <strong>Le</strong>s Français avaient un<br />

doute.<br />

Après un interrogatoire interminable, ma grand-mère<br />

qui était interrogée par le colonel Matou en personne,<br />

osa lui dire :<br />

- Colonel, on peut rentrer chez nous maintenant ? Nous<br />

devons tous prendre le bateau pour Marseille demain<br />

pour les vacances scolaires. Melle Durant nous y attend,<br />

appelez-là pour confirmer.<br />

Melle Durant était la nièce <strong>du</strong> Maire de la ville d’Alger,<br />

des gens connus pour être racistes.<br />

A ces mots, le colonel fût totalement convaincu de<br />

l’innocence de mon grand-père.<br />

Bien installé et à l’abri dans la villa des Durant sur les<br />

hauteurs de Marseille, la famille Tedjini pu lire dans<br />

les journaux que mon arrière grand-père avait été<br />

condamné à mort par coutumace.<br />

Il continua à mener des actions pour libérer son pays et<br />

mourût en homme libre en 1978.<br />

Hadhami Khelifa, Seconde 5.<br />

Cette histoire se passe près d’Oran<br />

en 1967.<br />

cette époque ma mère était âgée de 10 ans<br />

A . C’était un samedi après-midi, elle rentrait<br />

de l’école en voiture, accompagnée de ma grandmère.<br />

A cette heure, il faisait très chaud. Après<br />

une demi-heure de route, vers la sortie de Tlelat,<br />

elles aperçurent un vieil homme petit et maigre qui<br />

attendait au bord de la route avec ses bagages: une<br />

canne et un pot au lait.<br />

Ma grand-mère s’arrêta et lui demanda où il voulait<br />

aller , et le vieil homme, surpris de la demande, lui<br />

répondit d’une voix chaleureuse : . Elle lui proposa donc de faire un<br />

bout de chemin ensemble et le vieil homme accepta .<br />

Après un certain temps, la voiture croisa un camion<br />

rempli d’artichauts et le chauffeur proposa au vieil<br />

homme de le déposer plus loin , il accepta et pour<br />

remercier ma grand mère, il lui offrit son seul bien<br />

, la seule chose qui lui appartenait dans la vie : son<br />

pot au lait. Depuis nous ne l’avons plus jamais revu,<br />

mais son pot au lait est toujours là , témoin de sa<br />

gratitude.<br />

Victor Pilleri Seconde 5


12 13<br />

François Rabelais (prêtre catholique évangélique,<br />

médecin et écrivain humaniste français<br />

– né entre 1483 et 1494 / mort en 1553),<br />

Miguel de Cervantes Saavedra (1547 - 1616)<br />

romancier, poète et dramaturge espagnol<br />

Samuel Richardson (1689 - 1761), écrivain<br />

anglais.<br />

Laurence Sterne (1713 - 1768) romancier et<br />

ecclésiastique britannique (Irlande)<br />

Denis Diderot (1713 - 1784) écrivain, philosophe<br />

et encyclopédiste français.<br />

Milan Kundera (né en 1929 à Brno) écrivain<br />

tchèque<br />

[Si vous pensez qu’un roman est un moyen d’avoir<br />

des émotions (peur, plaisir, passe temps, être dans<br />

la mode….) et que vous oubliez quand vous l’avez<br />

fini, jusqu’au titre et nom de l’auteur ; si, plus près<br />

de nous, la chanson <strong>du</strong> philosophe chanteur kabyle<br />

Ait Menguelet « Cna yagi damehvul » est pour vous<br />

« un drôle de truc », circulez, y a rien à voir.<br />

Si un roman est pour vous l’occasion heureuse<br />

d’écouter une personne particulièrement intelligente<br />

qui a quelque chose à dire (ça ne court pas les rues)<br />

soyez les bienvenus dans cet article.]<br />

Ci-dessus donc une chaîne d’écrivains européens<br />

<strong>du</strong> Moyen Age à notre époque (il doit y en avoir<br />

d’autres qui sont d’ailleurs) qui ont cette caractéristique<br />

commune = on ne les lit pas, on les écoute.<br />

Quand vous entrez dans une de leurs œuvres (comme<br />

on entre dans un espace de discussion) vous vous<br />

retrouvez avec l’auteur et des personnages. L’auteur<br />

vous parle des personnages, s’adresse à vous, lecteur,<br />

directement, souvent en vous attribuant des remarques<br />

ou des questions qu’il commente, laisse se dérouler<br />

une histoire entre les personnages, revient en<br />

arrière (dans son œuvre Tristram Shandy L. STER-<br />

NE démarre une histoire, et de digression en digression<br />

n’y revient qu’au bout de 100 pages).<br />

Une autre caractéristique commune = ils philosophent<br />

profondément sans en avoir l’air. Ils philosophent<br />

sur le monde tel qu’il va, sur ce qu’a raconté,<br />

raconte et fait l’humanité, sur les minéraux, les végétaux<br />

et les animaux autres que l’animal humain, sur<br />

l’univers.<br />

Comme souligné dans le précédent article publié<br />

dans le <strong>journal</strong>, les lire c’est aussi découvrir que les<br />

cours d’histoire nous racontent au cours de notre<br />

scolarité beaucoup d’histoires mais pas la vraie Histoire,<br />

celle de la façon dont les hommes ont vécu et<br />

évolué. Exemple = combien de professeurs d’histoire<br />

vous ont parlé de M. Bougainville (non, ce n’est pas<br />

quelqu’un qui a inventé les bougainvillées).<br />

RABELAIS =<br />

A vécu <strong>du</strong>rant cette période que l’on appelle<br />

Moyen Age. Pour l’histoire officielle c’est une période<br />

obscurantiste, triste et malheureuse (« on revient<br />

au Moyen Age !!!!! » entend-on dire). Oui, il y avait<br />

parfois des famines, des épidémies, des guerres (il n’y<br />

en a plus maintenant ?) mais la terre ne comportait<br />

que près de 400 millions d’habitants contre 7<br />

milliards aujourd’hui (18 fois plus !!!), une nourriture<br />

intégralement bio et délicieuse (plein de sites web sur<br />

la santé vous parlent des propriétés merveilleuses<br />

des noix – Cervantès vous apprend que le déjeuner<br />

commun <strong>du</strong> paysan espagnol était composé de noix et<br />

fromage ; quel pourcentage des populations actuelles<br />

pourraient se payer de tels déjeuners ?) Ecoutez<br />

donc Rabelais et François de Montcorbier dit Villon,<br />

regardez les tableaux des Breughel, écoutez Brassens<br />

chanter « le Moyenâgeux ». <strong>Le</strong> Moyen Age a été une<br />

période de gens paillards (ah ! l’abbesse de Pourras<br />

et la papesse Jeanne!), buveurs, fêtards, rigolards,<br />

beaucoup plus souvent heureux que malheureux, si<br />

bien à sa place entre un empire romain violent puis<br />

violenté par les Barbares et une Renaissance qui ne<br />

riait plus parce que la montée de la bourgeoisie va<br />

imposer silence à la paillardise naturelle <strong>du</strong> peuple<br />

pour la remplacer par la morale en public et le vice<br />

en privé – il faudra attendre mai 1968 pour que le<br />

mouvement s’inverse, l’embellie des années folles<br />

ayant vécu ce que vivent les roses. C’est cela que<br />

«Gargantua» ou «Pantagruel» décrivent pour ceux<br />

qui les lisent correctement en rejetant l’interprétation<br />

scolaire superficielle d’histoire de géants à gros<br />

estomacs (l’intelligence supérieure de Rabelais lui fait<br />

Littérature<br />

A propos de certains romans empruntés au CDI<br />

par Mme Malika Talbi, professeur de lettres anglaises<br />

dire en prologue à «Gargantua» = « c’est que lorsque<br />

vous lisez [ ..] certains livres de notre invention…<br />

Vous jugez trop facilement qu’il n’y est question que<br />

de moqueries, pitreries et joyeuses menteries… Ce<br />

n’est pas avec une telle désinvolture qu’il convient de<br />

juger les œuvres des humains »). Regardez ce que dit<br />

Rabelais de la religion (plus détaillé par Diderot dans<br />

«La Religieuse»), ce qu’il dit des guerres, des rois,<br />

de l’art de vivre ; lisez l’inscription sur l’abbaye de<br />

Thélème qu’on « résume !» à «fais ce que vouldras».<br />

CERVANTES = Don Quichotte<br />

Nom de dieu, ce roman de 1000 pages que tant<br />

de gens très intelligents considèrent comme l’un des<br />

meilleurs romans jamais écrits est ramené par l’école<br />

à une page = « les moulins à vent ». La structure <strong>du</strong><br />

roman est celle des romans de Rabelais = des chapitres<br />

qui commencent par « Comment … ».<br />

Cervantès arrive avec la Renaissance c’est à dire<br />

l’invention de Gutenberg, la floraison d’explorateurs<br />

(qui découvrent des terres peuplées qui existent !!!!)<br />

qui vont préparer la main mise de l’Europe sur le<br />

monde après la fin de l’occupation de l’Espagne par<br />

les Berbères (faussement attribuée aux Arabes dans<br />

l’amalgame maintenu en France jusqu’à ce jour entre<br />

« arabes » et « musulmans »).<br />

Don Quichotte c’est ce monsieur normal, trop<br />

normal, qui veut revenir au Moyen Age, époque des<br />

chevaliers errants et de leur code de l’honneur. Il est<br />

considéré comme fou parce qu’il rejette un monde<br />

qui le dégoûte dont il refuse la dérive. C’est déjà l’absurde<br />

de Camus et «le monde dévasté de Kundera».<br />

Tout comme son valet Sancho Panca et on ne sait<br />

plus qui est vraiment le maître (Aux vertus qu’on<br />

exige d’un domestique, Votre Excellence connaît-elle<br />

beaucoup de maîtres qui fussent dignes d’être valets?<br />

a dit Beaumarchais).<br />

C’est un roman qui fourmille d’histoires sur la nature<br />

humaine et de sagesse populaire à travers des<br />

centaines de proverbes.<br />

SAMUEL RICHARDSON =<br />

Je n’ai pu lire que le commentaire fait par Denis<br />

Diderot sous le titre « Eloge de Richardson » qui me<br />

fait regretter de ne pas avoir pu accéder à cet auteur<br />

mais ce n’est que partie remise.<br />

DENIS DIDEROT = « Jacques le Fataliste et son<br />

maître » « <strong>Le</strong> Neveu de Rameau » « La Religieuse »<br />

« <strong>Le</strong> supplément au Voyage de Bougainville » « l’Entretien<br />

avec d’Alembert » suivi <strong>du</strong> « rêve de d’Alembert<br />

».<br />

C’est un grand, un très grand auteur (et pour cela<br />

tellement harcelé par les pouvoirs en place).<br />

« Jacques le Fataliste … » c’est le voyage de Jac-<br />

« Attaquer par des peintures ridicules les vices de mon siècle » Molière<br />

Une pièce d’une redoutable actualité<br />

Retour sur le Tartuffe<br />

«<br />

<strong>Le</strong> devoir de la comédie étant de corriger les hommes<br />

en les divertissant, j’ai cru que, dans l’emploi<br />

où je me trouve, je n’avais rien de mieux à<br />

faire que d’attaquer par des peintures ridicules les vices<br />

de mon siècle; et comme l’hypocrisie sans doute en est<br />

un des plus en usage, des plus incommodes et des plus<br />

dangereux, j’avais eu, Sire, la pensée que je ne rendrais<br />

pas un petit service à tous les honnêtes gens de votre<br />

Royaume, si je faisais une comédie qui décriât les hypocrites.<br />

»<br />

Voilà ce que Molière écrit en Août 1664 dans un placet<br />

(requête écrite pour solliciter une faveur ou une grâce<br />

<strong>du</strong> Roi) à Louis XIV pour défendre sa pièce; en Mai de la<br />

même année, il en avait fait une première représentation<br />

devant la Cour. Mais dans cette pièce l’auteur se moque<br />

des faux-dévots (un dévot est une personne très pieuse<br />

et très attachée aux pratiques religieuses). Or parmi les<br />

dévots se trouve Anne d’Autriche la mère <strong>du</strong> Roi et le<br />

Prince de Conti, cousin <strong>du</strong> Roi, membre de la famille<br />

Royale et chef de la très dévote Compagnie <strong>du</strong> Saint-<br />

Sacrement. La pièce choque le Clergé de France qui en<br />

vient à menacer le Roi. L’Archevêque de Paris Hardouin<br />

de Péréfixe ancien précepteur de Louis XIV interdit la<br />

ques le valet et de son maître (comme Don Quichotte<br />

et Sancho Panca), suivi par Diderot qui s’adresse régulièrement<br />

au lecteur. C’est la philosophie de Diderot,<br />

par exemple, le fait qu’à l’instant présent il peut<br />

succéder une infinité de futurs possibles mais qu’il<br />

n’en succédera qu’un seul et qu’il est bête et inutile<br />

de se demander pourquoi et comment ; c’est, dira<br />

Nietzsche, être comme le chien qui mord la pierre qui<br />

l’a frappé. Et bien d’autres aspects d’une philosophie<br />

remarquable qui est reprise dans l’encyclopédie.<br />

« <strong>Le</strong> Neveu de Rameau » est l’éloge d’un personnage<br />

singulier qui vit aux dépens de ceux qui l’écoutent<br />

et qu’il méprise.<br />

« La Religieuse » est, basé sur une plaisanterie<br />

initiale, un exposé impitoyable sur l’horreur de la<br />

vie dans les couvents, extensible aux communautés<br />

humaines hiérarchisées (communautés religieuses,<br />

casernes, prisons, hôpitaux…). L’expérience de Milgram<br />

au XX ème siècle en a été une très faible illustration.<br />

« <strong>Le</strong> supplément au Voyage de Bougainville » est<br />

le premier roman anti-colonialiste qui dénonce la<br />

prétention des Européens à imposer leur civilisation<br />

et leur religion (que Diderot décrit comme à rejeter ;<br />

ah ! M. Guéant) à des peuples autrement plus «civils»<br />

qu’eux (plus tard il sera repris moins fortement par<br />

Adolphe Hanoteau & Aristide <strong>Le</strong>tourneux dans leur<br />

livre sur les Kabyles, et par Frantz Fanon)<br />

« L’entretien avec D’Alembert » et « <strong>Le</strong> rêve de<br />

D’Alembert » exprime une conception extraordinaire<br />

de ce qu’on appelle âme et corps humains, précurseur<br />

de bien des découvertes de la médecine (par exemple<br />

lois de l’hérédité). On en vient à se dire que, puisque<br />

la médecine actuelle le peut, si à un même homme<br />

on greffe (pris chaque fois sur un autre humain différent)<br />

le cœur, le foie, le rein, le poumon, la cornée<br />

de l’œil, les bras, les jambes, le visage et la peau, on<br />

obtient quoi exactement ?<br />

KUNDERA :<br />

C’est le dernier auteur à se réclamer de la lignée<br />

des précédents. Toute une série de romans de celui<br />

qui, sur la toile de fond de ce qu’il appelle « notre<br />

monde dévasté » c’est-à-dire ayant per<strong>du</strong> toutes ses<br />

valeurs, philosophe par des exemples et des digressions<br />

sur le temps, le hasard, la vie, l’amour… En<br />

dynamitant les bonnes règles de l’écriture. Des intellectuels<br />

d’Europe occidentale y ont vu exclusivement<br />

un opposant farouche au communisme (en Tchécoslovaque)<br />

alors qu’il témoignera après son installation<br />

en France d’un rejet égal de la société occidentale.<br />

A lire aussi pour ceux qui voudraient savoir ce<br />

qu’a été dans le détail la révolution de 1989 « les<br />

Dieux ont soif » d’Anatole France.<br />

pièce et la Reine Mère avec Conti font entendre au Roi<br />

que s’il ne l’interdit pas à son tour les conséquences<br />

seront graves.<br />

Louis XIV cède, mais la pièce est toujours jouée<br />

en représentation privée et en 1667, il faudra menacer<br />

d’excommunication ceux qui y assistent pour que presque<br />

plus personne n’y vienne.<br />

Mais en 1669, après les courroux de ces personnages<br />

retombés, Louis XIV autorise de nouveau la pièce.<br />

En fait, dans cette pièce, un homme <strong>du</strong> nom de Orgon,<br />

désire pour racheter son âme et se faire bien voir,<br />

donner un dévot comme époux à sa fille Mariane, en<br />

l’occurrence Tartuffe. Néanmoins Tartuffe lui, a des<br />

vues sur la mère de Mariane, Elmire. Tout en jouant<br />

les dévots, il va tenter de faire la conquête de l’une tout<br />

en gardant la main de l’autre, d’effrayer Orgon et de<br />

réussir à triompher; mais Elmire, Mariane, Damis (fils<br />

d’Orgon), Valère (amant de Mariane), Cléante (beaufrère<br />

d’Orgon) et Dorine (suivante de Mariane) ne l’entendent<br />

pas de cette oreille et vont tout faire pour faire<br />

échouer les plans de Tartuffe.<br />

Amine HAFIDI 2.3<br />

Des villes, des pays<br />

Carnets <strong>du</strong> Sénégal et de la Mauritanie<br />

La Mauritanie est un pays <strong>du</strong> Maghreb situé dans le nord-ouest de l’Afrique,<br />

et longeant la côte Nord-Ouest <strong>du</strong> continent africain. Au nord, la Mauritanie<br />

est limitrophe de l’Algérie et <strong>du</strong> territoire <strong>du</strong> Sahara occidental, <strong>du</strong> Mali à<br />

l’est et <strong>du</strong> Sénégal au Sud. La Mauritanie constitue un point de passage entre<br />

l’Afrique <strong>du</strong> Nord et le sud <strong>du</strong> continent. <strong>Le</strong> pays est peuplé de blancs appelés<br />

Beidanes et de noirs appelés Haratines, descendants d’esclaves ainsi que de<br />

populations d’ethnies africaines (Peuls,Wolofs et Soninkés). <strong>Le</strong> nom <strong>du</strong> pays<br />

dérive de la Maurétanie romaine qui concernait la partie nord <strong>du</strong> Maghreb<br />

actuel. La capitale de la Mauritanie est Nouakchott.<br />

La Mauritanie est un pays magnifique,<br />

même si un grand désert occupe<br />

tout le territoire <strong>du</strong> pays.<br />

Il y a également le Sénégal que j’ai visité<br />

en voiture avec mes parents : c’était<br />

génial. C’est un pays qui m’a marqué.<br />

<strong>Le</strong>s gens y sont très gentils avec les<br />

étrangers, là bas tout étranger est un roi,<br />

et leur culture est plutôt enrichissante.<br />

A la frontière <strong>du</strong> Sénégal avec la<br />

Mauritanie, se trouve le fleuve qui sépare<br />

les deux pays à Rosso. Pour traverser en<br />

voiture, il faut emprunter un bac chargé<br />

de voitures, camions, marchandises et<br />

de nombreux voyageurs.<br />

En territoire sénégalais, il faut traverser<br />

la ville de Saint Louis avant de continuer<br />

sur Thiès et enfin Dakar, la capitale <strong>du</strong><br />

Sénégal.<br />

<strong>Le</strong>s paysages de la savane sont<br />

magnifiques avec des baobabs<br />

imposants, l’arbre sacré, symbole <strong>du</strong><br />

Sénégal.<br />

<strong>Le</strong> soleil brillant et le ciel bleu créent<br />

une luminosité incomparable. <strong>Le</strong>s rues<br />

à Dakar sont très animées grâce aux<br />

marchés africains à l’ambiance joyeuse<br />

et colorée. L’on est frappé par la joie<br />

de vivre des africains, les couleurs<br />

des vêtements, les tenues élégantes<br />

et variées : la «melhfa» ou le «pagne<br />

africain».<br />

La Mauritanie un grand pro<strong>du</strong>cteur de<br />

poissons, avec l’une des côtes les plus<br />

poissonneuses dans le monde.<br />

La majorité de la population est<br />

musulmane, le plat traditionnel est<br />

succulent: le «djaboudjen» qui signifie<br />

«riz au poisson».<br />

<strong>Le</strong> célèbre Théodore Monod (grand<br />

scientifique naturaliste, explorateur<br />

et humaniste français) a vécu en<br />

Mauritanie.<br />

Né à Rouen, en France, longtemps<br />

pasteur de la paroisse de l’Oratoire<br />

<strong>du</strong> Louvre à Paris et fondateur de la<br />

fraternité spirituelle des veilleurs.<br />

Lina Kaid, 6è4<br />

Il est d’abord titulaire d’une licence<br />

de sciences naturelles qui à l’époque<br />

comportait trois certificats: géologie,<br />

zoologie, botanique ; il rentre au<br />

muséum national d’histoire naturelle.<br />

Il commença sa carrière par l’étude des<br />

phoques moines dans la presqu’île <strong>du</strong><br />

Cap Blanc en Mauritanie et se tourna<br />

rapidement vers l’observation <strong>du</strong> désert<br />

<strong>du</strong> Sahara qu’il arpenta pendant plus de<br />

soixante ans, à dos de dromadaire ou<br />

à pied,à la recherche d’une météorite<br />

mythique. Ce faisant, il découvrit de<br />

nombreux sites néolithiques. Travaillant<br />

en Mauritanie,il ressent l’appel <strong>du</strong><br />

désert à la recherche d’une mystérieuse<br />

météorite qui sera également une des<br />

quêtes de la fin de sa vie).Il est mort à<br />

98 ans.<br />

Il y a une ville appelée Chinguetti située<br />

au centre-ouest de la Mauritanie, sur les<br />

plateaux désertiques de l’Adrar.<br />

C’est à proximité de Chinguetti que<br />

le capitaine français Gaston Ripert,<br />

alors résident (représentant de<br />

l’administration française) de la ville,<br />

a dit avoir été con<strong>du</strong>it en 1916 face<br />

à une météorite géante (haute d’une<br />

quarantaine de mètres!), de laquelle les<br />

forgerons locaux venaient se fournir en<br />

fer.<br />

Ce témoignage était complété<br />

d’un échantillon qu’il fit parvenir<br />

(indirectement) au Muséum national<br />

d’histoire naturelle qui le reçut en 1921.<br />

Cette découverte retint l’attention de la<br />

communauté scientifique, sans que ne<br />

puisse être localisée précisément cette<br />

fameuse météorite. Théodore Monod<br />

y a consacré plusieurs expéditions.<br />

Progressivement envahie par les<br />

sables, Chinguetti a gardé son tissu<br />

urbain élaboré entre le XIIe siècle et le<br />

XVIe siècle, avec ses maisons à patio<br />

se serrant en ruelles étroites autour<br />

d’une mosquée à minaret carré, coiffée<br />

de 5 œufs d’autruche. <strong>Le</strong>s matériaux<br />

utilisés pour les constructions étaient<br />

essentiellement la pierre, et le banco<br />

local de couleur ocre. <strong>Le</strong>s toitures sont<br />

faites à partir de troncs et de branches<br />

d’arbres ou de palmiers dattiers. On<br />

y voit quelques anciennes portes<br />

massives en acacia. Chinguetti compte<br />

une dizaine de bibliothèques recensées,<br />

et de nombreux foyers y possèdent<br />

quelques manuscrits. Certaines pièces<br />

de ces collections datent <strong>du</strong> IXe siècle,<br />

ont parfois été rédigées sur des peaux<br />

de gazelles, ou sont protégées par des<br />

couvertures en peau de chèvre. La<br />

majorité de ces ouvrages traitent de<br />

religion et <strong>du</strong> Coran, mais beaucoup<br />

parlent de science ou de littérature. La<br />

ville est classée comme site <strong>du</strong> Patrimoine<br />

Culturel Mondial de l’Unesco depuis<br />

1996. <strong>Le</strong> parc national <strong>du</strong> Banc d’Arguin<br />

(PNBA) est une réserve naturelle de<br />

Mauritanie. <strong>Le</strong> Parc National <strong>du</strong> Banc<br />

d’Arguin (PNBA) a été fondé en 1976 par<br />

décision <strong>du</strong> président de la toute jeune<br />

République Islamique de Mauritanie,<br />

Mokhtar Ould Daddah et sur demande<br />

<strong>du</strong> naturaliste français Théodore Monod.<br />

<strong>Le</strong> but alors : protéger des patrimoines<br />

matériels et immatériels extrêmement<br />

riches. En effet le PNBA est une zone<br />

de repro<strong>du</strong>ction pour un très grand<br />

nombre d’oiseaux migrateurs d’Europe<br />

et pour des oiseaux endémiques tels<br />

que la spatule blanche. D’autre part les<br />

Imraguens habitent sur le territoire <strong>du</strong><br />

parc national. Cette population installée<br />

depuis plusieurs siècles vit en harmonie<br />

avec son environnement notamment<br />

en ce qui concerne les techniques de


Des villes, des pays<br />

14 15<br />

pêche : ce peuple de pêcheurs est connu<br />

pour ses prélèvements raisonnables de<br />

mulet jaune au filet d’épaule avec pour<br />

compagnons de pêche les dauphins.<br />

Cependant le patrimoine matériel aussi<br />

bien qu’immatériel est menacé par la<br />

surpêche généralisée des océans : la<br />

ressource dans la partie maritime <strong>du</strong><br />

Parc, pourtant interdite aux bateaux à<br />

moteur, est menacée par les activités de<br />

pêche qui ont lieu hors de ses frontières.<br />

C’est en partie dans ce cadre qu’agit<br />

l’institution <strong>du</strong> PNBA, en ouvrant à la<br />

fois par des mesures de protection et de<br />

sensibilisation. S’il existe de nombreuses<br />

îles sur cette côte, celle d’Arguin est<br />

la seule à posséder de l’eau douce,<br />

dans un puisard ouvert sur le plateau<br />

rocheux .Atar est une ville <strong>du</strong> centreouest<br />

de la Mauritanie, capitale de la<br />

Venezia e il carnavale*<br />

région (wilaya) de l’Adrar, chef-lieu de<br />

la moughataa (sous préfecture) d’Atar,<br />

et principale implantation au bas <strong>du</strong><br />

plateau de l’Adrar, au bord de l’oued<br />

Seguellil. Atar est considérée comme la<br />

région la plus touristique <strong>du</strong> pays. Elle<br />

attire plus de 10 000 touristes (environ)<br />

par an, et servait d’étape incontournable<br />

au rallye Paris-Dakar.<br />

Elle est aussi dominée par la culture des<br />

dattes, avec la saison de la Guetna (saison<br />

de la cueillette des dattes). Mais il existe<br />

à proximité aussi des sites touristiques,<br />

peintures et gravures rupestres, très<br />

appréciés des touristes. La région est<br />

géologiquement intéressante, car elle<br />

date de l’ère primaire et contraste avec<br />

les formations précambriennes <strong>du</strong> Tiris<br />

Zemmour. <strong>Le</strong>s structures stratifiées bien<br />

apparentes donnent à voir notamment<br />

des fossiles de stromatolites.<br />

Source :<br />

Wikipédia, articles Mauritanie<br />

et Théodore Monod.<br />

Venise, la ville lumière avec ses ruelles étroites ses magnifiques gondoles et tout<br />

son charme, est surtout connue pour son magnifique carnaval …<br />

Venise (Venezia en italien) est une île <strong>du</strong> nord de l’Italie et compte 60 000 habitants. <strong>Le</strong> lion<br />

est le symbole de Venise. La ville est construite sur des îlots marécageux, au milieu d’une<br />

lagune isolée de la mer Adriatique. Venise est l’une des villes les plus visitées au monde, pour<br />

ses canaux et pour l’architecture unique de ses monuments, ainsi que son somptueux carnaval,<br />

un des plus connus au monde. La ville est inscrite au Patrimoine Mondiale de l’UNESCO. <strong>Le</strong><br />

Grand canal traverse toute l’île principale en un immense S. Il est bordé de palais magnifiques<br />

donnant sur l’eau. Il est ponctué de grands ponts comme le pont <strong>du</strong> Rialto.<br />

Autrefois ...<br />

Jadis, au Moyen âge, le carnaval de Venise est une période de fête traditionnelle italienne<br />

remontant au Moyen-âge. Il se déroule tous les ans vers la fin <strong>du</strong> mois de février ou au début <strong>du</strong><br />

mois de mars. On pouvait alors porter un masque et des costumes car autrefois ces déguisements<br />

permettaient à tous les Vénitiens, quelle que soit leur condition sociale, de participer à la fête !<br />

De nos jours ...<br />

Aujourd’hui, il est un des carnavals les plus connus au monde, les déguisements ont<br />

eux aussi évolués. <strong>Le</strong>s masques et les costumes sont magnifiques ce sont aussi les plus beaux<br />

costumes de carnaval <strong>du</strong> monde entier.<br />

Noor Mahieddine 6e 3<br />

La Casbah d’Alger<br />

La citadelle appelée communément<br />

la Casbah est une ville très ancienne.<br />

Celle-ci aujourd’hui n’est plus que<br />

l’ombre d’elle-même. En effet, cette<br />

dernière accueillait beaucoup de<br />

personnes il y a encore quelques<br />

décennies. Maintenant, la pauvreté et<br />

la solitude règnent dans ce quartier à<br />

l’architecture très ancienne.<br />

Son commencement: Fondée par le<br />

souverain Ziride Bologhine ibn Ziri5. La<br />

forteresse qui domine la ville est construite<br />

à l’époque Ottomane entre 1516 et 1592.<br />

D’autre part la Casbah vît la fameuse scène<br />

<strong>du</strong> «coup de l’éventail» plus de deux siècles<br />

après.<br />

La ville au temps de la colonisation:<br />

Après la scène <strong>du</strong> «coup de l’éventail»,<br />

l’armée française fît son entrée le 7 Juillet<br />

1830. Cette entrée bouleversera cette ville<br />

qui subira des transformations telle que la<br />

place des martyrs. Ainsi, toute la partie basse<br />

de la Casbah fut démolie. <strong>Le</strong>s plus grandes<br />

réalisations de la Casbah ont été la grande<br />

poste d’Alger et la medersa Thalibiya. Peu<br />

après la grande guerre d’Algérie éclatera.<br />

Son architecture: L’architecture de la<br />

Casbah est une architecture très complexe,<br />

très belle, magique et merveilleuse. La Casbah<br />

se compose de plusieurs ruelles généralement<br />

en pente. <strong>Le</strong>s chiens et les chats disputent<br />

ces ruelles aux touristes qui viennent voir<br />

généralement la grande mosquée de la Casbah<br />

ou pour trouver des vestiges et des trésors<br />

architecturaux. <strong>Le</strong>s habitations s’organisaient<br />

autour d’une fontaine entourée d’une belle<br />

mosaïque. Malheureusement, tout n’est<br />

que champ de ruine maintenant, pourtant<br />

des sociétés pourraient entreprendre la<br />

rénovation de cette belle ville qui a vécu<br />

pendant des siècles.<br />

La ville au temps de l’indépendance:<br />

Après l’indépendance, la ville connut un<br />

grand drame. Tous les habitants de la Casbah<br />

rejoignirent les habitations construites par<br />

les Français à Beb el Oued ou El-Biar plus<br />

spacieuses et plus grandes. D’autres habitants<br />

n’hésitant pas ainsi à dégrader les habitations<br />

de la Casbah pour obtenir un logement tout<br />

neuf.<br />

<strong>Le</strong>s constructions de la Casbah: <strong>Le</strong>s<br />

constructions les plus importantes de la<br />

Casbah ont été les mosquées. La mosquée la<br />

plus ancienne de la Casbah d’Alger est Jamaa<br />

El Kebir, la grande mosquée construite en<br />

1097 par Youssef Ibn Tachfin dans le style<br />

almoravide. Pendant ce temps, l’influence<br />

de l’art Andalou se faisait sentir au Maghreb.<br />

Bien-sûr d’autres mosquées furent construites<br />

plus belles les unes que les autres.<br />

Mes impressions: Pour moi la Casbah est<br />

un endroit très ancien. L’architecture qui a<br />

tenu <strong>du</strong>rant plusieurs siècles nous montre<br />

à quel point la Casbah était un endroit<br />

extraordinaire. Là rénover serait une idée<br />

merveilleuse, moyen permettant d’attirer les<br />

touristes.<br />

Madiou Karim 6ème 3<br />

<strong>Le</strong> 24 décembre 1770, Louis XV Roi de France depuis 1715, après l’avoir longtemps retardée, décide enfin la<br />

disgrâce de son tout puissant ministre (en place depuis 12 ans) : le Duc de Choiseul. A l’âge de 60 ans, Louis<br />

XV vient de prendre conscience des erreurs accumulées depuis près d’un demi-siècle et entame une véritable<br />

révolution à l’échelle nationale, réforme des finances et de l’impôt, réforme de la justice et remise en place d’une<br />

politique étrangère plus calme et plus conciliante que celle guerrière de Choiseul. Trois hommes vont être le fer<br />

de lance de cette œuvre, Maupeou Chancelier de France pour la Justice, l’Abbé Terray pour les Finances et le<br />

Duc d’Aiguillon aux Affaires Étrangères.<br />

Dès la nomination de ce qui va être<br />

appelé le triumvirat Maupeou,<br />

Terray, d’Aiguillon, les trois hommes<br />

vont entamer des réformes susceptibles<br />

de sauver et de moderniser la<br />

Monarchie.<br />

Aux finances, Terray Contrôleur<br />

général, va assainir les finances de<br />

la France. En Décembre 1769 à son<br />

arrivée, le trésor a une dette de 108<br />

000 000 de livres, un déficit pour<br />

cette année là de 60 000 000 de livres<br />

et les revenus de 1770 (318 000 000<br />

de livres), début 1771, ont déjà été<br />

dépensés. Soit un total approximatif<br />

de 500 000 000 de livres à trouver.<br />

Comme traditionnellement dans cette<br />

situation, il recourt aux expédients<br />

(emprunts forcés, baisse des taux<br />

d’intérêts des rentes payées par l’État,<br />

diminution des pensions et autres<br />

mesures) pour éviter de connaître une<br />

banqueroute.<br />

La situation redressée, il prit des<br />

mesures énergiques pour diminuer les<br />

dépenses de l’État. Avec le Roi, il ré<strong>du</strong>it<br />

les pensions de plus de 600 livres de 15 à<br />

30 % (mesure touchant essentiellement<br />

des notables et des courtisans au vu de<br />

la somme); il suspendit par deux arrêts<br />

<strong>du</strong> Conseil le paiement des billets des<br />

fermiers généraux (reconnaissance<br />

de dette) qui avaient un taux d’intérêt<br />

de 5 % et ce pour une <strong>du</strong>rée de quatre<br />

ans. Ces mesures étaient importantes,<br />

vu qu’il y avait entre 120 et 150 000<br />

000 de ces valeurs en circulation (cette<br />

mesure ne créa pas d’agitation, car la<br />

plupart de ces billets étaient détenus<br />

par des financiers). A la mi-1770,<br />

l’équilibre budgétaire était prévu pour<br />

1771 et la dette commençait enfin à se<br />

résorber.<br />

<strong>Le</strong> problème de la dette résolu, il<br />

entama ses réformes. L’impôt sur les<br />

charges et offices dit «La Paulette»<br />

passa <strong>du</strong> 1/60e de la valeur officielle à<br />

Grands personnages<br />

LA RÉVOLUTION<br />

AURAIT PU ÊTRE ROYALE<br />

L’Abbé Terray<br />

1% de la valeur réelle, touchant ainsi les<br />

nobles et les courtisans détenteurs de<br />

charges et augmentant les recettes de<br />

l’état. En Novembre 1771, il renouvela<br />

les deux impôts <strong>du</strong> vingtième, qui<br />

taxaient toutes les personnes selon<br />

leurs revenus sans considération de<br />

personne, ni de naissance, ni de rang,<br />

créant l’égalité devant l’impôt. En 1772,<br />

il lance une enquête démographique<br />

portant sur l’ensemble de la France<br />

et augmenta les impôts indirects qui<br />

touchant les négociants, les marchands<br />

et le commerce permettaient<br />

d’augmenter les recettes de l’État sans<br />

taxer ou sur-taxer les populations.<br />

Toutes ces mesures permirent en<br />

1774 d’arriver à 234 000 000 de livres<br />

de dépenses face à 277 en 1770, soit<br />

43 000 000 d’économisé; un déficit<br />

passant de 108 000 000 à moins de 25<br />

000 000, un revenu net de l’État qui<br />

passe de 169 000 000 en 1770 à 213 000<br />

000 en 1775 soit une augmentation de<br />

plus de 40 000 000 de livres. Terray<br />

a réussi ce que personne ne croyait<br />

possible, les comptes de l’État sont<br />

dans le vert.<br />

(1 livre est approximativement<br />

égale à 10 €.)<br />

À la Justice, le Chancelier Maupeou<br />

âme <strong>du</strong> triumvirat va remanier<br />

entièrement une machine judiciaire<br />

quasi inchangée depuis plus de 100<br />

ans. Avant lui, tous les Chanceliers<br />

n’avaient pas osé porter atteinte<br />

à une institution aussi redoutable<br />

qu’archaïque qu’étaient les Parlements<br />

et la Justice. Mais Maupeou est décidé à<br />

doter la France d’une justice moderne.<br />

Il frappe fort dès le début de la<br />

partie. Par l’édit <strong>du</strong> 23 Février 1771,<br />

en supprimant la vénalité (le fait de<br />

pouvoir hériter) des charges dans la<br />

justice. Il supprime pour y faire suite le<br />

puissant Parlement de Paris qui couvre<br />

près <strong>du</strong> tiers <strong>du</strong> pays. Et le remplace<br />

par un nouveau qui se doit seulement<br />

de rendre la justice (le précédant se<br />

mêlait de tout et surtout de ce qui ne le<br />

regardait pas comme la rédaction des<br />

lois, les choix politiques et décisions<br />

<strong>du</strong> gouvernement.) et ce, gratuitement<br />

contrairement à l’ancien. Il est composé<br />

de magistrats nommés par le Roi et<br />

percevant leur salaire et détenant leur<br />

place de par lui et non plus de leurs<br />

pères, grands-pères, oncles, frères ou<br />

tout autre membre de leur famille. Alors<br />

que ces parlementaires avaient, depuis<br />

1720, freiné toutes les réformes, et posé<br />

plus de mille problèmes à l’État, après<br />

s’être révolté plus d’une fois contre<br />

la Couronne dont ils détenaient leurs<br />

pouvoirs, Louis XV grâce à Maupeou a<br />

enfin réussi à les remettre à leur place.<br />

La suppression des «épices»,<br />

rétribution des juges payée par les<br />

justiciables, établit donc la gratuité de<br />

la justice mais désormais en plus de la


16 17<br />

juridiction de l’ex-Parlement de Paris<br />

à l’échelle nationale.<br />

<strong>Le</strong> ressort de ce dernier est ré<strong>du</strong>it<br />

à l’Ile-de-France et sont crées dans<br />

les anciens lieux qu’il détenait, six<br />

conseils de supérieurs de justice: à<br />

Blois, Chalons-sur-Marne, Clermont-<br />

Ferrand, Lyon, Arras et Poitiers. La<br />

nouveauté est qu’il n’ont ni pouvoir<br />

administratif ni politique mais belle et<br />

bien judiciaire.<br />

Au cours de l’année 1771, ces<br />

mesures sont éten<strong>du</strong>es aux Parlements<br />

de Besançon, de Rouen et de Douai;<br />

pendant que d’autres cours supérieures<br />

de justice sont installées à Nîmes et<br />

Bayonne.<br />

Réformant ainsi la justice, la France<br />

a enfin de vrais tribunaux, une vraie<br />

justice et non plus des parlementaires<br />

attachés plus à leurs privilèges et à<br />

leurs charges qu’à leurs devoirs.<br />

Notant le fait qu’une personne<br />

applaudira à toutes ses réformes...<br />

Cette seule personne dénie à qui que<br />

ce soit de pouvoir élever la moindre<br />

critique encore aujourd’hui contre<br />

cette œuvre. IL sera l’un des seuls<br />

en France à approuver Maupeou et<br />

encore une fois, il avait raison, ce grand<br />

homme visionnaire était : Monsieur de<br />

Voltaire.<br />

Enfin le dernier de nos trois<br />

personnages est Emmanuel Armand<br />

<strong>du</strong> Plessis-Richelieu, Duc d’Aiguillon.<br />

Louis XV était un souverain pacifiste,<br />

mais la politique de Choiseul et les<br />

impératifs de la politique européenne,<br />

ne lui laissèrent jamais d’autres choix<br />

que de faire parfois la guerre. Après la<br />

bataille de Fontenoy, éclatante victoire<br />

mais qui laissa plus de 22 000 hommes<br />

sur le champ de bataille, il déclara à<br />

son fils le Dauphin Louis-Ferdinand<br />

: « Voyez ce qu’il en coûte à un bon<br />

cœur de remporter des victoires. <strong>Le</strong><br />

sang de nos ennemis est toujours le<br />

sang des hommes. La vraie gloire est<br />

de l’épargner. ». Néanmoins ne nous<br />

égarons pas, je dirai donc simplement<br />

que malgré les apparences, Louis<br />

XV était un Roi pacifiste. <strong>Le</strong> Duc<br />

d’Aiguillon, en 1770, année ou il arrive<br />

au ministère, à la situation suivante,<br />

Choiseul était renvoyé pour avoir<br />

délibérément chercher à faire entrer la<br />

France en guerre contre l’Angleterre<br />

sous le prétexte d’une aide à son<br />

allié l’Espagne sur le point d’être en<br />

Grands personnages<br />

<strong>Le</strong> Chancelier Maupeou <strong>Le</strong> Duc d’Aiguillon<br />

guerre avec cette dernière (La France<br />

et l’Espagne toutes deux ayant un<br />

Bourbon à leur tête, il avait été signé par<br />

les différentes branches des Bourbons<br />

régnantes en Europe, une alliance dite<br />

pacte de famille). D’Aiguillon sachant<br />

que Louis XV ne voulait plus de guerre,<br />

va d’abord calmer le jeu et dénouer<br />

l’engrenage laissé par Choiseul sans<br />

perdre l’alliance espagnole. Cette<br />

politique pacifiste, il va l’exprimer lors<br />

<strong>du</strong> partage de la Pologne. La Pologne<br />

connaissant alors des troubles, ces<br />

derniers permirent aux trois puissants<br />

voisins de celle-ci, Prusse (Allemagne),<br />

Autriche et Russie de se mettre d’accord<br />

sur un partage <strong>du</strong> pays. En 1772, le<br />

traité de partage fut signé et la France<br />

pourtant amie de la Pologne ne réagit<br />

pas, cela ayant entrainé une guerre<br />

européenne, cet événement marque<br />

ainsi le changement de la politique<br />

étrangère de la France. Néanmoins,<br />

l’intervention de d’Aiguillon pour<br />

appuyer le Roi de Suède Gustave III fut<br />

plus efficace et tout aussi importante,<br />

le souverain suédois, ayant besoin de<br />

subsides (d’argent) pour accomplir<br />

une grande réforme institutionnelle,<br />

s’adressa à la France et les réformes<br />

de Terray permirent d’envoyer les<br />

sommes nécessaires à ces réformes<br />

qui aboutirent à la Constitution d’Aout<br />

1772 en Suède.<br />

Je crois, qu’après ces trois<br />

paragraphes, une question se pose et<br />

qui est la suivante, pourquoi de toutes<br />

les réformes et événements cités,<br />

l’année 1774 n’est jamais dépassée<br />

dans aucun des paragraphes ?<br />

La réponse est simple, ces trois<br />

grands hommes avaient été nommés<br />

par Louis XV. Or, le 27 Avril 1774 alors<br />

qu’il est à Trianon, le Roi a un malaise,<br />

son chirurgien le fait tout de suite<br />

transporter à Versailles. Alors que les<br />

médecins ne savent pas de quel est<br />

le mal le Roi est atteint, l’inquiétude<br />

grandit. <strong>Le</strong> 3 Mai, les médecins ont<br />

compris, Louis XV aussi, ils se rendent<br />

compte qu’il est atteint de la petite<br />

vérole, maladie dont on ne survit pas<br />

à l’époque. Courageusement, il fait<br />

ses adieux à sa famille, ses proches et<br />

à son dernier amour, la Comtesse <strong>du</strong><br />

Barry, en l’obligeant à la chasser pour<br />

qu’il puisse recevoir l’extrême onction.<br />

<strong>Le</strong> 10 Mai le Roi Louis XV dit le Bien-<br />

Aimé meurt au château de Versailles à<br />

l’âge de 64 ans.<br />

Il va sans dire qu’avec la mort de Louis<br />

XV et l’avènement <strong>du</strong> jeune Louis XVI<br />

(20 ans), le nouveau souverain mal<br />

conseillé à ses débuts, va renvoyer les<br />

Ministres <strong>du</strong> feu Roi et commettre<br />

ainsi une fatale erreur. Aujourd’hui,<br />

les historiens s’accordent à dire que<br />

sans la mort de Louis XV, les réformes<br />

auraient continué, en créant l’égalité<br />

devant la Loi et l’impôt et en rendant<br />

la justice équitable et gratuite. La<br />

révolution de 1789 aurait pu et <strong>du</strong> être<br />

évitée.<br />

Amine Hafidi, Seconde 3<br />

Sources:<br />

Louis XV par Michel Antoine<br />

Louis XV par Catherine Salles<br />

Louis XV par François Bluche<br />

<strong>Le</strong> siècle de Louis XV par Pierre Gaxotte<br />

L’Ancien Régime Tome 2 par Emmanuel <strong>Le</strong> Roy La<strong>du</strong>rie<br />

Billet d’humeur<br />

Fermeture<br />

de megauploud<br />

Comme vous le savez tous,<br />

la fermeture <strong>du</strong> site de téléchargement<br />

« gratuit » a causé<br />

un vrai scandale en Amérique<br />

ainsi que dans le monde entier!<br />

Dans cet article, je vais vous<br />

donne mon avis.<br />

Je ne suis pas d’accord avec<br />

la fermeture, car moi et ainsi<br />

que des millions de personnes<br />

dans le monde utilisions plus ou<br />

moins régulièrement ce site. Je<br />

trouve que tout le monde devrait<br />

avoir accès à des sites de<br />

téléchargement gratuit. Nous<br />

savons tous que c’est hors la loi<br />

mais de quelle loi parle-t-on ???!<br />

Vous trouvez que tout payer est<br />

juste et « légal » dans un monde<br />

où tout coûte les yeux de la tête<br />

? Tout cela pour que les chanteurs<br />

milliardiaires, les maisons<br />

de disque puissent s’enrichir ? Il<br />

ne nous restait plus que megauploud<br />

et autres logiciels et sites<br />

de streaming et de téléchargement<br />

mais, malheureusement,<br />

on nous enlève aujourd’hui ce<br />

plaisir et comme, par hasard,<br />

ce sont les gouvernements qui<br />

nous les interdisent. Que savent-ils<br />

de la vie des jeunes<br />

nos dirigeants? Ils nous enlèvent<br />

ce plaisir car ils n’ont pas<br />

les mêmes intérêts que nous.<br />

Notre plaisir serait synonyme<br />

d’anarchie ? Quelle anarchie ?<br />

Nous sommes dans un monde<br />

d’anarchies sans le savoir. Il y a<br />

la guerre partout, tout le monde<br />

se bat pour une simple pièce<br />

de monnaie, la preuve, même<br />

autour de nous ! Est-ce un monde<br />

légal et policé que cela ? Je<br />

pense qu’en enlevant megauploud,<br />

ils ne font qu’aggraver<br />

le problème ! Je suis contre la<br />

fermeture de megauploud ainsi<br />

que des milliers de personnes<br />

dans ce monde chaque jour un<br />

peu plus triste !<br />

Abid Charef Yanis 5eme4<br />

<strong>Le</strong>s sixième s’expriment<br />

Une rêverie<br />

Quand j’étais petite, j’adorais<br />

rêvasser, penser à toutes sortes<br />

de choses, comme par exemple<br />

penser à un autre monde, un monde<br />

différent qui serait contraire au<br />

notre…<br />

Quelque chose d’unique,<br />

de merveilleux et même plus,<br />

d’inimaginable se pro<strong>du</strong>it à chaque<br />

fois que je rêvasse un peu… mais<br />

mon côté réaliste me dit de ne pas<br />

continuer à agir ainsi mais à plutôt<br />

me concentrer sur des choses moins<br />

futiles. Mais moi je ne comprends<br />

pas ! Pour moi, rêvasser, c’est faire<br />

preuve d’imagination, de créativité.<br />

Et je me dois de poursuivre cette<br />

ambition….<br />

Choisir son côté rêveur, c’est<br />

pour moi un moment de sa vie en<br />

tranquillité !<br />

DIX PETITS<br />

NEGRES<br />

D’Agatha Christie<br />

Dix Petits Nègres est un roman<br />

policier écrit par Agatha Christie<br />

paru pour la première fois dans<br />

les éditions Collins en1939. C’est<br />

l’un des ouvrages les plus lus dans<br />

le monde.<br />

C’est l’histoire de dix meurtriers<br />

invités sur une ile. Etrangement,<br />

leur hôte, un certain monsieur<br />

A.N.O’nyme est absent. Soudain,<br />

commence une suite de meurtres<br />

consécutifs cadencés par les<br />

paroles d’une curieuse comptine...<br />

<strong>Le</strong>s personnages importants sont<br />

: Vera Claythorne, Tony Marston,<br />

Mr Rogers, Mme Rogers, Juge<br />

Wargrave, Général Macarthur,<br />

Philip Lombard, Dr Amstrong, Mr<br />

Blore et Miss Emily Brent.<br />

J’ai adoré ce polar qui regorge<br />

de mystère et de suspens car<br />

celui-ci est retrouvé tout au long<br />

de l’œuvre. On ne peut pas s’en<br />

lasser!<br />

Et me voilà dans les champs avec<br />

une longue robe à pois rouges,<br />

je courais dans tous les sens je<br />

sentais le bonheur de vivre dans<br />

la prairie. <strong>Le</strong>s papillons tournaient<br />

autour de moi, ils me chatouillaient<br />

délicatement et tendrement, puis<br />

ils partaient plonger dans des fleurs<br />

de couleurs vives et rayonnantes.<br />

Tout était calme et paisible,<br />

on pouvait entendre la douce<br />

mélodie des oiseaux en ce temps.<br />

Je contemplais ce beau paysage<br />

tranquillement, allongée sur le blé<br />

des champs et une douce brise vint<br />

me caresser et je fermais les yeux<br />

un instant, respirant l’air pur des<br />

hauteurs, quand je me retrouve au<br />

même endroit où j’étais ; au bord<br />

de ma fenêtre, les yeux rivés sur la<br />

lune.<br />

Mélissa Chebab, 6è 4<br />

Agatha Christie : est née dans le<br />

Devon en 1889 et morte en 1976.<br />

C’est la plus grande auteure de<br />

roman policier <strong>du</strong> XXème siècle. <strong>Le</strong>s<br />

deux héros qu’on retrouve dans la<br />

plupart de ses romans sont Hercule<br />

Poirot et Miss Marple. A sa mort,<br />

Agatha Christie laisse plus de cent<br />

romans et pièces de théâtre.<br />

CHITOUR Mohamed Yacine/6.4


18 19<br />

<strong>Le</strong>s sixième s’expriment<br />

<strong>Le</strong>s sixième s’expriment<br />

L’enfer, ce n’est pas les autres<br />

<strong>Le</strong>s 6 ème 2 devaient répondre à la question : Qu’est-ce que l’autre m’apporte?<br />

Pour moi, l’autre, c’est une personne comme<br />

les autres, une personne qui existe,<br />

qui vit et grandit, une personne qui a des<br />

sentiments, c’est aussi mon camarade,<br />

quelqu’un que je dois respecter, et qui est<br />

comme moi: un être humain qui a un corp<br />

humain, mais à part ça, il est complètement<br />

différent de moi.<br />

T.Z 6°2<br />

Mon camarade doit me respecter et cela<br />

doit être réciproque. Ton camarade ne doit<br />

pas te dire d’insultes ou de grossièretés.<br />

Anonyme.<br />

L’amitié c’est extraordinaire, c’est comme<br />

si en voyant un ami je vois des étincelles.<br />

Mon ami je peux conter sur lui. Jamais il<br />

ne m’abondonnera, il sera toujours là pour<br />

moi.<br />

Rochdi Ladjadj 6°2<br />

Pour moi l’autre m’apprend à vivre en paix<br />

mais aussi le respect.<br />

Melissa.<br />

L’autre est toujours là pour moi, il partage<br />

mes peines, mes tristesses et surtout mes<br />

joies. Il est honnête, je lui fais confiance:<br />

c’est mon ami.<br />

Madi Ryad 6°2<br />

L’autre est un bon ami qui me respecte et<br />

qui m’aide en cas de problème. L’autre est<br />

mon égal, il est pareil que moi sauf quand<br />

c’est un garçon ou une fille. Voilà ma définition<br />

de l’autre.<br />

Guessoum Sérine 6°2<br />

L’autre me ressemble, on doit être unis<br />

mais pour être unis il faut se respecter si<br />

l’autre ne me respecte pas, moi je ne l’aime<br />

pas.<br />

Lounès Rayan 6°2<br />

Aucun être humain ne peut vivre sans personne.<br />

C’est à dire que si l’autre n’était pas<br />

là, je ne serai pas moi. Grâce à lui, je m’instruis,<br />

j’apprends et je vis. Grâce à lui, je ne<br />

sais pas seule. Il me respecte, je le respecte.<br />

Il est là pour moi, je suis là pour lui. Finalement,<br />

je suis l’autre pour lui, il est l’autre<br />

pour moi. C’est pour cela que je ne dois pas<br />

me moquer d’autrui, mais plutôt l’aider.<br />

Bererhi Asma 6°2<br />

Mon camarade est une personne qui est<br />

très important pour moi car : il m’apprend<br />

à vivre; à respecter les autres lui, mes<br />

professeurs... etc; à bien me comporter<br />

en société; à partager; à être serviable; à<br />

l’écoute des autres; à donner sans attendre<br />

quelque chose d’autre en retour etc. Et<br />

très souvent, un camarade peut être, un<br />

meilleur ami un confident... etc.<br />

Sana Neila-Anais 6°2<br />

Mon camarade est la personne qui prouve<br />

mon existence. Mon camarade est la personne<br />

qui m’offre <strong>du</strong> réconfort, de l’aide et<br />

de l’amitié.<br />

Fares Driouche<br />

Je trouve que l’autre pourrait m’apporter<br />

des choses bien car nous pourrons échanger<br />

des débats. Par exemple nous n’avons<br />

pas les mêmes points de vue sur une idée,<br />

l’autre peut ainsi me conseiller des films<br />

ou des livres! En résumé, il ne faut jamais<br />

mépriser l’autre pour ses différences mais<br />

il faut plutôt le respecter et le considérer<br />

semblable à soi.<br />

Benakli Yacine 6°2<br />

Mon camarade m’aide lorsque j’ai des<br />

difficultés. Il est solidaire avec moi et<br />

ne me dénonce jamais. Au contraire, il<br />

me soutient et fait preuve d’une grande<br />

gentillesse.<br />

Benyoumi Ines 6°2<br />

L’autre, peut être mon ami, un camarade<br />

ou tout simplement un indivi<strong>du</strong> qui peut<br />

m’apporter plein de choses y compris le<br />

bonheur. Mais pour avoir ça, il faut le respecter<br />

et ne pas lui faire subir des misères<br />

même si cela nous amuse et on croit qu’on<br />

ne lui fait pas de mal. Lorsqu’on se respecte<br />

entre nous et qu’on s’entraide, on arrive<br />

à faire plein de choses. Mais quand on est<br />

tout seul on arrivera jamais à rien. Comme<br />

le proverbe dit: « Tout seul on arrivera à<br />

rien «<br />

Avons-nous raison?<br />

Voilà pourquoi l’autre compte pour moi.<br />

Rostane Mehdi<br />

Mon camarade est très important pour<br />

moi car il peut m’aider dans les moments<br />

les plus difficiles ou bien quand je suis en<br />

difficulté dans une matière ou que je ne<br />

comprends pas bien, il peut aussi m’apprendre<br />

à respecter les autres comme mes<br />

professeurs ou bien mes autres camarades.<br />

Et avec lui on peut apprendre à vivre en société<br />

et comme des enfants bien élevés.<br />

Zetchi Maissa 6°2<br />

Un ami est une personne qu’on aime,<br />

qu’on respecte et aussi une personne avec<br />

qui on s’amuse, avec qui on peut partager<br />

des secrets et pleins d’autres choses mais<br />

surtout quelqu’un à qui il ne faut pas faire<br />

de mal.<br />

Omar Yahiaoui 6°2<br />

Pour moi mon camarade est mon semblable<br />

et mon ami.<br />

Sabri 6°2<br />

L’autre m’aide, m’instruit, il me défend.<br />

Mon camarade est toujours là pour moi<br />

dans les moments les plus difficiles, il me<br />

soutient. Sans lui, je serais seul. Il m’encourage.<br />

Amelia Chouchane 6°2<br />

Mon camarade m’apporte de la joie, de la<br />

bonne humeur, il est là pour partager nos<br />

peines et nos tristesses. Il est honnête, on<br />

lui fait confiance.<br />

Maya Dahimene 6°2<br />

Mon camarade est une personne qu’il faut<br />

respecter, aimer, ne pas trahir. Il compte<br />

beaucoup pour moi.<br />

Rahmine Aine 6°2<br />

Pour moi, l’autre est tout d’abord un être<br />

humain comme moi et qui a des droits, des<br />

intérêts. Dans une bonne société, il faut se<br />

respecter, même si l’on n’a pas vraiment<br />

beaucoup d’affinité avec cette personne. Et<br />

pour respecter l’autre, il faut tout d’abord ne<br />

pas l’insulter ou lui dire des méchancetés,<br />

ni comploter derrière son dos; car un petit<br />

mot peut vraiment bouleverser ou blesser<br />

quelqu’un. Et pour toutes ces raisons, il<br />

faut respecter son entourage.<br />

Lounès Sofia Dahbia 6°2<br />

L’autre est déjà la confirmation que<br />

j’existe, que je sois un être vivant et une<br />

citoyenne. C’est aussi une conscience<br />

autre que la mienne, un goût autre que<br />

le mien... Il suffit que je sois seul sans<br />

personne pour devenir dingue et me<br />

frapper contre le mur.<br />

Mahamed Sonia 6°2<br />

Pour certaines personnes oui. Mias, on<br />

sait bien que sans les autres, on serait tout<br />

seul, et bien triste... Imaginez un instant<br />

d’être sur une île déserte sans personne.<br />

Voilà la réponse à la question: «<strong>Le</strong>s autres»<br />

m’apportent de la compagnie, me servent<br />

d’entourage et m’empêchent d’être seule.<br />

Si des gens dépriment aujourd’hui, c’est<br />

parce qu’ils sont seuls.<br />

Belarbi Sandra Nawel 6°2<br />

Rahal Akram,<br />

enfant prodige ?<br />

Tout commença à la rentrée des<br />

classes 2011/2012. Ce jour-là, j’ai<br />

rencontré un élève qui était dans ma<br />

classe (bien sûr, je devais me faire des<br />

amis), il s’appelait Akram. Très vite,<br />

il m’a époustouflé, jamais je n’aurais<br />

pensé qu’un garçon de cet âge pouvait<br />

avoir de telles connaissances en culture<br />

générale. En effet, il peut parler de<br />

plusieurs choses dont on ignore même<br />

parfois jusqu’à l’existence. Bien sûr, je<br />

publie cet article pour vous montrer<br />

que, même quand on est jeune, on<br />

peut être plus intelligent qu’un plus<br />

grand que soit. Rahal Akram en est la<br />

preuve vivante.<br />

Madiou Karim 6ème 3<br />

Corneille<br />

une enfance difficile, un<br />

avenir radieux.<br />

Son vrai nom est Cornélius Nyungura,<br />

nait en Allemagne il passe<br />

son enfance au Rwanda.<br />

La vie était tranquille jusqu’à l’âge<br />

de 16 ans, lors <strong>du</strong> génocide <strong>du</strong> Rwanda<br />

quand un groupe de terroriste armé<br />

pénètre dans sa maison et extermine<br />

toute sa famille sauf lui car il était<br />

caché derrière un canapé. Après avoir<br />

assisté au meurtre des membres de sa<br />

famille Corneille s’enfuit et se réfugie<br />

chez des amis de ses parents au Zaïre,<br />

c’était un couple allemand.<br />

Il apprend les bases <strong>du</strong> rap au<br />

Rwanda avec un groupe appelé RNB.<br />

Il retourne en Allemagne pour faire<br />

quelque études, puis il découvre le<br />

Canada et le Québec. Cinq mois après<br />

son arrivée il forme le groupe RnB<br />

O.N.E avec Gardy Martin. En 2001 il<br />

abandonne le groupe pour une carrière<br />

en solo.<br />

Corneille se fait bientôt un nom dans<br />

le monde de la chanson : il est nominé,<br />

sur les 15 récompenses, il en reçoit 4<br />

dont : Artiste ou groupe anglophone<br />

en RNB, Artiste anglophone, et groupe<br />

anglophone tous en 2008 et pour son<br />

clip on vient tous de loin il reçoit en<br />

2005 un NRJ music awards.<br />

Rochdi Ladjadj, 6è2<br />

<strong>Le</strong>s petits meurtres entre 6ème3<br />

Madiou Karim:<br />

<strong>Le</strong> stylo à plume: <strong>Le</strong> mardi 5 Février comme à son habitude, Mme Margaret<br />

débarrassait la table des restes de nourriture laissés par la famille Robertinson.<br />

Mme Margaret monta les escaliers de la grande villa et s’apprêta à pousser la porte,<br />

juste quand elle aperçût <strong>du</strong> sang jaillir de celle-ci à moitié ouverte. Tout à coup, une<br />

frayeur s’empara d’elle mais, prenant son courage à deux mains, elle ouvrit d’un<br />

coup sec la porte et vît le corps de Mr William Robertinson, un stylo à plume dont<br />

il se servait tout le temps, enfoncé dans sa gorge. La police fût contactée et se mit<br />

tout de suite en route. <strong>Le</strong>s moindres recoins de la pièce furent inspectés au peigne<br />

fin. Une énigme fût trouvée par l’inspecteur de police, qui allait bientôt conclure<br />

l’affaire énigmatique.<br />

D’autres preuves furent trouvées, prouvant que la famille <strong>du</strong> jeune père était là<br />

au moment <strong>du</strong> crime. Sa femme aurait pu le tuer, bénéficiant ainsi d’une assurance<br />

vie tandis que les deux jeunes filles pouvaient hériter de tous ses biens, en revanche<br />

Mme Margaret ne gagnait rien. Bientôt, l’enquête fut classée et la prison accueillit<br />

deux nouveaux prisonniers.<br />

En vous aidant <strong>du</strong> texte et de l’énigme ci-dessous mettez-vous à la place<br />

de l’inspecteur et essayez de trouver le coupable <strong>du</strong> meurtre de Mr William<br />

Robertinson!!!<br />

L’énigme: Nous avons enfin trouvé la solution à tous nos problèmes. La mort<br />

de William m’enlèvera quelques fardeaux qui sont sur mon dos et sur ceux de mes<br />

filles. Celui qui aura lu ce dernier message saura qui est le coupable ou les coupables:<br />

«Lorsque Rien se querelle avec Tout, Tout se lamente, cherche une solution,<br />

demande de l’aide et enfin passe à l’action. L’ami de Tout reçoit une grosse somme<br />

comparable au bonheur éternel et Rien meurt en laissant sa fortune!!!»<br />

Qui est le coupable, à vous de jouer?<br />

A) <strong>Le</strong>s deux filles b) Mme Robertinson<br />

c) Mme Margaret d) Mme Robertinson et Mme Margaret<br />

[Réponse: réponse dans le prochain numéro]<br />

<strong>Le</strong>s échecs meurtriers: Tout commença le 28 Mars 1698 dans un château à<br />

l’architecture très ancienne que la mer a rongé. <strong>Le</strong> roi Stanley, descendant des<br />

Mc Curdle, vivait dans son château accompagné de sa femme, la reine Elisabeth,<br />

son fils le prince Arthur et certaines domestiques. <strong>Le</strong> roi avait tout un royaume, il<br />

détenait une grande cavalerie, son musicien personnel accompagné d’une lyre lui<br />

racontait des histoires tout en chantant, (bien-sûr ce musicien était surnommé le<br />

«Fou»). Ainsi le roi était le plus puissant des rois et rien ne pouvait l’arrêter car ce<br />

dernier avait des tours situés au quatre coins <strong>du</strong> château qui le protégeaient de<br />

toutes attaques ennemies. <strong>Le</strong> temps passa et le roi, pour célébrer l’anniversaire de<br />

son fils, invita d’autres souverains se trouvant aux quatre coins <strong>du</strong> monde. Après le<br />

buffet, le chanteur maladroit poussa un énorme cri qui se fit entendre des convives<br />

et ce dernier atterrit directement au milieu de la table, le crâne fracassé. C’est ainsi<br />

que le fou fut éjecté. Peu après toute la cavalerie disparut après une mission de<br />

reconnaissance, les chevaux furent éjectés de la partie. <strong>Le</strong>s domestiques furent<br />

trouvés dans la pièce à poudre incinérés. <strong>Le</strong> temps passa, et plus les jours passaient<br />

et plus le roi se lamentait. Des coups de canons ont détruits les quatre tours et ainsi<br />

le roi fut vulnérable. Après leur dîner, toute la famille rejoignit leur chambre d’un<br />

pas lourd. <strong>Le</strong> matin on retrouva toute la famille morte empoisonnée à l’arsenic.<br />

C’est ainsi que le royaume fit échec et mat!!!<br />

En vous aidant <strong>du</strong> texte expliquez le lien entre le titre «<strong>Le</strong>s échecs meurtriers» et<br />

le texte puis essayez d’imaginer une suite logique au texte!!!<br />

À vous de jouer !!!<br />

La suite dans le prochain numéro <strong>du</strong> <strong>journal</strong> <strong>du</strong> LIAD!!!!!!


<strong>Le</strong>s sixième s’expriment<br />

20 21<br />

Billet d’humeur<br />

‘’J’aime le Cdi et alors?!!’’<br />

« Pourquoi tu ranges les BD, c’est nul !<br />

Pourquoi tu les répares, c’est idiot! <strong>Le</strong>s<br />

documentalistes sont faits pour ça!!! »<br />

Et moi je leur réponds : « J’aime le Cdi et<br />

alors?! Si ça vous pose problème... eh bien,<br />

tant pis pour vous, enfants gâtés, c’est que<br />

vous n’avez rien compris !<br />

<strong>Le</strong>bcir Amel 6°1<br />

Iguer Lisa 6°2<br />

Règlement a contrario <strong>du</strong> Cdi<br />

Voici un questionnaire imaginaire qui<br />

ferait comme un règlement a contrario,<br />

dans un cdi à l’envers... Mais la réalité ne<br />

dépasse-t-elle pas parfois la fiction ?<br />

« C’est quoi le cdi pour vous, qu’est-ce que<br />

vous venez y faire ? »<br />

- Parce que le cdi, c’est comme une cour<br />

de récréation. On y parle et on se détend !<br />

- Je viens ici pour papoter avec mes<br />

copines !<br />

- Je viens pour jouer sur les ordis !!<br />

- Pour lire les Aigles de Rome!!!<br />

- <strong>Le</strong> Cdi, c’est nul. Je viens tout le temps,<br />

mais c’est nul.<br />

- Pour faire mes devoirs non faits, que je<br />

recopie en général sur mes voisins.<br />

- Pour utiliser Facebook en cachette sur<br />

les ordis<br />

- Pour regarder les mouches voler<br />

- Pour regarder un film sur mon ordi<br />

perso, que j’ai ramené exprès, après avoir dit<br />

aux documentalistes que j’avais un travail<br />

urgent à faire.<br />

- Pour faire semblant de lire, une bd sur les<br />

genoux, alors que je parle avec mes voisins !<br />

- Pour draguer. <strong>Le</strong>s filles les plus<br />

mignonnes vont toujours au cdi.<br />

- Pour se mettre autour d’une table et<br />

discuter en groupe<br />

Bien sûr, ceci est une fiction, toute<br />

ressemblance avec des personnes ayant<br />

réellement existé est purement fortuite. La<br />

très grande majorité des élèves viennent<br />

au cdi pour lire, faire des recherches et<br />

travailler, se détendre en lisant une bd ou un<br />

magazine.<br />

<strong>Le</strong>bcir Amel 6°1<br />

Iguer Lisa 6°2<br />

Testez vos<br />

connaissances<br />

Répondez aux questions et testez<br />

votre culture générale en comptant<br />

le nombre de points obtenus. <strong>Le</strong>s<br />

recherches au cdi sont autorisées.<br />

RELIGIONS /:<br />

- Quels sont les cinq piliers de l’islam? /1<br />

- Que signifie l’apocalypse dans la bible<br />

chrétienne? /1<br />

- Qu’est-ce qu’un conclave? /1<br />

- Abraham était-il de confession juive et<br />

pourquoi? /1<br />

- A quoi a servi le concile de Nicée ? et<br />

comment était qualifié ce concile? /1<br />

POLITIQUE :<br />

- Qu’est-ce que le système capitaliste, quels<br />

sont ses inconvénients et ses avantages? /1<br />

- Qui s’occupe de l’assistance sociale en<br />

France? /1<br />

- Quelle est la différence entre le capitalisme<br />

rhénan et le capitalisme anglo-saxon? /1<br />

SCIENTIFIQUES :<br />

- L’humain dispose de 23 paires de<br />

chromosomes. Quels seraient les<br />

conséquences s’il en avait 24 paires? /1<br />

- Si la terre un jour tourne en sens inverse<br />

quelles en seraient les conséquences<br />

scientifiques? /1<br />

- Quelle est la preuve la plus simple de<br />

l’impossibilité pour l’homme de remonter<br />

le temps? /1<br />

- Quelles sont les grandes forces qui régissent<br />

notre univers? Classez les de la plus faible à<br />

la plus forte. /1<br />

- Quelle est la suite de nombres de Fibonacci<br />

dans le calcul universel? /1<br />

- En quoi est converti l’uranium avant d’être<br />

intro<strong>du</strong>it dans la bombe nucléaire? /1<br />

HISTORIQUES :<br />

- Qu’est-ce que le plan Marshall? /1<br />

-Qui est le père de l’arme nucléaire et<br />

celui des fusées spatiales, quel est le point<br />

commun de ces 2 scientifiques? /2<br />

- Pourquoi a-t-on nommé les indigènes<br />

d’Amérique les Indiens? /1<br />

- Quel est le personnage historique algérien<br />

qui sauva la vie de milliers de chrétiens en<br />

Syrie? /1<br />

- Qui étaient les pays membres de l’Axe et<br />

quels étaient les dirigeants ? /1<br />

Rahal Akram<br />

et Madiou Karim 6ème 3<br />

Vous pouvez remettre les réponses au CDI<br />

Au cours de notre séjour là-bas, nous avons<br />

eu le loisir de pouvoir entrer en contact avec<br />

un autre monde. Notre premier jour fut consacré<br />

pour la matinée, aux visites de la veille ville de<br />

Ghardaia (toujours habitée), de celle de son souk<br />

qui se trouve en contre-bas; d’un cimetière dôté<br />

d’une mosquée souterraine, puis l’après-midi<br />

de celle <strong>du</strong> ksar d’El-Atteuf (village fortifié et<br />

important lieu de commerce) et d’un déplacement<br />

à une <strong>du</strong>ne de sable.<br />

Cette matinée fut des plus riches, le marché<br />

qui n’avait rien per<strong>du</strong> de son caractère ancien,<br />

puisqu’il date <strong>du</strong> XIVème siècle, continue à<br />

fonctionner comme il y a plusieurs siècles. Il faut<br />

préciser que la ville étant encore très traditionnelle<br />

et conservatrice, ce sont toujours des systèmes de<br />

fractions de quartiers qui régissent le mode de<br />

vie selon les rites Ibadides. Ainsi, sur la place <strong>du</strong><br />

marché se trouvent des pierres massives indiquant<br />

l’emplacement de chaque chef de fractions<br />

(quartiers) lors des réunions qui y sont organisées.<br />

La vieille ville date <strong>du</strong> XIè siècle, sa visite nous<br />

permit de découvrir une manière de vivre et un<br />

art architectural inédit. On nous expliqua l’une<br />

des raisons pour lesquelles les portes et les<br />

fenêtres des maisons ne sont jamais face à face<br />

de même que les fenêtres sont toujours étroites<br />

: tout ce la fut conçu dans un but de protection<br />

de l’intimité des familles, de même que la ville<br />

fut construite sur des hauteurs pour se protéger<br />

d’éventuelles attaques ou invasions. Et le plus<br />

édifiant fut la construction des murs des maisons<br />

exposés au soleil. Ces derniers sont, lors de leur<br />

réalisation, incrustés de régimes de dattes pour<br />

réaliser des murs crépis et ainsi créer de l’ombre<br />

qui peut diminuer jusqu’à 40 % la chaleur perçue<br />

par le mur. Après quoi nous nous sommes ren<strong>du</strong>s<br />

au grand minaret qui se trouve tout en haut de la<br />

ville et fait plus de 20 mètres de hauteur.<br />

<strong>Le</strong>s visites se sont poursuivies, avec un cimetière<br />

datant <strong>du</strong> XVIIè siècle. <strong>Le</strong> système des tombes<br />

est particulier, car celles-ci n’ont pas de stèle<br />

indiquant la personne inhumée. Un code à base<br />

de pierres permet de s’y trouver. Deux pierres<br />

sont placées aux deux extrémités de la tombe<br />

pour la délimiter, l’espace entre les deux pierres<br />

permet de savoir s’il s’agit d’un a<strong>du</strong>lte, d’un enfant<br />

ou d’un nourrisson. Pour différencier les tombes<br />

des femmes de celles des hommes, une troisième<br />

pierre sera ajoutée au niveau des pieds ou de la<br />

tête pour les distinguer. Elle pourra également<br />

être placée au milieu de la tombe si celle-ci était<br />

enceinte pour le préciser. Enfin les membres de la<br />

famille <strong>du</strong> défunt viendront briser sur la tombe une<br />

<strong>Le</strong>s khardjaats<br />

Un conservatoire des traditions<br />

Voyage à Ghardaia<br />

<strong>Le</strong> 23 Mars, Mars, des élèves des classes de 3ème 3ème 5 et de 2 de 3 accompagné de<br />

Mesdames Mesdames Azzizi Azzizi et Barnet ainsi ainsi que de Monsieur Joucdar ont eu le privilège<br />

de de partir en voyage d’étude à Ghardaia.<br />

Ghardaia.<br />

Nos trois enseignants accompagnateur avec de gauche à droite,<br />

Madame Barnet, Monsieur Joucdar, Madame Azzizi et l’une<br />

des chercheuses, dans la salle de conférence au centre des<br />

énergies renouvelable.<br />

poterie de leur choix pour permettre de retrouver<br />

plus tard la tombe. <strong>Le</strong> cimetière est aussi doté<br />

d’une remarquable mosquée souterraine de la<br />

même époque et qui sert aujourd’hui d’école<br />

religieuse.<br />

L’après-midi, nous sommes allés au ksar d’El-<br />

Atteuf, qui se trouve dans une autre partie<br />

de la ville. Là, on nous montra la place <strong>du</strong><br />

marché datant <strong>du</strong> XIVe siècle, les différentes<br />

constructions de la ville et là aussi un riche<br />

patrimoine architectural. Puis nous avons visité<br />

un mausolée <strong>du</strong> XVe siècle, en l’occurrence celui<br />

d’un Saint local, Sidi Brahim. D’El-Atteuf nous<br />

nous sommes ren<strong>du</strong>s à la <strong>du</strong>ne de sable de Seeb-<br />

Seeb pour voir son écosystème, sa diversité, sa<br />

complexité et pour faire <strong>du</strong> surf sur le sable.<br />

La seconde journée, en matinée, nous avons<br />

visité le centre des énergies renouvelable de la<br />

ville où nous furent présentés des modèles de<br />

panneaux solaires, des fours à cuisant solaire, un<br />

<strong>Le</strong> dromadaire et la tente en arrière plan ou nous avons pu<br />

profiter d’un thé, de cacahuètes et des charmes <strong>du</strong> Sud.<br />

Vue de la veille ville de Ghardaia depuis le cimetière avec au premier rang des tombes.<br />

puits d’eau et un centre de recherche. Par la suite,<br />

nous avons pu aller voir un dromadaire et profiter<br />

d’un verre de thé sur une sorte d’aire d’autoroute.<br />

<strong>Le</strong> reste de la journée fut consacré à la visite <strong>du</strong><br />

système de répartition des eaux de Ghardaia qui<br />

date <strong>du</strong> XVe siècle et qui est toujours en activité.<br />

Puis nous avons fini par la visite <strong>du</strong> ksar de Ben-<br />

Isguen qui date <strong>du</strong> XIVe siècle, avec son musée<br />

local pour illustrer le mode et la manière de vivre<br />

de jadis dans les maisons de Ghardaia. La place <strong>du</strong><br />

marché Lalla Achou qui date <strong>du</strong> XVIIIe siècle où<br />

nous avons pu assister à la cérémonie de la vente<br />

à la criée (sorte de vente aux enchères), puis au<br />

terme de la visite, monter en haut d’un minaret <strong>du</strong><br />

18ème siècle d’où le panoramique était superbe.<br />

Pour notre dernier jour, seul la matinée fut<br />

consacrée aux visites, nous avons eu l’honneur de<br />

pouvoir entrer dans une ferme de bio-agriculture<br />

soutenue par des associations et organismes<br />

internationaux européens, pour permettre une<br />

nouvelle approche de l’agriculture. Par la suite<br />

nous pu nous relaxer un moment, en profitant<br />

de la douce chaleur des eaux thermales dans<br />

lesquels nous nous sommes baignés. La journée<br />

se termina avec un quartier libre au marché de<br />

Ghardaia avant un retour à l’hôtel en prévision de<br />

notre retour sur Alger le 27 Mars.<br />

Amin Hafidi, S3<br />

Vue des champs agricole et de leurs<br />

diversités à la ferme de bio-agriculture.<br />

Vue de l’un des principaux panneaux solaire <strong>du</strong> centre<br />

des énergies renouvelable.


<strong>Le</strong>s khardjaats<br />

22 23<br />

TIPAZA<br />

Vacances romaines<br />

Mardi 3 avril 2012, notre classe de latin est partie visiter<br />

le site archéologique de Tipaza, en compagnie<br />

des 5e1 et 5e2 latinistes, de nos professeurs respectifs Mr<br />

Schreiber et Mme Fredes, ainsi que de Mmes Ait Si Selmi,<br />

Djoudi, Reguieg et Ouridjel. Nous avons démarré aux<br />

alentours de 12H10. Dans le bus , nous avons chanté (Aï<br />

se eu tepego , Avant qu’elle parte…). Nous sommes enfin<br />

arrivés vers 13 h 50. Ayant pris un petit quart d’heure<br />

afin de déjeuner, nous commençons enfin la visite.<br />

Tirant nos questionnaires et répondant<br />

aux questions, aidés par Mr<br />

Schreiber, nous faisons le tour <strong>du</strong> site<br />

en nous attardant sur undomus, et en<br />

reconstituant mentalement la vie des<br />

Romains.<br />

Nous avons appris beaucoup de<br />

choses au cours de cette sortie que<br />

nous n’aurions jamais sues ailleurs.<br />

Ainsi, nous avons pris connaissance<br />

de la vie des Romains.<br />

<strong>Le</strong> trajet <strong>du</strong> retour était beaucoup<br />

moins bruyant que celui de l’aller.<br />

Mr Schreiber et Mme Fredes, répondaient<br />

à nos questions afin que nos<br />

questionnaires soient complets. Nous sommes arrivés<br />

vers 18H au LIAD. On s’était bien amusés.<br />

Finalement, cette sortie nous a été bénéfique sur le<br />

plan travail, et nous espérons en refaire une autre de ce<br />

genre bientôt.<br />

Alicia Beniddir, 5è4<br />

Quoi ? – L’éternité.<br />

Dans l’après-midi <strong>du</strong> mardi 3 avril 2012, les latinistes<br />

de 5ème ont eu l’occasion de mieux comprendre,<br />

ou de découvrir pour certains, deux monuments<br />

<strong>du</strong> site romain de Tipasa : la visite, guidée par<br />

M. Schreiber et Mme Fredes, avait en effet pour but de<br />

concrétiser l’étude par les élèves d’une domus et d’une<br />

villa au sens latin, c’est-à-dire d’une riche demeure<br />

particulière et d’une exploitation agricole antiques.<br />

Après que les élèves ont franchi l’intersection <strong>du</strong><br />

cardo et <strong>du</strong> decumanus, les deux rues principales qui<br />

se coupent toujours à angle droit, un premier arrêt<br />

s’est imposé devant la porte d’entrée d’une maison jadis<br />

majestueuse, comme en témoignent toujours ses<br />

marches, les colonnes décoratives engagées de part et<br />

d’autre et les fines stries décoratives à leur base : qui,<br />

parmi les visiteurs croyant bien connaître le site de<br />

Tipasa, avait saisi la grandeur de cette porte d’entrée<br />

dans une domus aujourd’hui bien ruinée ?<br />

Ensuite, grâce à un questionnaire ludique comportant<br />

de très nombreuses photos reconstituant les différentes<br />

pièces d’une domus, de la janua à la culina en<br />

passant par l’atrium, l’oecus, les thermes et les amusantes<br />

latrines, ainsi qu’à l’aide d’abondantes explications<br />

complémentaires fournies sur place, nos latinistes<br />

en herbe ont tout appris de la villa des Fresques que<br />

beaucoup avaient déjà visitée sans forcément réaliser<br />

qu’autrefois, c’était la demeure d’un propriétaire extrêmement<br />

riche qui disposait d’une vue imprenable sur la<br />

Méditerranée : tandis que certains ont rêvé de la splendeur<br />

des fresques aujourd’hui disparues (mais toujours<br />

présentes dans le nom attribué à la maison par les archéologues<br />

au moment de sa découverte), d’autres se<br />

sont peut-être vus allongés dans le triclinium et jeter<br />

par terre, à l’antique, les os de poulet qu’ils mangeaient<br />

bien sûr avec leurs doigts !<br />

En revanche, la recette <strong>du</strong> garum fabriqué dans la<br />

villa située de l’autre côté <strong>du</strong> cardo a soulevé les cœurs<br />

sensibles : des entrailles de poissons divers décomposées<br />

dans <strong>du</strong> sel dont les Romains étaient friands, voilà<br />

qui n’entre plus guère dans les goûts actuels… si l’on<br />

excepte le pissalat des Niçois ou le nuoc-mâm des Vietnamiens<br />

!<br />

M. Schreiber, professeur de Latin<br />

Une capitale chargée d’une histoire contemporaine qui hante encore notre présent. Une<br />

ville moderne, active et surprenante. Un carrefour banché, tendance, fait de diversité.<br />

Vendredi 03/02/2012 : Après de<br />

longs mois d’attente perturbés par<br />

quelques imprévus qui nous ont parfois<br />

fait douter de notre départ, nous nous<br />

retrouvons enfin à l’aéroport d’Alger,<br />

prêts à partir ! Certains semblent parfaitement<br />

conscients de ce que nous nous<br />

apprêtons à vivre, pendant que d’autres,<br />

comme moi, se laissent entrainer, sans<br />

véritablement réaliser que ce jour tant<br />

atten<strong>du</strong> est enfin arrivé. L’ambiance est à<br />

la rigolade et nous sommes tous très impatients<br />

de découvrir la ville mythique<br />

qu’est Berlin, tous ensemble ; accompagnés<br />

par trois des personnes que nous<br />

apprécions le plus au lycée et qu’il nous<br />

tarde de côtoyer en dehors <strong>du</strong> sinistre<br />

cadre scolaire. Très vite, nous nous mettons<br />

à tout égayer sur notre passage, sous<br />

le regard interrogateur des autres voyageurs.<br />

C’est ainsi qu’après un déjeuner<br />

très convivial, nous nous lançons dans<br />

une séance photos pour passer le temps<br />

: fous rires et plaisanteries en tous genres<br />

sont au rendez-vous. Après quelques<br />

heures de vol, nous arrivons à l’aéroport<br />

de Madrid-Barajas (oui, Berlin par Madrid,<br />

rien de plus logique, décidemment,<br />

les compagnies aériennes ne cesseront<br />

de nous surprendre !) pour cinq heures<br />

d’escale. Certains commencent par jouer<br />

au foot avec un jeune adepte <strong>du</strong> Barça<br />

qui en fait vibrer plus d’une, pendant<br />

que d’autres affamés se ruent vers le mythique<br />

Mc Do ! Société de consommation<br />

oblige, c’est l’heure <strong>du</strong> shopping : sacs,<br />

pochettes, porte-clés et autres gris-gris<br />

insolites, tout y passe. Quelques heures<br />

plus tard, nous retrouvons nos trois accompagnateurs<br />

pour prendre notre ultime<br />

avion pour Berlin. Devant la porte<br />

d’embarquement, c’est assis par terre et<br />

en chansons, que nous attendons joyeusement<br />

le moment <strong>du</strong> décollage. Une<br />

fois dans les airs, nous sommes partis<br />

pour trois heures de vol, dans un petit<br />

avion quasiment désert que la classe a<br />

véritablement pris d’assaut. <strong>Le</strong>s hôtesses<br />

semblent vivre leur plus horrible soirée :<br />

entre chants, rires, plaisanteries, photos<br />

et communications à distance, notre petit<br />

groupe en attire (et en perturbe) plus<br />

d’un. Au moment de l’atterrissage, pendant<br />

que les esprits de certains s’éveillent<br />

à peine, plusieurs de nos têtes sont scotchées<br />

aux hublots de l’avion que nous<br />

nous sommes appropriés. De là, nous<br />

pouvons percevoir l’ambiance féérique<br />

qui enveloppe cette ville. <strong>Le</strong> ciel dégagé<br />

laisse transparaitre une multitude de petites<br />

lumières scintillantes, alignées et<br />

harmonieuses qui chassent l’obscurité<br />

d’une nuit légère et font briller les trottoirs<br />

saupoudrés de neige : le rêve ne fait<br />

que commencer …<br />

Nous sortons de l’aéroport, et notre<br />

enthousiasme a totalement chassé le<br />

froid ! Il est minuit passé de quelques<br />

secondes et c’est l’heure de souhaiter un<br />

joyeux anniversaire à Maria, même en<br />

Allemand grâce à la très sympathique<br />

collaboration <strong>du</strong> con<strong>du</strong>cteur <strong>du</strong> bus qui<br />

nous mène à l’auberge. Une fois arrivés<br />

à la « Jugend Gästehaus Central », c’est<br />

impressionnés par l’ordre et la rigueur<br />

allemande que nous découvrons nos<br />

<strong>Le</strong>s khardjaats<br />

La ville la plus branchée <strong>du</strong> monde<br />

Berlin<br />

La classe de Première S 2 à Berlin<br />

Carnet de voyage<br />

chambres, pas très high-tech mais toutefois impeccablement propres.<br />

Une fois installés et prêtes à dormir, nous avons un peu de mal à trouver<br />

le sommeil. Nous tentons alors de passer le temps à notre façon<br />

et à en juger les bruits qui nous parviennent de l’étage <strong>du</strong> dessous où<br />

est logé la gente masculine, nous ne sommes pas les seules ! La nuit<br />

sera très courte.<br />

Samedi 04/02 : Nos huit réveils réglés à cinq minutes d’intervalle<br />

se mettent à sonner à partir de 6h 30, heure à laquelle nous avons<br />

jugé utile de commencer à nous préparer, conscientes de nos capacités<br />

limitées en matière de rapidité… A 8 h moins le quart, nous nous<br />

retrouvons dans la salle à manger, pour le petit déjeuner, en famille !<br />

<strong>Le</strong> programme nous est donné et la journée s’annonce riche en découvertes<br />

fabuleuses.<br />

Trois quarts d’heure plus tard, c’est par - 14°C que nous traversons<br />

les rues, en musique et rayonnants de bonheur. Nous ne tardons pas à<br />

nous apercevoir que Berlin est vraiment une ville surprenante, magique,<br />

unique ! Ensuite, c’est accompagné de Daniel, notre guide suisse,<br />

que nous nous rendons à l’Eglise <strong>du</strong> Souvenir, qui est en rénovation,<br />

et que nous ne pouvons admirer que de l’intérieur. L’architecture y est<br />

singulière et étonnante. En arpentant activement les rues berlinoises,<br />

à pied puis en bus, nous avons un premier aperçu de Berlin: le Palais<br />

de Frédéric II de Prusse, Alexander Platz, l’avenue marchande, les<br />

grands hôtels, la Philharmonie, les immeubles <strong>du</strong> début <strong>du</strong> 19e siècle,<br />

le zoo, l’horloge universelle … Puis, nous visitons le « musée de l’urbanisme<br />

» ou deux impressionnantes maquettes représentent toute la<br />

très grande et moderne ville de Berlin qui a su surmonter son tragique<br />

passé mais dont la douloureuse division reste encore perceptible de<br />

nos jours car il n’est pas surprenant de trouver plusieurs édifices publiques<br />

en double (le zoo, par exemple).<br />

Ensuite, nous quittons notre fort sympathique guide et nous rendons<br />

au centre commercial pour déjeuner : les boules de Berlin (sorte<br />

de pâte feuilletée fourrée à la crème) sont exquises. En attendant notre<br />

rendez-vous à la tour de télécommunication, nous visitons le musée<br />

des antiques cités de Pergame et Babylone, sur l’île aux Musées.<br />

Il est 17 heures quand nous arrivons au pied de la très imposante<br />

« Tour Télé », haute de 368 m). Après de longues minutes d’attente,<br />

nous arrivons au sommet : la nuit vient à peine de tomber et c’est un<br />

pur bonheur de contempler cette ville qui s’illumine progressivement.<br />

Nous prenons le temps de siroter quelques boissons puis nous rendons<br />

à l’autre bout de la capitale pour dîner, dans un petit endroit<br />

très jovial où nous avons été bien accueillis. Après cela, nous nous<br />

rendons dans un Chicha Bar pour rencontrer quelques élèves <strong>du</strong> lycée<br />

français de Berlin, en vacances à cette période de l’année. Nous passons<br />

une très agréable soirée en leur compagnie.<br />

Dimanche 05/02 : La nuit a une fois de plus été très courte. Pour<br />

remotiver les troupes, c’est en musique que nous nous réveillons.<br />

Nous nous dirigeons vers le « Check Point Charlie », point de passage<br />

reliant les deux Républiques. Dans le musée, nous découvrons<br />

les tragiques mésaventures de bon nombre de Berlinois de l’Est, leur<br />

actes de bravoure, leurs conditions de vie, et enfin, l’heureuse réunification:<br />

encore une merveilleuse visite, extrêmement enrichissante.<br />

Après cela, nous déjeunons et, pour rester éveillés, un bon café bien<br />

chaud s’impose.<br />

L’après-midi nous nous rendons en S-Bahn<br />

(train berlinois) à Potsdam, une ville située<br />

à environ 40 km de Berlin, pour visiter le château<br />

de Sans Souci, résidence secondaire de<br />

Frédéric II de Prusse. Voltaire y a séjourné et,<br />

que ce soit les fausses ruines dans le parc ou<br />

bien les décors de feuillages, de toiles d’araignée<br />

et d’insectes au plafond des chambres,<br />

tout est ici dans un roccoco très 18è siècle !<br />

Cela dit, il fait – 20° C, la visite <strong>du</strong> parc se<br />

fait au pas de course et nous aurions probablement<br />

gelé sans la danse <strong>du</strong> froid de Mme<br />

Maillard ! Ce petit château haut en couleur est<br />

à la fois simple et surprenant : décidément,<br />

tout est merveilleux en Allemagne …<br />

Nous rentrons ensuite nous préparer pour<br />

la soirée philharmonique. Après le diner, nous<br />

nous y rendons. Au programme, les « Quatre<br />

Saisons » de Vivaldi : c’est un réel plaisir de se<br />

laisser entrainer par cette succession de notes<br />

parfaitement bien interprétée. Et encore une<br />

soirée réussie !<br />

Sur le chemin <strong>du</strong> retour et comme tous les<br />

soirs, les rues silencieuses s’animent par notre<br />

présence sonore : il n’y fait même plus froid !<br />

Lundi 06/02 : Nous avons de plus en plus<br />

de mal à nous réveiller mais le programme<br />

d’aujourd’hui nous motive particulièrement :<br />

nous visiterons le siège de la Stasi, la redoutable<br />

organisation de la répression en RDA.<br />

Nous pouvons y percevoir la terreur que faisait<br />

régner cette institution et comprenons<br />

que les choses les plus horribles peuvent être<br />

commanditées dans les lieux les plus banals !<br />

La pause midi se passe à faire <strong>du</strong> shopping.<br />

L’après-midi, nous nous rendons devant les<br />

bâtiments <strong>du</strong> Reichstag, le siège <strong>du</strong> Parlement<br />

allemand, puis à la porte de Brandebourg et<br />

son mythique quadrige, où sont tombées les<br />

premières pierres <strong>du</strong> Mur de Berlin en 1989,<br />

et enfin au mémorial de l’Holocauste. Ce dernier<br />

prend la forme de plusieurs blocks de<br />

pierre noire, plus ou moins hauts, recouverts<br />

de neige en cette saison et édifiés à la mémoire<br />

des innombrables victimes de la Solution<br />

Finale. Cette visite très émouvante nous fait<br />

vite redescendre de la « planète shopping »<br />

et nous rappelle tout ce qu’un seul homme est<br />

capable de faire subir à toute l’humanité.<br />

<strong>Le</strong> soir, dans la chambre des filles, c’est le<br />

grand nettoyage, en musique. Et, après le diner,<br />

pendant que certains visionnent l’incontournable<br />

« Good Bye Lénine », les autres se<br />

regroupent dans la chambre des garçons pour<br />

assister ou participer à une chaleureuse partie<br />

de poker. Nous passons une soirée très conviviale<br />

et sentons que nous formons une vraie<br />

famille ; encadrés par les meilleurs professeurs<br />

accompagnateurs <strong>du</strong> monde ! Une fois<br />

dans nos chambres respectives, la fête continue,<br />

mais pas pour très longtemps : « Jugen<br />

», le responsable de l’auberge, vient nous rappeler<br />

à l’ordre et c’est en chuchotant que nous<br />

nous endormons.<br />

Mardi 07/02 : Dernière journée ! Hélas,<br />

nous sommes tous déçus de devoir rentrer demain,<br />

mais préférons oublier ce triste retour<br />

en profitant, comme <strong>du</strong>rant le reste de la semaine,<br />

de nos ultimes moments de bonheur.<br />

Dès neuf heures, nous nous rendons sur le site<br />

de « East Side Gallery » : le long de la Spree<br />

gelée se trouve une partie <strong>du</strong> Mur de Berlin<br />

que des artistes ont décorée. Puis, nous visi-


24 25<br />

<strong>Le</strong>s khardjaats <strong>Le</strong>s khardjaats<br />

tons le musée de l’Holocauste où nous découvrons,<br />

à travers les témoignages des victimes des camps de<br />

concentration, les atrocités qu’ils ont subies en raison<br />

de leurs origines, religion ou tendance politique.<br />

Des familles déchirées, des destins brisés et tant de<br />

vies per<strong>du</strong>es… Encore une visite très enrichissante<br />

d’un point de vue à la fois culturel et humain.<br />

Pour le déjeuner, c’est dans une gare très originale<br />

que certains ont opté pour la cuisine japonaise,<br />

pendant que d’autres ont préféré la libanaise ou<br />

simplement la « malbouffe » des Etats-Unis. Nous<br />

achetons nos derniers souvenirs de cette ville : bonnets,<br />

sacs, T-shirts…<br />

Nous attendions tous avec impatience la visite<br />

<strong>du</strong> camp de concentration de Sachsen Hausen, situé<br />

à plus d’une heure de train de Berlin. Dans le froid,<br />

nous tentons de nous mettre à la place de ses prisonniers,<br />

légèrement vêtus, qui étaient contraints<br />

à passer de longues heures nocturnes debout, dehors…<br />

Tout semble organisé au mieux pour faire<br />

souffrir ces indivi<strong>du</strong>s, pourtant semblables à ceux<br />

qui leur infligeaient cette lourde peine. Cette visite a<br />

peut être changé notre perception de la vie et nous<br />

a fait comprendre ce que l’Homme était capable de<br />

faire à son prochain !<br />

Sur le chemin <strong>du</strong> retour, nous avons rejoint la<br />

gare en marchant, chantant et dansant pour oublier<br />

le froid glacial. Et une fois sur le quai, tout va très<br />

vite, nous mentons dans le wagon, prêts à retourner<br />

à l’auberge pour fêter notre départ et l’anniversaire<br />

d’Anis.<br />

<strong>Le</strong> soir, à notre retour à l’auberge, tout le monde<br />

est à la fenêtre, semblant attendre avec impatience<br />

notre arrivée. Il est vrai que nous sommes les seuls à<br />

animer ce petit endroit morose ! Une fois les valises<br />

bouclées, nous nous préparons à la petite fête d’adieu<br />

que nous organisons. Je crains bien que nous ayons<br />

effrayé les hollandaises avec nos danses kabyles et<br />

algéroises, si exotiques pour elles ! Bref, encore une<br />

excellente soirée, à l’image <strong>du</strong> reste <strong>du</strong> séjour. Entre<br />

les nostalgiques discussions et les derniers préparatifs,<br />

nous ne fermons les yeux que quelques minutes<br />

et il est déjà 4h <strong>du</strong> matin, l’heure à laquelle nous<br />

nous réveillons de ce rêve si éphémère…<br />

<strong>Le</strong> retour : Nous quittons alors notre auberge et<br />

nous dirigeons vers l’aéroport. C’est là que la tristesse<br />

et la fatigue commence à se faire sentir : dans le<br />

bus nous transportant à l’aéroport et <strong>du</strong>rant l’enregistrement,<br />

chacun d’entre nous a <strong>du</strong> s’endormir au<br />

moins une fois. L’ambiance a radicalement changé,<br />

le silence et la déception règnent. Arrivés dans l’avion,<br />

chacun se recroqueville dans son siège et s’endort.<br />

L’arrivée à Madrid aussi s’avère très différente<br />

de la précédente, elle est rythmée par l’angoisse de<br />

rentrer et le manque de motivation pour reprendre<br />

les cours. Un second vol calme et ennuyeux y succède<br />

et nous arrivons à l’aéroport d’Alger : pour ainsi<br />

dire, l’hécatombe. Nous essayons de faire mine de<br />

ne pas être trop déprimés, mais malgré tout, la déception<br />

se lit facilement sur le visage de la Première<br />

S2.<br />

C’est donc le cœur plein de mélancolie que nous<br />

retournons à nos tristes vies. Notre sinistre quotidien<br />

nous rattrape, mais notre classe est à présent<br />

encore plus soudée qu’avant. Nous remercions nos<br />

professeurs de nous avoir fait confiance et espérons<br />

ne pas les avoir déçus. Demain, les cours reprennent<br />

et nous redevenons de simples élèves de Première S.<br />

Cependant, nous portons dans nos cœurs les émotions<br />

d’une merveilleuse expérience qui a sans doute<br />

contribué à la construction de nos personnalités.<br />

Pour résumer : Ce fut une expérience extraordinaire,<br />

indescriptible ; aucun d’entre nous n’aurait pu<br />

espérer mieux. Ensemble, nous avons passé de merveilleux<br />

moments inoubliables : c’était juste PAR-<br />

FAIT ! Bien plus qu’une visite culturelle, j’ai vécu<br />

ce voyage comme une véritable expérience de vie<br />

qui nous a permis de découvrir ou de redécouvrir,<br />

dans un contexte bien plus agréable, des personnes<br />

que nous côtoyons quotidiennement. Tous ces instants<br />

resteront à jamais gravés dans ma mémoire et<br />

surtout dans mon cœur : ils ont marqué toute mon<br />

existence.<br />

Nos impressions un mois après notre retour :<br />

Marie Kuster : « Un voyage inoubliable avec des<br />

gens géniaux ! Une aventure qui ne sortira jamais<br />

de mon petit cœur de petite fleur. »<br />

Amina Benmamar : « Aller entre amis à Berlin<br />

avec des accompagnateurs très sympathiques, on<br />

ne pouvait pas demander mieux. On y a visité des<br />

monuments et des endroits impressionnants. On<br />

a souffert <strong>du</strong> froid, mais cette souffrance devenait<br />

secondaire quand on se mettait à vivre, à s’animer,<br />

à danser en plein milieu de la rue et à rigoler pendant<br />

nos longues heures de marche. Berlin, à jamais<br />

dans mon cœur! »<br />

Adelène Bouadjenak : « Pour ma part, je pense<br />

que ce fut une expérience tout à fait exceptionnelle<br />

et inoubliable mais un peu courte. Ca nous a permis<br />

de nous rapprocher et de mieux nous connaitre.<br />

C’était intéressant aussi d’un point de vue<br />

culturel. C’était vraiment impressionnant de visiter<br />

cette ville très symbolique. Nous nous sommes<br />

vraiment bien amusé: promenades nocturnes dans<br />

l’auberge, parties de poker, nuits plutôt extrêmement<br />

courtes…»<br />

Anis Khelifi : « C’était vraiment exceptionnel,<br />

enrichissant et super amusant.<br />

Ca a créé une véritable solidarité entre<br />

nous. »<br />

Sarah Benadjia : « Belle expérience qui<br />

nous a permis de raffermir les liens entre<br />

la «famille» de la 1ereS2. Et puis, on a eu<br />

les meilleurs profs accompagnateurs possibles.<br />

»<br />

Ikram Brouri : « Une expérience formidable,<br />

juste parfaite. Malheureusement<br />

des moments éphémères, cependant gravés<br />

à jamais dans l’esprit, et le cœur. »<br />

Mehdi Behlouli : « Une merveilleuse<br />

aventure qui marque les esprits. Elle a<br />

permis d’unir toute un groupe de personnes.<br />

Et enfin inoubliable ! »<br />

Mélissa Chennit : « Ce voyage a été une<br />

expérience unique, formidable et particulière<br />

! Nous nous connaissons déjà bien<br />

dans la classe on s’est découvert chez chacun d’entre<br />

nous des points communs des particularités et on<br />

a pu tisser des liens extraordinaire en vivant pendant<br />

ces 5 jours ensemble. Et voir nos professeurs<br />

dans un autre cadre que le cadre scolaire a été très<br />

amusant. Ce voyage a aussi été très instructif pour<br />

moi surtout <strong>du</strong> côté de la culture, et j’ai pu découvrir<br />

un mode de vie diffèrent de celui qu’on a dans<br />

notre pays. Je regrette vraiment que ce voyage soit<br />

passé si vite et si c’était à refaire je n’hésiterais pas<br />

à renouveler l’expérience ! »<br />

Badr-e-Dine Chouahda : « Je pense que ce fut<br />

un voyage vraiment très réussi, j’ai découvert une<br />

nouvelle ville, une très belle capitale. Franchement,<br />

une très belle expérience. On a passé de très bons<br />

moments, on s’est très bien amusés, que ce soit en<br />

groupe ou dans la « chambre des 7 malades ».<br />

Même si j’ai reçu de la neige sur la « face », à minuit<br />

alors qu’il faisait - 15 degrés, tout me<br />

manque… »<br />

Mélissa Aït Said, 1ère S2.<br />

Berlin est vraiment une ville<br />

féérique ; la 1ère S 2, une famille<br />

magnifique; Mme Maillard, Mr<br />

Hoffmann et Mr Marouani des<br />

personnes fantastiques ! Nous ne<br />

les remercierons jamais assez !<br />

Dankeschön Berlin !<br />

<strong>Le</strong>s élèves de 1ère S2 sont de retour de Berlin. Et oui,<br />

toutes les bonnes choses en une fin. En 5 jours,<br />

nous sommes passés par toutes les sensations et<br />

tous les sentiments. Un voyage mémorable. Un<br />

groupe chaleureux et des encadreurs au top de leur<br />

forme ! Même le froid sec berlinois, et ses températures<br />

frôlant les -20°c, n’ont pu empêcher cette<br />

expérience exceptionnelle. <strong>Le</strong>s souvenirs sont si<br />

nombreux qu’il est encore difficile de tout citer. Un<br />

départ d’Alger le 03 février aux environs de midi,<br />

une escale à Madrid, et une arrivée aux alentours<br />

de minuit en terre allemande. Un voyage long, fatiguant,<br />

mais avec tellement plein d’ambiance qu’on<br />

oublierait presque le temps passé. <strong>Le</strong>s premiers<br />

chocs furent ceux qui opposaient nos corps au<br />

froid glacial qu’il faisait, mais ils furent sans conséquences.<br />

Notre arrivée à l’auberge de jeunesse était<br />

organisée. <strong>Le</strong>s groupes été faits et le séjour été désormais<br />

prêt à commencé .Du 04 au 07 février, la<br />

rythme s’est davantage accéléré : On se levait tôt,<br />

on rentrait tard, mais on profitait au maximum.<br />

Et c’est vrai que l’on n’a pas regretté. Des visites<br />

éblouissantes, de l’Alexanderplatz au Reichstag, en<br />

passant par le Philarmonique de Berlin, des découvertes,<br />

et un enrichissement culturel énormes. Des<br />

moments uniques vécus en groupe, une sympathie,<br />

une solidarité, une complicité et des liens resserrés<br />

entre les membres <strong>du</strong> groupe, des fous rire<br />

dans les transports en communs, des chants dans<br />

les rues allemandes, un réel plaisir partagé. Tout<br />

cela encadré par une Mme Maillard, en forme, déterminée<br />

et motivée pour nous faire découvrir de<br />

plus en plus de choses, un Mr Hoffmann, à soif de<br />

découvertes et un Mr Marouani à la découverte de<br />

la ville et <strong>du</strong> groupe qu’il ne connaissait pas avant<br />

le séjour. D’ailleurs, il est nécessaire de rappeler la<br />

complicité des encadreurs avec les élèves, une expérience<br />

vraiment magique tant pour eux que pour<br />

nous. Egalement, nous avons fait des rencontres<br />

inatten<strong>du</strong>es, notamment avec des élèves de lycées<br />

hollandais et français venus visiter Berlin, ainsi<br />

qu’une agréable soirée passée avec les élèves <strong>du</strong> lycée<br />

français de Berlin, encadrés par Mme Thomas,<br />

professeur ayant travaillé au LIAD auparavant.<br />

Pour finir, une dernière soirée, celle <strong>du</strong> 07 février,<br />

veille de notre départ, des élèves et des encadreurs<br />

qui se sont mis sur leur 31 pour célébrer les anniversaires<br />

de deux membres <strong>du</strong> groupe ! Une nuit<br />

sans quasiment fermer les yeux puisque qu’il fallait<br />

être à 5 heures <strong>du</strong> matin, le 08 février, à l’aéroport<br />

de Berlin. Un retour à Alger triste tant on s’était<br />

attaché à la ville et à l’ambiance <strong>du</strong> groupe en si<br />

peu de temps. Que dire de plus ? Un merveilleux<br />

séjour qui restera à jamais gravés dans nos mémoires.<br />

<strong>Le</strong> mérite revient évidemment à Mme Maillard<br />

et Mr Hoffmann qui ont eu cette brillante idée, et<br />

dont les efforts pour l’organisation ont portés leurs<br />

fruits. Hélas, il faut déjà revenir au lycée, et la vie<br />

continue.<br />

TALBI Samy, 1ère S2.<br />

A trip to Berlin… like no other !<br />

Last Friday, on 03 february, we flew to Berlin<br />

with our French teacher Mrs Maillard, our<br />

history teacher Mr Hoffman and with the college<br />

supervisor of the college Mr Marouani.<br />

Ah… we were a little bit worried because of the<br />

bad weather before the departalthough mr Hoffmann<br />

and Mrs Maillard werefriendly and pleasant<br />

but… they were still teachers !And, the college supervisor<br />

went with us ! Oh my god… But now, after this<br />

travel, I can say that they were really exceptionnal!<br />

They were the best ! And the college supervisor like !<br />

Oh, I can tell you full of stories… Yes, the first night,<br />

when we arrived in Berlin, Mrs Maillard… oh… stuff<br />

! If I speak my mind, I can guarantee you that I’ll say<br />

« goodbye » to my mark in French… Yes, « WHAT<br />

WE DO IN BERLIN STAY IN BERLIN ! » Here is<br />

the rule !<br />

Now that we erased the « part of teachers », we will<br />

forget or avoid the part of « Museum, visits, museum,<br />

museum again, and again… and again… » and<br />

we go directly to the « part of STUDENTS», oh yeah<br />

! Ah, it’s not the least ! It happened so many event<br />

<strong>du</strong>ring the stay in Berlin and I don’t know where to<br />

start ! But I try… and I’ll choose to you some little<br />

Good, now, let’s move on to serious things ! (no, not museums, that’s<br />

boring ! It’s different…). We arrived in Berlin. Took two plane, shouted,<br />

sang, waited, won the World Cup Soccer : It’s tiring ! No, It’s a joke,<br />

the first white night we spent can testify the opposite : We were not tired<br />

at all !<br />

To met you a small sumary, flash back fast enough :<br />

A little overview of the group incoming in each bus, each berliner metro :<br />

« Woooohoooohooooohhoooooo !!! ONE TWO THREE VIVA L’ALGIRÉ<br />

!!! » say the group.<br />

« Was ist das wild? Sie schreien! Sie laufen! Sie schreien! Mein Gott! »<br />

whispers a small gray-haired couple.<br />

« HÉÉÉÉÉÉ ! What do they say ?! Wakila they insulted us ! OK, go Badro,<br />

look at them like that they will be afraid ! » shouted the group gesticulating.<br />

« And if it’s not the good solution, we unsheated the derbouka<br />

and the songs tawa3na ! ». « Oh, if they don’t want to go, OK : Rousselin,<br />

gonna cum, the windows will shake ! doub doub dah doudoudoub doub<br />

dah ayyyyyywaaaahhh ! Agggleb agleeeb ! Yalalala lalala lalala nananananana<br />

allo tricitéééé yelalala lalala lalala nanananananana allo tricitéééé<br />

OUuuuééép ! Ayywaaaa ! Sahhaa Rousselin ! ». Tchouut. « Oh, must get<br />

out of the bus ! ».<br />

Now, a little overview of the group incoming in each museum, in each place<br />

of culture and learning :<br />

« …. »<br />

« …. »<br />

« Zzzzzz »<br />

Yes, it’s normal, they are sleep… Or they search :<br />

« Win rah l’bankk ???!!!! Elle est où la chaise ? Where is the chair ? Wo ist<br />

der Stuhl? ».<br />

« Samy, get up ! »<br />

« Khelini !! habit norkod !! … Ah... Mrs Maillard, Yes, sure ! Of course ! Do<br />

you want to sit in my place ?<br />

It’s just a little summary of this extraordinary travel, this fabulous atmospherewhich<br />

was present troughout our stay in Berlin between the students<br />

and with the teachers like ! Sirineforgotten in a subway, Mrs Maillars who<br />

danced (Ouuuups !), Mr Marouani who sang (Ouuuuuups !) and also our<br />

dear father, Mr Hoffmann, who didn’t dance too much, who didn’t sung<br />

too much but who teases us a lot !<br />

Finally, although the atmosphere was great, it wasn’t the only things we<br />

have lived <strong>du</strong>ring our trip. We visited many places « that we see only in<br />

books or in movies », discovered a splendid city, an impressive city with<br />

its beauty, its organization and its history ! We visited some museums that<br />

taught us much information about the Berlin wall, the Chek Point Charlie,<br />

the second world war etc…We were very fortunate to attend the concert of<br />

the Berlin Philharmonic orchestra. It was an unique experience, that we’ll<br />

never forget ! Then this trip, whith the very good atmosphere present in<br />

the group and also with the discovery of a fabulous city, of its history (not<br />

any !), was for all students and teachers a memorable adventure, absolutely<br />

unforgettable !<br />

A great trip, great teachers, great students, great class…<br />

LONG LIFE FOR THE 1S2, LONG LIFE FOR BERLIN !<br />

history which doesn’t really lack of charm ! But you<br />

can imagine, to avoid to recieve a good thrashing, some<br />

things WE MADE IN BERLIN STAY IN BERLIN !<br />

Firstly, we stop in Madrid. Yes, yes, I have the honnor<br />

and the great pleasure to announce you that after many<br />

years of patience, of persistence, we have just set a foot<br />

in Madrid airport and we won ! We won the World Cup<br />

Soccer 2012 ! The Algerians are simply the best, aren’t<br />

they?<br />

Mmmm<br />

I’m hungry,<br />

when do<br />

we eat ?<br />

Alger-Abû-Dhabi :<br />

<strong>du</strong> 19 au 25 janvier 2012<br />

ONE TWO THREE VIVA Algeria !<br />

ZZzzz…<br />

ZZzzz<br />

This<br />

guide is<br />

really interesting<br />

!<br />

Aller à la découverte d’une ville au<br />

milieu <strong>du</strong> désert, une ville qui a<br />

fait de sa modernité architecturale une<br />

marque de fabrique, une ville et un émirat<br />

qui en 50 ans à peine ont su s’imposer<br />

comme une des destinations touristiques<br />

les plus prisées. Partir d’une<br />

ville enracinée dans son histoire, Alger<br />

la blanche, Alger la joyeuse, Alger, ville<br />

des corsaires et des aventures pour aller<br />

se plonger dans un autre univers arabe<br />

tout aussi étrange qu’étranger, proche<br />

et lointain à la fois, tel fut le voyage qui<br />

amena notre classe sur ces contrées orientales, nous les enfants de la méditerranée.<br />

Nous vous invitons à découvrir notre aventure lors de nos journées culturelles auxquelles<br />

nous avons le plaisir de vous convier la deuxième semaine <strong>du</strong> mois de mai.<br />

Un petit avant-goût de cette aventure :<br />

.اهتل ّضف يتلا تاطاشنلا نم ناك ،ةبصقلاك ضيبلأا دجسملا اذه ،دياز خيشلا دجسم ةرايز<br />

،ب ّ لاخلا دجسملا اذه وه اهف ةّوقب ّقدي يبلقب ترعشو يمامأ ام ىلإ تهبتنا ،ةلفاحلا يف نحنو<br />

.مارتحلااو باجعلإا ريثي ناسنإ ،حور هلو ناسنإ هّنأكف ،يمامأ بصتني<br />

نيح نكل ،ةلاصلا دعاوق فرعأ لاو ّ طق ّ لصأ مل يّنإ .ةلاصلا ىلإ انبهذ اّمل وه هتل ّضف ام نكلو<br />

جامدنلاا نم ءيشب تسسحأ ،ةلاصلل دجسملا يف اهدعبو ةئضيملا يف يتلايمز عم يشمأ تنك<br />

.ةيملاسلإا ةفاقثلاو ةبورعلا ىلإ ة ّصاخو يناسنلإا قرعلا ىلإ<br />

ىلع لاجرلا ربجي لا امنيب ءادوسلا تايابعلا نسبلي نأ ىلع ءاسنلا رابجإ وه ينءاس ام عبطلابو<br />

نم مغرلابو .ناكملا اذه ءازإ هب تسسحأ ام ّ لك ّدض فّرصتلا اذه ناكف .نّيعم سابل ءادترا<br />

؟ءامسلا ىلإ مأ ضرلأا ىلإ ، رظنأ نيأ ىلإ : لئاستأو ركفلل ابلاس ناكملا ىقبي اذه<br />

1يملع ،ىلولأا ةنسلا ،ةيلودلا ةبعشلا ،توتبأ ةينآ


J’écris<br />

26 27<br />

Un cimetière<br />

(Partie I)<br />

<strong>Le</strong> 28 févr. 12, Alger<br />

Lina Messaoudene 4.1<br />

<strong>Le</strong> vieil homme était appuyé sur sa bêche et<br />

regardait au loin, au-delà de la fosse fraîche<br />

qu’il venait de creuser et, le visage rouge et suant<br />

en dessous sa casquette de toile marron. Il cracha<br />

dans le trou, puis se retourna vers la maisonnette<br />

de pierres patinés qui lui servait de maison. Vivre<br />

au milieu des morts aurait rebuté n’importe qui,<br />

mais pas l’homme le plus vieux de la petite ville de<br />

Samassa ; car Admian Larabra était appelé depuis<br />

si longtemps l’Ancien que les habitants de la ville<br />

avaient oubliés son vrai nom. Et les plus petits ne<br />

le nommaient pas autrement que « <strong>Le</strong> Mangeur de<br />

Morts », surnom que leur avaient appris leurs mères,<br />

qui elles-mêmes le tenaient de leurs mères à elles.<br />

Admian enterrait les morts depuis si longtemps qu’il<br />

avait enterré sa grand-mère, sa mère et sa femme.<br />

On ne lui connaissait point d’enfant, ou de famille<br />

encore vivante, et si il en avait encore, ce n’était qu’un<br />

vague cousin au troisième degré qui habitait loin<br />

dans l’ouest. A son âge très avancé, on ne bougeait<br />

que rarement, et sortait une fois l’an, ce qui n’était<br />

pas le cas pour notre personnage. Lui trimait sous<br />

le soleil depuis sa naissance et continuait à bêcher<br />

ave autant de force qu’un jeune homme imberbe.<br />

Il semblait qu’il ne mourrait jamais, et, dans le<br />

village, mourir était devenu synonyme de « quand je<br />

passerai entre les mains de l’Ancien ». On redoutait<br />

en lui la faucheuse, de ce fait il vivait reclus, coupé<br />

<strong>du</strong> monde, seule à vivre dans sa petite chaumière,<br />

dont on chuchotait qu’il y gardait le cadavre<br />

momifiée de sa défunte épouse. Si les villageois<br />

étaient bornés, Admian, lui, ne faisait pas le moindre<br />

effort pour les détromper : il était toujours méchant<br />

et d’humeur revêche, insultant envers tout le monde,<br />

et racontant les pires horreurs au premier gamin<br />

trop amicale pour croire aux racontars qui cherchait<br />

à le connaître. Personne n’avait oublié l’histoire <strong>du</strong><br />

petit Abel qui avait refusé de dormir pendant des<br />

mois à cause des contes terrifiants <strong>du</strong> fossoyeur non<br />

moins terrifiant. Enfin, Admian retournait vers sa<br />

chaumière, après avoir préparé la tombe de la vieille<br />

marchande de tabac qu’il enterrerait demain, seul,<br />

car cette dernière, qui passait pour sorcière avait<br />

autant de famille que Larabra. Pendant cette nuit, la<br />

veillée <strong>du</strong> corps serait assuré par la laveuse de mort<br />

de Samassa, une jeune femme venue d’une région<br />

<strong>du</strong> nord, venue se terrer au milieu de nulle part afin<br />

de gagner un peu d’argent pour sa famille, avec un<br />

travail, certes ingrat mais bien payé lorsque l’une<br />

des plus riches familles perdait un de ses membres.<br />

La précédente laveuse de morts était la femme<br />

d’Admian, Raciena, morte il y’avait vingt ans de cela.<br />

De son vivant le couple veillait toujours les corps<br />

ensemble, ce qui, dans le cas de la jeune femme<br />

venue <strong>du</strong> nord, pourtant vaillante, revenait à être un<br />

supplice, qu’elle jugeait pire qu’une nuit à la lueur<br />

des bougies, seule avec une ancienne employée <strong>du</strong><br />

diable, qui attendait peut-être que celui-ci vienne la<br />

chercher pour l’emmener dans un Enfer privilégié.<br />

Revenons encore à la chaumière de l’Ancien, qui<br />

n’était rien qu’une unique pièce recouverte de chaux,<br />

mais encombrée de vieux souvenirs, conserves datant<br />

des années cinquante, vieux vêtements de flanelles<br />

et napperons jaunis ornant des meubles bancales, à<br />

demi masqués par une épaisse couche de poussière<br />

grisâtre. Ainsi était le logis <strong>du</strong> fossoyeur, qui n’était<br />

effrayant qu’à la lueur de l’esprit quelque peu dérouté<br />

des habitants de Samassa. Mais le contenu ne dévoile<br />

pas le contenant, les légendes ont une part de vérité,<br />

et les vieux démons surgissent quand les bons anges<br />

disparaissent. C’est ce qui arrivait à Admian, peu à<br />

peu, lentement, extrêmement lentement. Cela avait<br />

surgit peu après le décès de Raciena : le fait de ne<br />

plus pouvoir parler à personne et de devoir en<strong>du</strong>rer<br />

constamment une atmosphère de haine l’avait poussé<br />

à se tourner vers d’autres distractions. D’abord il<br />

avait sculpté, chassé, pêcher, mais ces activités,<br />

pourtant saines, ne comblaient pas le gouffre de<br />

solitude qu’il ressentait. Alors il avait commencé à<br />

tendre l’oreille vers ces voix graves et rocailleuses<br />

qui lui parlaient de temps à autre et lui racontait des<br />

secrets et des histoires stupéfiantes, si surprenantes<br />

qu’à un moment, après quelques temps, il continuait<br />

à les écouter, en plein jour et en publique, ce qu’il<br />

s’était toujours refuser à faire au tout début de<br />

ces manifestations. C’était à ce moment là que<br />

les habitants de la petite ville avaient décidé de le<br />

nommer officiellement « soldat <strong>du</strong> Démon », quand<br />

il s’était mis à parler à des êtres invisibles que lui seul<br />

pouvait entendre ou voir. Il avait redoublé d’effort<br />

dans son travail au cimetière, qu’il avait auparavant<br />

envisagé de quitter. Il ressentait une attirance de<br />

plus en plus forte pour les profondeurs, et il lui<br />

arrivait de creuser, de creuser, très profondément,<br />

sans raison, sans un mort pour l’occuper. Il le faisait<br />

uniquement pour le plaisir de sentir proche de ce<br />

noyau brûlant qu’il sentait sous ses pas, qui l’attirait<br />

comme un aimant attire un morceau de métal. Il en<br />

rêvait la nuit, comme d’autres rêvent de femmes,<br />

il rêvait de plonger dans ce feu liquide, de sentir la<br />

morsure d’amour enflammé sur son corps entier.<br />

Il commença à lui prêter un visage, à cette sphère<br />

d’énergie, le visage de son épouse, d’abord, puis<br />

d’autres, des visages crées de toutes pièces par lui.<br />

Blondes, brunes et rousses. Enfin, il avait cessé de<br />

les imaginer, parade qu’il avait trouvée pour ne pas<br />

se trouver complètement fou. Mais maintenant, il se<br />

l’avouait, il n’aimait que cette énergie, il la voulait<br />

uniquement à lui. Il cherchait à l’atteindre, et en<br />

attendant de pouvoir la trouver, il imaginait ce qu’il<br />

pourrait faire grâce à elle. D’abord il ramènerait<br />

Raciena, puis il la rajeunirait et ferait de même sur<br />

lui. Puis ils déménageraient dans une grande ville, où<br />

ils vivraient d’amour et d’eau fraîche. Il s’était créé<br />

tout un univers d’après la découverte de la sphère.<br />

Mais on ne peut prendre ce qui n’appartient qu’à la<br />

Terre. Voilà pourquoi il était allé voir la marchande<br />

de tabac, aujourd’hui morte, en tant que sorcière. Il<br />

avait pénétrer dans sa cabane de rondins de chêne et<br />

avait longtemps contemplé les peaux d’animaux aux<br />

murs avant que la vieille bruya ne rentre chez elle,<br />

pas surprise pour un sou de le voir. Elle portait un<br />

fagot d’herbes dans ses bras, tout contre son ample<br />

poitrine de fille des Caraïbes. Elle portait toujours<br />

une de ses robes de satin fleuries de fleurs étranges<br />

et étrangères à notre monde. Elle lui sourit de ce<br />

sourire jaune de veille femme. Il savait qu’elle savait<br />

pourquoi il était ici, pourquoi il se compromettait<br />

plus encore en se rendant chez une bruya. Elle<br />

s’appelait Amarie, mais qui s’en souciait ? Pour tous<br />

elle était ce qu’elle faisait, comme il en va pour tout<br />

à notre époque. Qui se souciait de savoir qu’elle<br />

avait aidé bien des femmes à accoucher quand les<br />

plus éminents médecins abandonnaient tout espoir?<br />

Non, personne ne voulait en savoir plus sur elle,<br />

parce que tout le monde en savait assez pour la haïr<br />

et la redouter. Il y eut entre eux une joute de regards,<br />

quand, enfin, Admian trouva le courage de parler :<br />

- Je sais que tu sais beaucoup de choses, et je sais<br />

que tu sais en faire plus encore. Je sais que tu peux<br />

m’aider dans ma quête, je te paierai bien, ou plutôt,<br />

tous ce que je possède.<br />

- Ce que tu a à m’offrir ne m’intéresse pas, Mangeur<br />

de Morts. Passe ton chemin, et oubli Suggoth, il<br />

ne t’apportera rien de bon, sinon des joies brisées.<br />

Passe ton chemin et continu à attendre la mort, qui<br />

vous réunira, toi et ton épouse, véritablement pour<br />

l’éternité.<br />

- Je ne veux pas l’aimer dans la mort, je veux l’aimer<br />

ici. Et tu m’aideras, car…<br />

C’est alors qu’il entendit une des voix lui souffler<br />

ce qu’il devait dire, ce qui ferait qu’ Amarie ne<br />

manquerait pas de l’aider.<br />

- Parce que c’est un des Grands qui te le demande.<br />

- Que sais-tu des Grands ? tu ne devrais pas jouer<br />

avec les noms de mes ancêtres, impuissant fou !<br />

pourquoi confierai-t-il cette tâche à un homme aussi<br />

faible et inutile que toi ?<br />

- <strong>Le</strong>s Grands me parlent, ils m’ont confié beaucoup<br />

de secrets, ils m’ont élus et me récompenseront.<br />

- C’est ce que tu crois, l’ami ! Cesse d’écouter les<br />

bêtises qu’ils te racontent, rentre chez toi, avant que<br />

les autres te voient et invente un nouveau Diable<br />

pour te mettre à sa solde.<br />

- C’est Joe qui te l’ordonne.<br />

La marchande de tabac arrêta soudain de parler,<br />

pour le regarder avec des yeux agrandis de peur et<br />

d’admiration.<br />

- Que dit-il précisément ?<br />

- Que tu dois faire ce qui doit être fait.<br />

- Bien. Attends trois jours, puis vient ici. Tu répandras<br />

alors la nouvelle dans le village.<br />

- Quelle nouvelle ?<br />

- Tu le sauras dans trois jours, retourne à ton<br />

cimetière, à présent.<br />

Admian s’éloigna, et il entendit encore la sorcière<br />

chanter longtemps après qu’il ait quitté son antre.<br />

Trois jours plus tard, il s’était ren<strong>du</strong>e chez la<br />

bruya, et avait découvert son corps inanimé sur le<br />

plancher en bouleau. Il avait alerté tout Samassa,<br />

et la jeune femme laveuse de morts venue <strong>du</strong> nord.<br />

Amarie avait laissé un papier pour lui, un papier<br />

bien étrange, mais qui était, il le sentait, la solution<br />

à son problème. Elle s’était tuée, comme lui avait<br />

demandé l’oncle Joe. Car la mort d’une servante de<br />

l’autre Monde uniquement, peut ouvrir une brèche<br />

temporaire sur celui-ci. Telle était la raison pour<br />

laquelle le vieux fossoyeur attendait avec impatience<br />

le jour, et surtout la nuit qui suivrait sa mise en terre.<br />

Alors, si d’après l’écrit de la morte, une ouverture<br />

s’ouvrirait tout près de sa tombe, et alors il pourrait<br />

entrer, à condition d’être en<strong>du</strong>it d’un certain onguent<br />

qui lui avait été préparé au préalable. Admian passa<br />

une nuit blanche, à se représenter l’autre monde, en<br />

plein dans une excitation apeurée. Il parlait même<br />

à Raciena, comme si elle était à ses côtés, et il lui<br />

chuchotait de l’attendre bien en évidence, à l’entrée<br />

si elle le pouvait, pour qu’il la trouve vite et qu’il<br />

puisse rentrer chez eux rapidement.<br />

Admian se leva <strong>du</strong> lit d’un bond, ce qui ne lui était<br />

pas arrivé depuis très longtemps et s’habilla de<br />

façon élégante, comme si il avait rendez-vous avec<br />

une personnalité très importante et attendit deux<br />

heures avant d’aller chercher le corps. La laveuse<br />

de morts n’avait pas encore quitté la maisonnette<br />

lorsqu’il arriva. Elle le salua à peine et s’en alla toute<br />

tremblante. Plus tard, lorsqu’on l’interrogerait sur<br />

l’air qu’avait Admian Larabra ce jour-là, elle dira que<br />

son regard était fou, habité d’une lueur de mauvaise<br />

augure, qu’il avait le teint exsangue, plus blanc que<br />

la neige, et qu’il avait l’air encore plus vieux que<br />

d’habitude, l’air d’être rongé de l’intérieur par un<br />

secret. Mais pour l’instant, elle prenait le thé chez<br />

une amie et lui racontait les soit disant phénomènes<br />

étrange qu’elle avait vu en veillant le corps de la<br />

marchande de tabac. Admian chargea la dépouille<br />

dans le corbillard et savoura pour la première fois<br />

le plaisir de pouvoir con<strong>du</strong>ire sans avoir à suivre le<br />

cortège des véhicules des familles en deuil et à se<br />

soumettre à leurs exigences quelques fois étranges.<br />

Il franchit le portail rouillé et balança son alliée sans<br />

considération dans la fosse creusée à son intention.<br />

Puis il jeta quelques mottes de terre, juste assez<br />

pour cacher le corps, ainsi il pourrait accéder à la<br />

brèche plus facilement. L’Ancien passa le reste de la<br />

journée à se préparer mentalement : il ne se faisait<br />

pas d’illusions sur ce qu’il allait voir. Il se doutait<br />

bien qu’il ne se rendait pas au paradis mais ce qui<br />

se rapprochait plus de l’enfer. Arriva enfin la nuit,<br />

arriva enfin le moment où, quand il regarda à travers<br />

la fenêtre de la chambre, il put apercevoir un éclat<br />

doré s’échapper de la tombe elle-même. Il se précipita<br />

alors au-dehors, courut vers la fosse et ôta la terre à<br />

coups de pelle frénétiques comme il ne l’avait jamais<br />

fait. Il atteignit enfin le cadavre. La nature de la terre<br />

semblait avoir accélérer la décomposition en une<br />

journée, et le fait qu’il n’y ais pas de cercueil ne l’avait<br />

pas protégé. Il <strong>du</strong>t réprimer des hauts le c?ur pour<br />

soulever la bruya, mais ne put se retenir totalement.<br />

Il vomit donc, la main contre les murs de terre, le<br />

front en sueur. L’effet d’élégance était supprimé, ses<br />

souliers, naguère vernis étaient à présent souillé et<br />

sa chemise blanche, empesée de purée maronnasse.<br />

Il s’apprêtait à inspirer un grand coup, quand il se<br />

rendit compte que cela ne ferait qu’accentuer l’effet<br />

vomitif. Il se mit en apnée et retourna Amarie d’un<br />

coup de pied. Elle bloquait le trou, minuscule, d’où<br />

s’échappait une lumière d’un or violent. <strong>Le</strong> fossoyeur<br />

saisit sa pelle à nouveau et recommença à faire ce<br />

qu’il faisait le mieux : creuser. Il creusa jusqu’à ce,<br />

qu’enfin, le trou soit assez grand, et qu’il y tombe tête<br />

la première, dans une chute qui <strong>du</strong>ra une éternité.<br />

(La deuxième partie de cette nouvelle sera<br />

publié dans le prochain numéro)<br />

De blanche<br />

devenue noire<br />

C’était une haute et large tourelle<br />

Naissante au milieu d’une verte colline,<br />

Recouverte de ronces et de fleurs rebelles<br />

Blanche de couleur elle fût, à présent noire est<br />

la sienne.<br />

Elle étend son ombre brumeuse sur la plaine,<br />

Qui est peuplée de personnes fières et vaines,<br />

Doux agneaux sous un joug invisible<br />

Qui n’est jamais nommé.<br />

Elle reste puissante et incorruptible,<br />

Elle les tient dans sa paume fermée.<br />

Elle a, pourtant, une triste et douce histoire<br />

Qui me revient, à sa vue, en mémoire :<br />

Il me semble que c’est l’aventure de deux<br />

amants,<br />

Comme ceux qui vivaient dans nos contes<br />

d’enfants.<br />

Tous deux exemples purs de vertu,<br />

De celle qui, face au vice, s’est tue.<br />

Car oui, elle n’est point immortelle,<br />

Elle vacille à la moindre querelle.<br />

Peut-être, si l’amour avait été plus fort,<br />

Ils auraient eut le temps de trouver le trésor<br />

<strong>Le</strong> seul vrai qui n’en est pas un, qu’on ne peut<br />

toucher,<br />

Celui qui subsiste au fond de l’être aimé.<br />

Et pourtant, pour des paroles mensongères<br />

La douce mie s’est jetée à la mer,<br />

Car elle ne pouvait survivre à l’affront<br />

De savoir une maîtresse à son bel Oberon*.<br />

Son corps de fragile cristal s’est brisé<br />

Dans une longue chute finie sur un rocher.<br />

Son visage intact, dans un spectacle macabre<br />

Flotta jusqu’au marins arbres<br />

Et s’y accrocha tel un joli bijou<br />

Tandis que les flots se teignaient de sang<br />

couleur de houx.<br />

<strong>Le</strong>s filles de Poséidon ont porté son deuil,<br />

Pleureuses silencieuses dans le petit écueil,<br />

Qui sert de tombeau à la morte beauté.<br />

Nymphes, plantez les anémones aux pétales<br />

violets !<br />

Rendez hommage à la dernière victime de<br />

Cupidon,<br />

Qui n’a eut de chagrin qu’à cause de ce maudit<br />

don !<br />

Son jeune amoureux, loin de se douter de son<br />

affreuse mort<br />

Rentre à cheval vers sa douce aux cheveux<br />

d’or.<br />

Il ne trouve rien, sinon un silence triste<br />

Non, ce n’est pas un<br />

cauchemar.<br />

Il faisait nuit quand elle sortit de sa chambre,<br />

déterminée. Cette fois, elle était prête, prête<br />

à tuer celui qu’elle avait dû supporter pendant<br />

plusieurs années. Cinq exactement. Elle descendit<br />

lentement les escaliers en pensant à la façon la plus<br />

rapide d’éliminer son mari. Elle décida de passer<br />

par la cuisine, afin de s’armer d’un long couteau<br />

meurtrier. Armée et déterminée, elle arriva devant<br />

la porte d’entrée. L’homme qu’elle ne pouvait plus<br />

regarder sans songer à son éternel malheur était<br />

de l’autre côté de cette porte, c’était lui qui venait<br />

de sonner, et elle savait qu’il n’attendait plus que<br />

l’ouverture de cette maudite porte par où il rentrait<br />

tous les soirs pour réapparaitre dans le malheureux<br />

quotidien de sa pauvre femme. Pauvre ? Elle ne<br />

l’était pas. Il lui avait offert toutes les richesses<br />

dont elle avait pu rêver. Il ne l’avait jamais battu,<br />

jamais maltraité. Il était peut-être le mari le plus<br />

généreux et le plus tendre avec sa femme. Mais<br />

elle ne le supportait plus. Elle ne supportait plus sa<br />

gentillesse excessive, sa bonté naturelle. Pourtant,<br />

J’écris<br />

Ne trouve même pas sa secrète crypte.<br />

<strong>Le</strong>s naïades lui reprochent la perte de leur<br />

sœur,<br />

Et lui pleure d’horreur.<br />

Il connaît l’ennemi qui lui a ravi sa vie<br />

Il le cherche à travers les pays,<br />

<strong>Le</strong> trouve, le tue et se venge,<br />

Puis il abandonne son corps dans la fange.<br />

Et il érige la tour blanche devenue noire,<br />

S’enferme au milieu de miroirs<br />

Qui lui rejette son image horrible.<br />

Un jour il les brise au milieu des cris.<br />

Et la tour de blanche est devenue noire<br />

Elle le retient toujours entre les éclats brisés<br />

de miroirs<br />

Qui lui renvoie leurs monstrueux portraits.<br />

<strong>Le</strong> prince les regarde tout le jour et les hait.<br />

Il hait son ennemi mort et il se hait de l’avoir<br />

eu pour ennemi.<br />

Un pauvre fou passe devant la tour, l’incendie,<br />

Ainsi dans les flammes la seconde victime<br />

d’Eros périt.<br />

C’est une histoire bien triste un affreux récit.<br />

C’est un conte qui finit mal, mais ce n’est pas<br />

un conte !<br />

C’est une vérité qu’ici je raconte :<br />

L’amour et la mort vont de pairs en nos jours<br />

Ces dieux invulnérables fleurissent et fanent,<br />

L’enfant comme le vieillard tour à tour,<br />

Derrière laissent toujours un champ de roses<br />

et de crânes.<br />

On dit : l’amour sauve de la mort !<br />

Mensonge universel ! Vous avez tort !<br />

L’amour n’est qu’une mince feuille de soie<br />

Qui recouvre le poignard étincelant.<br />

Il frappe dans la nuit, furtif, une ombre dans<br />

le vent.<br />

Qu’en ira-t-il de vous, d’eux, de moi ?<br />

<strong>Le</strong> même sort, le même doux supplice,<br />

Qui attend qu’on le salue, qu’on le bis.<br />

On ne meurt pas d’amour,<br />

On aime car l’on se meurt.<br />

On s’y jette, on s’y noie dans la peur<br />

Qu’il cesse –délivrance !- un jour.<br />

L’amour reste complice impuni.<br />

Ignorants, plus on le voit, plus on s’en réjouit.<br />

Fuyez sa douce morsure de feu !<br />

Ce n’est qu’un poison de serments creux.<br />

Et la haute et large tourelle est hommage<br />

indigne aux deux compères !<br />

Mais à présent, je dois, si vous le désirer, vous<br />

laissez aimer et me taire.<br />

Lina Messaoudene 4.1<br />

nombreuses sont les femmes qui rêvent d’un mari<br />

comme le sien. Mais elle n’était pas ce genre de<br />

femme. Peut-être qu’après tout, c’est elle qui avait<br />

choisi son malheur. Ce qui est sûr, c’est qu’elle<br />

voulait sa mort, et vite. L’idée de le tuer lui était déjà<br />

passée par la tête, quelques années plus tôt. Depuis<br />

ce moment-là, l’état de santé de son mari s’était<br />

beaucoup dégradé, mais il n’a jamais douté d’elle<br />

et ne s’est jamais posé de question sur la présence<br />

d’une boite de mort-aux-rats presque vide dans le<br />

tiroir de la cuisine alors qu’il n’y avait déjà plus de<br />

rats dans la maison depuis au moins dix ans. Elle<br />

sentait à présent fortement cette présence humaine<br />

de l’autre côté de la porte. Une main sur la poignée<br />

de la porte, l’autre serrant l’arme <strong>du</strong> futur crime,<br />

elle décida d’ouvrir et de poignarder son mari dès<br />

l’apparition de sa silhouette, sans même penser au<br />

moindre regret qu’elle pourrait avoir dans le futur.<br />

Elle ouvrît lentement la porte. Au moment même<br />

où elle vit une silhouette se tenant en face d’elle,<br />

elle enfonça sans réfléchir son couteau en plein<br />

dans le cœur. Son geste était accompagné d’un<br />

si grand sentiment de soulagement qu’elle n’eût<br />

même pas le temps de se rendre compte qu’elle<br />

venait d’abimer la robe de sa victime.<br />

Anis Khelifi, 1 S2<br />

C’est un large trottoir qui s’étend<br />

sous d’infinies arcades. Il n’y a aucun<br />

passant, alors que les autres rues de<br />

la ville sont agitées d’une violente<br />

effervescence, où la foule grouille,<br />

animée par ses aspirations, c’est-àdire<br />

mue par la menace <strong>du</strong> temps.<br />

Ici, il n’y a rien. Sous nos pas lents, le<br />

marbre jauni, craquelé par endroits<br />

fait résonner le volume comme dans une<br />

vaste cathédrale désertée. <strong>Le</strong>s magasins<br />

sont désaffectés ; leurs grillages que l’on<br />

devine poisseux, sont recouverts d’une<br />

épaisse couche de particules grises, de<br />

la couverture opaque de l’abandon. <strong>Le</strong>s<br />

paupières alvéolées se sont fermées, jetant<br />

dans l’oubli des volumes hantés par une<br />

implacable présence. Ici, il n’y a personne ;<br />

ou presque… Des ombres peuplent le seuil<br />

des magasins abandonnés. Des ombres<br />

aux contours obscurcis, voilés par l’oubli,<br />

redessinés inlassablement, vainement<br />

par la mémoire. <strong>Le</strong>s ombres s’étalent,<br />

s’étirent. On distingue des corps, couchés<br />

ou simplement adossés contre les colonnes<br />

glaciales de jaspe. Ils semblent être pris<br />

dans une matière dense, impénétrable.<br />

<strong>Le</strong>ur regard unique, per<strong>du</strong> dans le vide,<br />

exprime une résignation sereine.<br />

Ce sont de vrais fous : pas ces fousmendiants<br />

qui, eux, prennent grande part<br />

au déroulement de la vie et s’y impriment<br />

peut-être mieux que quiconque. <strong>Le</strong>s<br />

vrais fous sont invisibles car ailleurs.<br />

L’implacable loi <strong>du</strong> temps, celle qui nous<br />

anime, nous presse, n’a aucune prise<br />

sur eux. <strong>Le</strong> temps glisse sur leurs gestes<br />

amples et la lumière, invariable, illumine<br />

et fige ce désert d’intemporalité dans le<br />

blanc immaculé de la mémoire.<br />

<strong>Le</strong> temps a si vite passé. Trop vite. Et<br />

c’est dans cette minute fulgurante, cet<br />

instant effarant de lucidité où il s’arrête<br />

que l’on s’en rend compte… Accaparés par<br />

le rythme effréné de la vie à son aurore,<br />

au faîte de l’immortalité insolente de<br />

l’enfance, nous ne devinons que vaguement<br />

le processus immuable qui se joue en nous<br />

– qui se joue de nous. La perception nous<br />

revient d’un coup. <strong>Le</strong>s sens, gauchis par<br />

l’habitude et l’indifférence qui en découle,<br />

se réveillent. La prise de conscience est<br />

d’autant plus violente.<br />

On a vieilli ; et si l’on sort de ce tunnel<br />

hors-champ, le temps se vengera. Il<br />

s’écoulera encore plus vite car on a<br />

pris conscience de sa fuite. Non. On ne<br />

veut surtout pas quitter cet endroit, qui<br />

ressemble de plus en plus aux paysages<br />

de l’enfance, lieu que l’on ne pouvait<br />

plus retrouver, bétonné par l’anesthésie<br />

de l’âge puis noyé dans l’oubli. Ce vaste<br />

océan de plénitude, d’humeurs enfantines<br />

faites de peur et d’extase se rapproche. On<br />

s’y beigne.<br />

Sous ces arcades, il n’y aucun passant.<br />

<strong>Le</strong>s gens s’y installent <strong>du</strong>rablement,<br />

tentant de sauver leur vie qui s’enlisait<br />

dans l’ennui et que le temps a plombé<br />

d’indifférence. Ici, ils se gravent dans<br />

les cieux de l’enfance, rassurants car<br />

immuables et éternels.<br />

Il est tentant de rester là pour toujours,<br />

à arpenter cette avenue qui traverse notre<br />

âme, se blottir dans l’arrondi chaud de la<br />

voûte ; Se réfugier dans ce profond tunnel<br />

qu’est la folie…<br />

Salim Akil, seconde 3


28 29<br />

<strong>Le</strong> Polar de l’été<br />

De belles vacances à Saint-Malo...<br />

pour un détective!<br />

Noor Mahieddine, 6è3<br />

Érik, un ressortissant Danois installé en<br />

Angleterre, à Bristol, est détective privé.<br />

Cette année avec sa femme Tania et ses deux<br />

filles Brittany, huit ans et Liza, cinq ans, ils<br />

passent des vacances à Saint-Malo en France.<br />

La plage, le centre de remise en forme et le<br />

terrain de golf, personne ne pouvait s’ennuyer<br />

dans ce splendide complexe hôtelier. Érik<br />

était blond, c’était un homme qui venait de<br />

dépasser la quarantaine, il avait des yeux<br />

indigo et sa peau était si blanche qu’on<br />

Il reste encore deux semaines de vacances avant<br />

le retour à Bristol. Aujourd’hui Érik a décidé<br />

de consacrer sa journée au golf, il a pris son petit<br />

déjeuner, enfile sa tenue, prend ses clubs et direction<br />

le terrain de golf de l’hôtel. Vers quatorze heures,<br />

alors qu’il a déjà fait quatre coups et qu’il est à deux<br />

doigts <strong>du</strong> trou, un cri aiguë retentit et il le rate, une<br />

jeune femme a déterré un corps sous le Green. Érik,<br />

détective privé, décide donc de prendre en main<br />

l’affaire. Cette dame, débutante en golf, a tellement<br />

essayée de lancer sa balle qu’elle a finit par déterrer<br />

le corps d’un golfeur en tenue avec une balle de golf<br />

dans la bouche. « Inquiétant... » Se dit le détective<br />

expérimenté... Pour éclaircir le mystère, il va vérifier<br />

les casiers judiciaires de presque tous les employés.<br />

Il remarque qu’un certain Bernard Dumouchel avait<br />

commis un meurtre il y a quatre ans en Éthiopie et<br />

écopé de quinze ans de prison ferme. Mais l’autopsie<br />

<strong>du</strong> golfeur révèle que l’arme <strong>du</strong> crime est un club de<br />

golf unique, de luxe en aluminium inoxydable. Grâce<br />

à cette autopsie Bernard est innocenté. La victime<br />

eut tout simplement un traumatisme crânien avant<br />

de perdre connaissance puis de perdre tout son<br />

sang et mourir vers les coups de deux heure de<br />

l’après-midi. Maintenant le défi est de retrouver<br />

l’arme <strong>du</strong> crime, grâce à toutes les informations<br />

recueillies sur le club, il sera plus facile de localiser<br />

le meurtrier... Après avoir associé tous les noms des<br />

acheteurs de ce club avec la liste des employés et des<br />

résidents, Érik retrouve trois personnes possédant<br />

Bienvenus dans la nouvelle rubrique <strong>du</strong> <strong>journal</strong>,<br />

une rubrique faite pour vous propulser dans<br />

un autre monde ou l’on ne tire pas les ficelles. Qui<br />

n’a jamais pensé à tous ces êtres, le soir, avant de<br />

sombrer dans le sommeil, qui n’a jamais rouvert les<br />

yeux une douzaine de fois pour vérifier qu’aucune<br />

présence étrangère n’a investie la pièce ? Moi, ainsi<br />

que ma collaboratrice, nous allons vous convertir au<br />

surnaturel, et si vous y croyez déjà, nous allons vous<br />

faire frissonner de plaisir… et de PEUR !<br />

La légende de Bloody Mary<br />

C’est une légende très repen<strong>du</strong>e dans le monde,<br />

plus particulièrement aux Etats-Unis, son pays<br />

de naissance. Beaucoup de gens y croit très<br />

sérieusement et ne s’aventure jamais à l’irriter.<br />

L’histoire dit que Bloody Mary, ou Vierge Sanglante<br />

serait l’esprit vengeur de Vierge Marie. Elle apparait<br />

sous la forme d’une femme ensanglantée, aux yeux<br />

vides de leurs orbites, uniquement dans les miroirs.<br />

En effet, elle n’apparait que si on l’a appelé, avec<br />

un rituel bien précis. D’abord, enfermez vous dans<br />

votre salle de bain, en face <strong>du</strong> miroir (toutes les<br />

salles de bain en ont, non ?), sans autre lumière que<br />

celle de deux bougies que vous placerez des deux<br />

côtés <strong>du</strong> miroir. Puis tournez sur vous-même 13 fois<br />

J’écris<br />

remarquait tout de suite qu’il était d’origine<br />

scandinave ! Il n’y avait pas grand-chose à<br />

visiter à Saint Malo, donc la famille restait le<br />

plus souvent à l’hôtel : les filles allaient à la<br />

plage, elles jouaient et faisaient des châteaux<br />

de sables. Tania, elle préférait prendre soin<br />

de son corps, elle qui fait toujours à manger,<br />

toujours le ménage et toujours la vaisselle !<br />

Enfin Érik lui, préférait le golf, il trouvait que<br />

c’était un sport calme, où on ne se dépensait<br />

pas trop au contraire <strong>du</strong> soccer et <strong>du</strong> rugby.<br />

le fameux club, un employé et deux clients. Après<br />

des interrogatoires indivi<strong>du</strong>els, les trois personnes<br />

n’avouent rien et nient tout ce qu’on leur dit. Mais<br />

un jeune saisonnier nommé Fabien avait remarqué<br />

qu’un homme passait la plupart de son temps avec<br />

lui jusqu’au jour de sa disparition. Mais un des trois<br />

avoue être le coupable ; l’affaire est close, mais sans<br />

aucune preuve. Érik, confronté plusieurs fois à des<br />

cas similaires, décide de rouvrir l’enquête pour<br />

vraiment retrouver le coupable avec des preuves<br />

cohérentes. La victime était PDG d’une entreprise<br />

de restauration rapide et un des suspects était le<br />

directeur général de la même entreprise... Après 24<br />

heures de garde à vue, il avoue avoir tué son boss<br />

pour les raisons suivantes : Il avait trouvé le concept<br />

de l’entreprise et était devenu directeur général,<br />

mais son salaire est nettement plus inférieur que<br />

son supérieur, De tout l’argent récolté, il ne gagne<br />

que 20 % par rapport au PDG qui lui gagne 80 % des<br />

bénéfices. 6 mois plus tard, il devient millionnaire et<br />

s’achète une propriété immense de 5 hectares. Fou<br />

de rage, il décide de lui offrir un billet de vacances<br />

à Saint Malo, et de mettre un terme à sa richesse …<br />

et à sa vie. Maintenant le Président de l’entreprise<br />

assassiné, il montera d’un grade et sera le nouveau<br />

propriétaire de ce considérable marché. L’affaire est<br />

maintenant close, l’assassin a été condamné à 12<br />

ans de prison ferme, et la vie a repris son cours à<br />

l’hôtel de Saint Malo où un sacré détective passe ses<br />

vacances …<br />

LE PARANORMAL : VERITE OU MENSONGE ?<br />

en chantant d’une voix de plus en plus invitante et<br />

suppliante son nom. Ainsi, on dit qu’elle apparaitrait<br />

au 13ième tour. A ce moment, courez, car elle va<br />

essayer de vous arracher les yeux ! Eteignez cependant<br />

les bougies, pour qu’elle retourne d’où elle vient.<br />

Une variante <strong>du</strong> rituel existe, qui rendrait Bloody<br />

Mary encore plus violente (ce qui implique votre<br />

mort). Chantez, pour cela, 13 fois toujours, « Bloody<br />

Mary, I killed your baby ! », tra<strong>du</strong>ction, Mary la<br />

Sanglante, j’ai tué ton bébé, c’est-à-dire Jésus. Je ne<br />

vous conseille pas de l’utiliser, à moins que vous ne<br />

vouliez mourir dans d’atroces souffrances.<br />

Une preuve<br />

J’ai ici un témoignage tiré d’un blog internet, je ne<br />

sais pas s’il est véridique, mais c’est toujours bon<br />

d’avoir des preuves à l’appui :<br />

Je suis tombé par hasard sur ton skyblog et j’ai<br />

vraiment longtemps hésité avant de laisser un<br />

commentaire... on m’a raconté cette histoire il y a<br />

quelques années, je n’y ai évidemment pas cru! C’est<br />

une amie qui me l’a racontée. Un jour elle m’a dit<br />

au téléphone, il faut que j’essaye d’invoquer cette<br />

bloody mary. Je lui ai répon<strong>du</strong> en me moquant<br />

qu’elle m’envoie un sms si ça marche. <strong>Le</strong> lendemain<br />

ses parents l’ont retrouvée morte dans la salle de<br />

La Liberté,<br />

Une longue marche…<br />

La liberté est au fondement même de la<br />

pensée occidentale. Etre européen ou<br />

américain, c’est considérer comme un droit,<br />

voire une évidence, de pouvoir choisir son<br />

mode de vie, son métier, son régime politique,<br />

etc. Considérée comme un droit primordial,<br />

aussi important que respirer ou s’alimenter,<br />

elle est la seule valeur que les Occidentaux<br />

sont prêts à défendre jusqu’au bout, et même<br />

à imposer au reste <strong>du</strong> monde. Mais notre<br />

conception de la liberté n’a que peu à voir<br />

avec celle d’un Œdipe, manipulé par le destin,<br />

ou d’un Périclès, le charismatique maitre<br />

d’Athènes. Elle n’est pas plus celle de saint<br />

Augustin ou de Luther, ni même celle d’un<br />

Locke ou d’un Kant. Cette liberté tous azimuts<br />

que nous revendiquons est une construction,<br />

une édification progressive : des anciens Grecs<br />

aux penseurs néolibéraux, elle a subi bien des<br />

avatars et provoqué plus d’une révolution.<br />

Comme le montrent les textes fondamentaux<br />

commentés ici, elle est le résultat d’une quête<br />

de l’authenticité personnelle aujourd’hui. La<br />

liberté est une longue marche…<br />

La connaissance et la découverte de l’Autre<br />

aussi, comme en témoigne l’anthropologue<br />

Maurice Godelier dans Décryptages : « Il<br />

faut mouiller sa chemise », recommande-t-il<br />

à ses collègues… <strong>Le</strong>ibniz et Newton n’ont pas<br />

fait autrement : eux aussi ont lutté pour se<br />

construire un destin…<br />

Charef Yanis Abid, 5è4<br />

bain. La police a conclu un suicide, moi, je n’y crois<br />

pas, elle n’avait aucune raison de se suicider, on avait<br />

parlé au téléphone le soir même et elle allait très<br />

bien... une année après ça, j’ai reçu un appel sur mon<br />

portable venant <strong>du</strong> numéro de mon amie décédée.<br />

J’ai hurlé et j’ai lancé mon portable par terre, je ne l’ai<br />

plus jamais allumé, j’ai changé de numéro et je n’en<br />

ai jamais parlé à personne. Ça me fait <strong>du</strong> bien d’écrire<br />

ça, même si je suis en train de pleurer, je ne l’avais<br />

encore jamais dit a personne. Je vis constamment<br />

avec la peur que mon portable sonne et qu’il affiche<br />

son numéro. Ça va faire deux ans dans dix jours. J’ai<br />

essayé de le faire une seule fois, quelques mois après<br />

cet appel, et quand je l’ai dit pour la dixième fois, le<br />

miroir s’est brisé en mille morceaux... je n’ai jamais<br />

ressayé. Ce n’est pas une légende, ça m’est vraiment<br />

arrivé et une de mes amies est morte à cause de ça.<br />

Très intéressant, un peu trop larmoyant, peut-être?<br />

et maintenant, pour que vous ayez vraiment des<br />

sueurs froides, une photo :<br />

Si vous voulez en savoir plus, il y’a toujours le film<br />

Urbain <strong>Le</strong>gends 3 : Bloody Mary et, bien sûr, une de<br />

mes séries favorite, Supernatural, qui traite de son<br />

sujet dans la saison 1épisode 5.<br />

Voilà se sera tout, attendez et redoutez la prochaine<br />

rubrique !<br />

PS : j’ai moi-même eus peur en tapant cet article,<br />

surtout que, pour plus de charme, je l’ai fait dans ma<br />

salle de bain, alors si on retrouve mon cadavre, dites<br />

à la police que j’ai été massacrée par un fantôme,<br />

voulez-vous ?<br />

Je vous laisse gentiment mon adresse mail si vous<br />

voulez m’écrire pour commenter, questionner et<br />

donner des idées.<br />

(S’en va vers l’inconnu et l’au-delà ! non, en fait on<br />

m’appelle pour manger).<br />

MON ADRESSE : LINAfuny@hotmail.com<br />

Par : Lina Messaoudene et<br />

Amélie Benouaret De 4.1.<br />

La princesse enlevée<br />

Il était une fois, une belle princesse,<br />

la plus belle qui soit, mais c’était une<br />

fille pourrie-gâtée par son père, le roi<br />

le plus riche <strong>du</strong> monde. Elle habitait<br />

dans un pavillon seule à quelques<br />

kilomètres <strong>du</strong> palais de son père.<br />

Un jour qu’elle se détendait sur un<br />

transat au bord de la piscine de son<br />

pavillon, un dragon, gros mais charmant,<br />

l’emmena dans sa tour. <strong>Le</strong> dragon n’avait<br />

pas de mauvaises intentions : il eut tout<br />

simplement un coup de foudre.<br />

<strong>Le</strong> roi, affolé, convoqua les trois chevaliers<br />

les plus compétents <strong>du</strong> pays. Mais il n’en<br />

avait pas l’air : le premier était petit et était<br />

vêtu comme une rock-star, le deuxième<br />

était habillé normalement mais avec une<br />

casquette et des baskets en plus, et enfin<br />

le troisième avait la soixantaine et avait<br />

un costume blanc d’agent secret. Quelques<br />

heures après que les trois chevaliers<br />

soient partis, le roi apprit que le premier<br />

fut carbonisé, le deuxième écrabouillé,<br />

le troisième avalé tout cru. <strong>Le</strong> roi fut<br />

désespéré.<br />

<strong>Le</strong> facteur personnel <strong>du</strong> roi qui était une<br />

personne de laideur maximale, eut une<br />

idée. Celle d’envoyer une lettre piégée au<br />

dragon. Dés que le dragon toucha la lettre ,<br />

il explosa et le facteur sauva la princesse.<br />

<strong>Le</strong> sauveur voulut épouser la princesse,<br />

mais celle-ci refusa. Malheureusement<br />

pour elle, elle y fut obligée par son père. Il<br />

se marièrent et eurent beaucoup d’enfants<br />

et des ré<strong>du</strong>ctions sur le SNCF mais de<br />

contre-coeur pour la princesse qui partage<br />

ses biens avec une laideur.<br />

Bouroubi Tamani<br />

<strong>Le</strong> kidnapping de la<br />

princesse Toupou<br />

Il était une fois, à Los-Angeles, le roi Coco<br />

qui était extrêmement riche. Il avait<br />

tout ce qu’il voulait, il lui manquait juste<br />

une vraie famille. Certes il avait une fille<br />

la princesse Toupou qui avait 17 ans mais<br />

elle ne vivait pas avec lui. Rebelle mais bien<br />

belle la princesse Toupou passait son temps<br />

à faire <strong>du</strong> shopping et à faire de la chirurgie<br />

esthétique d’où elle tenait sa beauté. Tout les<br />

chefs d’entreprises voulaient l’avoir comme<br />

Atelier d’écriture<br />

Voici le texte qui a servi de point de départ au travail des 6.3 cette année, lors de séances d’atelier<br />

d’écriture en cours de français. Il fallait ensuite ajouter tous les éléments nécessaires à la constitution<br />

d’un conte complet.<br />

CONTE-TELEGRAMME<br />

DRAGON ENLEVE PRINCESSE - ROI DEMANDE CHEVALIERS SAUVER PRINCESSE - TROIS CHEVALIERS<br />

ATTAQUENT DRAGON - PREMIER CHEVALIER CARBONISE - DEUXIEME ECRABOUILLE - TROISIEME AVALE<br />

TOUT CRU - ROI DESESPERE - FACTEUR IDEE - ENVOIE LETTRE PIEGEE DRAGON - DRAGON EXPLOSE -<br />

PRINCESSE EPOUSE FACTEUR - HEUREUX - FAMILLE NOMBREUSE - REDUCTION SNCF - FIN -<br />

D’après Bernard Friot, Nouvelles Histoires Pressées, «Zanzibar», Milan 2000.<br />

La Belle<br />

et son facteur<br />

Il était une fois, une belle princesse qui<br />

vivait avec son père dans un château<br />

délabré, en Drosylvanie <strong>du</strong> Sud.<br />

Un jour, un dragon rouge et sale<br />

(tellement sale qu’on aurait pu croire<br />

qu’il s’était engagé dans l’armée, et avait mit<br />

sa tenue de camouflage) enleva la princesse<br />

et l’emmena dans sa grotte au milieu de la<br />

forêt, pour qu’on ne puisse pas le suivre. Il<br />

réclama une rançon. C’est qu’il avait dormi<br />

plus de cent ans, et qu’il ne pouvait donc<br />

pas savoir que le roi avait fait faillite.<br />

Alors, le roi demanda à trois chevaliers<br />

de sauver sa fille. <strong>Le</strong> premier croyait <strong>du</strong>r<br />

comme fer qu’il était Cyrano de Bergerac;<br />

il portait un faux nez très long, une armure<br />

toute rouillée et un bouclier tout cabossé.<br />

<strong>Le</strong> second était gros et gras, et portait<br />

un costume de glace multi-parfums. <strong>Le</strong><br />

troisième était bien habillé ; costume<br />

cravate et la dernière coupe à la mode (il<br />

faut dire qu’il se trouvait irrésistible).<br />

Malheureusement, lorsqu’ils attaquèrent<br />

le dragon, l’un fut écrabouillé, l’autre<br />

carbonisé et le dernier mangé tout cru. <strong>Le</strong><br />

roi était désespéré, quand le facteur eut une<br />

idée de génie ; il envoya une lettre piégée<br />

au dragon. Ce dernier explosa et le facteur<br />

libéra la princesse.<br />

<strong>Le</strong> facteur et la princesse se marièrent et<br />

eurent une ré<strong>du</strong>ction SNCF.<br />

<strong>Le</strong> roi inspiré par l’idée <strong>du</strong> facteur gagna le<br />

gros lot dans les farces et attrapes.<br />

FIN<br />

MAYA MOKRANI 6°3<br />

partenaire de pub ou même pourquoi pas<br />

comme partenaire tout court. Un jour<br />

qu’elle regardait Mr. Poopers Pinguin au<br />

«Cinérama Dome» l’affreux dragon Trad<br />

Pit la kidnappa pour qu’elle lui serve de<br />

compagne de jeux. <strong>Le</strong> roi Coco qui avait<br />

enten<strong>du</strong> parler de ça fit tout de suite appelle<br />

aux trois meilleurs Chevaliers vigiles de<br />

Los-Angeles. <strong>Le</strong> 1er était roux comme une<br />

carotte mais bien maigre, le deuxième était<br />

jumeau avec le 3ème malgré qu’il n’était pas<br />

frère avec celui-ci. <strong>Le</strong>s 3 chevaliers vigiles<br />

attaquèrent Trad Pit mais étrangement<br />

leurs armes n’étaient pas chargées donc<br />

La princesse,<br />

le dragon<br />

et le facteur<br />

Il était une fois, à Las Vegas, une<br />

princesse nommée Kate qui vivait<br />

heureuse avec ses parents dans un<br />

grand château.<br />

Un jour, un monstrueux dragon enleva<br />

celle-ci et l’emmena dans son casino.<br />

<strong>Le</strong> roi demanda donc aux trois meilleurs<br />

chevaliers <strong>du</strong> pays, Chris, Jhon et Brad, de<br />

sauver sa fille.<br />

Chris faisait deux mètres de long et était<br />

tout maigrichon, il portait une chemise<br />

avec des coeurs, un short et des pantoufles à<br />

pompons, il attaqua la bête avec son pistolet<br />

mais, comme il le tenait <strong>du</strong> mauvais côté, il<br />

se tira dessus et fut carbonisé.<br />

Jhon était tout petit et faisait cent cinquante<br />

kilogrammes. Il portait un pyjama avec des<br />

petits nounours et des ballerines de danse.<br />

Il fit une prise de taïkwendo, mais se cogna<br />

contre un mur et tomba dans le coma, et fut<br />

écrabouillé.<br />

Brad était très bête, il avait les cheveux en<br />

bataille et était mal rasé. Il portait une jolie<br />

robe rose avec des talons hauts. Il essaya<br />

de sauver la princesse sans même affronter<br />

le dragon. Mais celui-ci le remarqua et le<br />

mangea tout cru.<br />

<strong>Le</strong> roi était désespéré, mais le facteur<br />

eut une idée, il envoya une lettre piégée<br />

au dragon, la bête l’ouvrit, il y trouva<br />

une bombe nucléaire qui explosa «<br />

boooooooouuummmmmm ! »<br />

<strong>Le</strong> facteur délivra la princesse et l’épousa,<br />

ils eurent beaucoup d’enfants et eurent<br />

des ré<strong>du</strong>ctions pour la SNCF et vécurent<br />

heureux jusqu’à la fin des temps.<br />

FIN<br />

HAMDADOU INES 6E3.<br />

évidement le 1er fut carbonisé, le 2ème fut<br />

écrabouillé et le 3ème avalé tout cru. <strong>Le</strong> roi<br />

Coco était désespéré mais heureusement le<br />

facteur (<strong>du</strong> roi) eut une idée. Il envoya une<br />

lettre piégée à Trad Pit, l’explosion avait<br />

blessé le dragon. <strong>Le</strong> plan avait fonctionné!!!<br />

Alors comme signe de gratitude Toupou<br />

épousa le facteur. Ils eurent suffisamment<br />

d’enfants pour avoir une ré<strong>du</strong>ction SNCF et<br />

le plus important c’est que le roi avait une<br />

vraie famille maintenant.<br />

Kherif Lila.


30 31<br />

Atelier d’écriture Atelier d’écriture<br />

L’incroyable facteur<br />

Il était une fois, dans une ville<br />

lointaine, une princesse nommée<br />

Jupiette qui vivait avec son père le<br />

roi Henry. Celle-ci adorait mettre<br />

des jupes, elle en mettait le matin,<br />

l’après-midi et même le soir pour<br />

dormir.<br />

Un jour, pendant que cette dernière se<br />

maquillait, un dragon nommé Fury<br />

craint de tous, enleva la princesse et s’en<br />

alla chez lui, en dehors de la ville.<br />

<strong>Le</strong> roi fou de rage et déséspéré, engagea<br />

trois chevaliers de grandes renommées,<br />

ces derniers s’appelaient: Mike, Jacques<br />

et Christophe. Malheuresement les trois<br />

guerriers furent: écrasés, pulvérisés puis<br />

carbonisés par cette monstrueuse bête<br />

féroce!!!<br />

<strong>Le</strong> roi attendant un miracle, se lamentait<br />

chaque jour.<br />

Puis, un beau jour, le facteur qui distribuait<br />

le courrier comme toujours, arriva devant<br />

la villa de la princesse. Devant celle-ci on<br />

entendait plusieurs conversations racontant<br />

la disparition de Jupiette<br />

<strong>Le</strong> facteur voulant la sauver, envoya une<br />

lettre piégée au dragon qui juste après l’avoir<br />

ouverte explosa et fit un gros «BOUM»!!<br />

Enfin, la princesse libérée, les deux<br />

personnages se marièrent et eurent une<br />

grande famille qui favorisa la ré<strong>du</strong>ction<br />

SNCF. Fin.<br />

Madiou karim 6°3<br />

Il était une fois, à l’époque des rois<br />

de France, une princesse qui vivait<br />

dans une contrée lointaine et que<br />

personne n’aimait. Ses habitudes<br />

étaient écoeurantes : elle rotait,<br />

était sale et s’habillait mal.<strong>Le</strong> seul<br />

qui l’apréçiait était le roi, son père<br />

et unfacteur secrètement amoureux<br />

d’elle.<br />

Un jour, un dragon très propre et<br />

poli qui en avait assez de la stupide<br />

princesse décida d’enlever la malpolie afin<br />

de restituer le calme dans le royaume .<br />

<strong>Le</strong> roi en fut très chagriné et envoya trois<br />

chevaliers venant d’une banlieue de Paris<br />

libérer sa fille. Ces derniers pertirent en<br />

scooter vers la villa raffinée où habitait le<br />

dragon. En arrivant, les véhicules écrasèrent<br />

quequles roses que le dragon avait fait<br />

pousser. Cela mit le dragondans une telle<br />

colère qu’il carbonisa ,écrabouilla et avala<br />

tout cru les trois chevaliers .<br />

<strong>Le</strong> roi n’en fut que plus désépéré. <strong>Le</strong> facteur<br />

eu une idée .IL envoya au dragon une lettre<br />

remplie de poudre magique qui explosait<br />

au contacte de l’air. <strong>Le</strong> piège marcha et<br />

La Belle<br />

enlevée<br />

Il était une fois une belle princesse<br />

aimée de tous, qui vivait dans le<br />

modeste château de Sanssoucis<br />

entourée de ses parents, le roi<br />

Philippe XVIII et la reine Catherine<br />

La naine.<br />

Mais dans ce pays vivait un grand<br />

dragon à deux dents. Un jour, il enleva<br />

la princesse. <strong>Le</strong> roi très apeuré réunit trois<br />

chevaliers qui venait de Discoville, ils étaient<br />

tous les trois habillés de tenues paillettées<br />

et de talons plateaux. Malheureusement,<br />

ils furent tous les trois vaincus par le<br />

dragon : le premier fut carbonisé, le second<br />

écrabouillé et le troisième qui était grand<br />

et maigre, telle une saucisse, fut avalé tout<br />

cru.<br />

Mais le laid facteur eut une idée : il allait<br />

envoyer une lettre piégée au dragon … le<br />

dragon tout fier, pensant que c’était sa<br />

maman qui lui envoyait de ses nouvelles<br />

de la maison de retraite, explosa, ayant à<br />

peine ouvert le courrier.<br />

La princesse enfin libérée, épousa le facteur<br />

malgré sa laideur. Ils étaient très heureux,<br />

et eurent une famille nombreuse de vingthuit<br />

affreux enfants, grâce à eux ils ont<br />

beaucoup économisé avec les ré<strong>du</strong>ctions de<br />

la SNCF.<br />

NOOR MAHIEDDINE 6e 3<br />

<strong>Le</strong> dragon, la princesse et le facteur<br />

le dragon fut enterré dans les ruines de sa<br />

maison.<br />

La princesse libérée épousa le facteur et<br />

elle changea ses habitudes. Ils bénéficièrent<br />

d’une ré<strong>du</strong>ction SNCF grâce au enfants<br />

nombreux qu’ils eurent. Ils vécurent<br />

et voyagèrent heureux jusqu’à la fin de<br />

leurs jours . FIN<br />

Jeanne Bernard 6ème 3<br />

<strong>Le</strong> prince Facteur<br />

Il était une fois dans le royaume<br />

Neycity une princesse très belle qui<br />

s’appelait Crevette car elle adorait les<br />

crevettes. Elle vivait en paix avec son<br />

père Pâtisserie car depuis tout petit il<br />

voulait être pâtissier.<br />

Un jour, alors qu’ils prenaient un petit<br />

déjeuner royal, un dragon attaqua le<br />

château, enleva la princesse et mangea tout<br />

le petit déjeuner avec les crevettes.<br />

<strong>Le</strong> roi téléphona à trois princes mannequins<br />

en maillots de bain, <strong>Le</strong> premier fut<br />

carbonisé et le dragon en fit des brochettes,<br />

le deuxième fut écrabouillé et fut transfor-<br />

La princesse<br />

mal élevée<br />

Il était une fois, un roi très puissant<br />

qui régnait sur le royaume de Los<br />

Angeles. Il avait une fille, très belle,<br />

elle était toujours vêtue d’un bikini<br />

bleu comme l’océan et d’une coiffe<br />

blanche.<br />

Malheureusement, cette princesse était<br />

mal élevée. Elle était vulgaire, tout<br />

le monde la détestait sauf un facteur et un<br />

dragon. <strong>Le</strong> roi voulut se débarrasser de sa<br />

fille insupportable.<br />

Alors, un jour il eut un plan que personne<br />

ne découvrirait. La livrer à un dragon pour<br />

qu’ils se marient et qu’ils le laissent vivre<br />

en paix. <strong>Le</strong> dragon l’enleva, le roi se rendit<br />

compte que sa fille lui manquait. Alors il<br />

convia ses chevaliers les plus entraînés à<br />

la retrouver. <strong>Le</strong> premier était sé<strong>du</strong>cteur,<br />

il était musclé et bien armé, le deuxième<br />

Calindoudou de son surnom était petit et<br />

maigre et le troisième était gros et laid et<br />

attaquait les gens de ses pets. Trois jours<br />

après le kidnapping ils trouvèrent la grotte<br />

ou séjournait le dragon. Dès qu’ils entrèrent,<br />

ils chargèrent la mitraillette, sa ‘’maison<br />

‘’ était superbe, il avait <strong>du</strong> goût ce dragon<br />

mais il voulait surtout de la compagnie .<br />

Quand il vit les chevaliers il sut qu’on allait<br />

lui enlever sa compagne. Il appuya sur un<br />

gros bouton rouge. <strong>Le</strong> premier fut accroché<br />

à un bûcher, il fut carbonisé, le deuxième fut<br />

écrabouillé par un éléphant et le troisième,<br />

il l’avala tout cru.<br />

Un jour le facteur, toujours amoureux de<br />

la princesse eu une idée brillante. Il envoya<br />

une lettre piégée au dragon. Croyant qu’on<br />

allait lui laisser sa bien-aimée, il ouvrit la<br />

lettre et explosa avec elle .<br />

<strong>Le</strong> roi ordonna à sa fille d’épouser son sauveur.<br />

Ils organisèrent un bal à Palm Beach.<br />

Ils eurent une famille nombreuse. Ils emmenaient<br />

leurs enfants à Central Park et<br />

eurent une ré<strong>du</strong>ction par la SNCF.<br />

El Mokhfi Hella-Zeyn 6e3<br />

mé en crêpe et le troisième fut avalé tout<br />

cru et fut mal digéré.<br />

<strong>Le</strong> roi désespère commanda une pizza. <strong>Le</strong><br />

Facteur la livra puis eut une idée. Il envoya<br />

une lettre au dragon qui explosa et la princesse<br />

fut libérée.<br />

C’est ainsi que le facteur épousa la princesse,<br />

ils vécurent heureux jusqu’à la fin<br />

<strong>du</strong> mois, eurent beaucoup d’enfants et une<br />

grosse ré<strong>du</strong>ction à la SNCF*<br />

SNCF*=Société Nationale des Chemins de<br />

Fer.<br />

Bougherara Mohamed Amine 6E3<br />

<strong>Le</strong>urs voisins, partis en voyage, leur<br />

confient leur petite fille. Ces enfants,Tom<br />

et Lili, rencontrent des grenouilles<br />

parlantes qui leur prédisent une terrible<br />

prophétie: un déluge qui engloutira tout<br />

sur la Terre.<br />

Lors de la catastrophe, ils embarquent sur<br />

leur grange transformée en embarcation.<br />

Ils découvrent alors des tonnes de patates<br />

qui vont leur permettre de survivre en<br />

attendant la décrue. <strong>Le</strong>s jours passent et<br />

les carnivores en ont de plus en plus assez<br />

de manger des frites mais Ferdinand leur<br />

interdit de toucher aux animaux.<br />

Plus tard Tom et Lili découvrent et<br />

recueillent une tortue avec une patte<br />

arrachée.<br />

Elle se lie d’amitié avec Lili et lui apprend<br />

que des crocodiles approchent !<br />

Que va-t-il donc se passer ?!...<br />

Nous avons vu<br />

« la Prophétie des Grenouilles »<br />

de Jacques-Rémy Girerd<br />

Résumé général <strong>du</strong> film: Tom, un petit garçon, vit chez<br />

Ferdinand et Juliette, ses parents adoptifs. Lili, leur petite voisine,<br />

habite en ce moment avec eux. Mais voilà qu’un jour, les grenouilles<br />

se réunissent. Elles sentent qu’un déluge se prépare. Elles tiennent<br />

conseil et décident de prévenir les humains insouciants. Ces derniers<br />

doivent survivre à la catastrophe prédite par les demoiselles et<br />

seront transportés dans une grange avec pour seule nourriture des<br />

patates.<br />

Tom, un petit garçon vit avec ses<br />

parents adoptifs Ferdinand ( un<br />

vieux marin ) et Juliette ( une dame<br />

africaine).<br />

Maya Mokrani,<br />

Jeanne Bernard, Agnès Soulu.<br />

Impressions générales: Nous<br />

avons beaucoup aimé le film, en<br />

effet il y’a beaucoup de suspens,<br />

de dynamisme, et de merveilleux.<br />

Nous parcourons plusieurs espaces<br />

et <strong>du</strong>rant les chapitres, le film nous<br />

transporte de l’univers bucolique et<br />

champêtre à un univers aquatique<br />

où règnent la solitude, la tristesse<br />

et le désarroi même si parfois<br />

l’exemple d’une famille nous est<br />

offert. Nous conseillons ce film<br />

au jeune public et aux amateurs<br />

d’aventures.<br />

Informations Plus: L’?uvre «<br />

La Prophétie des Grenouilles » a<br />

été créée en se basant sur L’arche<br />

De Noé car plusieurs parties <strong>du</strong><br />

film nous le montre comme l’arcen-ciel<br />

ou la catastrophe naturelle<br />

qu’est le Déluge. D’autre part le<br />

film est disponible en livre (réservé<br />

aux grands bouquineurs!).<br />

Madiou Karim, Sabil Hamza,<br />

Ferroukhi Nail, 6ème 3<br />

L’arche de Ferdinand<br />

<strong>Le</strong>s parents de Lili partent en expédition et,<br />

la confient à des amis avec leur fils Tom. Tom<br />

et Lili découvrent, par le biais des grenouilles<br />

qu’un Déluge aura lieu <strong>du</strong>rant 40 jours et<br />

40 nuits. Dans leur embarcation cohabitent<br />

plusieurs animaux, qui survivent grâce à une<br />

réserve énorme de patates.<br />

Un jour ils trouvent une tortue, qu’ils sauvent<br />

de la mort et remettent sur pied … Celle-ci<br />

sème la zizanie, et con<strong>du</strong>it une rébellion avec les<br />

animaux carnivores, est-ce que le calme régnera<br />

de nouveau? Et vont-ils toucher Terre?...<br />

Nos Impressions : Nous avons aimé dans<br />

le dessin-animé le langage et les phrases<br />

familières. L’histoire et l’intrigue étaient drôles<br />

et intéressantes, le film était plein d’émotions<br />

et de rebondissements. Il nous faisait penser au<br />

Déluge et à l’Arche de Noé.<br />

Noor Mahieddine , Maya Tifour , Imane<br />

Aouissi en 6ème 3<br />

Dans une ferme, vivent Tom<br />

et sa famille. Partant à une<br />

chasse aux crocodiles, les<br />

parents de Lili la confient à<br />

sa famille. <strong>Le</strong>s enfants sont<br />

prévenus d’un déluge alors<br />

ils aménagent leur grange de<br />

sorte à ce qu’elle devienne<br />

un bateau et y embarquent.<br />

Mais ce n’est pas si facile<br />

de vivre ensemble surtout<br />

si une tortue vient semer la<br />

discorde...<br />

Ce film, réalisé par J-R<br />

Girerard, est en fait, une<br />

réécriture <strong>du</strong> mythe <strong>du</strong><br />

Déluge.<br />

Une petite famille composée<br />

d’un père Ferdinand, d’une<br />

mère Juliette et d’un fils adoptif<br />

Tom vivait avec des animaux qui<br />

parlaient. Une famille voisine<br />

partit en voyage et confia leur<br />

fille à celle-ci. Un moment<br />

après, il y eut une averse qui<br />

<strong>du</strong>ra 40 jours et 40 nuits qui fût<br />

prophétisé auparavant par des<br />

La prophétie des grenouilles est<br />

un dessin-animé qui est à la fois<br />

drôle et émouvant. C’est l’histoire<br />

d’un petit garçon nommé Tom<br />

et de sa meilleure amie Lili qui<br />

vivent un effroyable déluge avec<br />

tous les animaux et les parents<br />

adoptifs de celui-ci Ferdinand<br />

et Juliette qui y survivent grâce<br />

à leur embarcation et à vingt<br />

huit tonnes de patates. Mais les<br />

carnivores ne sont pas d’accord<br />

Nous avons bien aimé ce film.<br />

Nous avons trouvé qu’il était<br />

assez drôle parce que les animaux<br />

sont personnifiés et il est<br />

animé avec légèreté et humour.<br />

Extraordinaires, émouvantes et<br />

passionnantes, les aventures de<br />

Tom et Lili vont vous emporter<br />

dans un monde imaginaire.<br />

B. tamani, E.hella zeyn,<br />

B.yasmine, 6.3<br />

grenouilles …<br />

Que va-t-il leur arriver ?<br />

Vont-ils survivre ?<br />

Nous avons aimé ce film car<br />

il y avait beaucoup de scènes<br />

intéressantes qui réunissaient<br />

l’action, le suspense, l’humour<br />

et un vocabulaire simple .<br />

A.FERHAH,<br />

K.KERDJOUDJ,<br />

E.BOULANAACHE<br />

pour vivre dans des conditions<br />

pareilles. Pendant leur voyage,<br />

ils rencontrent une tortue mal<br />

en point qui leur causera mille<br />

et une tragédies.<br />

Nous avons beaucoup aimé ce<br />

film car il nous a rappelé L’arche<br />

de Noé, et il est amusant,<br />

intéressant, les personnages sont<br />

personnifiés et plutôt drôles.<br />

Hamdadou Ines et Larak Lisa<br />

Ferdinand, Juliette et leur fils adoptif,<br />

Tom sont responsables, jusqu’au retour<br />

de ses parents, de Lili.<br />

Mais des grenouilles avertissent les enfants<br />

d’un terrible déluge. Nos quatre héros, ainsi<br />

que tous les animaux se retrouvent maintenant<br />

dans leur grange devenue une embarcation. Ils<br />

ont comme seule nourriture des patates, ce qui<br />

ne fait pas plaisir aux carnivores. D’autant plus<br />

qu’une nouvelle arrivante, la tortue, essaye de<br />

les monter contre le capitaine. Mais que va-t-il<br />

se passer?<br />

Nous avons aimé ce film parce qu’il est<br />

intéressant ; c’est une réécriture comique <strong>du</strong><br />

déluge.<br />

De Sonia Faidi, (Valentine Houlier et Lila<br />

Khérif) ;)


32 Cinéma<br />

Bande dessinée<br />

33<br />

Séries, films : les choix de la rédaction<br />

Dossier réalisé par : Nait Djoudi Abdelmalek<br />

Surveillant <strong>du</strong> lycée<br />

Retour sur le film Nixon<br />

d’Oliver Stone<br />

Réalisé en 1996 par Oliver Stone, avec dans le rôle<br />

titre le grand Anthony Hopkins, ce film nous retrace<br />

le parcours et la vie de Richard Nixon, Président des<br />

États-Unis de 1969 à 1974.<br />

S’ouvrant sur l’affaire <strong>du</strong> scandale <strong>du</strong> Watergate, le film se<br />

poursuit en nous retraçant tous les moments de la vie de Nixon,<br />

les grands comme les petits et les privés. Tel son frère mourant<br />

et sa difficile enfance; ses rencontres avec Mao (Président de<br />

la république chinoise) et Brejnev (secrétaire général <strong>du</strong> parti<br />

communiste soviétique), ses décisions concernant la guerre au<br />

Vietnam et le bombardement <strong>du</strong> Cambodge; mais aussi par<br />

exemple le mariage de sa fille.<br />

En plus de la vie de ce chef d’état, ce film nous fait entrer<br />

à la Maison Blanche au moment de cette période cruciale<br />

où des relations s’amorcent avec la Chine communiste et un<br />

début de détente avec la toute puissante Union Soviétique; les<br />

personnages principaux tel ceux de Kissinger et plus personnel<br />

de la femme de Nixon, Pat sont magnifiquement interprétés.<br />

Avec cette ?uvre, nous entrons également au c?ur des intrigues<br />

et de la vie politique américaine et internationale, en passant par<br />

des moments comme l’assassinat de Kennedy, les mouvements<br />

hippies et contestataires des étudiants de la fin des années<br />

60, début 70 ou les rencontres de Nixon avec les grands de ce<br />

monde. Ce film est en même temps une bonne rétrospective de<br />

cette période.<br />

Au final c’est donc une grande ?uvre, primée pour cinq Oscar<br />

que nous livre ici Oliver Stone.<br />

RockNRolla<br />

A.Hafidi 2de3<br />

Dans le petit monde enchanté de la pègre londonienne, on distingue trois groupes<br />

majeurs: les rock’nrolla de base (sexe, drugs & rock’n roll), les truands à la<br />

petite semaine (philosophie rock’nrolla: qui vivra verra). Viennent s’ajouter à ces<br />

grands groupes émigrés aux dents longues sauce Petrossian, junkies amateurs de<br />

visons et autres joyeusetés types hommes bioniques. Mettez-le tout dans un shaker,<br />

agitez vigoureusement, et vous obtiendrez la recette magique de Guy Ritchie : une<br />

histoire fabuleusement incohérente (en apparence), orchestrée par des personnages<br />

improbables oscillant entre caricature assumée et atypisme bien géré, soulignée par<br />

une bande son de malade, sur un terrain de jeu des plus réjouissants.<br />

Burn After Reading<br />

Dans cette comédie burlesque, deux paumés bossant dans une salle de<br />

sport – Brad Pitt et Frances Mcdormand – tombent par inadvertance<br />

sur un Cd contenant des données hyper sensibles de la CIA… ou pas !!<br />

Joyeuses funérailles<br />

Very bad things<br />

Après une mise en place un peu<br />

longue, le film démarre quand nos<br />

deux paumés décident de gagner de<br />

l’argent en échange des informations<br />

contenues sur le disque. <strong>Le</strong>s deux<br />

compères vont alors se retrouver dans<br />

un engrenage infernal et burlesque<br />

et être totalement dépassés par les<br />

événements. Ils croiseront la route de<br />

George Clooney, de sa femme, de sa<br />

maîtresse.<br />

<strong>Le</strong>s frères Coen s’amusent mélanger<br />

deux mondes totalement opposés,<br />

mêlant habilement film noir et comédie<br />

loufoque<br />

Je recommande vivement ces Joyeuses Funérailles. Ce film était pour<br />

moi passé complètement inaperçu lors de sa sortie, et je l’ai découvert<br />

en parcourant un site de streaming<br />

vidéo illimité dans le «rayon»<br />

comédie. Car en effet, on tombe<br />

là dans un joyeux bordel, entre un<br />

avocat défoncé à la mescaline, un<br />

nain maître-chanteur, des secrets de<br />

famille plutôt graveleux, deux frères<br />

en froid, un vieil oncle acariâtre, ou<br />

encore un curé à la bourre pressé de<br />

finir l’éloge funèbre pour être chez lui<br />

à 15h!!! C’est vraiment génial comme<br />

situations. Ce film est une très bonne<br />

représentation de l’humour anglais :<br />

complètement décalé !! Ou comment<br />

rigoler tout le long d’un enterrement<br />

! Entre gaffes et quiproquos, on ne<br />

cesse de se marrer de la 5ème à la<br />

dernière minute de ce film!!!<br />

Décidemment, les Anglais savent<br />

écrire les comédies!!!<br />

Cinq amis d’enfance partent à Las Vegas pour enterrer la vie de garçon<br />

de l’un d’eux, tandis que la future mariée prépare avec anxiété la<br />

cérémonie. Bien enten<strong>du</strong>, tout tourne très mal. Lors de la nuit de beuverie,<br />

une prostituée meurt accidentellement et provoque une spirale de violence<br />

dans laquelle le groupe va peu<br />

à peu partir en morceaux, au<br />

sens propre (façon de parler) <strong>du</strong><br />

terme. Very bad things participe<br />

à la mode des comédies trash. Si<br />

cette pochade gore fait parfois<br />

rire, à cause de l’outrance des<br />

situations et une absence totale<br />

de retenue dans le mauvais goût<br />

et la cruauté, elle est également<br />

très antipathique et misogyne.<br />

Very bad things est un film<br />

pas assez bête (on y palpe le<br />

mépris <strong>du</strong> réalisateur pour<br />

ses personnages, des pantins<br />

dérisoires, et le malin plaisir<br />

qu’il éprouve à détruire leurs<br />

vies médiocres) et trop méchant<br />

pour que cette exagération très<br />

calculée ne soit pas une preuve<br />

supplémentaire <strong>du</strong> cynisme<br />

insupportable <strong>du</strong> réalisateur,<br />

qui se fait une idée bien vile de l’humour noir et <strong>du</strong> Grand-Guignol.


Vies des maths<br />

34 35<br />

LE CHAMP<br />

DES SIX REINES<br />

Un vieux roi possède un terrain dont la forme est dessinée<br />

ci-dessous.<br />

Un jour, il décide de le partager équitablement entre<br />

ses six filles, toutes futures reines.<br />

Mais par souci d’équité, il souhaite que chaque parcelle<br />

ait la même forme et les mêmes dimensions que<br />

les cinq autres !<br />

Comment le roi doit-il effectuer le partage de<br />

son terrain ?<br />

LA GRILLE MULTIPLICATIVE<br />

Alain Térieur a rempli la grille ci-contre avec les 9 nombres<br />

de 1 à 9, puis il a écrit les six pro<strong>du</strong>its des trois<br />

nombres de chaque ligne et de chaque colonne.<br />

Malheureusement, son petit frère Alex Térieur a effacé<br />

tous les nombres à l’intérieur de la grille !<br />

Comment Alain avait-il placé ses nombres ?<br />

336 27 40<br />

270<br />

16<br />

84<br />

Réponse<br />

Réponse<br />

LA PYRAMIDE<br />

DES CARRES<br />

Dans la pyramide ci-dessous, il<br />

existe une façon de placer tous<br />

les chiffres de 0 à 9, 1 par case,<br />

de telle sorte que les nombres<br />

écrits à chaque étage soient<br />

des carrés parfaits (c’est-à-dire<br />

le carré d’un nombre entier) !<br />

Comment faut-il placer les<br />

9 chiffres manquants ?<br />

BOULES EN TUBES<br />

On dispose de 15 boules, numérotées de 1 à 15, et de 2<br />

tubes vides identiques.<br />

En commençant par la boule n°1, et en suivant l’ordre<br />

croissant des numéros, il faut empiler, sans interruption,<br />

un maximum de boules dans les tubes, en respectant la<br />

règle suivante :<br />

Si un tube contient les deux boules numérotées « x « et «<br />

y «, alors il ne peut pas contenir la boule dont le numéro<br />

est la somme de « x « et « y « !<br />

Quel est le nombre maximum de boules que l’on<br />

peut placer dans les deux tubes ?<br />

2<br />

11 12<br />

Réponse<br />

3<br />

4 5 6<br />

7 8 9 10<br />

Réponse<br />

ET QU’ÇA ROULE...<br />

On numérote les six cases de deux hexagones, qui peuvent rouler en pivotant sur les cases d’une droite, elles aussi<br />

numérotées (voir dessin).<br />

Lorsqu’une case d’un hexagone vient sur une case de la droite, on effectue le pro<strong>du</strong>it des deux nombres en contact.<br />

Par exemple, si l’hexagone de gauche pivote pour venir sur la première case numérotée, on calcule 5 x 4 = 20.<br />

On peut faire « rouler « un hexagone, ou les deux, chacun dans le sens indiqué par les flèches, et <strong>du</strong> nombre de cases<br />

que l’on veut, jusqu’à ce qu’ils se touchent.<br />

Si l’on additionne tous les pro<strong>du</strong>its obtenus, quelle est la plus grande somme que l’on peut trouver ?<br />

Comment le roi doit-il effectuer le partage de son terrain ?<br />

1<br />

1<br />

Réponse<br />

13<br />

14<br />

15<br />

1 – Présentation générale :<br />

16 équipes, 8 stades, et pratiquement 1<br />

mois de compétition, l’Euro est sans conteste<br />

la compétition la plus suivie et la plus médiatisée<br />

<strong>du</strong> Vieux continent. Opposés à 4 autres<br />

candidats, le <strong>du</strong>o Ukraine-Pologne n’a pas<br />

trouvé de grandes difficultés à trouver grâce<br />

aux yeux <strong>du</strong> jury. Tout comme la Russie pour<br />

la coupe <strong>du</strong> monde 2018, l’attribution de cette<br />

compétition à un pays de l’Europe de l’Est<br />

aura certainement pour but de promouvoir le<br />

football dans cette région <strong>du</strong> monde.<br />

2- <strong>Le</strong>s équipes :<br />

Réparties en 4 groupes composés de 4<br />

équipes chacun, les 16 rescapés <strong>du</strong> purgatoire<br />

des qualifications sont : La Pologne, la<br />

Grèce, la Russie et la République Tchèque,<br />

qui composent le groupe A, les Pays-Bas, le<br />

Danemark, l’Allemagne et le Portugal, quant<br />

à eux dans le groupe B. Viennent ensuite le<br />

quadruplé Espagne (Champion <strong>du</strong> Monde<br />

2010 et tenant <strong>du</strong> titre remporté en 2008),<br />

Italie, Irlande, Croatie composant le groupe<br />

C, et enfin le groupe D, c’est-à-dire l’Ukraine,<br />

la Suède, la France et l’Angleterre. A<br />

part l’Ukraine, toutes les équipes présentes<br />

à cette édition de l’Euro ont déjà participées<br />

à cette compétition auparavant.<br />

3- <strong>Le</strong>s favoris :<br />

Comme toute compétition qui se respecte,<br />

l’UEFA Euro 2012 possède également ses<br />

favoris :<br />

L’Espagne : Tout naturellement favori de<br />

cette édition de l’Euro, les ibériques auront à<br />

cœur de conserver leur titre acquis en 2008<br />

en Suisse. En effet, les hommes de Vincente<br />

Del Bosque sont sur une courbe ascendante,<br />

et essaierons, dans la mesure <strong>du</strong> possible,<br />

<strong>du</strong> continuer leur chemin après leur sacre<br />

en terre africaine en 2010. Une chose est<br />

sûre, la Roja a les moyens de garder la coupe<br />

pour elle, et ce malgré la présence indécise<br />

de son attaquant vedette David VILLA. En<br />

effet, le onze espagnol n’a pas eu de grand<br />

mal à s’imposer face au Venezuela 5 à 0, avec<br />

à la clé un triplé <strong>du</strong> nouveau-venu, Roberto<br />

SOLDADO.<br />

L’Allemagne : Tout récemment défaite<br />

par la France à Brême, la Nationalmannschaft<br />

reste quand même l’un des favoris au<br />

sacre final. 3e de la coupe <strong>du</strong> monde 2010, la<br />

bade à Joachim LÖW ne compte s’arrêter en<br />

si bon chemin. Essentiellement constituée<br />

de joueurs naturalisés (Mesut ÖZIL, Samy<br />

KHEDIRA, CACAU, Mario GOMEZ …),<br />

l’équipe allemande possède ne elle un effectif<br />

jeune et bien encadré par des éléments<br />

expérimentés. Ne semblant reculer devant<br />

Sport<br />

Championat d’Europe de Football des Nations<br />

Spectacle européen<br />

en Pologne et en Ukraine<br />

« Razem tworzymy przyszłość », en français ; ça donne « ensemble écrivons l’histoire » : c’est le<br />

slogan de la 14e édition <strong>du</strong> championnat d’Europe de football des nations, plus connu sous le nom<br />

de UEFA Euro 2012. Ce dernier se déroulera conjointement en Pologne et en Ukraine. Voici donc<br />

une petite présentation.<br />

Mehdi Djellout, 3e1<br />

Pour les stades, comme précisé plus haut, ils<br />

seront au total de 8. Eparpillés dans plusieurs<br />

régions des pays organisateurs, c’est-à-dire<br />

dans les villes de Varsovie, Poznań, Wroclaw,<br />

Gdansk, Kiev, Donetsk, Kharkiv et Lviv, seront<br />

d’une capacité de pas moins de 33 000 places<br />

et de pas plus de 70 000 places. La compétition<br />

sera inaugurée par le match Pologne-Grèce qui<br />

se déroulera dans le Stade National de Varsovie<br />

le 8 juin 2012 et ponctuée par la finale <strong>du</strong> 1er<br />

juillet 2012 dans le stade Olympique de Kiev.<br />

rien, les successeurs de la génération BEC-<br />

KENBAUER croient en leurs chances <strong>du</strong>res<br />

comme le fer.<br />

<strong>Le</strong>s Pays-Bas : Malheureux finalistes de la<br />

Coupe <strong>du</strong> monde 2010, les Oranje, toujours<br />

entraînés par Bert Van Marwick, comptent<br />

bien prendre leur revanche sur le sort et<br />

possède les armes pour cela. Emmenés par<br />

un Robin VAN PERSIE en furie et un ROB-<br />

BEN des grands jours, les Bataves veulent<br />

à tout prix continuer sur leur lancée après<br />

leur victoire inatten<strong>du</strong>e à Wembley contre<br />

l’Angleterre 3-2. Autant dire que les arrêter<br />

ne sera pas chose simple.<br />

La France : Humiliés en Afrique <strong>du</strong> sud,<br />

et après le scandale de Knysna et l’affaire<br />

Zahia, les bleus ont mis <strong>du</strong> temps à trouver<br />

la bonne voie pour revenir à un meilleur<br />

niveau. Et ceci est sans conteste dû à l’arrivée<br />

de Laurent BLANC à la barre technique<br />

française, sans qui la France aurait eut beaucoup<br />

de mal à s’en sortir. Vainqueurs historiques<br />

de l’Allemagne en terre allemande,<br />

les coéquipiers de Karim BENZEMA semblent<br />

bien partis pour aller loin dans cette<br />

compétition. Un nouveau fait également son<br />

apparition dans le onze bleu, il s’agit d’Olivier<br />

GIROUD, le redoutable avant-centre de<br />

Montpellier qui sera à surveiller pendant cet<br />

Euro.<br />

Enfin, les mascottes de cet Euro ne seront<br />

autres que Trix et Flix, 2 jumeaux aux couleurs<br />

nationales polonaises et ukrainiennes.<br />

UN TOURNOI DE TENNIS DE<br />

TABLE PAR EQUIPE<br />

Deux simples garçons, deux simples filles<br />

et un double (garçons, filles ou mixte), la<br />

formule est simple. Il suffit de trois victoires<br />

sur les cinq matches pour se qualifier. Seule<br />

difficulté à surmonter, gérer le handicap de<br />

points, alloué aux petites classes par rapport<br />

aux grandes(2 par différence de niveau).<br />

36 équipes s’étaient inscrites en temps<br />

voulu, pour les autres des regrets!...<br />

C’est dans une ambiance déjà survoltée<br />

que les mardis et jeudis midi sont déroulés<br />

les matches <strong>du</strong> tour préliminaire, ainsi que les<br />

1/16 de finale.<br />

Déjà des surprises ; puisque quatre équipes<br />

de 6ème ont déjà éliminé deux de terminale,<br />

et deux de professeurs, et aussi une équipe de<br />

5ème qui a éliminé celle des surveillants!<br />

Mais la plus grosse désillusion étant l’élimination<br />

des 1ère ES2 d’Amsani Chakib et<br />

Zetchi par les 1ère S1 de Ouerk et Bengherbi !<br />

<strong>Le</strong>s 16 équipes encore en course devaient<br />

en découdre par la suite, courant avril<br />

et mai.<br />

<strong>Le</strong> coordinateur d’EPS M. DIOT.


36<br />

<strong>Le</strong> <strong>journal</strong><br />

<strong>du</strong> <strong>liad</strong><br />

<strong>Le</strong> <strong>journal</strong> bimestriel <strong>du</strong> <strong>Lycée</strong> <strong>International</strong> <strong>Alexandre</strong> <strong>Dumas</strong> d’Alger<br />

Dans le prochain Numéro, à paraître à la rentrée, pour les dix ans <strong>du</strong> lycée, une interview exclusive et sans<br />

tabou <strong>du</strong> nouvel Ambassadeur de France en Algérie, André Parant.<br />

Par les envoyés spéciaux <strong>du</strong> <strong>journal</strong> Sérine Chekroud (2.1) et Aghiles Aït Larbi (Tes).<br />

Qalàm-u-l-kalàm est un <strong>journal</strong> <strong>du</strong><br />

lycée international <strong>Alexandre</strong> <strong>Dumas</strong> (Alger)<br />

conçu par les élèves, pour les élèves, avec<br />

l’aide de quelques enseignants. Il est tiré à<br />

300 exemplaires et diffusé gratuitement avant<br />

les vacances scolaires, à raison de 4 ou 5<br />

numéros par an. Une équipe de rédacteurs<br />

fidèles participent régulièrement à Qalàm-u-lkalàm<br />

mais toutes les contributions d’élèves ou<br />

d’enseignants sont les bienvenues, sous forme<br />

d’articles, de points de vue, de poèmes ou de<br />

dessins. Pour toute demande d’infos, contacter<br />

le CDI, Me Benyounes ou encore adresser vos<br />

textes à :<br />

Journal@<strong>liad</strong>-alger.fr<br />

Ont collaboré à ce numéro :<br />

<strong>Le</strong>bcir Amel (6.1), Iguer Lisa, Rochdi Ladjadj (6.2),<br />

Noor Mahieddine, Maya Tifour, Imane Aouissi, Maya<br />

Mokrani, Jeanne Bernard, Agnès Soulu, B.Tamani, El<br />

Morkhi Hella Zeyn, B.Yasmine, Sonia Faidi, A.Ferhah,<br />

K.Kerdjoudj, E.Boulanaache, Madiou Karim, Hamadou<br />

Ines, Kherif Lila, Bougherara Mohamed Amine, Sabil<br />

Hamza, Ferroukhi Nabil, Rahal Akram (6.3), Lina<br />

Kaid, Melissa Chebab (6.4), Alicia Beniddir, Abid<br />

Charef Yanis (5.4), Yousra Serine Chekroud (2.1),<br />

Amina Mebarek (2.1), Mohamed Haggad (2.1), Sarah<br />

Yahiaoui (2.1), Besma Yasmine Mazouz (2.1), Salim<br />

Akil (2.3), Amine Hafidi (2.3),Melissa Benalouane (2.5),<br />

Hadhami Khelifa (2.5), Victor Pilleri (2.5), <strong>Le</strong>mouchia<br />

Narimene (1ES1) Talbi Samy (1S2), Anis Khelifi (1S2),<br />

Marie Kuster, (1S2) Aghiles Ait larbi (TES).<br />

20 dinars ou le prix<br />

<strong>du</strong> bonheur<br />

On est là, tous ou presque, enfin,<br />

pas mal de monde, autour<br />

de LA MACHINE.<br />

On sort une pièce et on s’offre<br />

quelques minutes de répit. On<br />

n’oublie pas tout puisqu’on<br />

en parle quand même.<br />

C’est normal, nous sommes<br />

tous unis autour des mêmes<br />

choix, des mêmes angoisses,<br />

des mêmes bonheurs, des<br />

mêmes doutes. <strong>Le</strong>s questions<br />

fusent, les anecdotes aussi.<br />

Parfois, un collègue s’énerve<br />

pour des raisons qui lui sont<br />

propres ou pas et on l’écoute<br />

ou on essaie de détendre l’atmosphère.<br />

Alors, on lui propose<br />

un café et comme au<br />

restaurant chinois, au lieu de<br />

choisir un plat, il donne un<br />

numéro : 13 pour « sans sucre<br />

– café court », c’est drôle.<br />

On se sent bien.<br />

Bonne chance à tous pour les examens et... Bonnes vacances !<br />

!ةديعس ةلطع ...و تاناحتملإلا في عيمجلل ديعس ظح<br />

Quand on met plus que prévu,<br />

les pièces tombent en tintant<br />

et on se croirait presque au<br />

casino, nous sommes riches.<br />

Oui, riches ! Riches de tout<br />

cela, de ce partage, <strong>du</strong> plaisir<br />

d’être ensemble, sur le même<br />

bateau (« Mais que diable<br />

allait-il faire dans cette<br />

galère? »).<br />

On serait bien resté au chaud,<br />

là, dans cette parenthèse mais<br />

la sonnerie retentit et on y retourne,<br />

jusqu’à la prochaine<br />

pause. On se réconforte en<br />

se disant que de toutes les<br />

façons, la frustration crée le<br />

désir et on affronte le froid,<br />

la pluie (la neige même, si,<br />

si), le bruit, les bousculades.<br />

Bref, la Vie.<br />

C’est bien de prendre un café<br />

au distributeur.<br />

Ecrire à la manière de Philippe<br />

DELERM, C’est bien<br />

Coordination éditoriale<br />

- Fatema Benyounes<br />

(professeur d’Histoire-Géo),<br />

- Frédéric Bernard (documentaliste)<br />

- Correctrices : Me Keddache et Me Maniak<br />

Direction de la publication :<br />

M. Demeulemester, proviseur <strong>du</strong> lycée.<br />

<strong>Lycée</strong> international <strong>Alexandre</strong> <strong>Dumas</strong><br />

Chemin Areski Mouri / Ben Aknoun<br />

16030 Alger<br />

Journal@<strong>liad</strong>-alger.fr<br />

Impression : M. Hasnaoui<br />

Tél : 021 74 70 83 - 021 36 73 61<br />

E-mail : imp_hasnaoui@hotmail.fr<br />

Mise en page : Samir Hamadache<br />

D. M.

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