HUITIÈME SESSION DE LA CONFÉRENCE Rapport ... - Unctad

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05.07.2013 Views

- 315 - de télévision. Des efforts pourraient être faits pour créer des espaces audiovisuels communs, sur la base des valeurs culturelles communes, comme cela a été décidé en Europe et est en train de se faire en Amérique latine et entre pays arabes. Les pays développés pourraient soutenir ces efforts en encourageant les chaînes privées à présenter des films et d'autres productions de pays en développement ou en demandant aux chaînes publiques de leur réserver des créneaux. C. CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS 759. A l'alinéa 19) du paragraphe 105 de l'Acte final de la septième session de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement, il était demandé à la CNUCED de poursuivre "son oeuvre utile dans le domaine des services aux termes de son mandat actuel, tel qu'il figure dans la résolution 159 (VI) de la Conférence et dans la décision 309 (XXX) du Conseil". En réponse à cette demande, la CNUCED a analysé l'évolution générale du rôle du secteur des services dans l'économie mondiale et ses répercussions sur le processus de développement et sur les efforts faits par les pays en développement pour améliorer leur position dans la division internationale du travail. Son analyse a porté aussi sur le commerce de certains services et sur le rôle des pays en développement dans ce commerce. Ce dernier point a été étudié de façon très détaillée dans le Rapport sur le commerce et le développement de 1988. La présente étude privilégie quant à elle les questions sectorielles. 760. En outre, la CNUCED a poursuivi son programme d'assistance technique au niveau national (voir encadré), ce qui a permis au secrétariat d'acquérir des connaissances empiriques plus précises et par là même de renforcer ses compétences et sa capacité d'exécution des projets nationaux et de réaliser plus complètement son objectif initial, qui était de mieux connaître le rôle des services dans le processus de développement. 1. Conditions générales de l'accroissement du commerce des services 761. Les précédentes sections de ce chapitre traitent des obstacles auxquels se heurte l'élargissement de la participation des pays en développement au commerce mondial de certains services et des possibilités qui s'offrent à eux. Il ressort de cette analyse sectorielle que ces services, considérés jusqu'à une époque récente comme des branches d'activité indépendantes les unes des autres, rentrant dans la catégorie générale du "tertiaire" et régies par des cadres réglementaires distincts tant à l'échelon national qu'à l'échelon international, sont en fait étroitement liés dans la mesure où les facteurs déterminant la compétitivité sur le marché international semblent à peu près les mêmes pour tous les services marchands. Des mesures tenant dûment compte de ces facteurs devraient constituer l'ossature de programmes d'action nationaux et internationaux destinés à renforcer ce secteur dans les pays en développement pour leur permettre de participer plus largement au commerce mondial des services.

- 316 - Encadré IV-8 STRATEGIES POUR L'EXPORTATION DE SERVICES a/ De nombreux pays en développement reconnaissent la nécessité d'élaborer des stratégies visant expressément à accroître les recettes en devises qu'ils tirent de leurs exportations de services. Non seulement le développement de ces exportations contribue à l'équilibre de la balance des paiements, mais encore il favorise l'amélioration des possibilités d'emploi et le renforcement du secteur national des services en général. L'adoption de stratégies pour l'exportation de services n'est pas seulement un moyen de faire rentrer des devises, elle peut aussi contribuer au renforcement des entreprises de services nationales et au relèvement du niveau de qualification de la population. Pour définir une stratégie de pénétration sur les marchés étrangers, il faut tenir compte des caractéristiques particulières des services. Tout d'abord, différents modes de prestation peuvent être employés ensemble ou séparément. Les obstacles physiques ou réglementaires rencontrés dans chaque cas influent sur la capacité d'accéder aux marchés étrangers. Etant donné que les services ont un fort coefficient de capital humain, les stratégies d'exportation consisteront dans bien des cas à offrir des qualifications relativement élevées à un prix relativement bas. Le problème réside dans la fourniture du service aux consommateurs. Bien souvent, les règlements en matière de visas entravent l'exportation de services à forte intensité de main-d'oeuvre (comme les services de construction ou les services professionnels), pour lesquels certaines entreprises des pays en développement ont prouvé leur compétitivité. Comme il a été dit plus haut, le meilleur moyen de gagner des devises en exportant des services à forte intensité de main-d'oeuvre est de profiter, quand cela est possible, de la mobilité accrue des biens et des personnes. C'est dans le domaine de l'information que les progrès les plus spectaculaires ont été réalisés sur ce plan. Certains pays en développement trouvent des créneaux sur le marché des services d'information ou de traitement des données, en particulier dans les branches ayant un coefficient de main-d'oeuvre relativement élevé, alors que d'autres envisagent d'utiliser les flux d'information transfrontières pour pénétrer sur les marchés de services à l'étranger. Une autre caractéristique est le lien entre le commerce des services et celui des biens. En effet, l'exportation de certains biens peut conduire à l'exportation de services, et vice versa. Ce scénario semble particulièrement juste dans le cas des produits de haute technicité, nécessitant une formation complémentaire spécialisée et une maintenance qui, bien souvent, ne peuvent être assurées que par le producteur lui-même pour des raisons techniques et/ou contractuelles. Les pays en développement pourraient chercher à incorporer aux produits qu'ils exportent le maximum de services locaux, ce qui leur éviterait d'avoir à importer toujours plus de services pour exporter la même quantité de biens. Pour que cette démarche soit rentable, la production intérieure de services doit être compétitive. Certains pays en développement ont réussi à élaborer des stratégies inverses, en liant l'exportation de services de conseil en ingénierie à l'exportation ultérieure de biens d'équipement. Mais dans ce domaine, le montage financier joue un rôle crucial et les fournisseurs de services des pays en développement, pourtant plus compétitifs, sont souvent désavantagés par rapport à leurs concurrents des pays développés qui, eux, sont en mesure de faire une offre globale, groupant services, biens et financement. Les éléments qui constituent des atouts pour l'exportation de services sont souvent "verrouillés" dans le secteur manufacturier, 1'agro-industrie et les industries extractives, mais ils peuvent devenir exportables s'ils sont externalises. Vu l'expansion de la demande de services aux producteurs, les stratégies basées sur 1'externalisation des services contenus dans d'autres secteurs et leur organisation de manière à mieux pénétrer les marchés étrangers, constituent une approche très prometteuse. Une gamme complète de services peut être fournie depuis un lieu donné (un "centre de services") : a) en assurant la mobilité maximale des facteurs susmentionnés, c'est-à-dire en facilitant la circulation des personnes (aéroports), des biens (ports maritimes), de l'information (téléports) et des capitaux (réglementation appropriée); et b) en mettant en place l'infrastructure de services nécessaire (communications, enseignement et finances), qui peut être concentrée dans le lieu en question. La compétitivité peut reposer sur des stratégies qui tiennent compte des avantages particuliers que confèrent au pays les connaissances et l'expérience qu'il a acquises pour des raisons historiques, géographiques et culturelles. Souvent, les facteurs qui y ont contribué ont été méconnus dans le passé. Le développement d'un secteur de services aux producteurs associé au secteur manufacturier ou à 1'agro-industrie peut en soi assurer une capacité d'exportation de services. Dans les pays où ces autres secteurs ne sont pas assez importants pour permettre de procéder ainsi, les avantages peuvent être fondés sur des services plus traditionnels (comme les transports et le tourisme), sur les services modernes d'information et de télécommunications, sur des compétences particulières ou sur des facteurs culturels et géographiques. a/ Extrait du TDR/8, vol. II.

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de télévision. Des efforts pourraient être faits pour créer des espaces<br />

audiovisuels communs, sur la base des valeurs culturelles communes, comme cela<br />

a été décidé en Europe et est en train de se faire en Amérique latine et entre<br />

pays arabes. Les pays développés pourraient soutenir ces efforts en<br />

encourageant les chaînes privées à présenter des films et d'autres productions<br />

de pays en développement ou en demandant aux chaînes publiques de leur<br />

réserver des créneaux.<br />

C. CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS<br />

759. A l'alinéa 19) du paragraphe 105 de l'Acte final de la septième session<br />

de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement, il<br />

était demandé à la CNUCED de poursuivre "son oeuvre utile dans le domaine des<br />

services aux termes de son mandat actuel, tel qu'il figure dans la<br />

résolution 159 (VI) de la Conférence et dans la décision 309 (XXX) du<br />

Conseil". En réponse à cette demande, la CNUCED a analysé l'évolution générale<br />

du rôle du secteur des services dans l'économie mondiale et ses répercussions<br />

sur le processus de développement et sur les efforts faits par les pays en<br />

développement pour améliorer leur position dans la division internationale du<br />

travail. Son analyse a porté aussi sur le commerce de certains services et sur<br />

le rôle des pays en développement dans ce commerce. Ce dernier point a été<br />

étudié de façon très détaillée dans le <strong>Rapport</strong> sur le commerce et le<br />

développement de 1988. La présente étude privilégie quant à elle les questions<br />

sectorielles.<br />

760. En outre, la CNUCED a poursuivi son programme d'assistance technique au<br />

niveau national (voir encadré), ce qui a permis au secrétariat d'acquérir des<br />

connaissances empiriques plus précises et par là même de renforcer ses<br />

compétences et sa capacité d'exécution des projets nationaux et de réaliser<br />

plus complètement son objectif initial, qui était de mieux connaître le rôle<br />

des services dans le processus de développement.<br />

1. Conditions générales de l'accroissement du commerce des services<br />

761. Les précédentes sections de ce chapitre traitent des obstacles auxquels<br />

se heurte l'élargissement de la participation des pays en développement au<br />

commerce mondial de certains services et des possibilités qui s'offrent à eux.<br />

Il ressort de cette analyse sectorielle que ces services, considérés jusqu'à<br />

une époque récente comme des branches d'activité indépendantes les unes des<br />

autres, rentrant dans la catégorie générale du "tertiaire" et régies par des<br />

cadres réglementaires distincts tant à l'échelon national qu'à l'échelon<br />

international, sont en fait étroitement liés dans la mesure où les facteurs<br />

déterminant la compétitivité sur le marché international semblent à peu près<br />

les mêmes pour tous les services marchands. Des mesures tenant dûment compte<br />

de ces facteurs devraient constituer l'ossature de programmes d'action<br />

nationaux et internationaux destinés à renforcer ce secteur dans les pays en<br />

développement pour leur permettre de participer plus largement au commerce<br />

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