Fissuration des mortiers - CSTB
Fissuration des mortiers - CSTB
Fissuration des mortiers - CSTB
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
Étude <strong>des</strong> phénomènes chimiques et physiques agissant sur le comportement <strong>des</strong> <strong>mortiers</strong><br />
carbonatation et que la polymérisation est importante pour une carbonatation de 50-60 %. Or<br />
le retrait de carbonatation commence lorsque la carbonatation est au minimum égale à 20 %<br />
et s’intensifie à 50-60 %. Ils montrent ainsi qu’il existe une forte corrélation entre les deux<br />
phénomènes.<br />
Par ailleurs, un troisième mécanisme pourrait être aussi à l’origine d’un retrait de la pâte. La<br />
réaction de carbonatation provoque un relargage d’eau dans la porosité, entrainant une augmentation<br />
locale de l’humidité relative. Or, l’hystérésis entre la sorption de cette eau et sa<br />
désorption par séchage, devrait conduire à un retrait par effet de cycle. Cette hypothèse n’a<br />
jamais été clairement exposée, bien qu’elle puisse probablement en partie expliquer certains<br />
constats expérimentaux.<br />
D’une manière générale, les auteurs s’accordent sur le fait que ce retrait est maximal pour<br />
<strong>des</strong> humidités relatives situées dans la plage 50 % à 65 %, correspondant à une diffusivité<br />
optimale du CO2 gazeux et une réaction à l’état liquide avec les hydrates, comme le montre la<br />
figure 1.10<br />
FIG. 1.10: Évolution du retrait de carbonatation en fonction de l’humidité relative extérieure,<br />
tiré de (Houst 1992 [35])<br />
5.4 Couplage hydratation-séchage<br />
Le processus d’hydratation <strong>des</strong> matériaux cimentaires est un mécanisme qui évolue rapidement<br />
durant les premiers jours, qui se stabilise ensuite et évolue très lentement pendant une<br />
longue période. Dans le cas d’un ciment Portland, c’est l’hydratation du composé C2S qui<br />
prend le relais du C3S et se poursuit pendant plusieurs semaines. Lorsqu’on se situe au jeune<br />
âge, dans la première semaine après la mise en oeuvre du matériau, l’exposition aux conditions<br />
extérieures conduit bien souvent à une interaction entre le processus d’hydratation encore en<br />
cours et l’évaporation de l’eau par séchage. Ce couplage est d’autant plus pénalisant que le<br />
matériau est poreux et conséquemment que la diffusion de l’eau à travers celui-ci est rapide.<br />
Outre le retrait de <strong>des</strong>siccation que nous avons évoqué précedemment comme conséquence directe<br />
de l’évaporation de l’eau libre du matériau, le séchage prématuré d’un échantillon conduit<br />
24