HUITIÈME SESSION DE LA CONFÉRENCE Rapport ... - Unctad

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05.07.2013 Views

- 263 - de la législation nationale sur la concurrence 225/. En outre, le recours accru à la constitution de réseaux pour l'établissement de liens plus étroits avec les fournisseurs "en amont" et les clients "en aval", sans entraîner en soi de pratiques commerciales restrictives, tend à opposer à l'entrée des entreprises de pays en développement des obstacles souvent considérés comme "dus au système". L'expansion des sociétés transnationales dans l'activité manufacturière et dans les services a souvent entraîné aussi une augmentation spectaculaire des transactions interentreprises portant sur des services - c'est-à-dire de la production et de la consommation de services à l'intérieur d'un même groupe. 635. De tout temps c'est le gouvernement qui a assumé en grande partie, sinon exclusivement, la responsabilité de l'infrastructure de base en matière de services, y compris ce que l'on pourrait appeler "l'infrastructure sociale" nécessaire aux activités économiques. Le secteur des services devenant de plus en plus complexe, le gouvernement voit son rôle évoluer et, au lieu d'être un fournisseur de services de base, il devient un régulateur chargé de veiller à ce que des services compétitifs soient disponibles dans des conditions équitables. 636. Le secteur des services a fait l'objet d'une abondante réglementation dans la plupart des pays, mais plus encore peut-être dans les pays développés, en raison de la complexité de l'économie. Les restrictions concernant le commerce international des services sont souvent associées au principe énoncé dans le slogan "Ayez recours à vos entreprises nationales", analogue au slogan "Achetez les produits du pays" - comme par exemple dans les transports maritimes et l'aviation civile. Dans les assurances, les entreprises du pays ont souvent le monopole de 1'accès au marché intérieur par suite des restrictions imposées à la souscription de polices d'assurance à l'étranger. Il y a aussi des restrictions officielles au commerce des services qui exigent de la main-d'oeuvre - restrictions découlant des politiques d'immigration ou des pratiques consulaires qui entravent le mouvement même temporaire de la main-d'oeuvre à travers les frontières nationales. Les restrictions relatives aux investissements internationaux dans le domaine des services, par contre, visent à réglementer soit l'entrée d'entreprises étrangères, soit les opérations d'entreprises étrangères déjà établies, un peu comme la réglementation des investissements étrangers dans le secteur des produits. Toutefois, l'intervention de l'Etat dans le secteur des services, en particulier des services d'utilité publique, est souvent basée sur des considérations de protection sociale qui ne font pas de distinction entre les entreprises nationales et les entreprises étrangères. c) Tendances du commerce des services 226/ 637. Pour 1989 les exportations mondiales de services ont été estimées à 608,5 milliards de dollars, la plus grosse partie de ce chiffre - soit 485,4 milliards de dollars (80 %) - étant à mettre à l'actif des pays développés. Les importations mondiales de services ont été estimées à 614,5 milliards de dollars, dont 483,4 milliards (80 %) pour les pays développés. S'agissant des pays en développement, les voyages ont constitué le poste le plus important de leurs exportations de services, avec 18 % environ du total mondial. Les exportations d'"autres services" et les "transports"

- 264 - à partir de pays en développement ont constitué environ 13 et 14 %, respectivement, du total mondial. Bien que le commerce international des services soit dominé par les pays développés, quelques pays en développement ont vu leur commerce de services augmenter sensiblement au cours de la seconde moitié des années 80 227/. 638. En 1989 les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni ont été les trois plus gros exportateurs de services, les 13 exportateurs les plus importants étant tous des pays développés. Les pays en développement qui ont figuré parmi les 20 plus gros exportateurs de services étaient Singapour, le Mexique et la République de Corée. Les Etats-Unis, le Japon et la République fédérale d'Allemagne ont été les trois premiers importateurs de services, les 14 plus gros importateurs étant tous des pays développés. La République de Corée, la Yougoslavie, le Mexique et Singapour ont figuré parmi les 20 plus gros importateurs. Dans le groupe des pays en développement, Singapour, la République de Corée et le Mexique ont été les trois principaux exportateurs de services en 1988, tandis que les trois plus gros importateurs étaient l'Arabie Saoudite, la République de Corée et la Yougoslavie. Les 20 plus gros exportateurs et importateurs de services sont indiqués dans 1'Annexe statistique. 639. Quelques pays en développement ont vu leur commerce de services s'accroître de façon remarquable entre 1984 et 1988. L'Equateur, par exemple, a augmenté ses exportations de services de "transport maritime" au rythme annuel de 24 %, et ses exportations ont continué de croître en 1989. La République de Corée, le Brésil, le Maroc et la Côte d'Ivoire ont accru leurs importations de services en matière de "transport maritime", selon un taux annuel de 10 à 17 %. Bahrein et Malte ont augmenté leurs exportations "d'autres services de transport" à des taux annuels de 50 et 25 %, respectivement. Maurice a accru de 40 % par an ses exportations de services "aux voyageurs" et le Chili et l'Ethiopie de 20 % chacun, tandis que le Pakistan et le Sénégal ont vu leurs importations de services "aux voyageurs" augmenter au taux annuel de 20 %. L'Egypte, Chypre et la Colombie ont accru leurs exportations au titre des "voyages" de 20 à 28 % par an, tandis que le Brésil, le Pérou, le Pakistan, la Côte d'Ivoire, les Bahamas et la Thaïlande ont vu leurs importations à ce titre augmenter sensiblement. La Colombie, la Jordanie, l'Argentine, le Maroc et la République dominicaine ont pu augmenter rapidement leurs exportations "d'autres services", au taux annuel de 13 à 20 %, tandis que dans le cas de la Côte d'Ivoire, du Chili, du Pérou, de la Thaïlande et du Venezuela les importations "d'autres services" se sont accrues au taux annuel de 15 à 20 %. 640. Les exportations de services ont été une importante source de recettes en devises pour un certain nombre de pays insulaires, en particulier pour de nombreux pays des Caraïbes. Les exportations de services de ces pays ont représenté de 45 à 90 % de leurs exportations totales en 1988, et 20 à 50 % de leur produit intérieur brut. Les importations de services effectuées par ces mêmes pays ont représenté 20 à 30 % de leurs importations totales. Pour ces pays insulaires le poste "voyages" a été de loin la source la plus importante de recettes en devises. La contribution des exportations de services aux recettes en devises semble avoir été très importante aussi pour d'autres pays

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de la législation nationale sur la concurrence 225/. En outre, le recours<br />

accru à la constitution de réseaux pour l'établissement de liens plus étroits<br />

avec les fournisseurs "en amont" et les clients "en aval", sans entraîner<br />

en soi de pratiques commerciales restrictives, tend à opposer à l'entrée des<br />

entreprises de pays en développement des obstacles souvent considérés comme<br />

"dus au système". L'expansion des sociétés transnationales dans l'activité<br />

manufacturière et dans les services a souvent entraîné aussi une augmentation<br />

spectaculaire des transactions interentreprises portant sur des services<br />

- c'est-à-dire de la production et de la consommation de services à<br />

l'intérieur d'un même groupe.<br />

635. De tout temps c'est le gouvernement qui a assumé en grande partie, sinon<br />

exclusivement, la responsabilité de l'infrastructure de base en matière de<br />

services, y compris ce que l'on pourrait appeler "l'infrastructure sociale"<br />

nécessaire aux activités économiques. Le secteur des services devenant de plus<br />

en plus complexe, le gouvernement voit son rôle évoluer et, au lieu d'être un<br />

fournisseur de services de base, il devient un régulateur chargé de veiller à<br />

ce que des services compétitifs soient disponibles dans des conditions<br />

équitables.<br />

636. Le secteur des services a fait l'objet d'une abondante réglementation<br />

dans la plupart des pays, mais plus encore peut-être dans les pays développés,<br />

en raison de la complexité de l'économie. Les restrictions concernant le<br />

commerce international des services sont souvent associées au principe énoncé<br />

dans le slogan "Ayez recours à vos entreprises nationales", analogue au slogan<br />

"Achetez les produits du pays" - comme par exemple dans les transports<br />

maritimes et l'aviation civile. Dans les assurances, les entreprises du pays<br />

ont souvent le monopole de 1'accès au marché intérieur par suite des<br />

restrictions imposées à la souscription de polices d'assurance à l'étranger.<br />

Il y a aussi des restrictions officielles au commerce des services qui exigent<br />

de la main-d'oeuvre - restrictions découlant des politiques d'immigration ou<br />

des pratiques consulaires qui entravent le mouvement même temporaire de la<br />

main-d'oeuvre à travers les frontières nationales. Les restrictions relatives<br />

aux investissements internationaux dans le domaine des services, par contre,<br />

visent à réglementer soit l'entrée d'entreprises étrangères, soit les<br />

opérations d'entreprises étrangères déjà établies, un peu comme la<br />

réglementation des investissements étrangers dans le secteur des produits.<br />

Toutefois, l'intervention de l'Etat dans le secteur des services, en<br />

particulier des services d'utilité publique, est souvent basée sur des<br />

considérations de protection sociale qui ne font pas de distinction entre<br />

les entreprises nationales et les entreprises étrangères.<br />

c) Tendances du commerce des services 226/<br />

637. Pour 1989 les exportations mondiales de services ont été estimées<br />

à 608,5 milliards de dollars, la plus grosse partie de ce chiffre<br />

- soit 485,4 milliards de dollars (80 %) - étant à mettre à l'actif des pays<br />

développés. Les importations mondiales de services ont été estimées<br />

à 614,5 milliards de dollars, dont 483,4 milliards (80 %) pour les pays<br />

développés. S'agissant des pays en développement, les voyages ont constitué le<br />

poste le plus important de leurs exportations de services, avec 18 % environ<br />

du total mondial. Les exportations d'"autres services" et les "transports"

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