PDF (liseuse) - Bibliothèque numérique romande

More documents

Recommendations

Info

chaine, il y avait des jours où elle ne prenait aucune nourriture, d’autres, toujours moins rares, où elle ne quittait pas le lit. Marguerite se désolait de la voir ainsi ; l’idée de la perdre faisait éclater son pauvre cœur en sanglots. Pourtant, le médecin, que sur le conseil de grand’mère elle avait appelé, n’ordonnait que des choses impossibles. Il voulait pour la malade de l’air, des promenades, de la distraction, ou bien les soins assidus et éclairés d’un aliéniste de profession. Au fond, il était convaincu de l’inutilité de ses visites et ne les renouvelait que sur les prières de la vieille bonne. Bientôt, le peu d’espoir qu’elle nourrissait s’évanouit ; la faiblesse de Madame Gaud devint telle qu’elle cessa de se lever même pendant quelques heures. Grand’mère, inquiète de ces symptômes, jugea de son devoir de prévenir le seul parent que l’on connût à la pauvre femme. M. Charles D***, avocat à Melun, l’oncle de Nancy, le frère de son père, était ce monsieur qui venait à de rares inter- – 208 –
valles visiter les trois recluses. Connaissant l’intérêt que grand’mère portait à ces infortunées, il s’était mis depuis quelques mois déjà en relation avec elle. Il accourut à l’appel qu’il recevait. Cet homme était d’une bonté et d’une amabilité peu communes ; il adorait sa petite nièce et paraissait souffrir de la voir ainsi vouée à un avenir triste et à une vie incomplète. À chacun de ses voyages, il la comblait de cadeaux, desquels, je dois le dire, j’avais ma bonne part ; je me souviens toujours des belles boîtes de bonbons qu’il nous apportait à toutes deux. Prévoyant l’issue fatale de la maladie de Madame Gaud, M. D*** pria grand’mère de se charger des douloureux devoirs qu’il lui serait peutêtre impossible de remplir, vu son éloignement ; laissant, d’ailleurs, largement de quoi satisfaire aux besoins matériels de ses parents, dont il administrait la fortune en qualité de tuteur de Nancy. La lente agonie de la pauvre folle dura plusieurs mois encore, sans que jamais elle recouvrît l’usage de ses facultés. La vie persistait dans ce – 209 –
Page 1 and 2:
Amélie Gex VIEILLES GENS ET VIEILL
Page 3 and 4:
I. 142 II. 172 LA MARIE-AUX-PIEDS-B
Page 5 and 6:
PRÉFACE. Il y a deux ans, jour pou
Page 7 and 8:
C’est qu’à une imagination ric
Page 9 and 10:
son pays, à la Savoie qu’elle ad
Page 11 and 12:
I. Oh ! qu’il y a longtemps que c
Page 13 and 14:
M me Tissot, la regrattière (bural
Page 15 and 16:
II. Lallò était l’aîné d’un
Page 17 and 18:
Lallò passait bien des veillées d
Page 19 and 20:
mune. Pendant les repas où les enf
Page 21 and 22:
prenions fait et cause pour Mariann
Page 23 and 24:
Les résultats de cette sourde anim
Page 25 and 26:
vait que c’était les Descolaz qu
Page 27 and 28:
V. C’était un beau dimanche d’
Page 29 and 30:
suite après notre déjeuner, pour
Page 31 and 32:
nement ; on se regardait avec anxi
Page 33 and 34:
Pris de peur, nous déguerpîmes sa
Page 35 and 36:
n’amena pas v’tra fenna diên v
Page 37 and 38:
vinrent plus rares ; chacun songeai
Page 39 and 40:
Sachant que son cousin devait aller
Page 41 and 42:
IX. Un soir, à l’heure où grand
Page 43 and 44:
Il fallut se contenter de ces expli
Page 45 and 46:
X. Le lendemain, la sinistre nouvel
Page 47 and 48:
penchaient pour l’eau bénite bou
Page 49 and 50:
XI. Nous allions entrer dans la mai
Page 51 and 52:
pauvre Lallò arrivaient jusqu’à
Page 53 and 54:
XII. De la place où j’étais, je
Page 55 and 56:
mourant que nous avions connu si be
Page 57 and 58:
j’avais des étoupes dans la bouc
Page 59 and 60:
comme un charbon rouge ! Pauvre pet
Page 61 and 62:
Alors il se passa dans cette chambr
Page 63 and 64:
dation de l’âme, car cette fois
Page 65 and 66:
Tout cela, je l’ai pensé depuis,
Page 67 and 68:
passe en rasant les haies du villag
Page 69 and 70:
de mon âge. Toujours en tête de l
Page 71 and 72:
naient lentement, jour et nuit, cet
Page 73 and 74:
ce n’était qu’à pas furtifs e
Page 75 and 76:
déjà un rudiment de question soci
Page 77 and 78:
soupes dont le bouillon doré et l
Page 79 and 80:
iant, criant, se bousculant, chassa
Page 81 and 82:
Courir de toutes nos forces au deva
Page 83 and 84:
l’existence des petits Bohémiens
Page 85 and 86:
échantillon de leur savoir-faire.
Page 87 and 88:
et la soutenir quand même était u
Page 89 and 90:
jeunes porcs dans un fossé : quatr
Page 91 and 92:
elle ignorait combien de jours ils
Page 93 and 94:
Vous souvenez-vous d’avoir pleur
Page 95 and 96:
cahiers d’écriture. Ils ne doive
Page 97 and 98:
Et les palais tout en marbre blanc,
Page 99 and 100:
ami le plus intime, s’était pris
Page 101 and 102:
sur une corde tendue qu’une carpe
Page 103 and 104:
outre Josette à qui j’étais sp
Page 105 and 106:
inthe où nous jouions à cache-cac
Page 107 and 108:
mon complice, inaccessible à la fa
Page 109 and 110:
huit ans accoutumés à compter sur
Page 111 and 112:
nous passions rapides à travers le
Page 113 and 114:
Nous attendîmes ainsi près d’un
Page 115 and 116:
Mais tous deux nous éprouvions que
Page 117 and 118:
C’était pourtant vrai, de reste,
Page 119 and 120:
Quand Alexandre et moi nous eûmes
Page 121 and 122:
ête rousse et velue montrant sous
Page 123 and 124:
oulée jusque vers la porte et semb
Page 125 and 126:
evenant sur Chambéry. À chaque fo
Page 127 and 128:
dès les premières paroles, Sta qu
Page 129 and 130:
« Oh ! c’est Paul !… c’est B
Page 131 and 132:
aques, les plus raisonnables consei
Page 133 and 134:
tout ce monde s’est dispersé, to
Page 135 and 136:
Et la bonne hôtesse se trémoussai
Page 137 and 138:
toute réglée ; pas besoin de juge
Page 139 and 140:
dès que j’avais les yeux ouverts
Page 141 and 142:
Un coin du vieux Chambéry. LA MAIS
Page 143 and 144:
Il me prenait parfois des terreurs
Page 145 and 146:
tuellement, presque tous les vieux
Page 147 and 148:
C’était à qui m’inviterait à
Page 149 and 150:
peu large avait des coins très-acc
Page 151 and 152:
lanche, mais beaucoup plus que Grin
Page 153 and 154:
presque à l’écart dans sa propr
Page 155 and 156:
d’assistance au moindre bobo des
Page 157 and 158: coiffées ! C’était une litanie
Page 159 and 160: Il est juste de dire que le vénér
Page 161 and 162: londe et bouffie qui passait sa vie
Page 163 and 164: Le dimanche, c’était un spectacl
Page 165 and 166: pitonnée où s’était calfeutré
Page 167 and 168: Je ne saurais vous dire dans quelle
Page 169 and 170: vous expliquer l’amour passionné
Page 171 and 172: n’avait garde de ne point mettre
Page 173 and 174: c’étaient le vendeur de bonne co
Page 175 and 176: J’ai vu l’entrée triomphale de
Page 177 and 178: sébille des archers noirs, ces sou
Page 179 and 180: dances, et de plus la façade inté
Page 181 and 182: La vieille murmurait un instant, pu
Page 183 and 184: pondu qu’elle l’ignorait comme
Page 185 and 186: C’était catégorique et j’avai
Page 187 and 188: té autant que les barreaux le lui
Page 189 and 190: attendrie, ne parlait de rien moins
Page 191 and 192: C’est ce qui arriva cette fois-l
Page 193 and 194: votre petite. Notre pauvre dame est
Page 195 and 196: C’est ainsi qu’il fut décidé
Page 197 and 198: À mesure que nous avancions dans l
Page 199 and 200: Dès qu’elle nous aperçut, Madam
Page 201 and 202: yeux bleus si doux et si intelligen
Page 203 and 204: Grand’mère, fort embarrassée, s
Page 205 and 206: grand’mère et devait en être ef
Page 207: le bienfait se fût adressé à ell
Page 211 and 212: moi-même, et je me souviens encore
Page 213 and 214: couvrait de baisers si ardents. Alo
Page 215 and 216: le sort de ses parents et l’éten
Page 217 and 218: - Non, Madame, le jeune Monsieur, l
Page 219 and 220: pour dire quoi que ce soit de mal o
Page 221 and 222: que toi sur ce qui convient ou ne c
Page 223 and 224: C’était un plaisir de l’entend
Page 225 and 226: ces bobos s’en iraient à mesure
Page 227 and 228: Une année, juste que Régine finis
Page 229 and 230: première fois qu’elle lui avait
Page 231 and 232: ien dire, et M. Desroches ne revena
Page 233 and 234: - Eh bien, mon petit chou, me dit-e
Page 235 and 236: son prétendu lui manquait. On aura
Page 237 and 238: comme s’il avait été à table a
Page 239 and 240: eil ! Pendant deux ans, Madame Rég
Page 241 and 242: Cette maison, un peu loin de la vil
Page 243 and 244: petits mots pour l’égayer ; pour
Page 245 and 246: son, je ne l’aurais pas cru certa
Page 247 and 248: M. Philippe avait fait le tour de l
Page 249 and 250: domestique, se précipita à peine
Page 251 and 252: FIN. - 251 -
Page 253 and 254: CHAPITRE I. Où le lecteur fait con
Page 255 and 256: core autant de prés, de champs et
Page 257 and 258: meubles épargnés trouvèrent dans
Page 259 and 260:
grosse Vignolet ni son mari ne four
Page 261 and 262:
C’est une vieille coutume de Savo
Page 263 and 264:
Pour en revenir à mon histoire, je
Page 265 and 266:
Ainsi conclue, l’affaire parut à
Page 267 and 268:
événement des tripots à faire s
Page 269 and 270:
toujours cheminant de la même allu
Page 271 and 272:
voisines fraternisaient sans arriè
Page 273 and 274:
mettre bon ordre, et dans le but de
Page 275 and 276:
Alors le vrai triomphe de la Frique
Page 277 and 278:
À l’aspect de sa mère, la Vigno
Page 279 and 280:
arriver, la bonne pièce espérait
Page 281 and 282:
chargée de la cure miraculeuse, ma
Page 283 and 284:
ment, et son chapeau en gros feutre
Page 285 and 286:
oucs. Puis on l’avait vu, cela é
Page 287 and 288:
demanda cette fois-ci une assiette
Page 289 and 290:
decin ne sait définir, qu’aucun
Page 291 and 292:
du pays de l’Isère : celle-là e
Page 293 and 294:
Quand la dernière tige eut été b
Page 295 and 296:
Ce n’était pas la peste : on pou
Page 297 and 298:
- « La messe est levée, c’est d
Page 299 and 300:
messe levée et les aumônes faites
Page 301 and 302:
mier moment de sa douleur, la vieil
Page 303 and 304:
Il fut toutefois décidé que, pour
Page 305 and 306:
« Est-ce toi, Tony ? » souffla-t-
Page 307 and 308:
La Bardasse sentit sur-le-coup son
Page 309 and 310:
s’agrandirent, et tout son corps
Page 311 and 312:
que le Gellon et le Joudron réunis
Page 313 and 314:
Deux mois après, le pauvre diable
Page 315 and 316:
haïs et craints des petits, mépri
Page 317 and 318:
Et les gens de la Rochette, et tous
Page 319 and 320:
quée et fourbue, reprendre sa plac
Page 321 and 322:
Oui, où s’en allait-il, le nez a
Page 323 and 324:
mettait en branle la cloche de la p
Page 325 and 326:
leur enthousiasme, messire Rogne-Cl
Page 327 and 328:
sûr, on jaserait. Les clients perd
Page 329 and 330:
« Il faut faire comme les autres,
Page 331 and 332:
d’une mare. Un peu sentier, un pe
Page 333 and 334:
Innocente lui avait imposée ? Eh b
Page 335 and 336:
la proie d’un enchantement diabol
Page 337 and 338:
On peut s’imaginer maintenant ce
Page 339 and 340:
CHAPITRE XI. Comment maître Thibau
Page 341 and 342:
l’hallucination cesse, l’intell
Page 343 and 344:
loux, heurtés sans doute par la ch
Page 345 and 346:
fense la force de parler, d’implo
Page 347 and 348:
est justement étendu mort à côt
Page 349 and 350:
CHAPITRE XII. Où maître Jean fait
Page 351 and 352:
celles des maisons villageoises de
Page 353 and 354:
pâle, si pâle, encore blanchie pa
Page 355 and 356:
notaire ; pourtant, il resta muet,
Page 357 and 358:
- « Je n’ai pas peur », pronon
Page 359 and 360:
pas laisser tomber la conversation
Page 361 and 362:
Maître Jean, en proie à un malais
Page 363 and 364:
voix - et puis je savais qu’il vi
Page 365 and 366:
« À présent, dit-il, en faisant
Page 367 and 368:
Et, faisant signe à sa chèvre, la
Page 369 and 370:
Le conducteur, assis sur l’espèc
Page 371 and 372:
dentée, et parvint à se persuader
Page 373 and 374:
oute, au travers d’une porte entr
Page 375 and 376:
- « Les accords sont les accords,
Page 377 and 378:
Maître Jean resta stupéfait de tr
Page 379 and 380:
CHAPITRE XIV. Le trouble et les ang
Page 381 and 382:
qu’à la faire grimaçante et, vu
Page 383 and 384:
Il parut satisfait de l’épreuve,
Page 385 and 386:
être revenu, je ne puis en douter,
Page 387 and 388:
- « Ah ! oui, Marie… mais c’es
Page 389 and 390:
toute sa splendeur, qui avait, disa
Page 391 and 392:
Telle était la pièce où maître
Page 393 and 394:
CHAPITRE XV. Comment maître Jean T
Page 395 and 396:
L’apparition de la nouvelle domes
Page 397 and 398:
Mais depuis son veuvage, maître Je
Page 399 and 400:
Un matin donc qu’il se sentait en
Page 401 and 402:
« Marie, lui dit-il avec une voix
Page 403 and 404:
- « La nuit de Noël ! Oh ! non, n
Page 405 and 406:
- « Alors, monsieur, le moment est
Page 407 and 408:
qui se laissa retomber tout décour
Page 409 and 410:
Il était, au besoin, maçon ou cha
Page 411 and 412:
sans avoir plus d’assurance… me
Page 413 and 414:
« Un feu follet », dit la Bardass
Page 415 and 416:
- « Jésus ! Marie ! » - « La Fr
Page 417 and 418:
- « Oui, mais revenir en corps et
Page 419 and 420:
ien ce cuistre, qui savait mener pl
Page 421 and 422:
se dirigeant vers la cheminée, il
Page 423 and 424:
« Monsieur Thibaut, souvenez-vous
Page 425 and 426:
« Venez-vous de la part de Satan ?
Page 427 and 428:
- « Rien n’est impossible à Die
Page 429 and 430:
aut, et chacun les commentait à sa
Page 431 and 432:
LA FERRURE DE LA MAURISE. La Mauris
Page 433 and 434:
L’aînée des filles, laide mais
Page 435 and 436:
Dans ce temps-là, le grand Napolé
Page 437 and 438:
jamais on n’avait entendus !… L
Page 439 and 440:
Bernard, plus franc et moins intér
Page 441 and 442:
pareille ne s’était vue : le fro
Page 443 and 444:
Depuis près de trente ans qu’ell
Page 445 and 446:
des bœufs, des vaches, des poules,
Page 447 and 448:
père lui donnât les pièces blanc
Page 449 and 450:
À dater de cette nuit-là, Claude
Page 451 and 452:
usque d’humeur, puis ces cadeaux,
Page 453 and 454:
Claude, pris au piège, et désireu
Page 455 and 456:
- « Oh ! Jésus ! Marie ! nous som
Page 457 and 458:
faute qui mettait le coupable au ra
Page 459 and 460:
que j’entendis raconter dans mon
Page 461 and 462:
chandises déposés par une autre t
Page 463 and 464:
« Si c’est comme ça que tu me p
Page 465 and 466:
cher ça rondement, la Maurise et m
Page 467 and 468:
- « Je ne te croyais pas un capon,
Page 469 and 470:
vants et, pour les dépister, se gl
Page 471 and 472:
échapper aujourd’hui, c’est bi
Page 473 and 474:
« Bien sur que c’est un mauvais
Page 475 and 476:
des brigands muni d’un pistolet,
Page 477 and 478:
les chevaux, nos deux amis repriren
Page 479 and 480:
- « Merci », dit Claude ému, en
Page 481 and 482:
Cette question embarrassa beaucoup
Page 483 and 484:
Le brave garçon ne s’était pas
Page 485 and 486:
Pendant le trajet, milord Wilman re
Page 487 and 488:
La jeune fille paraissait à son to
Page 489 and 490:
« Charmante miss, ajouta-t-il en s
Page 491 and 492:
cercle nombreux se forma autour de
Page 493 and 494:
dans la ferme, Claude viendrait hab
Page 495 and 496:
Ce livre numérique : a été édit
Page 497 and 498:
de reproduction. Tout lien vers not
show all

PDF (liseuse) - Bibliothèque numérique romande

Create successful ePaper yourself

Delete template?

Save as template?