05.07.2013 Views

HUITIÈME SESSION DE LA CONFÉRENCE Rapport ... - Unctad

HUITIÈME SESSION DE LA CONFÉRENCE Rapport ... - Unctad

HUITIÈME SESSION DE LA CONFÉRENCE Rapport ... - Unctad

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

- 393 -<br />

1. Les changements en cours dans les pays d'Europe centrale et orientale et<br />

en URSS<br />

939. Les changements politiques et économiques en cours dans ces pays se<br />

répercutent sur le commerce des matières premières entre eux et avec le reste<br />

du monde. Les renseignements récents portent plutôt au pessimisme, car ils<br />

font état d'une forte baisse des importations, tout au moins à court terme.<br />

En raison d'une contraction marquée de l'activité industrielle et d'une grave<br />

pénurie de devises, surtout en URSS, les importations de marchandises ont fait<br />

une chute brutale pendant le premier trimestre de 1991 par rapport au premier<br />

trimestre de 1990. Celles qui provenaient de pays en développement auraient,<br />

d'après les estimations, diminué d'environ la moitié. Ces tendances semblent<br />

devoir persister pendant la période de transition, malgré les faibles niveaux<br />

actuels de consommation par habitant, surtout pour les fruits tropicaux et les<br />

boissons, qui étaient en 1989 de 15 % du niveau des pays de l'OC<strong>DE</strong> pour le<br />

café, de 47 % pour le cacao 326/ et de 6 % pour les bananes. En revanche, à<br />

cause d'une demande intérieure en perte de vitesse, il y a eu augmentation des<br />

exportations, surtout de minéraux et de métaux en provenance d'URSS, ce qui a<br />

eu tendance à faire chuter plus encore le prix des métaux.<br />

940. Les changements en cours ont des conséquences importantes pour certains<br />

pays en développement qui faisaient partie du CAEM (Cuba, Mongolie et<br />

Viet Nam) et gui, dans les années 80, vendaient une forte proportion de<br />

leurs produits de base aux marchés d'Europe orientale. La preuve en est,<br />

par exemple, la chute brutale des exportations de sucre de Cuba tombées<br />

rapidement de 3,7 millions de tonnes pendant la période<br />

novembre 1988/avril 1989 à 2,1 millions de tonnes pendant la période<br />

correspondante de 1990/1991.<br />

941. Du moyen au long terme, la reprise de la croissance économique dans les<br />

pays d'Europe centrale et en URSS, associée à la libéralisation du commerce et<br />

à la convertibilité des monnaies, devrait entraîner un accroissement de leurs<br />

échanges avec le reste du monde qui pourrait bien dépasser la croissance de<br />

leur économie. Les mieux placés seraient alors les produits de base dont<br />

l'élasticité de la demande par rapport au revenu est relativement forte dans<br />

la région, tels que les produits tropicaux. Du côté des matières premières<br />

d'origine agricole, les niveaux assez faibles de la consommation de certains<br />

d'entre eux font entrevoir la possibilité d'augmentations substantielles de la<br />

demande à plus long terme. Par exemple, la consommation de caoutchouc naturel<br />

par habitant est seulement un tiers environ de celle des pays de l'OC<strong>DE</strong>,<br />

surtout parce que le nombre des véhicules privés est peu élevé. Dans le cas du<br />

coton, la réduction escomptée des exportations de l'URSS vers les pays<br />

d'Europe centrale et orientale peut offrir des possibilités d'exportations<br />

plus abondantes en provenance des pays en développement, en particulier si<br />

les pays d'Europe centrale et orientale deviennent compétitifs dans<br />

l'industrie textile et si les obstacles aux ventes à l'Europe occidentale sont<br />

levés. Par contre, ces pays, à l'exception de l'URSS, se suffisent<br />

foncièrement à eux-mêmes pour les produits alimentaires de la zone tempérée<br />

- céréales, viande et huiles végétales - et augmenteront peut-être leur<br />

production et leurs exportations pendant les années 90. La production de<br />

betterave sucrière augmente aussi, de sorte que les importations de sucre de<br />

canne vont sans doute encore diminuer. Au surplus, bien que l'URSS soit<br />

actuellement gros importateur de céréales, de viande et de sucre, elle a<br />

d'immenses possibilités d'accroître la production de ces produits.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!