Fissuration des mortiers - CSTB
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PERSPECTIVES<br />
– Au sujet du retrait et du fluage de carbonatation, l’intérêt <strong>des</strong> résultats obtenus ne sauraient<br />
faire oublier la nécessité de les confirmer par <strong>des</strong> essais plus ciblés. Il serait particulièrement<br />
intéressant de réaliser un essai de fluage en traction en condition de carbonatation<br />
accélérée afin de pouvoir quantifier directement l’ampleur <strong>des</strong> déformations<br />
viscoélastiques induites dans l’essai à l’anneau. Ce travail sera sans doute poursuivi au<br />
sein du CEReM dans le cadre de la thèse de T. Mauroux sur l’influence <strong>des</strong> conditions<br />
environnementales sur le comportement d’un mortier en interaction avec son support.<br />
Du point de vue de la modélisation<br />
Les améliorations que l’on pourrait apporter au modèle que nous avons proposé sont nombreuses<br />
et variées. Nous proposons donc quelques exemples d’extensions souhaitables pour le<br />
modèle.<br />
– Tout d’abord, nous avons vu que pour prédire les déformations de retrait libre d’une<br />
éprouvette soumise à la <strong>des</strong>siccation, la prise en compte <strong>des</strong> déformations de fluage était<br />
indispensable. L’implantation d’un modèle spécifique de fluage propre et de <strong>des</strong>siccation<br />
dans le code de calcul Cast3M est actuellement en cours de réalisation par J. Zreiki (Zreiki<br />
2007 [132]) dans le cadre de sa thèse au sein du Laboratoire de Mécanique et Technologie.<br />
Ce modèle est basé sur une approche de type fluage propre vieillissant et sur les travaux<br />
de De Schutter (De Schutter 1999 [80]).<br />
– Dans la continuité directe de l’implantation du modèle de fluage, la composante endommagement<br />
doit également être adjointe au modèle macroscopique afin de remplir un objectif<br />
de prédiction de la fissuration à partir d’une formulation donnée. La principale difficulté<br />
réside dans la prise en compte de l’anisotropie de l’endommagement et implique de<br />
se tourner vers <strong>des</strong> modèles mécaniques complexes. D’autre part, à l’échelle microscopique,<br />
une approche micromécanique <strong>des</strong> milieux poreux permettrait de mieux modéliser<br />
les effets capillaires.<br />
– Enfin, pour la problématique touchant à la carbonatation, il faudrait disposer de quelques<br />
données expérimentales supplémentaires afin de modéliser la composante de retrait liée<br />
seulement à la <strong>des</strong>siccation. En effet, on pourrait en suivant les profils de teneur en eau<br />
au cours de la carbonatation, modéliser le retrait induit par le séchage de l’eau relarguée.<br />
Pour cela, il est indispensable de distinguer dans le modèle la phase de désorption avec<br />
celle de l’adsorption en prenant en compte l’hystérésis. On pourrait ainsi mieux distinguer<br />
les effets liés aux phénomènes physiques (séchage) de ceux induits par <strong>des</strong> phénomènes<br />
plutôt chimiques (dissolution-précipitation, polymérisation <strong>des</strong> C-S-H).<br />
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