Fissuration des mortiers - CSTB
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Influence <strong>des</strong> adjuvants organiques et minéraux sur la fissuration au jeune âge<br />
L’exploration de la microstructure révèle une porosité capillaire relativement importante,<br />
à l’intérieur de laquelle se situe très souvent <strong>des</strong> empilements de cristaux hexagonaux caractéristiques<br />
de portlandite (voir figure 3.7). La grande quantité de cristaux de Ca(OH)2 retrouvée<br />
peut être expliqué tout d’abord par la qualité du ciment utilisé. En effet, celui-ci contient<br />
une grande quantité de C3S qui, en s’hydratant, va former cet hydrate. Par ailleurs, la présence<br />
du filler calcaire dans la composition peut également favoriser cette cristalisation. En effet,<br />
de nombreux auteurs tels Lawrence et coll. (Lawrence et coll. 2003 [82]) ont montré une<br />
accélération de l’hydratation provoquée par la présence d’ajouts minéraux. L’hypothèse avancée<br />
est que la couche d’inner-C-S-H formée autour du grain est moins épaisse en présence de filler<br />
et facilite la diffusion <strong>des</strong> phases anhydres. Autour <strong>des</strong> amas de portlandite, on remarque clairement<br />
sur l’image de droite, la co-matrice formée par le gel de C-S-H et les petits cristaux de<br />
calcite du filler. Sharma et coll. (Sharma et coll. 1999 [83]) ont quantifié cette augmentation de<br />
présence de portlandite par DRX 1 .<br />
FIG. 3.8: Schéma simplifié illustrant la diminution de l’épaisseur de la couche d’inner-C-S-H<br />
en présence d’ajouts minéraux, imaginé par (Lawrence et coll. 2003 [82])<br />
2.6 Distribution de la taille <strong>des</strong> pores<br />
2.6.1 Description de la méthode de mesure<br />
Afin d’obtenir <strong>des</strong> données plus quantitatives sur la distribution poreuse du mortier CEReM,<br />
un essai de porosimétrie par intrusion de mercure a été mené. Cet outil d’investigation permet<br />
de caractériser la structure meso et macroporeuse du mortier. Elle se base sur le caractère non<br />
mouillant du mercure auquel on applique une pression de plus en plus élevée afin de le faire<br />
pénétrer dans le réseau poreux de plus en plus fin. Le volume de mercure introduit est mesuré<br />
à chaque palier de pression et on obtient ainsi la courbe cumulée de volume introduit en fonction<br />
de la pression appliquée. Le calcul du rayon du pore introduit se base sur l’équation de<br />
Washbrurn :<br />
rp = − 2σHg cosθ<br />
PHg<br />
Avec :<br />
• rp le rayon de la classe de pore envahie<br />
• σHg la tension superficielle du mercure égale à 0,480 N.m −1<br />
• θ l’angle de contact entre le mercure et la surface solide égal à 141,3 ˚<br />
1 Diffraction <strong>des</strong> rayons X<br />
73<br />
(3.1)