You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
VI NoTicK si;i; i.A vil. m: i-liulvult.<br />
fie Bi-aiivais ', à ïùy^v de liiiil ans c[ demi. J'y ai l'ail loiilcs mes<br />
cUidcs, ainsi ([iic tous mes frères. Mon père prenait la |>eine de<br />
me faire réi)éler mes leçons, les soirs, après souper, el m'id)ligeait<br />
;i lui dire en laliii la snl)slanee de ces leçons. J'ai toujours été <strong>des</strong><br />
premiers dans mes classes, hors dans les plus basses, parce (jue<br />
je fus mis en sixième t[ue je ne savais jias encore bien lire. J'ai-<br />
mais mieux faiie <strong>des</strong> vers tpie de la prose, el les faisais qnehiue-<br />
fdis si Ijous, ([ue mes régents me demandaieiil souvenl (pii me les<br />
a\ail faits.<br />
« Je réussis particulièiemeiit en pliilosoi)liie ; je j)renais lanl de<br />
plaisir à disputer ^ en classe, que j'aimais autant les jours que l'on<br />
\" allait que les jours de congé. Comme j'étais le plus jeune et un<br />
<strong>des</strong> ]iliis forts de la classe, le régent avait grande envie (|ue je sou-<br />
tinsse une thèse, à la tin <strong>des</strong> deux années; mais mon père et ma<br />
mère ne le trouvèienl jias ;i propos, à cause de la dépense où en-<br />
gage cette cérémonie. Il en eut tant de chagrin, qu'il me lit taire<br />
lorsque je voulus disputer contre ceux qui devaient soutenir <strong>des</strong> thèses.<br />
Sur quoi je lui dis, en me levant, que, puisqu'il ne me faisait plus<br />
dire ma leçon, je n'avais plus que faire de rester en classe. En disant<br />
cela , je lui lis la révérence et à tous les écoliers, et sortis de la<br />
classe. Un de mes amis, qui m'aimait fort, sortit aussi, et me suivit.<br />
-Xous allâmes an jardin du Luxembourg, où, ayant réiléchi siu' la<br />
démarche que nous venions de faire, nous résolûmes de nous mettre<br />
à étudier ensemble. Nous exécutâmes ce projet; el pendant trois à<br />
([iiatre années de suite, cet ami vint presque tous les jours deux fois<br />
au logis. >'(ius liimes pres((ue tonte la Bible, Virgile, Horace,<br />
Tacite, dont nous fnnes <strong>des</strong> extraits (jue j'ai encore. L'été, lorsque<br />
cin(i heures étaient sonnées, nous allions nous promener au Luxem-<br />
' Ainsi iiuiniiio iiairu tiu'il ùlail silué rue Saiiil-Jeaii-ilc-Beauvîii^<br />
'<br />
J)fc>|>uUT, «'est-u-iliiT, soutenir ou réfuler iloï- |>ro|»osilion>.