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HUITIÈME SESSION DE LA CONFÉRENCE Rapport ... - Unctad

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des efforts opiniâtres et des initiatives spéciales prises par des donateurs<br />

pour mobiliser des ressources additionnelles devant la grave situation<br />

économique de la région, les apports nets de ressources ont stagné en termes<br />

réels depuis 1985 à des niveaux très inférieurs au niveau record de 1982.<br />

Les transferts globaux nets sont restés positifs, mais plus modestes.<br />

En Asie, la situation du financement est devenue de plus en plus complexe et<br />

diverse. Les économies nouvellement en voie d'industrialisation ont transféré<br />

des ressources à l'extérieur, ce qui est dû à leur maturité économique<br />

croissante associée à une bonne performance sur le plan du commerce et de<br />

l'épargne. Un certain nombre de pays de l'Asie du Sud-Est ont spontanément<br />

diminué leur recours au financement extérieur grâce à une capacité<br />

d'exportation renforcée et à une politique prudente d'emprunt. Au contraire,<br />

l'Inde et la Chine sont devenues de gros consommateurs de capitaux extérieurs,<br />

en particulier de source privée, pendant la majeure partie de la décennie.<br />

127. Les changements globaux constatés dans l'ampleur et la composition des<br />

courants financiers étaient inextricablement liés à la crise de la dette.<br />

Depuis 1982, une interaction étroite s'est instaurée entre l'offre de capitaux<br />

extérieurs et les difficultés de service de la dette rencontrées par les pays<br />

en développement, tout particulièrement ceux qui étaient fortement tributaires<br />

des apports de capitaux privés. Une première régression des flux financiers<br />

nets a aggravé les problèmes de service de la dette qui, à leur tour, ont<br />

découragé de nouvelles entrées de capitaux. La crise de la dette a également<br />

nui au financement public du développement. Les pays qui ont été contraints<br />

d'accumuler des arriérés auprès des institutions financières multilatérales en<br />

raison de leurs graves problèmes d'endettement ont été privés de la faculté<br />

d'emprunter à ces institutions. Un certain nombre de bailleurs de fonds ont<br />

appliqué la même politique à l'égard des pays qui avaient accumulé des<br />

arriérés au titre de leur dette bilatérale. Ce qui est plus important encore,<br />

la dégradation de la situation économique de nombreux pays à revenu<br />

intermédiaire lourdement endettés et le retard pris dans la négociation de<br />

prêts à l'appui des réformes ont pesé sur le volume des apports financiers<br />

multilatéraux aux conditions du marché. Toutefois, les répercussions de la<br />

crise de la dette sur les flux financiers ont été quelque peu atténuées par<br />

les efforts accomplis par la Banque mondiale et le FMI pour lever des fonds<br />

supplémentaires, en particulier à l'intention des pays de l'Afrique<br />

subsaharienne écrasés par leur dette.<br />

128. La fuite des capitaux est un autre facteur qui a exercé une influence<br />

négative sur l'offre de ressources extérieures dans les années 80.<br />

Le phénomène semble avoir sensiblement diminué ces dernières années, mais il<br />

faut y voir une manifestation du désordre financier existant, étroitement liée<br />

aux difficultés de service de la dette rencontrées par les pays en<br />

développement. Il est donc peu probable que la tendance s'inverse sensiblement<br />

tant qu'une solution durable n'aura pas été trouvée à la crise de la dette.<br />

129. La crise de la dette explique deux autres caractéristiques importantes du<br />

financement du développement dans les années 80 : le rééchelonnement de la<br />

dette et les prêts à l'ajustement. Le problème de la dette a pris une ampleur<br />

telle que le rééchelonnement, qui était au départ un dispositif isolé, hors<br />

série, destiné à régler un problème temporaire de liquidité, est devenu un<br />

élément clé confirmé du système financier international. Au cours de la<br />

période 1987-1990, le rééchelonnement a permis de répondre à des besoins de

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