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HUITIÈME SESSION DE LA CONFÉRENCE Rapport ... - Unctad

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Il est encore difficile de bien comprendre ce que cette évolution implique<br />

pour la production et la diffusion des innovations, ainsi que pour leur<br />

transfert vers les pays en développement. La nécessité d'amortir les<br />

investissements consacrés à la recherche a conduit les entreprises<br />

biotechnologiques à concentrer leurs efforts sur des applications intéressant<br />

les marchés les plus vastes et les plus lucratifs, essentiellement dans les<br />

pays développés à économie de marché. Bien que le génie génétique soit hors de<br />

leur portée, un assez grand nombre de pays en développement peuvent être en<br />

mesure de bénéficier des retombées des applications évoquées plus haut,<br />

adaptées à leurs propres besoins par le recours à des biotechnologies<br />

relativement simples, par exemple la culture de tissus et le clonage. L'accès<br />

aux biotechnologies dans les années 90 dépendra de l'existence d'un personnel<br />

scientifique et technique local qualifié et de la capacité d'établir des liens<br />

avec des fournisseurs extérieurs pour obtenir la technologie de base.<br />

580. En ce qui concerne les technologies des matériaux, de précédents rapports<br />

de la CNUCED en ont souligné les incidences défavorables sur la consommation,<br />

dans les pays développés à économie de marché, de matières premières exportées<br />

par les pays en développement 202/. Il y a peu de raisons de penser que les<br />

facteurs technologiques et autres qui influent sur l'intensité d'utilisation<br />

de matières premières perdront de leur force cours de la présente<br />

décennie 203/. Bien que la croissance économique, en particulier dans les pays<br />

en développement et les pays d'Europe orientale, puisse être suffisante pour<br />

compenser ces tendances et permettre une expansion modeste de la demande de<br />

matières premières, il est très peu probable que cette expansion soit aussi<br />

dynamique que dans les années 50 et 60. En conséquence, les apports de<br />

technologie dans les industries extractives et les industries manufacturières<br />

basées sur la transformation des matières premières seront également modestes<br />

au cours des années 90.<br />

581. L'industrie moderne a subi, dans les pays développés à économie de<br />

marché, une profonde transformation structurelle, technologique et<br />

organisationnelle. Les éléments essentiels en sont une diversité toujours plus<br />

grande de produits, des gains considérables de productivité et une flexibilité<br />

croissante, découlant de la mise au point et de la diffusion de toute une<br />

série de techniques d'automatisation. Certains ont affirmé que la<br />

généralisation de ces technologies risquait de faire perdre aux pays en<br />

développement leur attrait en tant que pays à faibles coûts de main-d'oeuvre<br />

pour l'implantation d'activités de production et d'entraîner une érosion de<br />

leur avantage comparatif global, avec une réorientation de la production vers<br />

le Nord. Jusqu'ici, cependant, les statistiques commerciales ne révèlent pas<br />

encore d'incidences négatives. Les pays en développement ont représenté 9 %<br />

en 1980 et 15 % en 1987 des exportations mondiales d'articles manufacturés,<br />

contre environ 5 % en 1970 204/. Le comportement du transfert de technologie<br />

ne révèle pas non plus de changements dans les localisations de la production.<br />

Il doit donc y avoir des facteurs positifs compensatoires qui expliquent le<br />

maintien de la compétitivité des exportations des pays en développement.<br />

Cette question n'a pas encore fait l'objet d'une étude empirique systématique,<br />

mais des éléments d'informations épars provenant d'un certain nombre de<br />

sources, y compris des travaux de recherche du secrétariat de la CNUCED,<br />

indiquent que les investissements en machines commandées par ordinateur<br />

pourraient être l'un des facteurs qui ont permis aux exportateurs

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