Fissuration des mortiers - CSTB
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Prise en compte du couplage hydratation-séchage pour la modélisation du retrait de<br />
<strong>des</strong>siccation<br />
tation et <strong>des</strong>siccation à travers une loi d’hydroactivation.<br />
En ce qui concerne le modèle de distribution de la taille <strong>des</strong> pores, nous nous sommes basés<br />
sur <strong>des</strong> fondements à la fois mathématiques et physiques. Le spectre poreux du mortier a été<br />
représenté par une somme de trois distributions log-normales comprenant deux classes dans<br />
la porosité <strong>des</strong> hydrates (ou porosité de gel) et d’une classe comprenant à la fois la porosité<br />
capillaire et l’air entraîné. Les nombreuses observations expérimentales réalisées sur pâte de<br />
ciment ou sur mortier (particulièrement pour <strong>des</strong> matériaux à fort rapport E/C) ont souvent<br />
montrés une différence d’apparence entre ce qu’on a nommé les inner-C-S-H et les outer-C-S-<br />
H. Nous avons donc supposé que ces deux produits d’hydratation devaient avoir <strong>des</strong> porosités<br />
et <strong>des</strong> densités différentes et nous avons choisi d’associer à chacun de ces types d’hydrates une<br />
porosité intrinsèque. Comme il est possible de connaître très facilement la proportion d’une<br />
phase par rapport à l’autre, nous avons pu valider notre modèle sur les résultats expérimentaux<br />
obtenus par intrusion de mercure sur le mortier CEReM2.<br />
Pour le couplage entre hydratation et séchage, une loi d’hydroactivation a été proposée. Elle<br />
a été validée en calculant le degré d’hydratation final en fonction du rapport E/C du mortier pour<br />
connaître la consommation de l’eau par séchage interne. En condition de <strong>des</strong>siccation, nous<br />
avons validé notre modèle sur les mesures de perte en masse réalisées sur le mortier CEReM2<br />
démoulé à diverses échéances.<br />
Le couplage entre les deux sous-modèles permet d’accéder aux déformations de retrait libre<br />
en utilisant la théorie de Kelvin-Laplace, qui est l’hypothèse la plus à même d’expliquer les<br />
mécanismes liés au retrait sur une large plage d’humidité relative. Le modèle permet de simuler<br />
l’évolution du retrait de <strong>des</strong>siccation en fonction du temps de démoulage du mortier. La composante<br />
de fluage n’étant pour l’instant par prise en compte, nous n’avons pas pu le valider sur nos<br />
points expérimentaux. Néanmoins, les tendances observées expérimentalement sont clairement<br />
reproduites et permettent de confirmer les hypothèses qui ont été émises.<br />
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