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HUITIÈME SESSION DE LA CONFÉRENCE Rapport ... - Unctad

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Dans le cas des exportations traditionnelles, comme les produits de base, les<br />

exportateurs des pays en développement ont généralement besoin d'un<br />

financement après l'expédition. Normalement, les banques nationales ou<br />

internationales accordent des crédits à court terme (crédits relais) de 90 à<br />

180 jours, sur présentation de lettres de crédit, de documents commerciaux, de<br />

récépissés d'entrepôt, etc. La plupart de ces exportations étant destinées aux<br />

pays développés, les banques connaissent souvent l'importateur ou sa banque et<br />

peuvent facilement se renseigner sur leur solvabilité. Naturellement, les<br />

choses sont plus compliquées si l'importateur est une entreprise d'un pays en<br />

développement, car l'importateur et sa banque ne sont pas toujours connus de<br />

l'exportateur et de sa banque. Cela dit, jusqu'à l'apparition de la crise de<br />

la dette en 1981, qui a gravement compromis l'accès des pays en développement<br />

au crédit, les difficultés de financement des exportateurs de produits<br />

traditionnels tenaient le plus souvent à des problèmes de coût. Ces dernières<br />

années, toutefois, même pour des exportations traditionnelles comme les<br />

céréales, la durée des crédits nécessaires est passée à six mois ou un an.<br />

190. La situation est fort différente pour les exportations non<br />

traditionnelles. Dans ce cas, l'exportateur a généralement besoin d'un<br />

financement en devises avant l'expédition et d'un financement ultérieur, et<br />

n'est pas toujours en possession des documents commerciaux dont dépend l'accès<br />

au crédit. Qui plus est, il a besoin d'un financement à moyen ou long terme<br />

pour une période pouvant aller jusqu'à cinq ans. Quand il exporte vers un<br />

autre pays en développement, son partenaire, l'importateur, est généralement<br />

inconnu de sa banque ou de l'organisme national de crédit à l'exportation.<br />

L'exportateur peut lui-même être un nouveau-venu, ou exporter vers un nouveau<br />

marché dont on ignore les risques. Il présente donc un risque tout à fait<br />

différent du risque à couvrir dans le cas d'un exportateur traditionnel, et il<br />

a besoin de types de financement différents aux divers stades de la production<br />

et de l'exportation.<br />

191. Dans la plupart des pays du tiers monde, l'infrastructure financière<br />

n'est pas suffisamment développée pour répondre aux besoins des exportateurs<br />

de produits non traditionnels. Le système de financement du commerce souffre<br />

souvent de graves lacunes, et quand les institutions accordent des crédits à<br />

l'exportation, ces derniers sont soumis à des conditions de garantie très<br />

strictes et ne représentent qu'un faible pourcentage de la valeur des<br />

transactions. En outre, les ressources que les pays en développement peuvent<br />

consacrer au financement des exportations, surtout les ressources en devises,<br />

sont limitées et manifestement insuffisantes. Ce problème est lié au<br />

sous-développement et il ne sera pas facile de le résoudre à court terme.<br />

192. Les banques internationales qui finançaient auparavant les exportations<br />

traditionnelles ne souhaitent guère octroyer des crédits à l'exportation à<br />

moyen ou à long terme, et encore moins des crédits avant l'expédition.<br />

Lorsqu'elles y consentent, c'est qu'il s'agit de clients qu'elles connaissent<br />

et avec lesquels elles entretiennent des relations ou de maisons de négoces<br />

importantes et réputées. De surcroît, dans les cas typiques, elles évaluent<br />

aussi le risque crédit en fonction du risque pays, notamment pour le commerce<br />

entre pays en développement.<br />

193. Les pays en développement doivent résoudre ce problème s'ils veulent<br />

réussir à libéraliser leur commerce et à augmenter leurs exportations.<br />

Cependant, comme ils ne sont pas en mesure, dans l'immédiat, d'accroître

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