HUITIÈME SESSION DE LA CONFÉRENCE Rapport ... - Unctad
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- 211 - d'autre part, l'influence qu'elles exercent sur l'avancement technologique de leurs partenaires acquéreurs dans les pays en développement. De fait, il apparaît de plus en plus que les PME sont, dans une certaine mesure, complémentaires des sociétés transnationales dans les pays en développement : elles n'opèrent pas dans les mêmes branches ni dans les mêmes conditions qu'elles. En général, elles se situent dans des branches de la petite industrie, surtout le travail des métaux et les constructions mécaniques et électriques, caractérisées par l'emploi de techniques relativement standardisées qui correspondent aux besoins de ces branches dans les pays en développement. Il n'en reste pas moins qu'une assistance est nécessaire pour trouver les moyens de promouvoir efficacement des transferts accrus de technologie des PME aux pays en développement. 528. Le rôle croissant des PME apparaît également dans le transfert de technologie aux pays d'Europe orientale. On trouve en effet des PME d'Europe occidentale dans la moitié environ des 168 coentreprises mises en place dans les années 80 entre des pays développés à économie de marché et des firmes de pays d'Europe orientale à la suite des nouvelles orientations adoptées par ces pays pour attirer les technologies étrangères et trouver des débouchés à l'exportation 165/. b) Entreprises des autres pays en développement 529. L'autre source de technologie pour le tiers monde - les autres pays en développement - est encore comparativement modeste en termes quantitatifs. Le potentiel de la coopération à des fins technologiques entre pays en développement n'a pas été pleinement utilisé, en raison surtout du manque d'informations sur les sources possibles de technologie dans ces pays et de l'absence de principes directeurs et d'arrangements appropriés pour concrétiser cette coopération. Cependant, cette forme de coopération semble gagner en importance. Le phénomène est intéressant car il montre que ces pays ont considérablement progressé comme fournisseurs de technologie. Ainsi les exportations d'usines clefs en main et de pièces de machines et d'équipement provenant d'entreprises locales d'Argentine, du Brésil, d'Inde, du Mexique, de la République de Corée et de la province chinoise de Taiwan ont augmenté de façon spectaculaire au cours des années 70 166/. Après une phase de stagnation ou de recul dans la première moitié des années 80, ces exportations ont retrouvé leur croissance dynamique à partir de 1986. L'investissement étranger direct émanant de sociétés nationales de pays en développement a lui aussi rapidement augmenté pendant cette même décennie. Les exportations de biens d'équipement, de même que les flux d'investissement direct vers les pays développés à économie de marché, ont plus que quadruplé au cours de la décennie. 530. Dans le secteur des services intéressant la technologie, les sociétés transnationales de pays en développement sont également en concurrence avec leurs homologues des pays développés dans plusieurs domaines, surtout pour les services de construction et d'ingénierie. Ainsi, sur les 570 milliards de dollars représentant les marchés attribués pendant la période 1978-1983, environ 16 % sont allés à des entreprises de pays en développement et de Chine 167/. Pendant cette période, la République de Corée se plaçait certainement en tête, ayant enlevé davantage de marchés que toutes les autres grandes entreprises de pays en développement prises ensemble. Venaient ensuite la Yougoslavie, le Brésil et l'Inde.
- 212 - 531. Les années 80 ont été d'abord marquées par un renversement de cette tendance pour les entreprises des pays en développement, suivi d'un certain redressement après 1987. Cette évolution correspondait au tassement du marché international des services de construction et d'ingénierie. Mesuré d'après la valeur des contrats étrangers enlevés par les 250 entreprises internationales de premier rang, ce marché avait en effet enregistré entre 1981 et 1987 une baisse de 50 %, due elle-même à plusieurs facteurs, notamment l'apathie de l'économie mondiale, la chute des recettes pétrolières consécutive à la baisse spectaculaire des prix du pétrole après 1983 et le fait que les grands travaux d'infrastructure de base entrepris dans beaucoup de pays en développement producteurs de pétrole avaient été achevés. En 1989, la valeur du marché des services de construction et d'ingénierie a atteint 112,5 milliards de dollars, chiffre supérieur aux résultats de 1988, soit 94 milliards de dollars, mais encore inférieur au niveau record de 1981. Le fait que des pays comme la Chine, qui ont réussi à améliorer leurs performances économiques, doivent faire face à des besoins croissants en matière d'infrastructure, pourrait expliquer ce redressement. Au demeurant, la reprise récente présente deux caractéristiques essentielles. Premièrement, la part de la République de Corée a continué de reculer régulièrement entre 1987 et 1989. Deuxièmement, la part d'autres pays en développement exportateurs de services de construction et d'ingénierie a progressé, aussi bien en valeur absolue qu'en chiffres relatifs pour atteindre 7,5 % du volume total de ces services en 1989 168/. 532. Le financement des projets, pour lequel les entreprises des pays développés ont un avantage évident, est un facteur important qui affecte la compétitivité des entreprises sur les marchés internationaux. En effet, les entreprises de la République de Corée et d'autres pays en développement ne savent guère comment utiliser les marchés internationaux de capitaux pour organiser des montages financiers avantageux pour leurs clients dans d'autres pays en développement. Ce handicap, auquel est venue s'ajouter l'augmentation des coûts de la main-d'oeuvre qualifiée et non qualifiée dans les pays exportateurs, a été un obstacle aux exportations de services de construction et d'ingénierie destinées aux autres pays en développement. Contrairement aux années 70 où l'essentiel des exportations de services de construction et d'ingénierie effectuées par des pays en développement allait aux pays producteurs de pétrole riches en capitaux où les projets sont financés par des fonds d'origine intérieure, les années 80 ont vu un affaissement spectaculaire de ce marché régional lucratif, qui a contraint les entreprises internationales à s'aventurer sur les marchés d'autres pays en développement dont beaucoup sont des pays pauvres en capitaux et ont besoin d'un financement extérieur. 533. Ces divers aspects mettent en évidence la nécessité d'accroître l'assistance technique en faveur des pays du tiers monde pour leur permettre de promouvoir d'autres formes et d'autres sources de transfert de technologie conformément à leurs priorités de développement.
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apparaît de plus en plus que les PME sont, dans une certaine mesure,<br />
complémentaires des sociétés transnationales dans les pays en développement :<br />
elles n'opèrent pas dans les mêmes branches ni dans les mêmes conditions<br />
qu'elles. En général, elles se situent dans des branches de la petite<br />
industrie, surtout le travail des métaux et les constructions mécaniques et<br />
électriques, caractérisées par l'emploi de techniques relativement<br />
standardisées qui correspondent aux besoins de ces branches dans les pays en<br />
développement. Il n'en reste pas moins qu'une assistance est nécessaire pour<br />
trouver les moyens de promouvoir efficacement des transferts accrus de<br />
technologie des PME aux pays en développement.<br />
528. Le rôle croissant des PME apparaît également dans le transfert de<br />
technologie aux pays d'Europe orientale. On trouve en effet des PME d'Europe<br />
occidentale dans la moitié environ des 168 coentreprises mises en place dans<br />
les années 80 entre des pays développés à économie de marché et des firmes de<br />
pays d'Europe orientale à la suite des nouvelles orientations adoptées par ces<br />
pays pour attirer les technologies étrangères et trouver des débouchés à<br />
l'exportation 165/.<br />
b) Entreprises des autres pays en développement<br />
529. L'autre source de technologie pour le tiers monde - les autres pays en<br />
développement - est encore comparativement modeste en termes quantitatifs.<br />
Le potentiel de la coopération à des fins technologiques entre pays en<br />
développement n'a pas été pleinement utilisé, en raison surtout du manque<br />
d'informations sur les sources possibles de technologie dans ces pays et de<br />
l'absence de principes directeurs et d'arrangements appropriés pour<br />
concrétiser cette coopération. Cependant, cette forme de coopération semble<br />
gagner en importance. Le phénomène est intéressant car il montre que ces pays<br />
ont considérablement progressé comme fournisseurs de technologie. Ainsi les<br />
exportations d'usines clefs en main et de pièces de machines et d'équipement<br />
provenant d'entreprises locales d'Argentine, du Brésil, d'Inde, du Mexique, de<br />
la République de Corée et de la province chinoise de Taiwan ont augmenté de<br />
façon spectaculaire au cours des années 70 166/. Après une phase de stagnation<br />
ou de recul dans la première moitié des années 80, ces exportations ont<br />
retrouvé leur croissance dynamique à partir de 1986. L'investissement étranger<br />
direct émanant de sociétés nationales de pays en développement a lui aussi<br />
rapidement augmenté pendant cette même décennie. Les exportations de biens<br />
d'équipement, de même que les flux d'investissement direct vers les pays<br />
développés à économie de marché, ont plus que quadruplé au cours de la<br />
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530. Dans le secteur des services intéressant la technologie, les sociétés<br />
transnationales de pays en développement sont également en concurrence avec<br />
leurs homologues des pays développés dans plusieurs domaines, surtout pour les<br />
services de construction et d'ingénierie. Ainsi, sur les 570 milliards de<br />
dollars représentant les marchés attribués pendant la période 1978-1983,<br />
environ 16 % sont allés à des entreprises de pays en développement et de<br />
Chine 167/. Pendant cette période, la République de Corée se plaçait<br />
certainement en tête, ayant enlevé davantage de marchés que toutes les autres<br />
grandes entreprises de pays en développement prises ensemble. Venaient ensuite<br />
la Yougoslavie, le Brésil et l'Inde.