Fissuration des mortiers - CSTB
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Influence <strong>des</strong> adjuvants organiques et minéraux sur la fissuration au jeune âge<br />
2.4 Comportement mécanique<br />
Des essais de caractérisation mécanique sont réalisés sur <strong>des</strong> éprouvettes 4×4×16 cm,<br />
démoulées à 2 jours et conditionnées de la même façon que les anneaux. Ils permettent de<br />
déterminer les résistances à la flexion et à la compression du mortier CEReM. Le tableau 3.4<br />
présente les valeurs moyennes de résistances mécaniques maximales obtenues pour ce mortier.<br />
Résistance compression (MPA) Résistance flexion (MPa)<br />
à 8 jours 8 3,35<br />
à 28 jours 8,5 3,5<br />
TAB. 3.2: Résistances maximales à la flexion et à la compression obtenues sur éprouvettes<br />
4×4×16 cm pour le mortier CEReM<br />
D’après les résultats, les caractéristiques mécaniques du mortier CEReM semblent assez<br />
faibles. La mesure du module d’Young dynamique par technique ultrasonore donne une valeur<br />
d’environ 7 GPa. Plusieurs facteurs sont à l’origine de ces performances plutôt médiocres.<br />
D’une part la quantité d’eau initialement introduite est très importante, conduisant à une forte<br />
porosité capillaire. De plus, un volume conséquent d’air est entraîné lors du malaxage. Enfin,<br />
l’emploi de l’éther de cellulose a tendance à stabiliser les bulles d’airs et à empêcher<br />
l’évacuation de celles-ci après mise en oeuvre. Ces observations nous poussent à étudier plus en<br />
détail la porosité du matériau, en utilisant <strong>des</strong> techniques plus performantes, afin de confirmer<br />
les hypothèses émises jusqu’ici.<br />
2.5 Microstructure<br />
La microstructure du mortier est observée grâce à un microscope électronique à balayage<br />
(MEB). L’analyse est réalisée sur une surface de fracture d’un échantillon préalablement hydraté<br />
pendant plusieurs semaines, puis sèché sous vide et métallisé au carbone. La technique<br />
s’appuie sur la détection, par un capteur, <strong>des</strong> électrons secondaires éjectés de la surface de<br />
l’échantillon par un faisceau d’électrons primaires émis par le canon du microscope. Provenant<br />
<strong>des</strong> couches superficielles, la quantité d’électrons secondaires captée est très sensible aux variations<br />
de surface de l’objet observé et permettent donc d’obtenir d’excellentes informations<br />
sur la topographie de l’échantillon. La figure 3.7 contient <strong>des</strong> images de la microstructure du<br />
mortier CEReM, prises à l’aide de cette technique.<br />
FIG. 3.7: Observation en électrons seccondaires d’un échantillon de mortier CEReM, ◦<br />
Ca(OH)2, △ C-S-H, porosité capillaire<br />
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