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Fissuration des mortiers - CSTB

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Influence de la carbonatation sur la fissuration<br />

FIG. 4.15: Profils <strong>des</strong> taux de saturation avant et après 14 jours en carbonatation accélérée (5<br />

% de CO2) pour un béton ordinaire (40 MPa), tiré de (Thiery 2005 [90])<br />

Par ailleurs, la réhydratation possible du mortier qui pourrait s’opérer du fait de la présence<br />

d’eau libre à nouveau disponible ne semble pas être un facteur influençant le fluage. En effet,<br />

dans la littérature, la teneur en eau paraît être un facteur d’influence plus important que le degré<br />

d’hydratation à proprement dit (Neville 1970 [93]).<br />

Pour le fluage à long terme, c’est plutôt la modification <strong>des</strong> C-S-H et leur polymérisation<br />

qui doit jouer un rôle.<br />

4 Conclusions<br />

Dans ce chapitre consacré au comportement à plus long terme d’un mortier en couche mince,<br />

nous avons pu caractériser, par un certain nombre d’essais en parallèle, la fissuration en retrait<br />

empêché de carbonatation. Pour <strong>des</strong> raisons évidentes de temps et de logistique, les essais ont<br />

été menés en condition de carbonatation accélérée, par une augmentation de la concentration<br />

en CO2 (3 % puis 100 %) dans une enceinte hermétique. En conséquence, bien que ce type<br />

d’essai soit largement pratiqué et comparé aux processus de vieillissement naturel <strong>des</strong> <strong>mortiers</strong>,<br />

il faudra néanmoins rester prudent sur l’interprétation <strong>des</strong> résultats obtenus. En effet, l’amplitude<br />

<strong>des</strong> déformations mesurées semblent en partie dépendante de la concentration en CO2,<br />

particulièrement la quantité d’eau relarguée lors du processus qui joue un rôle présumé important<br />

dans le fluage à court terme et conséquemment dans la relaxation <strong>des</strong> contraintes lors de<br />

l’essai à l’anneau. Contrairement à ce qui pouvait être attendu, nous avons mis en évidence un<br />

relâchement important <strong>des</strong> contraintes de traction lors de l’essai à l’anneau lors de la carbonatation<br />

et aucune macro-fissuration n’a été observée suite aux deux conditionnements à 3 %<br />

et 100 % de teneur en dioxyde de carbone. Une perspective à ce travail serait de mener une<br />

étude quantitative plus poussée. Il serait en effet à présent intéressant de parvenir à quantifier<br />

par un essai de fluage en traction, la composante viscoélastique <strong>des</strong> déformations mesurées lors<br />

de l’essai. De plus, un second défi serait de parvenir à totalement découpler les phénomènes<br />

physiques liés à la <strong>des</strong>siccation de l’eau relarguée, <strong>des</strong> phénomènes purement chimiques associés<br />

à la décomposition de certains hydrates (portlandite et C-S-H). Enfin, la prise en compte<br />

<strong>des</strong> couplages entre transferts hydriques et carbonatation, telles qu’ils ont été introduits dans la<br />

thèse de Delmi (Delmi 2004 [94]) pourraient être utilisés dans le modèle que nous présenterons<br />

dans la suite du mémoire afin de prendre en compte l’effet du retrait de carbonatation.<br />

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