HUITIÈME SESSION DE LA CONFÉRENCE Rapport ... - Unctad
HUITIÈME SESSION DE LA CONFÉRENCE Rapport ... - Unctad HUITIÈME SESSION DE LA CONFÉRENCE Rapport ... - Unctad
) Cadres internationaux - 279 - 674. Au niveau international, la prestation de services de télécommunications entre deux administrations ou davantage a été entreprise dans le cadre de la Convention internationale des télécommunications, de ses règlements et des recommandations formulées par le Comité consultatif international des télégraphes et téléphones (CCITT) de l'Union internationale des télécommunications (UIT). La Conférence administrative mondiale sur les télégraphes et téléphones s'est mise d'accord en 1988 sur une nouvelle série de règlements internationaux des télécommunications afin de faire face à la situation nouvelle apparue dans le domaine des services de télécommunications. Les nouveaux règlements mettent 1'accent sur la souveraineté nationale et sur le droit qu'ont les membres de l'UIT d'accorder ou de refuser leur autorisation pour des services de télécommunications et à des prestataires de services se trouvant sur leur territoire, et ils permettent la conclusion d'arrangements spéciaux entre Etats membres. 675. Les recommandations du CCITT, sans avoir de caractère obligatoire, jouent un rôle important en ce qu'elles énoncent les modalités de prestation de services internationaux de télécommunications et qu'elles ont traditionnellement visé à restreindre la concurrence. Elles concernent des aspects tels que la tarification, la communication sur des circuits privés loués, l'interconnexion de lignes louées, etc. Les restrictions portent également sur la formation de réseaux utilisant des circuits loués, en particulier pour veiller à ce qu'ils acheminent un trafic directement lié aux activités du client et qu'ils ne servent pas pour le trafic normalement acheminé sur les réseaux publics ou pour le raccordement des réseaux publics branchés de deux pays. 676. Les télécommunications internationales ont subi une transformation radicale avec les communications par satellites. Le système INTELSAT de satellites de communications, qui appartient à un consortium de plus de 100 pays, fonctionne comme une coopérative à but non lucratif, fournissant aux pays en développement des possibilités d'accès aux satellites à des tarifs fixés selon une formule d'évaluation moyenne qui permet de réaliser des économies et d'obtenir des communications immédiates et fiables avec le monde entier. La crainte a été émise que la mise en place de systèmes privés internationaux de satellites de télécommunications ne se traduise par un déplacement sensible du trafic et ne porte économiquement préjudice à INTELSAT, entraînant des pertes de recettes et des hausses de prix pour les pays en développement qui auraient à payer des tarifs beaucoup plus élevés si ces derniers étaient fondés sur le volume effectif du trafic enregistré sur le circuit concerné 244/. 677. Les négociations consacrées au commerce des services à l'occasion de l'Uruguay Round ont porté à la fois sur les préoccupations des utilisateurs de services de télécommunications, qui préconisaient des dispositions leur assurant un accès à ces services, y compris le "droit de se connecter" aux réseaux nationaux de télécommunications, et sur celles des prestataires de services de télécommunications, qui demandaient à pouvoir fournir leurs services à la clientèle sur les marchés étrangers. Les négociations ont été
- 280 - en outre compliquées par le fait que la plupart des pays voulaient faire une distinction entre les services de télécommunications "de base", qui par principe resteraient la propriété de l'Etat, et les services dits "améliorés" ou "à valeur ajoutée", dont la libéralisation pourrait se négocier. Les pays en développement ont essayé de faire reconnaître comme il convient leurs objectifs et besoins spéciaux dans ce secteur, ainsi que l'importance d'une distinction entre "l'accès aux" réseaux intérieurs de télécommunications comme "mode de livraison" d'autres services et "l'accès des" fournisseurs de services de télécommunications aux marchés étrangers. Dans les négociations portant sur des engagements spécifiques au niveau sectoriel, on peut invoquer l'accès aux services de télécommunications pour obtenir certaines conditions des utilisateurs. L'accès des services améliorés de télécommunications peut dépendre des conditions offertes par le prestataire du service et de l'accès accordé à titre de réciprocité dans le cas d'autres services. Nombre des offres concernant les engagements initiaux portaient sur divers services "améliorés" ou "à valeur ajoutée". 678. Le Programme de 1992 de la Communauté économique européenne vise à libéraliser les services de télécommunications à l'intérieur de la Communauté, bien que la possibilité de conserver des monopoles pour certains services "réservés" (c'est-à-dire des services de base) soit admise, tout au moins temporairement. L'Accord de libre-échange entre le Canada et les Etats-Unis porte notamment sur les "services améliorés de télécommunications fondés sur des réseaux et les services informatiques", mais là encore les services de base ne sont pas visés. L'amélioration des possibilités d'accès dans le cas des services à valeur ajoutée a été recherchée dans des négociations bilatérales, en particulier par les Etats-Unis dans des négociations avec le Japon 245/. c) Considérations de politique générale 679. Le principal problème rencontré dans ce secteur par les pays en développement concerne les infrastructures. Vu les maigres ressources dont ils disposent pour améliorer les infrastructures, les pays en développement sont confrontés à un dilemme dans le choix de leurs priorités en matière de politique générale : si l'expansion du commerce des services de télécommunications exige des infrastructures modernes dans les zones urbaines pour faciliter le fonctionnement des sociétés transnationales et des grandes entreprises intérieures, par contre les objectifs de développement social donneraient la priorité à l'extension des réseaux de télécommunications aux régions rurales. De ce fait les pays en développement ont un choix difficile à faire, dans les investissements consacrés à l'infrastructure, entre la fonction "utilité publique" des télécommunications et leur fonction commerciale. Le problème est aggravé par la pénurie de devises dont souffrent de nombreux pays en développement qui auraient à importer l'équipement nécessaire. Quelques pays ont eu pour stratégie d'encourager les sociétés transnationales à investir dans l'infrastructure destinée aux télécommunications (argent, matériel et services d'experts) en en faisant une condition de l'accès aux marchés des pays en développement. Certains pays en développement ont pour politique de faire construire et exploiter les infrastructures appropriées de télécommunications par la société étrangère, qui les leur transfère ensuite au bout d'un laps de temps déterminé.
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Les nouveaux règlements mettent 1'accent sur la souveraineté nationale et sur<br />
le droit qu'ont les membres de l'UIT d'accorder ou de refuser leur<br />
autorisation pour des services de télécommunications et à des prestataires<br />
de services se trouvant sur leur territoire, et ils permettent la conclusion<br />
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675. Les recommandations du CCITT, sans avoir de caractère obligatoire,<br />
jouent un rôle important en ce qu'elles énoncent les modalités de prestation<br />
de services internationaux de télécommunications et qu'elles ont<br />
traditionnellement visé à restreindre la concurrence. Elles concernent des<br />
aspects tels que la tarification, la communication sur des circuits privés<br />
loués, l'interconnexion de lignes louées, etc. Les restrictions portent<br />
également sur la formation de réseaux utilisant des circuits loués, en<br />
particulier pour veiller à ce qu'ils acheminent un trafic directement lié<br />
aux activités du client et qu'ils ne servent pas pour le trafic normalement<br />
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branchés de deux pays.<br />
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radicale avec les communications par satellites. Le système INTELSAT de<br />
satellites de communications, qui appartient à un consortium de plus de<br />
100 pays, fonctionne comme une coopérative à but non lucratif, fournissant aux<br />
pays en développement des possibilités d'accès aux satellites à des tarifs<br />
fixés selon une formule d'évaluation moyenne qui permet de réaliser des<br />
économies et d'obtenir des communications immédiates et fiables avec le monde<br />
entier. La crainte a été émise que la mise en place de systèmes privés<br />
internationaux de satellites de télécommunications ne se traduise par un<br />
déplacement sensible du trafic et ne porte économiquement préjudice<br />
à INTELSAT, entraînant des pertes de recettes et des hausses de prix pour<br />
les pays en développement qui auraient à payer des tarifs beaucoup plus élevés<br />
si ces derniers étaient fondés sur le volume effectif du trafic enregistré<br />
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l'Uruguay Round ont porté à la fois sur les préoccupations des utilisateurs<br />
de services de télécommunications, qui préconisaient des dispositions leur<br />
assurant un accès à ces services, y compris le "droit de se connecter"<br />
aux réseaux nationaux de télécommunications, et sur celles des prestataires<br />
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