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HUITIÈME SESSION DE LA CONFÉRENCE Rapport ... - Unctad

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allocation au FMI pour prêts-relais aux pays en développement. La proposition<br />

mérite d'être sérieusement prise en considération 24/.<br />

140. Quant à la deuxième question, il est probable que l'incidence des<br />

réformes en Europe orientale sur les apports financiers aux pays en<br />

développement différera beaucoup selon la nature de ces apports,<br />

essentiellement selon qu'ils seront publics ou privés. Dans le cas des apports<br />

du secteur privé, tels que les prêts bancaires ou les investissements<br />

étrangers directs, les considérations d'offre jouent un rôle mineur, car<br />

banques et investisseurs étrangers peuvent d'ordinaire s'adresser facilement<br />

aux marchés internationaux des capitaux pour financer leurs opérations.<br />

Quoi qu'il en soit, les banques commerciales ont récemment montré peu<br />

d'empressement à accroître leurs engagements dans de nombreux pays de la<br />

région, à cause de difficultés qu'ils ont à assurer le service de leur dette<br />

et à transformer leur économie. De même, les courants d'investissements<br />

étrangers directs, bien qu'ayant augmenté de façon spectaculaire, sont, et<br />

resteront encore assez longtemps, relativement modestes, malgré toutes les<br />

possibilités offertes par ces pays.<br />

141. Dans ces conditions, il est vraisemblable que les créanciers publics,<br />

bilatéraux et multilatéraux, auraient un rôle majeur à jouer pour faire en<br />

sorte qu'un financement extérieur suffisant soit disponible à court et à moyen<br />

terme. Les gouvernements des pays de l'OC<strong>DE</strong> ont déjà répondu notablement aux<br />

besoins financiers des pays entrés sur la voie des réformes. Du milieu de<br />

l'année 1989 au milieu de l'année 1991, les engagements financiers pris par<br />

les pays de l'OC<strong>DE</strong> et les institutions multilatérales envers des pays d'Europe<br />

orientale (sauf l'URSS) ont atteint 31 milliards de dollars, dont environ<br />

8 milliards sous forme de dons, en plus des 16,5 milliards de dollars<br />

correspondant à la réduction de la dette bilatérale publique accordée à la<br />

Pologne par le Club de Paris.<br />

142. Dans le cas des apports publics, les contraintes qui limitent l'offre<br />

sont décisives, surtout en ce qui concerne l'APD bilatérale, qui dépend des<br />

crédits budgétaires annuels. Naturellement on a beaucoup débattu, à la fois<br />

dans les pays développés et dans les pays en développement, de la mesure dans<br />

laquelle l'aide bilatérale à des conditions de faveur aux pays engagés sur la<br />

voie des réformes risquait de déplacer des courants de ressources au détriment<br />

des bénéficiaires traditionnels de l'aide, qui souffraient déjà d'une ÀPD<br />

stationnaire et d'apports privés fortement réduits. L'inquiétude manifestée à<br />

ce sujet a conduit les ministres des pays du CAD responsables de l'aide à<br />

donner l'assurance que le soutien qu'ils accorderaient aux pays d'Europe<br />

orientale n'entamerait pas leur détermination d'accorder un rang élevé de<br />

priorité à la coopération pour le développement avec le tiers monde. En même<br />

temps, certains ministres envisageaient d'avoir aussi recours, dans les<br />

programmes de soutien à ces pays, à des fonds d'APD, tout en sauvegardant les<br />

apports aux bénéficiaires traditionnels de l'ÀPD 25/.<br />

143. Néanmoins, il y a déjà eu quelques dérogations, légères il est vrai, au<br />

principe de la complémentarité 26/. On s'accorde généralement à reconnaître<br />

que, du moins à court terme, il y a bel et bien un risque de réaffectation<br />

des fonds aux dépens des budgets d'aide au développement, surtout dans les<br />

pays donateurs dont la situation budgétaire est particulièrement difficile.

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