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HUITIÈME SESSION DE LA CONFÉRENCE Rapport ... - Unctad

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110. La mise en oeuvre des options de Toronto a fait apparaître un certain<br />

nombre de lacunes. L'allégement qu'elles permettent est extrêmement limité.<br />

Le total de l'élément de libéralité, pour les trois options est de 20 %, soit<br />

un tiers de l'élément de libéralité moyen qui s'attache aux nouveaux<br />

engagements de prêts publics récemment accordés aux pays à faible revenu<br />

fortement endettés 13/.<br />

111. Autre raison du peu d'effets des mesures : seuls peuvent être pris en<br />

compte les paiements au titre du service de la dette dont l'échéance tombe<br />

pendant les courtes périodes de consolidation, si bien qu'il faut toujours<br />

recourir à des rééchelonnements en cascade, qui prennent du temps. En outre,<br />

des créanciers ont financé le coût des mesures d'allégement de la dette en<br />

prélevant des fonds sur leur budget d'aide, ce qui a atténué le caractère<br />

additionnel des mesures de Toronto.<br />

112. Reconnaissant de plus en plus l'insuffisance des conditions de Toronto,<br />

quelques créanciers du Club de Paris ont été amenés à envisager des<br />

propositions audacieuses pour donner un souffle nouveau au principe d'une<br />

réduction de la dette des pays à faible revenu. À la deuxième Conférence des<br />

Nations Unies sur les pays les moins avancés, en septembre 1990, les Pays-Bas<br />

ont demandé l'annulation de la totalité de la dette bilatérale publique<br />

des PMA et autres pays à faible revenu lourdement endettés. Peu après, à la<br />

Réunion des ministres des finances du Commonwealth tenue à Trinité-et-Tobago,<br />

le Royaume-Uni a proposé que les créanciers du Club de Paris annulent en une<br />

seule fois les deux tiers de l'encours de la dette contractée par les pays<br />

remplissant les conditions requises, le solde étant rééchelonné sur 25 ans<br />

(y compris un délai de grâce de cinq ans) et les paiements d'intérêts<br />

capitalisés pendant les cinq premières années. De plus, le plan de<br />

remboursement serait établi en fonction de la capacité d'exportation du pays<br />

débiteur. Les critères d'admission au bénéfice de cet arrangement, appelés<br />

"conditions de Trinité-et-Tobago", seraient identiques aux conditions de<br />

Toronto.<br />

113. Au Sommet de Londres, le Groupe des Sept est convenu de la nécessité<br />

d'adopter en faveur des pays les plus pauvres des mesures d'allégement<br />

supplémentaire "allant bien au-delà de l'allégement déjà accordé au titre de<br />

l'initiative de Toronto". Il reste cependant un certain nombre de questions à<br />

régler :<br />

- L'ampleur de la réduction de dette. La mise en oeuvre de la proposition<br />

du Royaume-Uni contribuerait beaucoup à concilier les obligations au<br />

titre du service de la dette de nombreux bénéficiaires éventuels et<br />

leur capacité de remboursement. Pour plusieurs bénéficiaires,<br />

toutefois, la charge de la dette serait encore trop lourde 14/.<br />

Les créanciers publics - ceux du Club de Paris et les autres -<br />

pourraient considérer une réduction des deux tiers de la dette comme un<br />

repère et prendre en faveur de ces pays des mesures supplémentaires<br />

telles qu'un pourcentage de réduction plus élevé (pouvant aller<br />

jusqu'à 100 %, comme le préconise la proposition néerlandaise) et une<br />

augmentation des apports d'APD. Pour certains pays, il faudrait en<br />

outre un refinancement à des conditions de faveur du service de la<br />

dette multilatérale, ainsi qu'une réduction des créances des banques<br />

commerciales;

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