Les Spécificités Architecturales des Mosquées au Maroc

Les Spécificités Architecturales des Mosquées au Maroc Les Spécificités Architecturales des Mosquées au Maroc

05.07.2013 Views

1ExposésMassajidFr5 5/03/08 23:47 Page 142 2.3/ les indicateurs spatiaux : L’analyse spatiale des mosquées de la grande Casablanca a fait appel à des polygones de theissen : L’aire géographique de chaque mosquée ou sa zone de service (S) est définie par un polygone de Theissen formé par les médianes correspondantes. La zone d’influence d’une mosquée peut être aussi matérialisée par un cercle de même surface que celle de son polygone de theissen. Son rayon R= √ — S/π, dénomé ici rayon de service, correspond à la distance maximale que parcours un prieur pour accéder à la mosquée. L’application du principe des polygones de theissen à la répartition géographique des mosquées de vendredi et des cinq prières du grand Casablanca aboutit à la configuration matérialisée dans la carte N°1. L’interprétation cartographique des niveaux des desserts des populations en mosquées fait donc ressortir trois zones principales : • Zone de répartition, normale des mosquées avec des rayons de service variant entre 200 et 400 m. (Carte n° 2) • Zone de déficits en infrastructures religieuses avec des rayons de service qui avoisinent 600 m. (Carte n° 3) 142 Médiane (BC)’ Mosquée A B Médiane (AB)’ Aire géographique ou zone de service de la mosquée A Les Spécificités Architecturales des Mosquées au Maroc B A C C Soient A, B et C trois mosquées voisines réparties aléatoirement. R A Médiane (AC)’ Zone d’influence de la mosquée A, de rayon R

1ExposésMassajidFr5 5/03/08 23:47 Page 143 • Zone d’absence d’équipements cultuels structurés dont les rayons de service des mosquées sont supérieurs à 1000 m. (Carte n° 4) Depuis la période coloniale, la ville de Casablanca a bénéficié des infrastructures urbanistiques liées essentiellement à la fonction de capital. La fonction cultuelle constituait un enjeu extérieur au développement économique, social et urbain, et L’impact liée à ce mode de planification urbaine est l’insuffisance des lieux de culte de qualité et accessible dans plusieurs quartiers de la ville. Le manque et l’insuffisance des mosquées dans plusieurs zones urbaines se sont traduits par la multiplication des salles de prières. En effet, la région du grand Casablanca qui totalise à elle seule environ 50% du nombre de salle de prière dans notre pays. Cette multiplication reste donc un phénomène spécifique à cette région, et les conclusions de l’analyse spatiale de ses mosquées ne peuvent être extrapolés à d’autre région. Ce phénomène est facilement appréhendé par l’intégration des salles de prières dans l’analyse par les polygones de theissen. D’après les cartes N° 5 et 6, l’implantation des salles de prières a conduit à un net rétrécissement des zones de manque ou d’insuffisance de mosquées. Par conséquent, Les équipements en mosquées s’avèrent comme une demande incompressible. où en absence de mosquées les populations construisent des salles temporaires de prières. Nonobstant, d’après la carte N°6 quelques zones d’absence de mosquées subsistent et ne semblent pas être envahies par des salles de prières. L’hypothèse de l’incompressibilité de la demande en mosquées est-il affecté par cette dernière observation ? La recherche profonde par la comparaison de la carte des mosquées (avec salle de prière) et la carte des zones ouvertes à l’aménagement a dévoilé que les zones reliquats de manque des mosquées correspondent à des zones nouvellement ouvertes à l’aménagement. (Carte N° 7). Ce constat montre aussi que l’approche méthodologique de l’analyse spatiale des mosquées par les polygones de theissen est un modèle fiable. L’autre question qui se pose pour les salles de prières est de savoir si leur présence est corrélée au taux de pauvreté et aux types d’habitat. Dans la carte N°9, les sales de prières sont corrélées avec la ceinture de pauvreté qui entoure Casablanca, mais cette corrélation n’est pas vérifiée par tout. La carte N°10 montre que les salles de prière se multipliaient essentiellement dans les zones d’habitat de type social ou sommaire. Par contre, les quartiers d’habitat modernes accusent des déficits importants en infrastructures religieuses. Equipement en mosquées : nouvelles normes urbaines 143

1ExposésMassajidFr5 5/03/08 23:47 Page 142<br />

2.3/ les indicateurs spati<strong>au</strong>x :<br />

L’analyse spatiale <strong>des</strong> mosquées de la grande Casablanca a fait appel à <strong>des</strong><br />

polygones de theissen :<br />

L’aire géographique de chaque mosquée ou sa zone de service (S) est définie par un<br />

polygone de Theissen formé par les médianes correspondantes.<br />

La zone d’influence d’une mosquée peut être <strong>au</strong>ssi matérialisée par un cercle de<br />

même surface que celle de son polygone de theissen.<br />

Son rayon R= √ — S/π, dénomé ici rayon de service, correspond à la distance<br />

maximale que parcours un prieur pour accéder à la mosquée.<br />

L’application du principe <strong>des</strong> polygones de theissen à la répartition géographique<br />

<strong>des</strong> mosquées de vendredi et <strong>des</strong> cinq prières du grand Casablanca aboutit à la<br />

configuration matérialisée dans la carte N°1.<br />

L’interprétation cartographique <strong>des</strong> nive<strong>au</strong>x <strong>des</strong> <strong>des</strong>serts <strong>des</strong> populations en<br />

mosquées fait donc ressortir trois zones principales :<br />

• Zone de répartition, normale <strong>des</strong> mosquées avec <strong>des</strong> rayons de service variant<br />

entre 200 et 400 m. (Carte n° 2)<br />

• Zone de déficits en infrastructures religieuses avec <strong>des</strong> rayons de service qui<br />

avoisinent 600 m. (Carte n° 3)<br />

142<br />

Médiane (BC)’<br />

Mosquée A<br />

B<br />

Médiane (AB)’<br />

Aire géographique ou zone<br />

de service de la mosquée A<br />

<strong>Les</strong> <strong>Spécificités</strong> <strong>Architecturales</strong> <strong>des</strong> <strong>Mosquées</strong> <strong>au</strong> <strong>Maroc</strong><br />

B<br />

A<br />

C<br />

C<br />

Soient A, B et C trois mosquées<br />

voisines réparties aléatoirement.<br />

R<br />

A<br />

Médiane (AC)’<br />

Zone d’influence<br />

de la mosquée A,<br />

de rayon R

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!