HUITIÈME SESSION DE LA CONFÉRENCE Rapport ... - Unctad

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05.07.2013 Views

- 47 - 162. Il en est résulté une amélioration notable du climat de l'investissement dans les pays en développement et une reprise du volume des apports nets d'investissements étrangers directs. En 1990, les investissements étrangers directs dans les pays en développement avaient triplé en valeur réelle par rapport à leur niveau déprimé de 1985 (voir tableau annexe 1-2). Par rapport à 1981, cependant, la progression n'était que de 10 % environ. De plus, les investissements étrangers réalisés dans les pays en développement ont été fortement concentrés sur quelques pays d'accueil en Asie et en Amérique latine. Au cours des dix dernières années, le Brésil, la Chine, la Malaisie et le Mexique ont reçu pratiquement la moitié de ces flux. En conséquence, les pays les plus fortement endettés (à faible revenu ou à revenu intermédiaire) ne bénéficiaient pas encore de la vigoureuse reprise des apports d'investissement net. En 1989, les investissements étrangers directs dans ces pays étaient encore, en chiffres nets, inférieurs d'environ 20 % à leur volume de 1981. De surcroît, la part des pays en développement dans le total mondial des investissements étrangers directs est tombée de plus d'un quart en 1981 à moins d'un cinquième en 1990. 163. Cette évolution s'explique par plusieurs facteurs, dont le plus décisif est la crise de la dette. D'une part, dans les pays débiteurs en difficulté, le surendettement et le désordre macro-économique qui l'accompagne ont contribué à créer un climat défavorable aux investissements étrangers directs. La perte de rentabilité des investissements étrangers déjà en place a eu un effet dissuasif sur les nouveaux investissements, mais elle s'est aussi traduite par une raréfaction des ressources disponibles pour l'investissement 35/. La crise de la dette a continué de freiner les courants d'investissements étrangers directs en entretenant l'idée de risques élevés, d'une faible rentabilité et de perspectives de croissance médiocres. Le niveau déprimé des cours des produits de base qui a prévalu pendant la majeure partie des années 80, ainsi que la surcapacité existant dans plusieurs secteurs industriels importants comme le textile, la sidérurgie et la pétrochimie, ont aussi contribué à cette évolution. Les avancées technologiques réalisées dans le secteur des nouveaux matériaux, associées à la réduction de la demande d'énergie et de matières premières, ont eu aussi des effets négatifs sur les investissements étrangers directs dans les pays en développement exportateurs de produits de base. Dans le même temps, de nouvelles possibilités d'investissements transfrontières sont apparues dans les pays de l'OCDE, en raison de l'amélioration des performances économiques, de la déréglementation financière et d'une concurrence commerciale de plus en plus intense favorisée, entre autres choses, par les perspectives d'instauration d'un marché communautaire unique après 1992. 164. La crise de la dette a aussi stimulé la recherche de nouveaux instruments financiers qui permettent un partage plus équilibré des risques entre prêteurs et emprunteurs 3_6/, améliorent la diversification des portefeuilles et renforcent l'orientation procyclique des transferts de bénéfices et des paiements extérieurs afférents aux services. Les mécanismes utilisés comprennent l'échange de créances entre des prises de participation, les projets sous forme d'investissements de portefeuille et les prêts basés sur des actifs. 165. La conversion de la dette en prises de participation est un des moyens de réduire l'endettement extérieur tout en développant l'investissement étranger

- 48 - direct 37/. Depuis que le programme de conversion de la dette a démarré au Chili en 1985, tous les principaux pays en développement débiteurs ont eu recours à une forme ou une autre de conversion des créances. Le rôle croissant des programmes de privatisation, en Amérique latine surtout, ainsi que les accords de réduction de la dette conclus avec les banques commerciales dans le cadre du plan Brady, ont entraîné un regain d'intérêt pour les systèmes de conversion des créances. 166. La conversion de créances en actifs pourrait contribuer à réduire le stock de la dette et les flux de paiements correspondant à l'échéancier du service de la dette. En définitive, les conversions pourraient être avantageuses pour les pays débiteurs si les transferts de bénéfices et le volume des capitaux rapatriés étaient en gros du même ordre de grandeur que la réduction du service de la dette et suivaient l'évolution de la conjoncture. De plus, ces arrangements contribuent à encourager le retour des capitaux enfuis, peuvent appuyer des programmes de privatisation et encouragent l'investissement étranger direct. Les effets négatifs éventuels sont notamment des répercussions défavorables sur les contrôles budgétaires et monétaires, des mouvements de capitaux "aller et retour" 38/, le subventionnement des investisseurs étrangers (qui profitent de la décote des créances), le détournement d'investissements programmés et le renforcement des intérêts étrangers dans la structure du capital et le contrôle de gestion des entreprises autochtones. Cependant, des indices de plus en plus nombreux montrent que la conversion des créances en actifs encourage 1'additionnante, en d'autres termes qu'elle génère de nouveaux investissements qui n'auraient pas été réalisés autrement 39/. 167. Les nouveaux marchés d'actions ont suscité un vif intérêt ces dernières années. On estime que les quelques marchés financiers bien établis qui fonctionnent dans des pays en développement, essentiellement en Asie et en Amérique latine, offrent un vaste potentiel de croissance encore inexploité 40/. La preuve en est que les 30 pays en développement où il existe de nouveaux marchés d'actions représentaient environ 11 % du PNB mondial en 1988, mais 4 % seulement de la capitalisation boursière mondiale. De plus, les actions semblent généralement sous-évaluées en termes de capitalisation des résultats et de rendement, par rapport aux coefficients comparables observés sur les principaux marchés boursiers. Certes, les actions des pays en développement sont souvent considérées comme des titres à haut risque mais elles sont aussi plus rémunératrices. Les fonds de placement par pays et les marchés d'actions de certains pays en développement, par exemple la Thaïlande, la République de Corée, la Malaisie, le Chili, le Mexique et le Brésil, ont connu récemment une expansion rapide 41/. Les nouveaux marchés d'actions sont probablement appelés à jouer un rôle de plus en plus important dans la promotion du développement économique des années 90. 168. Dans le cadre des efforts entrepris pour parvenir à un réalignement des risques, des rendements et des responsabilités, de nouvelles techniques novatrices de financement des projets et des échanges ont commencé à se développer. Les systèmes de financement basés sur des actifs, par exemple les arrangements du type "constructeur-propriétaire-exploitant" ou "constructeur-exploitant sous réserve de transfert" (systèmes B00 et BOT), ainsi que le crédit-bail, ont permis à des investisseurs étrangers et à des pays d'accueil en développement de maintenir un partenariat viable.

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direct 37/. Depuis que le programme de conversion de la dette a démarré<br />

au Chili en 1985, tous les principaux pays en développement débiteurs ont eu<br />

recours à une forme ou une autre de conversion des créances. Le rôle croissant<br />

des programmes de privatisation, en Amérique latine surtout, ainsi que les<br />

accords de réduction de la dette conclus avec les banques commerciales dans<br />

le cadre du plan Brady, ont entraîné un regain d'intérêt pour les systèmes de<br />

conversion des créances.<br />

166. La conversion de créances en actifs pourrait contribuer à réduire<br />

le stock de la dette et les flux de paiements correspondant à l'échéancier<br />

du service de la dette. En définitive, les conversions pourraient être<br />

avantageuses pour les pays débiteurs si les transferts de bénéfices et le<br />

volume des capitaux rapatriés étaient en gros du même ordre de grandeur que la<br />

réduction du service de la dette et suivaient l'évolution de la conjoncture.<br />

De plus, ces arrangements contribuent à encourager le retour des capitaux<br />

enfuis, peuvent appuyer des programmes de privatisation et encouragent<br />

l'investissement étranger direct. Les effets négatifs éventuels sont notamment<br />

des répercussions défavorables sur les contrôles budgétaires et monétaires,<br />

des mouvements de capitaux "aller et retour" 38/, le subventionnement des<br />

investisseurs étrangers (qui profitent de la décote des créances), le<br />

détournement d'investissements programmés et le renforcement des intérêts<br />

étrangers dans la structure du capital et le contrôle de gestion des<br />

entreprises autochtones. Cependant, des indices de plus en plus nombreux<br />

montrent que la conversion des créances en actifs encourage 1'additionnante,<br />

en d'autres termes qu'elle génère de nouveaux investissements qui n'auraient<br />

pas été réalisés autrement 39/.<br />

167. Les nouveaux marchés d'actions ont suscité un vif intérêt ces dernières<br />

années. On estime que les quelques marchés financiers bien établis qui<br />

fonctionnent dans des pays en développement, essentiellement en Asie et<br />

en Amérique latine, offrent un vaste potentiel de croissance encore<br />

inexploité 40/. La preuve en est que les 30 pays en développement où il existe<br />

de nouveaux marchés d'actions représentaient environ 11 % du PNB mondial<br />

en 1988, mais 4 % seulement de la capitalisation boursière mondiale. De plus,<br />

les actions semblent généralement sous-évaluées en termes de capitalisation<br />

des résultats et de rendement, par rapport aux coefficients comparables<br />

observés sur les principaux marchés boursiers. Certes, les actions des pays<br />

en développement sont souvent considérées comme des titres à haut risque mais<br />

elles sont aussi plus rémunératrices. Les fonds de placement par pays et les<br />

marchés d'actions de certains pays en développement, par exemple la Thaïlande,<br />

la République de Corée, la Malaisie, le Chili, le Mexique et le Brésil, ont<br />

connu récemment une expansion rapide 41/. Les nouveaux marchés d'actions sont<br />

probablement appelés à jouer un rôle de plus en plus important dans la<br />

promotion du développement économique des années 90.<br />

168. Dans le cadre des efforts entrepris pour parvenir à un réalignement<br />

des risques, des rendements et des responsabilités, de nouvelles techniques<br />

novatrices de financement des projets et des échanges ont commencé à se<br />

développer. Les systèmes de financement basés sur des actifs, par exemple<br />

les arrangements du type "constructeur-propriétaire-exploitant" ou<br />

"constructeur-exploitant sous réserve de transfert" (systèmes B00 et BOT),<br />

ainsi que le crédit-bail, ont permis à des investisseurs étrangers et à des<br />

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