HUITIÈME SESSION DE LA CONFÉRENCE Rapport ... - Unctad

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05.07.2013 Views

- 81 - Encadré II-l PARTICIPATION DES PAYS EN DEVELOPPEMENT AUX NEGOCIATIONS D'URUGUAY Contrairement à ce gui s'est passé dans les précédentes séries de négociations commerciales multilatérales, la participation des pays en développement aux Négociations d'Uruguay est impressionnante, sur le plan aussi bien quantitatif que qualitatif. Plus de 80 pays et territoires en développement prennent actuellement part à ces négociations. Leur contribution active et constructive au processus de négociation a été largement reconnue. Plus de 30 pays en développement ont entrepris des programmes unilatéraux de libéralisation du commerce, contribuant ainsi à l'avance à la réalisation des objectifs des Négociations d'Uruguay. En fait, il a été reconnu que de nombreux pays en développement sont actuellement plongés dans une véritable "révolution" de leur politique commerciale au titre des programmes de réforme économique. Malgré la diversité des opinions exprimées et des marques d'intérêt manifestées par les pays en développement sur des sujets ou problèmes particuliers dans les Négociations d'Uruguay, sans parler de l'apparition de coalitions qui se sont formées sur tel ou tel problème entre pays en développement et pays développés partageant les mêmes idées, comme par exemple le Groupe de Cairns dans le domaine de l'agriculture, les pays en développement ont également visé une série d'objectifs communs, dans de nombreux domaines de négociation, en soumettant des propositions communes parrainées par une alliance de pays en développement ayant des intérêts analogues et appartenant à des régions géographiques différentes. Dans le domaine de l'agriculture, en particulier, les pays en développement importateurs nets de produits alimentaires ont présenté plusieurs propositions appuyées également par d'autres pays en développement. Ces propositions mettaient en lumière la nécessité et les moyens de prendre en compte les effets négatifs possibles du processus de réforme de l'agriculture sur les pays en développement importateurs nets de produits alimentaires. A propos des TRIP, des TRIM et des services, les pays en développement ont soumis un certain nombre de propositions communes de négociation concernant notamment la structure d'un cadre multilatéral pour le commerce des services, un cadre multilatéral de principes et de règles pour le commerce des services, des annexes sectorielles sur les déplacements temporaires de la main-d'oeuvre et sur les télécommunications, des projets de propositions portant sur les TRIM, les TRIP, etc. En outre, des groupements économiques et des coalitions spéciales de pays en développement, comme l'ANASE, le MCAC, le JSELA, la ZEP des Etats d'Afrique orientale et australe et les pays ACP, ont ! soumis un certain nombre de propositions. Les pays les moins avancés ont fait idans tous les groupes de négociation des propositions communes exposant leurs ! préoccupations et besoins particuliers.

- 82 - 246. L'évolution économique et politique rapide qu'ont connue les pays d'Europe centrale et orientale et les changements intervenus parallèlement dans les relations Est-Ouest ont créé les conditions nécessaires à une plus grande intégration de ces pays dans le système commercial international. Les efforts à entreprendre en vue d'une telle intégration devraient prendre en considération la base politique, économique et juridique/institutionnelle sur laquelle le commerce a été fondé pendant la période d'après guerre et il faudrait déterminer à cet effet si de tels arrangements sont encore valables dans le contexte actuel. 2. Le mouvement enclenché vers la libéralisation du commerce 247. Depuis la septième session de la Conférence, l'un des objectifs des Négociations d'Uruguay a été de poursuivre le mouvement amorcé vers la libéralisation du commerce à l'échelle multilatérale, en particulier dans les secteurs où les disciplines multilatérales existantes n'ont pas été effectivement appliquées. Les pays en développement ont accordé la plus haute priorité à la recherche de concessions notables en ce qui concerne les droits de douane et les mesures non tarifaires afin de promouvoir la libéralisation du commerce et de développer les possibilités d'exportation qui s'offrent à leurs produits sur les marchés mondiaux. a) Droits de douane 248. Bien que le niveau moyen des droits de douane appliqués dans les pays développés soit descendu relativement bas à la suite des négociations commerciales multilatérales qui se sont succédé depuis la seconde guerre mondiale, dans certains secteurs ces droits de douane restent importants. L'incidence de droits de douane élevés qui frappent les importations en provenance de pays en développement dans les pays développés à économie de marché est plus forte que dans le cas des importations provenant d'autres pays développés parce que les mesures d'assouplissement des droits NPF entreprises lors des précédentes séries de négociations commerciales multilatérales ont joué à 1'encontre des pays en développement 73/, et cela malgré l'existence de systèmes préférentiels, du fait que de nombreux produits frappés de droits élevés sont exclus des systèmes de préférences tels que le SGP 74/. 249. L'examen des tarifs douaniers des principaux pays indique que ces dernières années des droits NPF élevés, appliqués par la Communauté économique européenne, les Etats-Unis et le Japon, ont touché près de 100 milliards de dollars (1988/89) d'importations de produits non agricoles 75/. dont quelque 57 milliards de dollars en provenance de pays en développement. Comme le montre le tableau annexe II-3, la part des pays en développement dans les importations de produits touchés par des droits de douane élevés (59 %) est plus forte que ne semblerait l'indiquer leur part dans le total des importations (33 %). Un certain nombre de groupes de produits lourdement taxés en douane sont exclus de la liste des produits visés par certains schémas de préférences généralisées ou bénéficient d'avantages beaucoup plus faibles que les produits relevant d'autres positions tarifaires. 250. La fréquence sectorielle des droits de douane élevés est assez analogue dans les différents pays développés à économie de marché. Les droits appliqués dans le secteur des textiles et de l'habillement sont généralement importants.

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246. L'évolution économique et politique rapide qu'ont connue les pays<br />

d'Europe centrale et orientale et les changements intervenus parallèlement<br />

dans les relations Est-Ouest ont créé les conditions nécessaires à une plus<br />

grande intégration de ces pays dans le système commercial international.<br />

Les efforts à entreprendre en vue d'une telle intégration devraient prendre en<br />

considération la base politique, économique et juridique/institutionnelle sur<br />

laquelle le commerce a été fondé pendant la période d'après guerre et il<br />

faudrait déterminer à cet effet si de tels arrangements sont encore valables<br />

dans le contexte actuel.<br />

2. Le mouvement enclenché vers la libéralisation du commerce<br />

247. Depuis la septième session de la Conférence, l'un des objectifs des<br />

Négociations d'Uruguay a été de poursuivre le mouvement amorcé vers la<br />

libéralisation du commerce à l'échelle multilatérale, en particulier dans les<br />

secteurs où les disciplines multilatérales existantes n'ont pas été<br />

effectivement appliquées. Les pays en développement ont accordé la plus haute<br />

priorité à la recherche de concessions notables en ce qui concerne les droits<br />

de douane et les mesures non tarifaires afin de promouvoir la libéralisation<br />

du commerce et de développer les possibilités d'exportation qui s'offrent à<br />

leurs produits sur les marchés mondiaux.<br />

a) Droits de douane<br />

248. Bien que le niveau moyen des droits de douane appliqués dans les pays<br />

développés soit descendu relativement bas à la suite des négociations<br />

commerciales multilatérales qui se sont succédé depuis la seconde guerre<br />

mondiale, dans certains secteurs ces droits de douane restent importants.<br />

L'incidence de droits de douane élevés qui frappent les importations en<br />

provenance de pays en développement dans les pays développés à économie de<br />

marché est plus forte que dans le cas des importations provenant d'autres pays<br />

développés parce que les mesures d'assouplissement des droits NPF entreprises<br />

lors des précédentes séries de négociations commerciales multilatérales ont<br />

joué à 1'encontre des pays en développement 73/, et cela malgré l'existence de<br />

systèmes préférentiels, du fait que de nombreux produits frappés de droits<br />

élevés sont exclus des systèmes de préférences tels que le SGP 74/.<br />

249. L'examen des tarifs douaniers des principaux pays indique que ces<br />

dernières années des droits NPF élevés, appliqués par la Communauté économique<br />

européenne, les Etats-Unis et le Japon, ont touché près de 100 milliards de<br />

dollars (1988/89) d'importations de produits non agricoles 75/. dont quelque<br />

57 milliards de dollars en provenance de pays en développement. Comme le<br />

montre le tableau annexe II-3, la part des pays en développement dans les<br />

importations de produits touchés par des droits de douane élevés (59 %) est<br />

plus forte que ne semblerait l'indiquer leur part dans le total des<br />

importations (33 %). Un certain nombre de groupes de produits lourdement taxés<br />

en douane sont exclus de la liste des produits visés par certains schémas de<br />

préférences généralisées ou bénéficient d'avantages beaucoup plus faibles que<br />

les produits relevant d'autres positions tarifaires.<br />

250. La fréquence sectorielle des droits de douane élevés est assez analogue<br />

dans les différents pays développés à économie de marché. Les droits appliqués<br />

dans le secteur des textiles et de l'habillement sont généralement importants.

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