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Fissuration des mortiers - CSTB

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Influence de la carbonatation sur la fissuration<br />

diminuent progressivement, traduisant un relâchement progressif <strong>des</strong> contraintes dans le<br />

matériau.<br />

– Pendant la seconde phase de carbonatation : le taux de CO2 est passé à 100 % afin de<br />

carbonater entièrement les éprouvettes. Une brusque variation <strong>des</strong> déformations est observée<br />

sur les courbes et rend compte d’un gonflement brusque du mortier. Ce phénomène<br />

a également été enregistré sur les mesures de retrait libre (cf. paragraphe 3.3). On peut<br />

l’expliquer par le fort relargage d’eau dans la porosité capillaire induit par une carbonatation<br />

beaucoup plus rapide que lors de la première étape. Il est par conséquent fort<br />

probable que cette manifestation ne soit pas totalement représentative du comportement<br />

réel du mortier lors d’une carbonatation naturelle. Consécutivement, un second retrait de<br />

carbonatation apparaît. Il commence à se stabiliser après une dizaine de jours. Comme<br />

précedemment, ce retrait additionnel ne se traduit pas par la fissuration du mortier. Malheureusement,<br />

la mesure n’a pu être poursuivie à plus long terme afin de vérifier si un<br />

relâchement <strong>des</strong> contraintes se produit par la suite.<br />

3.5 Suivi du retrait libre et de la perte en masse<br />

Les cinétiques de perte en masse et de retrait libre du mortier CEReM3 au cours <strong>des</strong><br />

différentes étapes du conditionneemnt ont été mesurées sur <strong>des</strong> éprouvettes linéiques de dimensions<br />

2×4×16 cm. Les résultats sont exposés en figure 4.12.<br />

FIG. 4.12: Évolution du retrait libre et de la perte en masse du mortier CEReM3 durant les 3<br />

phases de conditionnement<br />

Si l’on s’intéresse, en premier lieu, à la perte en masse durant la phase de prétraitement, on<br />

distingue clairement deux cinétiques d’évolution. La première, très rapide, débute juste après<br />

le démoulage <strong>des</strong> échantillons et se poursuit pendant quelques jours. La seconde, plus lente,<br />

aboutit à une stabilisation de la valeur finale autour <strong>des</strong> 10 %. Lorsque la première phase de<br />

carbonatation est initiée, on s’aperçoit que la perte en masse diminue. Ce fait est bien connu<br />

<strong>des</strong> auteurs étudiant la carbonatation. Il est dû à l’eau relarguée dans les pores par les réactions<br />

chimiques de carbonatation <strong>des</strong> hydrates. Cette augmentation de la teneur en eau évaporable<br />

a été mesurée par séchage à 105 ˚ C par Pihlajavaara (Pihlajavaara 1968 [91]). Ce phénomène<br />

est accentué lorsque le taux de CO2 passe à 100 % ce qui montre le rôle prépondérant de la<br />

concentration en gaz carbonique sur la cinétique de carbonatation.<br />

Analysons à présent la courbe de suivi du retrait libre. Pendant la période de <strong>des</strong>siccation du<br />

mortier, un retrait est enregistré. Comme pour la perte en masse, la cinétique est d’abord rapide,<br />

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