HUITIÈME SESSION DE LA CONFÉRENCE Rapport ... - Unctad

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05.07.2013 Views

- 93 - Encadré II-2 LE SGP EN ACTION Dans sa résolution 21 (II), la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement a fixé comme suit les objectifs du système ? énéralisé de préférences en faveur des pays en développement : a) augmenter eurs recettes d'exportation; b) favoriser leur industrialisation; c) accélérer le,rythme de leur,croissance économique. Un grand programme d'études, achevé en 1989, a été lancé pour essayer de déterminer dans quelle mesure le SGP a atteint ses trois objectifs a/. Ce programme d'études a confirmé les résultats de recherches antérieures d'où il ressortait que le SGP avait des effets positifs. Il a été constaté que le montant des exportations annuelles attribuables au SGP depuis la fin des négociations du Tokyo Round était probablement de l'ordre de 1 à 4 milliards de dollars, et cette estimation ne tenait pas compte des effets dynamiques qui se manifestaient sur de plus longues périodes. Si cette expansion était en majeure partie attribuable à quelques bénéficiaires relativement compétitifs, il ressortait cependant d'une autre étude que 19 bénéficiaires avaient été en mesure d'augmenter de plus de 10 % leurs exportations relevant du SGP. Dans le cas des produits auxquels le traitement préférentiel avait été régulièrement refusé a cause des limites imposées par le SGP, il n'y avait certes pas eu d'effet positif perceptible. Ces produits représentaient plus de la moitié de ceux qui étaient en principe visés par le SGP. Il a été montré que les taux d'utilisation (pourcentage d'importations par rapport à un plafond ou à un contingent) étaient des indicateurs inexacts des avantages procurés par le SGP, étant,donné qu'ils peuvent^dépendre d'un ajustement arbitraire des limites fixées par le SGP, des règles d'origine, de la rigueur avec laquelle le traitement préférentiel est appliqué et des mesures non tarifaires. Il s'est révélé difficile d'analyser les effets des limites sur le commerce parce que les schémas ont un caractère assez endogène. Le traitement préférentiel n'a été retiré que dans les cas où la croissance des importations était supérieure au relèvement des limites. On,peut néanmoins en déduire,que les importations auxquelles le traitement préférentiel a été refusé ont été plus faibles que ce n'aurait été le cas autrement. Les,limites imposées aux principaux bénéficiaires du SGP n'ont pas contribué à étaler les avantages du SGP, contrairement à l'argument souvent avancé par ceux qui étaient en faveur d'une limitation du traitement préférentiel. Le programme d'études a permis,de constater que dans certains cas le retrait de préférences à certains bénéficiaires avait accru les parts de marché de pays non bénéficiaires, en particulier de pays industrialisés avancés. Dans d'autres cas, ce sont les producteurs intérieurs des pays donneurs de préférences qui semblent avoir tiré avantage de ces limites. Bien que ces dernières aient essentiellement touché les principaux bénéficiaires, on a constaté qu'elles avaient abouti également au retrait du traitement préférentiel à de nombreux bénéficiaires de petite taille ou peu avancés. Au total, les limites imposées aux importations en provenance des principaux,bénéficiaires n'ont pas accru la part de marché des bénéficiaires moins compétitifs. Bien que les effets du SGP sur le commerce se chiffrent, d'après les estimations, en,milliards de dollars,, les exportations des pays en développement bénéficiaires qui ont été induites par le SGP n 1 ont malgré tout représenté que 1 ou 2 % du total des exportations des pays en développement. Ces dernières atteignent plusieurs centaines de milliards de dollars, ce qui ne représente maigre tout que 10 à 30 % de l'activité économique totale de la plupart des pays en développement. Globalement, par conséquent, le SGP ne pouvait apporter qu'une très petite contribution à l'industrialisation générale et à la croissance économique. La conclusion serait différente, naturellement, pour un pays fortement spécialisé dans l'exportation de produits visés par le SGP. a/ Voir Craig R. MacPhee, "A synthesis of the GSP Study Programme", étude de la CNUCED, UNCTAD/ITP/19 (anglais seulement).

a) Mesures de sauvegarde - 94 - 283. Lors des négociations menées au sujet des sauvegardes dans le cadre de l'Uruguay Round, les participants ont inclu dans le projet d'acte final un projet d'accord qui vise à clarifier et renforcer "les disciplines de l'Accord général, et en particulier celles de l'article XIX, pour rétablir un contrôle multilatéral sur les sauvegardes et éliminer les mesures qui échappent à ce contrôle" 87/. Ce projet d'accord contient de nombreux éléments qui sont positifs pour les pays en développement, notamment les suivants : a) obligations strictes concernant la preuve que le préjudice causé à l'industrie intérieure est incontestablement imputable à un accroissement des importations; b) amélioration des dispositions concernant la détermination du préjudice, en ce sens que ce préjudice devrait toucher plus qu'un petit nombre d'entreprises; c) préférence pour les droits de douane plutôt que les restrictions quantitatives; d) limitations de durée et dispositions concernant l'élimination progressive des mesures de sauvegarde; et surtout e) engagement d'éliminer les mesures dites "de la zone grise" (par exemple, les restrictions volontaires des exportations) ou de les aligner sur l'accord envisagé au sujet des mesures de sauvegarde. Sur la question de la sélectivité, à propos de laquelle les pays en développement veulent s'assurer que toute mesure de sauvegarde prise à 1'encontre des importations n'aurait aucun caractère discriminatoire, les débats qui ont eu lieu à Bruxelles laissent entrevoir certaines possibilités d'aboutir à un résultat satisfaisant. En outre des dispositions visant à exempter les pays les moins avancés et les pays en développement fournisseurs dont la part du marché est inférieure à M, ou dont les produits ont une importance cruciale pour leurs recettes d'exportation, sont encore en cours d'examen. b) Mesures antidumping et mesures compensatoires 284. Ces dernières années, les procédures antidumping et les droits compensateurs sont devenus, après les droits de douane, les instruments de politique commerciale auxquels on a fait le plus souvent appel 88/. L'Australie, le Canada, la Communauté économique européenne et les Etats-Unis sont ceux qui ont eu le plus fréquemment recours à des mesures antidumping et à des droits compensateurs au cours des années 80 8.9/. Les secteurs les plus touchés ont été la sidérurgie, l'industrie chimique et pétrochimique et la production de machines. Dans le secteur sidérurgique, le nombre de cas nouveaux a sensiblement diminué depuis la dernière poussée de 1985 90/, tandis que le nombre d'enquêtes est resté stable dans l'industrie chimique et la production de machines. Il y a cependant eu en 1988 une augmentation notable du nombre d'affaires concernant l'industrie électronique. 285. L'analyse montre que c'est seulement au Canada que des enquêtes ont abouti à l'imposition de droits dans plus de 50 % des cas 91/. En Australie les enquêtes pour dumping ont abouti dans plus de la moitié des cas à des conclusions négatives (allégations de dumping non fondées). La Communauté économique européenne a manifesté une forte propension à régler les affaires par le biais d'engagements concernant le prix ou le volume 92/ et un grand nombre d'affaires ont été retirées aux Etats-Unis. Sur ces marchés, dans l'ensemble, des droits ont été imposés relativement plus souvent à 1'encontre d'exportateurs de pays en développement qu'à 1'encontre d'autres exportateurs.

a) Mesures de sauvegarde<br />

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283. Lors des négociations menées au sujet des sauvegardes dans le cadre de<br />

l'Uruguay Round, les participants ont inclu dans le projet d'acte final un<br />

projet d'accord qui vise à clarifier et renforcer "les disciplines de l'Accord<br />

général, et en particulier celles de l'article XIX, pour rétablir un contrôle<br />

multilatéral sur les sauvegardes et éliminer les mesures qui échappent à ce<br />

contrôle" 87/. Ce projet d'accord contient de nombreux éléments qui sont<br />

positifs pour les pays en développement, notamment les suivants :<br />

a) obligations strictes concernant la preuve que le préjudice causé à<br />

l'industrie intérieure est incontestablement imputable à un accroissement des<br />

importations; b) amélioration des dispositions concernant la détermination du<br />

préjudice, en ce sens que ce préjudice devrait toucher plus qu'un petit nombre<br />

d'entreprises; c) préférence pour les droits de douane plutôt que les<br />

restrictions quantitatives; d) limitations de durée et dispositions concernant<br />

l'élimination progressive des mesures de sauvegarde; et surtout e) engagement<br />

d'éliminer les mesures dites "de la zone grise" (par exemple, les restrictions<br />

volontaires des exportations) ou de les aligner sur l'accord envisagé au sujet<br />

des mesures de sauvegarde. Sur la question de la sélectivité, à propos de<br />

laquelle les pays en développement veulent s'assurer que toute mesure de<br />

sauvegarde prise à 1'encontre des importations n'aurait aucun caractère<br />

discriminatoire, les débats qui ont eu lieu à Bruxelles laissent entrevoir<br />

certaines possibilités d'aboutir à un résultat satisfaisant. En outre des<br />

dispositions visant à exempter les pays les moins avancés et les pays en<br />

développement fournisseurs dont la part du marché est inférieure à M, ou<br />

dont les produits ont une importance cruciale pour leurs recettes<br />

d'exportation, sont encore en cours d'examen.<br />

b) Mesures antidumping et mesures compensatoires<br />

284. Ces dernières années, les procédures antidumping et les droits<br />

compensateurs sont devenus, après les droits de douane, les instruments de<br />

politique commerciale auxquels on a fait le plus souvent appel 88/.<br />

L'Australie, le Canada, la Communauté économique européenne et les Etats-Unis<br />

sont ceux qui ont eu le plus fréquemment recours à des mesures antidumping et<br />

à des droits compensateurs au cours des années 80 8.9/. Les secteurs les plus<br />

touchés ont été la sidérurgie, l'industrie chimique et pétrochimique et la<br />

production de machines. Dans le secteur sidérurgique, le nombre de cas<br />

nouveaux a sensiblement diminué depuis la dernière poussée de 1985 90/, tandis<br />

que le nombre d'enquêtes est resté stable dans l'industrie chimique et la<br />

production de machines. Il y a cependant eu en 1988 une augmentation notable<br />

du nombre d'affaires concernant l'industrie électronique.<br />

285. L'analyse montre que c'est seulement au Canada que des enquêtes ont<br />

abouti à l'imposition de droits dans plus de 50 % des cas 91/. En Australie<br />

les enquêtes pour dumping ont abouti dans plus de la moitié des cas à des<br />

conclusions négatives (allégations de dumping non fondées). La Communauté<br />

économique européenne a manifesté une forte propension à régler les affaires<br />

par le biais d'engagements concernant le prix ou le volume 92/ et un grand<br />

nombre d'affaires ont été retirées aux Etats-Unis. Sur ces marchés, dans<br />

l'ensemble, des droits ont été imposés relativement plus souvent à 1'encontre<br />

d'exportateurs de pays en développement qu'à 1'encontre d'autres exportateurs.

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