Le journal du liad - Lycée International Alexandre Dumas
Le journal du liad - Lycée International Alexandre Dumas
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<strong>Le</strong> <strong>journal</strong> <strong>du</strong> <strong>liad</strong><br />
<strong>Le</strong> <strong>journal</strong> bimestriel <strong>du</strong> <strong>Lycée</strong> <strong>International</strong> <strong>Alexandre</strong> <strong>Dumas</strong> d’Alger N° 06 / Mai 2012<br />
On est, on est, on est<br />
les champions!!!!!!!!!!<br />
Lydia Haddag (1ES OIB) membre <strong>du</strong> jury <strong>du</strong> concours « Poésie<br />
en Liberté », après avoir gagné le 1er prix l’année dernière<br />
Yousra Serine Chekroud et Amina<br />
Mebarek, élèves de Seconde 1,<br />
viennent de remporter le concours de<br />
l’AEFE « Paroles de presse », dans la<br />
catégorie <strong>Lycée</strong>, pour leur article sur<br />
le Hic, dessinateur à El Watan.<br />
C’est au musée <strong>du</strong> Quai Branly, à Paris,<br />
qu’ont été proclamés, le 21 mars 2012, les<br />
résultats <strong>du</strong> concours, organisé par l’AEFE,<br />
en partenariat avec la MLF et TV5MONDE.<br />
Cette 4e édition portait sur le genre<br />
<strong>journal</strong>istique <strong>du</strong> portrait. <strong>Le</strong>s élèves avaient<br />
à dresser le portrait « papier » ou vidéo<br />
d’un artiste ou d’une personne œuvrant<br />
au rayonnement culturel <strong>du</strong> pays où est<br />
implanté leur établissement scolaire..<br />
<strong>Le</strong> HIC C’est CHIC !!!!!!!<br />
Au jeu des concours organisés au niveau<br />
mondial (et c’est bien là l’un des intérêts<br />
<strong>du</strong> réseau A.E.F.E), certains élèves <strong>du</strong> <strong>Lycée</strong><br />
<strong>International</strong> <strong>Alexandre</strong> <strong>Dumas</strong> portent très<br />
haut les couleurs de l’Établissement.<br />
Nous avons assisté récemment à d’étonnantes<br />
démonstrations d’une parfaite maîtrise de la langue<br />
française. Ce qui me permet aujourd’hui d’honorer<br />
particulièrement les qualités littéraires de trois de<br />
nos élèves.<br />
Lydia HADDAG de 1ES qui, après avoir remporté<br />
un premier prix <strong>du</strong> concours « poésie en liberté »<br />
Chekroud Yousra et Mebarek Amina (2.1) remportent le<br />
1er prix <strong>du</strong> concours « Paroles de Presse » 2012<br />
Souvenirs... quand le Hic a rencontré les élèves au<br />
lycée, Alger était sous la neige depuis plusieurs jours<br />
participera, cette fois comme membre <strong>du</strong> jury, au<br />
concours 2012 à Paris.<br />
Yousra Serine Chekroud et Amina MEBAREK<br />
(Seconde 1) qui ont remporté le concours « paroles<br />
de presse » pour leur article sur « <strong>Le</strong> Hic ».<br />
Toutes mes félicitations aussi aux enseignants<br />
qui ont accompagné ces élèves au plus haut de la<br />
compétition mondiale et mes remerciements à<br />
notre voisin « <strong>Le</strong> Hic » qui, en toute simplicité et<br />
avec beaucoup de générosité, a su faire profiter nos<br />
élèves de son immense talent.<br />
Marc Demeulemeester, Proviseur <strong>du</strong> lycée<br />
1<br />
qalàm - u-l- kalàm<br />
Editorial<br />
Une année qui s’achève, avec<br />
la promesse que nos aqlàms*<br />
continuent à courir pour vous<br />
transmettre les vibrations, les<br />
soubresauts et la vie <strong>du</strong> Liad.<br />
Une année comme la vie, faite de<br />
joies, de bonheurs, de coups de blues<br />
et de quelques larmes discrètes,<br />
mais sincères. Une pensée à tous<br />
nos collègues et amis qui nous quittent<br />
ou nous ont déjà quittés vers<br />
d’autres pays, d’autres rencontres<br />
humaines et professionnelles.<br />
Bon vent à tous !!!<br />
Mais au Liad nous savons rendre<br />
hommage à tous les hommes et les<br />
femmes, avec qui nous avons partagé<br />
une tranche de vie. Ainsi, et ce<br />
<strong>du</strong>rant toute cette année à bon port,<br />
une nouvelle troupe de théâtre est<br />
née et a participé aux Rencontres<br />
Théâtrales Méditerranéennes (RTM)<br />
qui se sont déroulées cette année<br />
à Casablanca au Maroc. Clin d’oeil<br />
aussi à l’ancienne troupe <strong>du</strong> lycée<br />
qui a continué cette année avec M.<br />
Longubardo.<br />
De toutes ces joies, nous relèverons<br />
bien sûr les deux exploits de cette<br />
année avec les élèves qui ont remporté<br />
les concours et ceux qui ont<br />
participé (avec des textes souvent<br />
remarquables) mais aussi tous ceux<br />
qui écrivent régulièrement pour le<br />
<strong>journal</strong>. Qui peut soupçonner que<br />
derrière la muraille de Ben Aknoun,<br />
coulent des encriers de nos élèves<br />
d’intarissables Nil, Euphrate et Tibre,<br />
qui fertiliseront les terres d’Algérie<br />
et d’ailleurs !<br />
C’est dire toute notre fierté, et notre<br />
conviction sans limites quant aux<br />
potentialités que recèle le Liad en<br />
son sein.<br />
Une pensée également à tous nos<br />
élèves des classes d’examens, avec<br />
nos vœux de réussite, et notre solidarité<br />
avec leurs parents stressés et<br />
inquiets.<br />
A la rentrée prochaine, nous aurons<br />
le plaisir de voir l’ouverture de l’école<br />
primaire et assister ainsi à l’agrandissement<br />
de la famille.<br />
A tous, on vous souhaite de bonnes<br />
vacances. A tous, on donne rendezvous<br />
à la rentrée.<br />
Et à tous, nous vous invitons à crier,<br />
hurler, chuchoter...<br />
Longue vie à notre Journal !<br />
F. Benyounes<br />
Aqlàm: les stylos ou les crayons.<br />
Kalàm : la parole.
Vie <strong>du</strong> <strong>Lycée</strong><br />
2 3<br />
La Charte des jeunes <strong>journal</strong>istes<br />
L’équipe <strong>du</strong> Journal <strong>du</strong> Liad propose à tous les jeunes <strong>journal</strong>istes de la rédaction une Charte :<br />
Moi, jeune <strong>journal</strong>iste :<br />
1 – J’ai le droit à la liberté d’expression garantie par la Déclaration des Droits de l’Homme et la Convention internationale des<br />
Droits de l’enfant (Art.13), mais « ma liberté s’arrête là où commence celle des autres ».<br />
2 – J’ai le droit à la liberté d’expression, j’ai donc le droit de recevoir et de transmettre des informations.<br />
3 – Je prends la responsabilité de mes écrits signés ou autres formes d’expression, qu’elles soient signées ou non.<br />
4 – Je m’engage par soucis de vérité à rectifier toute information erronée.<br />
5 – Je dois considérer que la calomnie et le mensonge sont des fautes graves (la diffamation n’est pas autorisée) sans pour autant<br />
renoncer à l’expression satirique ou humoristique.<br />
6 – Je veille à ce que mes écrits et toutes mes autres formes d’expression se fassent dans le respect des différences, de la tolérance<br />
et <strong>du</strong> vivre ensemble.<br />
7 – Je veille à respecter les règles relatives au droit d’auteur : je n’insère pas dans mon article des textes ou des images sans<br />
l’autorisation de l’auteur ni sans mentionner son nom et sa qualité. Donc, je proscris le copier / coller à partir de sites Internet.<br />
Chronique<br />
Mais oui, mais oui, l’école est finie<br />
... aurait dit Sheila,<br />
Il y a quelques temps ! Bien sûr, ce<br />
n’est pas vrai, pas réel mais tellement<br />
palpable. On touche <strong>du</strong> bout <strong>du</strong> doigt le<br />
sable chaud et on rêve déjà de grasses<br />
matinées, de farniente, de glaces, bref<br />
de vacances ! Bien sûr, on s’empresse<br />
de dire à nos élèves, qu’il faut mettre<br />
les bouchées doubles, qu’il faut redoubler<br />
d’efforts et QUE L’ANNEE N’EST<br />
PAS TERMINEE !!! C’est vrai mais ...<br />
Seraient-ce les tenues de plus en plus<br />
légères flottantes dans la cour, seraitce<br />
les arrivées nonchalantes dans les<br />
salles de classe ou tout simplement<br />
l’apparition <strong>du</strong> soleil qui nous fait soudain<br />
ressentir tout cela ?<br />
TOUT CELA, quoi ? Soyez plus claire<br />
ma douce, je ne vous comprends pas !<br />
Et bien, voilà ! Oui, les vacances approchent<br />
à grands pas et avant cela, il y<br />
aura <strong>du</strong> travail, des devoirs à faire ou à<br />
corriger, des cours à écouter ou à préparer,<br />
des conseils de classe à diriger,<br />
des dossiers à traiter, des jardins à arroser,<br />
des plats à cuisiner, des élèves à<br />
surveiller, des salles à nettoyer ... bref,<br />
il y aura cette vie au lycée, cette animation<br />
permanente, ce va et vient incessant,<br />
fatigant mais heureux. Heureux,<br />
car nous sommes encore tous là pour<br />
l’entendre, pour le sentir, pour le voir.<br />
TOUS, EST-CE CELA LA VERITE ?<br />
Eh !!! Voilà, bel et bien, ce qui me trottait<br />
dans la tête ! Non, et je pense avec<br />
cette fin d’année au départ, aux adieux<br />
que l’on fera ou que l’on aurait voulu faire.<br />
Je pense à ceux qui sont partis trop<br />
tôt, au bout de la nuit ! Alors bon vent<br />
à vous marins ! J’aimerais vous savoir<br />
à l’abri des eaux troubles et tempêtes<br />
mais je ne sais que penser de tout cela!<br />
Moi, je suis jeune et insouciante, je découvre<br />
la vie avec vous, et ce grâce à<br />
vous, et je n’ai pas senti le vent tourner.<br />
C’est triste une fin d’année scolaire<br />
mais en même temps ...<br />
C’est bien aussi ...<br />
Je me tais à présent, « avec les mots<br />
on ne se méfie jamais suffisamment ».<br />
Delphine Maniak, professeur de <strong>Le</strong>ttres<br />
Rencontre au cdi<br />
Droits de l’Homme et Realpolitik<br />
En cette fin <strong>du</strong> mois de mars, le lycée a eu l’occasion de recevoir la visite – à sa demande<br />
– de François Zimeray, ambassadeur de France pour les droits de l’Homme. Sélectionnés<br />
par nos professeurs, nous avons été un certain nombre à avoir la chance d’assister à<br />
l’échange qu’il souhaitait avoir. Retour sur son intervention.<br />
François Zimeray est ambassadeur de France<br />
pour les droits de l’Homme: un titre assez<br />
peu commun. Et pour cause, cette frange de la<br />
diplomatie française est peu connue. Comme<br />
il nous l’explique, la France compte deux types<br />
d’ambassadeurs : ceux dits géographiques qui<br />
représentent la France auprès d’un autre pays<br />
à l’instar de l’ambassadeur de France en Algérie,<br />
et les ambassadeurs thématiques, qui sont<br />
affectés à certaines problématiques (droits de<br />
l’Homme, négociations sur l’adoption, lutte<br />
contre le VIH Sida, etc.) et parcourent le monde<br />
et les institutions internationales pour faire<br />
entendre la voix de la France ; François Zimeray<br />
est de ceux-là.<br />
Dès son arrivée, il tient à mettre en avant<br />
le côté interactif qu’il souhaite donner à cet<br />
échange : il n’est pas là pour faire une conférence<br />
ou donner un cours magistral sur les<br />
droits de l’Homme, mais pour échanger et<br />
apprendre. Il a lui-même choisi de commencer<br />
son périple algérien par le lycée <strong>Alexandre</strong><br />
<strong>Dumas</strong>, avant de le poursuivre par la rencontre<br />
de divers acteurs de la « société civile » :<br />
CNCPPDH (Commission nationale consultative<br />
pour la promotion et la protection des droits<br />
de l’homme), <strong>journal</strong>istes, associations.<br />
Après s’être brièvement présenté, M. Zimeray<br />
a détaillé son action et celle de son pays<br />
pour la promotion et la défense des droits de<br />
l’Homme : sensibilisation de la communauté<br />
internationale à des dossiers comme celui des<br />
enfants soldats, formation obligatoire des diplomates<br />
français aux droits de l’Homme, dialogue<br />
avec certains pays pour les accompagner<br />
dans la voie <strong>du</strong> progrès en la matière. Il raconte<br />
certaines de ses différentes missions (Népal,<br />
Guatemala, République démocratique <strong>du</strong><br />
Congo), et tient à se détacher de l’image de «<br />
la France, pays des droits de l’Homme », insistant<br />
sur le fait que ceux-ci sont un patrimoine<br />
universel auquel plusieurs nations ont contribué,<br />
et insistant sur le fait que compte tenu de<br />
l’état des prisons françaises, elle n’aurait de leçon<br />
à donner à personne.<br />
Très vite, des questions se succèdent à cette<br />
brève présentation. De l’avis de l’intéressé, ces<br />
questions ont toutes été « vives, critiques, et<br />
pertinentes » balayant des sujets aussi vastes<br />
que l’accueil de Mouammar Kadhafi en 2007<br />
puis de l’intervention française en Libye, de<br />
la suppression <strong>du</strong> secrétariat d’État au droit<br />
de l’Homme aux concessions de la diplomatie<br />
françaises face à des violations des libertés<br />
par la Chine ou par Israël. <strong>Le</strong> conflit israélopalestinien<br />
a occupé une part importante de<br />
l’échange, faisant dire à M. Zimeray que celuici<br />
« occupe, et à juste titre, une place symbolique<br />
forte, mais [l’opération Plomb <strong>du</strong>rci de<br />
2008] est loin d’être la plus grave des atteintes<br />
aux droits de l’Homme », oubliant peut être<br />
un peu rapidement que la genèse <strong>du</strong> conflit ne<br />
date pas de 2008 mais d’il y a plus de soixante<br />
ans.<br />
M. Zimeray, expliquant que pour faire respecter<br />
les droits de l’Homme existent deux<br />
méthodes, la coercition et la conviction, a<br />
lourdement insisté sur l’action <strong>du</strong> réseau diplomatique<br />
français (consulats, ambassades,<br />
alliances françaises, établissements français,<br />
instituts et centres culturels français), le premier<br />
au monde, en matière de promotion des<br />
droits de l’Homme.<br />
De l’avis général, cet échange fût intéressant,<br />
ludique, et a permis à tous de découvrir<br />
certains aspects de la diplomatie française et<br />
internationale, mais nombreux sont ceux qui<br />
ont trouvé que M. Zimeray était parfois évasif<br />
et consensuel, détournant avec une certaine<br />
habileté les questions les plus dérangeantes.<br />
Sans lui jeter la pierre, nous dirons que ce sont<br />
des qualités indispensables à toute carrière politique,<br />
et a fortiori diplomatique.<br />
Aghilès Aït-Larbi, TES<br />
Dix-sept mois ont passé depuis la venue de François<br />
Hollande au <strong>Lycée</strong> <strong>International</strong> <strong>Alexandre</strong> <strong>Dumas</strong><br />
d’Alger. Dix-sept mois à l’issue desquels, à travers le<br />
chamboulement de la vie politique hexagonale ces<br />
derniers temps, François Hollande a été porté à la plus<br />
haute responsabilité de l’État français : la Présidence de<br />
la République. L’élection <strong>du</strong> président « normal » (mot<br />
d’ailleurs prononcé lors de son déplacement à Alger)<br />
apporte une note d’espoir à beaucoup d’humanistes et<br />
de progressistes, tant en France qu’ici en Algérie. En<br />
effet, la campagne présidentielle française fut suivie<br />
par les élèves <strong>du</strong> LIAD avec un grand intérêt, ce qui<br />
encourage maintenant à s’interroger sur la situation et<br />
le devenir de notre rapport à la France et de notre lien<br />
avec elle.<br />
Il y a un an et demi, François Hollande était, déjà!,<br />
un homme « normal ». Avec recul et diplomatie, il<br />
s’était alors prêté au jeu d’une conférence aux élèves<br />
<strong>du</strong> LIAD, au cdi, en compagnie d’une délégation de<br />
<strong>journal</strong>istes et d’un député européen. Même s’il fut<br />
perçu par certains élèves comme élusif, il avait animé<br />
avec beaucoup d’in<strong>du</strong>lgence un échange d’une heure<br />
avec les élèves de Terminale, qui l’avaient interrogé<br />
sur des questions économiques ou politiques relatives<br />
à l’actualité de l’époque, pressentant peut-être le destin<br />
présidentiel <strong>du</strong> politicien.<br />
Ainsi, à l’issue de ce bref entretien au contact de<br />
celui qui, dix-sept mois plus tard, deviendra le Chef<br />
de l’Etat français, chacun conserve le souvenir d’une<br />
personne à l’aura positive. Cette positivité, présente<br />
<strong>Le</strong> LIAD est témoin d’un événement important<br />
ce jeudi 9 décembre 2010. En effet, le CDI<br />
accueille en fin de matinée une délégation<br />
d’élus français menée par monsieur François<br />
Hollande, maire de Tulle, président <strong>du</strong> Conseil<br />
Général et député de la Corrèze, ex premier<br />
secrétaire <strong>du</strong> PS (parti socialiste) français,<br />
dans le cadre d’une rencontre organisée pour<br />
les élèves de Terminale.<br />
Loin d’une ambiance comateuse dans laquelle on<br />
entendrait les mouches voler, cette rencontre aux<br />
allures de conférence de presse s’étale sur une heure<br />
environ, pendant laquelle le débat suit le cours des<br />
questions posées par les lycéens, tantôt sur l’économie,<br />
tantôt sur la politique ou l’histoire, le tout étant orienté<br />
vers l’actualité mondiale.<br />
Dans l’agitation qui succède à la fin de cet<br />
événement, on m’annonce à M. Hollande. Je me<br />
présente et toute la panique qui depuis<br />
48 heures m’habite s’envole au contact<br />
de ce personnage politique pourtant<br />
éminent. Me tendant la main presque<br />
amicalement, il m’invite à m’asseoir en<br />
s’étonnant de mon jeune âge.<br />
Nous nous installons face à face.<br />
Jetant un rapide et dernier coup d’œil<br />
à ma feuille j’implore les dieux de la<br />
rhétorique avant de me jeter à l’eau.<br />
J’entame une présentation confuse,<br />
alignant dans un ordre précaire mon<br />
nom, ma classe et ma nationalité, tout<br />
en tentant de mesurer mon souffle et la<br />
couleur de mes joues que je sens virer<br />
dangereusement à l’écarlate.<br />
Puis vient le moment d’aborder mon sujet et de<br />
poser mes questions. Par la magie de l’aura apaisante<br />
des hommes politiques, je suis d’un coup bien plus<br />
sereine, et contre toute attente mes idées sont claires,<br />
si bien que je ressens un certain enthousiasme quant<br />
à l’exposé des problèmes que je souhaite soumettre à<br />
l’avis de M. Hollande. C’est donc dans cette optique de<br />
confiance que je me lance dans un monologue engagé.<br />
J’explique d’abord qu’étant en classe de 3e je<br />
n’ose pas m’aventurer dans des sujets économiques<br />
ou géopolitiques moyennement maitrisés à mon<br />
niveau. C’est donc sur un problème qui me concerne<br />
et qui concerne les collégiens que je m’apprête à<br />
entretenir l’homme politique, à savoir la situation des<br />
Vie <strong>du</strong> <strong>Lycée</strong><br />
<strong>Le</strong> Président est déjà passé par là<br />
également dans les idées soutenues dans la campagne<br />
<strong>du</strong> président, nous amènent à espérer beaucoup <strong>du</strong><br />
mandat à venir. <strong>Le</strong> choix de l’optimisme est risqué,<br />
mais ceux qui le font remplissent les attentes inhérentes<br />
à la politique d’un pays, c’est-à-dire son image pour<br />
ses citoyens et pour le monde qui l’entoure. Ainsi,<br />
puissent la “justice” et la “jeunesse” s’accorder dans<br />
une optique de “rassemblement”, car “le changement,<br />
c’est maintenant”.<br />
En aparté avec François Hollande<br />
établissement français à l’étranger.<br />
Une première question est abordée. Une « mise<br />
à plat », comme je l’appelle hardiment. Je demande<br />
donc à M. Hollande si selon lui, le rôle d’un lycée<br />
français à l’étranger se borne à recueillir des élèves de<br />
ressortissant français afin qu’ils puissent accéder à un<br />
enseignement approprié, ou si parallèlement il sert<br />
aussi à promouvoir la francophonie dans le monde. Fort<br />
heureusement pour la suite de mon questionnement,<br />
sa réponse penche<br />
pour la seconde<br />
proposition. Il<br />
affirme qu’en effet,<br />
un établissement<br />
d’enseignement français est un rayonnement culturel<br />
en lui-même, car l’é<strong>du</strong>cation qu’il offre ne concerne<br />
pas seulement les élèves qu’il accueille, mais toute une<br />
tranche de la société.<br />
Soulagée de cette réponse encourageante,<br />
j’enchaîne avec ma seconde question en exposant<br />
une problématique. <strong>Le</strong> lycée <strong>Alexandre</strong> <strong>Dumas</strong> se<br />
caractérise par la présence à une importante majorité<br />
d’élèves de nationalité algérienne (fait qu’apparemment<br />
j’apprends à M. Hollande), inscrits là par leurs parents<br />
pour favoriser leur ouverture sur le monde grâce<br />
à la francophonie. Cependant les frais de scolarité<br />
sont très élevés, bien trop selon moi par rapport au<br />
niveau de vie local. Monsieur Hollande approuve<br />
ce raisonnement, en ajoutant qu’il est vrai que des<br />
mesures ont été prises pour alléger le paiement des<br />
frais scolarité, mais seulement pour les élèves français<br />
de la classe de seconde à la terminale. Il reconnaît qu’il<br />
A l’issue de la conférence, j’ai eu la chance de le<br />
rencontrer, en aparté, en tant qu’envoyée spéciale<br />
pour le Journal <strong>du</strong> Liad. C’est cet article, publié dans<br />
le deuxième numéro <strong>du</strong> Journal début 2011, que nous<br />
republions aujourd’hui.<br />
Nesma Merhom, Seconde 3<br />
y a là une incohérence. Mon instinct <strong>journal</strong>istique se<br />
réveille alors, et je rebondis sur cette dernière idée.<br />
En tant que futur candidat à la Présidentielle de 2012<br />
(hypothèse basée sur une dé<strong>du</strong>ction d’une logique<br />
approximative), Monsieur Hollande est-il disposé à<br />
considérer ce paradoxe? Intérieurement je croise les<br />
doigts pour que cette demande en porte-à-faux ne<br />
s’affaisse pas, et par bonheur elle est accueillie avec<br />
un sourire. En bonus j’ai même droit à un projet. M.<br />
Hollande émet l’idée d’attribuer des bourses pour le<br />
collège et le lycée à l’instar de celles octroyées pour les<br />
universités. L’occasion se présente alors pour moi de<br />
sortir mon idée relative<br />
aux bourses, d’où une<br />
seconde problématique<br />
(empreinte d’une certaine<br />
subjectivité <strong>du</strong>e à mon<br />
choix d’orientation): dans le secteur des sciences<br />
humaines par exemple, s’engager dans la francophonie<br />
est pour un élève algérien une voie à sens unique, car<br />
les sciences humaines sont enseignées en arabe en<br />
Algérie. Or, il n’est pas assuré de trouver<br />
une place en école ou en université. Je<br />
propose alors d’intensifier le système des<br />
bourses de mérite afin d’assurer un peu<br />
plus les élèves désireux de poursuivre<br />
leurs études dans les sciences humaines.<br />
Une fois de plus mon idée est accueillie<br />
avec enthousiasme, et M. Hollande<br />
semble adhérer à mes propos. Mes<br />
quelques minutes volées sont un succès,<br />
et comme je me doute que le temps de<br />
mon interlocuteur est précieux, je conclus<br />
sur une note plus décontractée. La météo<br />
le permettant, j’émets l’hypothèse que<br />
M. Hollande a été surpris par la chaleur<br />
estivale qui frappe alors le pays (chaleur<br />
deux jours plus tard envolée, allez savoir<br />
comment), dans un éclat de rire il souligne le contraste<br />
avec le froid polaire qui sévit en France et partout en<br />
Europe. J’ai à peine le temps de demander s’il est déjà<br />
venu à Alger auparavant. Il répond que oui, il y a trente<br />
ans. Ça a <strong>du</strong> changer depuis, lance-je alors qu’un agent<br />
de la sécurité l’appelle pour le prévenir <strong>du</strong> départ<br />
imminent de la délégation.<br />
« Nous nous installons face à face. Jetant un rapide<br />
et dernier coup d’œil à ma feuille, j’implore les<br />
dieux de la rhétorique avant de me jeter à l’eau ».<br />
« Pas assez à mon goût! » lance François Hollande<br />
en me serrant la main pour me saluer, (et en passant<br />
me demander mon nom) avant de disparaître parmi<br />
les gardes <strong>du</strong> corps.<br />
N.MERHOUM (3.3)<br />
Article précédemment publié dans le Journal <strong>du</strong> Liad n°2
Vie <strong>du</strong> <strong>Lycée</strong><br />
4 5<br />
Cette action fait suite à celle menée<br />
l’année dernière lors de la « journée<br />
de l’arbre » où pour sensibiliser nos<br />
jeunes à l’importance de la végétation,<br />
les collégiens ont planté divers arbres<br />
fruitiers et décoratifs.<br />
La photosynthèse des végétaux chlorophylliens,<br />
quel rôle joue-t-elle dans<br />
notre environnement ? Même nos élèves<br />
les plus jeunes doivent en prendre<br />
conscience et respecter ces êtres vivants<br />
verts.<br />
Madame BOUCIDA, notre généreuse<br />
donatrice pour la deuxième année<br />
consécutive, a sélectionné avec Madame<br />
BARNET des palmiers, un dracaena<br />
(appelé Georges par les élèves de 6ème<br />
3), des hibiscus, des fusains, diverses<br />
plantes florales.<br />
Ces végétaux ont été plantés par les<br />
sixièmes au mois d’avril, avec l’aide des<br />
enseignants de SVT et des agents <strong>du</strong> lycée,<br />
devant le gymnase.<br />
PLANTATIONS AU LIAD<br />
De nouveau cette année, les élèves de sixième ont participé<br />
à l’embellissement <strong>du</strong> LIAD, à l’augmentation de la<br />
biodiversité.<br />
Merci à tous pour leur<br />
active collaboration.<br />
Un autre espace s’enrichit,<br />
derrière le bâtiment<br />
A.<br />
Ces plantes potagères,<br />
ces arbres fruitiers, ces<br />
plantes ornementales sont<br />
identifiés, recensés et entretenus<br />
par nos jeunes de<br />
la façon la plus biologique<br />
possible. Pas de désherbant<br />
chimique, pas de pesticides,<br />
pas de fongicides. De<br />
petites mains habiles désherbent<br />
mécaniquement.<br />
Nous surveillons l’invasion<br />
des pucerons, des fourmis, des coccinelles pour<br />
que l’équilibre de cet écosystème soit maintenu.<br />
Nous espérons que nos jeunes collégiens pourront<br />
voir évoluer leur travail au cours de leur scolarité<br />
au LIAD et que toute la communauté de notre<br />
établissement bénéficiera de ces initiatives pour le<br />
« développement <strong>du</strong>rable » !<br />
S.B<br />
Un court historique…<br />
En mai 2010, quatorze élèves de seconde <strong>du</strong> LIAD<br />
ont participé à un voyage pédagogique en France à<br />
DIJON. Ils ont été reçus par l’équipe é<strong>du</strong>cative <strong>du</strong> lycée<br />
d’enseignement général et technologique agricole<br />
de Quétigny-Plombières-lès-Dijon, établissement qui<br />
prépare à des métiers dans les secteurs de l’alimentation,<br />
de l’environnement, <strong>du</strong> développement <strong>du</strong>rable.<br />
<strong>Le</strong> 6 mars 2012, au LIAD…<br />
Vie <strong>du</strong> <strong>Lycée</strong><br />
COOPERATION INTERNATIONALE<br />
AU LIAD<br />
Atelier technologique de transformations alimentaires, atelier <strong>du</strong> goût, équilibre<br />
alimentaire pour nos élèves de sixième<br />
C’est avec grand plaisir que nous avons accueilli Madame CA-<br />
CHON dans notre établissement. Des élèves de sixième ont bénéficié<br />
de travaux pratiques qu’ils ont jugés très intéressants, sur<br />
l’équilibre alimentaire, l’analyse sensorielle et les transformations<br />
alimentaires de pro<strong>du</strong>its bio (sirop de cassis, pâtes de fruits, confiture<br />
de framboise) fabriqués sur le site <strong>du</strong> lycée agricole de Dijon.<br />
Madame Cachon était très chargée pour nous apporter les pro<strong>du</strong>its<br />
nécessaires mais nous nous sommes régalés !<br />
<strong>Le</strong> programme de SVT en sixième prévoit un chapitre sur les<br />
transformations alimentaires et dans ce cadre, il a été très opportun<br />
d’aborder ces notions sous la forme d’une démarche d’investigation<br />
concrète.<br />
Madame Zohra CACHON, professeur responsable de la coopération internationale, nous a organisé un programme<br />
conséquent intégrant des démonstrations de fabrication de pro<strong>du</strong>its bio, et des travaux pratiques d’analyse sensorielle.<br />
Nous souhaiterions poursuivre cet échange et pourquoi pas recevoir les Dijonnais à Alger dans un futur proche…<br />
En attendant, un grand MERCI, Madame CACHON, pour votre brillante intervention.<br />
Sylviane BARNET<br />
Professeur coordonnateur laboratoire de SVT
Vie <strong>du</strong> <strong>Lycée</strong><br />
6 7<br />
Deux élèves de Seconde remportent le concours AEFE de <strong>journal</strong>isme<br />
Paroles de presse dans la catégorie <strong>Lycée</strong><br />
Rencontre avec le Hic<br />
Yousra Serine Chekroud et Amina<br />
Mebarek, élèves de Seconde 1,<br />
viennent de remporter le concours<br />
de l’AEFE « Paroles de presse », dans<br />
la catégorie <strong>Lycée</strong>, pour leur article<br />
sur le Hic, dessinateur à El Watan,<br />
qu’elles avaient rencontré au Cdi en<br />
février, en compagnie d’une trentaine<br />
d’autres élèves inscrits au concours,<br />
de la sixième à la seconde.<br />
C’est au musée <strong>du</strong> Quai Branly, à Paris,<br />
qu’ont été proclamés, le 21 mars 2012,<br />
les résultats <strong>du</strong> concours, organisé par<br />
l’AEFE, en partenariat avec la MLF<br />
et TV5MONDE. Cette 4e édition<br />
portait sur le genre <strong>journal</strong>istique <strong>du</strong><br />
portrait. <strong>Le</strong>s élèves avaient à dresser<br />
le portrait « papier » ou vidéo d’un<br />
artiste ou d’une personne œuvrant au<br />
rayonnement culturel <strong>du</strong> pays où est<br />
implanté leur établissement scolaire.<br />
Merci encore à tous les élèves participants pour leur<br />
dynamisme, leur fraîcheur et leur talent !<br />
Tous les détails sont sur le site :<br />
http://www.aefe.fr/projets-et-evenements/palmares-<strong>du</strong>-concours-de<strong>du</strong>cation-auxmedias-paroles-de-presse-2012<br />
Vie <strong>du</strong> <strong>Lycée</strong><br />
<strong>Le</strong> Hic : « Hic est quaestio* »<br />
C’est derrière un pseudonyme sympat-hic et un petit bonhomme au bouc, aux lunettes rondes et à la casquette<br />
omniprésente que se cache Hichem Baba Ahmed, caricaturiste pour la presse algérienne.<br />
Faire de sa passion son métier<br />
Avoir une passion, c’est bien. Vivre de sa<br />
passion, c’est encore mieux. Aussi longtemps<br />
qu’il s’en souvienne, Hic a toujours dessiné<br />
: « J’ai appris à dessiner avant même<br />
d’apprendre à marcher. » nous dit-il. Petit<br />
déjà, il ne se lassait pas de recopier les héros<br />
de ses albums BD préférés, Tintin et Astérix.<br />
Cette passion ne l’a plus lâché, et c’est ainsi<br />
que pendant toute sa scolarité, les caricatures<br />
de ses professeurs noircirent les marges de<br />
ses cahiers. Hichem est ce qu’on appelle un<br />
autodidacte : son talent, il ne le doit qu’à lui<br />
même. Faire <strong>du</strong> dessin son second métier, il<br />
l’avait toujours projeté, mais c’est au terme<br />
de ses études universitaires en aménagement<br />
que sa passion a repris le dessus. <strong>Le</strong> directeur<br />
<strong>du</strong> quotidien L’Authentique, intéressé par ses<br />
caricatures, le contacte : « J’étais tellement<br />
heureux qu’aussitôt le coup de fil reçu, j’ai<br />
appelé toutes les personnes de mon entourage<br />
pour leur annoncer la nouvelle ! » confie t-il.<br />
C’est là que sa carrière de dessinateur pour la<br />
presse débute. Il dessinera pour de nombreux<br />
quotidiens, parmi eux <strong>Le</strong> Matin, <strong>Le</strong> Jeune<br />
Indépendant, <strong>Le</strong> soir d’Algérie, et contribuera<br />
à plusieurs journaux satiriques comme<br />
L’époque ou El Minchar. Actuellement, on<br />
peut admirer ses caricatures dans El-Watan, et<br />
dans El Bendir, revue algérienne dédiée au 9e<br />
art dont il est le fondateur. Il publia également<br />
plusieurs recueils de ses dessins pour la presse.<br />
D’ailleurs, Hichem nous confie que la sortie<br />
<strong>du</strong> prochain est prévue pour le mois de mars !<br />
Un crayon, de l’humour et une cause<br />
La principale vocation d’un dessinateur<br />
de presse, c’est de corrompre les mœurs de<br />
la société par le rire. « Je dessine ce que moi<br />
je pense, mais aussi ce qu’ils pensent, eux.»<br />
C’est la devise de Hichem. A travers ses dessins<br />
humoristiques, il dénonce, tout en informant,<br />
les problèmes de la société algérienne, comme<br />
le chômage ou la pauvreté. Mais pour être<br />
caricaturiste, les idées ne suffisent pas : il faut<br />
aussi savoir manier le crayon. Pour réaliser<br />
ses dessins de presse, Hichem procède par<br />
étapes : sur une feuille blanche il fait d’abord<br />
son croquis au crayon, il le retravaille ensuite à<br />
l’encre de chine, puis le scanne, et enfin le met<br />
en couleurs à l’aide d’un logiciel de dessin.<br />
<strong>Le</strong>s hics <strong>du</strong> métier<br />
Exercer son métier de caricaturiste n’est<br />
pas facile en Algérie. Partout la censure rode.<br />
En 2005 cela a valu à Hichem un souci avec la<br />
justice « Je devais me rendre au tribunal tous<br />
les mercredis pendant deux ans pour expliquer<br />
le pourquoi de mes dessins. C’était très<br />
pénible. ». Nous lui demandons s’il pense que<br />
la société algérienne, plus censurée, le freine<br />
dans son métier, ce à quoi il répond qu’elle<br />
ne l’est pas plus que d’autres et qu’exercer son<br />
métier à l’étranger ne l’intéresse pas puisque<br />
chaque pays a ses tabous, même s’ils sont<br />
différents.<br />
Parfois aussi, la censure vient <strong>du</strong> peuple<br />
: les dessins <strong>du</strong> Hic ne font pas toujours<br />
l’unanimité ce qui déchaine les critiques. Mais<br />
pour Hichem l’important, c’est de ne jamais<br />
être à cours d’arguments pour se défendre,<br />
quel que soit le projet que l’on veut mener à<br />
bien. L’artiste voit ça comme étant positif, «<br />
J’ai aussi besoin de ceux qui critiquent, c’est ce<br />
qui fait avancer. ».<br />
Curieuses, nous avons questionné Hic sur<br />
son point de vue concernant l’affaire Charlie<br />
Hebdo, qui pour rappel, avait fait une grande<br />
polémique au sein de la société musulmane qui<br />
reprochait aux caricaturistes <strong>du</strong> <strong>journal</strong> d’avoir<br />
représenté le prophète Mohammed, il nous dit<br />
qu’il ne faut pas confondre liberté d’expression<br />
et provocation. Pour lui, l’autocensure est<br />
indispensable chez un dessinateur de presse,<br />
et bien que les journaux pour lesquels il<br />
travaille ne lui imposent ni sujet particulier, ni<br />
frontières, il sait se poser des limites.<br />
Par ailleurs, le métier de caricaturiste est<br />
très sous-estimé en Algérie. <strong>Le</strong> 9e art n’est<br />
pas apprécié à sa juste valeur et le manque<br />
de festivals lui étant dédiés n’aident pas à<br />
sa revalorisation. <strong>Le</strong>s Algériens montrent<br />
peu d’intérêt pour cet art. <strong>Le</strong>s dessinateurs<br />
tentent de s’imposer, et leurs efforts ne sont<br />
pas totalement vains : aujourd’hui on retrouve<br />
nombre de caricaturistes connus dont <strong>Le</strong> Hic<br />
et son célèbre homologue Dilem, auquel il est<br />
sans cesse comparé. Nous lui demandons son<br />
avis sur la question. Il rétorque qu’il ne voit<br />
pas cela comme un dilemme : pour lui, il n’est<br />
Autoportrait <strong>du</strong> Hic<br />
rien d’autre qu’un confrère et il ne voit aucune<br />
concurrence entre eux deux.<br />
Et s’il y a bien un message que voudrait<br />
faire passer Hichem aux jeunes graines de<br />
caricaturistes, c’est qu’un dessinateur de<br />
presse doit être curieux de tout : lire, écouter,<br />
observer, et décrypter. Mais pour réussir dans<br />
le domaine selon lui, il faut certes un peu de<br />
talent, mais aussi beaucoup de chance. C’est<br />
à cette chance qu’il dit devoir sa notoriété<br />
aujourd’hui. Et lorsqu’on lui demande ce<br />
qu’il aurait fait s’il n’avait pas eu l’opportunité<br />
d’exercer son métier, il répond « J’aurais<br />
continué dans ma lancée. Je serai sûrement<br />
à l’heure qu’il est assis à un bureau dans une<br />
entreprise, mais surtout, je n’aurais jamais été<br />
aussi heureux. ».<br />
CHEKROUD Yousra Serine<br />
et MEBAREK Amina (2.1)
8 9<br />
Vie <strong>du</strong> <strong>Lycée</strong><br />
<strong>Le</strong> Hic en quelques dates :<br />
Portrait intime d’un artiste<br />
Né en 1969 en Algérie, <strong>Le</strong> Hic est une<br />
figure emblématique de l’opposition<br />
dite pacifique. Elève studieux et grand sportif,<br />
il nous a confié avoir été champion d’Algérie<br />
en saut-en-longueur <strong>du</strong>rant un quart d’heure<br />
! Bien que passionné par le dessin et la bandedessinée<br />
dès son plus jeune âge, il suit des études<br />
scientifiques et décroche son baccalauréat en<br />
1987. Il poursuit ses études supérieures dans<br />
le domaine de l’environnement à l’université<br />
de Bab –Ezzouar à Alger. En 1994, il obtient<br />
son diplôme d’ingéniorat. Après deux ans de<br />
service militaire, il débute dans le domaine de la<br />
presse en tant que caricaturiste. Il travailla pour<br />
l’Authentique, <strong>Le</strong> Matin, <strong>Le</strong> Soir d’Algérie, <strong>Le</strong><br />
Jeune Indépendant et L’Epoque jusqu’à ce que<br />
le Journal El Watan le sollicite. Après quinze ans<br />
d’expérience, il se dit toujours aussi passionnée<br />
La personne derrière trois lettres<br />
Dans le cadre d’un concours organisé par l’AEFE, nous avons rencontré le célèbre caricaturiste algérien <strong>Le</strong> Hic.<br />
• Premières impressions<br />
Il arriva, s’assit, et ne lâcha que quelques mots:<br />
«Bonjour, je suis le Hic». L’auditoire fut surpris<br />
de rencontrer un homme aussi jeune, les préjugés<br />
fondaient comme neige au soleil, la plupart s’attendaient<br />
à un vieil homme hautin et tout à fait ennuyeux. La<br />
réalité fut tout autre. Devant nous apparaissait un<br />
personnage tout à fait simple et sympathique portant<br />
casquette et jean. Sarah posa la première question et<br />
<strong>Le</strong> Hic insista pour que nous fassions comme dans les<br />
« vraies conférences », ce qui eut le mérite d’en faire<br />
rire plus d’un. Et l’entrevue commença rapidement,<br />
sans transition, mais sans nous brusquer non plus,<br />
Hichem, dit le Hic, sut dès le début attirer notre<br />
attention sans utiliser d’artifice, ce qui constituait la<br />
magie de ce personnage. Cette signature qui lui est<br />
propre, a deux origines, d’une part, H I C sont les trois<br />
premières lettres de son prénom (Hichem), quant à<br />
sa rubrique ‘’<strong>Le</strong> Hic’’ signifie ‘’le problème <strong>du</strong> jour<br />
‘’. Il ajouta quelques notes d’humour dans chacune<br />
de ses réponses comme lorsqu’un élève lui demanda<br />
quand est-ce qu’il avait commencé à dessiner, celui-ci<br />
répondit : « Je dessinais avant de marcher».<br />
• <strong>Le</strong> dévoilement de l’artiste :<br />
<strong>Le</strong> caricaturiste se définit aussi de par son jeu sur<br />
la subtilité des mots. Il émit la différence entre les<br />
interdits qui sont des actions défen<strong>du</strong>es par les lois et<br />
le tabou qui est un fait intangible lié aux traditions.<br />
L’exemple lui fut donné de la caricature <strong>du</strong> prophète<br />
dans le <strong>journal</strong> Charlie Hebdo, il jugea alors qu’il<br />
s’agissait plus d’une provocation ayant une visée<br />
marketing. D’après lui le fait que l’hebdomadaire<br />
français ait imprimé cet exemplaire à 300 000 unités<br />
au lieu de 50000 à 60000 habituellement, trahissait<br />
un vœu caché autre que celui de dénoncer un fait, de<br />
plus il relança l’éternel débat sur les limites de la liberté<br />
d’expression. D’autre part, il nuança la célébrité de<br />
la notoriété et précisa qu’il préférait la notoriété,<br />
« Vivons heureux, vivons cachés ». Et au moment<br />
où les questions devenaient de plus en plus ciblées,<br />
l’artiste commença à se dévoiler, ce qui nous permit<br />
de faire plus ample connaissance avec lui. Il s’ouvrit<br />
à nous sans avoir l’air d’être gêné par la plupart de<br />
nos questions. « J’espère qu’il y a un impact » : <strong>Le</strong><br />
Hic évoqua une anecdote qui le marqua, ce qui était<br />
L’encart de présentation : le H!C et nous<br />
(<strong>Le</strong>s participants au concours devaient accompagner leur article d’une petite présentation de l’artiste ainsi que <strong>du</strong> lycée.)<br />
mais aussi chanceux car sans cette chance, il<br />
serait aujourd’hui « dans un bureau seul et<br />
malheureux ». <strong>Le</strong> Hic est à bien des égards un<br />
exemple pour nous tous, il est la preuve vivante<br />
que les rêves deviennent réalité.<br />
Notre équipe de rédaction :<br />
Sous la responsabilité et la haute bienveillance<br />
de Mme Y. KHELIFA et Mr F.BERNARD,<br />
nous avons pu à nous trois (AGGAD Mohamed<br />
Fetheddine, YAHIAOUI Sarah, MAZOUZ<br />
Besma Yasmine), âgés de quinze ans et en classe<br />
de seconde 1 OIB aboutir à ce projet et espérons<br />
qu’il plaira à plus d’un.<br />
Notre environnement :<br />
Alger (chef-lieu de la wilaya d’Alger) est établie<br />
dans la baie d’Alger, sur la mer Méditerranée,<br />
au pied des collines <strong>du</strong> Sahel et au débouché<br />
d’une plaine fertile, la Mitidja. Entre mers et<br />
montagnes, tradition et modernité Alger La<br />
Blanche ou encore El Bahdja (la joie) rassemble<br />
Voici une photo de notre lycée lors des chutes de neige à Alger. Photo : AGGAD Med Fetheddine<br />
trois millions d’habitants. Elle est la capitale de l’Algérie qui sur 2 381 741 km²,<br />
regroupe 35 millions d’habitants.<br />
Voici une photo <strong>du</strong> célèbre caricaturiste Algérien le Hic, qui accepta d’enlever sa casquette pour nous laisser le prendre d’un angle différent.<br />
Photo : Sarah YAHIAOUI<br />
pour lui, une interprétation de son impact sur la<br />
société. L’histoire d’un jeune garçon qui découvrit le<br />
drapeau de la Turquie grâce à une de ses caricatures, il<br />
ajouta aussi « Mon but est qu’il y ait plus de ceux qui<br />
m’aiment que ceux qui ne m’aiment pas et j’ai besoin<br />
de ceux qui ne m’aiment pas ». Et se livrant de plus<br />
en plus il nous énonça très brièvement son quotidien<br />
qui consiste à faire la « grasse mat’ » et à remettre son<br />
dessin au plus tard à 19H30.<br />
• «Une passion ne vous abandonne jamais » :<br />
Dès que le sujet de la caricature fut abordé, le<br />
Hic avait l’air plus à l’aise, et indiqua que dans la<br />
caricature il fallait obligatoirement être subjectif car il<br />
ne « détient pas la vérité ». Il reprend régulièrement<br />
dans ses dessins les thèmes <strong>du</strong> pétrole, <strong>du</strong> pouvoir<br />
(qu’il symbolise par le président A. Bouteflika) et<br />
en particulier le thème de la pauvreté qui lui tient à<br />
cœur notamment parce que l’Algérie n’est parfois pas<br />
considérée comme un pays en voie de développement<br />
; voyant certains de ses jeunes appelés « Harraga »,<br />
en arabe, immigrer clandestinement vers l’Europe, le<br />
révolte. Et dérivant alors sur un autre sujet il prétendit<br />
qu’un caricaturiste se doit de ne jamais être à court<br />
d’idées, et pour cela il faut être curieux, rester « à<br />
la page » , ne « jamais être à court d’arguments ».<br />
Quand la comparaison se fit entre Dilem qui est aussi<br />
un caricaturiste Algérien très connu et lui, il déclara<br />
qu’ils n’étaient pas « potes », mais qu’il n’aimait pas<br />
le fait qu’ils soient vus comme étant concurrents mais<br />
plutôt comme confrères. En plus d’être caricaturiste,<br />
le Hic est aussi un dessinateur de BD, son rêve dit-il<br />
est de «dessiner une BD» dont il serait exclusivement<br />
l’auteur. Il nous apprit qu’il n’avait aucune préférence<br />
entre la caricature et la BD. Mais il formula un bémol<br />
quant au fait que la caricature soit sous-estimée en<br />
Algérie. D’après lui l’Algérie n’a toujours pas acquis<br />
une vraie culture de dessin, ce qui se manifeste par<br />
le peu de festivals consacrés exclusivement à cet art.<br />
En citant sa première expérience dans le domaine de<br />
la caricature, il nous avoua qu’il avait appelé tout son<br />
entourage pour les informer que son dessin avait été<br />
publié.<br />
• Pression et censure<br />
Cependant « Je ne pense pas aux gens qui<br />
pourraient me créer des problèmes, je ne diffame pas<br />
», dit le Hic. Il devint sérieux quand furent abordées<br />
les questions de censure et de liberté d’expression.<br />
Etant un <strong>journal</strong>iste qui se fit connaître grâce à des<br />
caricatures émettant des critiques<br />
très virulentes à partir de 1990 avec<br />
l’ouverture de la presse en Algérie,<br />
il jugea que la liberté d’expression<br />
absolue ne se trouve nulle part. Et<br />
qu’il ne faut pas la quantifier, car en<br />
comparant la liberté d’expression<br />
de deux pays, nous remarquons que<br />
chacune a ses faiblesses. Quand à son<br />
inspiration, il dessine ce qu’il pense et<br />
ne se fixe pas d’interdit. Quand il cita<br />
le <strong>journal</strong> dans lequel il travaille, El<br />
Watan, il spécifia qu’il n’avait aucun<br />
interdit et que la rédaction ne lui avait<br />
jamais émis de reproche pour un de ses<br />
dessins , et qu’il jouissait d’une «liberté<br />
extrême». Toutefois, le <strong>journal</strong>iste<br />
déclara ouvertement qu’il se permettait<br />
l’autocensure et qu’en parler ne lui<br />
<strong>Le</strong> HIC, vu par des élèves de 6 ème<br />
En visite au Liad, au cdi, <strong>Le</strong> HIC est venu nous parler de son métier de caricaturiste, pour le concours<br />
AEFE « Parole De Presse ».<br />
Hicham Baba Ahmed est né en Janvier 1969. Sa passion <strong>du</strong> dessin a commencé dès son enfance. Il décroche son BAC en 1987<br />
et s’inscrit à l’université de Bab Ezzouar où il obtient son diplôme en 1994. Son arrivée dans la presse date de 1998 avec<br />
son premier dessin publié. Ses caricatures ont paru ensuite dans d’autres revues et quotidiens qu’ El Watan, notamment Courrier<br />
<strong>International</strong> qui reprend des articles <strong>du</strong> monde entier et Jeune Afrique, un magazine consacré au continent africain. Il a collaboré à<br />
la création de la BD Bendir, un magazine de bande-dessinée algérien avec d’autres caricaturistes (disponible au CDI).<br />
L’Interview :<br />
Vos caricatures sont parfois très critiques envers<br />
l’Etat ou pour les travers de la société algérienne...<br />
Avez-vous déjà eu des problèmes ?<br />
« Oui, nous avons eu parfois quelques petits<br />
soucis, Dilem et moi. Il y a quelques années, nous<br />
avons eu souvent à expliquer le pourquoi et le<br />
comment de nos dessins devant les juges. »<br />
<strong>Le</strong>s sujets de vos caricatures vous sont-ils imposés?<br />
« Non, pas <strong>du</strong> tout, je dispose d’une liberté très<br />
large dans le choix de mes sujets. »<br />
Vos caricatures expriment-elles vraiment votre<br />
opinion ?<br />
En partie. <strong>Le</strong> dessinateur peut faire passer son<br />
avis ou son opinion à travers ses dessins, à condition<br />
que cela se fasse aussi dans le respect de chacun.<br />
Choquer pour choquer ou pour vendre <strong>du</strong> papier,<br />
ça ne m’intéresse pas. Il y a toujours une forme<br />
d’autocensure quand on publie pour être lu. Tout<br />
écrivain, tout dessinateur doit toujours penser à ses<br />
lecteurs et à la façon dont ses oeuvres seront reçues.<br />
Voici une photo <strong>du</strong> Hic devant un dessin qu’il fit spécialement pour nous dans le cadre <strong>du</strong> concours organisé par l’AEFE.<br />
posait aucun problème, il cita un de<br />
ses proverbes : « Je dit souvent que<br />
dans mon cartable, j’ai toujours une<br />
Son portrait Professionnel<br />
feuille, un crayon et de l’autocensure<br />
». Paradoxalement iI opposa sa liberté<br />
totale à son autocensure. Il fut déjà<br />
<strong>Le</strong> hic, son pseudo n’a pas été choisi au<br />
hasard: ce sont les trois premières lettres de<br />
son prénom, Hicham. Il a débuté en amateur,<br />
jusqu’au jour où il a été engagé par un <strong>journal</strong>.<br />
Il n’a pas suivi de formation. Il est, en effet, ce<br />
qu’on pourrait appeler un Autodidacte. Pour<br />
lui, au début, la caricature politique n’était<br />
pas un vrai choix. Ce fut le principal moyen<br />
pour faire <strong>du</strong> dessin son métier. En effet, si on<br />
veut exposer en Algérie, il n’y a pas beaucoup<br />
d’espaces dédiés à la caricature et au dessin, en<br />
dehors de la presse. Il n’y a pas de concurrence<br />
avec Dilem, contrairement à ce que les autres<br />
pensent, ils sont ‘’Confrères‘’. <strong>Le</strong> Hic a fait<br />
devant nous l’éloge de la curiosité, car tout<br />
dessinateur, tout créateur, tout artiste y trouve<br />
son inspiration. Il nous un donne un conseil,<br />
celui d’être curieux de tout, de nous intéresser<br />
au monde qui nous entoure, à tous les sujets.<br />
La chorale <strong>du</strong> collège<br />
Depuis plusieurs semaines nous répétons à la chorale avec notre professeure d’é<strong>du</strong>cation musicale.<br />
C<br />
’est la première fois qu’il y a une chorale au collège ; notre<br />
programme est varié et intéressant.<br />
Nous chantons plusieurs chansons en anglais et en français ;<br />
<strong>Le</strong>t it be (<strong>Le</strong>s Beatles), My heart will go on (Titanic), L’Auvergnat<br />
(Brassens) ou Armstrong (Nougaro) sont par exemple les œuvres<br />
que l’on chante.<br />
La professeure de musique procède par un échauffement<br />
de la voix à chaque répétition. Nous faisons donc des vocalises.<br />
Ensuite, nous commençons à travailler notre répertoire. Nous<br />
avons avec nous un guitariste (Azzedine 6.3) et une joueuse de<br />
Ukulélé (Agnès 6.3). <strong>Le</strong> Ukulélé est une petite guitare hawaïenne.<br />
La professeure joue au piano pendant qu’on chante.<br />
Tous les élèves de la chorale sont volontaires, ils se réunissent<br />
tous les Jeudis car ils aiment la musique et le chant.<br />
Photo : Sarah YAHIAOUI<br />
Son portrait intime<br />
confronté à la justice Algérienne, à<br />
un certain moment plusieurs de ses<br />
confrères dont Dilem et lui devaient<br />
se rendre chaque mercredi devant les<br />
tribunaux en raison de leurs dessins. Il<br />
clôtura l’interview par une autre note<br />
d’humour, «les juges, bien sûr, ne<br />
comprenaient rien à nos dessins».<br />
En conclusion, nous tenons à<br />
préciser que la rencontre <strong>du</strong> Hic fut<br />
un plaisir, et que nous avons appris<br />
plusieurs choses sur le dessin de presse.<br />
A travers ce travail nous n’avons pas<br />
seulement découvert une personne<br />
mais le métier qui se cachait derrière.<br />
En plus de rencontrer un personnage<br />
extravagant, nous nous sommes<br />
familiarisés à l’art de la caricature.<br />
Sarah, Yasmine et Mohamed, Seconde 1<br />
Des cheveux blancs, des lunettes rondes, un<br />
bouc et une casquette... c’est sûrement <strong>Le</strong> HIC !<br />
Dès son réveil (vers 10h <strong>du</strong> matin, après une bonne<br />
grasse matinée), il s’informe des tendances, des<br />
nouvelles grâce aux médias (télé, radio …), ensuite<br />
il se distrait, fait un tour, le temps de ‘’filtrer des<br />
infos’’. Après, il fait son dessin (cela peut prendre<br />
15 minutes comme trois heures ! ). Il a la possibilité<br />
d’envoyer son dessin jusqu’à 19h30. Son rêve : créer<br />
un album BD…<br />
Petites Infos Perso en exclusivité :<br />
Il est capricorne (sacré caractère !)<br />
Couleur préféréE ? <strong>Le</strong> noir .<br />
Sa deuxième passion, c’est le cinéma. D’ailleurs, plus<br />
jeune, il voulait être Story-board !<br />
Un livre qui l’a marqué : <strong>Le</strong> mépris d’Alberto Moravia .<br />
Il apprécie le chanteur Franck Zappa.<br />
Il a été studieux jusqu’au BAC, à l’université c’était la<br />
rigolade !<br />
Son entourage, sa famille et ses amis ont été très fiers<br />
de son entrée dans la presse.<br />
Noor Mahieddine<br />
et Jeanne Bernard en 6ème 3<br />
Chanter en groupe est une expérience<br />
motivante et belle. Si vous voulez nous entendre<br />
chanter venez tout simplement nous regarder.<br />
Lisa Larak 6.3
Vie <strong>du</strong> <strong>Lycée</strong><br />
Vie <strong>du</strong> <strong>Lycée</strong><br />
10 11<br />
Rencontres théâtrales de Méditerranée<br />
<strong>Le</strong>s RTM à Casablanca<br />
« <strong>Le</strong>s RTM, c’est beaucoup de théâtre, c’est partager, écouter.<br />
Rencontrer, mais surtout aimer.<br />
C’est un mix inouï de cultures, c’est généreux et puis... C’est unique.»<br />
Dans cinq jours, ça fera un mois.<br />
Un mois déjà qu’on se séparait<br />
les yeux tout rouges, le cœur bien<br />
lourd, déchiré à l’idée de se quitter,<br />
si vite. C’était cruel, mais pas si triste,<br />
au fond, parce qu’on se l’était promis,<br />
juré, craché : ce n’était qu’un au revoir.<br />
<strong>Le</strong>s RTM, c’est beaucoup de théâtre,<br />
c’est partager, écouter. Rencontrer,<br />
mais surtout aimer.<br />
C’est un mix inouï de cultures, c’est<br />
généreux et puis... C’est unique.<br />
Acteurs sur scène, mais surtout<br />
spectateurs, on écoutait l’autre, on<br />
apprenait de l’autre. D’ateliers en ateliers,<br />
c’est la confiance, la prise de parole<br />
qu’on apprivoisait. Des jeux les<br />
plus enfantins aux sérieux exercices<br />
d’expression corporelle... des liens, un<br />
véritable esprit d’équipe se formaient.<br />
<strong>Le</strong> monde des a<strong>du</strong>ltes, c’est compliqué.<br />
<strong>Le</strong> monde tout court, en fait, n’est<br />
pas un terrain favorable aux amitiés<br />
sincères. Pourtant, entre nous, c’était<br />
naturel. Comme une évidence. Je suis<br />
heureuse qu’on ne se soit pas connus<br />
vieux.<br />
En me levant le matin j’espère toujours<br />
tous les trouver. J’entrouvre les<br />
yeux, et j’espère. Une seconde. Deux.<br />
Déception. Alors, je me rattache à<br />
tout ce que je peux, à tout ce qu’il me<br />
reste. Aux souvenirs, comme une fille<br />
chagrinée s’accroche au Nutella. En<br />
repensant aux RTM je souris béate-<br />
Bougherara Lydia<br />
ment, l’air très niais, et je me marre<br />
toute seule en imaginant leurs rires<br />
autour... C’est franchement <strong>du</strong>r de<br />
s’accoutumer à la médiocrité <strong>du</strong> réel.<br />
Mais le temps ne pourra jamais détruire<br />
tous ces moments ineffables.<br />
Sublimes. Je ne crains pas monsieur<br />
Alzheimer, ni le temps. J’ai juste envie<br />
de remercier le hasard pour m’avoir<br />
fait croiser leurs chemins.<br />
Même si nos vies seront toutes différentes<br />
les unes des autres, il restera<br />
toujours un lien gravé quelque part.<br />
L’extraordinaire a un nom, oui. RTM.<br />
<strong>Le</strong>s RTM en quelques mots...<br />
«Nous faire connaître le paradis<br />
pour nous rejeter à la normalité.»<br />
«Ce n’est pas la fin, c’est le début.<br />
Ca ne le sera pas tant que le rideau<br />
n’est pas encore tombé, tant que vivra<br />
le théâtre...» «Don’t cry because<br />
it is over, smile because it happened»<br />
«Certains événements forgent la personnalité<br />
des gens, leur apportent des<br />
expériences nouvelles, font des rencontres,<br />
dévoilent les vrais visages<br />
...<strong>Le</strong>s RTM de cette année 2012, sans<br />
doute comme ceux d’avant et ceux à<br />
venir, en font partie ...» «<strong>Le</strong> temps<br />
d’un rêve en mieux : inoubliable, puis<br />
quand on ouvre les yeux, il fait bien<br />
froid.»<br />
Maroc. Tunisie. Espagne. Italie.<br />
France. Liban. Egypte. Algérie.<br />
Merci au théâtre de nous avoir<br />
réunis.<br />
L’Atelier Théâtre <strong>du</strong> LIAD<br />
Ce que les élèves ont joué au RTM : quatre<br />
courtes pièces de Hajar BALI, auteur et dramaturge<br />
algérienne contemporaine, tirées <strong>du</strong> recueil<br />
«Rêve et vol d’oiseau». Dans chacune, des drames<br />
se jouent dans un drame plus large, d’ordre historique.<br />
L’histoire personnelle croise la grande histoire,<br />
celle de l’Algérie.<br />
<strong>Le</strong>s Glycines se déroulent à Evian, où l’eau a <strong>du</strong><br />
mal à panser les plaies,<br />
Dans Amane Imene, un couple tente de s’aimer<br />
près d’une fontaine, à l’heure <strong>du</strong> couvre-feu...<br />
L’orage met en scène une mère et sa fille à Bab<br />
el Oued en 2001<br />
Et pendant ce temps, les enfants jouent leurs<br />
jeux dangereux, dans Constantine.<br />
Rencontre avec l’auteur<br />
Hajar Bali est venue rencontrer les élèves, assister<br />
à une répétition, répondre à leurs questions<br />
(sur les personnages, sur le sens des pièces, sur le<br />
rôle de l’écriture dans sa vie). Elle a eu la gentillesse,<br />
après un pique-nique improvisé, de les faire<br />
travailler en «master class», puis enfin de revenir<br />
nous voir le soir de la représentation !<br />
Ci-dessus une photo de la rencontre avec Hajar Bali qui a eu<br />
lieu pendant le week-end théâtre au lycée, les 30 et 31 mars.<br />
Représentation publique<br />
Plus de 400 personnes avaient assisté<br />
à la première représentation, vendredi 6<br />
avril 2012 à 18h, au théâtre-cinéma EL<br />
ABIARIA, à El Biar.<br />
<strong>Le</strong>s membres de la troupe :<br />
Inès Haddad, 2nde, <strong>Le</strong>ila Faidi (2de),<br />
Sami Harani (2nde)<br />
Lydia Bougherrara (TL), Hélène Frédès<br />
(TL), Nazied Hamzaoui (TES), Randa<br />
Naamoune (TES), Florian Porchet (TES),<br />
Kamel Haddad (TL).<br />
Dans le cadre de «Marseille 2013, capitale<br />
européenne de la culture», François Beaune,<br />
écrivain, s’est lancé dans un tour de la<br />
Méditerranée (13 pays, 13 mois) afin de récolter<br />
des «Histoires vraies». De passage en Algérie<br />
en février-mars, il a rencontré au Cdi la classe<br />
de seconde 5 pendant deux heures afin de les<br />
embarquer dans cette aventure. Il leur a alors<br />
expliqué que cette idée lui était venue en lisant : Je<br />
pensais que mon père était Dieu, et autres récits<br />
de la réalité américaine, anthologie d’histoires<br />
vraies composée par Paul Auster, célèbre écrivain<br />
américain. Mais au fait, c’est quoi une « histoire<br />
Rescapé de la villa Susini<br />
Une grand-mère barbue<br />
En plein été 2011, été caniculaire, je rendis visite<br />
à ma grand-mère. Habillée très légèrement et<br />
me dirigeant dans un quartier populaire d’Alger<br />
plutôt conservateur, je pénétrai dans un bâtiment<br />
assez sombre où se trouvait un ascenseur vétuste :<br />
l’immeuble de ma grand-mère. En m’approchant, je me<br />
rendis compte que la petite lumière rouge indiquant<br />
que l’ascenseur fonctionnait bien était éteinte... quel<br />
malheur ! Je devais monter huit étages ! Il fallut donc<br />
que je me trouve une occupation pour ne pas sentir<br />
la fatigue m’envahir. Soudain, mon téléphone sonna,<br />
je venais de recevoir un message, et par la même<br />
occasion, une occupation. Je commençai à monter les<br />
escaliers, tout en tapotant sur mon mobile, les yeux<br />
braqués sur l’écran. Je ne faisais donc pas attention<br />
aux numéros indiqués à chaque étage. Je montais,<br />
montais, m’essoufflais pour m’arrêter enfin, pensant<br />
être arrivée. Avec une grossière délicatesse, je frappai<br />
à la porte avec mon pied, on m’ouvrit , et toujours<br />
Histoires vraies<br />
vraie»? Paul Auster nous répond: «Je cherchais<br />
des histoires. Celles-ci devraient être brèves, mais<br />
il n’y aurait aucune restriction ! ni quant au sujet,<br />
ni quant au style. Ce qui m’intéressait le plus, ai-je<br />
précisé, c’était des histoires non conformes à ce<br />
que nous attendons de l’existence, des anecdotes<br />
révélatrices des forces mystérieuses et ignorées<br />
qui agissent dans nos vies, dans nos histoires de<br />
famille, dans nos esprits et nos corps, dans nos<br />
âmes. En d’autres termes, des histoires vraies aux<br />
allures de fiction.» <strong>Le</strong>s élèves ont alors eu pour<br />
Mon arrière grand-père Mohamed Tahar Tedjini était politicien, engagé dans la lutte pour<br />
l’indépendance de l’Algérie. Il formait notamment des scouts, les scouts musulmans.<br />
Un jour, alors qu’il était en voyage à Constantine, un<br />
homme tapa à la porte. Mon arrière grand-mère,<br />
Baya Tedjini, restée à Alger avec ses enfants, ouvrit la<br />
porte:<br />
- Bonsoir, désolé de vous déranger à cette heure tardive.<br />
M.Tedjini habite bien ici ?<br />
- Oui, mais il est en voyage en ce moment. Pourquoi ?<br />
- Hum, et il rentre quand ?<br />
- Je ne sais pas monsieur. Je vous prie de m’excuser,<br />
mes enfants attendent que je leur donne à dîner.<br />
- Bonsoir madame … et merci !<br />
Au moment <strong>du</strong> coucher, le téléphone de la maison<br />
sonnât, et Baya répondit :<br />
- Allo ?<br />
- Baya, c’est Tahar, je suis à Alger. On a eu un<br />
rassemblement, je te rejoins dans pas longtemps, le<br />
dîner est prêt ?<br />
- Je te le réchaufferais, mais…<br />
- Très bien !<br />
- Tahar, attend ! Un homme te cherche. Il est venu tout<br />
à l’heure, je lui ai dit que tu étais en voyage !<br />
- Ah ! C’était qui ? Tu lui as dis que je devais rentrer<br />
aujourd’hui ?<br />
- Non ! Je ne le savais pas !<br />
Biip Biip Biip : il avait raccroché.<br />
Ma grand-mère Dalila, qui avait 16 ans à l’époque, avait<br />
tout enten<strong>du</strong>.<br />
Mon arrière grand-mère en eut assez d’attendre. Elle<br />
décida d’aller se coucher, mais ma grand-mère l’arrêta:<br />
- Maman ! J’ai enten<strong>du</strong> dire qu’il y avait des parachutistes*<br />
dans toute la ville. Et s’il s’était fait prendre ?<br />
-Mais non ! Ton père a <strong>du</strong> travail ! C’est tout. Va te<br />
coucher maintenant !<br />
-Mais MAMAN !<br />
-Au lit !<br />
Mon arrière grand-mère eut quand même des doutes et<br />
ne ferma pas l’œil. Vers onze heures <strong>du</strong> soir, le téléphone<br />
sonnât : c’était un ami de la famille, un espion. IL<br />
lui annonçât que son mari était dans la villa Susini,<br />
quelqu’un l’avait dénoncé. C’était un endroit de sinistre<br />
réputation, où des parachutistes français torturaient<br />
les fellagas ou autres militants algériens luttant contre<br />
la colonisation française, parfois jusqu’à la mort. <strong>Le</strong>ur<br />
objectif était d’obtenir des noms et des renseignements<br />
pour démanteler les réseaux clandestins, notamment<br />
pendant la Bataille d’Alger.<br />
Mon arrière grand-mère prit alors son courage à deux<br />
mains et décida d’y aller, car si elle le laissait passer la<br />
nuit là-bas, elle savait qu’il n’en sortirait jamais. Ma<br />
grand-mère ne dormait toujours pas, elle non plus, et<br />
réussit à convaincre sa mère de l’y emmener avec elle.<br />
Quand elles arrivèrent là-bas, le gardien ne les laissa<br />
pas entrer et pour cause, c’étaient des femmes !<br />
Ma grand-mère lui dit alors, dans un français<br />
irréprochable, qu’elles étaient Françaises et qu’elles<br />
venaient voir le Colonel Matou.<br />
En effet, elles avaient toutes les deux le type européen et<br />
une tenue vestimentaire adéquate. Mon arrière grandmère<br />
était institutrice et ma grand-mère, une lycéenne<br />
qui préparait un bac littéraire.<br />
<strong>Le</strong> gardien les laissa entrer. Un militaire les escorta<br />
jusqu’au bureau <strong>du</strong> colonel Matou.<br />
Un homme en sang était assis à l’entrée, c’était un<br />
ami de mon arrière grand-père, mais il tourna la tête<br />
pour ne pas qu’elles le saluent. Ainsi, il évitait qu’un<br />
rapprochement quelconque soit fait entre mon arrièregrand-père<br />
et lui.<br />
Au fur et à mesure qu’elles avançaient, un climat de<br />
terreur se faisait ressentir. Elles entendaient des cris<br />
horribles venant <strong>du</strong> sous-sol, elles voyaient des soldats<br />
obnubilée par mon portable, j’entrai sans même<br />
dire bonjour et posai mes affaires. Tout à coup, une<br />
insupportable odeur de friture envahit mes narines, je<br />
demandai immédiatement à ma grand-mère ce qu’elle<br />
avait cuisiné, mais.... aucune réponse. Je levai alors<br />
les yeux et redécouvris le monde : là, devant moi, se<br />
tenait un être à moitié fantasmagorique tout droit sorti<br />
<strong>du</strong> documentaire d’actualité le plus effrayant, affublé<br />
d’une barbe recouvrant tout son torse. Une peur<br />
indescriptible me gagna, je venais de comprendre que<br />
je n’étais pas chez Mémé. L’homme me dévisageait et<br />
s’adressa alors à moi avec une voix grave : « Mémé,<br />
c’est au-dessus ! ». Je pris mes affaires et sortis à toute<br />
vitesse sans même m’excuser: j’étais au septième étage,<br />
chiffre qui ne m’avait pas porté chance !<br />
Depuis, je ne suis presque plus retournée chez ma<br />
grand-mère, et le peu de fois où je m’y suis ren<strong>du</strong>e<br />
une frayeur horrible s’empare de moi à l’idée de revoir<br />
cet abominable bonhomme à la barbe dégoulinant<br />
jusqu’au nombril.<br />
Mélissa Benalouane Seconde 5<br />
mission pendant les vacances de février d’aller<br />
récolter dans leur famille, chez les voisins des<br />
histoires vraies. A leur retour, en classe, il a fallu<br />
raconter : émotion et rires garantis ! Puis passage<br />
à l’écrit : nous vous proposons un petit aperçu,<br />
trois histoires... vraiment vraies !<br />
Si ce projet vous intéresse, n’hésitez pas à aller sur<br />
le site créé par François Beaune: http://www.<br />
mp2013.fr/histoiresvraies/. Vous pourrez y<br />
déposer votre histoire vraie, en version audio,<br />
vidéo ou écrite.<br />
Annabelle Maillard, Professeur de <strong>Le</strong>ttres<br />
français en tenue de parachutiste qui allaient et venaient<br />
dans les couloirs obscurs.<br />
On les laissa attendre dans un vestibule attenant au<br />
bureau <strong>du</strong> colonel Matou.<br />
Après un moment, mon arrière grand-père apparut dans<br />
l’entrebâillement de la porte escorté par deux militaires.<br />
Il avait l’air serein. Lorsqu’il les aperçut toutes les deux,<br />
son visage se crispa.<br />
Mon arrière grand-mère, de peur qu’il ne pense que<br />
les autorités françaises ne les aient arrêtées, lui dit<br />
calmement:<br />
- Tahar, on est venue te chercher.<br />
Tout de suite, un des deux soldats au béret vert les<br />
emmena dans des salles différentes pour procéder à un<br />
interrogatoire.<br />
Comme elles parlaient un français châtié, ma grandmère<br />
ainsi que mon arrière grand-mère ne semblaient<br />
pas répondre au profil de personnes menant des actions<br />
pour la libération de l’Algérie. <strong>Le</strong>s Français avaient un<br />
doute.<br />
Après un interrogatoire interminable, ma grand-mère<br />
qui était interrogée par le colonel Matou en personne,<br />
osa lui dire :<br />
- Colonel, on peut rentrer chez nous maintenant ? Nous<br />
devons tous prendre le bateau pour Marseille demain<br />
pour les vacances scolaires. Melle Durant nous y attend,<br />
appelez-là pour confirmer.<br />
Melle Durant était la nièce <strong>du</strong> Maire de la ville d’Alger,<br />
des gens connus pour être racistes.<br />
A ces mots, le colonel fût totalement convaincu de<br />
l’innocence de mon grand-père.<br />
Bien installé et à l’abri dans la villa des Durant sur les<br />
hauteurs de Marseille, la famille Tedjini pu lire dans<br />
les journaux que mon arrière grand-père avait été<br />
condamné à mort par coutumace.<br />
Il continua à mener des actions pour libérer son pays et<br />
mourût en homme libre en 1978.<br />
Hadhami Khelifa, Seconde 5.<br />
Cette histoire se passe près d’Oran<br />
en 1967.<br />
cette époque ma mère était âgée de 10 ans<br />
A . C’était un samedi après-midi, elle rentrait<br />
de l’école en voiture, accompagnée de ma grandmère.<br />
A cette heure, il faisait très chaud. Après<br />
une demi-heure de route, vers la sortie de Tlelat,<br />
elles aperçurent un vieil homme petit et maigre qui<br />
attendait au bord de la route avec ses bagages: une<br />
canne et un pot au lait.<br />
Ma grand-mère s’arrêta et lui demanda où il voulait<br />
aller , et le vieil homme, surpris de la demande, lui<br />
répondit d’une voix chaleureuse : . Elle lui proposa donc de faire un<br />
bout de chemin ensemble et le vieil homme accepta .<br />
Après un certain temps, la voiture croisa un camion<br />
rempli d’artichauts et le chauffeur proposa au vieil<br />
homme de le déposer plus loin , il accepta et pour<br />
remercier ma grand mère, il lui offrit son seul bien<br />
, la seule chose qui lui appartenait dans la vie : son<br />
pot au lait. Depuis nous ne l’avons plus jamais revu,<br />
mais son pot au lait est toujours là , témoin de sa<br />
gratitude.<br />
Victor Pilleri Seconde 5
12 13<br />
François Rabelais (prêtre catholique évangélique,<br />
médecin et écrivain humaniste français<br />
– né entre 1483 et 1494 / mort en 1553),<br />
Miguel de Cervantes Saavedra (1547 - 1616)<br />
romancier, poète et dramaturge espagnol<br />
Samuel Richardson (1689 - 1761), écrivain<br />
anglais.<br />
Laurence Sterne (1713 - 1768) romancier et<br />
ecclésiastique britannique (Irlande)<br />
Denis Diderot (1713 - 1784) écrivain, philosophe<br />
et encyclopédiste français.<br />
Milan Kundera (né en 1929 à Brno) écrivain<br />
tchèque<br />
[Si vous pensez qu’un roman est un moyen d’avoir<br />
des émotions (peur, plaisir, passe temps, être dans<br />
la mode….) et que vous oubliez quand vous l’avez<br />
fini, jusqu’au titre et nom de l’auteur ; si, plus près<br />
de nous, la chanson <strong>du</strong> philosophe chanteur kabyle<br />
Ait Menguelet « Cna yagi damehvul » est pour vous<br />
« un drôle de truc », circulez, y a rien à voir.<br />
Si un roman est pour vous l’occasion heureuse<br />
d’écouter une personne particulièrement intelligente<br />
qui a quelque chose à dire (ça ne court pas les rues)<br />
soyez les bienvenus dans cet article.]<br />
Ci-dessus donc une chaîne d’écrivains européens<br />
<strong>du</strong> Moyen Age à notre époque (il doit y en avoir<br />
d’autres qui sont d’ailleurs) qui ont cette caractéristique<br />
commune = on ne les lit pas, on les écoute.<br />
Quand vous entrez dans une de leurs œuvres (comme<br />
on entre dans un espace de discussion) vous vous<br />
retrouvez avec l’auteur et des personnages. L’auteur<br />
vous parle des personnages, s’adresse à vous, lecteur,<br />
directement, souvent en vous attribuant des remarques<br />
ou des questions qu’il commente, laisse se dérouler<br />
une histoire entre les personnages, revient en<br />
arrière (dans son œuvre Tristram Shandy L. STER-<br />
NE démarre une histoire, et de digression en digression<br />
n’y revient qu’au bout de 100 pages).<br />
Une autre caractéristique commune = ils philosophent<br />
profondément sans en avoir l’air. Ils philosophent<br />
sur le monde tel qu’il va, sur ce qu’a raconté,<br />
raconte et fait l’humanité, sur les minéraux, les végétaux<br />
et les animaux autres que l’animal humain, sur<br />
l’univers.<br />
Comme souligné dans le précédent article publié<br />
dans le <strong>journal</strong>, les lire c’est aussi découvrir que les<br />
cours d’histoire nous racontent au cours de notre<br />
scolarité beaucoup d’histoires mais pas la vraie Histoire,<br />
celle de la façon dont les hommes ont vécu et<br />
évolué. Exemple = combien de professeurs d’histoire<br />
vous ont parlé de M. Bougainville (non, ce n’est pas<br />
quelqu’un qui a inventé les bougainvillées).<br />
RABELAIS =<br />
A vécu <strong>du</strong>rant cette période que l’on appelle<br />
Moyen Age. Pour l’histoire officielle c’est une période<br />
obscurantiste, triste et malheureuse (« on revient<br />
au Moyen Age !!!!! » entend-on dire). Oui, il y avait<br />
parfois des famines, des épidémies, des guerres (il n’y<br />
en a plus maintenant ?) mais la terre ne comportait<br />
que près de 400 millions d’habitants contre 7<br />
milliards aujourd’hui (18 fois plus !!!), une nourriture<br />
intégralement bio et délicieuse (plein de sites web sur<br />
la santé vous parlent des propriétés merveilleuses<br />
des noix – Cervantès vous apprend que le déjeuner<br />
commun <strong>du</strong> paysan espagnol était composé de noix et<br />
fromage ; quel pourcentage des populations actuelles<br />
pourraient se payer de tels déjeuners ?) Ecoutez<br />
donc Rabelais et François de Montcorbier dit Villon,<br />
regardez les tableaux des Breughel, écoutez Brassens<br />
chanter « le Moyenâgeux ». <strong>Le</strong> Moyen Age a été une<br />
période de gens paillards (ah ! l’abbesse de Pourras<br />
et la papesse Jeanne!), buveurs, fêtards, rigolards,<br />
beaucoup plus souvent heureux que malheureux, si<br />
bien à sa place entre un empire romain violent puis<br />
violenté par les Barbares et une Renaissance qui ne<br />
riait plus parce que la montée de la bourgeoisie va<br />
imposer silence à la paillardise naturelle <strong>du</strong> peuple<br />
pour la remplacer par la morale en public et le vice<br />
en privé – il faudra attendre mai 1968 pour que le<br />
mouvement s’inverse, l’embellie des années folles<br />
ayant vécu ce que vivent les roses. C’est cela que<br />
«Gargantua» ou «Pantagruel» décrivent pour ceux<br />
qui les lisent correctement en rejetant l’interprétation<br />
scolaire superficielle d’histoire de géants à gros<br />
estomacs (l’intelligence supérieure de Rabelais lui fait<br />
Littérature<br />
A propos de certains romans empruntés au CDI<br />
par Mme Malika Talbi, professeur de lettres anglaises<br />
dire en prologue à «Gargantua» = « c’est que lorsque<br />
vous lisez [ ..] certains livres de notre invention…<br />
Vous jugez trop facilement qu’il n’y est question que<br />
de moqueries, pitreries et joyeuses menteries… Ce<br />
n’est pas avec une telle désinvolture qu’il convient de<br />
juger les œuvres des humains »). Regardez ce que dit<br />
Rabelais de la religion (plus détaillé par Diderot dans<br />
«La Religieuse»), ce qu’il dit des guerres, des rois,<br />
de l’art de vivre ; lisez l’inscription sur l’abbaye de<br />
Thélème qu’on « résume !» à «fais ce que vouldras».<br />
CERVANTES = Don Quichotte<br />
Nom de dieu, ce roman de 1000 pages que tant<br />
de gens très intelligents considèrent comme l’un des<br />
meilleurs romans jamais écrits est ramené par l’école<br />
à une page = « les moulins à vent ». La structure <strong>du</strong><br />
roman est celle des romans de Rabelais = des chapitres<br />
qui commencent par « Comment … ».<br />
Cervantès arrive avec la Renaissance c’est à dire<br />
l’invention de Gutenberg, la floraison d’explorateurs<br />
(qui découvrent des terres peuplées qui existent !!!!)<br />
qui vont préparer la main mise de l’Europe sur le<br />
monde après la fin de l’occupation de l’Espagne par<br />
les Berbères (faussement attribuée aux Arabes dans<br />
l’amalgame maintenu en France jusqu’à ce jour entre<br />
« arabes » et « musulmans »).<br />
Don Quichotte c’est ce monsieur normal, trop<br />
normal, qui veut revenir au Moyen Age, époque des<br />
chevaliers errants et de leur code de l’honneur. Il est<br />
considéré comme fou parce qu’il rejette un monde<br />
qui le dégoûte dont il refuse la dérive. C’est déjà l’absurde<br />
de Camus et «le monde dévasté de Kundera».<br />
Tout comme son valet Sancho Panca et on ne sait<br />
plus qui est vraiment le maître (Aux vertus qu’on<br />
exige d’un domestique, Votre Excellence connaît-elle<br />
beaucoup de maîtres qui fussent dignes d’être valets?<br />
a dit Beaumarchais).<br />
C’est un roman qui fourmille d’histoires sur la nature<br />
humaine et de sagesse populaire à travers des<br />
centaines de proverbes.<br />
SAMUEL RICHARDSON =<br />
Je n’ai pu lire que le commentaire fait par Denis<br />
Diderot sous le titre « Eloge de Richardson » qui me<br />
fait regretter de ne pas avoir pu accéder à cet auteur<br />
mais ce n’est que partie remise.<br />
DENIS DIDEROT = « Jacques le Fataliste et son<br />
maître » « <strong>Le</strong> Neveu de Rameau » « La Religieuse »<br />
« <strong>Le</strong> supplément au Voyage de Bougainville » « l’Entretien<br />
avec d’Alembert » suivi <strong>du</strong> « rêve de d’Alembert<br />
».<br />
C’est un grand, un très grand auteur (et pour cela<br />
tellement harcelé par les pouvoirs en place).<br />
« Jacques le Fataliste … » c’est le voyage de Jac-<br />
« Attaquer par des peintures ridicules les vices de mon siècle » Molière<br />
Une pièce d’une redoutable actualité<br />
Retour sur le Tartuffe<br />
«<br />
<strong>Le</strong> devoir de la comédie étant de corriger les hommes<br />
en les divertissant, j’ai cru que, dans l’emploi<br />
où je me trouve, je n’avais rien de mieux à<br />
faire que d’attaquer par des peintures ridicules les vices<br />
de mon siècle; et comme l’hypocrisie sans doute en est<br />
un des plus en usage, des plus incommodes et des plus<br />
dangereux, j’avais eu, Sire, la pensée que je ne rendrais<br />
pas un petit service à tous les honnêtes gens de votre<br />
Royaume, si je faisais une comédie qui décriât les hypocrites.<br />
»<br />
Voilà ce que Molière écrit en Août 1664 dans un placet<br />
(requête écrite pour solliciter une faveur ou une grâce<br />
<strong>du</strong> Roi) à Louis XIV pour défendre sa pièce; en Mai de la<br />
même année, il en avait fait une première représentation<br />
devant la Cour. Mais dans cette pièce l’auteur se moque<br />
des faux-dévots (un dévot est une personne très pieuse<br />
et très attachée aux pratiques religieuses). Or parmi les<br />
dévots se trouve Anne d’Autriche la mère <strong>du</strong> Roi et le<br />
Prince de Conti, cousin <strong>du</strong> Roi, membre de la famille<br />
Royale et chef de la très dévote Compagnie <strong>du</strong> Saint-<br />
Sacrement. La pièce choque le Clergé de France qui en<br />
vient à menacer le Roi. L’Archevêque de Paris Hardouin<br />
de Péréfixe ancien précepteur de Louis XIV interdit la<br />
ques le valet et de son maître (comme Don Quichotte<br />
et Sancho Panca), suivi par Diderot qui s’adresse régulièrement<br />
au lecteur. C’est la philosophie de Diderot,<br />
par exemple, le fait qu’à l’instant présent il peut<br />
succéder une infinité de futurs possibles mais qu’il<br />
n’en succédera qu’un seul et qu’il est bête et inutile<br />
de se demander pourquoi et comment ; c’est, dira<br />
Nietzsche, être comme le chien qui mord la pierre qui<br />
l’a frappé. Et bien d’autres aspects d’une philosophie<br />
remarquable qui est reprise dans l’encyclopédie.<br />
« <strong>Le</strong> Neveu de Rameau » est l’éloge d’un personnage<br />
singulier qui vit aux dépens de ceux qui l’écoutent<br />
et qu’il méprise.<br />
« La Religieuse » est, basé sur une plaisanterie<br />
initiale, un exposé impitoyable sur l’horreur de la<br />
vie dans les couvents, extensible aux communautés<br />
humaines hiérarchisées (communautés religieuses,<br />
casernes, prisons, hôpitaux…). L’expérience de Milgram<br />
au XX ème siècle en a été une très faible illustration.<br />
« <strong>Le</strong> supplément au Voyage de Bougainville » est<br />
le premier roman anti-colonialiste qui dénonce la<br />
prétention des Européens à imposer leur civilisation<br />
et leur religion (que Diderot décrit comme à rejeter ;<br />
ah ! M. Guéant) à des peuples autrement plus «civils»<br />
qu’eux (plus tard il sera repris moins fortement par<br />
Adolphe Hanoteau & Aristide <strong>Le</strong>tourneux dans leur<br />
livre sur les Kabyles, et par Frantz Fanon)<br />
« L’entretien avec D’Alembert » et « <strong>Le</strong> rêve de<br />
D’Alembert » exprime une conception extraordinaire<br />
de ce qu’on appelle âme et corps humains, précurseur<br />
de bien des découvertes de la médecine (par exemple<br />
lois de l’hérédité). On en vient à se dire que, puisque<br />
la médecine actuelle le peut, si à un même homme<br />
on greffe (pris chaque fois sur un autre humain différent)<br />
le cœur, le foie, le rein, le poumon, la cornée<br />
de l’œil, les bras, les jambes, le visage et la peau, on<br />
obtient quoi exactement ?<br />
KUNDERA :<br />
C’est le dernier auteur à se réclamer de la lignée<br />
des précédents. Toute une série de romans de celui<br />
qui, sur la toile de fond de ce qu’il appelle « notre<br />
monde dévasté » c’est-à-dire ayant per<strong>du</strong> toutes ses<br />
valeurs, philosophe par des exemples et des digressions<br />
sur le temps, le hasard, la vie, l’amour… En<br />
dynamitant les bonnes règles de l’écriture. Des intellectuels<br />
d’Europe occidentale y ont vu exclusivement<br />
un opposant farouche au communisme (en Tchécoslovaque)<br />
alors qu’il témoignera après son installation<br />
en France d’un rejet égal de la société occidentale.<br />
A lire aussi pour ceux qui voudraient savoir ce<br />
qu’a été dans le détail la révolution de 1989 « les<br />
Dieux ont soif » d’Anatole France.<br />
pièce et la Reine Mère avec Conti font entendre au Roi<br />
que s’il ne l’interdit pas à son tour les conséquences<br />
seront graves.<br />
Louis XIV cède, mais la pièce est toujours jouée<br />
en représentation privée et en 1667, il faudra menacer<br />
d’excommunication ceux qui y assistent pour que presque<br />
plus personne n’y vienne.<br />
Mais en 1669, après les courroux de ces personnages<br />
retombés, Louis XIV autorise de nouveau la pièce.<br />
En fait, dans cette pièce, un homme <strong>du</strong> nom de Orgon,<br />
désire pour racheter son âme et se faire bien voir,<br />
donner un dévot comme époux à sa fille Mariane, en<br />
l’occurrence Tartuffe. Néanmoins Tartuffe lui, a des<br />
vues sur la mère de Mariane, Elmire. Tout en jouant<br />
les dévots, il va tenter de faire la conquête de l’une tout<br />
en gardant la main de l’autre, d’effrayer Orgon et de<br />
réussir à triompher; mais Elmire, Mariane, Damis (fils<br />
d’Orgon), Valère (amant de Mariane), Cléante (beaufrère<br />
d’Orgon) et Dorine (suivante de Mariane) ne l’entendent<br />
pas de cette oreille et vont tout faire pour faire<br />
échouer les plans de Tartuffe.<br />
Amine HAFIDI 2.3<br />
Des villes, des pays<br />
Carnets <strong>du</strong> Sénégal et de la Mauritanie<br />
La Mauritanie est un pays <strong>du</strong> Maghreb situé dans le nord-ouest de l’Afrique,<br />
et longeant la côte Nord-Ouest <strong>du</strong> continent africain. Au nord, la Mauritanie<br />
est limitrophe de l’Algérie et <strong>du</strong> territoire <strong>du</strong> Sahara occidental, <strong>du</strong> Mali à<br />
l’est et <strong>du</strong> Sénégal au Sud. La Mauritanie constitue un point de passage entre<br />
l’Afrique <strong>du</strong> Nord et le sud <strong>du</strong> continent. <strong>Le</strong> pays est peuplé de blancs appelés<br />
Beidanes et de noirs appelés Haratines, descendants d’esclaves ainsi que de<br />
populations d’ethnies africaines (Peuls,Wolofs et Soninkés). <strong>Le</strong> nom <strong>du</strong> pays<br />
dérive de la Maurétanie romaine qui concernait la partie nord <strong>du</strong> Maghreb<br />
actuel. La capitale de la Mauritanie est Nouakchott.<br />
La Mauritanie est un pays magnifique,<br />
même si un grand désert occupe<br />
tout le territoire <strong>du</strong> pays.<br />
Il y a également le Sénégal que j’ai visité<br />
en voiture avec mes parents : c’était<br />
génial. C’est un pays qui m’a marqué.<br />
<strong>Le</strong>s gens y sont très gentils avec les<br />
étrangers, là bas tout étranger est un roi,<br />
et leur culture est plutôt enrichissante.<br />
A la frontière <strong>du</strong> Sénégal avec la<br />
Mauritanie, se trouve le fleuve qui sépare<br />
les deux pays à Rosso. Pour traverser en<br />
voiture, il faut emprunter un bac chargé<br />
de voitures, camions, marchandises et<br />
de nombreux voyageurs.<br />
En territoire sénégalais, il faut traverser<br />
la ville de Saint Louis avant de continuer<br />
sur Thiès et enfin Dakar, la capitale <strong>du</strong><br />
Sénégal.<br />
<strong>Le</strong>s paysages de la savane sont<br />
magnifiques avec des baobabs<br />
imposants, l’arbre sacré, symbole <strong>du</strong><br />
Sénégal.<br />
<strong>Le</strong> soleil brillant et le ciel bleu créent<br />
une luminosité incomparable. <strong>Le</strong>s rues<br />
à Dakar sont très animées grâce aux<br />
marchés africains à l’ambiance joyeuse<br />
et colorée. L’on est frappé par la joie<br />
de vivre des africains, les couleurs<br />
des vêtements, les tenues élégantes<br />
et variées : la «melhfa» ou le «pagne<br />
africain».<br />
La Mauritanie un grand pro<strong>du</strong>cteur de<br />
poissons, avec l’une des côtes les plus<br />
poissonneuses dans le monde.<br />
La majorité de la population est<br />
musulmane, le plat traditionnel est<br />
succulent: le «djaboudjen» qui signifie<br />
«riz au poisson».<br />
<strong>Le</strong> célèbre Théodore Monod (grand<br />
scientifique naturaliste, explorateur<br />
et humaniste français) a vécu en<br />
Mauritanie.<br />
Né à Rouen, en France, longtemps<br />
pasteur de la paroisse de l’Oratoire<br />
<strong>du</strong> Louvre à Paris et fondateur de la<br />
fraternité spirituelle des veilleurs.<br />
Lina Kaid, 6è4<br />
Il est d’abord titulaire d’une licence<br />
de sciences naturelles qui à l’époque<br />
comportait trois certificats: géologie,<br />
zoologie, botanique ; il rentre au<br />
muséum national d’histoire naturelle.<br />
Il commença sa carrière par l’étude des<br />
phoques moines dans la presqu’île <strong>du</strong><br />
Cap Blanc en Mauritanie et se tourna<br />
rapidement vers l’observation <strong>du</strong> désert<br />
<strong>du</strong> Sahara qu’il arpenta pendant plus de<br />
soixante ans, à dos de dromadaire ou<br />
à pied,à la recherche d’une météorite<br />
mythique. Ce faisant, il découvrit de<br />
nombreux sites néolithiques. Travaillant<br />
en Mauritanie,il ressent l’appel <strong>du</strong><br />
désert à la recherche d’une mystérieuse<br />
météorite qui sera également une des<br />
quêtes de la fin de sa vie).Il est mort à<br />
98 ans.<br />
Il y a une ville appelée Chinguetti située<br />
au centre-ouest de la Mauritanie, sur les<br />
plateaux désertiques de l’Adrar.<br />
C’est à proximité de Chinguetti que<br />
le capitaine français Gaston Ripert,<br />
alors résident (représentant de<br />
l’administration française) de la ville,<br />
a dit avoir été con<strong>du</strong>it en 1916 face<br />
à une météorite géante (haute d’une<br />
quarantaine de mètres!), de laquelle les<br />
forgerons locaux venaient se fournir en<br />
fer.<br />
Ce témoignage était complété<br />
d’un échantillon qu’il fit parvenir<br />
(indirectement) au Muséum national<br />
d’histoire naturelle qui le reçut en 1921.<br />
Cette découverte retint l’attention de la<br />
communauté scientifique, sans que ne<br />
puisse être localisée précisément cette<br />
fameuse météorite. Théodore Monod<br />
y a consacré plusieurs expéditions.<br />
Progressivement envahie par les<br />
sables, Chinguetti a gardé son tissu<br />
urbain élaboré entre le XIIe siècle et le<br />
XVIe siècle, avec ses maisons à patio<br />
se serrant en ruelles étroites autour<br />
d’une mosquée à minaret carré, coiffée<br />
de 5 œufs d’autruche. <strong>Le</strong>s matériaux<br />
utilisés pour les constructions étaient<br />
essentiellement la pierre, et le banco<br />
local de couleur ocre. <strong>Le</strong>s toitures sont<br />
faites à partir de troncs et de branches<br />
d’arbres ou de palmiers dattiers. On<br />
y voit quelques anciennes portes<br />
massives en acacia. Chinguetti compte<br />
une dizaine de bibliothèques recensées,<br />
et de nombreux foyers y possèdent<br />
quelques manuscrits. Certaines pièces<br />
de ces collections datent <strong>du</strong> IXe siècle,<br />
ont parfois été rédigées sur des peaux<br />
de gazelles, ou sont protégées par des<br />
couvertures en peau de chèvre. La<br />
majorité de ces ouvrages traitent de<br />
religion et <strong>du</strong> Coran, mais beaucoup<br />
parlent de science ou de littérature. La<br />
ville est classée comme site <strong>du</strong> Patrimoine<br />
Culturel Mondial de l’Unesco depuis<br />
1996. <strong>Le</strong> parc national <strong>du</strong> Banc d’Arguin<br />
(PNBA) est une réserve naturelle de<br />
Mauritanie. <strong>Le</strong> Parc National <strong>du</strong> Banc<br />
d’Arguin (PNBA) a été fondé en 1976 par<br />
décision <strong>du</strong> président de la toute jeune<br />
République Islamique de Mauritanie,<br />
Mokhtar Ould Daddah et sur demande<br />
<strong>du</strong> naturaliste français Théodore Monod.<br />
<strong>Le</strong> but alors : protéger des patrimoines<br />
matériels et immatériels extrêmement<br />
riches. En effet le PNBA est une zone<br />
de repro<strong>du</strong>ction pour un très grand<br />
nombre d’oiseaux migrateurs d’Europe<br />
et pour des oiseaux endémiques tels<br />
que la spatule blanche. D’autre part les<br />
Imraguens habitent sur le territoire <strong>du</strong><br />
parc national. Cette population installée<br />
depuis plusieurs siècles vit en harmonie<br />
avec son environnement notamment<br />
en ce qui concerne les techniques de
Des villes, des pays<br />
14 15<br />
pêche : ce peuple de pêcheurs est connu<br />
pour ses prélèvements raisonnables de<br />
mulet jaune au filet d’épaule avec pour<br />
compagnons de pêche les dauphins.<br />
Cependant le patrimoine matériel aussi<br />
bien qu’immatériel est menacé par la<br />
surpêche généralisée des océans : la<br />
ressource dans la partie maritime <strong>du</strong><br />
Parc, pourtant interdite aux bateaux à<br />
moteur, est menacée par les activités de<br />
pêche qui ont lieu hors de ses frontières.<br />
C’est en partie dans ce cadre qu’agit<br />
l’institution <strong>du</strong> PNBA, en ouvrant à la<br />
fois par des mesures de protection et de<br />
sensibilisation. S’il existe de nombreuses<br />
îles sur cette côte, celle d’Arguin est<br />
la seule à posséder de l’eau douce,<br />
dans un puisard ouvert sur le plateau<br />
rocheux .Atar est une ville <strong>du</strong> centreouest<br />
de la Mauritanie, capitale de la<br />
Venezia e il carnavale*<br />
région (wilaya) de l’Adrar, chef-lieu de<br />
la moughataa (sous préfecture) d’Atar,<br />
et principale implantation au bas <strong>du</strong><br />
plateau de l’Adrar, au bord de l’oued<br />
Seguellil. Atar est considérée comme la<br />
région la plus touristique <strong>du</strong> pays. Elle<br />
attire plus de 10 000 touristes (environ)<br />
par an, et servait d’étape incontournable<br />
au rallye Paris-Dakar.<br />
Elle est aussi dominée par la culture des<br />
dattes, avec la saison de la Guetna (saison<br />
de la cueillette des dattes). Mais il existe<br />
à proximité aussi des sites touristiques,<br />
peintures et gravures rupestres, très<br />
appréciés des touristes. La région est<br />
géologiquement intéressante, car elle<br />
date de l’ère primaire et contraste avec<br />
les formations précambriennes <strong>du</strong> Tiris<br />
Zemmour. <strong>Le</strong>s structures stratifiées bien<br />
apparentes donnent à voir notamment<br />
des fossiles de stromatolites.<br />
Source :<br />
Wikipédia, articles Mauritanie<br />
et Théodore Monod.<br />
Venise, la ville lumière avec ses ruelles étroites ses magnifiques gondoles et tout<br />
son charme, est surtout connue pour son magnifique carnaval …<br />
Venise (Venezia en italien) est une île <strong>du</strong> nord de l’Italie et compte 60 000 habitants. <strong>Le</strong> lion<br />
est le symbole de Venise. La ville est construite sur des îlots marécageux, au milieu d’une<br />
lagune isolée de la mer Adriatique. Venise est l’une des villes les plus visitées au monde, pour<br />
ses canaux et pour l’architecture unique de ses monuments, ainsi que son somptueux carnaval,<br />
un des plus connus au monde. La ville est inscrite au Patrimoine Mondiale de l’UNESCO. <strong>Le</strong><br />
Grand canal traverse toute l’île principale en un immense S. Il est bordé de palais magnifiques<br />
donnant sur l’eau. Il est ponctué de grands ponts comme le pont <strong>du</strong> Rialto.<br />
Autrefois ...<br />
Jadis, au Moyen âge, le carnaval de Venise est une période de fête traditionnelle italienne<br />
remontant au Moyen-âge. Il se déroule tous les ans vers la fin <strong>du</strong> mois de février ou au début <strong>du</strong><br />
mois de mars. On pouvait alors porter un masque et des costumes car autrefois ces déguisements<br />
permettaient à tous les Vénitiens, quelle que soit leur condition sociale, de participer à la fête !<br />
De nos jours ...<br />
Aujourd’hui, il est un des carnavals les plus connus au monde, les déguisements ont<br />
eux aussi évolués. <strong>Le</strong>s masques et les costumes sont magnifiques ce sont aussi les plus beaux<br />
costumes de carnaval <strong>du</strong> monde entier.<br />
Noor Mahieddine 6e 3<br />
La Casbah d’Alger<br />
La citadelle appelée communément<br />
la Casbah est une ville très ancienne.<br />
Celle-ci aujourd’hui n’est plus que<br />
l’ombre d’elle-même. En effet, cette<br />
dernière accueillait beaucoup de<br />
personnes il y a encore quelques<br />
décennies. Maintenant, la pauvreté et<br />
la solitude règnent dans ce quartier à<br />
l’architecture très ancienne.<br />
Son commencement: Fondée par le<br />
souverain Ziride Bologhine ibn Ziri5. La<br />
forteresse qui domine la ville est construite<br />
à l’époque Ottomane entre 1516 et 1592.<br />
D’autre part la Casbah vît la fameuse scène<br />
<strong>du</strong> «coup de l’éventail» plus de deux siècles<br />
après.<br />
La ville au temps de la colonisation:<br />
Après la scène <strong>du</strong> «coup de l’éventail»,<br />
l’armée française fît son entrée le 7 Juillet<br />
1830. Cette entrée bouleversera cette ville<br />
qui subira des transformations telle que la<br />
place des martyrs. Ainsi, toute la partie basse<br />
de la Casbah fut démolie. <strong>Le</strong>s plus grandes<br />
réalisations de la Casbah ont été la grande<br />
poste d’Alger et la medersa Thalibiya. Peu<br />
après la grande guerre d’Algérie éclatera.<br />
Son architecture: L’architecture de la<br />
Casbah est une architecture très complexe,<br />
très belle, magique et merveilleuse. La Casbah<br />
se compose de plusieurs ruelles généralement<br />
en pente. <strong>Le</strong>s chiens et les chats disputent<br />
ces ruelles aux touristes qui viennent voir<br />
généralement la grande mosquée de la Casbah<br />
ou pour trouver des vestiges et des trésors<br />
architecturaux. <strong>Le</strong>s habitations s’organisaient<br />
autour d’une fontaine entourée d’une belle<br />
mosaïque. Malheureusement, tout n’est<br />
que champ de ruine maintenant, pourtant<br />
des sociétés pourraient entreprendre la<br />
rénovation de cette belle ville qui a vécu<br />
pendant des siècles.<br />
La ville au temps de l’indépendance:<br />
Après l’indépendance, la ville connut un<br />
grand drame. Tous les habitants de la Casbah<br />
rejoignirent les habitations construites par<br />
les Français à Beb el Oued ou El-Biar plus<br />
spacieuses et plus grandes. D’autres habitants<br />
n’hésitant pas ainsi à dégrader les habitations<br />
de la Casbah pour obtenir un logement tout<br />
neuf.<br />
<strong>Le</strong>s constructions de la Casbah: <strong>Le</strong>s<br />
constructions les plus importantes de la<br />
Casbah ont été les mosquées. La mosquée la<br />
plus ancienne de la Casbah d’Alger est Jamaa<br />
El Kebir, la grande mosquée construite en<br />
1097 par Youssef Ibn Tachfin dans le style<br />
almoravide. Pendant ce temps, l’influence<br />
de l’art Andalou se faisait sentir au Maghreb.<br />
Bien-sûr d’autres mosquées furent construites<br />
plus belles les unes que les autres.<br />
Mes impressions: Pour moi la Casbah est<br />
un endroit très ancien. L’architecture qui a<br />
tenu <strong>du</strong>rant plusieurs siècles nous montre<br />
à quel point la Casbah était un endroit<br />
extraordinaire. Là rénover serait une idée<br />
merveilleuse, moyen permettant d’attirer les<br />
touristes.<br />
Madiou Karim 6ème 3<br />
<strong>Le</strong> 24 décembre 1770, Louis XV Roi de France depuis 1715, après l’avoir longtemps retardée, décide enfin la<br />
disgrâce de son tout puissant ministre (en place depuis 12 ans) : le Duc de Choiseul. A l’âge de 60 ans, Louis<br />
XV vient de prendre conscience des erreurs accumulées depuis près d’un demi-siècle et entame une véritable<br />
révolution à l’échelle nationale, réforme des finances et de l’impôt, réforme de la justice et remise en place d’une<br />
politique étrangère plus calme et plus conciliante que celle guerrière de Choiseul. Trois hommes vont être le fer<br />
de lance de cette œuvre, Maupeou Chancelier de France pour la Justice, l’Abbé Terray pour les Finances et le<br />
Duc d’Aiguillon aux Affaires Étrangères.<br />
Dès la nomination de ce qui va être<br />
appelé le triumvirat Maupeou,<br />
Terray, d’Aiguillon, les trois hommes<br />
vont entamer des réformes susceptibles<br />
de sauver et de moderniser la<br />
Monarchie.<br />
Aux finances, Terray Contrôleur<br />
général, va assainir les finances de<br />
la France. En Décembre 1769 à son<br />
arrivée, le trésor a une dette de 108<br />
000 000 de livres, un déficit pour<br />
cette année là de 60 000 000 de livres<br />
et les revenus de 1770 (318 000 000<br />
de livres), début 1771, ont déjà été<br />
dépensés. Soit un total approximatif<br />
de 500 000 000 de livres à trouver.<br />
Comme traditionnellement dans cette<br />
situation, il recourt aux expédients<br />
(emprunts forcés, baisse des taux<br />
d’intérêts des rentes payées par l’État,<br />
diminution des pensions et autres<br />
mesures) pour éviter de connaître une<br />
banqueroute.<br />
La situation redressée, il prit des<br />
mesures énergiques pour diminuer les<br />
dépenses de l’État. Avec le Roi, il ré<strong>du</strong>it<br />
les pensions de plus de 600 livres de 15 à<br />
30 % (mesure touchant essentiellement<br />
des notables et des courtisans au vu de<br />
la somme); il suspendit par deux arrêts<br />
<strong>du</strong> Conseil le paiement des billets des<br />
fermiers généraux (reconnaissance<br />
de dette) qui avaient un taux d’intérêt<br />
de 5 % et ce pour une <strong>du</strong>rée de quatre<br />
ans. Ces mesures étaient importantes,<br />
vu qu’il y avait entre 120 et 150 000<br />
000 de ces valeurs en circulation (cette<br />
mesure ne créa pas d’agitation, car la<br />
plupart de ces billets étaient détenus<br />
par des financiers). A la mi-1770,<br />
l’équilibre budgétaire était prévu pour<br />
1771 et la dette commençait enfin à se<br />
résorber.<br />
<strong>Le</strong> problème de la dette résolu, il<br />
entama ses réformes. L’impôt sur les<br />
charges et offices dit «La Paulette»<br />
passa <strong>du</strong> 1/60e de la valeur officielle à<br />
Grands personnages<br />
LA RÉVOLUTION<br />
AURAIT PU ÊTRE ROYALE<br />
L’Abbé Terray<br />
1% de la valeur réelle, touchant ainsi les<br />
nobles et les courtisans détenteurs de<br />
charges et augmentant les recettes de<br />
l’état. En Novembre 1771, il renouvela<br />
les deux impôts <strong>du</strong> vingtième, qui<br />
taxaient toutes les personnes selon<br />
leurs revenus sans considération de<br />
personne, ni de naissance, ni de rang,<br />
créant l’égalité devant l’impôt. En 1772,<br />
il lance une enquête démographique<br />
portant sur l’ensemble de la France<br />
et augmenta les impôts indirects qui<br />
touchant les négociants, les marchands<br />
et le commerce permettaient<br />
d’augmenter les recettes de l’État sans<br />
taxer ou sur-taxer les populations.<br />
Toutes ces mesures permirent en<br />
1774 d’arriver à 234 000 000 de livres<br />
de dépenses face à 277 en 1770, soit<br />
43 000 000 d’économisé; un déficit<br />
passant de 108 000 000 à moins de 25<br />
000 000, un revenu net de l’État qui<br />
passe de 169 000 000 en 1770 à 213 000<br />
000 en 1775 soit une augmentation de<br />
plus de 40 000 000 de livres. Terray<br />
a réussi ce que personne ne croyait<br />
possible, les comptes de l’État sont<br />
dans le vert.<br />
(1 livre est approximativement<br />
égale à 10 €.)<br />
À la Justice, le Chancelier Maupeou<br />
âme <strong>du</strong> triumvirat va remanier<br />
entièrement une machine judiciaire<br />
quasi inchangée depuis plus de 100<br />
ans. Avant lui, tous les Chanceliers<br />
n’avaient pas osé porter atteinte<br />
à une institution aussi redoutable<br />
qu’archaïque qu’étaient les Parlements<br />
et la Justice. Mais Maupeou est décidé à<br />
doter la France d’une justice moderne.<br />
Il frappe fort dès le début de la<br />
partie. Par l’édit <strong>du</strong> 23 Février 1771,<br />
en supprimant la vénalité (le fait de<br />
pouvoir hériter) des charges dans la<br />
justice. Il supprime pour y faire suite le<br />
puissant Parlement de Paris qui couvre<br />
près <strong>du</strong> tiers <strong>du</strong> pays. Et le remplace<br />
par un nouveau qui se doit seulement<br />
de rendre la justice (le précédant se<br />
mêlait de tout et surtout de ce qui ne le<br />
regardait pas comme la rédaction des<br />
lois, les choix politiques et décisions<br />
<strong>du</strong> gouvernement.) et ce, gratuitement<br />
contrairement à l’ancien. Il est composé<br />
de magistrats nommés par le Roi et<br />
percevant leur salaire et détenant leur<br />
place de par lui et non plus de leurs<br />
pères, grands-pères, oncles, frères ou<br />
tout autre membre de leur famille. Alors<br />
que ces parlementaires avaient, depuis<br />
1720, freiné toutes les réformes, et posé<br />
plus de mille problèmes à l’État, après<br />
s’être révolté plus d’une fois contre<br />
la Couronne dont ils détenaient leurs<br />
pouvoirs, Louis XV grâce à Maupeou a<br />
enfin réussi à les remettre à leur place.<br />
La suppression des «épices»,<br />
rétribution des juges payée par les<br />
justiciables, établit donc la gratuité de<br />
la justice mais désormais en plus de la
16 17<br />
juridiction de l’ex-Parlement de Paris<br />
à l’échelle nationale.<br />
<strong>Le</strong> ressort de ce dernier est ré<strong>du</strong>it<br />
à l’Ile-de-France et sont crées dans<br />
les anciens lieux qu’il détenait, six<br />
conseils de supérieurs de justice: à<br />
Blois, Chalons-sur-Marne, Clermont-<br />
Ferrand, Lyon, Arras et Poitiers. La<br />
nouveauté est qu’il n’ont ni pouvoir<br />
administratif ni politique mais belle et<br />
bien judiciaire.<br />
Au cours de l’année 1771, ces<br />
mesures sont éten<strong>du</strong>es aux Parlements<br />
de Besançon, de Rouen et de Douai;<br />
pendant que d’autres cours supérieures<br />
de justice sont installées à Nîmes et<br />
Bayonne.<br />
Réformant ainsi la justice, la France<br />
a enfin de vrais tribunaux, une vraie<br />
justice et non plus des parlementaires<br />
attachés plus à leurs privilèges et à<br />
leurs charges qu’à leurs devoirs.<br />
Notant le fait qu’une personne<br />
applaudira à toutes ses réformes...<br />
Cette seule personne dénie à qui que<br />
ce soit de pouvoir élever la moindre<br />
critique encore aujourd’hui contre<br />
cette œuvre. IL sera l’un des seuls<br />
en France à approuver Maupeou et<br />
encore une fois, il avait raison, ce grand<br />
homme visionnaire était : Monsieur de<br />
Voltaire.<br />
Enfin le dernier de nos trois<br />
personnages est Emmanuel Armand<br />
<strong>du</strong> Plessis-Richelieu, Duc d’Aiguillon.<br />
Louis XV était un souverain pacifiste,<br />
mais la politique de Choiseul et les<br />
impératifs de la politique européenne,<br />
ne lui laissèrent jamais d’autres choix<br />
que de faire parfois la guerre. Après la<br />
bataille de Fontenoy, éclatante victoire<br />
mais qui laissa plus de 22 000 hommes<br />
sur le champ de bataille, il déclara à<br />
son fils le Dauphin Louis-Ferdinand<br />
: « Voyez ce qu’il en coûte à un bon<br />
cœur de remporter des victoires. <strong>Le</strong><br />
sang de nos ennemis est toujours le<br />
sang des hommes. La vraie gloire est<br />
de l’épargner. ». Néanmoins ne nous<br />
égarons pas, je dirai donc simplement<br />
que malgré les apparences, Louis<br />
XV était un Roi pacifiste. <strong>Le</strong> Duc<br />
d’Aiguillon, en 1770, année ou il arrive<br />
au ministère, à la situation suivante,<br />
Choiseul était renvoyé pour avoir<br />
délibérément chercher à faire entrer la<br />
France en guerre contre l’Angleterre<br />
sous le prétexte d’une aide à son<br />
allié l’Espagne sur le point d’être en<br />
Grands personnages<br />
<strong>Le</strong> Chancelier Maupeou <strong>Le</strong> Duc d’Aiguillon<br />
guerre avec cette dernière (La France<br />
et l’Espagne toutes deux ayant un<br />
Bourbon à leur tête, il avait été signé par<br />
les différentes branches des Bourbons<br />
régnantes en Europe, une alliance dite<br />
pacte de famille). D’Aiguillon sachant<br />
que Louis XV ne voulait plus de guerre,<br />
va d’abord calmer le jeu et dénouer<br />
l’engrenage laissé par Choiseul sans<br />
perdre l’alliance espagnole. Cette<br />
politique pacifiste, il va l’exprimer lors<br />
<strong>du</strong> partage de la Pologne. La Pologne<br />
connaissant alors des troubles, ces<br />
derniers permirent aux trois puissants<br />
voisins de celle-ci, Prusse (Allemagne),<br />
Autriche et Russie de se mettre d’accord<br />
sur un partage <strong>du</strong> pays. En 1772, le<br />
traité de partage fut signé et la France<br />
pourtant amie de la Pologne ne réagit<br />
pas, cela ayant entrainé une guerre<br />
européenne, cet événement marque<br />
ainsi le changement de la politique<br />
étrangère de la France. Néanmoins,<br />
l’intervention de d’Aiguillon pour<br />
appuyer le Roi de Suède Gustave III fut<br />
plus efficace et tout aussi importante,<br />
le souverain suédois, ayant besoin de<br />
subsides (d’argent) pour accomplir<br />
une grande réforme institutionnelle,<br />
s’adressa à la France et les réformes<br />
de Terray permirent d’envoyer les<br />
sommes nécessaires à ces réformes<br />
qui aboutirent à la Constitution d’Aout<br />
1772 en Suède.<br />
Je crois, qu’après ces trois<br />
paragraphes, une question se pose et<br />
qui est la suivante, pourquoi de toutes<br />
les réformes et événements cités,<br />
l’année 1774 n’est jamais dépassée<br />
dans aucun des paragraphes ?<br />
La réponse est simple, ces trois<br />
grands hommes avaient été nommés<br />
par Louis XV. Or, le 27 Avril 1774 alors<br />
qu’il est à Trianon, le Roi a un malaise,<br />
son chirurgien le fait tout de suite<br />
transporter à Versailles. Alors que les<br />
médecins ne savent pas de quel est<br />
le mal le Roi est atteint, l’inquiétude<br />
grandit. <strong>Le</strong> 3 Mai, les médecins ont<br />
compris, Louis XV aussi, ils se rendent<br />
compte qu’il est atteint de la petite<br />
vérole, maladie dont on ne survit pas<br />
à l’époque. Courageusement, il fait<br />
ses adieux à sa famille, ses proches et<br />
à son dernier amour, la Comtesse <strong>du</strong><br />
Barry, en l’obligeant à la chasser pour<br />
qu’il puisse recevoir l’extrême onction.<br />
<strong>Le</strong> 10 Mai le Roi Louis XV dit le Bien-<br />
Aimé meurt au château de Versailles à<br />
l’âge de 64 ans.<br />
Il va sans dire qu’avec la mort de Louis<br />
XV et l’avènement <strong>du</strong> jeune Louis XVI<br />
(20 ans), le nouveau souverain mal<br />
conseillé à ses débuts, va renvoyer les<br />
Ministres <strong>du</strong> feu Roi et commettre<br />
ainsi une fatale erreur. Aujourd’hui,<br />
les historiens s’accordent à dire que<br />
sans la mort de Louis XV, les réformes<br />
auraient continué, en créant l’égalité<br />
devant la Loi et l’impôt et en rendant<br />
la justice équitable et gratuite. La<br />
révolution de 1789 aurait pu et <strong>du</strong> être<br />
évitée.<br />
Amine Hafidi, Seconde 3<br />
Sources:<br />
Louis XV par Michel Antoine<br />
Louis XV par Catherine Salles<br />
Louis XV par François Bluche<br />
<strong>Le</strong> siècle de Louis XV par Pierre Gaxotte<br />
L’Ancien Régime Tome 2 par Emmanuel <strong>Le</strong> Roy La<strong>du</strong>rie<br />
Billet d’humeur<br />
Fermeture<br />
de megauploud<br />
Comme vous le savez tous,<br />
la fermeture <strong>du</strong> site de téléchargement<br />
« gratuit » a causé<br />
un vrai scandale en Amérique<br />
ainsi que dans le monde entier!<br />
Dans cet article, je vais vous<br />
donne mon avis.<br />
Je ne suis pas d’accord avec<br />
la fermeture, car moi et ainsi<br />
que des millions de personnes<br />
dans le monde utilisions plus ou<br />
moins régulièrement ce site. Je<br />
trouve que tout le monde devrait<br />
avoir accès à des sites de<br />
téléchargement gratuit. Nous<br />
savons tous que c’est hors la loi<br />
mais de quelle loi parle-t-on ???!<br />
Vous trouvez que tout payer est<br />
juste et « légal » dans un monde<br />
où tout coûte les yeux de la tête<br />
? Tout cela pour que les chanteurs<br />
milliardiaires, les maisons<br />
de disque puissent s’enrichir ? Il<br />
ne nous restait plus que megauploud<br />
et autres logiciels et sites<br />
de streaming et de téléchargement<br />
mais, malheureusement,<br />
on nous enlève aujourd’hui ce<br />
plaisir et comme, par hasard,<br />
ce sont les gouvernements qui<br />
nous les interdisent. Que savent-ils<br />
de la vie des jeunes<br />
nos dirigeants? Ils nous enlèvent<br />
ce plaisir car ils n’ont pas<br />
les mêmes intérêts que nous.<br />
Notre plaisir serait synonyme<br />
d’anarchie ? Quelle anarchie ?<br />
Nous sommes dans un monde<br />
d’anarchies sans le savoir. Il y a<br />
la guerre partout, tout le monde<br />
se bat pour une simple pièce<br />
de monnaie, la preuve, même<br />
autour de nous ! Est-ce un monde<br />
légal et policé que cela ? Je<br />
pense qu’en enlevant megauploud,<br />
ils ne font qu’aggraver<br />
le problème ! Je suis contre la<br />
fermeture de megauploud ainsi<br />
que des milliers de personnes<br />
dans ce monde chaque jour un<br />
peu plus triste !<br />
Abid Charef Yanis 5eme4<br />
<strong>Le</strong>s sixième s’expriment<br />
Une rêverie<br />
Quand j’étais petite, j’adorais<br />
rêvasser, penser à toutes sortes<br />
de choses, comme par exemple<br />
penser à un autre monde, un monde<br />
différent qui serait contraire au<br />
notre…<br />
Quelque chose d’unique,<br />
de merveilleux et même plus,<br />
d’inimaginable se pro<strong>du</strong>it à chaque<br />
fois que je rêvasse un peu… mais<br />
mon côté réaliste me dit de ne pas<br />
continuer à agir ainsi mais à plutôt<br />
me concentrer sur des choses moins<br />
futiles. Mais moi je ne comprends<br />
pas ! Pour moi, rêvasser, c’est faire<br />
preuve d’imagination, de créativité.<br />
Et je me dois de poursuivre cette<br />
ambition….<br />
Choisir son côté rêveur, c’est<br />
pour moi un moment de sa vie en<br />
tranquillité !<br />
DIX PETITS<br />
NEGRES<br />
D’Agatha Christie<br />
Dix Petits Nègres est un roman<br />
policier écrit par Agatha Christie<br />
paru pour la première fois dans<br />
les éditions Collins en1939. C’est<br />
l’un des ouvrages les plus lus dans<br />
le monde.<br />
C’est l’histoire de dix meurtriers<br />
invités sur une ile. Etrangement,<br />
leur hôte, un certain monsieur<br />
A.N.O’nyme est absent. Soudain,<br />
commence une suite de meurtres<br />
consécutifs cadencés par les<br />
paroles d’une curieuse comptine...<br />
<strong>Le</strong>s personnages importants sont<br />
: Vera Claythorne, Tony Marston,<br />
Mr Rogers, Mme Rogers, Juge<br />
Wargrave, Général Macarthur,<br />
Philip Lombard, Dr Amstrong, Mr<br />
Blore et Miss Emily Brent.<br />
J’ai adoré ce polar qui regorge<br />
de mystère et de suspens car<br />
celui-ci est retrouvé tout au long<br />
de l’œuvre. On ne peut pas s’en<br />
lasser!<br />
Et me voilà dans les champs avec<br />
une longue robe à pois rouges,<br />
je courais dans tous les sens je<br />
sentais le bonheur de vivre dans<br />
la prairie. <strong>Le</strong>s papillons tournaient<br />
autour de moi, ils me chatouillaient<br />
délicatement et tendrement, puis<br />
ils partaient plonger dans des fleurs<br />
de couleurs vives et rayonnantes.<br />
Tout était calme et paisible,<br />
on pouvait entendre la douce<br />
mélodie des oiseaux en ce temps.<br />
Je contemplais ce beau paysage<br />
tranquillement, allongée sur le blé<br />
des champs et une douce brise vint<br />
me caresser et je fermais les yeux<br />
un instant, respirant l’air pur des<br />
hauteurs, quand je me retrouve au<br />
même endroit où j’étais ; au bord<br />
de ma fenêtre, les yeux rivés sur la<br />
lune.<br />
Mélissa Chebab, 6è 4<br />
Agatha Christie : est née dans le<br />
Devon en 1889 et morte en 1976.<br />
C’est la plus grande auteure de<br />
roman policier <strong>du</strong> XXème siècle. <strong>Le</strong>s<br />
deux héros qu’on retrouve dans la<br />
plupart de ses romans sont Hercule<br />
Poirot et Miss Marple. A sa mort,<br />
Agatha Christie laisse plus de cent<br />
romans et pièces de théâtre.<br />
CHITOUR Mohamed Yacine/6.4
18 19<br />
<strong>Le</strong>s sixième s’expriment<br />
<strong>Le</strong>s sixième s’expriment<br />
L’enfer, ce n’est pas les autres<br />
<strong>Le</strong>s 6 ème 2 devaient répondre à la question : Qu’est-ce que l’autre m’apporte?<br />
Pour moi, l’autre, c’est une personne comme<br />
les autres, une personne qui existe,<br />
qui vit et grandit, une personne qui a des<br />
sentiments, c’est aussi mon camarade,<br />
quelqu’un que je dois respecter, et qui est<br />
comme moi: un être humain qui a un corp<br />
humain, mais à part ça, il est complètement<br />
différent de moi.<br />
T.Z 6°2<br />
Mon camarade doit me respecter et cela<br />
doit être réciproque. Ton camarade ne doit<br />
pas te dire d’insultes ou de grossièretés.<br />
Anonyme.<br />
L’amitié c’est extraordinaire, c’est comme<br />
si en voyant un ami je vois des étincelles.<br />
Mon ami je peux conter sur lui. Jamais il<br />
ne m’abondonnera, il sera toujours là pour<br />
moi.<br />
Rochdi Ladjadj 6°2<br />
Pour moi l’autre m’apprend à vivre en paix<br />
mais aussi le respect.<br />
Melissa.<br />
L’autre est toujours là pour moi, il partage<br />
mes peines, mes tristesses et surtout mes<br />
joies. Il est honnête, je lui fais confiance:<br />
c’est mon ami.<br />
Madi Ryad 6°2<br />
L’autre est un bon ami qui me respecte et<br />
qui m’aide en cas de problème. L’autre est<br />
mon égal, il est pareil que moi sauf quand<br />
c’est un garçon ou une fille. Voilà ma définition<br />
de l’autre.<br />
Guessoum Sérine 6°2<br />
L’autre me ressemble, on doit être unis<br />
mais pour être unis il faut se respecter si<br />
l’autre ne me respecte pas, moi je ne l’aime<br />
pas.<br />
Lounès Rayan 6°2<br />
Aucun être humain ne peut vivre sans personne.<br />
C’est à dire que si l’autre n’était pas<br />
là, je ne serai pas moi. Grâce à lui, je m’instruis,<br />
j’apprends et je vis. Grâce à lui, je ne<br />
sais pas seule. Il me respecte, je le respecte.<br />
Il est là pour moi, je suis là pour lui. Finalement,<br />
je suis l’autre pour lui, il est l’autre<br />
pour moi. C’est pour cela que je ne dois pas<br />
me moquer d’autrui, mais plutôt l’aider.<br />
Bererhi Asma 6°2<br />
Mon camarade est une personne qui est<br />
très important pour moi car : il m’apprend<br />
à vivre; à respecter les autres lui, mes<br />
professeurs... etc; à bien me comporter<br />
en société; à partager; à être serviable; à<br />
l’écoute des autres; à donner sans attendre<br />
quelque chose d’autre en retour etc. Et<br />
très souvent, un camarade peut être, un<br />
meilleur ami un confident... etc.<br />
Sana Neila-Anais 6°2<br />
Mon camarade est la personne qui prouve<br />
mon existence. Mon camarade est la personne<br />
qui m’offre <strong>du</strong> réconfort, de l’aide et<br />
de l’amitié.<br />
Fares Driouche<br />
Je trouve que l’autre pourrait m’apporter<br />
des choses bien car nous pourrons échanger<br />
des débats. Par exemple nous n’avons<br />
pas les mêmes points de vue sur une idée,<br />
l’autre peut ainsi me conseiller des films<br />
ou des livres! En résumé, il ne faut jamais<br />
mépriser l’autre pour ses différences mais<br />
il faut plutôt le respecter et le considérer<br />
semblable à soi.<br />
Benakli Yacine 6°2<br />
Mon camarade m’aide lorsque j’ai des<br />
difficultés. Il est solidaire avec moi et<br />
ne me dénonce jamais. Au contraire, il<br />
me soutient et fait preuve d’une grande<br />
gentillesse.<br />
Benyoumi Ines 6°2<br />
L’autre, peut être mon ami, un camarade<br />
ou tout simplement un indivi<strong>du</strong> qui peut<br />
m’apporter plein de choses y compris le<br />
bonheur. Mais pour avoir ça, il faut le respecter<br />
et ne pas lui faire subir des misères<br />
même si cela nous amuse et on croit qu’on<br />
ne lui fait pas de mal. Lorsqu’on se respecte<br />
entre nous et qu’on s’entraide, on arrive<br />
à faire plein de choses. Mais quand on est<br />
tout seul on arrivera jamais à rien. Comme<br />
le proverbe dit: « Tout seul on arrivera à<br />
rien «<br />
Avons-nous raison?<br />
Voilà pourquoi l’autre compte pour moi.<br />
Rostane Mehdi<br />
Mon camarade est très important pour<br />
moi car il peut m’aider dans les moments<br />
les plus difficiles ou bien quand je suis en<br />
difficulté dans une matière ou que je ne<br />
comprends pas bien, il peut aussi m’apprendre<br />
à respecter les autres comme mes<br />
professeurs ou bien mes autres camarades.<br />
Et avec lui on peut apprendre à vivre en société<br />
et comme des enfants bien élevés.<br />
Zetchi Maissa 6°2<br />
Un ami est une personne qu’on aime,<br />
qu’on respecte et aussi une personne avec<br />
qui on s’amuse, avec qui on peut partager<br />
des secrets et pleins d’autres choses mais<br />
surtout quelqu’un à qui il ne faut pas faire<br />
de mal.<br />
Omar Yahiaoui 6°2<br />
Pour moi mon camarade est mon semblable<br />
et mon ami.<br />
Sabri 6°2<br />
L’autre m’aide, m’instruit, il me défend.<br />
Mon camarade est toujours là pour moi<br />
dans les moments les plus difficiles, il me<br />
soutient. Sans lui, je serais seul. Il m’encourage.<br />
Amelia Chouchane 6°2<br />
Mon camarade m’apporte de la joie, de la<br />
bonne humeur, il est là pour partager nos<br />
peines et nos tristesses. Il est honnête, on<br />
lui fait confiance.<br />
Maya Dahimene 6°2<br />
Mon camarade est une personne qu’il faut<br />
respecter, aimer, ne pas trahir. Il compte<br />
beaucoup pour moi.<br />
Rahmine Aine 6°2<br />
Pour moi, l’autre est tout d’abord un être<br />
humain comme moi et qui a des droits, des<br />
intérêts. Dans une bonne société, il faut se<br />
respecter, même si l’on n’a pas vraiment<br />
beaucoup d’affinité avec cette personne. Et<br />
pour respecter l’autre, il faut tout d’abord ne<br />
pas l’insulter ou lui dire des méchancetés,<br />
ni comploter derrière son dos; car un petit<br />
mot peut vraiment bouleverser ou blesser<br />
quelqu’un. Et pour toutes ces raisons, il<br />
faut respecter son entourage.<br />
Lounès Sofia Dahbia 6°2<br />
L’autre est déjà la confirmation que<br />
j’existe, que je sois un être vivant et une<br />
citoyenne. C’est aussi une conscience<br />
autre que la mienne, un goût autre que<br />
le mien... Il suffit que je sois seul sans<br />
personne pour devenir dingue et me<br />
frapper contre le mur.<br />
Mahamed Sonia 6°2<br />
Pour certaines personnes oui. Mias, on<br />
sait bien que sans les autres, on serait tout<br />
seul, et bien triste... Imaginez un instant<br />
d’être sur une île déserte sans personne.<br />
Voilà la réponse à la question: «<strong>Le</strong>s autres»<br />
m’apportent de la compagnie, me servent<br />
d’entourage et m’empêchent d’être seule.<br />
Si des gens dépriment aujourd’hui, c’est<br />
parce qu’ils sont seuls.<br />
Belarbi Sandra Nawel 6°2<br />
Rahal Akram,<br />
enfant prodige ?<br />
Tout commença à la rentrée des<br />
classes 2011/2012. Ce jour-là, j’ai<br />
rencontré un élève qui était dans ma<br />
classe (bien sûr, je devais me faire des<br />
amis), il s’appelait Akram. Très vite,<br />
il m’a époustouflé, jamais je n’aurais<br />
pensé qu’un garçon de cet âge pouvait<br />
avoir de telles connaissances en culture<br />
générale. En effet, il peut parler de<br />
plusieurs choses dont on ignore même<br />
parfois jusqu’à l’existence. Bien sûr, je<br />
publie cet article pour vous montrer<br />
que, même quand on est jeune, on<br />
peut être plus intelligent qu’un plus<br />
grand que soit. Rahal Akram en est la<br />
preuve vivante.<br />
Madiou Karim 6ème 3<br />
Corneille<br />
une enfance difficile, un<br />
avenir radieux.<br />
Son vrai nom est Cornélius Nyungura,<br />
nait en Allemagne il passe<br />
son enfance au Rwanda.<br />
La vie était tranquille jusqu’à l’âge<br />
de 16 ans, lors <strong>du</strong> génocide <strong>du</strong> Rwanda<br />
quand un groupe de terroriste armé<br />
pénètre dans sa maison et extermine<br />
toute sa famille sauf lui car il était<br />
caché derrière un canapé. Après avoir<br />
assisté au meurtre des membres de sa<br />
famille Corneille s’enfuit et se réfugie<br />
chez des amis de ses parents au Zaïre,<br />
c’était un couple allemand.<br />
Il apprend les bases <strong>du</strong> rap au<br />
Rwanda avec un groupe appelé RNB.<br />
Il retourne en Allemagne pour faire<br />
quelque études, puis il découvre le<br />
Canada et le Québec. Cinq mois après<br />
son arrivée il forme le groupe RnB<br />
O.N.E avec Gardy Martin. En 2001 il<br />
abandonne le groupe pour une carrière<br />
en solo.<br />
Corneille se fait bientôt un nom dans<br />
le monde de la chanson : il est nominé,<br />
sur les 15 récompenses, il en reçoit 4<br />
dont : Artiste ou groupe anglophone<br />
en RNB, Artiste anglophone, et groupe<br />
anglophone tous en 2008 et pour son<br />
clip on vient tous de loin il reçoit en<br />
2005 un NRJ music awards.<br />
Rochdi Ladjadj, 6è2<br />
<strong>Le</strong>s petits meurtres entre 6ème3<br />
Madiou Karim:<br />
<strong>Le</strong> stylo à plume: <strong>Le</strong> mardi 5 Février comme à son habitude, Mme Margaret<br />
débarrassait la table des restes de nourriture laissés par la famille Robertinson.<br />
Mme Margaret monta les escaliers de la grande villa et s’apprêta à pousser la porte,<br />
juste quand elle aperçût <strong>du</strong> sang jaillir de celle-ci à moitié ouverte. Tout à coup, une<br />
frayeur s’empara d’elle mais, prenant son courage à deux mains, elle ouvrit d’un<br />
coup sec la porte et vît le corps de Mr William Robertinson, un stylo à plume dont<br />
il se servait tout le temps, enfoncé dans sa gorge. La police fût contactée et se mit<br />
tout de suite en route. <strong>Le</strong>s moindres recoins de la pièce furent inspectés au peigne<br />
fin. Une énigme fût trouvée par l’inspecteur de police, qui allait bientôt conclure<br />
l’affaire énigmatique.<br />
D’autres preuves furent trouvées, prouvant que la famille <strong>du</strong> jeune père était là<br />
au moment <strong>du</strong> crime. Sa femme aurait pu le tuer, bénéficiant ainsi d’une assurance<br />
vie tandis que les deux jeunes filles pouvaient hériter de tous ses biens, en revanche<br />
Mme Margaret ne gagnait rien. Bientôt, l’enquête fut classée et la prison accueillit<br />
deux nouveaux prisonniers.<br />
En vous aidant <strong>du</strong> texte et de l’énigme ci-dessous mettez-vous à la place<br />
de l’inspecteur et essayez de trouver le coupable <strong>du</strong> meurtre de Mr William<br />
Robertinson!!!<br />
L’énigme: Nous avons enfin trouvé la solution à tous nos problèmes. La mort<br />
de William m’enlèvera quelques fardeaux qui sont sur mon dos et sur ceux de mes<br />
filles. Celui qui aura lu ce dernier message saura qui est le coupable ou les coupables:<br />
«Lorsque Rien se querelle avec Tout, Tout se lamente, cherche une solution,<br />
demande de l’aide et enfin passe à l’action. L’ami de Tout reçoit une grosse somme<br />
comparable au bonheur éternel et Rien meurt en laissant sa fortune!!!»<br />
Qui est le coupable, à vous de jouer?<br />
A) <strong>Le</strong>s deux filles b) Mme Robertinson<br />
c) Mme Margaret d) Mme Robertinson et Mme Margaret<br />
[Réponse: réponse dans le prochain numéro]<br />
<strong>Le</strong>s échecs meurtriers: Tout commença le 28 Mars 1698 dans un château à<br />
l’architecture très ancienne que la mer a rongé. <strong>Le</strong> roi Stanley, descendant des<br />
Mc Curdle, vivait dans son château accompagné de sa femme, la reine Elisabeth,<br />
son fils le prince Arthur et certaines domestiques. <strong>Le</strong> roi avait tout un royaume, il<br />
détenait une grande cavalerie, son musicien personnel accompagné d’une lyre lui<br />
racontait des histoires tout en chantant, (bien-sûr ce musicien était surnommé le<br />
«Fou»). Ainsi le roi était le plus puissant des rois et rien ne pouvait l’arrêter car ce<br />
dernier avait des tours situés au quatre coins <strong>du</strong> château qui le protégeaient de<br />
toutes attaques ennemies. <strong>Le</strong> temps passa et le roi, pour célébrer l’anniversaire de<br />
son fils, invita d’autres souverains se trouvant aux quatre coins <strong>du</strong> monde. Après le<br />
buffet, le chanteur maladroit poussa un énorme cri qui se fit entendre des convives<br />
et ce dernier atterrit directement au milieu de la table, le crâne fracassé. C’est ainsi<br />
que le fou fut éjecté. Peu après toute la cavalerie disparut après une mission de<br />
reconnaissance, les chevaux furent éjectés de la partie. <strong>Le</strong>s domestiques furent<br />
trouvés dans la pièce à poudre incinérés. <strong>Le</strong> temps passa, et plus les jours passaient<br />
et plus le roi se lamentait. Des coups de canons ont détruits les quatre tours et ainsi<br />
le roi fut vulnérable. Après leur dîner, toute la famille rejoignit leur chambre d’un<br />
pas lourd. <strong>Le</strong> matin on retrouva toute la famille morte empoisonnée à l’arsenic.<br />
C’est ainsi que le royaume fit échec et mat!!!<br />
En vous aidant <strong>du</strong> texte expliquez le lien entre le titre «<strong>Le</strong>s échecs meurtriers» et<br />
le texte puis essayez d’imaginer une suite logique au texte!!!<br />
À vous de jouer !!!<br />
La suite dans le prochain numéro <strong>du</strong> <strong>journal</strong> <strong>du</strong> LIAD!!!!!!
<strong>Le</strong>s sixième s’expriment<br />
20 21<br />
Billet d’humeur<br />
‘’J’aime le Cdi et alors?!!’’<br />
« Pourquoi tu ranges les BD, c’est nul !<br />
Pourquoi tu les répares, c’est idiot! <strong>Le</strong>s<br />
documentalistes sont faits pour ça!!! »<br />
Et moi je leur réponds : « J’aime le Cdi et<br />
alors?! Si ça vous pose problème... eh bien,<br />
tant pis pour vous, enfants gâtés, c’est que<br />
vous n’avez rien compris !<br />
<strong>Le</strong>bcir Amel 6°1<br />
Iguer Lisa 6°2<br />
Règlement a contrario <strong>du</strong> Cdi<br />
Voici un questionnaire imaginaire qui<br />
ferait comme un règlement a contrario,<br />
dans un cdi à l’envers... Mais la réalité ne<br />
dépasse-t-elle pas parfois la fiction ?<br />
« C’est quoi le cdi pour vous, qu’est-ce que<br />
vous venez y faire ? »<br />
- Parce que le cdi, c’est comme une cour<br />
de récréation. On y parle et on se détend !<br />
- Je viens ici pour papoter avec mes<br />
copines !<br />
- Je viens pour jouer sur les ordis !!<br />
- Pour lire les Aigles de Rome!!!<br />
- <strong>Le</strong> Cdi, c’est nul. Je viens tout le temps,<br />
mais c’est nul.<br />
- Pour faire mes devoirs non faits, que je<br />
recopie en général sur mes voisins.<br />
- Pour utiliser Facebook en cachette sur<br />
les ordis<br />
- Pour regarder les mouches voler<br />
- Pour regarder un film sur mon ordi<br />
perso, que j’ai ramené exprès, après avoir dit<br />
aux documentalistes que j’avais un travail<br />
urgent à faire.<br />
- Pour faire semblant de lire, une bd sur les<br />
genoux, alors que je parle avec mes voisins !<br />
- Pour draguer. <strong>Le</strong>s filles les plus<br />
mignonnes vont toujours au cdi.<br />
- Pour se mettre autour d’une table et<br />
discuter en groupe<br />
Bien sûr, ceci est une fiction, toute<br />
ressemblance avec des personnes ayant<br />
réellement existé est purement fortuite. La<br />
très grande majorité des élèves viennent<br />
au cdi pour lire, faire des recherches et<br />
travailler, se détendre en lisant une bd ou un<br />
magazine.<br />
<strong>Le</strong>bcir Amel 6°1<br />
Iguer Lisa 6°2<br />
Testez vos<br />
connaissances<br />
Répondez aux questions et testez<br />
votre culture générale en comptant<br />
le nombre de points obtenus. <strong>Le</strong>s<br />
recherches au cdi sont autorisées.<br />
RELIGIONS /:<br />
- Quels sont les cinq piliers de l’islam? /1<br />
- Que signifie l’apocalypse dans la bible<br />
chrétienne? /1<br />
- Qu’est-ce qu’un conclave? /1<br />
- Abraham était-il de confession juive et<br />
pourquoi? /1<br />
- A quoi a servi le concile de Nicée ? et<br />
comment était qualifié ce concile? /1<br />
POLITIQUE :<br />
- Qu’est-ce que le système capitaliste, quels<br />
sont ses inconvénients et ses avantages? /1<br />
- Qui s’occupe de l’assistance sociale en<br />
France? /1<br />
- Quelle est la différence entre le capitalisme<br />
rhénan et le capitalisme anglo-saxon? /1<br />
SCIENTIFIQUES :<br />
- L’humain dispose de 23 paires de<br />
chromosomes. Quels seraient les<br />
conséquences s’il en avait 24 paires? /1<br />
- Si la terre un jour tourne en sens inverse<br />
quelles en seraient les conséquences<br />
scientifiques? /1<br />
- Quelle est la preuve la plus simple de<br />
l’impossibilité pour l’homme de remonter<br />
le temps? /1<br />
- Quelles sont les grandes forces qui régissent<br />
notre univers? Classez les de la plus faible à<br />
la plus forte. /1<br />
- Quelle est la suite de nombres de Fibonacci<br />
dans le calcul universel? /1<br />
- En quoi est converti l’uranium avant d’être<br />
intro<strong>du</strong>it dans la bombe nucléaire? /1<br />
HISTORIQUES :<br />
- Qu’est-ce que le plan Marshall? /1<br />
-Qui est le père de l’arme nucléaire et<br />
celui des fusées spatiales, quel est le point<br />
commun de ces 2 scientifiques? /2<br />
- Pourquoi a-t-on nommé les indigènes<br />
d’Amérique les Indiens? /1<br />
- Quel est le personnage historique algérien<br />
qui sauva la vie de milliers de chrétiens en<br />
Syrie? /1<br />
- Qui étaient les pays membres de l’Axe et<br />
quels étaient les dirigeants ? /1<br />
Rahal Akram<br />
et Madiou Karim 6ème 3<br />
Vous pouvez remettre les réponses au CDI<br />
Au cours de notre séjour là-bas, nous avons<br />
eu le loisir de pouvoir entrer en contact avec<br />
un autre monde. Notre premier jour fut consacré<br />
pour la matinée, aux visites de la veille ville de<br />
Ghardaia (toujours habitée), de celle de son souk<br />
qui se trouve en contre-bas; d’un cimetière dôté<br />
d’une mosquée souterraine, puis l’après-midi<br />
de celle <strong>du</strong> ksar d’El-Atteuf (village fortifié et<br />
important lieu de commerce) et d’un déplacement<br />
à une <strong>du</strong>ne de sable.<br />
Cette matinée fut des plus riches, le marché<br />
qui n’avait rien per<strong>du</strong> de son caractère ancien,<br />
puisqu’il date <strong>du</strong> XIVème siècle, continue à<br />
fonctionner comme il y a plusieurs siècles. Il faut<br />
préciser que la ville étant encore très traditionnelle<br />
et conservatrice, ce sont toujours des systèmes de<br />
fractions de quartiers qui régissent le mode de<br />
vie selon les rites Ibadides. Ainsi, sur la place <strong>du</strong><br />
marché se trouvent des pierres massives indiquant<br />
l’emplacement de chaque chef de fractions<br />
(quartiers) lors des réunions qui y sont organisées.<br />
La vieille ville date <strong>du</strong> XIè siècle, sa visite nous<br />
permit de découvrir une manière de vivre et un<br />
art architectural inédit. On nous expliqua l’une<br />
des raisons pour lesquelles les portes et les<br />
fenêtres des maisons ne sont jamais face à face<br />
de même que les fenêtres sont toujours étroites<br />
: tout ce la fut conçu dans un but de protection<br />
de l’intimité des familles, de même que la ville<br />
fut construite sur des hauteurs pour se protéger<br />
d’éventuelles attaques ou invasions. Et le plus<br />
édifiant fut la construction des murs des maisons<br />
exposés au soleil. Ces derniers sont, lors de leur<br />
réalisation, incrustés de régimes de dattes pour<br />
réaliser des murs crépis et ainsi créer de l’ombre<br />
qui peut diminuer jusqu’à 40 % la chaleur perçue<br />
par le mur. Après quoi nous nous sommes ren<strong>du</strong>s<br />
au grand minaret qui se trouve tout en haut de la<br />
ville et fait plus de 20 mètres de hauteur.<br />
<strong>Le</strong>s visites se sont poursuivies, avec un cimetière<br />
datant <strong>du</strong> XVIIè siècle. <strong>Le</strong> système des tombes<br />
est particulier, car celles-ci n’ont pas de stèle<br />
indiquant la personne inhumée. Un code à base<br />
de pierres permet de s’y trouver. Deux pierres<br />
sont placées aux deux extrémités de la tombe<br />
pour la délimiter, l’espace entre les deux pierres<br />
permet de savoir s’il s’agit d’un a<strong>du</strong>lte, d’un enfant<br />
ou d’un nourrisson. Pour différencier les tombes<br />
des femmes de celles des hommes, une troisième<br />
pierre sera ajoutée au niveau des pieds ou de la<br />
tête pour les distinguer. Elle pourra également<br />
être placée au milieu de la tombe si celle-ci était<br />
enceinte pour le préciser. Enfin les membres de la<br />
famille <strong>du</strong> défunt viendront briser sur la tombe une<br />
<strong>Le</strong>s khardjaats<br />
Un conservatoire des traditions<br />
Voyage à Ghardaia<br />
<strong>Le</strong> 23 Mars, Mars, des élèves des classes de 3ème 3ème 5 et de 2 de 3 accompagné de<br />
Mesdames Mesdames Azzizi Azzizi et Barnet ainsi ainsi que de Monsieur Joucdar ont eu le privilège<br />
de de partir en voyage d’étude à Ghardaia.<br />
Ghardaia.<br />
Nos trois enseignants accompagnateur avec de gauche à droite,<br />
Madame Barnet, Monsieur Joucdar, Madame Azzizi et l’une<br />
des chercheuses, dans la salle de conférence au centre des<br />
énergies renouvelable.<br />
poterie de leur choix pour permettre de retrouver<br />
plus tard la tombe. <strong>Le</strong> cimetière est aussi doté<br />
d’une remarquable mosquée souterraine de la<br />
même époque et qui sert aujourd’hui d’école<br />
religieuse.<br />
L’après-midi, nous sommes allés au ksar d’El-<br />
Atteuf, qui se trouve dans une autre partie<br />
de la ville. Là, on nous montra la place <strong>du</strong><br />
marché datant <strong>du</strong> XIVe siècle, les différentes<br />
constructions de la ville et là aussi un riche<br />
patrimoine architectural. Puis nous avons visité<br />
un mausolée <strong>du</strong> XVe siècle, en l’occurrence celui<br />
d’un Saint local, Sidi Brahim. D’El-Atteuf nous<br />
nous sommes ren<strong>du</strong>s à la <strong>du</strong>ne de sable de Seeb-<br />
Seeb pour voir son écosystème, sa diversité, sa<br />
complexité et pour faire <strong>du</strong> surf sur le sable.<br />
La seconde journée, en matinée, nous avons<br />
visité le centre des énergies renouvelable de la<br />
ville où nous furent présentés des modèles de<br />
panneaux solaires, des fours à cuisant solaire, un<br />
<strong>Le</strong> dromadaire et la tente en arrière plan ou nous avons pu<br />
profiter d’un thé, de cacahuètes et des charmes <strong>du</strong> Sud.<br />
Vue de la veille ville de Ghardaia depuis le cimetière avec au premier rang des tombes.<br />
puits d’eau et un centre de recherche. Par la suite,<br />
nous avons pu aller voir un dromadaire et profiter<br />
d’un verre de thé sur une sorte d’aire d’autoroute.<br />
<strong>Le</strong> reste de la journée fut consacré à la visite <strong>du</strong><br />
système de répartition des eaux de Ghardaia qui<br />
date <strong>du</strong> XVe siècle et qui est toujours en activité.<br />
Puis nous avons fini par la visite <strong>du</strong> ksar de Ben-<br />
Isguen qui date <strong>du</strong> XIVe siècle, avec son musée<br />
local pour illustrer le mode et la manière de vivre<br />
de jadis dans les maisons de Ghardaia. La place <strong>du</strong><br />
marché Lalla Achou qui date <strong>du</strong> XVIIIe siècle où<br />
nous avons pu assister à la cérémonie de la vente<br />
à la criée (sorte de vente aux enchères), puis au<br />
terme de la visite, monter en haut d’un minaret <strong>du</strong><br />
18ème siècle d’où le panoramique était superbe.<br />
Pour notre dernier jour, seul la matinée fut<br />
consacrée aux visites, nous avons eu l’honneur de<br />
pouvoir entrer dans une ferme de bio-agriculture<br />
soutenue par des associations et organismes<br />
internationaux européens, pour permettre une<br />
nouvelle approche de l’agriculture. Par la suite<br />
nous pu nous relaxer un moment, en profitant<br />
de la douce chaleur des eaux thermales dans<br />
lesquels nous nous sommes baignés. La journée<br />
se termina avec un quartier libre au marché de<br />
Ghardaia avant un retour à l’hôtel en prévision de<br />
notre retour sur Alger le 27 Mars.<br />
Amin Hafidi, S3<br />
Vue des champs agricole et de leurs<br />
diversités à la ferme de bio-agriculture.<br />
Vue de l’un des principaux panneaux solaire <strong>du</strong> centre<br />
des énergies renouvelable.
<strong>Le</strong>s khardjaats<br />
22 23<br />
TIPAZA<br />
Vacances romaines<br />
Mardi 3 avril 2012, notre classe de latin est partie visiter<br />
le site archéologique de Tipaza, en compagnie<br />
des 5e1 et 5e2 latinistes, de nos professeurs respectifs Mr<br />
Schreiber et Mme Fredes, ainsi que de Mmes Ait Si Selmi,<br />
Djoudi, Reguieg et Ouridjel. Nous avons démarré aux<br />
alentours de 12H10. Dans le bus , nous avons chanté (Aï<br />
se eu tepego , Avant qu’elle parte…). Nous sommes enfin<br />
arrivés vers 13 h 50. Ayant pris un petit quart d’heure<br />
afin de déjeuner, nous commençons enfin la visite.<br />
Tirant nos questionnaires et répondant<br />
aux questions, aidés par Mr<br />
Schreiber, nous faisons le tour <strong>du</strong> site<br />
en nous attardant sur undomus, et en<br />
reconstituant mentalement la vie des<br />
Romains.<br />
Nous avons appris beaucoup de<br />
choses au cours de cette sortie que<br />
nous n’aurions jamais sues ailleurs.<br />
Ainsi, nous avons pris connaissance<br />
de la vie des Romains.<br />
<strong>Le</strong> trajet <strong>du</strong> retour était beaucoup<br />
moins bruyant que celui de l’aller.<br />
Mr Schreiber et Mme Fredes, répondaient<br />
à nos questions afin que nos<br />
questionnaires soient complets. Nous sommes arrivés<br />
vers 18H au LIAD. On s’était bien amusés.<br />
Finalement, cette sortie nous a été bénéfique sur le<br />
plan travail, et nous espérons en refaire une autre de ce<br />
genre bientôt.<br />
Alicia Beniddir, 5è4<br />
Quoi ? – L’éternité.<br />
Dans l’après-midi <strong>du</strong> mardi 3 avril 2012, les latinistes<br />
de 5ème ont eu l’occasion de mieux comprendre,<br />
ou de découvrir pour certains, deux monuments<br />
<strong>du</strong> site romain de Tipasa : la visite, guidée par<br />
M. Schreiber et Mme Fredes, avait en effet pour but de<br />
concrétiser l’étude par les élèves d’une domus et d’une<br />
villa au sens latin, c’est-à-dire d’une riche demeure<br />
particulière et d’une exploitation agricole antiques.<br />
Après que les élèves ont franchi l’intersection <strong>du</strong><br />
cardo et <strong>du</strong> decumanus, les deux rues principales qui<br />
se coupent toujours à angle droit, un premier arrêt<br />
s’est imposé devant la porte d’entrée d’une maison jadis<br />
majestueuse, comme en témoignent toujours ses<br />
marches, les colonnes décoratives engagées de part et<br />
d’autre et les fines stries décoratives à leur base : qui,<br />
parmi les visiteurs croyant bien connaître le site de<br />
Tipasa, avait saisi la grandeur de cette porte d’entrée<br />
dans une domus aujourd’hui bien ruinée ?<br />
Ensuite, grâce à un questionnaire ludique comportant<br />
de très nombreuses photos reconstituant les différentes<br />
pièces d’une domus, de la janua à la culina en<br />
passant par l’atrium, l’oecus, les thermes et les amusantes<br />
latrines, ainsi qu’à l’aide d’abondantes explications<br />
complémentaires fournies sur place, nos latinistes<br />
en herbe ont tout appris de la villa des Fresques que<br />
beaucoup avaient déjà visitée sans forcément réaliser<br />
qu’autrefois, c’était la demeure d’un propriétaire extrêmement<br />
riche qui disposait d’une vue imprenable sur la<br />
Méditerranée : tandis que certains ont rêvé de la splendeur<br />
des fresques aujourd’hui disparues (mais toujours<br />
présentes dans le nom attribué à la maison par les archéologues<br />
au moment de sa découverte), d’autres se<br />
sont peut-être vus allongés dans le triclinium et jeter<br />
par terre, à l’antique, les os de poulet qu’ils mangeaient<br />
bien sûr avec leurs doigts !<br />
En revanche, la recette <strong>du</strong> garum fabriqué dans la<br />
villa située de l’autre côté <strong>du</strong> cardo a soulevé les cœurs<br />
sensibles : des entrailles de poissons divers décomposées<br />
dans <strong>du</strong> sel dont les Romains étaient friands, voilà<br />
qui n’entre plus guère dans les goûts actuels… si l’on<br />
excepte le pissalat des Niçois ou le nuoc-mâm des Vietnamiens<br />
!<br />
M. Schreiber, professeur de Latin<br />
Une capitale chargée d’une histoire contemporaine qui hante encore notre présent. Une<br />
ville moderne, active et surprenante. Un carrefour banché, tendance, fait de diversité.<br />
Vendredi 03/02/2012 : Après de<br />
longs mois d’attente perturbés par<br />
quelques imprévus qui nous ont parfois<br />
fait douter de notre départ, nous nous<br />
retrouvons enfin à l’aéroport d’Alger,<br />
prêts à partir ! Certains semblent parfaitement<br />
conscients de ce que nous nous<br />
apprêtons à vivre, pendant que d’autres,<br />
comme moi, se laissent entrainer, sans<br />
véritablement réaliser que ce jour tant<br />
atten<strong>du</strong> est enfin arrivé. L’ambiance est à<br />
la rigolade et nous sommes tous très impatients<br />
de découvrir la ville mythique<br />
qu’est Berlin, tous ensemble ; accompagnés<br />
par trois des personnes que nous<br />
apprécions le plus au lycée et qu’il nous<br />
tarde de côtoyer en dehors <strong>du</strong> sinistre<br />
cadre scolaire. Très vite, nous nous mettons<br />
à tout égayer sur notre passage, sous<br />
le regard interrogateur des autres voyageurs.<br />
C’est ainsi qu’après un déjeuner<br />
très convivial, nous nous lançons dans<br />
une séance photos pour passer le temps<br />
: fous rires et plaisanteries en tous genres<br />
sont au rendez-vous. Après quelques<br />
heures de vol, nous arrivons à l’aéroport<br />
de Madrid-Barajas (oui, Berlin par Madrid,<br />
rien de plus logique, décidemment,<br />
les compagnies aériennes ne cesseront<br />
de nous surprendre !) pour cinq heures<br />
d’escale. Certains commencent par jouer<br />
au foot avec un jeune adepte <strong>du</strong> Barça<br />
qui en fait vibrer plus d’une, pendant<br />
que d’autres affamés se ruent vers le mythique<br />
Mc Do ! Société de consommation<br />
oblige, c’est l’heure <strong>du</strong> shopping : sacs,<br />
pochettes, porte-clés et autres gris-gris<br />
insolites, tout y passe. Quelques heures<br />
plus tard, nous retrouvons nos trois accompagnateurs<br />
pour prendre notre ultime<br />
avion pour Berlin. Devant la porte<br />
d’embarquement, c’est assis par terre et<br />
en chansons, que nous attendons joyeusement<br />
le moment <strong>du</strong> décollage. Une<br />
fois dans les airs, nous sommes partis<br />
pour trois heures de vol, dans un petit<br />
avion quasiment désert que la classe a<br />
véritablement pris d’assaut. <strong>Le</strong>s hôtesses<br />
semblent vivre leur plus horrible soirée :<br />
entre chants, rires, plaisanteries, photos<br />
et communications à distance, notre petit<br />
groupe en attire (et en perturbe) plus<br />
d’un. Au moment de l’atterrissage, pendant<br />
que les esprits de certains s’éveillent<br />
à peine, plusieurs de nos têtes sont scotchées<br />
aux hublots de l’avion que nous<br />
nous sommes appropriés. De là, nous<br />
pouvons percevoir l’ambiance féérique<br />
qui enveloppe cette ville. <strong>Le</strong> ciel dégagé<br />
laisse transparaitre une multitude de petites<br />
lumières scintillantes, alignées et<br />
harmonieuses qui chassent l’obscurité<br />
d’une nuit légère et font briller les trottoirs<br />
saupoudrés de neige : le rêve ne fait<br />
que commencer …<br />
Nous sortons de l’aéroport, et notre<br />
enthousiasme a totalement chassé le<br />
froid ! Il est minuit passé de quelques<br />
secondes et c’est l’heure de souhaiter un<br />
joyeux anniversaire à Maria, même en<br />
Allemand grâce à la très sympathique<br />
collaboration <strong>du</strong> con<strong>du</strong>cteur <strong>du</strong> bus qui<br />
nous mène à l’auberge. Une fois arrivés<br />
à la « Jugend Gästehaus Central », c’est<br />
impressionnés par l’ordre et la rigueur<br />
allemande que nous découvrons nos<br />
<strong>Le</strong>s khardjaats<br />
La ville la plus branchée <strong>du</strong> monde<br />
Berlin<br />
La classe de Première S 2 à Berlin<br />
Carnet de voyage<br />
chambres, pas très high-tech mais toutefois impeccablement propres.<br />
Une fois installés et prêtes à dormir, nous avons un peu de mal à trouver<br />
le sommeil. Nous tentons alors de passer le temps à notre façon<br />
et à en juger les bruits qui nous parviennent de l’étage <strong>du</strong> dessous où<br />
est logé la gente masculine, nous ne sommes pas les seules ! La nuit<br />
sera très courte.<br />
Samedi 04/02 : Nos huit réveils réglés à cinq minutes d’intervalle<br />
se mettent à sonner à partir de 6h 30, heure à laquelle nous avons<br />
jugé utile de commencer à nous préparer, conscientes de nos capacités<br />
limitées en matière de rapidité… A 8 h moins le quart, nous nous<br />
retrouvons dans la salle à manger, pour le petit déjeuner, en famille !<br />
<strong>Le</strong> programme nous est donné et la journée s’annonce riche en découvertes<br />
fabuleuses.<br />
Trois quarts d’heure plus tard, c’est par - 14°C que nous traversons<br />
les rues, en musique et rayonnants de bonheur. Nous ne tardons pas à<br />
nous apercevoir que Berlin est vraiment une ville surprenante, magique,<br />
unique ! Ensuite, c’est accompagné de Daniel, notre guide suisse,<br />
que nous nous rendons à l’Eglise <strong>du</strong> Souvenir, qui est en rénovation,<br />
et que nous ne pouvons admirer que de l’intérieur. L’architecture y est<br />
singulière et étonnante. En arpentant activement les rues berlinoises,<br />
à pied puis en bus, nous avons un premier aperçu de Berlin: le Palais<br />
de Frédéric II de Prusse, Alexander Platz, l’avenue marchande, les<br />
grands hôtels, la Philharmonie, les immeubles <strong>du</strong> début <strong>du</strong> 19e siècle,<br />
le zoo, l’horloge universelle … Puis, nous visitons le « musée de l’urbanisme<br />
» ou deux impressionnantes maquettes représentent toute la<br />
très grande et moderne ville de Berlin qui a su surmonter son tragique<br />
passé mais dont la douloureuse division reste encore perceptible de<br />
nos jours car il n’est pas surprenant de trouver plusieurs édifices publiques<br />
en double (le zoo, par exemple).<br />
Ensuite, nous quittons notre fort sympathique guide et nous rendons<br />
au centre commercial pour déjeuner : les boules de Berlin (sorte<br />
de pâte feuilletée fourrée à la crème) sont exquises. En attendant notre<br />
rendez-vous à la tour de télécommunication, nous visitons le musée<br />
des antiques cités de Pergame et Babylone, sur l’île aux Musées.<br />
Il est 17 heures quand nous arrivons au pied de la très imposante<br />
« Tour Télé », haute de 368 m). Après de longues minutes d’attente,<br />
nous arrivons au sommet : la nuit vient à peine de tomber et c’est un<br />
pur bonheur de contempler cette ville qui s’illumine progressivement.<br />
Nous prenons le temps de siroter quelques boissons puis nous rendons<br />
à l’autre bout de la capitale pour dîner, dans un petit endroit<br />
très jovial où nous avons été bien accueillis. Après cela, nous nous<br />
rendons dans un Chicha Bar pour rencontrer quelques élèves <strong>du</strong> lycée<br />
français de Berlin, en vacances à cette période de l’année. Nous passons<br />
une très agréable soirée en leur compagnie.<br />
Dimanche 05/02 : La nuit a une fois de plus été très courte. Pour<br />
remotiver les troupes, c’est en musique que nous nous réveillons.<br />
Nous nous dirigeons vers le « Check Point Charlie », point de passage<br />
reliant les deux Républiques. Dans le musée, nous découvrons<br />
les tragiques mésaventures de bon nombre de Berlinois de l’Est, leur<br />
actes de bravoure, leurs conditions de vie, et enfin, l’heureuse réunification:<br />
encore une merveilleuse visite, extrêmement enrichissante.<br />
Après cela, nous déjeunons et, pour rester éveillés, un bon café bien<br />
chaud s’impose.<br />
L’après-midi nous nous rendons en S-Bahn<br />
(train berlinois) à Potsdam, une ville située<br />
à environ 40 km de Berlin, pour visiter le château<br />
de Sans Souci, résidence secondaire de<br />
Frédéric II de Prusse. Voltaire y a séjourné et,<br />
que ce soit les fausses ruines dans le parc ou<br />
bien les décors de feuillages, de toiles d’araignée<br />
et d’insectes au plafond des chambres,<br />
tout est ici dans un roccoco très 18è siècle !<br />
Cela dit, il fait – 20° C, la visite <strong>du</strong> parc se<br />
fait au pas de course et nous aurions probablement<br />
gelé sans la danse <strong>du</strong> froid de Mme<br />
Maillard ! Ce petit château haut en couleur est<br />
à la fois simple et surprenant : décidément,<br />
tout est merveilleux en Allemagne …<br />
Nous rentrons ensuite nous préparer pour<br />
la soirée philharmonique. Après le diner, nous<br />
nous y rendons. Au programme, les « Quatre<br />
Saisons » de Vivaldi : c’est un réel plaisir de se<br />
laisser entrainer par cette succession de notes<br />
parfaitement bien interprétée. Et encore une<br />
soirée réussie !<br />
Sur le chemin <strong>du</strong> retour et comme tous les<br />
soirs, les rues silencieuses s’animent par notre<br />
présence sonore : il n’y fait même plus froid !<br />
Lundi 06/02 : Nous avons de plus en plus<br />
de mal à nous réveiller mais le programme<br />
d’aujourd’hui nous motive particulièrement :<br />
nous visiterons le siège de la Stasi, la redoutable<br />
organisation de la répression en RDA.<br />
Nous pouvons y percevoir la terreur que faisait<br />
régner cette institution et comprenons<br />
que les choses les plus horribles peuvent être<br />
commanditées dans les lieux les plus banals !<br />
La pause midi se passe à faire <strong>du</strong> shopping.<br />
L’après-midi, nous nous rendons devant les<br />
bâtiments <strong>du</strong> Reichstag, le siège <strong>du</strong> Parlement<br />
allemand, puis à la porte de Brandebourg et<br />
son mythique quadrige, où sont tombées les<br />
premières pierres <strong>du</strong> Mur de Berlin en 1989,<br />
et enfin au mémorial de l’Holocauste. Ce dernier<br />
prend la forme de plusieurs blocks de<br />
pierre noire, plus ou moins hauts, recouverts<br />
de neige en cette saison et édifiés à la mémoire<br />
des innombrables victimes de la Solution<br />
Finale. Cette visite très émouvante nous fait<br />
vite redescendre de la « planète shopping »<br />
et nous rappelle tout ce qu’un seul homme est<br />
capable de faire subir à toute l’humanité.<br />
<strong>Le</strong> soir, dans la chambre des filles, c’est le<br />
grand nettoyage, en musique. Et, après le diner,<br />
pendant que certains visionnent l’incontournable<br />
« Good Bye Lénine », les autres se<br />
regroupent dans la chambre des garçons pour<br />
assister ou participer à une chaleureuse partie<br />
de poker. Nous passons une soirée très conviviale<br />
et sentons que nous formons une vraie<br />
famille ; encadrés par les meilleurs professeurs<br />
accompagnateurs <strong>du</strong> monde ! Une fois<br />
dans nos chambres respectives, la fête continue,<br />
mais pas pour très longtemps : « Jugen<br />
», le responsable de l’auberge, vient nous rappeler<br />
à l’ordre et c’est en chuchotant que nous<br />
nous endormons.<br />
Mardi 07/02 : Dernière journée ! Hélas,<br />
nous sommes tous déçus de devoir rentrer demain,<br />
mais préférons oublier ce triste retour<br />
en profitant, comme <strong>du</strong>rant le reste de la semaine,<br />
de nos ultimes moments de bonheur.<br />
Dès neuf heures, nous nous rendons sur le site<br />
de « East Side Gallery » : le long de la Spree<br />
gelée se trouve une partie <strong>du</strong> Mur de Berlin<br />
que des artistes ont décorée. Puis, nous visi-
24 25<br />
<strong>Le</strong>s khardjaats <strong>Le</strong>s khardjaats<br />
tons le musée de l’Holocauste où nous découvrons,<br />
à travers les témoignages des victimes des camps de<br />
concentration, les atrocités qu’ils ont subies en raison<br />
de leurs origines, religion ou tendance politique.<br />
Des familles déchirées, des destins brisés et tant de<br />
vies per<strong>du</strong>es… Encore une visite très enrichissante<br />
d’un point de vue à la fois culturel et humain.<br />
Pour le déjeuner, c’est dans une gare très originale<br />
que certains ont opté pour la cuisine japonaise,<br />
pendant que d’autres ont préféré la libanaise ou<br />
simplement la « malbouffe » des Etats-Unis. Nous<br />
achetons nos derniers souvenirs de cette ville : bonnets,<br />
sacs, T-shirts…<br />
Nous attendions tous avec impatience la visite<br />
<strong>du</strong> camp de concentration de Sachsen Hausen, situé<br />
à plus d’une heure de train de Berlin. Dans le froid,<br />
nous tentons de nous mettre à la place de ses prisonniers,<br />
légèrement vêtus, qui étaient contraints<br />
à passer de longues heures nocturnes debout, dehors…<br />
Tout semble organisé au mieux pour faire<br />
souffrir ces indivi<strong>du</strong>s, pourtant semblables à ceux<br />
qui leur infligeaient cette lourde peine. Cette visite a<br />
peut être changé notre perception de la vie et nous<br />
a fait comprendre ce que l’Homme était capable de<br />
faire à son prochain !<br />
Sur le chemin <strong>du</strong> retour, nous avons rejoint la<br />
gare en marchant, chantant et dansant pour oublier<br />
le froid glacial. Et une fois sur le quai, tout va très<br />
vite, nous mentons dans le wagon, prêts à retourner<br />
à l’auberge pour fêter notre départ et l’anniversaire<br />
d’Anis.<br />
<strong>Le</strong> soir, à notre retour à l’auberge, tout le monde<br />
est à la fenêtre, semblant attendre avec impatience<br />
notre arrivée. Il est vrai que nous sommes les seuls à<br />
animer ce petit endroit morose ! Une fois les valises<br />
bouclées, nous nous préparons à la petite fête d’adieu<br />
que nous organisons. Je crains bien que nous ayons<br />
effrayé les hollandaises avec nos danses kabyles et<br />
algéroises, si exotiques pour elles ! Bref, encore une<br />
excellente soirée, à l’image <strong>du</strong> reste <strong>du</strong> séjour. Entre<br />
les nostalgiques discussions et les derniers préparatifs,<br />
nous ne fermons les yeux que quelques minutes<br />
et il est déjà 4h <strong>du</strong> matin, l’heure à laquelle nous<br />
nous réveillons de ce rêve si éphémère…<br />
<strong>Le</strong> retour : Nous quittons alors notre auberge et<br />
nous dirigeons vers l’aéroport. C’est là que la tristesse<br />
et la fatigue commence à se faire sentir : dans le<br />
bus nous transportant à l’aéroport et <strong>du</strong>rant l’enregistrement,<br />
chacun d’entre nous a <strong>du</strong> s’endormir au<br />
moins une fois. L’ambiance a radicalement changé,<br />
le silence et la déception règnent. Arrivés dans l’avion,<br />
chacun se recroqueville dans son siège et s’endort.<br />
L’arrivée à Madrid aussi s’avère très différente<br />
de la précédente, elle est rythmée par l’angoisse de<br />
rentrer et le manque de motivation pour reprendre<br />
les cours. Un second vol calme et ennuyeux y succède<br />
et nous arrivons à l’aéroport d’Alger : pour ainsi<br />
dire, l’hécatombe. Nous essayons de faire mine de<br />
ne pas être trop déprimés, mais malgré tout, la déception<br />
se lit facilement sur le visage de la Première<br />
S2.<br />
C’est donc le cœur plein de mélancolie que nous<br />
retournons à nos tristes vies. Notre sinistre quotidien<br />
nous rattrape, mais notre classe est à présent<br />
encore plus soudée qu’avant. Nous remercions nos<br />
professeurs de nous avoir fait confiance et espérons<br />
ne pas les avoir déçus. Demain, les cours reprennent<br />
et nous redevenons de simples élèves de Première S.<br />
Cependant, nous portons dans nos cœurs les émotions<br />
d’une merveilleuse expérience qui a sans doute<br />
contribué à la construction de nos personnalités.<br />
Pour résumer : Ce fut une expérience extraordinaire,<br />
indescriptible ; aucun d’entre nous n’aurait pu<br />
espérer mieux. Ensemble, nous avons passé de merveilleux<br />
moments inoubliables : c’était juste PAR-<br />
FAIT ! Bien plus qu’une visite culturelle, j’ai vécu<br />
ce voyage comme une véritable expérience de vie<br />
qui nous a permis de découvrir ou de redécouvrir,<br />
dans un contexte bien plus agréable, des personnes<br />
que nous côtoyons quotidiennement. Tous ces instants<br />
resteront à jamais gravés dans ma mémoire et<br />
surtout dans mon cœur : ils ont marqué toute mon<br />
existence.<br />
Nos impressions un mois après notre retour :<br />
Marie Kuster : « Un voyage inoubliable avec des<br />
gens géniaux ! Une aventure qui ne sortira jamais<br />
de mon petit cœur de petite fleur. »<br />
Amina Benmamar : « Aller entre amis à Berlin<br />
avec des accompagnateurs très sympathiques, on<br />
ne pouvait pas demander mieux. On y a visité des<br />
monuments et des endroits impressionnants. On<br />
a souffert <strong>du</strong> froid, mais cette souffrance devenait<br />
secondaire quand on se mettait à vivre, à s’animer,<br />
à danser en plein milieu de la rue et à rigoler pendant<br />
nos longues heures de marche. Berlin, à jamais<br />
dans mon cœur! »<br />
Adelène Bouadjenak : « Pour ma part, je pense<br />
que ce fut une expérience tout à fait exceptionnelle<br />
et inoubliable mais un peu courte. Ca nous a permis<br />
de nous rapprocher et de mieux nous connaitre.<br />
C’était intéressant aussi d’un point de vue<br />
culturel. C’était vraiment impressionnant de visiter<br />
cette ville très symbolique. Nous nous sommes<br />
vraiment bien amusé: promenades nocturnes dans<br />
l’auberge, parties de poker, nuits plutôt extrêmement<br />
courtes…»<br />
Anis Khelifi : « C’était vraiment exceptionnel,<br />
enrichissant et super amusant.<br />
Ca a créé une véritable solidarité entre<br />
nous. »<br />
Sarah Benadjia : « Belle expérience qui<br />
nous a permis de raffermir les liens entre<br />
la «famille» de la 1ereS2. Et puis, on a eu<br />
les meilleurs profs accompagnateurs possibles.<br />
»<br />
Ikram Brouri : « Une expérience formidable,<br />
juste parfaite. Malheureusement<br />
des moments éphémères, cependant gravés<br />
à jamais dans l’esprit, et le cœur. »<br />
Mehdi Behlouli : « Une merveilleuse<br />
aventure qui marque les esprits. Elle a<br />
permis d’unir toute un groupe de personnes.<br />
Et enfin inoubliable ! »<br />
Mélissa Chennit : « Ce voyage a été une<br />
expérience unique, formidable et particulière<br />
! Nous nous connaissons déjà bien<br />
dans la classe on s’est découvert chez chacun d’entre<br />
nous des points communs des particularités et on<br />
a pu tisser des liens extraordinaire en vivant pendant<br />
ces 5 jours ensemble. Et voir nos professeurs<br />
dans un autre cadre que le cadre scolaire a été très<br />
amusant. Ce voyage a aussi été très instructif pour<br />
moi surtout <strong>du</strong> côté de la culture, et j’ai pu découvrir<br />
un mode de vie diffèrent de celui qu’on a dans<br />
notre pays. Je regrette vraiment que ce voyage soit<br />
passé si vite et si c’était à refaire je n’hésiterais pas<br />
à renouveler l’expérience ! »<br />
Badr-e-Dine Chouahda : « Je pense que ce fut<br />
un voyage vraiment très réussi, j’ai découvert une<br />
nouvelle ville, une très belle capitale. Franchement,<br />
une très belle expérience. On a passé de très bons<br />
moments, on s’est très bien amusés, que ce soit en<br />
groupe ou dans la « chambre des 7 malades ».<br />
Même si j’ai reçu de la neige sur la « face », à minuit<br />
alors qu’il faisait - 15 degrés, tout me<br />
manque… »<br />
Mélissa Aït Said, 1ère S2.<br />
Berlin est vraiment une ville<br />
féérique ; la 1ère S 2, une famille<br />
magnifique; Mme Maillard, Mr<br />
Hoffmann et Mr Marouani des<br />
personnes fantastiques ! Nous ne<br />
les remercierons jamais assez !<br />
Dankeschön Berlin !<br />
<strong>Le</strong>s élèves de 1ère S2 sont de retour de Berlin. Et oui,<br />
toutes les bonnes choses en une fin. En 5 jours,<br />
nous sommes passés par toutes les sensations et<br />
tous les sentiments. Un voyage mémorable. Un<br />
groupe chaleureux et des encadreurs au top de leur<br />
forme ! Même le froid sec berlinois, et ses températures<br />
frôlant les -20°c, n’ont pu empêcher cette<br />
expérience exceptionnelle. <strong>Le</strong>s souvenirs sont si<br />
nombreux qu’il est encore difficile de tout citer. Un<br />
départ d’Alger le 03 février aux environs de midi,<br />
une escale à Madrid, et une arrivée aux alentours<br />
de minuit en terre allemande. Un voyage long, fatiguant,<br />
mais avec tellement plein d’ambiance qu’on<br />
oublierait presque le temps passé. <strong>Le</strong>s premiers<br />
chocs furent ceux qui opposaient nos corps au<br />
froid glacial qu’il faisait, mais ils furent sans conséquences.<br />
Notre arrivée à l’auberge de jeunesse était<br />
organisée. <strong>Le</strong>s groupes été faits et le séjour été désormais<br />
prêt à commencé .Du 04 au 07 février, la<br />
rythme s’est davantage accéléré : On se levait tôt,<br />
on rentrait tard, mais on profitait au maximum.<br />
Et c’est vrai que l’on n’a pas regretté. Des visites<br />
éblouissantes, de l’Alexanderplatz au Reichstag, en<br />
passant par le Philarmonique de Berlin, des découvertes,<br />
et un enrichissement culturel énormes. Des<br />
moments uniques vécus en groupe, une sympathie,<br />
une solidarité, une complicité et des liens resserrés<br />
entre les membres <strong>du</strong> groupe, des fous rire<br />
dans les transports en communs, des chants dans<br />
les rues allemandes, un réel plaisir partagé. Tout<br />
cela encadré par une Mme Maillard, en forme, déterminée<br />
et motivée pour nous faire découvrir de<br />
plus en plus de choses, un Mr Hoffmann, à soif de<br />
découvertes et un Mr Marouani à la découverte de<br />
la ville et <strong>du</strong> groupe qu’il ne connaissait pas avant<br />
le séjour. D’ailleurs, il est nécessaire de rappeler la<br />
complicité des encadreurs avec les élèves, une expérience<br />
vraiment magique tant pour eux que pour<br />
nous. Egalement, nous avons fait des rencontres<br />
inatten<strong>du</strong>es, notamment avec des élèves de lycées<br />
hollandais et français venus visiter Berlin, ainsi<br />
qu’une agréable soirée passée avec les élèves <strong>du</strong> lycée<br />
français de Berlin, encadrés par Mme Thomas,<br />
professeur ayant travaillé au LIAD auparavant.<br />
Pour finir, une dernière soirée, celle <strong>du</strong> 07 février,<br />
veille de notre départ, des élèves et des encadreurs<br />
qui se sont mis sur leur 31 pour célébrer les anniversaires<br />
de deux membres <strong>du</strong> groupe ! Une nuit<br />
sans quasiment fermer les yeux puisque qu’il fallait<br />
être à 5 heures <strong>du</strong> matin, le 08 février, à l’aéroport<br />
de Berlin. Un retour à Alger triste tant on s’était<br />
attaché à la ville et à l’ambiance <strong>du</strong> groupe en si<br />
peu de temps. Que dire de plus ? Un merveilleux<br />
séjour qui restera à jamais gravés dans nos mémoires.<br />
<strong>Le</strong> mérite revient évidemment à Mme Maillard<br />
et Mr Hoffmann qui ont eu cette brillante idée, et<br />
dont les efforts pour l’organisation ont portés leurs<br />
fruits. Hélas, il faut déjà revenir au lycée, et la vie<br />
continue.<br />
TALBI Samy, 1ère S2.<br />
A trip to Berlin… like no other !<br />
Last Friday, on 03 february, we flew to Berlin<br />
with our French teacher Mrs Maillard, our<br />
history teacher Mr Hoffman and with the college<br />
supervisor of the college Mr Marouani.<br />
Ah… we were a little bit worried because of the<br />
bad weather before the departalthough mr Hoffmann<br />
and Mrs Maillard werefriendly and pleasant<br />
but… they were still teachers !And, the college supervisor<br />
went with us ! Oh my god… But now, after this<br />
travel, I can say that they were really exceptionnal!<br />
They were the best ! And the college supervisor like !<br />
Oh, I can tell you full of stories… Yes, the first night,<br />
when we arrived in Berlin, Mrs Maillard… oh… stuff<br />
! If I speak my mind, I can guarantee you that I’ll say<br />
« goodbye » to my mark in French… Yes, « WHAT<br />
WE DO IN BERLIN STAY IN BERLIN ! » Here is<br />
the rule !<br />
Now that we erased the « part of teachers », we will<br />
forget or avoid the part of « Museum, visits, museum,<br />
museum again, and again… and again… » and<br />
we go directly to the « part of STUDENTS», oh yeah<br />
! Ah, it’s not the least ! It happened so many event<br />
<strong>du</strong>ring the stay in Berlin and I don’t know where to<br />
start ! But I try… and I’ll choose to you some little<br />
Good, now, let’s move on to serious things ! (no, not museums, that’s<br />
boring ! It’s different…). We arrived in Berlin. Took two plane, shouted,<br />
sang, waited, won the World Cup Soccer : It’s tiring ! No, It’s a joke,<br />
the first white night we spent can testify the opposite : We were not tired<br />
at all !<br />
To met you a small sumary, flash back fast enough :<br />
A little overview of the group incoming in each bus, each berliner metro :<br />
« Woooohoooohooooohhoooooo !!! ONE TWO THREE VIVA L’ALGIRÉ<br />
!!! » say the group.<br />
« Was ist das wild? Sie schreien! Sie laufen! Sie schreien! Mein Gott! »<br />
whispers a small gray-haired couple.<br />
« HÉÉÉÉÉÉ ! What do they say ?! Wakila they insulted us ! OK, go Badro,<br />
look at them like that they will be afraid ! » shouted the group gesticulating.<br />
« And if it’s not the good solution, we unsheated the derbouka<br />
and the songs tawa3na ! ». « Oh, if they don’t want to go, OK : Rousselin,<br />
gonna cum, the windows will shake ! doub doub dah doudoudoub doub<br />
dah ayyyyyywaaaahhh ! Agggleb agleeeb ! Yalalala lalala lalala nananananana<br />
allo tricitéééé yelalala lalala lalala nanananananana allo tricitéééé<br />
OUuuuééép ! Ayywaaaa ! Sahhaa Rousselin ! ». Tchouut. « Oh, must get<br />
out of the bus ! ».<br />
Now, a little overview of the group incoming in each museum, in each place<br />
of culture and learning :<br />
« …. »<br />
« …. »<br />
« Zzzzzz »<br />
Yes, it’s normal, they are sleep… Or they search :<br />
« Win rah l’bankk ???!!!! Elle est où la chaise ? Where is the chair ? Wo ist<br />
der Stuhl? ».<br />
« Samy, get up ! »<br />
« Khelini !! habit norkod !! … Ah... Mrs Maillard, Yes, sure ! Of course ! Do<br />
you want to sit in my place ?<br />
It’s just a little summary of this extraordinary travel, this fabulous atmospherewhich<br />
was present troughout our stay in Berlin between the students<br />
and with the teachers like ! Sirineforgotten in a subway, Mrs Maillars who<br />
danced (Ouuuups !), Mr Marouani who sang (Ouuuuuups !) and also our<br />
dear father, Mr Hoffmann, who didn’t dance too much, who didn’t sung<br />
too much but who teases us a lot !<br />
Finally, although the atmosphere was great, it wasn’t the only things we<br />
have lived <strong>du</strong>ring our trip. We visited many places « that we see only in<br />
books or in movies », discovered a splendid city, an impressive city with<br />
its beauty, its organization and its history ! We visited some museums that<br />
taught us much information about the Berlin wall, the Chek Point Charlie,<br />
the second world war etc…We were very fortunate to attend the concert of<br />
the Berlin Philharmonic orchestra. It was an unique experience, that we’ll<br />
never forget ! Then this trip, whith the very good atmosphere present in<br />
the group and also with the discovery of a fabulous city, of its history (not<br />
any !), was for all students and teachers a memorable adventure, absolutely<br />
unforgettable !<br />
A great trip, great teachers, great students, great class…<br />
LONG LIFE FOR THE 1S2, LONG LIFE FOR BERLIN !<br />
history which doesn’t really lack of charm ! But you<br />
can imagine, to avoid to recieve a good thrashing, some<br />
things WE MADE IN BERLIN STAY IN BERLIN !<br />
Firstly, we stop in Madrid. Yes, yes, I have the honnor<br />
and the great pleasure to announce you that after many<br />
years of patience, of persistence, we have just set a foot<br />
in Madrid airport and we won ! We won the World Cup<br />
Soccer 2012 ! The Algerians are simply the best, aren’t<br />
they?<br />
Mmmm<br />
I’m hungry,<br />
when do<br />
we eat ?<br />
Alger-Abû-Dhabi :<br />
<strong>du</strong> 19 au 25 janvier 2012<br />
ONE TWO THREE VIVA Algeria !<br />
ZZzzz…<br />
ZZzzz<br />
This<br />
guide is<br />
really interesting<br />
!<br />
Aller à la découverte d’une ville au<br />
milieu <strong>du</strong> désert, une ville qui a<br />
fait de sa modernité architecturale une<br />
marque de fabrique, une ville et un émirat<br />
qui en 50 ans à peine ont su s’imposer<br />
comme une des destinations touristiques<br />
les plus prisées. Partir d’une<br />
ville enracinée dans son histoire, Alger<br />
la blanche, Alger la joyeuse, Alger, ville<br />
des corsaires et des aventures pour aller<br />
se plonger dans un autre univers arabe<br />
tout aussi étrange qu’étranger, proche<br />
et lointain à la fois, tel fut le voyage qui<br />
amena notre classe sur ces contrées orientales, nous les enfants de la méditerranée.<br />
Nous vous invitons à découvrir notre aventure lors de nos journées culturelles auxquelles<br />
nous avons le plaisir de vous convier la deuxième semaine <strong>du</strong> mois de mai.<br />
Un petit avant-goût de cette aventure :<br />
.اهتل ّضف يتلا تاطاشنلا نم ناك ،ةبصقلاك ضيبلأا دجسملا اذه ،دياز خيشلا دجسم ةرايز<br />
،ب ّ لاخلا دجسملا اذه وه اهف ةّوقب ّقدي يبلقب ترعشو يمامأ ام ىلإ تهبتنا ،ةلفاحلا يف نحنو<br />
.مارتحلااو باجعلإا ريثي ناسنإ ،حور هلو ناسنإ هّنأكف ،يمامأ بصتني<br />
نيح نكل ،ةلاصلا دعاوق فرعأ لاو ّ طق ّ لصأ مل يّنإ .ةلاصلا ىلإ انبهذ اّمل وه هتل ّضف ام نكلو<br />
جامدنلاا نم ءيشب تسسحأ ،ةلاصلل دجسملا يف اهدعبو ةئضيملا يف يتلايمز عم يشمأ تنك<br />
.ةيملاسلإا ةفاقثلاو ةبورعلا ىلإ ة ّصاخو يناسنلإا قرعلا ىلإ<br />
ىلع لاجرلا ربجي لا امنيب ءادوسلا تايابعلا نسبلي نأ ىلع ءاسنلا رابجإ وه ينءاس ام عبطلابو<br />
نم مغرلابو .ناكملا اذه ءازإ هب تسسحأ ام ّ لك ّدض فّرصتلا اذه ناكف .نّيعم سابل ءادترا<br />
؟ءامسلا ىلإ مأ ضرلأا ىلإ ، رظنأ نيأ ىلإ : لئاستأو ركفلل ابلاس ناكملا ىقبي اذه<br />
1يملع ،ىلولأا ةنسلا ،ةيلودلا ةبعشلا ،توتبأ ةينآ
J’écris<br />
26 27<br />
Un cimetière<br />
(Partie I)<br />
<strong>Le</strong> 28 févr. 12, Alger<br />
Lina Messaoudene 4.1<br />
<strong>Le</strong> vieil homme était appuyé sur sa bêche et<br />
regardait au loin, au-delà de la fosse fraîche<br />
qu’il venait de creuser et, le visage rouge et suant<br />
en dessous sa casquette de toile marron. Il cracha<br />
dans le trou, puis se retourna vers la maisonnette<br />
de pierres patinés qui lui servait de maison. Vivre<br />
au milieu des morts aurait rebuté n’importe qui,<br />
mais pas l’homme le plus vieux de la petite ville de<br />
Samassa ; car Admian Larabra était appelé depuis<br />
si longtemps l’Ancien que les habitants de la ville<br />
avaient oubliés son vrai nom. Et les plus petits ne<br />
le nommaient pas autrement que « <strong>Le</strong> Mangeur de<br />
Morts », surnom que leur avaient appris leurs mères,<br />
qui elles-mêmes le tenaient de leurs mères à elles.<br />
Admian enterrait les morts depuis si longtemps qu’il<br />
avait enterré sa grand-mère, sa mère et sa femme.<br />
On ne lui connaissait point d’enfant, ou de famille<br />
encore vivante, et si il en avait encore, ce n’était qu’un<br />
vague cousin au troisième degré qui habitait loin<br />
dans l’ouest. A son âge très avancé, on ne bougeait<br />
que rarement, et sortait une fois l’an, ce qui n’était<br />
pas le cas pour notre personnage. Lui trimait sous<br />
le soleil depuis sa naissance et continuait à bêcher<br />
ave autant de force qu’un jeune homme imberbe.<br />
Il semblait qu’il ne mourrait jamais, et, dans le<br />
village, mourir était devenu synonyme de « quand je<br />
passerai entre les mains de l’Ancien ». On redoutait<br />
en lui la faucheuse, de ce fait il vivait reclus, coupé<br />
<strong>du</strong> monde, seule à vivre dans sa petite chaumière,<br />
dont on chuchotait qu’il y gardait le cadavre<br />
momifiée de sa défunte épouse. Si les villageois<br />
étaient bornés, Admian, lui, ne faisait pas le moindre<br />
effort pour les détromper : il était toujours méchant<br />
et d’humeur revêche, insultant envers tout le monde,<br />
et racontant les pires horreurs au premier gamin<br />
trop amicale pour croire aux racontars qui cherchait<br />
à le connaître. Personne n’avait oublié l’histoire <strong>du</strong><br />
petit Abel qui avait refusé de dormir pendant des<br />
mois à cause des contes terrifiants <strong>du</strong> fossoyeur non<br />
moins terrifiant. Enfin, Admian retournait vers sa<br />
chaumière, après avoir préparé la tombe de la vieille<br />
marchande de tabac qu’il enterrerait demain, seul,<br />
car cette dernière, qui passait pour sorcière avait<br />
autant de famille que Larabra. Pendant cette nuit, la<br />
veillée <strong>du</strong> corps serait assuré par la laveuse de mort<br />
de Samassa, une jeune femme venue d’une région<br />
<strong>du</strong> nord, venue se terrer au milieu de nulle part afin<br />
de gagner un peu d’argent pour sa famille, avec un<br />
travail, certes ingrat mais bien payé lorsque l’une<br />
des plus riches familles perdait un de ses membres.<br />
La précédente laveuse de morts était la femme<br />
d’Admian, Raciena, morte il y’avait vingt ans de cela.<br />
De son vivant le couple veillait toujours les corps<br />
ensemble, ce qui, dans le cas de la jeune femme<br />
venue <strong>du</strong> nord, pourtant vaillante, revenait à être un<br />
supplice, qu’elle jugeait pire qu’une nuit à la lueur<br />
des bougies, seule avec une ancienne employée <strong>du</strong><br />
diable, qui attendait peut-être que celui-ci vienne la<br />
chercher pour l’emmener dans un Enfer privilégié.<br />
Revenons encore à la chaumière de l’Ancien, qui<br />
n’était rien qu’une unique pièce recouverte de chaux,<br />
mais encombrée de vieux souvenirs, conserves datant<br />
des années cinquante, vieux vêtements de flanelles<br />
et napperons jaunis ornant des meubles bancales, à<br />
demi masqués par une épaisse couche de poussière<br />
grisâtre. Ainsi était le logis <strong>du</strong> fossoyeur, qui n’était<br />
effrayant qu’à la lueur de l’esprit quelque peu dérouté<br />
des habitants de Samassa. Mais le contenu ne dévoile<br />
pas le contenant, les légendes ont une part de vérité,<br />
et les vieux démons surgissent quand les bons anges<br />
disparaissent. C’est ce qui arrivait à Admian, peu à<br />
peu, lentement, extrêmement lentement. Cela avait<br />
surgit peu après le décès de Raciena : le fait de ne<br />
plus pouvoir parler à personne et de devoir en<strong>du</strong>rer<br />
constamment une atmosphère de haine l’avait poussé<br />
à se tourner vers d’autres distractions. D’abord il<br />
avait sculpté, chassé, pêcher, mais ces activités,<br />
pourtant saines, ne comblaient pas le gouffre de<br />
solitude qu’il ressentait. Alors il avait commencé à<br />
tendre l’oreille vers ces voix graves et rocailleuses<br />
qui lui parlaient de temps à autre et lui racontait des<br />
secrets et des histoires stupéfiantes, si surprenantes<br />
qu’à un moment, après quelques temps, il continuait<br />
à les écouter, en plein jour et en publique, ce qu’il<br />
s’était toujours refuser à faire au tout début de<br />
ces manifestations. C’était à ce moment là que<br />
les habitants de la petite ville avaient décidé de le<br />
nommer officiellement « soldat <strong>du</strong> Démon », quand<br />
il s’était mis à parler à des êtres invisibles que lui seul<br />
pouvait entendre ou voir. Il avait redoublé d’effort<br />
dans son travail au cimetière, qu’il avait auparavant<br />
envisagé de quitter. Il ressentait une attirance de<br />
plus en plus forte pour les profondeurs, et il lui<br />
arrivait de creuser, de creuser, très profondément,<br />
sans raison, sans un mort pour l’occuper. Il le faisait<br />
uniquement pour le plaisir de sentir proche de ce<br />
noyau brûlant qu’il sentait sous ses pas, qui l’attirait<br />
comme un aimant attire un morceau de métal. Il en<br />
rêvait la nuit, comme d’autres rêvent de femmes,<br />
il rêvait de plonger dans ce feu liquide, de sentir la<br />
morsure d’amour enflammé sur son corps entier.<br />
Il commença à lui prêter un visage, à cette sphère<br />
d’énergie, le visage de son épouse, d’abord, puis<br />
d’autres, des visages crées de toutes pièces par lui.<br />
Blondes, brunes et rousses. Enfin, il avait cessé de<br />
les imaginer, parade qu’il avait trouvée pour ne pas<br />
se trouver complètement fou. Mais maintenant, il se<br />
l’avouait, il n’aimait que cette énergie, il la voulait<br />
uniquement à lui. Il cherchait à l’atteindre, et en<br />
attendant de pouvoir la trouver, il imaginait ce qu’il<br />
pourrait faire grâce à elle. D’abord il ramènerait<br />
Raciena, puis il la rajeunirait et ferait de même sur<br />
lui. Puis ils déménageraient dans une grande ville, où<br />
ils vivraient d’amour et d’eau fraîche. Il s’était créé<br />
tout un univers d’après la découverte de la sphère.<br />
Mais on ne peut prendre ce qui n’appartient qu’à la<br />
Terre. Voilà pourquoi il était allé voir la marchande<br />
de tabac, aujourd’hui morte, en tant que sorcière. Il<br />
avait pénétrer dans sa cabane de rondins de chêne et<br />
avait longtemps contemplé les peaux d’animaux aux<br />
murs avant que la vieille bruya ne rentre chez elle,<br />
pas surprise pour un sou de le voir. Elle portait un<br />
fagot d’herbes dans ses bras, tout contre son ample<br />
poitrine de fille des Caraïbes. Elle portait toujours<br />
une de ses robes de satin fleuries de fleurs étranges<br />
et étrangères à notre monde. Elle lui sourit de ce<br />
sourire jaune de veille femme. Il savait qu’elle savait<br />
pourquoi il était ici, pourquoi il se compromettait<br />
plus encore en se rendant chez une bruya. Elle<br />
s’appelait Amarie, mais qui s’en souciait ? Pour tous<br />
elle était ce qu’elle faisait, comme il en va pour tout<br />
à notre époque. Qui se souciait de savoir qu’elle<br />
avait aidé bien des femmes à accoucher quand les<br />
plus éminents médecins abandonnaient tout espoir?<br />
Non, personne ne voulait en savoir plus sur elle,<br />
parce que tout le monde en savait assez pour la haïr<br />
et la redouter. Il y eut entre eux une joute de regards,<br />
quand, enfin, Admian trouva le courage de parler :<br />
- Je sais que tu sais beaucoup de choses, et je sais<br />
que tu sais en faire plus encore. Je sais que tu peux<br />
m’aider dans ma quête, je te paierai bien, ou plutôt,<br />
tous ce que je possède.<br />
- Ce que tu a à m’offrir ne m’intéresse pas, Mangeur<br />
de Morts. Passe ton chemin, et oubli Suggoth, il<br />
ne t’apportera rien de bon, sinon des joies brisées.<br />
Passe ton chemin et continu à attendre la mort, qui<br />
vous réunira, toi et ton épouse, véritablement pour<br />
l’éternité.<br />
- Je ne veux pas l’aimer dans la mort, je veux l’aimer<br />
ici. Et tu m’aideras, car…<br />
C’est alors qu’il entendit une des voix lui souffler<br />
ce qu’il devait dire, ce qui ferait qu’ Amarie ne<br />
manquerait pas de l’aider.<br />
- Parce que c’est un des Grands qui te le demande.<br />
- Que sais-tu des Grands ? tu ne devrais pas jouer<br />
avec les noms de mes ancêtres, impuissant fou !<br />
pourquoi confierai-t-il cette tâche à un homme aussi<br />
faible et inutile que toi ?<br />
- <strong>Le</strong>s Grands me parlent, ils m’ont confié beaucoup<br />
de secrets, ils m’ont élus et me récompenseront.<br />
- C’est ce que tu crois, l’ami ! Cesse d’écouter les<br />
bêtises qu’ils te racontent, rentre chez toi, avant que<br />
les autres te voient et invente un nouveau Diable<br />
pour te mettre à sa solde.<br />
- C’est Joe qui te l’ordonne.<br />
La marchande de tabac arrêta soudain de parler,<br />
pour le regarder avec des yeux agrandis de peur et<br />
d’admiration.<br />
- Que dit-il précisément ?<br />
- Que tu dois faire ce qui doit être fait.<br />
- Bien. Attends trois jours, puis vient ici. Tu répandras<br />
alors la nouvelle dans le village.<br />
- Quelle nouvelle ?<br />
- Tu le sauras dans trois jours, retourne à ton<br />
cimetière, à présent.<br />
Admian s’éloigna, et il entendit encore la sorcière<br />
chanter longtemps après qu’il ait quitté son antre.<br />
Trois jours plus tard, il s’était ren<strong>du</strong>e chez la<br />
bruya, et avait découvert son corps inanimé sur le<br />
plancher en bouleau. Il avait alerté tout Samassa,<br />
et la jeune femme laveuse de morts venue <strong>du</strong> nord.<br />
Amarie avait laissé un papier pour lui, un papier<br />
bien étrange, mais qui était, il le sentait, la solution<br />
à son problème. Elle s’était tuée, comme lui avait<br />
demandé l’oncle Joe. Car la mort d’une servante de<br />
l’autre Monde uniquement, peut ouvrir une brèche<br />
temporaire sur celui-ci. Telle était la raison pour<br />
laquelle le vieux fossoyeur attendait avec impatience<br />
le jour, et surtout la nuit qui suivrait sa mise en terre.<br />
Alors, si d’après l’écrit de la morte, une ouverture<br />
s’ouvrirait tout près de sa tombe, et alors il pourrait<br />
entrer, à condition d’être en<strong>du</strong>it d’un certain onguent<br />
qui lui avait été préparé au préalable. Admian passa<br />
une nuit blanche, à se représenter l’autre monde, en<br />
plein dans une excitation apeurée. Il parlait même<br />
à Raciena, comme si elle était à ses côtés, et il lui<br />
chuchotait de l’attendre bien en évidence, à l’entrée<br />
si elle le pouvait, pour qu’il la trouve vite et qu’il<br />
puisse rentrer chez eux rapidement.<br />
Admian se leva <strong>du</strong> lit d’un bond, ce qui ne lui était<br />
pas arrivé depuis très longtemps et s’habilla de<br />
façon élégante, comme si il avait rendez-vous avec<br />
une personnalité très importante et attendit deux<br />
heures avant d’aller chercher le corps. La laveuse<br />
de morts n’avait pas encore quitté la maisonnette<br />
lorsqu’il arriva. Elle le salua à peine et s’en alla toute<br />
tremblante. Plus tard, lorsqu’on l’interrogerait sur<br />
l’air qu’avait Admian Larabra ce jour-là, elle dira que<br />
son regard était fou, habité d’une lueur de mauvaise<br />
augure, qu’il avait le teint exsangue, plus blanc que<br />
la neige, et qu’il avait l’air encore plus vieux que<br />
d’habitude, l’air d’être rongé de l’intérieur par un<br />
secret. Mais pour l’instant, elle prenait le thé chez<br />
une amie et lui racontait les soit disant phénomènes<br />
étrange qu’elle avait vu en veillant le corps de la<br />
marchande de tabac. Admian chargea la dépouille<br />
dans le corbillard et savoura pour la première fois<br />
le plaisir de pouvoir con<strong>du</strong>ire sans avoir à suivre le<br />
cortège des véhicules des familles en deuil et à se<br />
soumettre à leurs exigences quelques fois étranges.<br />
Il franchit le portail rouillé et balança son alliée sans<br />
considération dans la fosse creusée à son intention.<br />
Puis il jeta quelques mottes de terre, juste assez<br />
pour cacher le corps, ainsi il pourrait accéder à la<br />
brèche plus facilement. L’Ancien passa le reste de la<br />
journée à se préparer mentalement : il ne se faisait<br />
pas d’illusions sur ce qu’il allait voir. Il se doutait<br />
bien qu’il ne se rendait pas au paradis mais ce qui<br />
se rapprochait plus de l’enfer. Arriva enfin la nuit,<br />
arriva enfin le moment où, quand il regarda à travers<br />
la fenêtre de la chambre, il put apercevoir un éclat<br />
doré s’échapper de la tombe elle-même. Il se précipita<br />
alors au-dehors, courut vers la fosse et ôta la terre à<br />
coups de pelle frénétiques comme il ne l’avait jamais<br />
fait. Il atteignit enfin le cadavre. La nature de la terre<br />
semblait avoir accélérer la décomposition en une<br />
journée, et le fait qu’il n’y ais pas de cercueil ne l’avait<br />
pas protégé. Il <strong>du</strong>t réprimer des hauts le c?ur pour<br />
soulever la bruya, mais ne put se retenir totalement.<br />
Il vomit donc, la main contre les murs de terre, le<br />
front en sueur. L’effet d’élégance était supprimé, ses<br />
souliers, naguère vernis étaient à présent souillé et<br />
sa chemise blanche, empesée de purée maronnasse.<br />
Il s’apprêtait à inspirer un grand coup, quand il se<br />
rendit compte que cela ne ferait qu’accentuer l’effet<br />
vomitif. Il se mit en apnée et retourna Amarie d’un<br />
coup de pied. Elle bloquait le trou, minuscule, d’où<br />
s’échappait une lumière d’un or violent. <strong>Le</strong> fossoyeur<br />
saisit sa pelle à nouveau et recommença à faire ce<br />
qu’il faisait le mieux : creuser. Il creusa jusqu’à ce,<br />
qu’enfin, le trou soit assez grand, et qu’il y tombe tête<br />
la première, dans une chute qui <strong>du</strong>ra une éternité.<br />
(La deuxième partie de cette nouvelle sera<br />
publié dans le prochain numéro)<br />
De blanche<br />
devenue noire<br />
C’était une haute et large tourelle<br />
Naissante au milieu d’une verte colline,<br />
Recouverte de ronces et de fleurs rebelles<br />
Blanche de couleur elle fût, à présent noire est<br />
la sienne.<br />
Elle étend son ombre brumeuse sur la plaine,<br />
Qui est peuplée de personnes fières et vaines,<br />
Doux agneaux sous un joug invisible<br />
Qui n’est jamais nommé.<br />
Elle reste puissante et incorruptible,<br />
Elle les tient dans sa paume fermée.<br />
Elle a, pourtant, une triste et douce histoire<br />
Qui me revient, à sa vue, en mémoire :<br />
Il me semble que c’est l’aventure de deux<br />
amants,<br />
Comme ceux qui vivaient dans nos contes<br />
d’enfants.<br />
Tous deux exemples purs de vertu,<br />
De celle qui, face au vice, s’est tue.<br />
Car oui, elle n’est point immortelle,<br />
Elle vacille à la moindre querelle.<br />
Peut-être, si l’amour avait été plus fort,<br />
Ils auraient eut le temps de trouver le trésor<br />
<strong>Le</strong> seul vrai qui n’en est pas un, qu’on ne peut<br />
toucher,<br />
Celui qui subsiste au fond de l’être aimé.<br />
Et pourtant, pour des paroles mensongères<br />
La douce mie s’est jetée à la mer,<br />
Car elle ne pouvait survivre à l’affront<br />
De savoir une maîtresse à son bel Oberon*.<br />
Son corps de fragile cristal s’est brisé<br />
Dans une longue chute finie sur un rocher.<br />
Son visage intact, dans un spectacle macabre<br />
Flotta jusqu’au marins arbres<br />
Et s’y accrocha tel un joli bijou<br />
Tandis que les flots se teignaient de sang<br />
couleur de houx.<br />
<strong>Le</strong>s filles de Poséidon ont porté son deuil,<br />
Pleureuses silencieuses dans le petit écueil,<br />
Qui sert de tombeau à la morte beauté.<br />
Nymphes, plantez les anémones aux pétales<br />
violets !<br />
Rendez hommage à la dernière victime de<br />
Cupidon,<br />
Qui n’a eut de chagrin qu’à cause de ce maudit<br />
don !<br />
Son jeune amoureux, loin de se douter de son<br />
affreuse mort<br />
Rentre à cheval vers sa douce aux cheveux<br />
d’or.<br />
Il ne trouve rien, sinon un silence triste<br />
Non, ce n’est pas un<br />
cauchemar.<br />
Il faisait nuit quand elle sortit de sa chambre,<br />
déterminée. Cette fois, elle était prête, prête<br />
à tuer celui qu’elle avait dû supporter pendant<br />
plusieurs années. Cinq exactement. Elle descendit<br />
lentement les escaliers en pensant à la façon la plus<br />
rapide d’éliminer son mari. Elle décida de passer<br />
par la cuisine, afin de s’armer d’un long couteau<br />
meurtrier. Armée et déterminée, elle arriva devant<br />
la porte d’entrée. L’homme qu’elle ne pouvait plus<br />
regarder sans songer à son éternel malheur était<br />
de l’autre côté de cette porte, c’était lui qui venait<br />
de sonner, et elle savait qu’il n’attendait plus que<br />
l’ouverture de cette maudite porte par où il rentrait<br />
tous les soirs pour réapparaitre dans le malheureux<br />
quotidien de sa pauvre femme. Pauvre ? Elle ne<br />
l’était pas. Il lui avait offert toutes les richesses<br />
dont elle avait pu rêver. Il ne l’avait jamais battu,<br />
jamais maltraité. Il était peut-être le mari le plus<br />
généreux et le plus tendre avec sa femme. Mais<br />
elle ne le supportait plus. Elle ne supportait plus sa<br />
gentillesse excessive, sa bonté naturelle. Pourtant,<br />
J’écris<br />
Ne trouve même pas sa secrète crypte.<br />
<strong>Le</strong>s naïades lui reprochent la perte de leur<br />
sœur,<br />
Et lui pleure d’horreur.<br />
Il connaît l’ennemi qui lui a ravi sa vie<br />
Il le cherche à travers les pays,<br />
<strong>Le</strong> trouve, le tue et se venge,<br />
Puis il abandonne son corps dans la fange.<br />
Et il érige la tour blanche devenue noire,<br />
S’enferme au milieu de miroirs<br />
Qui lui rejette son image horrible.<br />
Un jour il les brise au milieu des cris.<br />
Et la tour de blanche est devenue noire<br />
Elle le retient toujours entre les éclats brisés<br />
de miroirs<br />
Qui lui renvoie leurs monstrueux portraits.<br />
<strong>Le</strong> prince les regarde tout le jour et les hait.<br />
Il hait son ennemi mort et il se hait de l’avoir<br />
eu pour ennemi.<br />
Un pauvre fou passe devant la tour, l’incendie,<br />
Ainsi dans les flammes la seconde victime<br />
d’Eros périt.<br />
C’est une histoire bien triste un affreux récit.<br />
C’est un conte qui finit mal, mais ce n’est pas<br />
un conte !<br />
C’est une vérité qu’ici je raconte :<br />
L’amour et la mort vont de pairs en nos jours<br />
Ces dieux invulnérables fleurissent et fanent,<br />
L’enfant comme le vieillard tour à tour,<br />
Derrière laissent toujours un champ de roses<br />
et de crânes.<br />
On dit : l’amour sauve de la mort !<br />
Mensonge universel ! Vous avez tort !<br />
L’amour n’est qu’une mince feuille de soie<br />
Qui recouvre le poignard étincelant.<br />
Il frappe dans la nuit, furtif, une ombre dans<br />
le vent.<br />
Qu’en ira-t-il de vous, d’eux, de moi ?<br />
<strong>Le</strong> même sort, le même doux supplice,<br />
Qui attend qu’on le salue, qu’on le bis.<br />
On ne meurt pas d’amour,<br />
On aime car l’on se meurt.<br />
On s’y jette, on s’y noie dans la peur<br />
Qu’il cesse –délivrance !- un jour.<br />
L’amour reste complice impuni.<br />
Ignorants, plus on le voit, plus on s’en réjouit.<br />
Fuyez sa douce morsure de feu !<br />
Ce n’est qu’un poison de serments creux.<br />
Et la haute et large tourelle est hommage<br />
indigne aux deux compères !<br />
Mais à présent, je dois, si vous le désirer, vous<br />
laissez aimer et me taire.<br />
Lina Messaoudene 4.1<br />
nombreuses sont les femmes qui rêvent d’un mari<br />
comme le sien. Mais elle n’était pas ce genre de<br />
femme. Peut-être qu’après tout, c’est elle qui avait<br />
choisi son malheur. Ce qui est sûr, c’est qu’elle<br />
voulait sa mort, et vite. L’idée de le tuer lui était déjà<br />
passée par la tête, quelques années plus tôt. Depuis<br />
ce moment-là, l’état de santé de son mari s’était<br />
beaucoup dégradé, mais il n’a jamais douté d’elle<br />
et ne s’est jamais posé de question sur la présence<br />
d’une boite de mort-aux-rats presque vide dans le<br />
tiroir de la cuisine alors qu’il n’y avait déjà plus de<br />
rats dans la maison depuis au moins dix ans. Elle<br />
sentait à présent fortement cette présence humaine<br />
de l’autre côté de la porte. Une main sur la poignée<br />
de la porte, l’autre serrant l’arme <strong>du</strong> futur crime,<br />
elle décida d’ouvrir et de poignarder son mari dès<br />
l’apparition de sa silhouette, sans même penser au<br />
moindre regret qu’elle pourrait avoir dans le futur.<br />
Elle ouvrît lentement la porte. Au moment même<br />
où elle vit une silhouette se tenant en face d’elle,<br />
elle enfonça sans réfléchir son couteau en plein<br />
dans le cœur. Son geste était accompagné d’un<br />
si grand sentiment de soulagement qu’elle n’eût<br />
même pas le temps de se rendre compte qu’elle<br />
venait d’abimer la robe de sa victime.<br />
Anis Khelifi, 1 S2<br />
C’est un large trottoir qui s’étend<br />
sous d’infinies arcades. Il n’y a aucun<br />
passant, alors que les autres rues de<br />
la ville sont agitées d’une violente<br />
effervescence, où la foule grouille,<br />
animée par ses aspirations, c’est-àdire<br />
mue par la menace <strong>du</strong> temps.<br />
Ici, il n’y a rien. Sous nos pas lents, le<br />
marbre jauni, craquelé par endroits<br />
fait résonner le volume comme dans une<br />
vaste cathédrale désertée. <strong>Le</strong>s magasins<br />
sont désaffectés ; leurs grillages que l’on<br />
devine poisseux, sont recouverts d’une<br />
épaisse couche de particules grises, de<br />
la couverture opaque de l’abandon. <strong>Le</strong>s<br />
paupières alvéolées se sont fermées, jetant<br />
dans l’oubli des volumes hantés par une<br />
implacable présence. Ici, il n’y a personne ;<br />
ou presque… Des ombres peuplent le seuil<br />
des magasins abandonnés. Des ombres<br />
aux contours obscurcis, voilés par l’oubli,<br />
redessinés inlassablement, vainement<br />
par la mémoire. <strong>Le</strong>s ombres s’étalent,<br />
s’étirent. On distingue des corps, couchés<br />
ou simplement adossés contre les colonnes<br />
glaciales de jaspe. Ils semblent être pris<br />
dans une matière dense, impénétrable.<br />
<strong>Le</strong>ur regard unique, per<strong>du</strong> dans le vide,<br />
exprime une résignation sereine.<br />
Ce sont de vrais fous : pas ces fousmendiants<br />
qui, eux, prennent grande part<br />
au déroulement de la vie et s’y impriment<br />
peut-être mieux que quiconque. <strong>Le</strong>s<br />
vrais fous sont invisibles car ailleurs.<br />
L’implacable loi <strong>du</strong> temps, celle qui nous<br />
anime, nous presse, n’a aucune prise<br />
sur eux. <strong>Le</strong> temps glisse sur leurs gestes<br />
amples et la lumière, invariable, illumine<br />
et fige ce désert d’intemporalité dans le<br />
blanc immaculé de la mémoire.<br />
<strong>Le</strong> temps a si vite passé. Trop vite. Et<br />
c’est dans cette minute fulgurante, cet<br />
instant effarant de lucidité où il s’arrête<br />
que l’on s’en rend compte… Accaparés par<br />
le rythme effréné de la vie à son aurore,<br />
au faîte de l’immortalité insolente de<br />
l’enfance, nous ne devinons que vaguement<br />
le processus immuable qui se joue en nous<br />
– qui se joue de nous. La perception nous<br />
revient d’un coup. <strong>Le</strong>s sens, gauchis par<br />
l’habitude et l’indifférence qui en découle,<br />
se réveillent. La prise de conscience est<br />
d’autant plus violente.<br />
On a vieilli ; et si l’on sort de ce tunnel<br />
hors-champ, le temps se vengera. Il<br />
s’écoulera encore plus vite car on a<br />
pris conscience de sa fuite. Non. On ne<br />
veut surtout pas quitter cet endroit, qui<br />
ressemble de plus en plus aux paysages<br />
de l’enfance, lieu que l’on ne pouvait<br />
plus retrouver, bétonné par l’anesthésie<br />
de l’âge puis noyé dans l’oubli. Ce vaste<br />
océan de plénitude, d’humeurs enfantines<br />
faites de peur et d’extase se rapproche. On<br />
s’y beigne.<br />
Sous ces arcades, il n’y aucun passant.<br />
<strong>Le</strong>s gens s’y installent <strong>du</strong>rablement,<br />
tentant de sauver leur vie qui s’enlisait<br />
dans l’ennui et que le temps a plombé<br />
d’indifférence. Ici, ils se gravent dans<br />
les cieux de l’enfance, rassurants car<br />
immuables et éternels.<br />
Il est tentant de rester là pour toujours,<br />
à arpenter cette avenue qui traverse notre<br />
âme, se blottir dans l’arrondi chaud de la<br />
voûte ; Se réfugier dans ce profond tunnel<br />
qu’est la folie…<br />
Salim Akil, seconde 3
28 29<br />
<strong>Le</strong> Polar de l’été<br />
De belles vacances à Saint-Malo...<br />
pour un détective!<br />
Noor Mahieddine, 6è3<br />
Érik, un ressortissant Danois installé en<br />
Angleterre, à Bristol, est détective privé.<br />
Cette année avec sa femme Tania et ses deux<br />
filles Brittany, huit ans et Liza, cinq ans, ils<br />
passent des vacances à Saint-Malo en France.<br />
La plage, le centre de remise en forme et le<br />
terrain de golf, personne ne pouvait s’ennuyer<br />
dans ce splendide complexe hôtelier. Érik<br />
était blond, c’était un homme qui venait de<br />
dépasser la quarantaine, il avait des yeux<br />
indigo et sa peau était si blanche qu’on<br />
Il reste encore deux semaines de vacances avant<br />
le retour à Bristol. Aujourd’hui Érik a décidé<br />
de consacrer sa journée au golf, il a pris son petit<br />
déjeuner, enfile sa tenue, prend ses clubs et direction<br />
le terrain de golf de l’hôtel. Vers quatorze heures,<br />
alors qu’il a déjà fait quatre coups et qu’il est à deux<br />
doigts <strong>du</strong> trou, un cri aiguë retentit et il le rate, une<br />
jeune femme a déterré un corps sous le Green. Érik,<br />
détective privé, décide donc de prendre en main<br />
l’affaire. Cette dame, débutante en golf, a tellement<br />
essayée de lancer sa balle qu’elle a finit par déterrer<br />
le corps d’un golfeur en tenue avec une balle de golf<br />
dans la bouche. « Inquiétant... » Se dit le détective<br />
expérimenté... Pour éclaircir le mystère, il va vérifier<br />
les casiers judiciaires de presque tous les employés.<br />
Il remarque qu’un certain Bernard Dumouchel avait<br />
commis un meurtre il y a quatre ans en Éthiopie et<br />
écopé de quinze ans de prison ferme. Mais l’autopsie<br />
<strong>du</strong> golfeur révèle que l’arme <strong>du</strong> crime est un club de<br />
golf unique, de luxe en aluminium inoxydable. Grâce<br />
à cette autopsie Bernard est innocenté. La victime<br />
eut tout simplement un traumatisme crânien avant<br />
de perdre connaissance puis de perdre tout son<br />
sang et mourir vers les coups de deux heure de<br />
l’après-midi. Maintenant le défi est de retrouver<br />
l’arme <strong>du</strong> crime, grâce à toutes les informations<br />
recueillies sur le club, il sera plus facile de localiser<br />
le meurtrier... Après avoir associé tous les noms des<br />
acheteurs de ce club avec la liste des employés et des<br />
résidents, Érik retrouve trois personnes possédant<br />
Bienvenus dans la nouvelle rubrique <strong>du</strong> <strong>journal</strong>,<br />
une rubrique faite pour vous propulser dans<br />
un autre monde ou l’on ne tire pas les ficelles. Qui<br />
n’a jamais pensé à tous ces êtres, le soir, avant de<br />
sombrer dans le sommeil, qui n’a jamais rouvert les<br />
yeux une douzaine de fois pour vérifier qu’aucune<br />
présence étrangère n’a investie la pièce ? Moi, ainsi<br />
que ma collaboratrice, nous allons vous convertir au<br />
surnaturel, et si vous y croyez déjà, nous allons vous<br />
faire frissonner de plaisir… et de PEUR !<br />
La légende de Bloody Mary<br />
C’est une légende très repen<strong>du</strong>e dans le monde,<br />
plus particulièrement aux Etats-Unis, son pays<br />
de naissance. Beaucoup de gens y croit très<br />
sérieusement et ne s’aventure jamais à l’irriter.<br />
L’histoire dit que Bloody Mary, ou Vierge Sanglante<br />
serait l’esprit vengeur de Vierge Marie. Elle apparait<br />
sous la forme d’une femme ensanglantée, aux yeux<br />
vides de leurs orbites, uniquement dans les miroirs.<br />
En effet, elle n’apparait que si on l’a appelé, avec<br />
un rituel bien précis. D’abord, enfermez vous dans<br />
votre salle de bain, en face <strong>du</strong> miroir (toutes les<br />
salles de bain en ont, non ?), sans autre lumière que<br />
celle de deux bougies que vous placerez des deux<br />
côtés <strong>du</strong> miroir. Puis tournez sur vous-même 13 fois<br />
J’écris<br />
remarquait tout de suite qu’il était d’origine<br />
scandinave ! Il n’y avait pas grand-chose à<br />
visiter à Saint Malo, donc la famille restait le<br />
plus souvent à l’hôtel : les filles allaient à la<br />
plage, elles jouaient et faisaient des châteaux<br />
de sables. Tania, elle préférait prendre soin<br />
de son corps, elle qui fait toujours à manger,<br />
toujours le ménage et toujours la vaisselle !<br />
Enfin Érik lui, préférait le golf, il trouvait que<br />
c’était un sport calme, où on ne se dépensait<br />
pas trop au contraire <strong>du</strong> soccer et <strong>du</strong> rugby.<br />
le fameux club, un employé et deux clients. Après<br />
des interrogatoires indivi<strong>du</strong>els, les trois personnes<br />
n’avouent rien et nient tout ce qu’on leur dit. Mais<br />
un jeune saisonnier nommé Fabien avait remarqué<br />
qu’un homme passait la plupart de son temps avec<br />
lui jusqu’au jour de sa disparition. Mais un des trois<br />
avoue être le coupable ; l’affaire est close, mais sans<br />
aucune preuve. Érik, confronté plusieurs fois à des<br />
cas similaires, décide de rouvrir l’enquête pour<br />
vraiment retrouver le coupable avec des preuves<br />
cohérentes. La victime était PDG d’une entreprise<br />
de restauration rapide et un des suspects était le<br />
directeur général de la même entreprise... Après 24<br />
heures de garde à vue, il avoue avoir tué son boss<br />
pour les raisons suivantes : Il avait trouvé le concept<br />
de l’entreprise et était devenu directeur général,<br />
mais son salaire est nettement plus inférieur que<br />
son supérieur, De tout l’argent récolté, il ne gagne<br />
que 20 % par rapport au PDG qui lui gagne 80 % des<br />
bénéfices. 6 mois plus tard, il devient millionnaire et<br />
s’achète une propriété immense de 5 hectares. Fou<br />
de rage, il décide de lui offrir un billet de vacances<br />
à Saint Malo, et de mettre un terme à sa richesse …<br />
et à sa vie. Maintenant le Président de l’entreprise<br />
assassiné, il montera d’un grade et sera le nouveau<br />
propriétaire de ce considérable marché. L’affaire est<br />
maintenant close, l’assassin a été condamné à 12<br />
ans de prison ferme, et la vie a repris son cours à<br />
l’hôtel de Saint Malo où un sacré détective passe ses<br />
vacances …<br />
LE PARANORMAL : VERITE OU MENSONGE ?<br />
en chantant d’une voix de plus en plus invitante et<br />
suppliante son nom. Ainsi, on dit qu’elle apparaitrait<br />
au 13ième tour. A ce moment, courez, car elle va<br />
essayer de vous arracher les yeux ! Eteignez cependant<br />
les bougies, pour qu’elle retourne d’où elle vient.<br />
Une variante <strong>du</strong> rituel existe, qui rendrait Bloody<br />
Mary encore plus violente (ce qui implique votre<br />
mort). Chantez, pour cela, 13 fois toujours, « Bloody<br />
Mary, I killed your baby ! », tra<strong>du</strong>ction, Mary la<br />
Sanglante, j’ai tué ton bébé, c’est-à-dire Jésus. Je ne<br />
vous conseille pas de l’utiliser, à moins que vous ne<br />
vouliez mourir dans d’atroces souffrances.<br />
Une preuve<br />
J’ai ici un témoignage tiré d’un blog internet, je ne<br />
sais pas s’il est véridique, mais c’est toujours bon<br />
d’avoir des preuves à l’appui :<br />
Je suis tombé par hasard sur ton skyblog et j’ai<br />
vraiment longtemps hésité avant de laisser un<br />
commentaire... on m’a raconté cette histoire il y a<br />
quelques années, je n’y ai évidemment pas cru! C’est<br />
une amie qui me l’a racontée. Un jour elle m’a dit<br />
au téléphone, il faut que j’essaye d’invoquer cette<br />
bloody mary. Je lui ai répon<strong>du</strong> en me moquant<br />
qu’elle m’envoie un sms si ça marche. <strong>Le</strong> lendemain<br />
ses parents l’ont retrouvée morte dans la salle de<br />
La Liberté,<br />
Une longue marche…<br />
La liberté est au fondement même de la<br />
pensée occidentale. Etre européen ou<br />
américain, c’est considérer comme un droit,<br />
voire une évidence, de pouvoir choisir son<br />
mode de vie, son métier, son régime politique,<br />
etc. Considérée comme un droit primordial,<br />
aussi important que respirer ou s’alimenter,<br />
elle est la seule valeur que les Occidentaux<br />
sont prêts à défendre jusqu’au bout, et même<br />
à imposer au reste <strong>du</strong> monde. Mais notre<br />
conception de la liberté n’a que peu à voir<br />
avec celle d’un Œdipe, manipulé par le destin,<br />
ou d’un Périclès, le charismatique maitre<br />
d’Athènes. Elle n’est pas plus celle de saint<br />
Augustin ou de Luther, ni même celle d’un<br />
Locke ou d’un Kant. Cette liberté tous azimuts<br />
que nous revendiquons est une construction,<br />
une édification progressive : des anciens Grecs<br />
aux penseurs néolibéraux, elle a subi bien des<br />
avatars et provoqué plus d’une révolution.<br />
Comme le montrent les textes fondamentaux<br />
commentés ici, elle est le résultat d’une quête<br />
de l’authenticité personnelle aujourd’hui. La<br />
liberté est une longue marche…<br />
La connaissance et la découverte de l’Autre<br />
aussi, comme en témoigne l’anthropologue<br />
Maurice Godelier dans Décryptages : « Il<br />
faut mouiller sa chemise », recommande-t-il<br />
à ses collègues… <strong>Le</strong>ibniz et Newton n’ont pas<br />
fait autrement : eux aussi ont lutté pour se<br />
construire un destin…<br />
Charef Yanis Abid, 5è4<br />
bain. La police a conclu un suicide, moi, je n’y crois<br />
pas, elle n’avait aucune raison de se suicider, on avait<br />
parlé au téléphone le soir même et elle allait très<br />
bien... une année après ça, j’ai reçu un appel sur mon<br />
portable venant <strong>du</strong> numéro de mon amie décédée.<br />
J’ai hurlé et j’ai lancé mon portable par terre, je ne l’ai<br />
plus jamais allumé, j’ai changé de numéro et je n’en<br />
ai jamais parlé à personne. Ça me fait <strong>du</strong> bien d’écrire<br />
ça, même si je suis en train de pleurer, je ne l’avais<br />
encore jamais dit a personne. Je vis constamment<br />
avec la peur que mon portable sonne et qu’il affiche<br />
son numéro. Ça va faire deux ans dans dix jours. J’ai<br />
essayé de le faire une seule fois, quelques mois après<br />
cet appel, et quand je l’ai dit pour la dixième fois, le<br />
miroir s’est brisé en mille morceaux... je n’ai jamais<br />
ressayé. Ce n’est pas une légende, ça m’est vraiment<br />
arrivé et une de mes amies est morte à cause de ça.<br />
Très intéressant, un peu trop larmoyant, peut-être?<br />
et maintenant, pour que vous ayez vraiment des<br />
sueurs froides, une photo :<br />
Si vous voulez en savoir plus, il y’a toujours le film<br />
Urbain <strong>Le</strong>gends 3 : Bloody Mary et, bien sûr, une de<br />
mes séries favorite, Supernatural, qui traite de son<br />
sujet dans la saison 1épisode 5.<br />
Voilà se sera tout, attendez et redoutez la prochaine<br />
rubrique !<br />
PS : j’ai moi-même eus peur en tapant cet article,<br />
surtout que, pour plus de charme, je l’ai fait dans ma<br />
salle de bain, alors si on retrouve mon cadavre, dites<br />
à la police que j’ai été massacrée par un fantôme,<br />
voulez-vous ?<br />
Je vous laisse gentiment mon adresse mail si vous<br />
voulez m’écrire pour commenter, questionner et<br />
donner des idées.<br />
(S’en va vers l’inconnu et l’au-delà ! non, en fait on<br />
m’appelle pour manger).<br />
MON ADRESSE : LINAfuny@hotmail.com<br />
Par : Lina Messaoudene et<br />
Amélie Benouaret De 4.1.<br />
La princesse enlevée<br />
Il était une fois, une belle princesse,<br />
la plus belle qui soit, mais c’était une<br />
fille pourrie-gâtée par son père, le roi<br />
le plus riche <strong>du</strong> monde. Elle habitait<br />
dans un pavillon seule à quelques<br />
kilomètres <strong>du</strong> palais de son père.<br />
Un jour qu’elle se détendait sur un<br />
transat au bord de la piscine de son<br />
pavillon, un dragon, gros mais charmant,<br />
l’emmena dans sa tour. <strong>Le</strong> dragon n’avait<br />
pas de mauvaises intentions : il eut tout<br />
simplement un coup de foudre.<br />
<strong>Le</strong> roi, affolé, convoqua les trois chevaliers<br />
les plus compétents <strong>du</strong> pays. Mais il n’en<br />
avait pas l’air : le premier était petit et était<br />
vêtu comme une rock-star, le deuxième<br />
était habillé normalement mais avec une<br />
casquette et des baskets en plus, et enfin<br />
le troisième avait la soixantaine et avait<br />
un costume blanc d’agent secret. Quelques<br />
heures après que les trois chevaliers<br />
soient partis, le roi apprit que le premier<br />
fut carbonisé, le deuxième écrabouillé,<br />
le troisième avalé tout cru. <strong>Le</strong> roi fut<br />
désespéré.<br />
<strong>Le</strong> facteur personnel <strong>du</strong> roi qui était une<br />
personne de laideur maximale, eut une<br />
idée. Celle d’envoyer une lettre piégée au<br />
dragon. Dés que le dragon toucha la lettre ,<br />
il explosa et le facteur sauva la princesse.<br />
<strong>Le</strong> sauveur voulut épouser la princesse,<br />
mais celle-ci refusa. Malheureusement<br />
pour elle, elle y fut obligée par son père. Il<br />
se marièrent et eurent beaucoup d’enfants<br />
et des ré<strong>du</strong>ctions sur le SNCF mais de<br />
contre-coeur pour la princesse qui partage<br />
ses biens avec une laideur.<br />
Bouroubi Tamani<br />
<strong>Le</strong> kidnapping de la<br />
princesse Toupou<br />
Il était une fois, à Los-Angeles, le roi Coco<br />
qui était extrêmement riche. Il avait<br />
tout ce qu’il voulait, il lui manquait juste<br />
une vraie famille. Certes il avait une fille<br />
la princesse Toupou qui avait 17 ans mais<br />
elle ne vivait pas avec lui. Rebelle mais bien<br />
belle la princesse Toupou passait son temps<br />
à faire <strong>du</strong> shopping et à faire de la chirurgie<br />
esthétique d’où elle tenait sa beauté. Tout les<br />
chefs d’entreprises voulaient l’avoir comme<br />
Atelier d’écriture<br />
Voici le texte qui a servi de point de départ au travail des 6.3 cette année, lors de séances d’atelier<br />
d’écriture en cours de français. Il fallait ensuite ajouter tous les éléments nécessaires à la constitution<br />
d’un conte complet.<br />
CONTE-TELEGRAMME<br />
DRAGON ENLEVE PRINCESSE - ROI DEMANDE CHEVALIERS SAUVER PRINCESSE - TROIS CHEVALIERS<br />
ATTAQUENT DRAGON - PREMIER CHEVALIER CARBONISE - DEUXIEME ECRABOUILLE - TROISIEME AVALE<br />
TOUT CRU - ROI DESESPERE - FACTEUR IDEE - ENVOIE LETTRE PIEGEE DRAGON - DRAGON EXPLOSE -<br />
PRINCESSE EPOUSE FACTEUR - HEUREUX - FAMILLE NOMBREUSE - REDUCTION SNCF - FIN -<br />
D’après Bernard Friot, Nouvelles Histoires Pressées, «Zanzibar», Milan 2000.<br />
La Belle<br />
et son facteur<br />
Il était une fois, une belle princesse qui<br />
vivait avec son père dans un château<br />
délabré, en Drosylvanie <strong>du</strong> Sud.<br />
Un jour, un dragon rouge et sale<br />
(tellement sale qu’on aurait pu croire<br />
qu’il s’était engagé dans l’armée, et avait mit<br />
sa tenue de camouflage) enleva la princesse<br />
et l’emmena dans sa grotte au milieu de la<br />
forêt, pour qu’on ne puisse pas le suivre. Il<br />
réclama une rançon. C’est qu’il avait dormi<br />
plus de cent ans, et qu’il ne pouvait donc<br />
pas savoir que le roi avait fait faillite.<br />
Alors, le roi demanda à trois chevaliers<br />
de sauver sa fille. <strong>Le</strong> premier croyait <strong>du</strong>r<br />
comme fer qu’il était Cyrano de Bergerac;<br />
il portait un faux nez très long, une armure<br />
toute rouillée et un bouclier tout cabossé.<br />
<strong>Le</strong> second était gros et gras, et portait<br />
un costume de glace multi-parfums. <strong>Le</strong><br />
troisième était bien habillé ; costume<br />
cravate et la dernière coupe à la mode (il<br />
faut dire qu’il se trouvait irrésistible).<br />
Malheureusement, lorsqu’ils attaquèrent<br />
le dragon, l’un fut écrabouillé, l’autre<br />
carbonisé et le dernier mangé tout cru. <strong>Le</strong><br />
roi était désespéré, quand le facteur eut une<br />
idée de génie ; il envoya une lettre piégée<br />
au dragon. Ce dernier explosa et le facteur<br />
libéra la princesse.<br />
<strong>Le</strong> facteur et la princesse se marièrent et<br />
eurent une ré<strong>du</strong>ction SNCF.<br />
<strong>Le</strong> roi inspiré par l’idée <strong>du</strong> facteur gagna le<br />
gros lot dans les farces et attrapes.<br />
FIN<br />
MAYA MOKRANI 6°3<br />
partenaire de pub ou même pourquoi pas<br />
comme partenaire tout court. Un jour<br />
qu’elle regardait Mr. Poopers Pinguin au<br />
«Cinérama Dome» l’affreux dragon Trad<br />
Pit la kidnappa pour qu’elle lui serve de<br />
compagne de jeux. <strong>Le</strong> roi Coco qui avait<br />
enten<strong>du</strong> parler de ça fit tout de suite appelle<br />
aux trois meilleurs Chevaliers vigiles de<br />
Los-Angeles. <strong>Le</strong> 1er était roux comme une<br />
carotte mais bien maigre, le deuxième était<br />
jumeau avec le 3ème malgré qu’il n’était pas<br />
frère avec celui-ci. <strong>Le</strong>s 3 chevaliers vigiles<br />
attaquèrent Trad Pit mais étrangement<br />
leurs armes n’étaient pas chargées donc<br />
La princesse,<br />
le dragon<br />
et le facteur<br />
Il était une fois, à Las Vegas, une<br />
princesse nommée Kate qui vivait<br />
heureuse avec ses parents dans un<br />
grand château.<br />
Un jour, un monstrueux dragon enleva<br />
celle-ci et l’emmena dans son casino.<br />
<strong>Le</strong> roi demanda donc aux trois meilleurs<br />
chevaliers <strong>du</strong> pays, Chris, Jhon et Brad, de<br />
sauver sa fille.<br />
Chris faisait deux mètres de long et était<br />
tout maigrichon, il portait une chemise<br />
avec des coeurs, un short et des pantoufles à<br />
pompons, il attaqua la bête avec son pistolet<br />
mais, comme il le tenait <strong>du</strong> mauvais côté, il<br />
se tira dessus et fut carbonisé.<br />
Jhon était tout petit et faisait cent cinquante<br />
kilogrammes. Il portait un pyjama avec des<br />
petits nounours et des ballerines de danse.<br />
Il fit une prise de taïkwendo, mais se cogna<br />
contre un mur et tomba dans le coma, et fut<br />
écrabouillé.<br />
Brad était très bête, il avait les cheveux en<br />
bataille et était mal rasé. Il portait une jolie<br />
robe rose avec des talons hauts. Il essaya<br />
de sauver la princesse sans même affronter<br />
le dragon. Mais celui-ci le remarqua et le<br />
mangea tout cru.<br />
<strong>Le</strong> roi était désespéré, mais le facteur<br />
eut une idée, il envoya une lettre piégée<br />
au dragon, la bête l’ouvrit, il y trouva<br />
une bombe nucléaire qui explosa «<br />
boooooooouuummmmmm ! »<br />
<strong>Le</strong> facteur délivra la princesse et l’épousa,<br />
ils eurent beaucoup d’enfants et eurent<br />
des ré<strong>du</strong>ctions pour la SNCF et vécurent<br />
heureux jusqu’à la fin des temps.<br />
FIN<br />
HAMDADOU INES 6E3.<br />
évidement le 1er fut carbonisé, le 2ème fut<br />
écrabouillé et le 3ème avalé tout cru. <strong>Le</strong> roi<br />
Coco était désespéré mais heureusement le<br />
facteur (<strong>du</strong> roi) eut une idée. Il envoya une<br />
lettre piégée à Trad Pit, l’explosion avait<br />
blessé le dragon. <strong>Le</strong> plan avait fonctionné!!!<br />
Alors comme signe de gratitude Toupou<br />
épousa le facteur. Ils eurent suffisamment<br />
d’enfants pour avoir une ré<strong>du</strong>ction SNCF et<br />
le plus important c’est que le roi avait une<br />
vraie famille maintenant.<br />
Kherif Lila.
30 31<br />
Atelier d’écriture Atelier d’écriture<br />
L’incroyable facteur<br />
Il était une fois, dans une ville<br />
lointaine, une princesse nommée<br />
Jupiette qui vivait avec son père le<br />
roi Henry. Celle-ci adorait mettre<br />
des jupes, elle en mettait le matin,<br />
l’après-midi et même le soir pour<br />
dormir.<br />
Un jour, pendant que cette dernière se<br />
maquillait, un dragon nommé Fury<br />
craint de tous, enleva la princesse et s’en<br />
alla chez lui, en dehors de la ville.<br />
<strong>Le</strong> roi fou de rage et déséspéré, engagea<br />
trois chevaliers de grandes renommées,<br />
ces derniers s’appelaient: Mike, Jacques<br />
et Christophe. Malheuresement les trois<br />
guerriers furent: écrasés, pulvérisés puis<br />
carbonisés par cette monstrueuse bête<br />
féroce!!!<br />
<strong>Le</strong> roi attendant un miracle, se lamentait<br />
chaque jour.<br />
Puis, un beau jour, le facteur qui distribuait<br />
le courrier comme toujours, arriva devant<br />
la villa de la princesse. Devant celle-ci on<br />
entendait plusieurs conversations racontant<br />
la disparition de Jupiette<br />
<strong>Le</strong> facteur voulant la sauver, envoya une<br />
lettre piégée au dragon qui juste après l’avoir<br />
ouverte explosa et fit un gros «BOUM»!!<br />
Enfin, la princesse libérée, les deux<br />
personnages se marièrent et eurent une<br />
grande famille qui favorisa la ré<strong>du</strong>ction<br />
SNCF. Fin.<br />
Madiou karim 6°3<br />
Il était une fois, à l’époque des rois<br />
de France, une princesse qui vivait<br />
dans une contrée lointaine et que<br />
personne n’aimait. Ses habitudes<br />
étaient écoeurantes : elle rotait,<br />
était sale et s’habillait mal.<strong>Le</strong> seul<br />
qui l’apréçiait était le roi, son père<br />
et unfacteur secrètement amoureux<br />
d’elle.<br />
Un jour, un dragon très propre et<br />
poli qui en avait assez de la stupide<br />
princesse décida d’enlever la malpolie afin<br />
de restituer le calme dans le royaume .<br />
<strong>Le</strong> roi en fut très chagriné et envoya trois<br />
chevaliers venant d’une banlieue de Paris<br />
libérer sa fille. Ces derniers pertirent en<br />
scooter vers la villa raffinée où habitait le<br />
dragon. En arrivant, les véhicules écrasèrent<br />
quequles roses que le dragon avait fait<br />
pousser. Cela mit le dragondans une telle<br />
colère qu’il carbonisa ,écrabouilla et avala<br />
tout cru les trois chevaliers .<br />
<strong>Le</strong> roi n’en fut que plus désépéré. <strong>Le</strong> facteur<br />
eu une idée .IL envoya au dragon une lettre<br />
remplie de poudre magique qui explosait<br />
au contacte de l’air. <strong>Le</strong> piège marcha et<br />
La Belle<br />
enlevée<br />
Il était une fois une belle princesse<br />
aimée de tous, qui vivait dans le<br />
modeste château de Sanssoucis<br />
entourée de ses parents, le roi<br />
Philippe XVIII et la reine Catherine<br />
La naine.<br />
Mais dans ce pays vivait un grand<br />
dragon à deux dents. Un jour, il enleva<br />
la princesse. <strong>Le</strong> roi très apeuré réunit trois<br />
chevaliers qui venait de Discoville, ils étaient<br />
tous les trois habillés de tenues paillettées<br />
et de talons plateaux. Malheureusement,<br />
ils furent tous les trois vaincus par le<br />
dragon : le premier fut carbonisé, le second<br />
écrabouillé et le troisième qui était grand<br />
et maigre, telle une saucisse, fut avalé tout<br />
cru.<br />
Mais le laid facteur eut une idée : il allait<br />
envoyer une lettre piégée au dragon … le<br />
dragon tout fier, pensant que c’était sa<br />
maman qui lui envoyait de ses nouvelles<br />
de la maison de retraite, explosa, ayant à<br />
peine ouvert le courrier.<br />
La princesse enfin libérée, épousa le facteur<br />
malgré sa laideur. Ils étaient très heureux,<br />
et eurent une famille nombreuse de vingthuit<br />
affreux enfants, grâce à eux ils ont<br />
beaucoup économisé avec les ré<strong>du</strong>ctions de<br />
la SNCF.<br />
NOOR MAHIEDDINE 6e 3<br />
<strong>Le</strong> dragon, la princesse et le facteur<br />
le dragon fut enterré dans les ruines de sa<br />
maison.<br />
La princesse libérée épousa le facteur et<br />
elle changea ses habitudes. Ils bénéficièrent<br />
d’une ré<strong>du</strong>ction SNCF grâce au enfants<br />
nombreux qu’ils eurent. Ils vécurent<br />
et voyagèrent heureux jusqu’à la fin de<br />
leurs jours . FIN<br />
Jeanne Bernard 6ème 3<br />
<strong>Le</strong> prince Facteur<br />
Il était une fois dans le royaume<br />
Neycity une princesse très belle qui<br />
s’appelait Crevette car elle adorait les<br />
crevettes. Elle vivait en paix avec son<br />
père Pâtisserie car depuis tout petit il<br />
voulait être pâtissier.<br />
Un jour, alors qu’ils prenaient un petit<br />
déjeuner royal, un dragon attaqua le<br />
château, enleva la princesse et mangea tout<br />
le petit déjeuner avec les crevettes.<br />
<strong>Le</strong> roi téléphona à trois princes mannequins<br />
en maillots de bain, <strong>Le</strong> premier fut<br />
carbonisé et le dragon en fit des brochettes,<br />
le deuxième fut écrabouillé et fut transfor-<br />
La princesse<br />
mal élevée<br />
Il était une fois, un roi très puissant<br />
qui régnait sur le royaume de Los<br />
Angeles. Il avait une fille, très belle,<br />
elle était toujours vêtue d’un bikini<br />
bleu comme l’océan et d’une coiffe<br />
blanche.<br />
Malheureusement, cette princesse était<br />
mal élevée. Elle était vulgaire, tout<br />
le monde la détestait sauf un facteur et un<br />
dragon. <strong>Le</strong> roi voulut se débarrasser de sa<br />
fille insupportable.<br />
Alors, un jour il eut un plan que personne<br />
ne découvrirait. La livrer à un dragon pour<br />
qu’ils se marient et qu’ils le laissent vivre<br />
en paix. <strong>Le</strong> dragon l’enleva, le roi se rendit<br />
compte que sa fille lui manquait. Alors il<br />
convia ses chevaliers les plus entraînés à<br />
la retrouver. <strong>Le</strong> premier était sé<strong>du</strong>cteur,<br />
il était musclé et bien armé, le deuxième<br />
Calindoudou de son surnom était petit et<br />
maigre et le troisième était gros et laid et<br />
attaquait les gens de ses pets. Trois jours<br />
après le kidnapping ils trouvèrent la grotte<br />
ou séjournait le dragon. Dès qu’ils entrèrent,<br />
ils chargèrent la mitraillette, sa ‘’maison<br />
‘’ était superbe, il avait <strong>du</strong> goût ce dragon<br />
mais il voulait surtout de la compagnie .<br />
Quand il vit les chevaliers il sut qu’on allait<br />
lui enlever sa compagne. Il appuya sur un<br />
gros bouton rouge. <strong>Le</strong> premier fut accroché<br />
à un bûcher, il fut carbonisé, le deuxième fut<br />
écrabouillé par un éléphant et le troisième,<br />
il l’avala tout cru.<br />
Un jour le facteur, toujours amoureux de<br />
la princesse eu une idée brillante. Il envoya<br />
une lettre piégée au dragon. Croyant qu’on<br />
allait lui laisser sa bien-aimée, il ouvrit la<br />
lettre et explosa avec elle .<br />
<strong>Le</strong> roi ordonna à sa fille d’épouser son sauveur.<br />
Ils organisèrent un bal à Palm Beach.<br />
Ils eurent une famille nombreuse. Ils emmenaient<br />
leurs enfants à Central Park et<br />
eurent une ré<strong>du</strong>ction par la SNCF.<br />
El Mokhfi Hella-Zeyn 6e3<br />
mé en crêpe et le troisième fut avalé tout<br />
cru et fut mal digéré.<br />
<strong>Le</strong> roi désespère commanda une pizza. <strong>Le</strong><br />
Facteur la livra puis eut une idée. Il envoya<br />
une lettre au dragon qui explosa et la princesse<br />
fut libérée.<br />
C’est ainsi que le facteur épousa la princesse,<br />
ils vécurent heureux jusqu’à la fin<br />
<strong>du</strong> mois, eurent beaucoup d’enfants et une<br />
grosse ré<strong>du</strong>ction à la SNCF*<br />
SNCF*=Société Nationale des Chemins de<br />
Fer.<br />
Bougherara Mohamed Amine 6E3<br />
<strong>Le</strong>urs voisins, partis en voyage, leur<br />
confient leur petite fille. Ces enfants,Tom<br />
et Lili, rencontrent des grenouilles<br />
parlantes qui leur prédisent une terrible<br />
prophétie: un déluge qui engloutira tout<br />
sur la Terre.<br />
Lors de la catastrophe, ils embarquent sur<br />
leur grange transformée en embarcation.<br />
Ils découvrent alors des tonnes de patates<br />
qui vont leur permettre de survivre en<br />
attendant la décrue. <strong>Le</strong>s jours passent et<br />
les carnivores en ont de plus en plus assez<br />
de manger des frites mais Ferdinand leur<br />
interdit de toucher aux animaux.<br />
Plus tard Tom et Lili découvrent et<br />
recueillent une tortue avec une patte<br />
arrachée.<br />
Elle se lie d’amitié avec Lili et lui apprend<br />
que des crocodiles approchent !<br />
Que va-t-il donc se passer ?!...<br />
Nous avons vu<br />
« la Prophétie des Grenouilles »<br />
de Jacques-Rémy Girerd<br />
Résumé général <strong>du</strong> film: Tom, un petit garçon, vit chez<br />
Ferdinand et Juliette, ses parents adoptifs. Lili, leur petite voisine,<br />
habite en ce moment avec eux. Mais voilà qu’un jour, les grenouilles<br />
se réunissent. Elles sentent qu’un déluge se prépare. Elles tiennent<br />
conseil et décident de prévenir les humains insouciants. Ces derniers<br />
doivent survivre à la catastrophe prédite par les demoiselles et<br />
seront transportés dans une grange avec pour seule nourriture des<br />
patates.<br />
Tom, un petit garçon vit avec ses<br />
parents adoptifs Ferdinand ( un<br />
vieux marin ) et Juliette ( une dame<br />
africaine).<br />
Maya Mokrani,<br />
Jeanne Bernard, Agnès Soulu.<br />
Impressions générales: Nous<br />
avons beaucoup aimé le film, en<br />
effet il y’a beaucoup de suspens,<br />
de dynamisme, et de merveilleux.<br />
Nous parcourons plusieurs espaces<br />
et <strong>du</strong>rant les chapitres, le film nous<br />
transporte de l’univers bucolique et<br />
champêtre à un univers aquatique<br />
où règnent la solitude, la tristesse<br />
et le désarroi même si parfois<br />
l’exemple d’une famille nous est<br />
offert. Nous conseillons ce film<br />
au jeune public et aux amateurs<br />
d’aventures.<br />
Informations Plus: L’?uvre «<br />
La Prophétie des Grenouilles » a<br />
été créée en se basant sur L’arche<br />
De Noé car plusieurs parties <strong>du</strong><br />
film nous le montre comme l’arcen-ciel<br />
ou la catastrophe naturelle<br />
qu’est le Déluge. D’autre part le<br />
film est disponible en livre (réservé<br />
aux grands bouquineurs!).<br />
Madiou Karim, Sabil Hamza,<br />
Ferroukhi Nail, 6ème 3<br />
L’arche de Ferdinand<br />
<strong>Le</strong>s parents de Lili partent en expédition et,<br />
la confient à des amis avec leur fils Tom. Tom<br />
et Lili découvrent, par le biais des grenouilles<br />
qu’un Déluge aura lieu <strong>du</strong>rant 40 jours et<br />
40 nuits. Dans leur embarcation cohabitent<br />
plusieurs animaux, qui survivent grâce à une<br />
réserve énorme de patates.<br />
Un jour ils trouvent une tortue, qu’ils sauvent<br />
de la mort et remettent sur pied … Celle-ci<br />
sème la zizanie, et con<strong>du</strong>it une rébellion avec les<br />
animaux carnivores, est-ce que le calme régnera<br />
de nouveau? Et vont-ils toucher Terre?...<br />
Nos Impressions : Nous avons aimé dans<br />
le dessin-animé le langage et les phrases<br />
familières. L’histoire et l’intrigue étaient drôles<br />
et intéressantes, le film était plein d’émotions<br />
et de rebondissements. Il nous faisait penser au<br />
Déluge et à l’Arche de Noé.<br />
Noor Mahieddine , Maya Tifour , Imane<br />
Aouissi en 6ème 3<br />
Dans une ferme, vivent Tom<br />
et sa famille. Partant à une<br />
chasse aux crocodiles, les<br />
parents de Lili la confient à<br />
sa famille. <strong>Le</strong>s enfants sont<br />
prévenus d’un déluge alors<br />
ils aménagent leur grange de<br />
sorte à ce qu’elle devienne<br />
un bateau et y embarquent.<br />
Mais ce n’est pas si facile<br />
de vivre ensemble surtout<br />
si une tortue vient semer la<br />
discorde...<br />
Ce film, réalisé par J-R<br />
Girerard, est en fait, une<br />
réécriture <strong>du</strong> mythe <strong>du</strong><br />
Déluge.<br />
Une petite famille composée<br />
d’un père Ferdinand, d’une<br />
mère Juliette et d’un fils adoptif<br />
Tom vivait avec des animaux qui<br />
parlaient. Une famille voisine<br />
partit en voyage et confia leur<br />
fille à celle-ci. Un moment<br />
après, il y eut une averse qui<br />
<strong>du</strong>ra 40 jours et 40 nuits qui fût<br />
prophétisé auparavant par des<br />
La prophétie des grenouilles est<br />
un dessin-animé qui est à la fois<br />
drôle et émouvant. C’est l’histoire<br />
d’un petit garçon nommé Tom<br />
et de sa meilleure amie Lili qui<br />
vivent un effroyable déluge avec<br />
tous les animaux et les parents<br />
adoptifs de celui-ci Ferdinand<br />
et Juliette qui y survivent grâce<br />
à leur embarcation et à vingt<br />
huit tonnes de patates. Mais les<br />
carnivores ne sont pas d’accord<br />
Nous avons bien aimé ce film.<br />
Nous avons trouvé qu’il était<br />
assez drôle parce que les animaux<br />
sont personnifiés et il est<br />
animé avec légèreté et humour.<br />
Extraordinaires, émouvantes et<br />
passionnantes, les aventures de<br />
Tom et Lili vont vous emporter<br />
dans un monde imaginaire.<br />
B. tamani, E.hella zeyn,<br />
B.yasmine, 6.3<br />
grenouilles …<br />
Que va-t-il leur arriver ?<br />
Vont-ils survivre ?<br />
Nous avons aimé ce film car<br />
il y avait beaucoup de scènes<br />
intéressantes qui réunissaient<br />
l’action, le suspense, l’humour<br />
et un vocabulaire simple .<br />
A.FERHAH,<br />
K.KERDJOUDJ,<br />
E.BOULANAACHE<br />
pour vivre dans des conditions<br />
pareilles. Pendant leur voyage,<br />
ils rencontrent une tortue mal<br />
en point qui leur causera mille<br />
et une tragédies.<br />
Nous avons beaucoup aimé ce<br />
film car il nous a rappelé L’arche<br />
de Noé, et il est amusant,<br />
intéressant, les personnages sont<br />
personnifiés et plutôt drôles.<br />
Hamdadou Ines et Larak Lisa<br />
Ferdinand, Juliette et leur fils adoptif,<br />
Tom sont responsables, jusqu’au retour<br />
de ses parents, de Lili.<br />
Mais des grenouilles avertissent les enfants<br />
d’un terrible déluge. Nos quatre héros, ainsi<br />
que tous les animaux se retrouvent maintenant<br />
dans leur grange devenue une embarcation. Ils<br />
ont comme seule nourriture des patates, ce qui<br />
ne fait pas plaisir aux carnivores. D’autant plus<br />
qu’une nouvelle arrivante, la tortue, essaye de<br />
les monter contre le capitaine. Mais que va-t-il<br />
se passer?<br />
Nous avons aimé ce film parce qu’il est<br />
intéressant ; c’est une réécriture comique <strong>du</strong><br />
déluge.<br />
De Sonia Faidi, (Valentine Houlier et Lila<br />
Khérif) ;)
32 Cinéma<br />
Bande dessinée<br />
33<br />
Séries, films : les choix de la rédaction<br />
Dossier réalisé par : Nait Djoudi Abdelmalek<br />
Surveillant <strong>du</strong> lycée<br />
Retour sur le film Nixon<br />
d’Oliver Stone<br />
Réalisé en 1996 par Oliver Stone, avec dans le rôle<br />
titre le grand Anthony Hopkins, ce film nous retrace<br />
le parcours et la vie de Richard Nixon, Président des<br />
États-Unis de 1969 à 1974.<br />
S’ouvrant sur l’affaire <strong>du</strong> scandale <strong>du</strong> Watergate, le film se<br />
poursuit en nous retraçant tous les moments de la vie de Nixon,<br />
les grands comme les petits et les privés. Tel son frère mourant<br />
et sa difficile enfance; ses rencontres avec Mao (Président de<br />
la république chinoise) et Brejnev (secrétaire général <strong>du</strong> parti<br />
communiste soviétique), ses décisions concernant la guerre au<br />
Vietnam et le bombardement <strong>du</strong> Cambodge; mais aussi par<br />
exemple le mariage de sa fille.<br />
En plus de la vie de ce chef d’état, ce film nous fait entrer<br />
à la Maison Blanche au moment de cette période cruciale<br />
où des relations s’amorcent avec la Chine communiste et un<br />
début de détente avec la toute puissante Union Soviétique; les<br />
personnages principaux tel ceux de Kissinger et plus personnel<br />
de la femme de Nixon, Pat sont magnifiquement interprétés.<br />
Avec cette ?uvre, nous entrons également au c?ur des intrigues<br />
et de la vie politique américaine et internationale, en passant par<br />
des moments comme l’assassinat de Kennedy, les mouvements<br />
hippies et contestataires des étudiants de la fin des années<br />
60, début 70 ou les rencontres de Nixon avec les grands de ce<br />
monde. Ce film est en même temps une bonne rétrospective de<br />
cette période.<br />
Au final c’est donc une grande ?uvre, primée pour cinq Oscar<br />
que nous livre ici Oliver Stone.<br />
RockNRolla<br />
A.Hafidi 2de3<br />
Dans le petit monde enchanté de la pègre londonienne, on distingue trois groupes<br />
majeurs: les rock’nrolla de base (sexe, drugs & rock’n roll), les truands à la<br />
petite semaine (philosophie rock’nrolla: qui vivra verra). Viennent s’ajouter à ces<br />
grands groupes émigrés aux dents longues sauce Petrossian, junkies amateurs de<br />
visons et autres joyeusetés types hommes bioniques. Mettez-le tout dans un shaker,<br />
agitez vigoureusement, et vous obtiendrez la recette magique de Guy Ritchie : une<br />
histoire fabuleusement incohérente (en apparence), orchestrée par des personnages<br />
improbables oscillant entre caricature assumée et atypisme bien géré, soulignée par<br />
une bande son de malade, sur un terrain de jeu des plus réjouissants.<br />
Burn After Reading<br />
Dans cette comédie burlesque, deux paumés bossant dans une salle de<br />
sport – Brad Pitt et Frances Mcdormand – tombent par inadvertance<br />
sur un Cd contenant des données hyper sensibles de la CIA… ou pas !!<br />
Joyeuses funérailles<br />
Very bad things<br />
Après une mise en place un peu<br />
longue, le film démarre quand nos<br />
deux paumés décident de gagner de<br />
l’argent en échange des informations<br />
contenues sur le disque. <strong>Le</strong>s deux<br />
compères vont alors se retrouver dans<br />
un engrenage infernal et burlesque<br />
et être totalement dépassés par les<br />
événements. Ils croiseront la route de<br />
George Clooney, de sa femme, de sa<br />
maîtresse.<br />
<strong>Le</strong>s frères Coen s’amusent mélanger<br />
deux mondes totalement opposés,<br />
mêlant habilement film noir et comédie<br />
loufoque<br />
Je recommande vivement ces Joyeuses Funérailles. Ce film était pour<br />
moi passé complètement inaperçu lors de sa sortie, et je l’ai découvert<br />
en parcourant un site de streaming<br />
vidéo illimité dans le «rayon»<br />
comédie. Car en effet, on tombe<br />
là dans un joyeux bordel, entre un<br />
avocat défoncé à la mescaline, un<br />
nain maître-chanteur, des secrets de<br />
famille plutôt graveleux, deux frères<br />
en froid, un vieil oncle acariâtre, ou<br />
encore un curé à la bourre pressé de<br />
finir l’éloge funèbre pour être chez lui<br />
à 15h!!! C’est vraiment génial comme<br />
situations. Ce film est une très bonne<br />
représentation de l’humour anglais :<br />
complètement décalé !! Ou comment<br />
rigoler tout le long d’un enterrement<br />
! Entre gaffes et quiproquos, on ne<br />
cesse de se marrer de la 5ème à la<br />
dernière minute de ce film!!!<br />
Décidemment, les Anglais savent<br />
écrire les comédies!!!<br />
Cinq amis d’enfance partent à Las Vegas pour enterrer la vie de garçon<br />
de l’un d’eux, tandis que la future mariée prépare avec anxiété la<br />
cérémonie. Bien enten<strong>du</strong>, tout tourne très mal. Lors de la nuit de beuverie,<br />
une prostituée meurt accidentellement et provoque une spirale de violence<br />
dans laquelle le groupe va peu<br />
à peu partir en morceaux, au<br />
sens propre (façon de parler) <strong>du</strong><br />
terme. Very bad things participe<br />
à la mode des comédies trash. Si<br />
cette pochade gore fait parfois<br />
rire, à cause de l’outrance des<br />
situations et une absence totale<br />
de retenue dans le mauvais goût<br />
et la cruauté, elle est également<br />
très antipathique et misogyne.<br />
Very bad things est un film<br />
pas assez bête (on y palpe le<br />
mépris <strong>du</strong> réalisateur pour<br />
ses personnages, des pantins<br />
dérisoires, et le malin plaisir<br />
qu’il éprouve à détruire leurs<br />
vies médiocres) et trop méchant<br />
pour que cette exagération très<br />
calculée ne soit pas une preuve<br />
supplémentaire <strong>du</strong> cynisme<br />
insupportable <strong>du</strong> réalisateur,<br />
qui se fait une idée bien vile de l’humour noir et <strong>du</strong> Grand-Guignol.
Vies des maths<br />
34 35<br />
LE CHAMP<br />
DES SIX REINES<br />
Un vieux roi possède un terrain dont la forme est dessinée<br />
ci-dessous.<br />
Un jour, il décide de le partager équitablement entre<br />
ses six filles, toutes futures reines.<br />
Mais par souci d’équité, il souhaite que chaque parcelle<br />
ait la même forme et les mêmes dimensions que<br />
les cinq autres !<br />
Comment le roi doit-il effectuer le partage de<br />
son terrain ?<br />
LA GRILLE MULTIPLICATIVE<br />
Alain Térieur a rempli la grille ci-contre avec les 9 nombres<br />
de 1 à 9, puis il a écrit les six pro<strong>du</strong>its des trois<br />
nombres de chaque ligne et de chaque colonne.<br />
Malheureusement, son petit frère Alex Térieur a effacé<br />
tous les nombres à l’intérieur de la grille !<br />
Comment Alain avait-il placé ses nombres ?<br />
336 27 40<br />
270<br />
16<br />
84<br />
Réponse<br />
Réponse<br />
LA PYRAMIDE<br />
DES CARRES<br />
Dans la pyramide ci-dessous, il<br />
existe une façon de placer tous<br />
les chiffres de 0 à 9, 1 par case,<br />
de telle sorte que les nombres<br />
écrits à chaque étage soient<br />
des carrés parfaits (c’est-à-dire<br />
le carré d’un nombre entier) !<br />
Comment faut-il placer les<br />
9 chiffres manquants ?<br />
BOULES EN TUBES<br />
On dispose de 15 boules, numérotées de 1 à 15, et de 2<br />
tubes vides identiques.<br />
En commençant par la boule n°1, et en suivant l’ordre<br />
croissant des numéros, il faut empiler, sans interruption,<br />
un maximum de boules dans les tubes, en respectant la<br />
règle suivante :<br />
Si un tube contient les deux boules numérotées « x « et «<br />
y «, alors il ne peut pas contenir la boule dont le numéro<br />
est la somme de « x « et « y « !<br />
Quel est le nombre maximum de boules que l’on<br />
peut placer dans les deux tubes ?<br />
2<br />
11 12<br />
Réponse<br />
3<br />
4 5 6<br />
7 8 9 10<br />
Réponse<br />
ET QU’ÇA ROULE...<br />
On numérote les six cases de deux hexagones, qui peuvent rouler en pivotant sur les cases d’une droite, elles aussi<br />
numérotées (voir dessin).<br />
Lorsqu’une case d’un hexagone vient sur une case de la droite, on effectue le pro<strong>du</strong>it des deux nombres en contact.<br />
Par exemple, si l’hexagone de gauche pivote pour venir sur la première case numérotée, on calcule 5 x 4 = 20.<br />
On peut faire « rouler « un hexagone, ou les deux, chacun dans le sens indiqué par les flèches, et <strong>du</strong> nombre de cases<br />
que l’on veut, jusqu’à ce qu’ils se touchent.<br />
Si l’on additionne tous les pro<strong>du</strong>its obtenus, quelle est la plus grande somme que l’on peut trouver ?<br />
Comment le roi doit-il effectuer le partage de son terrain ?<br />
1<br />
1<br />
Réponse<br />
13<br />
14<br />
15<br />
1 – Présentation générale :<br />
16 équipes, 8 stades, et pratiquement 1<br />
mois de compétition, l’Euro est sans conteste<br />
la compétition la plus suivie et la plus médiatisée<br />
<strong>du</strong> Vieux continent. Opposés à 4 autres<br />
candidats, le <strong>du</strong>o Ukraine-Pologne n’a pas<br />
trouvé de grandes difficultés à trouver grâce<br />
aux yeux <strong>du</strong> jury. Tout comme la Russie pour<br />
la coupe <strong>du</strong> monde 2018, l’attribution de cette<br />
compétition à un pays de l’Europe de l’Est<br />
aura certainement pour but de promouvoir le<br />
football dans cette région <strong>du</strong> monde.<br />
2- <strong>Le</strong>s équipes :<br />
Réparties en 4 groupes composés de 4<br />
équipes chacun, les 16 rescapés <strong>du</strong> purgatoire<br />
des qualifications sont : La Pologne, la<br />
Grèce, la Russie et la République Tchèque,<br />
qui composent le groupe A, les Pays-Bas, le<br />
Danemark, l’Allemagne et le Portugal, quant<br />
à eux dans le groupe B. Viennent ensuite le<br />
quadruplé Espagne (Champion <strong>du</strong> Monde<br />
2010 et tenant <strong>du</strong> titre remporté en 2008),<br />
Italie, Irlande, Croatie composant le groupe<br />
C, et enfin le groupe D, c’est-à-dire l’Ukraine,<br />
la Suède, la France et l’Angleterre. A<br />
part l’Ukraine, toutes les équipes présentes<br />
à cette édition de l’Euro ont déjà participées<br />
à cette compétition auparavant.<br />
3- <strong>Le</strong>s favoris :<br />
Comme toute compétition qui se respecte,<br />
l’UEFA Euro 2012 possède également ses<br />
favoris :<br />
L’Espagne : Tout naturellement favori de<br />
cette édition de l’Euro, les ibériques auront à<br />
cœur de conserver leur titre acquis en 2008<br />
en Suisse. En effet, les hommes de Vincente<br />
Del Bosque sont sur une courbe ascendante,<br />
et essaierons, dans la mesure <strong>du</strong> possible,<br />
<strong>du</strong> continuer leur chemin après leur sacre<br />
en terre africaine en 2010. Une chose est<br />
sûre, la Roja a les moyens de garder la coupe<br />
pour elle, et ce malgré la présence indécise<br />
de son attaquant vedette David VILLA. En<br />
effet, le onze espagnol n’a pas eu de grand<br />
mal à s’imposer face au Venezuela 5 à 0, avec<br />
à la clé un triplé <strong>du</strong> nouveau-venu, Roberto<br />
SOLDADO.<br />
L’Allemagne : Tout récemment défaite<br />
par la France à Brême, la Nationalmannschaft<br />
reste quand même l’un des favoris au<br />
sacre final. 3e de la coupe <strong>du</strong> monde 2010, la<br />
bade à Joachim LÖW ne compte s’arrêter en<br />
si bon chemin. Essentiellement constituée<br />
de joueurs naturalisés (Mesut ÖZIL, Samy<br />
KHEDIRA, CACAU, Mario GOMEZ …),<br />
l’équipe allemande possède ne elle un effectif<br />
jeune et bien encadré par des éléments<br />
expérimentés. Ne semblant reculer devant<br />
Sport<br />
Championat d’Europe de Football des Nations<br />
Spectacle européen<br />
en Pologne et en Ukraine<br />
« Razem tworzymy przyszłość », en français ; ça donne « ensemble écrivons l’histoire » : c’est le<br />
slogan de la 14e édition <strong>du</strong> championnat d’Europe de football des nations, plus connu sous le nom<br />
de UEFA Euro 2012. Ce dernier se déroulera conjointement en Pologne et en Ukraine. Voici donc<br />
une petite présentation.<br />
Mehdi Djellout, 3e1<br />
Pour les stades, comme précisé plus haut, ils<br />
seront au total de 8. Eparpillés dans plusieurs<br />
régions des pays organisateurs, c’est-à-dire<br />
dans les villes de Varsovie, Poznań, Wroclaw,<br />
Gdansk, Kiev, Donetsk, Kharkiv et Lviv, seront<br />
d’une capacité de pas moins de 33 000 places<br />
et de pas plus de 70 000 places. La compétition<br />
sera inaugurée par le match Pologne-Grèce qui<br />
se déroulera dans le Stade National de Varsovie<br />
le 8 juin 2012 et ponctuée par la finale <strong>du</strong> 1er<br />
juillet 2012 dans le stade Olympique de Kiev.<br />
rien, les successeurs de la génération BEC-<br />
KENBAUER croient en leurs chances <strong>du</strong>res<br />
comme le fer.<br />
<strong>Le</strong>s Pays-Bas : Malheureux finalistes de la<br />
Coupe <strong>du</strong> monde 2010, les Oranje, toujours<br />
entraînés par Bert Van Marwick, comptent<br />
bien prendre leur revanche sur le sort et<br />
possède les armes pour cela. Emmenés par<br />
un Robin VAN PERSIE en furie et un ROB-<br />
BEN des grands jours, les Bataves veulent<br />
à tout prix continuer sur leur lancée après<br />
leur victoire inatten<strong>du</strong>e à Wembley contre<br />
l’Angleterre 3-2. Autant dire que les arrêter<br />
ne sera pas chose simple.<br />
La France : Humiliés en Afrique <strong>du</strong> sud,<br />
et après le scandale de Knysna et l’affaire<br />
Zahia, les bleus ont mis <strong>du</strong> temps à trouver<br />
la bonne voie pour revenir à un meilleur<br />
niveau. Et ceci est sans conteste dû à l’arrivée<br />
de Laurent BLANC à la barre technique<br />
française, sans qui la France aurait eut beaucoup<br />
de mal à s’en sortir. Vainqueurs historiques<br />
de l’Allemagne en terre allemande,<br />
les coéquipiers de Karim BENZEMA semblent<br />
bien partis pour aller loin dans cette<br />
compétition. Un nouveau fait également son<br />
apparition dans le onze bleu, il s’agit d’Olivier<br />
GIROUD, le redoutable avant-centre de<br />
Montpellier qui sera à surveiller pendant cet<br />
Euro.<br />
Enfin, les mascottes de cet Euro ne seront<br />
autres que Trix et Flix, 2 jumeaux aux couleurs<br />
nationales polonaises et ukrainiennes.<br />
UN TOURNOI DE TENNIS DE<br />
TABLE PAR EQUIPE<br />
Deux simples garçons, deux simples filles<br />
et un double (garçons, filles ou mixte), la<br />
formule est simple. Il suffit de trois victoires<br />
sur les cinq matches pour se qualifier. Seule<br />
difficulté à surmonter, gérer le handicap de<br />
points, alloué aux petites classes par rapport<br />
aux grandes(2 par différence de niveau).<br />
36 équipes s’étaient inscrites en temps<br />
voulu, pour les autres des regrets!...<br />
C’est dans une ambiance déjà survoltée<br />
que les mardis et jeudis midi sont déroulés<br />
les matches <strong>du</strong> tour préliminaire, ainsi que les<br />
1/16 de finale.<br />
Déjà des surprises ; puisque quatre équipes<br />
de 6ème ont déjà éliminé deux de terminale,<br />
et deux de professeurs, et aussi une équipe de<br />
5ème qui a éliminé celle des surveillants!<br />
Mais la plus grosse désillusion étant l’élimination<br />
des 1ère ES2 d’Amsani Chakib et<br />
Zetchi par les 1ère S1 de Ouerk et Bengherbi !<br />
<strong>Le</strong>s 16 équipes encore en course devaient<br />
en découdre par la suite, courant avril<br />
et mai.<br />
<strong>Le</strong> coordinateur d’EPS M. DIOT.
36<br />
<strong>Le</strong> <strong>journal</strong><br />
<strong>du</strong> <strong>liad</strong><br />
<strong>Le</strong> <strong>journal</strong> bimestriel <strong>du</strong> <strong>Lycée</strong> <strong>International</strong> <strong>Alexandre</strong> <strong>Dumas</strong> d’Alger<br />
Dans le prochain Numéro, à paraître à la rentrée, pour les dix ans <strong>du</strong> lycée, une interview exclusive et sans<br />
tabou <strong>du</strong> nouvel Ambassadeur de France en Algérie, André Parant.<br />
Par les envoyés spéciaux <strong>du</strong> <strong>journal</strong> Sérine Chekroud (2.1) et Aghiles Aït Larbi (Tes).<br />
Qalàm-u-l-kalàm est un <strong>journal</strong> <strong>du</strong><br />
lycée international <strong>Alexandre</strong> <strong>Dumas</strong> (Alger)<br />
conçu par les élèves, pour les élèves, avec<br />
l’aide de quelques enseignants. Il est tiré à<br />
300 exemplaires et diffusé gratuitement avant<br />
les vacances scolaires, à raison de 4 ou 5<br />
numéros par an. Une équipe de rédacteurs<br />
fidèles participent régulièrement à Qalàm-u-lkalàm<br />
mais toutes les contributions d’élèves ou<br />
d’enseignants sont les bienvenues, sous forme<br />
d’articles, de points de vue, de poèmes ou de<br />
dessins. Pour toute demande d’infos, contacter<br />
le CDI, Me Benyounes ou encore adresser vos<br />
textes à :<br />
Journal@<strong>liad</strong>-alger.fr<br />
Ont collaboré à ce numéro :<br />
<strong>Le</strong>bcir Amel (6.1), Iguer Lisa, Rochdi Ladjadj (6.2),<br />
Noor Mahieddine, Maya Tifour, Imane Aouissi, Maya<br />
Mokrani, Jeanne Bernard, Agnès Soulu, B.Tamani, El<br />
Morkhi Hella Zeyn, B.Yasmine, Sonia Faidi, A.Ferhah,<br />
K.Kerdjoudj, E.Boulanaache, Madiou Karim, Hamadou<br />
Ines, Kherif Lila, Bougherara Mohamed Amine, Sabil<br />
Hamza, Ferroukhi Nabil, Rahal Akram (6.3), Lina<br />
Kaid, Melissa Chebab (6.4), Alicia Beniddir, Abid<br />
Charef Yanis (5.4), Yousra Serine Chekroud (2.1),<br />
Amina Mebarek (2.1), Mohamed Haggad (2.1), Sarah<br />
Yahiaoui (2.1), Besma Yasmine Mazouz (2.1), Salim<br />
Akil (2.3), Amine Hafidi (2.3),Melissa Benalouane (2.5),<br />
Hadhami Khelifa (2.5), Victor Pilleri (2.5), <strong>Le</strong>mouchia<br />
Narimene (1ES1) Talbi Samy (1S2), Anis Khelifi (1S2),<br />
Marie Kuster, (1S2) Aghiles Ait larbi (TES).<br />
20 dinars ou le prix<br />
<strong>du</strong> bonheur<br />
On est là, tous ou presque, enfin,<br />
pas mal de monde, autour<br />
de LA MACHINE.<br />
On sort une pièce et on s’offre<br />
quelques minutes de répit. On<br />
n’oublie pas tout puisqu’on<br />
en parle quand même.<br />
C’est normal, nous sommes<br />
tous unis autour des mêmes<br />
choix, des mêmes angoisses,<br />
des mêmes bonheurs, des<br />
mêmes doutes. <strong>Le</strong>s questions<br />
fusent, les anecdotes aussi.<br />
Parfois, un collègue s’énerve<br />
pour des raisons qui lui sont<br />
propres ou pas et on l’écoute<br />
ou on essaie de détendre l’atmosphère.<br />
Alors, on lui propose<br />
un café et comme au<br />
restaurant chinois, au lieu de<br />
choisir un plat, il donne un<br />
numéro : 13 pour « sans sucre<br />
– café court », c’est drôle.<br />
On se sent bien.<br />
Bonne chance à tous pour les examens et... Bonnes vacances !<br />
!ةديعس ةلطع ...و تاناحتملإلا في عيمجلل ديعس ظح<br />
Quand on met plus que prévu,<br />
les pièces tombent en tintant<br />
et on se croirait presque au<br />
casino, nous sommes riches.<br />
Oui, riches ! Riches de tout<br />
cela, de ce partage, <strong>du</strong> plaisir<br />
d’être ensemble, sur le même<br />
bateau (« Mais que diable<br />
allait-il faire dans cette<br />
galère? »).<br />
On serait bien resté au chaud,<br />
là, dans cette parenthèse mais<br />
la sonnerie retentit et on y retourne,<br />
jusqu’à la prochaine<br />
pause. On se réconforte en<br />
se disant que de toutes les<br />
façons, la frustration crée le<br />
désir et on affronte le froid,<br />
la pluie (la neige même, si,<br />
si), le bruit, les bousculades.<br />
Bref, la Vie.<br />
C’est bien de prendre un café<br />
au distributeur.<br />
Ecrire à la manière de Philippe<br />
DELERM, C’est bien<br />
Coordination éditoriale<br />
- Fatema Benyounes<br />
(professeur d’Histoire-Géo),<br />
- Frédéric Bernard (documentaliste)<br />
- Correctrices : Me Keddache et Me Maniak<br />
Direction de la publication :<br />
M. Demeulemester, proviseur <strong>du</strong> lycée.<br />
<strong>Lycée</strong> international <strong>Alexandre</strong> <strong>Dumas</strong><br />
Chemin Areski Mouri / Ben Aknoun<br />
16030 Alger<br />
Journal@<strong>liad</strong>-alger.fr<br />
Impression : M. Hasnaoui<br />
Tél : 021 74 70 83 - 021 36 73 61<br />
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Mise en page : Samir Hamadache<br />
D. M.