HUITIÈME SESSION DE LA CONFÉRENCE Rapport ... - Unctad
HUITIÈME SESSION DE LA CONFÉRENCE Rapport ... - Unctad HUITIÈME SESSION DE LA CONFÉRENCE Rapport ... - Unctad
- 319 - des paiements et la pratique de prix discriminatoires sont quelques-uns des problèmes liés à leurs activités. Il est établi que les réseaux bancaires transnationaux peuvent frauder le fisc, faciliter la fuite des capitaux et dissimuler leurs opérations aux autorités de réglementation. Leur accès à des sources de financement extérieures leur permet d'échapper aux effets de politiques monétaires restrictives dans le pays d'implantation. Tout cela prouve que les gouvernements doivent prendre des mesures pour faire en sorte que les activités des sociétés transnationales soient compatibles avec les objectifs de développement des pays où elles s'implantent. Certains pays en développement ont misé sur les coentreprises; d'autres ont pris des mesures explicites pour garantir le transfert de technologie, l'implantation dans le pays des activités et des fonctions de décision importantes, et le recours à des fournisseurs locaux, tout en cherchant à encourager, par des mesures fiscales et autres, 1'externalisation de la production de services. 768. Dans les négociations d'Uruguay, les pays en développement s'efforcent d'obtenir l'inclusion, dans le cadre multilatéral, de dispositions visant les pratiques anticoncurrentielles dans le secteur des services. De telles pratiques ont été observées dans différents domaines, notamment les assurances, les services bancaires, les transports et les télécommunications pour les voyages. La difficulté pour les pays en développement de contrôler efficacement ces pratiques qui nuisent à leurs intérêts et les risques de recours abusif à des actions unilatérales justifieraient la négociation d'engagements multilatéraux plus stricts pour encourager la concurrence et contrôler les pratiques commerciales restrictives dans le secteur des services. d) Participation aux réseaux d'information et accès aux circuits de distribution 769. La difficulté d'accéder et de participer effectivement aux réseaux d'information et aux circuits de distribution est un autre obstacle à la participation active des entreprises des pays en développement au commerce international des services (et des biens), les empêchant aussi de tirer un profit réel de son éventuelle libéralisation, notamment en raison de l'utilisation croissante de la télématique, en particulier dans les transports aériens, le secteur bancaire, les services aux entreprises et les services informatiques. Les efforts faits par la Communauté économique européenne pour remédier aux déséquilibres résultant de l'utilisation de systèmes de réservation informatisés dans le secteur des transports aériens - affichage favorisant les compagnies du pays acquéreur, manipulation des informations sur les vols, frais de réservation discriminatoires et obligation de loyauté pour les abonnés - donnent une idée de la difficulté de déterminer la frontière entre les stratégies de réseaux et les pratiques commerciales anticoncurrentielles et restrictives 291/. L'établissement de réseaux dans le domaine des transports aériens a eu des répercussions aussi sur le secteur du tourisme. L'intégration verticale de plusieurs sous-secteurs fournissant des services touristiques risque de renforcer la domination des sociétés transnationales dans ces secteurs et d'aggraver les difficultés d'accès aux marchés rencontrées par les entreprises des pays en développement.
- 320 - 770. Le problème de l'accès aux circuits de distribution s'est accentué avec l'internationalisation de la distribution. Les relations de pleine concurrence, qui font en principe la distinction entre commerce et distribution, ne peuvent plus être considérées comme la norme et le pouvoir devient peut être plus important que l'efficacité pour pénétrer sur les marchés étrangers. Toutefois, les circuits de distribution et les réseaux d'information ont de plus en plus tendance à se confondre 292/. Leur contrôle est crucial pour assurer la rentabilité des exportations de certains services, notamment des services audiovisuels. La domination des circuits de distribution par les sociétés transnationales, notamment dans le domaine des logiciels, peut limiter l'accès aux marchés des entreprises des pays en développement 293/. 771. L'établissement de réseaux semble aussi déterminer la compétitivité dans le secteur des services financiers et des services aux entreprises. L'apparition de nouveaux instruments financiers, l'utilisation de technologies de pointe et la création de réseaux avec des sociétés étrangères expliquent le dualisme de la structure du marché des services dans de nombreux pays en développement. Sans une participation accrue aux réseaux et un accès plus large aux circuits de distribution, ces pays ne parviendront pas à accroître leurs exportations de services de ce genre, en particulier dans les secteurs où de petites entreprises doivent entrer en concurrence dans des conditions défavorables, avec de grands distributeurs et des cartels. Une meilleure connaissance des stratégies d'établissement de réseaux permettrait aux pays en développement d'élaborer des règlements garantissant à leurs entreprises une part accrue de la valeur ajoutée créée par les réseaux interentreprises et transentreprises. Il faut aussi développer les réseaux publics (du genre du Programme ESPRIT en Europe) pour faciliter l'accès à la technologie. e) Assistance financière 772. Certaines des difficultés rencontrées par les entreprises des pays en développement qui veulent entrer en concurrence avec de grandes sociétés transnationales financièrement très puissantes, en particulier dans des domaines où l'évolution technologique oblige à investir massivement pour être compétitif, ont déjà été mentionnées sous les trois rubriques précédentes. La faiblesse financière des petites entreprises dans de nombreux secteurs signifie leur exclusion de fait de certains réseaux et de certains marchés. De plus, en raison de l'exiguïté du marché intérieur dans de nombreux secteurs, les entreprises des pays en développement ne peuvent pas réaliser les économies d'échelle indispensables pour pénétrer sur les marchés mondiaux. Les écarts entre les monnaies sont un autre obstacle à la compétitivité. 773. Les entreprises des pays en développement ont besoin d'une assistance financière pour acquérir les moyens de moderniser leur capital, de diversifier leurs services et d'établir une présence commerciale à l'étranger, notamment des circuits de distribution. En outre, d'énormes ressources financières sont nécessaires pour moderniser l'infrastructure de base afin de permettre aux entreprises locales de participer plus activement au commerce mondial. Il faudrait notamment améliorer les installations de télécommunications et l'infrastructure portuaire et aéroportuaire, renouveler la flotte d'avions et de navires, améliorer les installations du transport terrestre, installer
- Page 277 and 278: - 268 - contrôler et conserver à
- Page 279 and 280: - 270 - hôtes et la convergence in
- Page 281 and 282: - 272 - des chevilles du développe
- Page 283 and 284: - 274 - renseigner sur le marché l
- Page 285 and 286: - 276 - 668. Les réglementations v
- Page 287 and 288: - 278 - des pays développés n'exi
- Page 289 and 290: - 280 - en outre compliquées par l
- Page 291 and 292: - 282 - 680. Un effort internationa
- Page 293 and 294: - 284 - respectivement de 26 et 13
- Page 295 and 296: - 286 - et la promotion de leur emp
- Page 297 and 298: - 288 - du commerce des services en
- Page 299 and 300: - 290 - est utile pour ses opérati
- Page 301 and 302: - 292 - il n'y a guère eu d'action
- Page 303 and 304: - 294 - b) Les services professionn
- Page 305 and 306: e) Puissance financière - 296 - 71
- Page 307 and 308: 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10. 11.
- Page 309 and 310: - 300 - g) Considérations de polit
- Page 311 and 312: - 302 - 721. Durant la phase d'expa
- Page 313 and 314: - 304 - de plus haute technicité -
- Page 315 and 316: - 306 - 735. Dans les pays en déve
- Page 317 and 318: i) Politiques nationales - 308 - 74
- Page 319 and 320: - 310 - 745. En ce qui concerne le
- Page 321 and 322: - 312 - de droits de douane n'étai
- Page 323 and 324: - 314 - 756. Dans le cadre des nég
- Page 325 and 326: - 316 - Encadré IV-8 STRATEGIES PO
- Page 327: - 318 - importante de mise en valeu
- Page 331 and 332: - 322 - 2. Stratégies de développ
- Page 333 and 334: - 324 - 786. L'élaboration de stra
- Page 335 and 336: - 326 - des avantages particuliers
- Page 337 and 338: - 328 - 799. La coopération intern
- Page 339 and 340: - 330 - Notes du chapitre IV 217/ P
- Page 341 and 342: - 332 - 235/ Ce que le récent scan
- Page 343 and 344: (Suite de la note 257/) - 334 - ant
- Page 345 and 346: (Suite de la note 271/) - 336 - fin
- Page 347 and 348: Tableau IV-1 (annexe) LES 20 PRINCI
- Page 349 and 350: Sang 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13
- Page 351 and 352: - 342 - les déficits se sont rép
- Page 353 and 354: - 344 - Figure V.^ Pays en dévelop
- Page 355 and 356: - 346 - 808. En Asie du Sud et du S
- Page 357 and 358: - 348 - 812. Les pays qui dépenden
- Page 359 and 360: - 350 - 816. En outre, le secteur d
- Page 361 and 362: - 352 - 819. Les produits de base p
- Page 363 and 364: - 354 - 827. L'offre et la demande
- Page 365 and 366: - 356 - 836. Comme l'indique la fig
- Page 367 and 368: - 358 - 840. Ainsi qu'il ressort de
- Page 369 and 370: Figure V.8 : PRODUCTION. CONSOMMATI
- Page 371 and 372: 362 Tableau V-5 Variations des prix
- Page 373 and 374: - 364 Tableau V-6 Instabilité des
- Page 375 and 376: - 366 - 862. Les exportations de ma
- Page 377 and 378: Produits de la pêche - 368 - 869.
- 320 -<br />
770. Le problème de l'accès aux circuits de distribution s'est accentué avec<br />
l'internationalisation de la distribution. Les relations de pleine<br />
concurrence, qui font en principe la distinction entre commerce et<br />
distribution, ne peuvent plus être considérées comme la norme et le pouvoir<br />
devient peut être plus important que l'efficacité pour pénétrer sur les<br />
marchés étrangers. Toutefois, les circuits de distribution et les réseaux<br />
d'information ont de plus en plus tendance à se confondre 292/. Leur contrôle<br />
est crucial pour assurer la rentabilité des exportations de certains services,<br />
notamment des services audiovisuels. La domination des circuits de<br />
distribution par les sociétés transnationales, notamment dans le domaine des<br />
logiciels, peut limiter l'accès aux marchés des entreprises des pays en<br />
développement 293/.<br />
771. L'établissement de réseaux semble aussi déterminer la compétitivité<br />
dans le secteur des services financiers et des services aux entreprises.<br />
L'apparition de nouveaux instruments financiers, l'utilisation de technologies<br />
de pointe et la création de réseaux avec des sociétés étrangères expliquent le<br />
dualisme de la structure du marché des services dans de nombreux pays en<br />
développement. Sans une participation accrue aux réseaux et un accès plus<br />
large aux circuits de distribution, ces pays ne parviendront pas à accroître<br />
leurs exportations de services de ce genre, en particulier dans les secteurs<br />
où de petites entreprises doivent entrer en concurrence dans des conditions<br />
défavorables, avec de grands distributeurs et des cartels. Une meilleure<br />
connaissance des stratégies d'établissement de réseaux permettrait aux pays en<br />
développement d'élaborer des règlements garantissant à leurs entreprises une<br />
part accrue de la valeur ajoutée créée par les réseaux interentreprises et<br />
transentreprises. Il faut aussi développer les réseaux publics (du genre<br />
du Programme ESPRIT en Europe) pour faciliter l'accès à la technologie.<br />
e) Assistance financière<br />
772. Certaines des difficultés rencontrées par les entreprises des pays en<br />
développement qui veulent entrer en concurrence avec de grandes sociétés<br />
transnationales financièrement très puissantes, en particulier dans des<br />
domaines où l'évolution technologique oblige à investir massivement pour être<br />
compétitif, ont déjà été mentionnées sous les trois rubriques précédentes.<br />
La faiblesse financière des petites entreprises dans de nombreux secteurs<br />
signifie leur exclusion de fait de certains réseaux et de certains marchés.<br />
De plus, en raison de l'exiguïté du marché intérieur dans de nombreux<br />
secteurs, les entreprises des pays en développement ne peuvent pas réaliser<br />
les économies d'échelle indispensables pour pénétrer sur les marchés mondiaux.<br />
Les écarts entre les monnaies sont un autre obstacle à la compétitivité.<br />
773. Les entreprises des pays en développement ont besoin d'une assistance<br />
financière pour acquérir les moyens de moderniser leur capital, de diversifier<br />
leurs services et d'établir une présence commerciale à l'étranger, notamment<br />
des circuits de distribution. En outre, d'énormes ressources financières sont<br />
nécessaires pour moderniser l'infrastructure de base afin de permettre aux<br />
entreprises locales de participer plus activement au commerce mondial.<br />
Il faudrait notamment améliorer les installations de télécommunications et<br />
l'infrastructure portuaire et aéroportuaire, renouveler la flotte d'avions et<br />
de navires, améliorer les installations du transport terrestre, installer