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Fissuration des mortiers - CSTB

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Influence de la carbonatation sur la fissuration<br />

propose de perturber l’hydratation en séchant le matériau à une échéance plus courte (1 jour).<br />

Nous avons choisi ce moyen pour <strong>des</strong> raisons évidentes de temps. Conséquemment, soyons<br />

conscient que la réhydratation du matériau peut jouer un rôle sur les résultats que l’on analysera<br />

par la suite.<br />

La durée de cette première phase est fixée à 30 jours environ. Elle permet de garantir une<br />

stabilisation du retrait de <strong>des</strong>siccation et <strong>des</strong> transferts hydriques.<br />

Les conditions d’humidité relative extérieure sont fixées à 75 %. Pour cela, nous disposons<br />

d’une enceinte hermétique dans laquelle tous les essais sont réalisés. Cette enceinte permet d’effectuer<br />

les différentes étapes du conditionnement, c’est-à-dire à la fois le prétraitement que l’on<br />

vient d’expliquer et les phases suivantes de carbonatation. Pour obtenir une humidité relative<br />

constante à l’intérieur de celle-ci, du chlorure de sodium (NaCl) est utilisé comme régulateur<br />

grâce à ses propriétés de déliquescence. La température, quant à elle, n’est pas contrôlée. Cependant,<br />

une mesure est réalisée avec un thermocouple afin de témoigner de sa faible variation<br />

(entre 25 et 27 ˚ C). Pour empêcher toute carbonatation durant la phase de <strong>des</strong>siccation <strong>des</strong><br />

éprouvettes, de la chaux sodée est placée dans l’enceinte afin de capturer le dioxyde de carbone.<br />

La figure 4.4 illustre les conditions établies dans l’enceinte pendant la phase de prétraitement.<br />

FIG. 4.4: Schéma <strong>des</strong> conditions de température et d’humidité relative dans l’enceinte lors du<br />

prétraitement<br />

2.2.2 Première phase de carbonatation<br />

Une fois le prétraitement de tous les échantillons effectué, la deuxième phase de conditionnement<br />

consiste à se placer dans <strong>des</strong> conditions de carbonatation accélérée. En effet, ce<br />

processus naturel est normalement extrêmement lent. La plupart <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> réalisées proposent<br />

de reproduire le phénomène artificielement en augmentant la concentration en CO2 de l’atmosphère<br />

(Thiery 2005 [90]). Les conditions de température et d’humidité relative sont les<br />

mêmes que lors du conditionnement afin de ne pas provoquer une <strong>des</strong>siccation supplémentaire<br />

<strong>des</strong> échantillons. On peut penser que le choix <strong>des</strong> conditions hygrométriques ne permettent<br />

pas à la cinétique du processus d’être optimale. En effet, on se souvient (cf. chapitre 1, paragraphe<br />

5.3) que le taux de carbonatation est optimal pour <strong>des</strong> humidités relatives comprises<br />

entre 50 et 65 %. Ceci est dû aux propriétés de diffusion du CO2. D’une part, le dioxyde de<br />

carbone diffuse environ mille fois plus rapidement sous forme gazeuse que sous forme liquide.<br />

La saturation totale de la porosité ralentit donc la diffusion <strong>des</strong> espèces réactantes. D’autre part,<br />

l’eau doit tout de même être présente dans les pores pour dissoudre les espèces chimiques et<br />

permettre aux réactions de se produire. Cependant, l’utilisation d’un sel de nitrate d’amonium<br />

(NH4NO3), qui peut réguler l’humidité à 65 % mais qui se révèle être extrêment corrosif, est<br />

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