HUITIÈME SESSION DE LA CONFÉRENCE Rapport ... - Unctad

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05.07.2013 Views

- 381 - montrent, par exemple, que les rendements céréaliers ont augmenté de 34 % à 50 % grâce à l'introduction de variétés nouvelles, de 30 % à 35 % grâce aux engrais, de 25 % à 30 % grâce aux pesticides et aux retardateurs de croissance 307/. 912. Les rendements seront toujours influencés par l'état des sols et le climat, mais on a noté une amélioration générale des rendements dans les pays en développement. La progression a varié selon les pays et les régions. Le tableau V-ll en donne quelques exemples et met en évidence deux faits concernant les cultures produites à la fois par des pays développés et par des pays en développement, telles que le coton, le riz et le maïs. D'une part, les gains de rendement ont été plus élevés dans le Sud que dans le Nord; d'autre part, les niveaux de rendement dans les pays en développement sont demeurés très inférieurs à ceux des pays développés. 913. L'usage général de variétés à rendement élevé a beaucoup contribué à augmenter l'offre de produits agricoles dans les pays en développement comme dans les pays développés. La grande majorité des cacaoyers plantés ces dix dernières années, par exemple, ont été des hybrides à fort rendement. Les hybrides sont capables de produire entre 1 500 à 2 000 kg/ha, mais sont très sensibles aux modes de gestion, à l'entretien et aux intrants techniques (ils exigent des applications massives d'engrais, d'insecticides et d'herbicides). Ils atteignent leur rendement maximum au bout de cinq à sept ans. Le rythme de création de cacaoyères est loin d'avoir été uniforme. Les rendements en Asie du Sud-Est ont presque triplé pendant les années 80, alors que l'augmentation était de 30 % en moyenne en Afrique. La production de cacao en Indonésie et en Malaisie continuera à s'accroître dans les années à venir, puisque beaucoup d'arbres n'ont pas encore atteint leur plein rendement 308/. Un tiers des cacaoyers de Malaisie, par exemple, ont moins de cinq ans et plus de 80 % ont moins de dix ans, alors qu'au Cameroun 6 % seulement du peuplement a moins de cinq ans, mais que 32 % des arbres ont plus de 40 ans. La part des hybrides dans le peuplement au Ghana est d'environ 15 % et elle dépasse légèrement un tiers au Nigeria 309/. 914. Le recours croissant à des intrants secondaires dans l'agriculture est un autre facteur qui fait monter les rendements. Malgré ce phénomène qui, comme on le voit dans le tableau V-12, est général dans les pays en développement, le niveau de l'utilisation d'intrants y reste très inférieur à ce qu'il est dans les pays de l'OCDE, celui de l'Amérique en développement étant le plus élevé du tiers monde 310/. 915. Les décalages entre les quantités d'intrants utilisés ne suffisent pas à expliquer les différences de rendement. D'une part, des engrais, herbicides et pesticides plus performants permettent déjà de réduire sensiblement les doses et la fréquence d'application. L'amélioration qualitative de ces intrants en a d'ailleurs accru l'efficacité. D'autre part, des variétés nouvelles ou hybrides résistant aux maladies ou aux insectes demandent moins d'intrants à l'hectare. Enfin, il faut citer l'évolution qualitative de la mécanisation dans l'agriculture. Par exemple, le remplacement, dans les pays de l'OCDE, de modèles anciens par des tracteurs polyvalents peut accroître l'efficacité sans changer le nombre de tracteurs en service.

FEVES DE CACAO - 382 - Tableau V-ll Evolution des rendements de certaines cultures régions et certains pays (1979-81 et 1987-89) Pays en développement Afrique Cameroun Côte d'Ivoire Ghana Nigeria Asie CAFE VERT Indonésie Malaisie Amérique en développement Brésil Equateur Pays en développement Afrique Côte d'Ivoire Ouganda Asie Indonésie Amérique en développement Brésil Colombie Mexique Guatemala (en kg à l'hectare) 979-81 (1) 357 276 507 223 241 552 1 058 689 308 525 287 500 602 589 692 507 667 1987-89 (2) 438 279 709 287 224 1 240 994 546 245 527 206 773 583 573 720 505 744 Variation en pourcentaae 2/1 22.7 1.1 39.8 28.7 -7.0 224.6 -6.0 -20.7 -20.5 3.8 -28.2 54.6 -3.2 -2.7 4.0 -0.4 11.5

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montrent, par exemple, que les rendements céréaliers ont augmenté de 34 %<br />

à 50 % grâce à l'introduction de variétés nouvelles, de 30 % à 35 % grâce<br />

aux engrais, de 25 % à 30 % grâce aux pesticides et aux retardateurs de<br />

croissance 307/.<br />

912. Les rendements seront toujours influencés par l'état des sols et le<br />

climat, mais on a noté une amélioration générale des rendements dans les pays<br />

en développement. La progression a varié selon les pays et les régions. Le<br />

tableau V-ll en donne quelques exemples et met en évidence deux faits<br />

concernant les cultures produites à la fois par des pays développés et par des<br />

pays en développement, telles que le coton, le riz et le maïs. D'une part, les<br />

gains de rendement ont été plus élevés dans le Sud que dans le Nord; d'autre<br />

part, les niveaux de rendement dans les pays en développement sont demeurés<br />

très inférieurs à ceux des pays développés.<br />

913. L'usage général de variétés à rendement élevé a beaucoup contribué à<br />

augmenter l'offre de produits agricoles dans les pays en développement comme<br />

dans les pays développés. La grande majorité des cacaoyers plantés ces<br />

dix dernières années, par exemple, ont été des hybrides à fort rendement.<br />

Les hybrides sont capables de produire entre 1 500 à 2 000 kg/ha, mais sont<br />

très sensibles aux modes de gestion, à l'entretien et aux intrants techniques<br />

(ils exigent des applications massives d'engrais, d'insecticides et<br />

d'herbicides). Ils atteignent leur rendement maximum au bout de cinq à<br />

sept ans. Le rythme de création de cacaoyères est loin d'avoir été uniforme.<br />

Les rendements en Asie du Sud-Est ont presque triplé pendant les années 80,<br />

alors que l'augmentation était de 30 % en moyenne en Afrique. La production de<br />

cacao en Indonésie et en Malaisie continuera à s'accroître dans les années à<br />

venir, puisque beaucoup d'arbres n'ont pas encore atteint leur plein rendement<br />

308/. Un tiers des cacaoyers de Malaisie, par exemple, ont moins de cinq ans<br />

et plus de 80 % ont moins de dix ans, alors qu'au Cameroun 6 % seulement du<br />

peuplement a moins de cinq ans, mais que 32 % des arbres ont plus de 40 ans.<br />

La part des hybrides dans le peuplement au Ghana est d'environ 15 % et elle<br />

dépasse légèrement un tiers au Nigeria 309/.<br />

914. Le recours croissant à des intrants secondaires dans l'agriculture est un<br />

autre facteur qui fait monter les rendements. Malgré ce phénomène qui, comme<br />

on le voit dans le tableau V-12, est général dans les pays en développement,<br />

le niveau de l'utilisation d'intrants y reste très inférieur à ce qu'il est<br />

dans les pays de l'OC<strong>DE</strong>, celui de l'Amérique en développement étant le plus<br />

élevé du tiers monde 310/.<br />

915. Les décalages entre les quantités d'intrants utilisés ne suffisent pas à<br />

expliquer les différences de rendement. D'une part, des engrais, herbicides et<br />

pesticides plus performants permettent déjà de réduire sensiblement les doses<br />

et la fréquence d'application. L'amélioration qualitative de ces intrants en a<br />

d'ailleurs accru l'efficacité. D'autre part, des variétés nouvelles ou<br />

hybrides résistant aux maladies ou aux insectes demandent moins d'intrants à<br />

l'hectare. Enfin, il faut citer l'évolution qualitative de la mécanisation<br />

dans l'agriculture. Par exemple, le remplacement, dans les pays de l'OC<strong>DE</strong>, de<br />

modèles anciens par des tracteurs polyvalents peut accroître l'efficacité sans<br />

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