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HUITIÈME SESSION DE LA CONFÉRENCE Rapport ... - Unctad

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918. À la différence des pays développés, les pays en développement, en<br />

général, ne pratiquent pas ce genre de politiques agricoles. De toute<br />

évidence, leur possibilité de subventionner la production est limitée et une<br />

extrême pauvreté demande des denrées alimentaires bon marché et non pas plus<br />

onéreuses. Les gouvernements des pays en développement sont intervenus<br />

davantage sous forme d'exhortations aux agriculteurs pour les inciter à<br />

produire davantage et en leur fournissant des services d'appui. Au titre de<br />

leurs programmes d'ajustement structurel, beaucoup ont eu recours à la<br />

dévaluation de leur monnaie et à la libéralisation des intrants importés pour<br />

stimuler la production et l'exportation de produits de base.<br />

919. On aurait pu penser que les pays qui avaient le plus dévalué leur monnaie<br />

auraient enregistré la plus grande augmentation de leurs exportations de<br />

produits de base. Or les données disponibles révèlent qu'il n'y a pas de<br />

corrélation étroite entre les seuls taux de change et l'accroissement des<br />

exportations des produits de base : on constate plutôt une montée en flèche<br />

des volumes exportés, indépendamment de toute dévaluation. Quant à la relation<br />

entre la libéralisation des importations et le comportement des exportations<br />

des produits de base, là encore, les résultats ne sont pas nets. Une<br />

augmentation du ratio des exportations de produits de base au PIB a été<br />

enregistrée à la fois par les pays qui avaient lancé de vastes programmes de<br />

libéralisation des importations et par ceux qui appliquaient des politiques<br />

restreignant les importations.<br />

920. Comme nous l'avons vu plus haut, les politiques sectorielles ont été<br />

l'exception plutôt que la règle dans les pays en développement pendant la<br />

dernière décennie. La nécessité de protéger l'emploi, de gagner des devises et<br />

d'éviter d'onéreuses fermetures et réouvertures a parfois servi aux<br />

gouvernements d'argument puissant pour maintenir les capacités d'exploitation<br />

dans l'industrie extractive en période de prix bas au moyen d'une protection<br />

directe ou indirecte : octroi de prêts à faible intérêt, subventions en cas de<br />

pertes temporaires ou exonérations fiscales.<br />

921. Dans la plupart des pays en développement surendettés, on a constaté un<br />

déplacement de ressources vers la production de produits de base exportables,<br />

mesuré par un accroissement du ratio des exportations des produits primaires<br />

hors combustibles au PIB. Le fait a été particulièrement important pour les<br />

pays qui avaient de lourdes obligations du service de la dette. Presque tous<br />

les pays qui ont réussi à accroître leurs exportations l'ont fait aux dépens<br />

des investissements ou au détriment des biens disponibles pour la consommation<br />

intérieure.<br />

3. Autres facteurs<br />

922. Outre le volume de la demande et de l'offre et celui des stocks d'un<br />

produit de base qui entre sur le marché mondial, la formation des prix est<br />

influencée par la structure du marché du côté à la fois de la demande et de<br />

l'offre, notamment par le nombre de participants au marché, et par les<br />

méthodes et pratiques commerciales. La transparence du marché et, à cet égard,<br />

la possibilité pour les participants de rassembler, d'obtenir et d'utiliser<br />

les données pertinentes sont importantes pour la pertinence des décisions de<br />

commercialisation. Les marchés de produits de base n'ont que rarement, pour ne<br />

pas dire jamais, rempli les conditions nécessaires à une concurrence parfaite.

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