PDF (liseuse) - Bibliothèque numérique romande

Nous fûmes tellement étourdis de nous trouver
enfermés dans cette boite noire et puante, au
lieu d’être commodément assis sur la banquette
du petit chariot, que nous restâmes quelques instants
debout, silencieux, sans songer à regarder
autour de nous : Sta, pourtant semblait rayonner
d’aise de nous voir là : elle pirouettait sur ellemême,
frappait des mains, et répétait à satiété :
« Oh ! contente moi ! contente moi !… »
Mon camarade, agacé sans doute par cette
explosion d’un bonheur qu’il ne partageait que
médiocrement, retrouva le premier sa langue :
– « Oh ! que ta maison est vilaine ! » dit-il en
faisant une grimace de dégoût.
– « Il fait trop chaud, et ça sent bien mauvais
ici ! » ajoutai-je, enhardie par la franchise
d’Alexandre.
La danseuse arrêta brusquement ses pirouettes,
et, d’un air boudeur, murmura quelques
mots dans son idiome incompréhensible.
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