HUITIÈME SESSION DE LA CONFÉRENCE Rapport ... - Unctad
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- 361 - 2. Mouvements des prix pendant les années 80 et au début des années 90 850. L'offre et la demande mondiales, ainsi que les stocks, ayant évolué dans le sens que nous venons d'indiquer, les prix des produits de base ont, dans l'ensemble, été à la baisse. Au début des années 90, les prix du café, du cacao, du maïs, de l'argent, de l'étain et du tungstène étaient plus bas qu'ils l'avaient jamais été pendant les années 80. Au contraire, les prix nominaux des bananes, du cuivre, de l'huile d'arachide, des cuirs et peaux, du minerai de fer, du jute, de l'huile de lin, du minerai de manganèse, du nickel, du poivre, du tabac, des bois tropicaux et du zinc ont atteint des niveaux élevés. En termes réels, c'est-à-dire corrigés de l'indice de la valeur unitaire des articles manufacturés exportés par les pays développés, les prix de tous les produits de base ont baissé, exception faite des bananes, du minerai de manganèse, du nickel, des bois tropicaux et du zinc. 851. Du tableau V-5, il ressort que l'indice des prix des principaux produits de base autres que les combustibles exportés par les pays en développement a fait une chute vertigineuse de 32 % en termes réels entre 1979/81 et 1988/90. Les prix réels des produits alimentaires de première nécessité ont baissé de 38 %. Ceux des produits tropicaux destinés à la préparation de boissons ont perdu 52 %, recul le plus marqué de tous les groupes de produit hors combustibles. Le fait s'explique par la tendance fortement baissière des prix du café et du cacao pendant la majeure partie de la période. En 1991, le café a atteint son cours le plus bas depuis 16 ans et le cacao son cours le plus bas depuis 18 ans. Les résultats en sont catastrophiques pour de nombreux pays d'Afrique et d'Amérique latine qui tirent du cacao et du café l'essentiel de leurs recettes d'exportation. 852. L'indice des prix réels des huiles végétales et des graines oléagineuses se situait en 1988/90 à 54 % du niveau atteint dix ans auparavant. La seule huile végétale dont le prix ait sensiblement remonté au début des années 90 est l'huile d'arachide. Les fortes baisses des prix des huiles de palme et de coprah contrastent avec la stabilité relative des prix nominaux des huiles de tournesol et de soja. 853. Les matières premières d'origine agricole se sont mieux comportées que les autres groupes de produits agricoles, mais leurs prix réels ont néanmoins baissé de 30 %. Le prix nominal du tabac est resté plus stable que ceux des autres produits pendant toute la décennie, tandis que les prix des bois tropicaux grimpaient en flèche. Les prix nominaux du jute étaient de même relativement élevés au début des années 90. A l'autre extrémité, les prix du caoutchouc naturel étaient voisins des prix extrêmement bas enregistrés au milieu des années 80.
362 Tableau V-5 Variations des prix nominaux et réels des produits de base entre 1979-81 et 1988-90 (en pourcentage) Ensemble des produits de base hors combustibles Produits alimentaires de première nécessité Produits tropicaux destinés à la préparation de boissons Huiles végétales et graines oléagineuses Matières premières d'origine agricole Minéraux et métaux Pétrole brut Prix Prix nominaux réels a/ a/ Calculés à partir d'un prix en dollars courants E.-U. divisé par l'indice Nations Unies des valeurs unitaires à l'exportation des articles manufacturés. 854. Dans l'ensemble, les prix des minéraux et des métaux se sont mieux comportés pendant les années 80, avec une hausse de 21 % des prix nominaux, gui, néanmoins, masque une baisse de 7 % des prix réels. Alors que les prix nominaux du cuivre, du minerai de fer, du minerai de manganèse, du nickel, du plomb et du zinc étaient relativement élevés à la fin de la décennie par rapport à 1985, ceux de l'argent, de l'étain et du tungstène sont tombés à leur niveau le plus bas depuis le début des années 70. Depuis les dernières années 70, l'industrie de l'aluminium a parcouru trois grands cycles de prix, avec des crêtes en 1980, 1983 et 1988, et des creux en 1982 et 1985. Depuis le milieu de 1988, les prix ont recommencé à baisser et pourraient atteindre un niveau d'étiage en 1991. 855. Le prix réel du pétrole brut a perdu environ trois cinquièmes pendant la décennie. Les prix nominaux n'ont cessé de baisser de 1979 à 1985. Après une chute brutale en 1986, ils sont remontés en 1987 jusqu'à leur niveau actuel qui est d'à peu près 18 dollars le baril. Les cours mensuels du pétrole ont été particulièrement irréguliers pendant les six dernières années, ce qui constraste avec l'instabilité moindre des prix de la plupart des autres produits de base pendant les années 80. 856. Piètre consolation pour les pays exportateurs de produits de base : comme le montre le tableau V-6, l'instabilité des prix des produits de base a été moindre pendant les années 80 que pendant les années 70. Exprimée en dollars, elle a été en moyenne d'environ 35 % moins marquée. Elle a diminué de près de 50 % pour les produits alimentaires, bien qu'elle ait augmenté pour les bananes, le poivre, le thé. Elle s'est aggravée, en revanche, pour l'huile de palme, l'huile d'arachide, les sciages tropicaux, le jute et le tabac. -11 -19 -37 -30 +5 +21 -46 -32 -38 -52 -46 -20 -7 -60
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du cacao, du maïs, de l'argent, de l'étain et du tungstène étaient plus bas<br />
qu'ils l'avaient jamais été pendant les années 80. Au contraire, les prix<br />
nominaux des bananes, du cuivre, de l'huile d'arachide, des cuirs et peaux,<br />
du minerai de fer, du jute, de l'huile de lin, du minerai de manganèse,<br />
du nickel, du poivre, du tabac, des bois tropicaux et du zinc ont atteint<br />
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la valeur unitaire des articles manufacturés exportés par les pays développés,<br />
les prix de tous les produits de base ont baissé, exception faite des bananes,<br />
du minerai de manganèse, du nickel, des bois tropicaux et du zinc.<br />
851. Du tableau V-5, il ressort que l'indice des prix des principaux produits<br />
de base autres que les combustibles exportés par les pays en développement a<br />
fait une chute vertigineuse de 32 % en termes réels entre 1979/81 et 1988/90.<br />
Les prix réels des produits alimentaires de première nécessité ont baissé<br />
de 38 %. Ceux des produits tropicaux destinés à la préparation de boissons<br />
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combustibles. Le fait s'explique par la tendance fortement baissière des prix<br />
du café et du cacao pendant la majeure partie de la période. En 1991, le café<br />
a atteint son cours le plus bas depuis 16 ans et le cacao son cours le plus<br />
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d'Afrique et d'Amérique latine qui tirent du cacao et du café l'essentiel de<br />
leurs recettes d'exportation.<br />
852. L'indice des prix réels des huiles végétales et des graines oléagineuses<br />
se situait en 1988/90 à 54 % du niveau atteint dix ans auparavant. La seule<br />
huile végétale dont le prix ait sensiblement remonté au début des années 90<br />
est l'huile d'arachide. Les fortes baisses des prix des huiles de palme et de<br />
coprah contrastent avec la stabilité relative des prix nominaux des huiles de<br />
tournesol et de soja.<br />
853. Les matières premières d'origine agricole se sont mieux comportées que<br />
les autres groupes de produits agricoles, mais leurs prix réels ont néanmoins<br />
baissé de 30 %. Le prix nominal du tabac est resté plus stable que ceux des<br />
autres produits pendant toute la décennie, tandis que les prix des bois<br />
tropicaux grimpaient en flèche. Les prix nominaux du jute étaient de même<br />
relativement élevés au début des années 90. A l'autre extrémité, les prix du<br />
caoutchouc naturel étaient voisins des prix extrêmement bas enregistrés au<br />
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