Synchronisation des chaleurs - Coopelso
Synchronisation des chaleurs - Coopelso
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Génétique<br />
& reproduction<br />
C O O P E L S O I N F O S N ° 5 7 J A N V I E R 2 0 0 9<br />
Dossier<br />
<strong>Synchronisation</strong><br />
<strong>des</strong> <strong>chaleurs</strong>
Les techniciens de votre coopérative<br />
à votre service<br />
TARN AVEYRON<br />
DIRECTEUR TECHNIQUE<br />
VILLEF. ALBI SALLIER Pierre 05 63 54 32 00<br />
CORDES RACAUD Philippe 05 63 60 65 34<br />
REALMONT GROS Nicolas 05 63 56 66 35<br />
Itin. DUNON Fred –<br />
GRP CARMAUX ESTEVENY Serge 05 63 53 40 94<br />
et TANUS TEILHOL Christian 05 63 76 36 75<br />
MURAT/VEBRE ALARY Mathieu 05 63 37 14 15<br />
ST PIERRE TRIVISY<br />
et COUPIAC GAYRAUD Pierre 05 63 50 47 63<br />
Itin. GOUT Gilles<br />
GRP CASTRES DROUHET Jacques 05 63 72 40 10<br />
BERNIS Sébastien –<br />
SOUAL FRAYSSE Patrick 05 63 72 35 87<br />
MAZAMET GALTIER Eric 05 63 61 89 88<br />
GRP RABASTENS DOMAIN Francine 05 63 34 45 86<br />
TOULOUSE CHABERT Alexandre –<br />
Itin. GOUTELLE Philippe<br />
HAUTE-GARONNE<br />
SUD FAURE Romain 05 61 98 73 29<br />
H TE GARONNE GAYOU Michel –<br />
SOULÉ Pierre 05 61 89 13 34<br />
BOYER Cindy –<br />
LASSALLE Alexandre –<br />
Itin. PARVAUD Stéphane<br />
GRP TOULOUSE CHABBERT Alexandre 05 34 52 00 64<br />
RABASTENS BEC Pierre Alexandre 05 34 66 10 86<br />
FLOUCAT Jean-François 05 62 13 98 03<br />
Itin. GOUTELLE Philippe<br />
ARIEGE<br />
GRP PAMIERS EYCHENNE Nicolas 05 61 60 01 73<br />
FOIX GUICHOU Marc –<br />
Itin. MARTIN Cécile<br />
GRP ST-GIRONS GILIBERT Francis 05 61 66 74 49<br />
CAZERES PRAT David –<br />
MONGE Gilles –<br />
PYRENEES ORIENTALES<br />
HAUTE<br />
GARONNE<br />
ARIÈGE<br />
SAILLAGOUSE ARRO Jean-François 04 68 04 56 92<br />
CONFLENT LELONG Gildas 06 09 51 79 14<br />
VALLESPIR BARBOTEU Sébastien 06 21 65 73 65<br />
SAINT BLANCAT Mathieu 05 63 82 52 04<br />
TECHNICIEN VIANDE<br />
BEL Françis 05 63 82 52 17<br />
TRANSPLANTATION<br />
DI SCALA Dominique 05 63 82 52 06<br />
RICHET Ludovic 05 63 82 52 06<br />
ANIMATEURS<br />
ZONE SUD<br />
MAYAR Jean-Christophe 05 63 82 52 25<br />
ZONE NORD<br />
COUZI Jean-Michel 05 65 29 39 62<br />
POUGET Serge 05 65 71 42 17<br />
AUDE<br />
TARN<br />
AVEYRON<br />
AUDE<br />
PYRÉNÉES<br />
ORIENTALES<br />
PUIVERT ROUSSEL Alain 04 68 20 80 09<br />
SAISSAC GOUT Gilles 04 68 20 80 09<br />
Itin. MARTIN Cécile –<br />
HÉRAULT<br />
BARAQUEVILLE ALARY Joël 05 65 69 06 60<br />
CARCENAC BOUSQUET Gilles 05 65 69 01 61<br />
NAUCELLE HOT Emmanuel 05 65 72 09 05<br />
Itin. FRELON Aurore<br />
RIEUPEYROUX 1 COUZI Jean-Michel 05 65 29 39 62<br />
RIEUPEYROUX 2 CRISTOL Sébastien 05 65 65 52 32<br />
LAFOUILLADE COSTES Pierre 05 65 65 51 75<br />
Itin. FABRE Samuel - DELON Julien<br />
GALGAN SALVETAT Philippe 05 65 63 72 63<br />
MONTBAZENS BLANCHARD Michel 05 65 45 63 35<br />
VILLENEUVE LOUGE Jean 05 65 81 96 14<br />
VILLEFRANC. R. DEJEAN Eric 05 65 45 05 97<br />
Itin. CARIE Jean-Baptiste<br />
DECAZEVILLE CARREL Gilles 05 65 64 06 88<br />
MARCILLAC BOUDOU Jean-Luc 05 65 42 05 10<br />
MONTROZIER RESSEGUIER Patrick 05 65 71 49 05<br />
RODEZ POUGET Serge 05 65 71 42 17<br />
Itin. ALBOUY Emmanuel –<br />
SEVERAC MARTIN Bertrand 05 65 71 66 22<br />
ESPALION BONNAUD Daniel 05 65 44 11 96<br />
St GENIEZ MOTILLON Éric 05 65 48 88 91<br />
Itin. PUECHBERTY Mathieu<br />
ENTRAYGUES TURLAN Michel 05 65 44 59 87<br />
STE GENEVIEVE<br />
MUR DE BARREZ CLAMENS Christophe 05 65 66 03 54<br />
Itin. FERRIÈRES Julien –<br />
TREMOUILLES FABRE Patrice 05 65 69 43 63<br />
CURAN VIEILLEDENT Benoît 05 65 69 50 59<br />
ARVIEU PUECH Serge 05 65 46 76 59<br />
Itin. FRELON Aurore<br />
REQUISTA<br />
et COUPIAC St JUST J.Bernard 05 65 46 27 60<br />
ST AFFRIQUE BOUTEILLE Rémy 05 65 49 26 06<br />
Itin. GOUT Gilles –<br />
POUR CONTACTER<br />
L’INSEMINATEUR<br />
DE VOTRE ZONE<br />
La fiabilité du répondeur téléphonique<br />
n’est pas de 100%, notamment à cause<br />
de certaines lignes téléphoniques<br />
et de l’opérateur.<br />
N’hésitez pas à renouveler votre<br />
appel si votre inséminateur<br />
n’est pas intervenu dans les délais<br />
habituels.<br />
Sommaire<br />
Editorial . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1<br />
Actualités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2<br />
Vie de la COOP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .5<br />
Veau sous la mère . . . . . . . . . . . . . . . . .8<br />
Vie Pratique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .10<br />
Dossier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .15<br />
<strong>Synchronisation</strong> <strong>des</strong> <strong>chaleurs</strong><br />
Blonde d’Aquitaine . . . . . . . . . . . .22<br />
Aubrac . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .28<br />
Charolaise . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .33<br />
Limousine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .38<br />
Gasconne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .44<br />
INRA 95 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .46<br />
La parole à . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .48<br />
Éditorial<br />
« Vous ne le regretterez pas »<br />
● Editeur : COOPELSO<br />
Le Tournal - 81580 SOUAL<br />
● Directeur de la publication : G. Péralta<br />
● Rédacteur en chef : J.C. Mayar<br />
participation de J.Auclert<br />
● Crédit Photographique :<br />
COOPELSO MIDATEST, CEVA,<br />
Philippe-Gérard Dupuis, UCATRC, UCEAR,<br />
GIE FLT, CIVO<br />
● Réalisation : caracara éditions, création<br />
● Impression : Art & Caractère<br />
ISSN 1622-9819.<br />
Dépôt légal : à parution.<br />
La Fièvre Catarrhale Bovine est arrivée dans<br />
nos élevages. La présence <strong>des</strong> deux<br />
sérotypes a très fortement perturbé le cycle<br />
de mise en marché dans nos exploitations.<br />
Je n’y reviendrai pas. Dans notre métier<br />
nous sommes habitués à surmonter les<br />
difficultés et la coopérative, une fois de plus,<br />
accompagne ses adhérents.<br />
> Accompagnement <strong>des</strong> éleveurs allaitants<br />
en leur accordant <strong>des</strong> facilités au niveau de la trésorerie<br />
pour la campagne en cours. L’aide de COOPELSO prend la<br />
forme d’un report de trésorerie.<br />
> Accompagnement <strong>des</strong> éleveurs par la mise à disposition<br />
d’une génétique évaluée objectivement, garante de performances<br />
supérieures et irréprochable sur le plan sanitaire.<br />
En effet, la FCO diminue le pouvoir fécondant de la semence.<br />
Certains éleveurs l’ont durement constaté dans leur élevage.<br />
D’autres mesures restent en vigueur, comme la remise réalisée à<br />
l’occasion de plusieurs inséminations payantes faites au même<br />
moment. C’est une remise équivalente à deux pour cent du<br />
chiffre d’affaires. Elle peut être activée lors de synchronisations<br />
<strong>des</strong> <strong>chaleurs</strong>, facilitant ainsi l’usage de cette technique.<br />
e dossier consacré à ce thème nous rappelle que la fertilité après<br />
groupage <strong>des</strong> <strong>chaleurs</strong> est en général très satisfaisante.<br />
Ajoutez à cela <strong>des</strong> tarifs stables cette année encore, et vous<br />
constaterez que l’investissement Insémination reste très rentable.<br />
En ces pério<strong>des</strong> difficiles, il est indispensable de se pencher<br />
sur la finalité économique.<br />
Nous devons augmenter la quantité de viande produite à<br />
l’hectare et surtout l’adapter aux différents marchés.<br />
Conscients de l'évolution <strong>des</strong> ai<strong>des</strong> programmées à la baisse<br />
pour 2013, n’oublions pas que, seule la fonction production<br />
nous permettra d’équilibrer nos résultats d’exploitation.<br />
Le niveau de l’aide à l’animal est constant,<br />
quel qu’en soit le poids. La valeur résulte de la multiplication<br />
du prix au kg par le poids.<br />
Le temps de se poser <strong>des</strong> questions est révolu. Pour ceux qui ne<br />
l’ont pas encore fait, le temps de l’action est venu. Inséminez et<br />
comparez les résultats. Vous ne le regretterez pas.<br />
Le Président de COOPELSO<br />
René Garrigues<br />
Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009<br />
1
Actualités<br />
■ Génomique<br />
Des progrès significatifs<br />
La génomique est la science qui étudie la<br />
structure, le contenu, la fonction et enfin<br />
l’évolution <strong>des</strong> génomes. L’accélération <strong>des</strong><br />
connaissances en génomique a été permise<br />
par les énormes progrès réalisés en bio-informatique<br />
(science et outils permettant la gestion<br />
de la grande quantité de données produites,<br />
la modélisation informatique<br />
d’équations ou de phénomènes biologiques).<br />
La sélection génomique nécessite l’acquisition<br />
<strong>des</strong> données (performances et informations<br />
sur le « contenu du génome » et ses<br />
variations), leur analyse et enfin leur interprétation.<br />
Situation internationale en sélection<br />
génomique allaitante<br />
Les USA et l’Australie ont <strong>des</strong> programmes<br />
importants de sélection génomique. Ils semblent<br />
se rapprocher de plus en plus. Leurs<br />
recherches mettent l’accent sur les qualités<br />
de la viande :<br />
■ FCO et reproduction<br />
2<br />
Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009<br />
● Australie : efforts de recherche importants<br />
et capacité forte à communiquer<br />
(système Meat Science Australia - MSA )<br />
● Irlande : programme important avec<br />
<strong>des</strong> financements nationaux pour tester<br />
le MSA dans les conditions de production<br />
et de commercialisation irlandaises.<br />
Un programme européen (PROSAFEBEEF)<br />
auquel la France collabore intègre aussi cette<br />
dimension. Face aux travaux conduits à<br />
l’étranger, la France peut attendre que le<br />
modèle irlandais se fiabilise pour le reprendre…<br />
ou adapter ce modèle sur les<br />
conditions françaises : seul ou avec un autre<br />
pays notamment dans le cadre de<br />
PROSAFEBEEF.<br />
Contraintes <strong>des</strong> races allaitantes<br />
Les phénotypes existent au moins partiellement<br />
(la faiblesse se situe au niveau de la<br />
fertilité). On a pris la précaution depuis dix<br />
ans de stocker de l’ADN <strong>des</strong> taureaux <strong>des</strong><br />
Préparer la prochaine campagne<br />
Les conséquences de la fièvre catarrhale<br />
se manifestent sur la capacité<br />
de reproduction <strong>des</strong> bovins. Certains<br />
taureaux atteints connaissent une<br />
baisse de leur fertilité. Les performances<br />
de reproduction du troupeau<br />
peuvent être compromises. Comment<br />
réagir ?<br />
La première question à se poser concerne le<br />
statut sanitaire du taureau vis-à-vis de la<br />
FCO. Il est indispensable de vérifier par une<br />
simple analyse sanguine si celui-ci a contracté<br />
la maladie durant la période d’activité<br />
vectorielle. Pour les taureaux infectés, les<br />
données scientifiques actuellement disponibles<br />
ne permettent pas encore de<br />
connaître précisément la durée pendant la-<br />
programmes d’IA et de<br />
leurs <strong>des</strong>cendants<br />
contrôlés en station<br />
mâles et femelles.<br />
C’est une richesse<br />
importante à exploiter.<br />
L’absence de gran<strong>des</strong><br />
familles, donc de dispositifs<br />
de détection de<br />
QTL (gène ayant un<br />
effet sur un caractère<br />
quantitatif) moins puissant,<br />
représente un frein réel.<br />
Qualvigène peut permettre d’aller plus loin.<br />
Ce programme français qui concerne les<br />
trois races Blonde d’Aquitaine, Charolaise et<br />
Limousine a permis de réaliser trois types de<br />
mesures : Aptitu<strong>des</strong> Bouchères, Caractéristiques<br />
Musculaires et Qualité de la viande.<br />
Depuis fin 2008, toutes les données de performances<br />
sont disponibles. Fin 2009 :<br />
100% <strong>des</strong> résultats seront connus sur la première<br />
détection de QTL et la validation <strong>des</strong><br />
gènes brevetés. Mi 2010 l’analyse sur les critères<br />
à utiliser sera disponible. Ce dispositif<br />
Qualvigène est très envié par nos partenaires<br />
européens et par nos concurrents.<br />
Source : www.unceia.fr<br />
quelle la fonction de reproduction peut être<br />
altérée. Certains annoncent <strong>des</strong> pério<strong>des</strong> de<br />
deux à trois mois après la primo-infection<br />
(durée de la spermatogénèse). Ce phénomène,<br />
provisoire, a déjà été rencontré chez<br />
<strong>des</strong> taureaux ayant eu une forte fièvre.<br />
L’hyperthermie provoque <strong>des</strong> effets négatifs<br />
sur la production de spermatozoï<strong>des</strong>. On ne<br />
serait trop recommandé que de faire appel<br />
à l’insémination pendant cette période pour<br />
garantir le maximum de gestations.<br />
Pour certains animaux, l’irréversibilité <strong>des</strong><br />
symptômes et <strong>des</strong> perturbations de la fonction<br />
spermatogénétique ne peut être exclue<br />
surtout si l’infection virale se traduit par <strong>des</strong><br />
localisations génitales en particulier testiculaires.<br />
Dans l’hypothèse d’une analyse sanguine<br />
■ Gestion du troupeau<br />
Et si on passait à l’IA<br />
L’apparition de la FCO a modifié le déroulement<br />
de la campagne de reproduction. La<br />
stérilité de certains taureaux, la baisse de fécondité<br />
de certaines vaches et la nécessité<br />
de maintenir un niveau de performances<br />
élevé peut amener <strong>des</strong> éleveurs à reconsidérer<br />
leur système de production. Le recours<br />
aux services de techniciens inséminateurs<br />
de COOPELSO est une solution.<br />
Pour de nombreux éleveurs, l’insémination<br />
est un <strong>des</strong> outils utilisés pour gérer en totalité<br />
ou en partie la reproduction de leur cheptel.<br />
Pour d’autres, la marche n’a pas encore<br />
été franchie. Dans ce cas, il est bon de rappeler<br />
quelques règles pour une réussite à<br />
l’IA optimale.<br />
Plusieurs outils sont à la disposition <strong>des</strong> éleveurs<br />
dans ce but. L'insémination avec <strong>des</strong><br />
taureaux agréés « Aptitu<strong>des</strong> Bouchères » et<br />
« Qualités Maternelles » garantit la facilité<br />
<strong>des</strong> naissances, le potentiel laitier <strong>des</strong> mères<br />
et leur fertilité ainsi que la croissance <strong>des</strong><br />
veaux.<br />
L'Insémination, associée au groupage <strong>des</strong><br />
positive à la FCO, la réforme du taureau<br />
peut être envisagée. En raison de la possible<br />
excrétion du virus dans la semence <strong>des</strong> taureaux<br />
infectés, la transmission horizontale<br />
du taureau à la vache saillie ou inséminée<br />
ne peut être exclue. Mais une telle transmission<br />
n’a pas été formellement démontrée<br />
scientifiquement à ce jour.<br />
Pour évaluer la fertilité d’un taureau, un examen<br />
de la semence est le test qui a la<br />
meilleure valeur prédictive. C’est aussi la<br />
meilleure solution économique. Ce service<br />
est rendu par COOPELSO. Il nécessite la présence<br />
d’une vache en chaleur le jour du<br />
prélèvement ainsi qu’une bonne contention<br />
de l’animal pour intervenir en toute sécurité<br />
et assurer un recueil correct de la semence.<br />
La vache peut être immobilisée au cornadis<br />
ou attachée à un poteau. On empêchera<br />
tout déplacement latéral grâce à <strong>des</strong> bottes<br />
de paille placées de chaque côté de la<br />
vache. Si la présence de vaches en <strong>chaleurs</strong><br />
reste la meilleure solution, d’autres possibilités<br />
existent pour pratiquer les contrôles.<br />
<strong>chaleurs</strong>, permet également de <strong>des</strong>saisonner<br />
la production. La bonne maîtrise de l'IA<br />
passe par une surveillance <strong>des</strong> <strong>chaleurs</strong> naturelles<br />
ou le recours au groupage <strong>des</strong> <strong>chaleurs</strong>.<br />
Une bonne organisation est nécessaire<br />
pour surveiller efficacement les animaux,<br />
les manipuler, les isoler, réaliser leur contention.<br />
Des bâtiments adaptés, bien éclairés,<br />
de préférence en stabulation libre facilitent<br />
la tâche de l'éleveur. Enfin, <strong>des</strong><br />
constats de gestation permettent<br />
de détecter les vaches vi<strong>des</strong>, de<br />
les remettre rapidement à la reproduction<br />
sans perte de temps<br />
ou de les engraisser.<br />
De nombreuses techniques ou<br />
matériels existent pour aider l'éleveur<br />
dans son travail et garantir<br />
<strong>des</strong> résultats :<br />
● les systèmes de surveillance<br />
<strong>des</strong> animaux (détecteur de<br />
chevauchement, caméra de<br />
surveillance, taureau vasectomisé)<br />
;<br />
La collecte doit se faire à l’abri <strong>des</strong> intempéries<br />
afin de procéder au recueil de la semence<br />
dans les meilleures conditions pour<br />
garantir une analyse fiable (éviter aux spermatozoï<strong>des</strong><br />
de subir <strong>des</strong> chocs thermiques).<br />
L’évaluation se fait par une observation au<br />
microscope qui permet d’apprécier le<br />
nombre et la vitalité <strong>des</strong> spermatozoï<strong>des</strong>,<br />
ainsi que la qualité du mouvement. La réponse<br />
est immédiate. Il faut compter 1H30<br />
à 2H pour le prélèvement et l’évaluation de<br />
la qualité de la semence.<br />
En cas de résultats négatifs, il convient soit<br />
de renouveler l’examen deux à trois mois<br />
plus tard soit de procéder à la réforme du<br />
taureau et d’envisager le recours à l’insémination.<br />
Les autres maladies<br />
Les symptômes de la FCO sont nombreux<br />
et diffus. Cette maladie touche toutes les<br />
catégories de bovins et d’ovins, mais l’animal<br />
y est d’autant plus sensible qu’il est déjà<br />
affaibli. Dans les élevages les plus tou-<br />
● les systèmes de contention (cornadis<br />
fixes ou mobiles, <strong>des</strong> couloirs ou <strong>des</strong><br />
parcs) ;<br />
● le constat de gestation par un dosage<br />
de la PSPB ou le palper rectal fait par un<br />
technicien inséminateur (60 jours après<br />
IA).<br />
La conduite alimentaire <strong>des</strong> animaux conditionne<br />
la réussite de l'IA. Le temps que va<br />
passer l'éleveur pour ces différentes opérations<br />
est un investissement qu'il rentabilise<br />
en réduisant les pertes à la naissance et en<br />
vendant mieux les produits.<br />
chés, il est possible que d’autres maladies<br />
sous-jacentes comme la BVD, la Fièvre Q,<br />
la coccidiose, la cryptosporidiose, etc…<br />
aient pu fragiliser certains animaux.<br />
Attention à ne pas ignorer d’autres pistes<br />
sanitaires coexistantes.<br />
Sécurité sanitaire<br />
En privilégiant l’insémination, l’éleveur fait<br />
appel à une technique qui a fait ses<br />
preuves depuis soixante ans.<br />
L’insémination n’a plus à prouver son<br />
efficacité sur le plan sanitaire, génétique<br />
ou technique.<br />
Au sein de la taurellerie de COOPELSO,<br />
le statut sanitaire <strong>des</strong> taureaux vis-à-vis<br />
de la FCO est établi tous les 28 jours par<br />
sérologie et par virologie. Toute la semence<br />
proposée par COOPELSO provient<br />
exclusivement de taureaux indemnes<br />
de FCO.<br />
Pour tout renseignement :<br />
05 63 82 52 07<br />
Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009<br />
3
Actualités Vie de la Coop<br />
4<br />
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Sept<br />
Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009<br />
règles à suivre<br />
pour la réussite de l’IA<br />
Pour mettre toutes les chances de son côté :<br />
Surveiller attentivement tout écoulement vulvaire et tout chevauchement. Observer sans être<br />
vu 3 fois par jour (matin, midi et soir) en dehors <strong>des</strong> heures de paillage et d’affouragement.<br />
La vache en chaleur est celle qui se laisse chevaucher. D’autres signes sont à noter : changement<br />
de comportement, beuglement, intérêt pour la zone arrière <strong>des</strong> autres vaches, chevauchement<br />
d’autres femelles. On peut s’aider de patchs Estrotect qui changent de couleur au<br />
fur et à mesure <strong>des</strong> chevauchements.<br />
Marquer tous les événements pour anticiper. Dès le vêlage, on doit noter les informations sur<br />
un planning présent dans la stabulation (Date et conditions de vêlage, date de venue en chaleur,<br />
date d’IA, retour éventuel). A partir d’une chaleur de référence, on connaît 21 jours plus<br />
tard la date prévisible de la chaleur suivante. Cela permet de confirmer une chaleur douteuse.<br />
Utiliser un taureau vasectomisé qui va chevaucher les femelles en chaleur sans les féconder.<br />
Il crée une « ambiance » favorable à la reproduction. Il peut être muni d’un collier marqueur.<br />
COOPELSO apporte une aide financière afin d’encourager cette pratique.<br />
Synchroniser les <strong>chaleurs</strong>, par un traitement hormonal <strong>des</strong>tiné à cycler les femelles mises à la<br />
reproduction. Le cycle sexuel est maîtrisé, ce qui permet de connaître exactement le moment<br />
de l’ovulation. Plusieurs techniques existent (implants, spirales.). Les résultats sont très intéressants,<br />
notamment sur les génisses. Des taux de gestation supérieurs à 70 % sont régulièrement<br />
obtenus chez les vaches n’ayant pas eu de problèmes au vêlage, en état d’entretien satisfaisant<br />
et traitées vers 65 jours après vêlage. Avant 50 jours après le vêlage, l’involution utérine<br />
n’est pas complète. Il est donc inutile de mettre à la reproduction avant ce laps de temps<br />
car la réussite est très faible. Les conditions de vêlage permettent d’analyser l’infécondité. Un<br />
vêlage difficile entraîne un allongement moyen de l’intervalle entre 2 vêlages de 21 jours.<br />
Respecter quelques consignes, comme par exemple :<br />
Réaliser l’IA le plutôt possible en saison (bien avant la mise à l’herbe),<br />
Eviter également tout stress dans les 3 semaines qui entourent l’IA,<br />
Avoir <strong>des</strong> animaux en bonne santé (sur le plan de l’alimentation, de l’état et du parasitisme).<br />
Il n’y a pas de réussite en reproduction sans une alimentation équilibrée (azote, énergie,<br />
fibres, minéraux et vitamines). C’est lors de la période de reproduction que les rations sont<br />
les plus élevées (1.4 à 1.5 UF par 100 Kg de poids vif). Seule une reprise d’état favorise l’activité<br />
hormonale et induit un retour de la fertilité.<br />
■ Activité<br />
de l’Union MIDATEST<br />
Les principaux chiffres 2006/2007<br />
ACTIVITÉ GÉNÉRALE<br />
Le nombre de doses vendues en France hors zone de MIDATEST est stable.<br />
Le marché en race pure, Limousine et Blonde d’Aquitaine, se développe<br />
● ACTIVITÉ DES COOPÉRATIVES SOCIÉTAIRES . . . . . . . . . . . . . . . . 480 893 IAP (-2.1%)<br />
● ACTIVITÉ HORS ZONE FRANCE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 352 059 DOSES (-0.8%)<br />
● ACTIVITÉ EXPORT . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 378 773 DOSES (+8.0)<br />
PRODUCTION DE SEMENCE<br />
MIDATEST dispose de 5 unités de production de semence. La production <strong>des</strong> doses <strong>des</strong><br />
taureaux de service doit concilier les aspects sanitaires, génétiques et technologiques.<br />
En l’espace de dix ans, les unités de production de semence de MIDATEST ont multiplié<br />
par 1.5 la production de doses mensuelles. Actuellement, un taureau produit en moyenne<br />
4744 doses par mois (toutes races) dans le cadre de la maîtrise générale du nombre<br />
de doses produites.<br />
● 341 TAUREAUX ENTRETENUS<br />
● 85 TAUREAUX EN PRODUCTION<br />
● 2 985 000 DOSES PRODUITES<br />
RÉPARTITION DE L’ACTIVITÉ<br />
● PRIM’HOLSTEIN . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 162 012 IAP (-2.8%)<br />
● BLONDE D’AQUITAINE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 97 545 IAP (-2.5%)<br />
● CHAROLAISE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58 567 IAP (-2.2%)<br />
● LIMOUSINE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56 659 IAP (-0.6%)<br />
● MONTBELIARDE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36 065 IAP (+4.7%)<br />
● INRA 95 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33 171 IAP (-13.4%)<br />
● AUBRAC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11 087 IAP (+4.2%)<br />
● BRUNE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 412 IAP (+0.3%)<br />
● SIMMENTAL . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 978 IAP (+4.1%)<br />
● NORMANDE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 678 IAP (+2.3%)<br />
● GASCONNE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 782 IAP (-6.5%)<br />
● BAZADAISE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 420 IAP (-0.1%)<br />
● Races à petits effectifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 148 IAP (0%)<br />
● CAPRINE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15 300 IAP (+8.3%)<br />
TRANSPLANTATION EMBRYONNAIRE<br />
COLLECTES ET TRANSFERTS<br />
● 661 COLLECTES (+2%),<br />
● 1126 TRANSFERTS EN FRAIS (+10%)<br />
● 1388 TRANSFERTS EN CONGELÉ (+1.5%)<br />
L’activité collecte et transfert poursuit son développement.<br />
Toutes les races participent à cette croissance.<br />
ACTIVITÉ SEXAGE<br />
L’activité de sexage continue de progresser en races<br />
Prim’Holstein, Brune et Aubrac. MIDATEST demeure la<br />
première entreprise française avec 508 embryons sexés<br />
(+15%).<br />
VENTE D’EMBRYONS<br />
L’activité de vente d’embryons a diminué.<br />
● 22 EMBRYONS HORS ZONE FRANCE<br />
● 271 EMBRYONS EXPORTATION<br />
■ Activité<br />
COOPELSO<br />
Insémination bovine<br />
Exercice IAP Femelles inséminées<br />
2007/2008<br />
nombre évolution % nombre évolution %<br />
LAIT 76937 +8.7 89568 +0.2<br />
VIANDE 74863 -9.8 51373 -3.4<br />
RUSTIQUES 5861 -1.3 8028 -1.1<br />
DIVERS 8512 -4.9<br />
TOTAL 157481 -1.3 157481 -1.3<br />
Transplantation embryonnaire<br />
La campagne 2007/2008 a été une année<br />
particulière à bien <strong>des</strong> égards. L’activité laitière<br />
s’est renforcée après une fin de campagne<br />
2006/2007 qui avait amorcé ce retournement<br />
de tendance. Le nombre<br />
d’inséminations en race pure a très fortement<br />
progressé ainsi que le nombre de femelles<br />
laitières inséminées. C’est un phénomène<br />
suffisamment rare pour être souligné.<br />
Dans le même temps et de manière purement<br />
mécanique, la part de croisement industriel<br />
réalisée avec <strong>des</strong> taureaux viande a<br />
lourdement régressé. C’est ainsi que dans<br />
les principales races laitières de la zone de<br />
COOPELSO, le taux d’IA en race pure a progressé<br />
de 5 à 7 points.<br />
Cette campagne tranche également avec<br />
les précédentes en matière d’évolution de<br />
l’activité allaitante. Dans les races allaitantes<br />
spécialisées ou rustiques, le nombre de femelles<br />
inséminées a connu une érosion plus<br />
ou moins marquée. Les principales causes<br />
sont à chercher dans un renforcement de la<br />
spécialisation <strong>des</strong> troupeaux laitiers. De<br />
nombreux producteurs ont préféré vendre<br />
les femelles allaitantes qu’ils conservaient<br />
pour se spécialiser totalement dans la production<br />
laitière et augmenter la taille du<br />
troupeau laitier. La crise sanitaire, avec l’apparition<br />
<strong>des</strong> deux sérotypes 1 et 8 de la<br />
FCO, et ses conséquences économiques en<br />
sont malheureusement la principale cause.<br />
2007/2008<br />
Femelles collectées 375 +2.4%<br />
Embryons utilisés par donneuses collectées 5.5<br />
Transferts réalisés 1572 -9%<br />
Dont embryons sexés 128<br />
Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009<br />
5
Vie de la Coop<br />
■ Management de la reproduction<br />
COOPELSO diversifie<br />
son offre de services<br />
En élevage allaitant, la productivité numérique tient une place prépondérante dans la formation du résultat économique.<br />
A côté de l’amélioration génétique, la conduite du troupeau est la voie à maîtriser pour obtenir un veau sevré<br />
par vache et par an. La reproduction occupe une place déterminante. Les producteurs allaitants ont donc besoin de<br />
moyens pour assurer un fonctionnement correct de leur troupeau. C’est la raison pour laquelle COOPELSO a renforcé<br />
son offre de service. Mathieu St Blancat, Directeur technique de COOPELSO, présente la nouvelle gamme de services.<br />
Mathieu Saint Blancat : « En divesifiant notre offre de suivi nous<br />
apportons <strong>des</strong> réponses aux attentes de tous nos adhérents ».<br />
Pourquoi COOPELSO a-t-elle<br />
renforcé son service reproduction ?<br />
Les attentes <strong>des</strong> adhérents de la coopérative<br />
évoluent. Les éleveurs sont mieux formés et<br />
ils se trouvent dans un contexte de production<br />
qui se modifie. La taille <strong>des</strong> troupeaux<br />
augmente alors même qu’on assiste à une<br />
réduction de la main d’œuvre disponible auprès<br />
<strong>des</strong> animaux.<br />
Dans le même temps, les éleveurs souhaitent<br />
optimiser l’expression du potentiel de leurs<br />
animaux. Notre cœur de métier demeure<br />
l’amélioration de la génétique et la maîtrise<br />
de la reproduction. Dans cette optique, il devenait<br />
opportun d’adapter nos services.<br />
Comment se présente<br />
cette nouvelle offre de services ?<br />
Nous avons recherché quels étaient les facteurs<br />
limitants en matière de reproduction.<br />
A partir de cela, nous avons tenté d’apporter<br />
<strong>des</strong> réponses. En premier lieu, il convient de<br />
mettre à l’insémination <strong>des</strong> femelles aptes à se<br />
reproduire et ce dans un délai à définir en<br />
fonction de la situation de chaque troupeau.<br />
Ensuite, il est nécessaire de s’assurer de la ges-<br />
6<br />
Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009<br />
tation dans <strong>des</strong> délais raisonnables.<br />
Enfin, il faut de s’interroger en cas d’échec<br />
avec méthodologie et en suivant un canevas<br />
précis. Le fil conducteur est de simplifier la<br />
gestion de la reproduction et que l’éleveur<br />
puisse s’appuyer véritablement sur son technicien<br />
d’insémination, véritable pierre angulaire<br />
en matière de reproduction.<br />
Qui va proposer<br />
et mettre en œuvre ces prestations ?<br />
Cette réflexion a été conduite avec la profession<br />
vétérinaire. Certains contrats seront proposés<br />
et appliqués par le technicien d’insémination<br />
de COOPELSO. C’est le cas du contrat<br />
« REPRO CONFIANCE » qui prévoit <strong>des</strong><br />
constats de gestation par palper rectal et l’édition<br />
d’un bilan de reproduction. Nous avons<br />
souhaité maintenir le couplage avec le planning<br />
d’accouplements parce que nous<br />
sommes convaincus que ces deux prestations<br />
sont les deux leviers pour investir et valoriser<br />
sur le long terme le progrès génétique.<br />
D’autres nouveaux services sont proposés<br />
en collaboration avec les vétérinaires de<br />
l’élevage qui le souhaitent. Ces contrats engagent<br />
donc trois parties : l’éleveur, le technicien<br />
inséminateur et le vétérinaire. C’est le<br />
cas avec « REPRO BILAN », « REPRO<br />
CONTROLE » et « REPRO OPTIMUM ».<br />
Pour les éleveurs qui ont de mauvais résultats<br />
de reproduction, COOPELSO propose la<br />
mise en place d’un audit spécialisé à travers<br />
« REPRAUDIT ».<br />
Comment fonctionnent<br />
ces prestations ?<br />
Avec REPROBILAN, le vétérinaire et le technicien<br />
de COOPELSO vont établir la liste <strong>des</strong><br />
principaux facteurs de risques au cours<br />
d’une visite commune.<br />
Nous avons créé un autre service qui comprend<br />
le contrôle de l’involution utérine par<br />
le vétérinaire, un constat de gestation précoce<br />
par échographie puis par palper rectal<br />
pour confirmation et l’élaboration de différents<br />
itinéraires de soins réalisables selon les<br />
pathologies les plus fréquemment rencontrées,<br />
comme les métrites, l’anœstrus…<br />
Nous avons appelé cette offre « REPRO<br />
CONTROLE ». Enfin, l’éleveur peut associer<br />
ces deux services à travers « REPRO<br />
OPTIMUM ».<br />
Avec « REPRAUDIT », un spécialiste de la reproduction<br />
viendra avec le technicien inséminateur<br />
du groupe local réaliser un diagnostic<br />
de sa situation. Ils envisageront avec<br />
l’éleveur la mise en place de mesures correctives.<br />
C’est une approche puissante pour<br />
répondre à <strong>des</strong> situations délicates.<br />
Qu’attend COOPELSO<br />
de ces nouveaux services ?<br />
COOPELSO est une coopérative de services<br />
qui doit répondre aux besoins de ses adhérents.<br />
Le Conseil d’Administration, depuis<br />
plusieurs années, a souhaité recentrer le métier<br />
de la coopérative autour de la génétique<br />
et de la reproduction.<br />
Au-delà du geste d’insémination, chacun<br />
comprend que la reproduction commence<br />
avant l’IA et, en ce qui nous concerne, se<br />
poursuit par la confirmation de la gestation.<br />
A travers ces nouveaux services, nous voulons<br />
répondre aux conditions de production<br />
qui se <strong>des</strong>sinent pour les années à venir. Le<br />
technicien d’insémination est le principal interlocuteur<br />
de l’éleveur dans une très grande<br />
majorité de cas. Ces contrats doivent aider<br />
les éleveurs dans leur travail quotidien et<br />
leur permettre de rentabiliser leur investissement<br />
génétique.<br />
Repro Contrôle<br />
Ce nouveau contrat proposé consiste à<br />
mettre en place un suivi de reproduction<br />
comprenant examens gynécologiques,<br />
échographies, constats de gestation et protocoles<br />
de soin le cas échéant. Une première<br />
visite commune est prévue pour caller<br />
l’organisation pratique avant le démarrage<br />
du suivi : délai de passage, périodicité,<br />
nombre de vaches prévues, etc.<br />
Avec un minimum de cinq femelles à<br />
chaque visite, l’inséminateur ou le vétérinaire<br />
vont réaliser les interventions suivantes :<br />
● Vétérinaire : examens gynécologiques<br />
<strong>des</strong> vaches à partir du 21 e jour après la mise<br />
bas, réalisation d’échographies pour constat<br />
de gestation précoce, mise en œuvre de<br />
traitements lors de métrites, anœstrus,<br />
repeat breeding et anomalies de cyclicité.<br />
● L’inséminateur pourra vérifier l’aptitude<br />
de la femelle à être inséminée, réalisera <strong>des</strong><br />
constats de gestation par palper rectal et<br />
pourra éventuellement sous la responsabilité<br />
du vétérinaire participer à l’application<br />
<strong>des</strong> protocoles de soins établis en début de<br />
période.<br />
Avant insémination, chaque vache vue aura<br />
un statut reproduction. En cas de détection<br />
d’anomalies, <strong>des</strong> protocoles de traitements<br />
ont été définis avec le vétérinaire et pourront<br />
être appliqués.<br />
L’éleveur, à partir de documents fournis,<br />
préparera la liste <strong>des</strong> animaux à voir par le<br />
vétérinaire et l’inséminateur.<br />
Repro Bilan Repraudit<br />
COOPELSO souhaite proposer à ses adhérents<br />
un bilan de reproduction précis accompagné<br />
de la mise en évidence <strong>des</strong><br />
quelques principaux facteurs de risques. Ce<br />
contrat prévoit une visite commune technicien<br />
inséminateur – vétérinaire pour analyser<br />
à partir de documents spécifiques la situation<br />
de l’élevage, échanger et dégager<br />
les principaux facteurs de risques.<br />
COOPELSO fournit aux deux intervenants<br />
une pré analyse qui leur permettra d’orienter<br />
leurs investigations dans les élevages où<br />
la reproduction pose problème. Au cours<br />
d’une visite commune, vétérinaire et technicien<br />
inséminateur vont en présence de l’éleveur<br />
rechercher les femelles infécon<strong>des</strong> et<br />
les caractériser afin de déterminer les éventuelles<br />
causes.<br />
A l’issue de la visite, le binôme fera part de<br />
ses recommandations et proposera un suivi<br />
adapté.<br />
Il s’agit d’élaborer très précisément une<br />
photo de la situation en ce qui concerne la<br />
fertilité et la fécondité du troupeau. Les<br />
techniciens de COOPELSO vont ensuite<br />
réaliser un bilan puis un diagnostic du troupeau.<br />
Après quoi, les facteurs de risques<br />
(vaches ou génisses) seront mis en évidence.<br />
Chaque secteur de la conduite du<br />
troupeau est finement étudié pour trouver<br />
les points faibles.<br />
Plusieurs visites sont nécessaires pour<br />
recueillir, valider et analyser toutes les informations<br />
en provenance de l’élevage ou de<br />
différents fichiers informatiques. Un plan<br />
d’action est bâti et sa mise en œuvre est<br />
étudiée avec l’éleveur.<br />
Ce contrat est une réponse aux situations<br />
où la fertilité est régulièrement faible. Avec<br />
une approche multifactorielle, REPRAUDIT<br />
permet d’envisager sereinement une amélioration<br />
<strong>des</strong> résultats de reproduction.<br />
Contrat Opérateurs Contenu Nombre visites Tarif<br />
REPRO Inséminateur Constat de gestation Fonction 4€/<br />
CONFIANCE (palper rectal) du nombre femelle<br />
Bilan de reproduction de femelles en contrat<br />
Plan d’accouplements<br />
REPRO Inséminateur Edition du bilan 1 6€/femelle<br />
BILAN + vétérinaire de reproduction mise à la<br />
Mise en évidence repro<br />
<strong>des</strong> facteurs<br />
de risques<br />
Conseils d’amélioration<br />
REPRO Inséminateur Contrôle involution 1 visite commune<br />
CONTROLE + vétérinaire utérine de mise en place 140€/<br />
Echographie + 1 visite vétérinaire 10 vaches<br />
et palper rectal /10 vaches<br />
Protocole de soins + 1 visite<br />
inséminateur<br />
/10 vaches<br />
REPRO Inséminateur REPRO BILAN 1 visite commune<br />
OPTIMUM + vétérinaire + REPRO CONTROLE de mise en place<br />
et de bilan 180€/<br />
+ 1 visite vétérinaire 10 vaches<br />
/10 vaches<br />
+ 1 visite inséminateur<br />
/ 10 vaches<br />
+ 1 visite commune<br />
de bilan<br />
REPRAUDIT Inséminateur Recueil <strong>des</strong> informations<br />
+ technicien Validation <strong>des</strong> données 2 à 3 visites 10€/<br />
COOPELSO Bilan de reproduction suivant les cas femelle<br />
et mise en évidence<br />
<strong>des</strong> facteurs de risques<br />
Conseil et suivi<br />
de la situation<br />
Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009<br />
7
Veau sous la mère<br />
■ Organisation du travail<br />
Les solutions qui permettent<br />
de produire sereinement<br />
Certains éleveurs de veaux sous la mère ont trouvé <strong>des</strong> solutions pour alléger leur charge de travail ou pour produire<br />
dans <strong>des</strong> conditions adaptées. En organisant différemment son système de production, chaque éleveur peut réussir à<br />
dégager du temps…<br />
Des systèmes de tétée novateurs permettent de maintenir<br />
la qualité <strong>des</strong> veaux tout en facilitant ce travail.<br />
Dessaisonner pour avoir une période<br />
sans veaux<br />
Le <strong>des</strong>saisonnement offre de nombreux<br />
avantages. Il donne la possibilité de vendre<br />
les veaux sur le marché en hiver lorsque les<br />
cours sont au plus haut. Il permet aux éleveurs<br />
de souffler par rapport à l’astreinte<br />
quotidienne de la tétée, à partir de la fin du<br />
printemps jusqu’à la moitié de l’été environ,<br />
en l’absence de veaux à cette période. Pour<br />
beaucoup d’éleveurs, cette formule amène<br />
une véritable qualité de vie.<br />
Des systèmes de tétée qui simplifient<br />
le remplacement<br />
En choisissant un système de tétée en libreservice<br />
ou en liberté assistée, l’éleveur peut<br />
faire appel au service de remplacement plus<br />
facilement. En effet, le couple mère-veau se<br />
constitue de manière naturelle et le remplaçant<br />
n’a plus que la surveillance à effectuer.<br />
Le mode de tétée en libre-service présente<br />
l’avantage de pouvoir se libérer plus facile-<br />
8<br />
Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009<br />
ment un ou deux soirs<br />
dans la semaine, par<br />
exemple, puisque les<br />
animaux décident euxmêmes<br />
du moment de<br />
la tétée.<br />
L’entraide<br />
Cette forme de collaboration<br />
a été largement<br />
utilisée par <strong>des</strong> générations<br />
d’agriculteurs.<br />
Lors de travaux nécessitant<br />
beaucoup de main<br />
d’œuvre, les éleveurs<br />
s’avaient s’entraider. En<br />
cas de coup dur, on<br />
peut encore faire appel<br />
à cette solution afin de surmonter un cap difficile.<br />
Pourquoi, entre voisins, ne pas se faire<br />
remplacer le temps d’une ou deux tétées et<br />
réciproquement ?<br />
Les groupements d’employeurs<br />
A côté <strong>des</strong> services de remplacement présents<br />
sur l’ensemble <strong>des</strong> départements, <strong>des</strong><br />
producteurs de veaux sous la mère ont mis<br />
en place <strong>des</strong> associations avec un ou plusieurs<br />
salariés spécialisés dans ce type d’élevage.<br />
C’est le cas de plusieurs exploitations<br />
qui ont décidé d’elles-mêmes de se regrouper<br />
pour employer un salarié permanent<br />
qu’elles se partagent en fonction d’un planning<br />
établi chaque mois. Cela correspond à<br />
une main d’œuvre d’appoint indispensable<br />
qu’elles ne pourraient pas occuper seules à<br />
plein temps.<br />
Les formes sociétaires<br />
Les GAEC, partiels ou totaux, réunissent par<br />
exemple les conditions pour se remplacer<br />
entre associés au moment de la tétée.<br />
D’autres formes juridiques peuvent être envisagées<br />
selon les caractéristiques initiales de<br />
chaque associé.<br />
Enquête travail et élevage de veaux sous la mère<br />
Le Comité Interprofessionnel du Veau sous la mère a mené une enquête<br />
en 2008 sur le travail auprès de producteurs de veaux sous la mère.<br />
Il en ressort un réel besoin et une véritable attente <strong>des</strong> éleveurs par rapport<br />
à l’amélioration <strong>des</strong> conditions de travail dans leur élevage. Huit éleveurs sur dix<br />
ont ainsi reconnu avoir trop de travail, en précisant que cela concernait souvent<br />
certaines pério<strong>des</strong> de gros travaux. Neuf éleveurs sur dix pensent que les<br />
améliorations doivent porter en priorité sur les tâches pénibles comme le curage<br />
ou le paillage. A noter que la tétée n’apparaît pas parmi les tâches les plus<br />
pesantes (2/10).<br />
Parmi les priorités définies par les éleveurs interrogés, on trouve le travail<br />
dans <strong>des</strong> conditions plus agréable, dégager une journée de temps en temps<br />
ou le dimanche soir, diminuer le temps de travail quotidien, pouvoir prendre<br />
quelques jours de vacances chaque année.<br />
Le CIVO prépare pour 2009 une opération d’appui technique sur le thème<br />
du travail avec l’aide <strong>des</strong> différentes organisations de producteurs concernées<br />
et l’appui de l’Office de l’Elevage.<br />
■ Amélie Azam<br />
à Revel (31)<br />
« L’IA est tellement avantageuse »<br />
Amélie Azam 24 ans, symbolise ces<br />
jeunes entrepreneurs qui allient le<br />
dynamisme et le savoir-faire en terme<br />
d’élevage. Après un BTS en productions<br />
animales, elle s’installe à La Monte sur la<br />
commune de Revel en Haute-Garonne<br />
où elle conduit sur 75 ha de S.A.U et 30<br />
ha de SFP un troupeau d’une cinquantaine<br />
de mères, dont une quarantaine de<br />
Blon<strong>des</strong> d’Aquitaine et quelques<br />
Montbéliar<strong>des</strong>. Sa production est essentiellement<br />
du veau sous la mère étiqueté<br />
Veau du Lauragais. Interview.<br />
Sous quelle forme l’élevage<br />
fonctionne-t-il ?<br />
Nous sommes en train avec mon père de monter<br />
une EARL, donc une société.<br />
Pourquoi cette mixité Blonde<br />
et Montbéliarde?<br />
C’est un peu historique. On sait que la qualité<br />
première de la Blonde n’est pas la production<br />
laitière, alors que la Montbéliarde fait du bon<br />
lait, c’est une race qui adopte assez bien. Voilà<br />
la raison.<br />
Vous évoquez l’histoire de ce troupeau.<br />
Pouvez-vous raconter ?<br />
Mon grand-père élevait pour le lait <strong>des</strong> Brunes<br />
<strong>des</strong> Alpes après la guerre de 1939-1945. Il y<br />
avait une vingtaine de vaches, un troupeau assez<br />
conséquent pour l’époque. Mon père a repris<br />
l’exploitation et en regard de la charge de<br />
travail et <strong>des</strong> nécessaires mises aux normes a<br />
préféré s’organiser en bovin viande. Il s’est orienté<br />
vers la qualité de la Blonde qui produit <strong>des</strong><br />
veaux assez poussant avec une bonne conformation,<br />
ce qui était recherché pour l’Italie à<br />
l’époque. Cela se passe dans les années 1970.<br />
Puis à la fin <strong>des</strong> années 90 arrive la crise de la<br />
vache folle, donc sur le plan financier on ne passait<br />
plus du tout. Il fallait trouver une solution assez<br />
rapide pour faire rentrer de l’argent et on a<br />
fait du veau sous la mère.<br />
Pourquoi ?<br />
Parce que c’est un cycle assez court. Au bout de<br />
4 mois on peut vendre <strong>des</strong> produits à un prix<br />
assez intéressant.<br />
Tout cela est significatif d’une exploitation<br />
où l’on sait être réactif ?<br />
Oui parce qu’à l’époque, il y avait <strong>des</strong> terres en<br />
cours d’achat et il fallait rapidement <strong>des</strong> fonds.<br />
Vraiment, c’est la viabilité de l’exploitation qui<br />
était en jeu. On ne va pas dire qu’au départ on a<br />
fait du très bon veau sous la mère, mais cela permettait<br />
de se remettre en selle.<br />
Aujourd’hui vous faites de meilleurs<br />
veaux sous la mère ?<br />
Parce qu’on a sans doute acquis un meilleur savoir<br />
faire. On a commis <strong>des</strong> petites erreurs et on<br />
apprend ainsi, cela fait avancer. Au début on<br />
faisait <strong>des</strong> veaux à 6 mois, maintenant on est<br />
bien en <strong>des</strong>sous de 5 mois. Et puis il y a aussi<br />
une bien meilleure génétique dans le troupeau.<br />
Cela fait plus de 5 ans que l’on pratique l’insémination,<br />
en totalité depuis trois ans et on commence<br />
à voir les premiers résultats qui sont très<br />
positifs.<br />
Quels sont vos critères de sélection<br />
dans vos plans d’accouplements ?<br />
Pour l’instant, je me fixe quelques objectifs. Je<br />
fais de l’insémination pour amener <strong>des</strong> qualités<br />
maternelles, de la fertilité, du lait et puis aussi du<br />
développement musculaire. Je le fais petit à petit.<br />
Est-ce vous qui choisissez les taureaux ?<br />
Ah oui, c’est moi qui choisis. J’estime que je<br />
connais les vaches par cœur, leurs points forts<br />
comme leurs points faibles, donc je décide <strong>des</strong><br />
accouplements.<br />
Georges Azam, le papa d’Amélie qui assiste<br />
à l’entretien intervient : « C’est vrai que j’ai<br />
une fille qui est passionnée. Elle est tombée<br />
dans la marmite de l’élevage toute petite.<br />
Depuis l’année 2000, elle avait 16 ans, elle a<br />
voulu commencer à sélectionner pour faire du<br />
veau sous la mère. C’était un virage dans l’élevage,<br />
c’est positif aujourd’hui, on sort notre<br />
épingle du jeu sur le plan financier, même si on<br />
a du chemin à parcourir. Techniquement, je<br />
pense qu’elle va encore progresser en regardant<br />
ce qu’il se passe et en travaillant avec les<br />
techniciens de COOPELSO.<br />
L’occasion de demander à Amélie quels sont<br />
ses choix en matière de taureaux proposés<br />
par COOPELSO.<br />
Il y a une telle variabilité, un tel choix, qu’il faut<br />
rester dans ses objectifs. Je recherche avant<br />
tout la fertilité et le lait. Si une vache ne vêle pas<br />
tous les ans, on n’aura pas la rentabilité et il faut<br />
aussi qu’elle soit capable d’élever son veau.<br />
Après, bien sûr il y a le développement musculaire.<br />
Si on veut que notre veau se vende bien il<br />
doit avoir une bonne conformation, c’est fondamental.<br />
Maintenant, on peut dire que 80 %<br />
<strong>des</strong> veaux sont classés au moins U en conformation,<br />
ce qui est positif. Les autres son R +,<br />
il s’agit <strong>des</strong> croisés Montbéliards et c’est un peu<br />
plus difficile. Cette année, j’ai utilisé <strong>des</strong> taureaux<br />
comme Tito qui sont plus poussés en<br />
conformation, j’aurai les résultats au printemps.<br />
Sur le plan de l’alimentation<br />
comment fonctionnez-vous ?<br />
Nous sommes ici en plein air intégral, donc<br />
mon projet d’installation va d’abord concerner<br />
un bâtiment pour pouvoir bien complémenter<br />
les vaches. Actuellement, tout l’hiver on délivre<br />
de l’enrubanné de ray-grass avec du foin en alternance.<br />
A partir du 1 er janvier en donne de<br />
l’ensilage de céréales. Dès qu’on le peut, on<br />
met les vaches à l’herbe. L’été, on irrigue environ<br />
7 ha pour avoir du sorgo fourrager. Cela<br />
permet de maintenir le troupeau et d’avoir du<br />
vert sans toucher à notre stock. Il faut ajouter<br />
aussi les compléments riches en protéines et en<br />
sel minéraux.<br />
Vos rapports avec l’inséminateur ?<br />
Patrick FRAYSSE sait très bien où je veux aller. Il<br />
y a <strong>des</strong> discussions. Il voit <strong>des</strong> produits que je<br />
n’ai pas l’occasion de voir. Donc il me conseille.<br />
Des fois je fais un peu la têtue (rires), mais après<br />
je me dis qu’il n’a pas tort. Nos rapports sont<br />
productifs et je profite de son expérience. Il faut<br />
dire aussi que l’IA est tellement avantageuse,<br />
donne tellement de possibilité, qu’on avance vite.<br />
C’est pour ça qu’on est à 100 % I.A, ça<br />
marche bien. Je viens même de faire la demande<br />
d’adhésion à l’état civil bovin pour avoir toute<br />
la filiation.<br />
Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009<br />
9<br />
R E P O R T A G E
Vie pratique<br />
■ Création génétique<br />
Les accouplements dirigés<br />
sont la voie du progrès<br />
L’efficacité d’un programme de sélection<br />
collectif est fortement corrélée à la capacité<br />
<strong>des</strong> différents acteurs à alimenter les<br />
stations raciales en jeunes veaux correspondant<br />
aux objectifs de sélection définis.<br />
Afin de répondre à cette attente, MI-<br />
DATEST et COOPELSO sur sa zone<br />
d’action, s’investissent dans <strong>des</strong> démarches<br />
volontaristes notamment en<br />
races Blonde d’Aquitaine (MIDABLOND)<br />
et Limousine (MIDALILM) à travers la réalisation<br />
d’accouplements dirigés.<br />
Les accouplements dirigés donnent plus<br />
d'efficacité aux programmes de sélection<br />
<strong>des</strong> races allaitantes en procréant <strong>des</strong><br />
mâles qui cumuleront dans leur patrimoine<br />
génétique les qualités recherchées. Pour<br />
cela, il est nécessaire :<br />
■ De s'intéresser exclusivement aux toutes<br />
meilleures femelles, contrôlées et hiérarchi-<br />
10<br />
Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009<br />
sées objectivement (VA4 + connexion). Les<br />
femelles sont classées selon le niveau de<br />
leur index, la précision de ces index et leur<br />
pointage adulte.<br />
■ De les accoupler avec les meilleurs taureaux<br />
du moment.<br />
Une analyse <strong>des</strong> index <strong>des</strong> femelles limousines<br />
ou blon<strong>des</strong> de la zone a permis<br />
d’identifier <strong>des</strong> animaux au profil génétique<br />
intéressant selon les objectifs <strong>des</strong><br />
schémas qualités maternelles ou viande.<br />
L’action entreprise peut être découpée en<br />
trois temps forts :<br />
■ Identifier l’ensemble <strong>des</strong> éleveurs VA4<br />
connectés, adhérant à l’Organisme de<br />
Sélection et détenant <strong>des</strong> femelles qualifiées<br />
dont les index sont compatibles<br />
avec les seuils de FNais, DMSevr et IVMAT<br />
retenus.<br />
■ Définir une liste de géniteurs à utiliser<br />
dans le cadre de ces accouplements raisonnés<br />
en prenant en compte la variabilité<br />
génétique.<br />
■ Réaliser une visite d’exploitation chez les<br />
éleveurs concernés afin de les sensibiliser à<br />
l’importance de leur adhésion à cette démarche<br />
(réalisation <strong>des</strong> accouplements<br />
prévus et déclaration <strong>des</strong> veaux pour les<br />
entrées dans les différentes stations d’évaluation).<br />
Cette visite est aussi l'occasion de<br />
définir les accouplements ciblés.<br />
Les accouplements dirigés permettent<br />
d'accroître significativement le nombre<br />
d'animaux à très bon potentiel disponible.<br />
Les modalités de ce dispositif concernent<br />
les deux volets du schéma de sélection : le<br />
volet race pure (schéma I) et le volet viande<br />
précoce (schéma II). Ces modalités comportent<br />
une aide technique sous la forme<br />
d’accouplements génétiques ainsi qu’un<br />
volet financier.<br />
Les besoins <strong>des</strong> éleveurs utilisateurs de l’IA<br />
sont primordiaux. A ce titre, l’accent a été<br />
mis sur l’augmentation du développement<br />
musculaire sans dégradation du développement<br />
squelettique ainsi que sur l’amélioration<br />
<strong>des</strong> facilités de naissance.<br />
Départements de COOPELSO- 2008<br />
NB NB % taureaux testés issus<br />
éleveurs de femelles d’Accouplements Dirigés<br />
engagés accouplées<br />
Série « B » Série « C »<br />
Blonde d’Aquitaine 34 94 3/10 4/10<br />
Limousine 47 220 4/12 4/12<br />
■ GAEC de Clairvaux (12)<br />
Un gain sur tous les tableaux<br />
Gilbert Laurens exploite à Clairvaux dans l’Aveyron 80 ha dont 60 ha d’herbe et 20 ha de vigne en GAEC avec son frère<br />
Michel et leurs épouses Martine et Maryse. Michel est plus spécialisé pour la production viticole (lire encadré) et leurs<br />
épouses s’occupent de la vente et la distribution <strong>des</strong> vins et dérivés. A noter que le GAEC emploie deux salariés à plein<br />
temps dont Marc, le fils de Gilbert qui sera amené à s’installer dans quelques années.<br />
Gilbert Laurens, pour sa part, s’occupe essentiellement<br />
de l’élevage et il nous parle<br />
de son troupeau : « On a en gros cinquante<br />
mères et on garde toutes les génisses depuis<br />
cette année. Jusqu’à maintenant on<br />
avait une quarantaine de mères et on ne<br />
conservait qu’une dizaine de génisses de<br />
renouvellement. Depuis on a augmenté la<br />
surface. Ce troupeau limousin a été créé relativement<br />
récemment puisque les premiers<br />
vêlages ont eu lieu en 1992. Il s’agissait de<br />
bêtes que nous avions achetées à un an en<br />
Corrèze et dans l’Aveyron en 1990.<br />
Jusqu’en 1983, on avait un troupeau laitier.<br />
On s’est arrêté de traire et on s’est mis<br />
à produire <strong>des</strong> génisses laitières. Avec l’arrivée<br />
<strong>des</strong> quotas laitiers, ça n’a plus marché,<br />
c’est là que sont apparues les vaches allaitantes<br />
et à la race Limousine ».<br />
Quant aux rapports de COOPELSO avec le<br />
GAEC de Clairvaux, ils remontent à très loin<br />
comme le précise Gilbert : « L’élevage a pris<br />
un virage au début <strong>des</strong> années 1990, mais<br />
avant avec les laitières on faisait également<br />
inséminer, on n’avait pas de taureau.<br />
Depuis qu’on a <strong>des</strong> limousines, on fait également<br />
tout inséminer ».<br />
Jean-Michel Couzi, son technicien spécialisé<br />
en race limousine, lui rappelle la forte progression<br />
du troupeau : « A partir de ces années<br />
1992 / 1993, on a employé ici <strong>des</strong><br />
taureaux comme Dauphin, Espoir, Ulysse,<br />
Déclic qui ont amené un bon niveau génétique<br />
dans le troupeau. Ce qui fait qu’aujourd’hui<br />
le GAEC de Clairvaux possède <strong>des</strong><br />
mères bien indexées et qui peuvent procréer<br />
<strong>des</strong> mâles <strong>des</strong>tinés à l’insémination,<br />
comme cette année TAZIEFF. Ce taureau<br />
est sorti agréé Jeune Bovin l’année dernière<br />
et il a été agréé Qualités Maternelles cette<br />
année. Ce qui en fait un très bon taureau<br />
mixte du catalogue de COOPELSO ».<br />
Evidemment, lorsqu’on est naisseur d’un tel<br />
taureau, on éprouve une légitime fierté<br />
comme l’exprime<br />
Gilbert Laurens :<br />
« Oui bien sûr,<br />
c’est une fierté,<br />
mais l’essentiel<br />
c’est aussi de bien<br />
continuer à travailler.<br />
Cela permet<br />
de faire<br />
connaître l’exploitation<br />
et le troupeau.<br />
»<br />
Ce travail dans la<br />
continuité se fait<br />
en collaboration<br />
avec le technicien<br />
de COOPEL-<br />
SO et l’inséminateur<br />
du secteur.<br />
Jean-Michel<br />
Couzi explique<br />
comment : « Il y a un autre inséminateur sur<br />
le secteur et moi je viens chaque année<br />
chez Gilbert Laurens à l’occasion <strong>des</strong> tournées<br />
d’achat de testage et à l’automne<br />
pour préparer le planning de la campagne<br />
à venir. Ensuite Jean-Luc Boudou, son inséminateur,<br />
vient faire les inséminations et les<br />
constats de gestation. »<br />
Le technicien ajoute : « Monsieur Laurens a<br />
pu acquérir au fil <strong>des</strong> ans un bon niveau<br />
génétique. L’allaitement moyen de ses 45<br />
mères est à 103 d’index. Il conduit très bien<br />
son troupeau au niveau de la reproduction,<br />
de l’intervalle entre vêlages et de la<br />
croissance <strong>des</strong> veaux. L’effet milieu est bon.<br />
L’éleveur a obtenu les Sabots d’argent et,<br />
quand on connaît le niveau requis, cela situe<br />
les résultats techniques de l’éleveur et<br />
génétiques du troupeau. Chaque année,<br />
on essaie d’accoupler les vaches en fonction<br />
de leur morphologie et de leurs index<br />
avec les taureaux les mieux appropriés.<br />
Ceci pour faire du cumul génétique sur cer-<br />
taines ou pour faire du correctif sur<br />
d’autres. On essaie de récupérer les<br />
meilleurs mâles pour la station d’élevage de<br />
Gelioc située à Naucelle aux limites du Tarn<br />
et de l’Aveyron. Les meilleures mères sont<br />
accouplées avec <strong>des</strong> taureaux « pères à taureaux<br />
», pour alimenter le schéma limousin<br />
national. A partir de là, les veaux sont <strong>des</strong>tinés<br />
à la station de Lanaux où sont repérés<br />
cinquante jeunes veaux pour le contrôle individuel.<br />
Puis il y en a 12 mis en testage et<br />
4 à 6 qui seront mis en service. »<br />
Jean-Michel Couzi revient à l’histoire de<br />
TAZIEFF : « Ce taureau est né sur l’exploitation<br />
de Gilbert Laurens, il est fils de Mas du<br />
Clo, sa mère était une fille de Dauphin bien<br />
indexée, bonne en morphologie, dans le<br />
bassin et en qualité maternelle. Avec un accouplement<br />
bien réussi, le veau a été retenu.<br />
Ensuite il a gravi toutes les étapes, qui<br />
l’ont conduit aux agréments Jeune Bovin et<br />
Qualités Maternelles. »<br />
Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009 11<br />
R E P O R T A G E
Vie pratique<br />
Un distributeur<br />
automatique de concentré<br />
Gilbert Laurens porte une attention toute<br />
particulière à l’alimentation de son cheptel<br />
: « La base de la ration est constituée de<br />
foin et les veaux en ont aussi dès qu’ils<br />
peuvent manger. On ajoute du concentré<br />
et là où on a innové c’est avec le DAC. Il<br />
s’agit de limiter la consommation de<br />
concentré. Les veaux ont un collier avec<br />
un badge et le distributeur ne leur délivre<br />
que leur dose. On a adopté cette solution<br />
parce que les veaux à partir du mois de<br />
janvier avaient une consommation trop<br />
élevée.<br />
D’une part, il y a le côté financier, mais également<br />
le côté qualité dans la mesure où<br />
on se retrouvait avec <strong>des</strong> veaux qui étaient<br />
trop gras, et qui maigrissent ensuite quand<br />
on les met à l’herbe. Les génisses étaient<br />
engraissées et au final cela ne sert à rien.<br />
Avec ce système on limite le concentré et<br />
cela permet d’avoir <strong>des</strong> croissances toujours<br />
correctes et avec <strong>des</strong> veaux qui<br />
s’adaptent mieux à la vie d’adulte lorsqu’il<br />
n’y a plus la mère. Ils sont plus aptes à<br />
manger du grossier, de l’herbe, leur panse<br />
est développée. »<br />
Gilbert Laurens rappelle aussi : « Il y a le côté<br />
économique qui entre en jeu. En fin<br />
12<br />
Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009<br />
d’hiver, ils arrivaient à manger trop de<br />
concentré par jour, et le choix s’est fait autant<br />
pour l’aspect technique que pour le<br />
côté économique. »<br />
Naissances programmées<br />
Avec le technicien de COOPELSO, les<br />
accouplements sont bien sûr raisonnés en<br />
fonction <strong>des</strong> spécificités de l’élevage. Les<br />
vêlages sont également concentrés dans<br />
une période comme l’explique Gilbert<br />
Laurens : « L’objectif est d’arriver à ce que<br />
les vaches vêlent dans une période de<br />
2 mois. Donc on commence à inséminer<br />
vers le 25 novembre jusqu’au 10 janvier.<br />
On a tout les veaux à peu près du même<br />
âge et ainsi lorsqu’on rentre les vaches, on<br />
vaccine tous les veaux pour la grippe, ils<br />
sont sevrés en même temps, autrement dit<br />
on simplifie le travail. »<br />
Et comme l’éleveur a le sens de l’humour,<br />
il sourit : « On gagne du temps et en<br />
Aveyron aussi le gain de temps c’est du<br />
gain d’argent ». Il ajoute : « Avec le groupage<br />
<strong>des</strong> vêlages, on passe <strong>des</strong> journées<br />
un peu longues mais ça vaut le coup, cela<br />
dure moins longtemps et on est plus attentif<br />
à ce qui se passe. Le troupeau, c’est <strong>des</strong><br />
vêlages faciles, du lait, pour moi ce sont les<br />
premiers objectifs ».<br />
Du gain<br />
sur les vaches de réforme<br />
Ainsi le GAEC de Clairvaux commercialise<br />
ses produits par le GIE LIREDOC. Pour les<br />
animaux de boucherie, ils sont commercialisés<br />
dans le créneau broutards repoussés<br />
d’environ 450 kg.<br />
Diversification<br />
Quant aux vaches de réformes, elles sont<br />
vendues également entre 450 kg et<br />
500 kg, et là l’éleveur mesure aussi le parcours<br />
d’amélioration de son troupeau :<br />
« L’amélioration du poids <strong>des</strong> réformes s’est<br />
manifestée il y a 4 ou 5 ans. Avant quand<br />
j’avais une vache qui faisait 400 kg de carcasse,<br />
je me disais c’est bien. Maintenant<br />
lorsqu’elle ne fait que 400 kg, je me dis<br />
mince qu’est-ce qui arrive ? »<br />
Gilbert Laurens sait que ce n’est pas par hasard<br />
si en quelques années, ses vaches de<br />
réformes pèsent en moyenne 12 % de<br />
plus, ce qui est aussi un gain de 12 % qui<br />
revient à l’éleveur : « Cette progression est<br />
due à la génétique, à l’agrandissement du<br />
format <strong>des</strong> vaches, peut-être aussi à l’alimentation.<br />
Cette valorisation en plus n’a<br />
pas un gros coût. Cela vient de la génétique<br />
et de toutes le façons il faut bien en<br />
avoir ».<br />
Un constat où le technicien de COOPELSO<br />
donne <strong>des</strong> précisions : « L’éleveur alimente<br />
bien ses animaux et en plus ici on a un effet<br />
cumul de génération. On est en 4 e ou<br />
5 e génération d’IA et à force de cumuler les<br />
aptitu<strong>des</strong> bouchères, le développement<br />
squelettique, on s’aperçoit d’un bénéfice<br />
sur la croissance <strong>des</strong> veaux mais aussi sur<br />
les carcasses de réforme et ces 12 % sont<br />
précieux. On essaie donc de faire du cumulatif,<br />
on augmente le poids carcasse<br />
avec une certaine limite, je pense que s’arrêter<br />
à 450 kg, 470 kg est peut-être la limité<br />
idéale, autant pour le producteur que<br />
pour le boucher. »<br />
Éleveurs de limousines mais aussi vignerons, au GAEC de Clairvaux tous les œufs<br />
ne sont pas dans le même panier.<br />
La famille Laurens produit du vin d’appellation Marcillac. L’AOC de Marcillac<br />
s’étend sur un vignoble d’environ 200 ha. Il s’agit d’une appellation au cépage<br />
particulier, le Mansois. Le GAEC produit environ 100 000 bouteilles par an.<br />
De plus la famille Laurens mène une distillerie où elle fait <strong>des</strong> prestations viniques<br />
pour l’Etat en regard <strong>des</strong> vignerons qui déclarent plus de 25 hectolitres<br />
de vin. Elle travaille aussi pour les bouilleurs de crus. De surcroît on élabore là<br />
<strong>des</strong> alcools de poire, de prune, de gentiane. Et ça s’arrête pas là puisque du<br />
Ratafia est également fabriqué à Clairvaux, il s’agit d’une boisson qui peut s’apparenter<br />
au Pineau <strong>des</strong> Charentes, au Floc de Gascogne. Globalement, il s’agit de<br />
jus de raisin auquel on ajoute de l’eau de vie pour atteindre environ 15° d’alcool.<br />
La famille s’occupant de la commercialisation de tous les produits, qui selon l’expression<br />
consacrée sont à consommer avec modération.<br />
On comprend aussi qu’avec cette production viticole, les Laurens ont adopté une<br />
production bovine rationnelle et performante.<br />
■ Christine Foissac à Cahuzac sur Vèze<br />
Une pépinière<br />
d’animaux d’élevage<br />
Christine Foissac exploite une ferme de<br />
26 ha à Lintin près de Cahuzac sur Vère<br />
dans le Tarn. Son troupeau est actuellement<br />
composé d’une quinzaine de<br />
mères et de 8 génisses. Si sur le plan<br />
quantitatif, l’exploitation semble mo<strong>des</strong>te<br />
en revanche sur le plan qualitatif, elle<br />
se hisse au meilleur niveau.<br />
C’est une vraie belle histoire où la passion du<br />
travail bien fait domine, que nous raconte<br />
l’éleveur : « Je pense que je ne suis pas devenue<br />
éleveur mais que je suis née éleveur<br />
puisque je suis née ici à la ferme et que j’ai repris<br />
la ferme lorsque l’heure de la retraite a<br />
sonné pour mon père, tout ceci par passion<br />
<strong>des</strong> vaches. »<br />
Christine précise toutefois fois : « Je n’étais pas<br />
partie pour faire ça, je n’ai pas de formation<br />
agricole. Mais lorsqu’à la retraite de mes parents<br />
j’ai pu voir cette ferme s’éteindre, c’était<br />
pour moi un arrache cœur. J’ai donc choisi de<br />
reprendre. »<br />
Christine avoue : « J’ai fait pas mal d’étu<strong>des</strong>, j’ai<br />
eu un diplôme d’ingénieur et ensuite j’ai passé<br />
les concours pour être enseignante, professeur<br />
de mathématiques plus précisément. J’ai<br />
enseigné au Maroc, en Normandie, puis à<br />
Carmaux. J’aurais aimé mener mon métier<br />
d’enseignant et ma passion d’éleveur de front<br />
ce qui eut été assez lourd. Mais l’éducation nationale<br />
m’a refusé un mi-temps, donc pour<br />
l’instant j’ai choisi de me mettre en disponibilité<br />
de l’éducation nationale. »<br />
L’agricultrice confie sa passion : « C’est vraiment<br />
par filiation, par passion, que j’aime retrouver<br />
cette ambiance, mes racines de la ferme<br />
et que j’aimerai faire aussi partager à mes<br />
enfants. [NDLR : Christine Foissac vit en<br />
couple avec deux enfants de 6 et 9 ans]. Leur<br />
éducation est basée sur la ferme et sur le lien<br />
avec la terre à travers ce que l’on vit, ce que<br />
l’on mange. »<br />
Quand à la conduite du troupeau, elle est liée<br />
fortement avec COOPELSO. Comme l’explique<br />
Christine : « A la ferme, auparavant, il y<br />
avait <strong>des</strong> vaches laitières et il y a eu une certaine<br />
évolution de l’agriculture qui a fait que<br />
mon papa a changé et a pris <strong>des</strong> vaches allaitantes,<br />
cela se passe en 1983 ou 1984. Il avait<br />
fait le choix de la qualité et Monsieur Bel avait<br />
participé à l’époque à certains choix. »<br />
Francis Bel, technicien spécialiste de la Blonde<br />
d’Aquitaine à COOPELSO, qui assiste à l’entretien,<br />
complète : « Il est vrai que Monsieur<br />
Foissac m’avait contacté pour recruter <strong>des</strong> animaux<br />
de qualité dans <strong>des</strong> élevages sélectionnés<br />
au moment de la création du troupeau. Et<br />
depuis, c’est un troupeau que je vois tous les<br />
ans pour les plans d’accouplements. Avec<br />
Christine Foissac, nous discutons ensemble<br />
<strong>des</strong> choix <strong>des</strong> reproducteurs à utiliser sur le<br />
troupeau. Si on compare avec l’époque de<br />
son père, il y a un peu moins d’animaux, mais<br />
la qualité est en hausse avec <strong>des</strong> vaches de<br />
plus en plus performantes, avec de bonnes<br />
qualités bouchères et laitières. Les critères fixés<br />
au départ, on continue de les retrouver aujourd’hui.<br />
Pour preuve <strong>des</strong> taureaux qui arrivent<br />
maintenant au catalogue d’insémination<br />
et qui sont nés ici. »<br />
On peut imaginer que Christine Foissac qui a<br />
une formation scientifique conserve cette approche<br />
dans ses choix lors <strong>des</strong> plans d’accouplements,<br />
pourtant elle dément en partie :<br />
« Mon père avait fait <strong>des</strong> choix de manière très<br />
pragmatiques avec les qualités maternelles.<br />
C’était très concret et j’ai continué dans cette<br />
optique. Le troupeau n’était pas dirigé vers<br />
<strong>des</strong> formats énormes, il a toujours pensé que<br />
la vache était là pour faire <strong>des</strong> veaux, pour les<br />
nourrir. Par contre je n’ai pas la même lecture<br />
en regard <strong>des</strong> informations qui me sont données.<br />
Mon père était beaucoup plus intuitif,<br />
moi, un tableau de chiffres me fait moins peur.<br />
Je l’intègre certainement beaucoup facilement.<br />
Sinon, je n’ai pas un côté technique au<br />
point de décortiquer tous les chiffres. Je regarde<br />
d’abord les vaches, comment elles évoluent,<br />
quel taureau peut leur amener quelque<br />
chose. »<br />
Francis Bel reprend : « Dans l’évolution du<br />
troupeau, il y a peut-être davantage de critères<br />
pris en compte que chez d’autres éleveurs.<br />
A COOPELSO, on a au catalogue une<br />
grande variété de taureaux. Ici, on se met <strong>des</strong><br />
freins dans les poids à la naissance <strong>des</strong> veaux,<br />
pour <strong>des</strong> raisons pratiques compréhensibles et<br />
ensuite comme il y a du cumul génétique depuis<br />
plus de 20 ans, il y a <strong>des</strong> critères qu’on a<br />
presque oubliés parce qu’ils sont venus naturellement.<br />
Par exemple, la facilité de naissance<br />
et le lait. Aujourd’hui les vaches produisent<br />
bien, ce sont de bonnes mères et on a loisir<br />
d’utiliser un large panel de taureaux. Quand<br />
on arrive ici pour faire un plan d’accouplements,<br />
les objectifs définis du troupeau sont<br />
Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009 13<br />
R E P O R T A G E
Vie pratique<br />
facilités de naissance, cumul qualités maternelles,<br />
c'est-à-dire <strong>des</strong> vaches qui vêlent bien et<br />
qui ont du lait. Donc, on choisit deux ou trois<br />
taureaux du catalogue et il est assez facile de<br />
travailler avec ces objectifs définis. Le format<br />
n’étant pas la priorité, on cumule les qualités<br />
maternelles et c’est ce qui nous permet à<br />
14<br />
Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009<br />
Autonomie alimentaire<br />
Et Christine exprime ses spécificités : « Au niveau<br />
de l’alimentation, j’essaie de me rapprocher de<br />
l’agriculture biologique. Mes bêtes ont accès à<br />
une nourriture de qualité, variée. J’essaie d’introduire<br />
par exemple <strong>des</strong> fèveroles, ce sont de<br />
petites fèves sèches que l’on broie. On a un lien<br />
Françis BEL, technicien viande Philippe RACAUD, technicien inséminateur<br />
nous, en temps que fournisseurs de génétique,<br />
de procréer <strong>des</strong> veaux ici chez Christine<br />
Foissac et de les retrouver au catalogue 5 ou 6<br />
ans après. »<br />
On interroge Christine Foissac : « Le fait d’avoir<br />
<strong>des</strong> taureaux au catalogue de COOPELSO est-ce<br />
un objectif pour vous, ou plus simplement la<br />
conséquence d’un élevage bien mené ? »<br />
Christine exprime ses sentiments : « C’est vrai<br />
que c’est un réel plaisir d’avoir deux taureaux issus<br />
de l’élevage au catalogue. D’autant qu’il ne<br />
faut nier les difficultés de notre métier, de l’investissement<br />
physique en regard d’un faible retour<br />
financier. Là au moins j’ai une rémunération<br />
plaisir sur mon travail. Au départ ce n’était<br />
pas vraiment l’objectif, c’est plutôt c’est la conséquence<br />
et la récompense d’un bon élevage. »<br />
Le technicien confirme : « L’idée de la procréation<br />
et de l’accouplement pour faire <strong>des</strong> futurs<br />
taureaux d’insémination est de cumuler les qualités<br />
génétiques <strong>des</strong> taureaux du moment sur les<br />
vaches <strong>des</strong> différents troupeaux de la race. Ici on<br />
a un échantillon de vaches qui correspond à ces<br />
objectifs. Des vaches fertiles qui vêlent bien et<br />
qui ont du lait. Ainsi, on peut procréer de futurs<br />
géniteurs qui cumulent ces qualités. Notre métier<br />
est de repérer dans la race ces vaches là, de<br />
les accoupler et l’éleveur intervient pour mener<br />
le veau correctement. Les veaux sont recrutés<br />
vers 8 mois, ils entrent en station, on les met en<br />
testage et 6 ans après on peut bénéficier du progrès<br />
génétique cumulé. » Pour qualifier l’élevage<br />
le technicien explique : « A génétique égale, on<br />
constate <strong>des</strong> écarts importants entre les élevages.<br />
Ici on est dans un élevage qui associe<br />
toutes les qualités requises. »<br />
direct avec nos terres, la totalité de ce que mangent<br />
les vaches est produit ici. Le foin, la paille,<br />
les céréales, le blé et surtout l’orge sont produits<br />
ici. Il n’y a aucun pesticide donc je pense que<br />
cela amène une certaine qualité. Je n’achète<br />
pas d’aliments. Par contre, je ne sais pas si en<br />
n’amenant pas d’aliments autres, la croissance<br />
peut être pénalisée ». A la question Francis Bel<br />
trouve la réponse dans les documents de suivi<br />
<strong>des</strong> animaux : « L’idée d’équilibrer la ration avec<br />
les produits de la ferme ne pénalise pas. La féverole<br />
est un aliment azoté. Et au niveau croissance,<br />
le troupeau est situé largement au niveau<br />
de la moyenne de la race. Les animaux<br />
qui sont recrutés ici sont tout à fait dans la course.<br />
On a un bon indicateur avec le bilan génétique.<br />
A travers les croissances journalières, les<br />
veaux qui sont candidats au recrutement station<br />
sont <strong>des</strong> animaux haut de gamme. Ce sont<br />
<strong>des</strong> repères pour mesurer l’effet élevage de<br />
chaque troupeau. Par exemple, le troupeau de<br />
Christine Foissac est à plus de 29 kg par rapport<br />
à la moyenne de la race. Donc c’est un troupeau<br />
qui marche bien. »<br />
Bien sûr, la question économique est posée :<br />
« Est-ce que l’alimentation de ce type ne vous<br />
coûte pas plus cher ? » Christine Foissac précise<br />
: « Je pense qu’il faut voir ceci sur le long terme.<br />
Par exemple l’année dernière, l’aliment à<br />
coûté beaucoup plus cher. Moi, sans en utiliser,<br />
cela ne m’a pas coûté plus cher. C’est<br />
peut-être un peu plus de travail, mais en même<br />
temps cela me donne une certaine stabilité,<br />
une sécurité. »<br />
La commercialisation ne pose pas de problème<br />
à Christine. Pour l’instant pour les femelles,<br />
je n’ai aucun souci, avec le bouche à oreille les<br />
gens viennent taper à ma porte pour voir si j’ai<br />
une bête à vendre. Pour les mâles, il y en avait<br />
beaucoup qui partaient comme broutard, je<br />
pense peut-être que je vais développer un peu<br />
de vente directe. On va voir. »<br />
Des taureaux au catalogue<br />
Francis Bel le technicien de COOPELSO<br />
détaille les produits issus de l’élevage<br />
de Christine Foissac.<br />
« Dans cet élevage on a recruté un taureau<br />
qui s’appelle Sammy, issu d’une<br />
mère bien indexée fille d’Ustin.<br />
Ce jeune veau a suivi toutes les étapes<br />
du testage et il est disponible aujourd’hui<br />
pour tous les éleveurs. Il engendre<br />
<strong>des</strong> veaux qui naissent facilement<br />
et corrects en croissance et en<br />
conformation. Disons que c’est un taureau<br />
qui sait tout faire, vêlage facile, il<br />
transmet un bon squelette à ses filles<br />
et <strong>des</strong> qualités maternelles.<br />
L’année suivante Nelly, une fille de<br />
Fallou, une très belle vache épaisse et<br />
racée a été accouplée avec Levant, taureau<br />
intéressant pour ses qualités maternelles.<br />
Le veau, Tito, a suivi toutes<br />
les étapes du schéma et aujourd’hui, il<br />
est disponible avec <strong>des</strong> aptitu<strong>des</strong> bouchères<br />
intéressantes. Ses filles se sont<br />
très bien reproduites à Casteljaloux,<br />
station où est conduit le testage sur les<br />
aptitu<strong>des</strong> maternelles en Blonde.<br />
On conseille aux éleveurs <strong>des</strong> taureaux<br />
qui transmettent <strong>des</strong> valeurs économiques.<br />
La productivité numérique à<br />
travers la fertilité et le vêlage, la croissance<br />
par l’allaitement : qui dit plus de<br />
lait dit moins d’aliment consommé par<br />
les veaux dans leur jeune âge.<br />
L’index de la race sur la valeur maternelle<br />
est à 98,8 de moyenne.<br />
Le troupeau de Christine Foissac est à<br />
109, ce qui prouve qu’il a une bonne<br />
valeur génétique. Des valeurs qui se<br />
sont construites au fil <strong>des</strong> ans.<br />
L’élevage est soumis au contrôle de performances.<br />
Tous les animaux nés dans<br />
l’élevage sont pesés et pointés par l’établissement<br />
départemental de l’élevage<br />
du Tarn. A partir de ces données<br />
brutes, l’INRA calcule les index<br />
C’est un troupeau où la qualité est au<br />
rendez-vous autant par les résultats du<br />
troupeau que par sa contribution au<br />
schéma de sélection, illustré par Sammy<br />
et Tito. »<br />
<strong>Synchronisation</strong><br />
<strong>des</strong> <strong>chaleurs</strong><br />
La synchronisation <strong>des</strong> <strong>chaleurs</strong> a connu un fort développement<br />
sur la zone de COOPELSO au cours de l’exercice 2007/2008.<br />
Plus de 10 650 inséminations ont été réalisées ce qui représente une<br />
hausse d’activité de près de 30% (+2390 traitements supplémentaires).<br />
Outil généralisé dans les races rustiques ou bien implanté dans les autres<br />
races, les programmes de synchronisation <strong>des</strong> <strong>chaleurs</strong> représentent<br />
une réponse aux attentes de nombreux éleveurs en matière d’accès<br />
au progrès génétique, de maîtrise de la reproduction de leur cheptel<br />
ou de simplification du travail.<br />
Les résultats sont au rendez-vous quand quelques préconisations<br />
sont respectées. Génétique & reproduction ouvre un grand dossier<br />
sur une technique en plein essor.<br />
Dossier<br />
Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009 15
<strong>Synchronisation</strong> <strong>des</strong> <strong>chaleurs</strong><br />
16<br />
Les progestagènes<br />
pour grouper les <strong>chaleurs</strong><br />
L'utilisation <strong>des</strong> progestagènes en reproduction bovine a connu ces dernières années un usage de plus en<br />
plus intensif ainsi qu'en témoignent les statistiques de COOPELSO.<br />
C'est en 1948 que, pour la première fois, un contrôle<br />
artificiel du cycle ovarien a été obtenu chez la vache<br />
par l'administration journalière de progestérone.<br />
Physiologiquement, pendant la majeure partie du cycle,<br />
la progestérone inhibe la libération régulière de l'hormone<br />
hypophysaire LH (Lutropine).<br />
Sa diminution de concentration plasmatique résultant<br />
de l'effet lutéolytique <strong>des</strong> prostaglandines utérines<br />
est responsable d'une libération accrue <strong>des</strong> hormones<br />
LH et FSH (Follitropine), préliminaire indispensable à<br />
une croissance folliculaire et à l'ovulation. Ce schéma<br />
d'activité est reproduit artificiellement par l'administration<br />
de progestagènes.<br />
Les progestagènes sont <strong>des</strong> molécules à action progestative<br />
c’est-à-dire douées d’une activité semblable à<br />
celle de la progestérone. Ces substances regroupent <strong>des</strong><br />
molécules naturelles produites par l'organisme et dont<br />
l'activité sur l’utérus par exemple est comparable à celle<br />
de la progestérone. Elles comprennent également <strong>des</strong><br />
molécules synthétiques qui ont une activité progestative<br />
Taux de vêlage sur IA après synchronisation <strong>des</strong> <strong>chaleurs</strong> ou <strong>chaleurs</strong> naturelles<br />
(du 01/10/06 au 15/06/07)<br />
Génisses NB synchro % vêlage NB IA % vêlage<br />
Rustique 451 71 1 456 71<br />
Viande 886 67 4 671 70<br />
Vaches* NB synchro % vêlage NB IA % vêlage<br />
Rustique 583 57 4618 68<br />
Viande 1212 53 12234 63<br />
*Les résultats plus faibles sur vaches s’expliquent par la mise en place de<br />
groupage de <strong>chaleurs</strong> dans un but thérapeutique et non plus seulement<br />
zootechnique. Exemple : lots de vaches « en retard » synchronisées en fin<br />
de saison de reproduction, vaches en anoestrus suite à un déficit énergétique<br />
de la ration…<br />
Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009<br />
Source : COOPELSO 2008<br />
mesurable par analyse. Elles peuvent être dérivées de la<br />
progestérone.<br />
Voies d’administration<br />
La progestérone est administrée par la<br />
voie vaginale au moyen d'une spirale, appelée<br />
PRID (Progestérone Releasing<br />
Intravaginal Device). Ce système d'administration<br />
comporte une lame imprégné<br />
de 1,5 gr de progestérone.<br />
La mise en place de ce système se fait<br />
au moyen d'un applicateur et son retrait<br />
est assuré par simple traction sur<br />
une ficelle qui lui est accrochée dans sa<br />
portion postérieure. La rigidité de l'ensemble<br />
permet l'obtention d'un taux de rétention<br />
proche de 99 %.<br />
Des chercheurs néo-zélandais ont proposé la mise<br />
en place au niveau de la cavité vaginale d'un autre système<br />
d'administration de la progestérone ; le CIDR renfermant<br />
1,9 g de progestérone (Controlled Internal<br />
Drug Release). COOPELSO et les vétérinaires du comité<br />
technique ont décidé de réaliser plusieurs étu<strong>des</strong> afin<br />
de déterminer le moment exact d’insémination après retrait<br />
du CIDR. Les chantiers sont prévus au cours de<br />
l’exercice 2008/2009.<br />
Le norgestomet est un progestagène de synthèse<br />
administré à la dose de 6 mg par voie sous-cutanée sous<br />
la forme d'un implant d'une longueur de 18 mm et d'un<br />
diamètre de 2 mm. La mise en place de cet implant au<br />
niveau de la face externe du pavillon de l'oreille se réalise<br />
au moyen d'un trocart. Le pourcentage de pertes est<br />
minime puisque compris entre 0,6 et 2 %.<br />
Durée d’administration<br />
La durée d'administration est en moyenne actuellement<br />
de 7 à 11 jours. Cette durée de traitement a été retenue<br />
à l’issue de nombreux essais sur le terrain. Cette<br />
durée de pose est celle qui optimise le pourcentage de<br />
fertilité.<br />
Résultats potentiels<br />
L'analyse <strong>des</strong> données expérimentales permet de<br />
constater le pourcentage satisfaisant de fertilité obtenu<br />
en première insémination après induction <strong>des</strong> <strong>chaleurs</strong><br />
chez <strong>des</strong> animaux cyclés ou non cyclés tant après utili-<br />
sation d'une spirale vaginale que d'un implant sous-cutané.<br />
Il existe cependant <strong>des</strong> différences possibles tant<br />
en ce qui concerne le pourcentage de gestation que<br />
d'?strus induit.<br />
A la vue <strong>des</strong> performances de reproduction obtenues<br />
après induction <strong>des</strong> <strong>chaleurs</strong> au moyen de progestagènes<br />
chez <strong>des</strong> génisses et <strong>des</strong> vaches de races lai-<br />
L’avis du spécialiste<br />
Le nombre d’inséminations réalisées après un<br />
traitement de synchronisation <strong>des</strong> <strong>chaleurs</strong> ne cesse<br />
d’augmenter sur la zone d’action de COOPELSO.<br />
Les résultats de fertilité et l’application <strong>des</strong> nouveaux<br />
protocoles depuis 2006 ont permis de développer<br />
ces techniques. Afin d’aller encore plus loin,<br />
COOPELSO a décidé d’accompagner financièrement<br />
les éleveurs n’obtenant pas au moins 50%<br />
réussite à l’IAP après synchronisation.<br />
tières ou allaitantes sur la zone d’action de COOPELSO,<br />
plusieurs observations peuvent être faites :<br />
La fertilité <strong>des</strong> génisses (calculée à partir <strong>des</strong> vêlages<br />
enregistrés à l’issue du traitement) est quasi identique<br />
que ce soit sur <strong>chaleurs</strong> naturelles ou après induction<br />
<strong>des</strong> <strong>chaleurs</strong>.<br />
Des différences de résultats apparaissent entre<br />
vaches. On peut supposer que certains traitements de<br />
synchronisation ont été mis en place pour « récupérer »<br />
<strong>des</strong> vaches en anoestrus pathologique (absence de <strong>chaleurs</strong><br />
détectées dans les 50 à 60 jours suivant le vêlage<br />
et absence d'une structure lutéale sur l'un ou l'autre<br />
ovaire lors de la mise en place du traitement).<br />
Selon les troupeaux, l'effet <strong>des</strong> implants ou <strong>des</strong> spirales<br />
sur le taux de gestation en première insémination<br />
est ou non supérieur à celui obtenu après <strong>chaleurs</strong> naturelles.<br />
( )<br />
Les traitements <strong>des</strong> problèmes de reproduction à l’aide de médicaments ne rattrapent jamais complètement<br />
<strong>des</strong> erreurs de conduite alimentaire ou <strong>des</strong> difficultés de vêlage à l’origine de ces troubles. Parmi les vaches en<br />
troisième insémination, il en est probablement un bon nombre qui a souffert d’infections de l’utérus (endométrites)<br />
non détectées et donc non traitées. 100 jours ou plus après vêlage, les lésions utérines bien installées<br />
compromettent le résultat du traitement.<br />
( )<br />
Question pratique<br />
Apparition <strong>des</strong> <strong>chaleurs</strong> : attention au déficit énergétique<br />
Le déficit énergétique a <strong>des</strong> conséquences négatives sur la reproduction <strong>des</strong> vaches en perturbant notamment<br />
les sécrétions hormonales et en marquant les follicules deux mois avant qu’ils ne soient recrutés d’où les faibles<br />
taux de gestation en première et deuxième insémination. Le déficit énergétique semble baisser la sécrétion de<br />
GnRH par l’hypothalamus. Or cette hormone est indispensable au bon déroulement <strong>des</strong> cycles sexuels.<br />
Le stress, les excès de chaleur influencent également les sécrétions hormonales.<br />
COOPELSO invente<br />
un nouveau partenariat<br />
Le partenariat qu’a bâti COOPELSO repose sur un engagement<br />
mutuel de l’éleveur et de la coopérative. Il ne<br />
s’adresse qu’au chantier de 10 femelles minimum. Les<br />
animaux retenus ne doivent pas avoir eu de problèmes<br />
particuliers au vêlage et doivent avoir vêlé depuis un minimum<br />
de 60 jours. Il faut également veiller à ce qu’ils<br />
présentent une note d’état corporel suffisante lors de la<br />
mise en ?uvre du traitement hormonal. L’éleveur devra limiter<br />
les stress alimentaires (changement brusque de ré-<br />
Dossier<br />
Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009 17
<strong>Synchronisation</strong> <strong>des</strong> <strong>chaleurs</strong><br />
18<br />
gime), les interventions diverses (écornage, prophylaxie,<br />
traitements…) dans les quatre semaines suivant le<br />
groupage.<br />
COOPELSO s’engage à suivre l’évolution du taux de<br />
retour à l’insémination dans les 90 jours après la 1 e insémination.<br />
Si dans les 90 jours suivant l’intervention, plus de<br />
Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009<br />
Exemple :<br />
10 femelles inséminées à l’issue d’un traitement de synchronisation <strong>des</strong> <strong>chaleurs</strong>.<br />
4 femelles gestantes (2 femelles ré-inséminées et 4 femelles constatées vi<strong>des</strong> par palper rectal réalisé par<br />
un technicien d’insémination de COOPELSO dans les 90 jours après IA).<br />
Taux de réussite à l’IAP à l’issue du traitement = 40% (4 vaches) < objectif de 50% (5 vaches).<br />
COOPELSO rembourse [6 (nombre de femelles ré-inséminées ou vi<strong>des</strong>) – 5] x 20 euros = 20 euros.<br />
La synchronisation <strong>des</strong> <strong>chaleurs</strong> s’intègre dans<br />
le plan de reproduction du troupeau. C’est une<br />
technique qui donne de bons résultats lorsqu’on<br />
respecte quelques recommandations de base.<br />
Suivant la période de l’année, l’éleveur se trouve<br />
confronté à un problème de temps et ne dispose pas<br />
d’une disponibilité suffisante pour une détection précise<br />
<strong>des</strong> <strong>chaleurs</strong>. Par exemple, l’éloignement <strong>des</strong> génisses<br />
par rapport au lieu de production du troupeau ne favorise<br />
pas toujours une bonne surveillance.<br />
Pour valoriser le différentiel de prix de vente <strong>des</strong><br />
veaux, les vêlages doivent être répartis sur une période<br />
définie. En sachant qu’il est difficile d’obtenir <strong>des</strong> intervalles<br />
vêlage-vêlage proches de 365 jours, le maintien<br />
de cet objectif ne peut être réalisé que par l’introduction<br />
de primipares vêlant tôt dans la saison et par la réforme<br />
<strong>des</strong> multipares les plus tardives.<br />
Dans cette stratégie, le recours à la synchronisation<br />
de l’œstrus (ou <strong>des</strong> <strong>chaleurs</strong>) est parfois nécessaire en<br />
50% <strong>des</strong> animaux synchronisés viennent à être inséminés<br />
une seconde fois ou sont déclarés non gestants par<br />
un technicien de COOPELSO, un avoir de 20 euros sera<br />
versé, au profit de chaque animal ré-inséminé, en fonction<br />
de l’écart entre le taux de gestation obtenu et l’objectif<br />
de 50% de réussite à l’IAP.<br />
Gèrer efficacement son troupeau<br />
début de saison sur les génisses (et en fin de saison sur les<br />
vaches multipares décalées).<br />
Avant de proposer un quelconque traitement hormonal,<br />
il est important de contrôler les conditions d’élevage<br />
(surface disponible par animal, éclairement <strong>des</strong> bâtiments),<br />
l’état corporel <strong>des</strong> animaux (prévention<br />
antiparasitaire, alimentation : énergie, azote, fibres, minéraux,<br />
oligoéléments, vitamines) et l’état de l’appareil<br />
génital (malformations, gestations éventuelles).<br />
Attention, il s’agit de conduite en lot. Toute erreur liée<br />
à l’élevage <strong>des</strong> femelles à synchroniser (alimentation,<br />
stress, etc.) peut entraîner <strong>des</strong> échecs.<br />
Pour aboutir à <strong>des</strong> taux de fécondation satisfaisants,<br />
le traitement hormonal doit répondre à deux exigences :<br />
la connaissance du moment de l’ovulation (synchronisation<br />
de l’œstrus) et l’obtention d’un ovocyte de qualité,<br />
compétent et surtout pas trop âgé.<br />
Plusieurs protocoles sont proposés<br />
L’utilisation de traitements contenant un progestagène<br />
va mimer un corps jaune. Le retrait du dispositif<br />
7 à 11 jours plus tard déclenche l’ovulation. Une<br />
injection de prostaglandine F2 alpha est réalisée<br />
avant le retrait du dispositif pour faire disparaître<br />
un éventuel corps jaune présent sur l’ovaire.<br />
Les traitements progestagènes peuvent être<br />
utilisés sur <strong>des</strong> génisses ou <strong>des</strong> vaches cyclées ou<br />
non cyclées (sans activité ovarienne). Il en existe<br />
deux types.<br />
■ Les implants auriculaires<br />
L’implant contient un analogue<br />
de la progestérone et se pose sous<br />
la peau de l’oreille. Une injection de<br />
Buséréline (analogue de GnRH) est<br />
réalisée au moment de la pose.<br />
L’implant reste en place 9 à 11 jours.<br />
L’insémination a lieu 48 heures<br />
après le retrait.<br />
■ Les spirales vaginales<br />
La spirale renferme de la progestérone naturelle. Elle<br />
est déposée dans le vagin où elle reste en place 7 à 9<br />
jours. L’IA est réalisée 56 heures après le retrait ou sur<br />
<strong>chaleurs</strong> observées.<br />
L’avis du spécialiste<br />
(Les traitements à base de progesterones<br />
sont recommandés pour les femelles non cyclées.<br />
(<br />
Les implants ou spirales de progestatifs sont capables d’induire ou de synchroniser les <strong>chaleurs</strong> chez les<br />
vaches en anœstrus vrai.<br />
La progestérone est sécrétée par le corps jaune présent sur l’ovaire après l’ovulation. Elle est indispensable<br />
au bon déroulement de la gestation. Tant que le niveau de progestérone dans le sang de la vache est élevé,<br />
le retour en <strong>chaleurs</strong> est quasiment impossible. C’est le cas entre le 6 e et 16 e jour du cycle sexuel de la vache<br />
ou durant la gestation.<br />
C’est cette capacité à bloquer momentanément le cycle sexuel que l’on utilise dans les traitements d’induction<br />
ou de synchronisation <strong>des</strong> <strong>chaleurs</strong> avec <strong>des</strong> implants auriculaires ou <strong>des</strong> spirales vaginales. Ces deux<br />
dispositifs libèrent en effet de la progestérone (ou un analogue)<br />
à dose physiologique. Cette dernière inhibe la production<br />
de GnRH par le cerveau de la vache. L’activité ovarienne<br />
est de ce fait ralentie.<br />
Au moment du retrait de la spirale ou de l’implant,<br />
la concentration en progestérone dans le sang chute. Le cerveau<br />
sécrète à nouveau suffisamment de GnRH pour permettre<br />
à un gros follicule de poursuivre sa croissance et d’ovuler.<br />
Une injection de prostaglandines réalisée un à deux jours<br />
avant le retrait de l’implant ou de la spirale permet, au cas où<br />
un corps jaune persisterait, de le faire disparaître.<br />
Question pratique<br />
Résultats variables : les applications<br />
Des éleveurs synchronisent chaque année leurs génisses élevées au foin. Parfois, on observe <strong>des</strong> résultats<br />
variables d'une année sur l'autre.<br />
La synchronisation ne constitue pas un traitement pour améliorer la fertilité. Si les protocoles de synchronisation<br />
sont bien respectés et les inséminations correctement réalisées, en veillant particulièrement à la<br />
manipulation de la semence et à la qualité de la contention <strong>des</strong> génisses, la variation de fertilité tient essentiellement<br />
à l’élevage <strong>des</strong> génisses.<br />
L’alimentation avec le respect <strong>des</strong> GMQ avant et après l’insémination, avec <strong>des</strong> apports corrects de<br />
minéraux, de vitamines, d’oligo-éléments et les traitements antiparasitaires sont les points critiques souvent<br />
rencontrés. Il faut se rappeler que la qualité <strong>des</strong> fourrages peut varier très fortement d’une année à l’autre.<br />
Si aucune mesure alimentaire corrective n’est appliquée, les résultats de reproduction peuvent alors être<br />
perturbés.<br />
)<br />
)<br />
Dossier<br />
Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009 19
<strong>Synchronisation</strong> <strong>des</strong> <strong>chaleurs</strong><br />
Les points clés<br />
pour un chantier réussi<br />
20<br />
Maîtriser la reproduction d’un troupeau demande<br />
une attention particulière. Quelques points essentiels<br />
méritent d’être attentivement suivis.<br />
Rappels de quelques conseils de bon sens.<br />
Les différents protocoles de synchronisation <strong>des</strong><br />
<strong>chaleurs</strong> sont aujourd’hui très fiables. Ils sont adaptés à<br />
tout type d'animal (génisse ou vache), à tout stade physiologique<br />
(animal cyclé ou pas) et à tous les types d'élevage<br />
(vache allaitante à vêlage d'hiver ou d'automne<br />
par exemple). Quelques aménagements sont parfois<br />
nécessaires : ainsi dans les troupeaux où une proportion<br />
non négligeable de femelles risque d'être en anœstrus<br />
(« au repos »), une injection de 400 à 500 UI de PMSG<br />
(eCG) le jour du retrait doit compléter le schéma de synchronisation<br />
<strong>des</strong> <strong>chaleurs</strong>. Cette dose est à ajuster en<br />
fonction <strong>des</strong> races et de la saison.<br />
Les principaux facteurs susceptibles de faire varier<br />
les résultats de fertilité sont bien connus et ont été analysés<br />
: facteurs d'environnement (logement, contention,<br />
présence d'un taureau, alimentation, saison….) et facteurs<br />
individuels (rang de vêlage, conditions de vêlage,<br />
note d'état corporel, poids et variations entre le vêlage<br />
et la mise en place <strong>des</strong> traitements).<br />
Activité ovarienne avant traitement<br />
L'induction d'ovulation et la fertilité à l'IA sur œstrus<br />
induit dépendent de la cyclicité avant la mise en place<br />
du traitement. Plus la proportion d'animaux cyclés est<br />
importante et meilleurs seront les résultats du traitement<br />
de synchronisation <strong>des</strong> <strong>chaleurs</strong>. Tous les facteurs stimulant<br />
la cyclicité sont donc intéressants à contrôler, car<br />
les femelles non cyclées avant le traitement ne répondent<br />
pas toutes.<br />
Parité<br />
Le taux d'ovulation induite et la fertilité à l'œstrus induit<br />
sont toujours inférieurs chez les primipares qui ont<br />
plus de mal à se remettre de leur première gestation et<br />
de leur premier vêlage, leurs besoins nutritionnels de<br />
croissance étant encore importants. La venue <strong>des</strong> premières<br />
<strong>chaleurs</strong> est d'ailleurs plus tardive et il est généralement<br />
conseillé d'attendre un peu plus après mise<br />
bas pour la mise en reproduction <strong>des</strong> primipares (70<br />
jours).<br />
Conditions de vêlage<br />
Lors <strong>des</strong> vêlages difficiles, les taux d'ovulation et de<br />
gestation sont toujours inférieurs à ceux obtenus après<br />
traitement de synchro sur <strong>des</strong> femelles ayant mis bas<br />
normalement et facilement, sans aucune intervention<br />
humaine. Lorsqu'une assistance, même légère, est fournie,<br />
l'induction d'ovulation et la fertilité sont moins<br />
bonnes et ils sont encore plus détériorés après extraction<br />
forcée ou césarienne.<br />
Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009<br />
Intervalle vêlage - traitement<br />
C'est peut-être un <strong>des</strong> paramètres les plus importants<br />
à contrôler. La fertilité est plus faible si l'on insémine tôt<br />
après mise-bas, même sans traitement de synchronisation<br />
<strong>des</strong> <strong>chaleurs</strong>. Chez les vaches primipares traitées à<br />
plus de 70 jours après le vêlage, le taux d'ovulation est<br />
supérieur à plus de 10 points par rapport aux femelles<br />
traitées plus tôt.<br />
Note d'état corporel à la pose<br />
Les femelles en mauvais état corporel et maigres lors<br />
de la mise en place de traitement de synchronisation <strong>des</strong><br />
<strong>chaleurs</strong> présenteront une fertilité moindre que les animaux<br />
en bon état corporel (note de 2,5 - 3 et plus). La<br />
note optimale est de 2,5/3 pour les vaches multipares, ce<br />
qui correspond à une note d'état de 3,5/4 lors du vêlage,<br />
soit une perte d'état corporel de 1 à 1,5 points (50 à 60<br />
kg de poids vif ou 7 cm de périmètre thoracique) entre<br />
vêlage et traitement.<br />
Poids et race<br />
En plus de l'état corporel (état d'engraissement), le<br />
poids total peut avoir, dans certaines races une influence<br />
négative sur la fertilité, caractérisant sûrement un état<br />
d'engraissement important.<br />
Les effets défavorables de l'ensemble de ces facteurs<br />
sont cumulatifs et ceci peut expliquer <strong>des</strong> résultats catastrophiques.<br />
Au contraire, certains effets défavorables<br />
peuvent être compensés par la bonne maîtrise d'autres<br />
facteurs.<br />
À noter<br />
Génisses<br />
● 60 % du poids adulte<br />
● IA avec taureaux testés sur vêlage facile<br />
● IA <strong>des</strong> génisses<br />
2 semaines avant les vaches<br />
Vaches<br />
● pose 60 j post-partum chez les multipares<br />
70 jours pour les primipares<br />
● maîtrise de l'alimentation<br />
en fin de gestation et en début de lactation<br />
● état corporel à la pose = 2,5 à 3<br />
● flushing sur vaches maigres<br />
(état corporel = 2)<br />
Parole d’éleveur : Françis Rouquette à Lédas (81)<br />
« Avec la synchro, c’est plus facile<br />
de suivre le troupeau »<br />
De gauche à droite : Serge Esteveny avec Michelle et Francis Rouquette.<br />
Michelle et Francis Rouquette élèvent 70 limousines<br />
et la relève à Lédas (Tarn). Utilisée au départ<br />
pour inséminer les génisses, le couple d’éleveurs a<br />
décidé depuis cinq ans de miser sur la synchronisation<br />
<strong>des</strong> <strong>chaleurs</strong> pour gérer leur troupeau.<br />
Témoignage.<br />
« Au départ, nous avons fait quelques IA pour<br />
connecter le troupeau. Puis pour sécuriser le vêlage et<br />
simplifier le travail nous avons en 1998 commencé à<br />
synchroniser les <strong>chaleurs</strong> <strong>des</strong> génisses avant de les inséminer.<br />
Les résultats étaient satisfaisants. Les génisses partaient<br />
pleines [NDLR : L’inséminateur pratique un<br />
constat de gestation 50 jours après IA] dans <strong>des</strong> près<br />
très éloignés du siège de l’exploitation. Au retour dans<br />
l’étable, à l’automne, les vêlages sont groupés ce qui est<br />
plus commode à suivre. Le but est d’avoir le maximum<br />
de mises bas en octobre.<br />
Comme ce système marchait bien, nous nous<br />
sommes dit pourquoi ne pas l’étendre à tout le troupeau.<br />
Et comme on ne fait pas les choses à moitié, depuis<br />
cinq ans, la plupart <strong>des</strong> adultes et les seize génisses<br />
de renouvellement sont inséminées en une seule fois<br />
grâce au groupage <strong>des</strong> <strong>chaleurs</strong>. C’est une technique<br />
sécurisante car elle permet de regrouper les vêlages et<br />
donc de mieux les surveiller. Cela permet d’avoir <strong>des</strong> lots<br />
de génisses du même âge et plus homogènes à élever.<br />
Cela permet encore d’avoir <strong>des</strong> vaches au même stade<br />
et donc de pouvoir les alimenter au mieux. Avant le vêlage<br />
et jusqu’à un mois après, les vaches n’ont que du<br />
foin. Ensuite, nous introduisons dans la ration progressivement<br />
l’ensilage de maïs (de 5 Kg/j à 25 Kg/j en 4 semaines).<br />
Pour nous, il est très important de faire <strong>des</strong><br />
bonnes transitions alimentaires. Une fois par mois, il y a<br />
une cure de vitamines E et sélénium.<br />
Cette année, nous avons eu 60 vêlages en 20 jours<br />
et sans aucune perte. Avec la synchro, on perd moins<br />
de veaux. Fin décembre, notre inséminateur Serge<br />
Esteveny, aidé d’un collègue, à inséminé 65 animaux en<br />
moins de deux heures. Quelques vaches, qui étaient venues<br />
en <strong>chaleurs</strong> naturellement, avaient été inséminées<br />
avant la pose <strong>des</strong> spirales. L’objectif, au niveau du troupeau,<br />
est de ne plus avoir de vêlage après le 31 décembre,<br />
pour les vaches les plus tardives.<br />
En plus de nous faciliter le suivi et la conduite du<br />
troupeau, le fait d’inséminer pratiquement tout le troupeau<br />
nous fait économiser la présence d’un à deux taureaux<br />
dans l’élevage. En 2008, l’intervalle entre 2 vêlages<br />
(IVV) était de 379 jours. En général, la fertilité à l’IA<br />
varie entre 80 et 90% de réussite. Nous mettons deux<br />
taureaux trois semaines après les IA pour les éventuels<br />
retours. »<br />
Pour mettre toutes les chances<br />
de son côté<br />
Françis Rouquette précise quelques<br />
points à surveiller lors de la mise<br />
en place d’un groupage de <strong>chaleurs</strong>.<br />
Faire attention aux transitions alimentaires.<br />
Pas de changement de ration à une date proche<br />
du groupage. Se méfier également de l’herbe<br />
tendre au printemps et <strong>des</strong> repousses à l’automne.<br />
Avoir <strong>des</strong> animaux avec une note d’état de 2.5<br />
mini à 3 (échelle de 0 à 5), et en reprise de<br />
poids au moment de l’IA.<br />
Pratiquer <strong>des</strong> cures de vitamines régulièrement.<br />
Préparer son chantier de synchro et d’IA à<br />
l’avance : planning d’accouplements fait pour<br />
gagner du temps au moment <strong>des</strong> IA, bien repérer<br />
les femelles lors <strong>des</strong> différentes étapes du<br />
protocole, travailler dans le calme.<br />
Eviter les vaches à problèmes (mal vêlé). Ne pas<br />
inséminer avant 60 jours après le vêlage.<br />
Francis Rouquette :<br />
« une <strong>des</strong> clés du succès<br />
en élevage est la conduite<br />
en lot.<br />
Ainsi, on maîtrise mieux<br />
l’alimentation avant et<br />
après vêlage, la sélection<br />
<strong>des</strong> femelles,<br />
les traitements.<br />
C’est plus facile avec <strong>des</strong><br />
lots homogènes. »<br />
Dossier<br />
Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009 21
R E P O R T A G E<br />
Blonde d’Aquitaine<br />
■ EARL de Lubia à Saint Frajou (31) ■ Extrait du catalogue 2009<br />
Un an de gagné tous les 7 ans<br />
Nina et Jacques Martin exploitent 140 hectares à Saint-Frajou. Ils ont actuellement 85 mères Blon<strong>des</strong> d’Aquitaine et s’inscrivent<br />
dans un objectif de 120 mères dans les trois ans à venir. 15 à 20 génisses sont conservées chaque année dans une ferme<br />
où l’on pratique l’insémination à 100%. La production est essentiellement faite de broutards, avec quelques veaux sous la<br />
mère qui sont commercialisés en vente directe.<br />
Michel Gayou et Jacques Martin.<br />
Jacques raconte la formidable progression<br />
de son troupeau : « Lorsque mon père a démarré,<br />
il avait une quinzaine de vaches.<br />
Lorsque j’ai repris, il y a 20 ans, il y en avait<br />
une quarantaine. L’exploitation a beaucoup<br />
évolué, déjà mon épouse Nina, s’est installée<br />
avec moi l’année dernière et on a pu faire<br />
un achat de cheptel. »<br />
Une évolution que Jacques explique : « Il y a<br />
quatre ans, on a commencé avec l’IA, les résultats<br />
ne se sont pas faits attendre et maintenant<br />
on travaille totalement en IA. »<br />
Michel Gayou, l’inséminateur de la zone a<br />
beaucoup encouragé l’éleveur, il retrace :<br />
« Dans un premier temps, on avait fait le<br />
point sur le troupeau existant et le tri <strong>des</strong><br />
vaches qui pouvaient nous servir de support<br />
de renouvellement, ce que nous continuons<br />
de faire tous les ans avec le plan d’accouplements.<br />
Ensuite, on s’est orienté vers<br />
un choix de taureaux transmettant de<br />
bonnes qualités maternelles, <strong>des</strong> taureaux<br />
plutôt mixtes, qui amenaient de la fertilité,<br />
du lait, du développement musculaire.<br />
Actuellement on est plutôt dans une phase<br />
où on se penche sur l’homogénéisation du<br />
troupeau. »<br />
Une évolution de la production<br />
Michel Gayou poursuit : « On privilégie le<br />
22<br />
Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009<br />
développement musculaire et les qualités<br />
d’élevage. Dans un second temps, on pourra<br />
travailler sur le format. Il faut dire aussi<br />
qu’avec l’agrandissement du troupeau on a<br />
eu un changement de production. Au début<br />
Monsieur Martin faisait davantage de<br />
veaux de boucherie. Avec un troupeau de<br />
la taille à laquelle il est parvenu, il faut<br />
s’orienter vers la production de broutards.<br />
Ce qui veut aussi dire que les quelques<br />
vaches de race norman<strong>des</strong> qui sont à la ferme,<br />
n’ont plus le même rôle qu’elles avaient<br />
pour le veau de boucherie. Ponctuellement,<br />
elles peuvent aider une vache qui a peu de<br />
lait pour <strong>des</strong> jumeaux, <strong>des</strong> premières vêlées.<br />
En conséquence, la dizaine de norman<strong>des</strong><br />
qui sont ici peuvent être appelées à diminuer<br />
en nombre. »<br />
Le technicien précise un <strong>des</strong> objectifs :<br />
«L’idéal et on va y arriver, il faudrait qu’un<br />
jour, toutes les vaches soient d’une bonne<br />
valeur génétique pour permettre de garder<br />
leurs produits.<br />
Jacques Martin a vraiment vu le changement<br />
dans son troupeau : « Au niveau fertilité<br />
et vêlage, c’est en constante évolution,<br />
chaque année on progresse aussi au niveau<br />
<strong>des</strong> ventes de nos produits qui sont de<br />
mieux en mieux valorisés. On le retrouve<br />
sur le bilan financier. »<br />
Le représentant de COOPELSO qui entretient<br />
avec les éleveurs <strong>des</strong> relations privilégiées,<br />
sait aussi que, par le biais de l’IA, l’éleveur<br />
est encouragé à un suivi plus attentif<br />
du troupeau, il devient plus exigeant avec<br />
lui-même, et ainsi peut l’être davantage envers<br />
les autres.<br />
Autonomie sur le plan alimentaire<br />
Dans cet élevage, une bonne alimentation<br />
du troupeau fait également l’objet de<br />
beaucoup d’attention comme l’explique<br />
Jacques : « Fourrage, enrubannage, et céréales,<br />
tout est produit sur l’exploitation.<br />
Nous sommes en autonomie complète. Sur<br />
les 140 hectares, il y a 115 ha de prairies,<br />
prairies temporaires et prairies permanentes.<br />
On fait beaucoup de luzerne en raison<br />
de la qualité <strong>des</strong> terres et du climat. »<br />
I.V.V. réduit<br />
Pour Nina et Jacques Martin, rien<br />
n’est laissé au hasard et surtout pas<br />
la rentabilité du troupeau. Ainsi, les<br />
progrès dans l’intervalle entre vêlages<br />
ont été considérablement réduit<br />
comme le confie Jacques :<br />
« Depuis 4 ans, en IVV on a gagné facilement<br />
entre 30 et 50 jours sur le<br />
troupeau, c’est énorme ». Le calcul<br />
est relativement simple, c’est presque<br />
la totalité d’une production annuelle<br />
qui est gagnée tous les 7 ans.<br />
On mesure ici directement l’impact<br />
de l’insémination. D’ailleurs, le technicien<br />
met aux prochains objectifs<br />
économiques, l’engraissement pour<br />
mieux valoriser les réformes.<br />
Qualités maternelles<br />
MALINOIS<br />
NIELSEN<br />
PAPYRUS<br />
ORVIL<br />
OULOU<br />
OURAGAN<br />
SAMMY<br />
TOKAPI<br />
TIMBRE<br />
TINKO<br />
TITO<br />
TRIO<br />
ULFILA<br />
UVAY<br />
URDOS<br />
Viande<br />
GÉNISSES VACHES<br />
Mixte<br />
●<br />
●<br />
Élevage<br />
●<br />
●<br />
●<br />
Viande<br />
●<br />
●<br />
●<br />
Mixte<br />
●<br />
●<br />
●<br />
●<br />
●<br />
Élevage<br />
●<br />
●<br />
Jeunes bovins et veaux de boucherie<br />
NICODEME<br />
ONYX<br />
OPELSO<br />
PASSO<br />
PIFROU<br />
POKER<br />
ROMARIN<br />
RICHELIEU<br />
SANDOKAN<br />
SANTON<br />
SUPER<br />
TALENT<br />
UMEGA<br />
USUS<br />
VERMEIL<br />
VIDOCK<br />
VIKING<br />
Viande<br />
●<br />
●<br />
●<br />
●<br />
●<br />
GÉNISSES VACHES<br />
Mixte<br />
●<br />
●<br />
●<br />
Élevage<br />
●<br />
Viande<br />
●<br />
●<br />
●<br />
●<br />
●<br />
Mixte<br />
●<br />
Élevage<br />
●<br />
●<br />
Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009 23
Talent<br />
Sammy<br />
■ Fiches conseils<br />
Père : Norfolk<br />
GPM : Faucon<br />
IFNais DM vbs Rdt vbs<br />
105 110 104<br />
Utilisable sur génisses.<br />
Beaucoup de finesse.<br />
Très améliorateur en rendement,<br />
gras et couleur de viande.<br />
Usus Blonde d’Aquitaine<br />
Père : Nicodème<br />
GPM : Eder<br />
CR vbs DM vbs Rdt vbs<br />
120 110 102<br />
Impressionnant.<br />
Talent est le fruit d’un cumul génétique<br />
exceptionnel.<br />
Il transmet potentiel de croissance,<br />
développement musculaire et finesse.<br />
Père : Hiver<br />
GPM : Ustin<br />
FNTest DM qms IFER qms<br />
99 112 107<br />
Taureau très complet et facile à utiliser.<br />
Ses vêlages sont faciles.<br />
Ses filles, de type mixte, sont fertiles<br />
et laitières.<br />
Il apporte muscle et finesse.<br />
Père : Léo<br />
GPM : Hidalgo<br />
FNTest DS qms Plait qms<br />
102 106 111<br />
Le premier fils de Léo,<br />
utilisable sur génisses avec un profil<br />
plutôt élevage.<br />
Père : Landais<br />
GPM : Fallou<br />
FNTest IVEL qms Plait qms<br />
99 110 110<br />
Des femelles de type mixte,<br />
très laitières qui vêlent facilement.<br />
Père : Levant<br />
GPM : Fallou<br />
FNtest DM qms IMER qms<br />
98 114 111<br />
Un potentiel viande<br />
et <strong>des</strong> qualités maternelles très marquées.<br />
24 Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009<br />
Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009 25<br />
Urdos<br />
Uvay<br />
Tito
Blonde d’Aquitaine<br />
Vidock<br />
Vermeil<br />
Ulfila<br />
26<br />
■ Fiches conseils<br />
Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009<br />
Père : Ouragan<br />
GPM : Flambo<br />
FNTest DS jbs RDT jbs<br />
103 100 104<br />
La nouvelle valeur sûre pour les génisses.<br />
De type mixte élevage, Vidock transmet<br />
beaucoup de finesse.<br />
Père : Ouragan<br />
GPM : Lau<br />
CR jbs DM jbs Rdt jbs<br />
107 113 113<br />
Recordman de l’indexation sur la<br />
conformation carcasse. Des veaux<br />
avec <strong>des</strong> arrières mains d’exception et<br />
très précoces.<br />
Père : Mikado<br />
GPM : Etprocles<br />
FNTest IMOCR qms IFER qms<br />
108 115 113<br />
Une origine nouvelle, utilisable sur<br />
génisses. Taureau qui engendre<br />
<strong>des</strong> filles très fertiles et développées.<br />
qms : index Qualités Maternelles obtenu à l’issue <strong>des</strong> contrôles à la station d’élevage <strong>des</strong> femelles de Casteljaloux (47).<br />
jbs : index Jeune Bovin issu <strong>des</strong> résultats d’engraissement <strong>des</strong> taurillons à la station de Denguin (64).<br />
vbs : index Veau de Boucherie calculé à partir <strong>des</strong> informations <strong>des</strong> ateliers d’engraissement.<br />
Père : Malinois<br />
GPM : Evoe<br />
CRjbs DM jbs DS jbs<br />
109 105 102<br />
Des produits équilibrés dans le muscle<br />
et le squelette avec de très bonnes<br />
épaisseurs du <strong>des</strong>sus et dotés d’une<br />
croissance exceptionnelle.<br />
En bref...<br />
Série testage 2009<br />
La mise en place de la nouvelle série de testage<br />
Blond (série n°46 « C ») a débuté le 5 janvier<br />
2009. L’objectif est de réaliser 415 inséminations<br />
sur la zone de COOPELSO, chez <strong>des</strong> adhérents<br />
à l’état civil bovin (ECB, VA0 ou VA4).<br />
10 jeunes taureaux composent cette série où<br />
se côtoient <strong>des</strong> animaux issus d’accouplements<br />
dirigés sur les meilleures vaches de la race.<br />
Certains mâles proviennent d’origines nouvelles<br />
et présentent <strong>des</strong> pedigrees originaux. Parmi<br />
ces <strong>des</strong>cendances, on remarque Oulou, Pékin,<br />
Scout, Théodule, Ténor.<br />
Participer au testage est une façon de s’impliquer<br />
dans la vie de la race. C’est pouvoir bénéficier<br />
<strong>des</strong> mesures incitatives du Pack testage.<br />
Pack testage<br />
COOPELSO réédite pour l’exercice<br />
2008/2009 le pack testage. Cela concerne<br />
les éleveurs adhérant à l’Etat Civil (le testage<br />
doit être réalisé dans <strong>des</strong> élevages adhérant<br />
à l’Etat Civil Bovin, au VA0 ou au VA4). Pour<br />
chaque tranche de 10 femelles inséminées<br />
avec <strong>des</strong> taureaux blonds agréés Qualités<br />
Maternelles ou Jeunes Bovins, et 4 femelles<br />
inséminées avec <strong>des</strong> taureaux en testage,<br />
l’éleveur recevra une aide de 90 euros en fin<br />
de campagne de testage.<br />
Une prime de 30 euros est versée par veau<br />
de testage acheté. En 2008, 397 inséminations<br />
(101 % de l’objectif fixé) ont été réalisées<br />
dont 87% chez <strong>des</strong> éleveurs à l’Etat Civil<br />
Bovin.<br />
Transplantation<br />
Des femelles élites sont collectées pour accélérer<br />
la diffusion de la meilleure génétique.<br />
MIDATEST propose aux éleveurs intéressés<br />
<strong>des</strong> conditions avantageuses pour la collecte<br />
et la pose d’embryons.<br />
Une banque d’embryons est à la disposition<br />
<strong>des</strong> adhérents intéressés par l’acquisition<br />
d’une génétique haut de gamme avec garanties<br />
sanitaires.<br />
Nouveautés 2009<br />
L’offre génétique Blonde d’Aquitaine est<br />
marquée par l’arrivée de plusieurs nouveaux<br />
taureaux issus de deux élevages de la zone<br />
de COOPELSO.<br />
Viking (Malinois/Evoe) est né chez Christian<br />
Pastre dans le Tarn (Cadalen). Il est labellisé Elite<br />
Viande.<br />
Tito (Levant/Fallou) provient de l’élevage de<br />
Christine Foissac à Cahuzac sur Vère (Tarn).<br />
Il possède le double label Elite Viande et Elite<br />
Qualité Maternelle.<br />
Félicitations aux deux éleveurs pour leur travail<br />
de sélection récompensé par cette reconnaissance<br />
ultime.<br />
Impact IA<br />
Le nombre d’inséminations réalisées par<br />
COOPELSO sur <strong>des</strong> femelles Blon<strong>des</strong> s’élève<br />
à 16 730 IA (-5.7%). On dénombre 15 490<br />
femelles inséminées en race pure au cours de<br />
l’exercice 2007/2008.<br />
A noter que 26% <strong>des</strong> Blon<strong>des</strong> d’Aquitaine<br />
présentes sur la zone de COOPELSO ont été<br />
inséminées. Cela reste un <strong>des</strong> plus forts taux<br />
d’utilisation parmi les races allaitantes.<br />
Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009 27<br />
Viking
Aubrac<br />
■ Impact croisement Charolais<br />
Une étude récente<br />
conforte l’intérêt de l’insémination<br />
L’utilisation <strong>des</strong> taureaux du programme<br />
Excellence Charolais, diffusés par IA,<br />
dégage une plus-value intéressante<br />
sans détériorer les facilités d’élevage.<br />
C’est ce que vient de démontrer une<br />
étude récente conduite par COOPELSO.<br />
Arnaud Durand a réalisé son stage de fin<br />
d’étude dans le cadre de sa formation au<br />
pôle de Bernussou (Aveyron) à COOPELSO<br />
sur le thème de la valorisation <strong>des</strong> produits<br />
charolais issus de mères Aubrac. Il a étudié<br />
les résultats technico-économiques de plus<br />
de 9700 veaux croisés Charolais x Aubrac et<br />
commercialisés entre le mois de janvier<br />
2006 et le mois d’octobre 2007.<br />
Parmi ces veaux, on dénombrait 7% de produits<br />
issus d’insémination. Le premier<br />
constat porte sur les conditions de vêlage<br />
<strong>des</strong> mères <strong>des</strong> veaux étudiés. 94% <strong>des</strong><br />
mâles d’IA et 98% <strong>des</strong> femelles d’IA naissent<br />
dans les conditions 1 ou 2 (très peu de problèmes<br />
de vêlage rencontrés). La recherche<br />
de développement musculaire, source de<br />
valorisation commerciale, ne s’est pas faite<br />
au détriment <strong>des</strong> conditions de vêlages et<br />
<strong>des</strong> contraintes en découlant éventuellement.<br />
Des différences économiques<br />
Le classement <strong>des</strong> veaux selon la grille<br />
EUROP a permis de mettre en évidence <strong>des</strong><br />
différences significatives entre les produits<br />
né d’IA ou de Monte Naturelle. Les veaux issus<br />
de taureaux charolais diffusés par insémination<br />
obtiennent une note très supérieure<br />
(Voir figure 1) : 2/3 <strong>des</strong> veaux d’IA<br />
sont classés E.<br />
Les différences constatées à travers la note de<br />
conformation musculaire impactent la valorisation<br />
commerciale. L’étude a ainsi permis de<br />
mesurer précisément cette différence : 67.2<br />
euros par femelle et 63.5 euros par mâles<br />
(pris de l’IA déduit) dans le cas d’un broutard<br />
maigre de moins d’un an. Cela représente<br />
une plus-value de 12 centimes d’euros en<br />
moyenne par kilo vif, soit un gain de 6%.<br />
28<br />
Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009<br />
Figure 1<br />
A l’échelle d’un troupeau, sur la base d’une<br />
utilisation raisonnée de 58% de croisement,<br />
la plus-value s’élève à près de 1900 euros,<br />
prix de l’IA déduit (Voir figure 2).<br />
Figure 2<br />
Source : COOPELSO<br />
L’insémination peut également permettre<br />
d’étaler la production et les sorties d’animaux<br />
afin d’avoir <strong>des</strong> produits à vendre en<br />
période creuse.<br />
■ Utilisation <strong>des</strong> taureaux Aubrac<br />
L’offre génétique 2009 s’élargit<br />
Poursuivre le travail collectif engagé est indispensable<br />
à l’amélioration de la race<br />
Aubrac et <strong>des</strong> élevages. Dans ce but, il est<br />
préconisé d’inséminer au moins vingt femelles<br />
pour avoir un impact mesurable et<br />
pour utiliser les différentes catégories de géniteurs<br />
disponibles. Cet objectif passe donc<br />
par la connexion du troupeau grâce à l’insémination<br />
de 10/12 femelles au minimum<br />
avec <strong>des</strong> taureaux connecteurs, de réserver<br />
au moins 4/5 accouplements à <strong>des</strong> taureaux<br />
« futurs connecteurs », et d’utiliser 4/5<br />
femelles comme support d’évaluation <strong>des</strong><br />
nouveaux taureaux.<br />
L’application collective de ces principes doit<br />
permettre d’évaluer sur <strong>des</strong>cendance rapidement<br />
et avec fiabilité les reproducteurs<br />
proposés, d’assurer la connexion raciale et<br />
le renouvellement de la gamme de taureaux<br />
connecteurs. Ces éléments constituent<br />
une garantie pour continuer à diffuser<br />
le progrès génétique grâce aux mâles largement<br />
utilisables par insémination.<br />
Pour la campagne 2009, la gamme de taureaux<br />
Aubrac disponibles à l’IA se présente<br />
sous 3 volets :<br />
Taureaux libres<br />
● nouveaux : Canard, Cimba.<br />
● évalués élevage : Roussel, Jlandais.<br />
● évalués au sevrage : Velcro, Vulcania.<br />
● à évaluer et à connecter : Andalou, Bill,<br />
Bayon, Arménien.<br />
● autres disponibles : Rival, Ténor, Bison,<br />
Renault, pruneau.<br />
Andalou, Arménien, Bill, Roussel et Vulcania<br />
peuvent être utilisés sur génisses.<br />
Jlandais, Renault, Rival, Ténor, Velcro,<br />
Vulcania sont connecteurs.<br />
Taureaux réservés<br />
exclusivement VA4<br />
● connecteurs : Outsider, Urubu, Ushuaia.<br />
● non connecteurs : Targou.<br />
Outsider, Urubu et Ushuaia peuvent être utilisés<br />
sur génisses.<br />
Taureaux réservés VA4 et<br />
adhérents Union Aubrac<br />
● connecteurs : Auvergnat, Rémus et Voici.<br />
● non connecteurs : Cocard.<br />
Point de vue de l’Union Aubrac :<br />
Accès limité de certaines doses de taureaux Aubrac<br />
La race Aubrac connait un fort développement au niveau national (+5% par an) et<br />
l’utilisation de l’insémination augmente elle aussi, passant en quelques années de<br />
10 à 13 %. Compte tenu de l’effectif de la base de sélection, du nombre de taureaux<br />
prélevés (taureaux qui sont mis en production pendant un an avant de poursuivre<br />
leur carrière en monte naturelle) et du stock de doses constitué, une gestion<br />
<strong>des</strong> accès s’avère nécessaire si l’on désire que le programme Aubrac atteigne<br />
une efficacité optimale au service du plus grand nombre.<br />
Ainsi, depuis déjà quelques années, plusieurs principes ont été adoptés :<br />
● en début de carrière, le but est de parvenir rapidement à une évaluation IBOVAL<br />
du taureau ; si le nombre de doses est réduit (exemple d’un animal qui a peu produit<br />
en taurellerie), la diffusion sera orientée de manière prioritaire (ou exclusive)<br />
vers les cheptels en VA4. Cette même restriction sera appliquée dans <strong>des</strong> protocoles<br />
particuliers (taureaux dont les index sur ascendance sont très mal connus<br />
par exemple).<br />
Dans tous les cas, une partie est dite « bloquée » en attendant la publication <strong>des</strong><br />
index car il serait dommage de se retrouver sans doses le jour où l’évaluation génétique<br />
du taureau est enfin publique !!<br />
● quand l’ISEVR est connu (ie le taureau est indexé en Facilités de naissance, potentiel<br />
de croissance, développements musculaire et squelettique), la 1 ère partie de<br />
la réserve « bloquée » est libérée mais il manque la connaissance <strong>des</strong> aptitu<strong>des</strong> maternelles<br />
que le père transmet à ses filles (AVEL, ALait et IVMAT) ; là encore, un<br />
certain stock sera préservé en attendant ces ultimes données.<br />
● quand l’IVMAT est publié, le taureau est alors parfaitement connu : le dernier<br />
contingent peut être libéré.<br />
Les partenaires (la coopérative qui produit les doses, celles qui les mettent en place,<br />
l’organisme de sélection de la race ainsi que les EdE) se réunissent chaque année<br />
avant le début de la campagne pour définir les règles taureau par taureau ; ils<br />
peuvent être amenés à établir <strong>des</strong> priorités selon les disponibilités.<br />
Un taureau très demandé mais dont le stock libérable est réduit conduit à un arbitrage<br />
: l’équité et la volonté collective de maintenir un schéma global cohérent<br />
et efficace impose de donner la priorité aux éleveurs qui, par leur travail et leur engagement,<br />
permettent d’évaluer les taureaux.<br />
Nos schémas génétiques fonctionnent bien car ils sont menés d’une manière collective<br />
: leur but est d’améliorer sans cesse la race pour qu’elle produise ce dont<br />
ont besoin les filières et ce avec les contraintes de nos territoires. Cette amélioration<br />
continue repose sur une bonne connaissance <strong>des</strong> reproducteurs et les principes<br />
énoncés ici n’ont qu’une ambition : garantir aujourd’hui et demain une évaluation<br />
génétique la plus précise et la plus rapide possible.<br />
Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009 29
Aubrac<br />
■ Activité Aubrac<br />
Maintien du nombre d’IA<br />
Le nombre de femelles Aubrac inséminées en 2007/2008 est resté stable avec 6462 IA réalisées.<br />
On a assisté à un léger recul du taux d’IA en race pure au bénéfice <strong>des</strong> IA réalisées avec<br />
<strong>des</strong> taureaux charolais du programme Excellence Charolais. Cela se traduit par un taux de race<br />
pure de 55% (- 2%). Au cours <strong>des</strong> 6 dernières campagnes, 75 % de femelles Aubrac supplémentaires<br />
ont été inséminées.<br />
■ Croisement Charolais<br />
100% gagnant<br />
Dans la plupart <strong>des</strong> troupeaux, une partie <strong>des</strong> vaches mérite d’être accouplée en croisement avec<br />
du charolais. Les produits représentent une source de valorisation non négligeable. L’idéal consiste<br />
à retenir <strong>des</strong> taureaux charolais adaptés à ses propres objectifs de production. L’offre génétique<br />
charolaise est donc scindée en deux catégories.<br />
Taureaux charolais utilisables sur génisses<br />
PROD. VEAUX 9 MOIS PROD. D’ANIMAUX DE 18 MOIS<br />
LUCIUS<br />
(fils de Prince)<br />
SUZERAIN RONSARD*<br />
(fils de Hivan) (fils de Haubois)<br />
TITUS<br />
(fils de Monzy)<br />
VAUDOU<br />
SOUCI (fils de Monarque)<br />
VULPIN<br />
(fils de Malinois)<br />
MALINOIS*<br />
(fils de Haubois)<br />
30<br />
SUZERAIN<br />
Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009<br />
Taureaux charolais utilisables sur vaches<br />
PROD. VEAUX 9 MOIS PROD. D’ANIMAUX DE 18 MOIS<br />
MALAKOF* JET D’OR<br />
(fils de Fabuleux) (fils de Barnabé)<br />
USUFRUIT SUMO<br />
(fils de Jupet) (fils de Lerebel)<br />
SOUCI PISTIL<br />
(fils de Haubois) (fils d’Hernani)<br />
UTAK<br />
(fils d’Hivan)<br />
SIMBA<br />
(fils d’Hivan)<br />
LANZAC<br />
(fils de Codot)<br />
IMAIL<br />
(fils de Email)<br />
ORION*<br />
(fils de Barnabé)<br />
TONGA<br />
(fils de Lanzac)<br />
* Disponibilité très limitée<br />
Point de vue<br />
de l’Union Aubrac :<br />
Le croisement<br />
Charolais au service<br />
de la sélection<br />
L’UPRA Aubrac ne s’occupe pas<br />
que de race pure, bien au<br />
contraire ! Le croisement est au<br />
cœur de ses préoccupations.<br />
Les partenaires de l’UPRA,<br />
les Organisations de Producteurs<br />
notamment, ne cessent de<br />
réaffirmer la nécessité d’approvisionnement<br />
en bons croisés,<br />
pour le marché du maigre Italien<br />
et pour la Fleur d’Aubrac notamment.<br />
Le schéma de sélection traduit<br />
ces besoins en termes génétiques<br />
pour que la race produise les<br />
reproducteurs dont ont besoin<br />
nos filières. La vache Aubrac se<br />
doit donc d’être très maternelle,<br />
ce qui signifie entre autres<br />
vêlages faciles, en pur ET en<br />
croisement ! Cette spécificité de<br />
la race est complètement intégrée<br />
dans notre programme et<br />
certaines qualifications raciales<br />
(les MDS, Mère de Service) sont<br />
même prévues pour orienter vers<br />
le mâle charolais. Cette pratique<br />
évite enfin une dérive vers une<br />
sélection trop viande en race<br />
pure, ce qui serait préjudiciable<br />
pour ses qualités maternelles.<br />
Paroles d’éleveurs :<br />
« L’utilisation du croisement permet<br />
d’améliorer la sélection en race<br />
pure, en effet : nous ne sommes<br />
pas tentés de garder la <strong>des</strong>cendance<br />
de femelles Aubrac médiocres<br />
comme futures reproductrices. »<br />
Sur quels critères triez-vous les<br />
vaches conduites en croisement ?<br />
« Les moins bonnes morphologiquement<br />
et ayant eu de mauvais<br />
résultats en pur », en effet ce sont<br />
généralement <strong>des</strong> vaches qui ont<br />
déjà vêlé une, deux à trois fois et<br />
n’ayant pas satisfait les éleveurs.<br />
Ainsi « le croisement n’altère pas la<br />
sélection en Aubrac, au contraire ».<br />
■ Fiches conseils<br />
Père : Roussel<br />
GPM : Otton<br />
Taureau plutôt Elevage doté d’un très<br />
bon bassin avec une ouverture pelvienne<br />
remarquable.<br />
Bill est issu d’une lignée aux facilités de<br />
naissance indéniables. C’est une souche<br />
assez tardive.<br />
Il faudra surveiller l’avant main et les<br />
jarrets droits lors <strong>des</strong> accouplements.<br />
Bill peut s’utiliser sur génisse.<br />
Christophe Clamens – COOPELSO Bill<br />
Père : Taupet<br />
GPM : Mario<br />
Bayon est un taureau très bien racé, en<br />
particulier dans la tête et l’avant main,<br />
au profil mixte Elevage.<br />
Il devrait laisser à sa <strong>des</strong>cendance du<br />
gabarit et de bons aplombs.<br />
II<br />
C’est une souche plutôt tardive présentant<br />
de bonnes capacités d’allaitement. Sa mère,<br />
Sheila, est indexée à 110 en Alait.<br />
L’absence de sang d’IA dans son pedigree<br />
le rend très intéressant.<br />
Christophe Clamens – COOPELSO Bayon<br />
Père : Lioran<br />
GPM : Héros<br />
Ce taureau adulte, très favorablement<br />
indexé sur <strong>des</strong>cendance, offre un solide<br />
cumul génétique. Issu de 3 lignées prestigieuses<br />
diffusées par IA (Lioran, Héros et<br />
Désir), Roussel se caractérise par un fort<br />
potentiel de croissance et beaucoup de<br />
profondeur. Ses filles sont très dociles et<br />
sont d’excellentes productrices. Racées,<br />
elles possèdent de très bons bassins,<br />
de fortes capacités d’allaitement et <strong>des</strong><br />
aplombs très soli<strong>des</strong>.<br />
Roussel<br />
Union Aubrac<br />
Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009 31
Aubrac<br />
■ Fiches conseils<br />
Canard<br />
Cimba<br />
Cocard<br />
Père : Argent<br />
GPM : Paradis<br />
Avec un pedigree peu diffusé par insémination,<br />
hormis Hector et son fils Jlandais,<br />
Canard demeure un montage remarquable<br />
pour ses facilités de naissance. Ses excellentes<br />
notes d’ouverture pelvienne vont lui<br />
permettre de procréer <strong>des</strong> filles avec de très<br />
bonnes aptitu<strong>des</strong> au vêlage.<br />
Disposant d’un bon potentiel laitier, Canard<br />
est un taureau très harmonieux avec de<br />
bonnes aptitu<strong>des</strong> fonctionnelles. Aplombs et<br />
rectitude de <strong>des</strong>sus sont <strong>des</strong> atouts morphologiques<br />
majeurs.<br />
Union Aubrac<br />
Père : Trésor<br />
GPM : Lebrou<br />
Issu de lignées reconnues et réputées, Cimba<br />
est un taureau puissant, très bien racé et solide<br />
sur son avant-main. Il présente de bonnes<br />
épaisseurs de <strong>des</strong>sus. Cimba s’illustre aussi<br />
par son format de bassin et sa pelvimétrie.<br />
Bien indexé en station, équilibré et mixte, il<br />
est issu de lignées faisant preuve de longévité.<br />
Son pedigree paternel (petit fils de<br />
Pompon) et maternel (petit fils de Lebrou) lui<br />
offre de larges possibilités d’utilisation exceptée<br />
les filles d’Urubu, d’Andalou, d’Officier et<br />
de Gulliver.<br />
Union Aubrac<br />
Père : Ulysse<br />
GPM : Marquis<br />
Ce taureau est remarquable par ses longueurs<br />
et son développement. Issu d’une souche tardive,<br />
Cocard devrait transmettre de la croissance<br />
à ses <strong>des</strong>cendances. Ce montage génétique<br />
solide regroupe un grand nombre de<br />
vaches qualifiées Mères à Taureaux. Sa<br />
souche maternelle brille par ses capacités<br />
d’allaitement. Cocard enregistre d’excellentes<br />
notes de pelvimétrie et complète ainsi ses<br />
atouts de reproducteur pouvant engendrer<br />
sur vaches de bonnes femelles de renouvellement.<br />
Seules les lignées Herbet (urubu) et<br />
Nippon II sont à éviter.<br />
Union Aubrac<br />
■ Thierry Vidal à Lunel (12)<br />
Charolaise<br />
On améliore considérablement<br />
la qualité du troupeau<br />
Thierry Vidal exploite une ferme de 42 hectares à Lunel en Aveyron. Il possède 60 mères charolaises et conserve une<br />
quinzaine de génisses chaque année pour le renouvellement. Il vend une dizaine de reproducteurs par an et le reste,<br />
environ 35 animaux, est élevé en veau d’Aveyron label rouge. Interview<br />
Jeune producteur, vous élevez du<br />
Charolais dans un paysage où l’on rencontre<br />
davantage de Limousin, pouvezvous<br />
raconter l’histoire du troupeau ?<br />
« Je me suis installé à la suite de mes parents<br />
en 1996. Mes parents avaient déjà commencé<br />
à avoir quelques charolaises. Ils<br />
avaient un petit quota laitier, raison pour laquelle<br />
il y avait une partie du troupeau en<br />
allaitant. Il est vrai que nous ne sommes pas<br />
nombreux à avoir du charolais ici. Cela vient<br />
du fait que l’on a une propriété assez morcelée<br />
et que le caractère très doux de la race<br />
charolaise qui est très calme convient à<br />
ce genre d’exploitation. C’est plus facile de<br />
les manipuler. Je précise que les génisses<br />
sont en pension. Les 1 an et 2 ans soit une<br />
trentaine de bête ne sont pas à la ferme, ce<br />
ne serait pas possible d’avoir 60 mères plus<br />
le renouvellement sur 42 hectares. »<br />
Pourquoi cette technique ?<br />
« La pression foncière étant ce qu’elle est ici,<br />
on a trouvé cette solution pour s’agrandir<br />
avec un éleveur qui a arrêté de traire et qui,<br />
en attendant la retraite, prend <strong>des</strong> génisses<br />
en pension. Ainsi, on se décharge un petit<br />
peu au niveau de l’exploitation ce qui nous<br />
fait baisser en charges. »<br />
Sur le plan alimentation comment travailler<br />
vous ?<br />
« Ensilage d’herbe et foin. Sur les 42 ha on<br />
fait 39 ha d’herbe et 3 ha de céréale. Disons<br />
que c’est uniquement de l’herbe, on a arrêté<br />
le maïs il y a trois ans. Le grossier, sauf la<br />
paille est donc produit en totalité ici. On est<br />
donc tributaire de l’achat au niveau <strong>des</strong><br />
concentrés en complément. On ne peut<br />
pas courir plusieurs lièvres à la fois, avoir 60<br />
mères et produire 10 ha de céréales. Si on<br />
pouvait prendre une quinzaine d’ha de plus<br />
en culture, on pourrait être plus autonome<br />
en alimentation, mais ce n’est pas possible<br />
Michel Turlan entouré de Thierry Vidal et de son père.<br />
au niveau du foncier. »<br />
En collaboration avec votre inséminateur<br />
Michel Turlan, qu’est-ce que vous recherchez<br />
en qualité du troupeau ?<br />
« Sur les 60 mères on accouple une trentaine<br />
de vaches avec <strong>des</strong> taureaux mixtes ou à<br />
conformation. On a arrêté de mettre <strong>des</strong><br />
taureaux trop élevage parce que cela ne<br />
correspondait pas trop à ce que l’on recherchait<br />
ici. A savoir <strong>des</strong> vaches assez musclées<br />
en raison de la proximité de l’Aubrac qui recherche<br />
<strong>des</strong> taureaux musclés. Donc, il faut<br />
travailler sur les mères puisque les vaches<br />
élevages, même accouplées avec <strong>des</strong> taureaux<br />
viande, ne sortaient pas <strong>des</strong> veaux<br />
spécialement adaptés au croisement. Au niveau<br />
du renouvellement, on recherche de<br />
la mixité. Ensuite, les 30 autres mères sont<br />
accouplées avec <strong>des</strong> taureaux du schéma<br />
culard dans l’optique de produire de la vian-<br />
de. Les femelles sont valorisées en veau<br />
d’Aveyron et du Ségala, quant aux mâles les<br />
meilleurs sont triés pour garder en reproducteur.<br />
»<br />
Est-ce que <strong>des</strong> mâles ont été repérés<br />
pour faire carrière en insémination ?<br />
« L’année dernière, un fils de Pomardo est<br />
parti en station. Cette année un autre va y<br />
partir, il a été acheté fin novembre, c’est un<br />
fils d’Utak. »<br />
Donc un niveau génétique élevé ?<br />
« Oui un niveau très correct. On a commencé<br />
à inséminer en 1994. En moins de 15<br />
ans on est passé de 400 kg de carcasse à<br />
510 kg. Cette année on a vendu 16 vaches<br />
de réforme à 510 kg de moyenne. Cela fait<br />
de belles vaches. »<br />
Quels sont les autres atouts de l’insémination<br />
?<br />
« On a aussi énormément amélioré les facili-<br />
32 Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009<br />
Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009 33<br />
R E P O R T A G E
R E P O R T A G E<br />
Charolaise<br />
tés de naissance. Ce qui est un <strong>des</strong> points<br />
critique de la race. On faisait environ 6 césariennes<br />
par an, on est tombé à 2. Sur 55<br />
vaches qui ont vêlé jusqu’à maintenant, il y<br />
a eu 2 césariennes cette année.<br />
Je veux aussi insister sur le fait que depuis<br />
que l’on insémine, les césariennes sur génisses<br />
sont très très rares. C’est un gros<br />
point fort de l’IA. »<br />
« Lors de la dernière campagne nous avons<br />
utilisé Russ sur les génisses et Sumo sur les<br />
vaches. Ces deux taureaux correspondent<br />
bien à nos attentes, du muscle, <strong>des</strong> qualités<br />
maternelles correctes et de bonnes aptitu<strong>des</strong><br />
au vêlage pour les filles. Concernant<br />
la production de viande on a utilisé Utak et<br />
Ucello qui sont les meilleurs au niveau <strong>des</strong><br />
index de musculature précoce. »<br />
A quelle période faites-vous les vêlages ?<br />
« C’est du vêlage d’automne. Disons à partir<br />
du 1 er septembre. Il y a un gros pic en septembre<br />
octobre et en novembre ce sont les<br />
dernières. »<br />
Quels sont vos critères pour faire vêler à<br />
cette saison ?<br />
« Au niveau du veau d’Aveyron on tombe<br />
dans une période creuse pour les ventes<br />
puisqu’on sort les veaux à partir du 20 mars.<br />
En avril et mai, il n’y a pas une grosse offre<br />
sur le marché donc les veaux sont mieux valorisés.<br />
Pour les reproducteurs, les veaux qui<br />
naissent en octobre sont vraiment aptes à la<br />
saillie en mars. Et comme on vend exclusivement<br />
<strong>des</strong> taureaux pour le croisement et<br />
que la majorité <strong>des</strong> Aubrac restent en système<br />
naisseur traditionnel février mars, cela<br />
nous permet de vendre <strong>des</strong> reproducteurs<br />
34<br />
Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009<br />
directement aptes à la saillie. »<br />
Vous êtes donc un éleveur heureux ?<br />
« Hum, comme tout le monde on a été<br />
mieux que ça sur le plan financier puisqu’on<br />
a été touché par l’augmentation <strong>des</strong><br />
charges, notamment au niveau de l’achat<br />
de l’aliment. On en passe une centaine de<br />
tonnes par an. »<br />
Sur le plan familial travaillez-vous seul à<br />
la ferme ?<br />
« Je suis marié, ma femme est agricultrice,<br />
mais de son côté. Elle est dans un GAEC<br />
avec sa sœur, son frère, sa maman maintenant,<br />
en système veau d’Aveyron. »<br />
Charolais également ?<br />
« Non en Limousin. »<br />
Il y a concurrence alors ?<br />
« C’est de temps en temps un sujet de discorde<br />
(rires). Plus sérieusement, ils ont éga-<br />
Bienvenue à Zoé<br />
lement un atelier de volaille avec poulets,<br />
cannettes, pinta<strong>des</strong>, din<strong>des</strong>, chapons, oies.<br />
Mon épouse, qui s’est installée il y a deux<br />
ans, a également monté un atelier de<br />
poules pondeuses. »<br />
On peut parler de diversification dans le<br />
couple ?<br />
« Effectivement, les sources de revenus sont<br />
diversifiées et si l’un ne marche pas on peut<br />
espérer qu’autre chose prenne le relais. Je<br />
veux dire aussi qu’au niveau du travail, je<br />
suis secondé largement par mes parents en<br />
période de vêlage par exemple, par mon<br />
épouse aussi. On se rend <strong>des</strong> services mutuels.<br />
Précisons qu’être agriculteur chacun<br />
de son côté peut représenter <strong>des</strong> avantages<br />
notamment au niveau de la sécurité, cela a<br />
aussi <strong>des</strong> inconvénients au niveau de la vie<br />
au quotidien. »<br />
A noter que lorsque<br />
COOPELSO a effectué<br />
le reportage chez<br />
Thierry Vidal,<br />
trois jours auparavant<br />
le 6 décembre, Thierry<br />
et Magalie son épouse<br />
venaient d’avoir une<br />
petite fille, Zoé.<br />
COOPELSO souhaite la<br />
bienvenue et bonheur<br />
à Zoé, la relève est<br />
assurée.<br />
Casimir,<br />
un veau qui part en station<br />
de contrôle pour l’IA.<br />
■ Fiches conseils<br />
Père : Lerebel<br />
GPM : Exclusif<br />
IFNais DM Sev IVEL qms<br />
103 110 120<br />
TERRIEN cumule bonnes facilités de<br />
naissance, précocité, finesse de viande et<br />
conformation. Ses filles sont fertiles,<br />
possèdent de bons bassins et vêlent très<br />
facilement.<br />
Père : Lerebel<br />
GPM : Igloo Mic<br />
CONF jbs IVEL qms IMER qms<br />
120 106 107<br />
Champion Aptitu<strong>des</strong> Bouchères, SUMO<br />
confirme sur ses Qualités Maternelles.<br />
Potentiel de croissance et conformation à<br />
tous les sta<strong>des</strong>. Ses filles sont homogènes,<br />
fertiles et maternelles.<br />
Père : Lakanal<br />
GPM : Hongrois<br />
IFNais DM Sev IFER qms<br />
109 111 107<br />
RUSS produit <strong>des</strong> broutards haut de<br />
gamme, <strong>des</strong> taurillons à fort rendement et<br />
d’excellentes reproductrices grâce à de<br />
très bonnes aptitu<strong>des</strong> maternelles.<br />
Utilisable sur génisse.<br />
Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009 35<br />
Terrien<br />
Sumo<br />
Russ
Charolaise<br />
■ Fiches conseils ■ Extrait du catalogue 2009<br />
Simba<br />
Vulpin<br />
Vaudou<br />
36<br />
Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009<br />
Père : Hivan<br />
GPM : Valex<br />
FNTest MP v3s FOS v3s<br />
106 121 117<br />
Ce fils d’Hivan associe facilité de naissance,<br />
morphologie et finesse d’os. Utilisable sur tout<br />
type de vaches.<br />
Père : Malinois<br />
GPM : Imail<br />
FNTest MP v3s FOS v3s<br />
114 112 114<br />
VULPIN donne <strong>des</strong> produits d’une très bonne<br />
conformation et facile à naître. Utilisable sur<br />
tout support.<br />
Père : Monarque<br />
GPM : Haubois<br />
FNTest MP v3s FOS v3s<br />
114 121 113<br />
VAUDOU donne <strong>des</strong> veaux d’excellente<br />
conformation. Utilisation large possible grâce<br />
à son index facilité de naissance.<br />
Contrôle sur <strong>des</strong>cendance Qualités Maternelles<br />
Fnais Croissance DM DS Fertilité Vêlage Incidence<br />
(CRqms) (DMqms) (DSqms) (IFRqms) (IVEIqms) mère<br />
au sevrage<br />
(IMERqms)<br />
Réf CH.QM 08 père <strong>des</strong> filles<br />
NATUR Exclusif 109 98 96 106 112 107 99<br />
NECESSAIRE Dalton 114 92 106 96 94 94 109<br />
PISTIL Hernani 92 105 106 98 91 91 107<br />
PRIMEUR Hernani 88 116 96 113 100 94 113<br />
RARE Ibob 102 102 90 108 108 118 105<br />
ROBUSTIN Casoar 100 103 96 102 122 118 99<br />
RUFUS Harrison 95 99 101 100 94 108 117<br />
RURAL Impair 95 113 104 102 91 99 101<br />
RUSS Lakanal 109 94 112 100 107 107 103<br />
SAUMUR Igloo Mic 105 111 107 106 91 101 113<br />
SUMO Lerebel 93 107 104 101 104 106 107<br />
TERRIEN Lerebel 103 97 95 94 102 120 98<br />
TOULON Lerebel 95 101 106 105 113 126 103<br />
TYPIQUE Farman 105 96 96 94 87 111 115<br />
Contrôle sur <strong>des</strong>cendance AB veaux de boucherie<br />
Réf : CH.MP 08<br />
Facilité Muscularité Finesse d'os<br />
Père de Naissance (MPv3s) (FOSv3s)<br />
(FNTest)<br />
JET D’OR Barnabé 77 123 108<br />
IMAIL Email 95 124 104<br />
LANZAC Codot 93 121 104<br />
LUCIUS Prince 109 105 116<br />
MALAKOF* Fabuleux 97 114 102<br />
MALINOIS* Haubois 111 113 111<br />
ORION* Barnabé 101 123 95<br />
ORKI Barnabé 103 123 99<br />
RONSARD* Haubois 110 122 102<br />
SIMBA Hivan 106 121 117<br />
SOUCI Haubois 109 122 113<br />
SUZERAIN Hivan 110 118 111<br />
TITUS Monzy 121 119 114<br />
TONGA Lanzac 99 122 99<br />
TOURBILLON Valex 107 115 104<br />
TRUCHET Imail 103 122 112<br />
UBU Jupet 93 126 100<br />
USUFRUIT Jupet 100 129 102<br />
UTAK Hivan 96 133 104<br />
UVAL Godey 106 121 103<br />
VALMY Malinois 107 119 108<br />
VAUDOU Monarque 114 121 113<br />
VULPIN Malinois 114 112 114<br />
*Disponibilité limitée.<br />
TYPIQUE<br />
PRIMEUR<br />
UVAL<br />
Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009 37
R E P O R T A G E<br />
Limousine<br />
■ EARL de la Colombière à Lacaune (81)<br />
L’IA pour avancer en génétique<br />
En cette fin de mois de décembre, les averses de neige et le vent glacial balaient les monts de Lacaune, dans le sud est du<br />
Tarn, où Elisabeth et Daniel Albert élèvent 240 brebis laitières et une cinquantaine de Limousines. Passionné de sélection<br />
Limousine, le couple d’éleveurs a depuis vingt-cinq ans adopté l’insémination pour avancer en génétique. Reportage.<br />
L’apparition <strong>des</strong> limousines à la Colombière<br />
remonte à l’installation de Daniel Albert en<br />
1976. Puis le nombre de vaches a augmenté.<br />
Daniel raconte : « Le démarrage de l’insémination<br />
dans le troupeau a coïncidé<br />
avec notre adhésion au contrôle de performances<br />
VA4 au début <strong>des</strong> années quatrevingts.<br />
Il s’agissait de progresser rapidement<br />
car on avait atteint certaines limites avec la<br />
saillie naturelle. L’IA nous a assuré le développement<br />
du troupeau et a permis d’améliorer<br />
les qualités maternelles comme le lait<br />
et la facilité de vêlage mais aussi la docilité.<br />
C’était donc un moyen d’améliorer la qualité<br />
de notre renouvellement. »<br />
Ici, les vêlages sont groupés, en général,<br />
entre fin septembre et décembre en raison<br />
de la présence <strong>des</strong> brebis laitières. La reproduction<br />
revêt donc un caractère très important.<br />
Daniel Albert précise : « Nous faisons<br />
faire une quarantaine d’IA chaque année.<br />
La fertilité est correcte. Je surveille les <strong>chaleurs</strong><br />
que je note sur le calendrier fourni par<br />
mon inséminateur. En général, j’essaie d’inséminer<br />
sur une deuxième chaleur et pas<br />
avant 50 à 60 jours après le vêlage. Les dernières<br />
vaches intéressantes, qui n’ont pas<br />
38<br />
Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009<br />
été mises à la repro fin décembre,<br />
seront synchronisées<br />
pour induire une chaleur<br />
et être inséminées.<br />
Après quoi mes taureaux assureront<br />
les retours. Pour la<br />
surveillance <strong>des</strong> <strong>chaleurs</strong>, je<br />
regarde avant de soigner le<br />
matin vers 7 heures ou le<br />
soir, sinon je repasse à midi.<br />
Les taureaux sont dans <strong>des</strong><br />
box à côté <strong>des</strong> vaches ce qui<br />
est une aide appréciable<br />
quand une vache commence<br />
à se manifester. » Le troupeau<br />
bénéficie du contrat<br />
de suivi REPRO CONFIANCE, mis en œuvre<br />
par Mathieu Alary, le tecnicien inséminateur<br />
du secteur. Toutes les vaches inséminées sont<br />
donc fouillées afin de s’assurer du résultat.<br />
Une partie du troupeau est <strong>des</strong>tinée au renouvellement<br />
ou à la vente pour la reproduction.<br />
Les mâles seront repoussés au sevrage<br />
lorsque leurs mères iront au<br />
pâturage. Vendus en septembre, entre 500<br />
et 550 Kg de poids vif, ils permettent, en<br />
augmentant la productivité du troupeau, de<br />
dégager de la valeur ajoutée dans l’exploitation.<br />
Elisabeth et Daniel remarquent :<br />
« Nous produisons <strong>des</strong> céréales et nous<br />
avons du potentiel de croissance grâce à la<br />
génétique. Il est donc intéressant d’engraisser<br />
les veaux. Les bâtiments sont vi<strong>des</strong> une<br />
partie de l’année, nous avons la place. Cela<br />
permet aux vaches de passer l’été dans <strong>des</strong><br />
estives plus maigres car elles n’ont pas les<br />
veaux à nourrir. »<br />
L’objectif de sélection est de toujours renforcer<br />
le potentiel de croissance et d’améliorer<br />
encore le format et la qualité <strong>des</strong> bassins.<br />
« Le planning est fait avec les techniciens de<br />
COOPELSO. C’est le moment de discuter<br />
<strong>des</strong> orientations génétiques et de faire le<br />
point sur l’évolution du troupeau. Quelques<br />
taureaux ont marqué très fortement le troupeau<br />
tel Dauphin qui a posé de soli<strong>des</strong> fondations.<br />
Highlander a été très intéressant.<br />
On-Dit donne aussi de bons résultats » note<br />
Daniel qui poursuit « Quelques mères à taureaux<br />
sont accouplées pour le programme<br />
de sélection. Pour les autres vaches, cette année,<br />
les taureaux utilisés sont Rétiaire, Urville,<br />
Toptoro, Mozart, Rouseilhou pour les taureaux<br />
du catalogue MIDATEST. Nous utilisons<br />
quelques doses de taureaux autorisés<br />
ou en copropriété et bien sûr le testage. »<br />
L’EARL de la Colombière a vu naître<br />
TOPTORO, un fils de Nélombo sur Larousse<br />
(Tarvis X Ulysse). « Larousse est une vache<br />
née en 1995 qui avait été retenue par<br />
MIDATEST et accouplée avec Nélombo. Elle<br />
donna naissance à TOPTORO qui fut agréé<br />
Jeune Bovin. Cette vache est toujours dans<br />
le troupeau. Elle produit très bien et possède<br />
un pis excellent. C’est aussi une vache<br />
très laitière, très maternelle et docile. Elle<br />
possède un très bon bassin et transmet de<br />
bonnes qualités de race. C’est pourquoi j’essaie<br />
de lui faire faire un maximum de veau.<br />
Elle vient d’entamer son dixième vêlage. »<br />
Mathieu Alary, technicien<br />
inséminateur COOPELSO :<br />
« Les bons résultats de l’EARL de la<br />
Colombière reposent sur <strong>des</strong> objectifs<br />
clairement établis et poursuivis<br />
sur le long terme. Avec une conduite<br />
rationnelle et une alimentation<br />
adaptée, le potentiel génétique peut<br />
s’exprimer. »<br />
Qualités maternelles<br />
Néophin<br />
Neuf<br />
On-Dit<br />
Remix<br />
Retiaire<br />
Roesti<br />
Rouseilhou<br />
Safara<br />
Tardoire<br />
Tastevin<br />
Tazieff<br />
Usse<br />
Viande<br />
●<br />
GÉNISSES VACHES<br />
Mixte<br />
●<br />
●<br />
●<br />
●<br />
●<br />
■ Extrait du catalogue 2009<br />
Élevage<br />
●<br />
Viande<br />
●<br />
Mixte<br />
●<br />
●<br />
Élevage<br />
●<br />
●<br />
Jeunes bovins et veaux de boucherie<br />
Muscleor<br />
Pax<br />
Rockstar<br />
Salvetat<br />
Suc au may<br />
Téhix<br />
Thétis<br />
Ufanos<br />
Upax<br />
Urville<br />
Uskudar<br />
Usted<br />
Ut-majeur<br />
Vitelo<br />
Viande<br />
●<br />
●<br />
●<br />
●<br />
GÉNISSES VACHES<br />
Mixte<br />
●<br />
Élevage<br />
Viande<br />
●<br />
●<br />
●<br />
●<br />
●<br />
●<br />
Mixte<br />
●<br />
●<br />
Élevage<br />
●<br />
Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009 39
Limousine<br />
Tastevin<br />
Roesti<br />
Usse<br />
■ Fiches conseils<br />
40<br />
Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009<br />
Père : Epson<br />
GPM : Highlander<br />
IFNais IVEL qms Plait qms<br />
101 115 117<br />
Taureau à génisses. Excellent père à femelles<br />
(Fertilité, Vêlage, Allaitement)<br />
Père : Highlander<br />
GPM : Espoir<br />
IFNais IFER qms IVEL qms<br />
100 113 107<br />
Taureau très régulier et issu de 2 lignées<br />
confirmées. Roesti est positif sur tous ses<br />
index qualités maternelles.<br />
Père : Popeye<br />
GPM : Figuier<br />
IFNais DS qms Plait qms<br />
98 104 119<br />
Une origine nouvelle pour produire <strong>des</strong><br />
vaches très laitières. Ses facilités de naissance<br />
lui permettent une large utilisation.<br />
Père : Mas Du Clo<br />
GPM : Dauphin<br />
DM qms DS qms IMER qms<br />
114 111 106<br />
Un pedigree confirmé pour une<br />
orientation mixte viande et <strong>des</strong> qualités<br />
maternelles marquées.<br />
Père : Eléazar<br />
GPM : Dauphin<br />
CR qms DS qms IVEL qms<br />
107 121 110<br />
Des filles au profil très élevage.<br />
A utiliser pour améliorer le format.<br />
Père : Nélombo<br />
GPM : Epson<br />
CR jbs DM jbs Rdt jbs<br />
111 132 114<br />
Remarquable développement musculaire.<br />
Beaucoup de largeur, d’épaisseur et de<br />
rebondi musculaire.<br />
qms : index Qualités Maternelles obtenu à l’issue <strong>des</strong> contrôles à la station d’élevage <strong>des</strong> femelles de Casteljaloux (47).<br />
jbs : index Jeune Bovin issu <strong>des</strong> résultats d’engraissement <strong>des</strong> taurillons à la station de Denguin (64).<br />
vbs : index Veau de Boucherie calculé à partir <strong>des</strong> informations <strong>des</strong> ateliers d’engraissement.<br />
Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009 41<br />
Tazieff<br />
Tardoire<br />
Thétis
Limousine<br />
Vitelo<br />
Usted<br />
Upax<br />
■ Fiches conseils<br />
42<br />
Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009<br />
Père : Milou<br />
GPM : Lascar<br />
FNTest CR vbs DM vbs<br />
112 108 109<br />
Un pedigree original et un très bon index<br />
facilité de naissance rendent ce taureau très<br />
attractif. Pour améliorer croissance,<br />
conformation, couleur et gras de couverture.<br />
Père : Pax<br />
GPM : Charmeur<br />
FNTest CR vbs DM vbs<br />
102 120 121<br />
Issu de 2 lignées confirmées Viande Précoce,<br />
Usted apporte <strong>des</strong> garanties sur tous les<br />
postes importants en production de viande.<br />
Père : Pax<br />
GPM : Charmeur<br />
CR vbs DM vbs Rdt vbs<br />
110 115 111<br />
Ses origines et les performances de sa<br />
<strong>des</strong>cendance font d’Upax un géniteur de<br />
choix pour produire de la viande précoce.<br />
Rendement et couverture de gras au top.<br />
Père : Scapin<br />
GPM : Domino<br />
CR jbs DM jbs DS jbs<br />
109 111 110<br />
Facile à utiliser grâce à son pedigree<br />
nouveau. Urville transmet une morphologie<br />
équilibrée et de bonnes largeurs.<br />
En bref...<br />
Activité<br />
Avec 31 920 femelles inséminées au cours<br />
de l’exercice 2007/2008, la race limousine<br />
demeure la race allaitante la plus représentée<br />
sur les départements de COOPELSO.<br />
Au cours <strong>des</strong> 6 dernières campagnes,<br />
le nombre de limousines inséminées a<br />
augmenté de plus de 15%. Au final, plus de<br />
21% <strong>des</strong> limousines présentes sont inséminées.<br />
On-Dit, Highlander et Remix sont les taureaux<br />
Qualités Maternelles plébiscités par les<br />
adhérents de COOPELSO. A eux trois,<br />
ces taureaux d’exception réalisent 45% <strong>des</strong><br />
inséminations en race pure.<br />
Testage<br />
La mise en place de la série de testage limousin<br />
en race pure (série 36 – « C ») a débuté le 8 décembre<br />
2008 et s’achèvera fin mars 2009.<br />
L’objectif est de tester 12 nouveaux taureaux,<br />
ce qui représente sur la zone de COOPELSO<br />
en moyenne 600 inséminations à réaliser<br />
(taureaux témoins compris).<br />
La totalité <strong>des</strong> inséminations est à mettre en<br />
place chez <strong>des</strong> éleveurs adhérant à l’Etat Civil<br />
Bovin (ECB, VA0 ou VA4). Aux côtés de<br />
jeunes taureaux issus d’accouplements<br />
dirigés sur les meilleures vaches de la race,<br />
quelques mâles provenant d’origines<br />
nouvelles et de pedigrees originaux ont été<br />
retenus. Parmi les <strong>des</strong>cendances connues,<br />
on retrouve Ionesco, Méridien, Neuf, Nexen,<br />
On-Dit, Ozeus, Remix, Ria.<br />
Participer au testage est une façon de s’impliquer<br />
dans la vie de la race. C’est pouvoir<br />
bénéficier <strong>des</strong> mesures incitatives du Pack<br />
testage. Les veaux de testage sont assurés de<br />
trouver un débouché rémunérateur.<br />
Le pack testage aide les éleveurs<br />
à évaluer les taureaux<br />
Au cours de la dernière campagne,<br />
482 inséminations de testage ont été réali-<br />
sées sur la zone de COOPELSO dont 96% chez<br />
<strong>des</strong> éleveurs à l’Etat Civil Bovin. Pour aider les<br />
éleveurs, COOPELSO a mis en place avec ses<br />
partenaires le pack testage qui prévoit :<br />
• Une prime de 30 euros par veau de testage<br />
acheté,<br />
• Une aide de 90 euros par tranche de<br />
10 vaches inséminées en race pure avec <strong>des</strong><br />
taureaux agréés Qualités Maternelles ou Jeunes<br />
Bovins et 4 femelles inséminées en testage,<br />
Catalogue 2009<br />
Le catalogue 2009 propose plusieurs taureaux<br />
nés dans <strong>des</strong> élevages de la zone de<br />
COOPELSO.<br />
Pour les nouveaux promus, Tazieff né au<br />
GAEC de Clairvaux à Clairvaux d’Aveyron (12),<br />
Thétis du GAEC de Cancerles à Goutrens (12)<br />
et Turquoise de l’EARL Combes à Murat sur<br />
Vèbre (81).<br />
Félicitation à ces éleveurs pour leur contribution<br />
au progrès génétique racial.<br />
Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009 43<br />
Urville
Gasconne<br />
Ulster<br />
Ourasi<br />
Black<br />
■ Fiches conseils<br />
44<br />
Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009<br />
Père : Occitan<br />
GPM: Jockey<br />
Par son origine totalement nouvelle,<br />
Ulster permet un grand choix d’accouplements.<br />
Ses principaux atouts résident dans le<br />
gain important sur Développement<br />
Musculaire combiné à un bon squelette et un<br />
très bon GMQ sur sa <strong>des</strong>cendance.<br />
Il sera privilégié sur <strong>des</strong> vaches présentant de<br />
bonnes qualités de race. Typage Mh/+.<br />
(Viande + Élevage)<br />
Père : Lucky<br />
GPM : Arthur II<br />
Alain Roussel - COOPELSO<br />
Ce fils de Lucky (DS = 110) et d’Anémone<br />
(ISU = 148) confirme à travers sa <strong>des</strong>cendance<br />
sa 1ère place obtenue au Centre National<br />
Gascon. Frère d’Héraclès et arrière petit fils<br />
de Cournier, Ourasi présente un pedigree<br />
solide.<br />
C’est un taureau complet qui amène du développement<br />
squelettique (longueur et bassin)<br />
et <strong>des</strong> épaisseurs. Les accouplements seront<br />
privilégiés sur <strong>des</strong> femelles possédant de<br />
bonnes aptitu<strong>des</strong> fonctionnelles. Typé Mh/+.<br />
Père : Totem<br />
GPM : Gamay<br />
Alain Roussel - COOPELSO<br />
Taureau mixte très harmonieux de part son<br />
équilibre muscle / squelette. Un potentiel de<br />
croissance très intéressant pour un taureau<br />
non porteur du gène mh.<br />
Des qualités de race exceptionnelles rassurantes.<br />
Taureau complet pouvant satisfaire<br />
tout type de production, il présente également<br />
l’attrait d’être un taureau +/+ issu de lignées<br />
relativement nouvelles.<br />
(Élevage+Viande)<br />
Groupe Gascon<br />
Père : Relief<br />
GPM: Gaspacho<br />
Taureau très équilibré et complet.<br />
Des qualités « Élevage » exceptionnelles :<br />
Croissance, Squelette, IVMAT <strong>des</strong> parents,<br />
ouverture pelvienne.<br />
La carrière exemplaire de la mère constitue<br />
un gage de sécurité : 12 vêlages avec un<br />
IVV de 364j, une production hors normes<br />
avec 4 produits retenus à la vente annuelle<br />
<strong>des</strong> taureaux de la SICA PEPIRAG (Mixte<br />
Élevage). Typage +/+.<br />
Groupe Gascon Camurac<br />
Père : Ulster<br />
GPM : Leader<br />
Taureau très prometteur alliant <strong>des</strong> résultats<br />
exceptionnels en station d’évaluation<br />
avec une ascendance ayant fait largement<br />
ses preuves dans la race.<br />
Il devrait s’imposer à l’avenir comme un<br />
bon améliorateur de développement musculaire<br />
tout en préservant les qualités laitières<br />
de ses <strong>des</strong>cendants. (Mixte Viande).<br />
Typage Mh/+.<br />
Groupe Gascon<br />
Père : Revolver<br />
GPM : Gascon<br />
Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009 45<br />
Bolide<br />
Remarquable pour ses origines de<br />
Développement Squelettique, ce taureau<br />
typé +/+ présente également un<br />
Développement Musculaire intéressant.<br />
Son père a été très utilisé dans la Base de<br />
Sélection car ses produits sont équilibrés et<br />
homogènes. Linotte (sa mère) devrait<br />
transmettre en plus son gabarit exceptionnel<br />
qui lui a permis d’être récompensée à<br />
de nombreuses reprises.<br />
Groupe Gascon Voltaire
INRA 95<br />
Ugo<br />
■ Extrait du catalogue 2009<br />
Contrôle sur <strong>des</strong>cendance AB veaux de boucherie en atelier<br />
Réf BL.VB 08<br />
46<br />
Facilité Croissance Conformation Rendement Gras Couleur<br />
Père de Naissance en vif en vif viande<br />
(FNTest) (CRvbs) (DMvbs)<br />
MILORD Cebouygues 106 117 136 121 113 104<br />
NAUDOR Cebouygues 111 99 130 105 123 102<br />
PAPIN Ivancoop 99 107 129 112 113 89<br />
PATIENT Ichor 101 118 125 120 108 103<br />
SHAKESPEARE Ichor 97 111 135 135 101 104<br />
SIBOSS Iboss 95 117 133 114 107 111<br />
SPIKE Archibal 117 95 138 113 120 100<br />
TRIMARAN Haubois 104 115 151 128 115 101<br />
UGO Ormeaux 93 117 141 111 115 118<br />
ULRICH Cocotier 113 91 146 126 117 104<br />
URTIS Hiatus 98 110 128 117 88 107<br />
■ Fiches conseils<br />
Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009<br />
Père : Ormeaux<br />
GPM : Cebouygues<br />
Ce montage Charolais sur une fille<br />
Cébouygues, donne une très grande satisfaction<br />
par la régularité de sa production.<br />
A 3 semaines, les veaux ont une conformation<br />
parfaite (compacts et très lourds) et une<br />
couleur de robe claire.<br />
Les carcasses sont également lour<strong>des</strong> et très<br />
conformées :<br />
- compacité et régularité dans les épaisseurs<br />
musculaires.<br />
- couleur de viande nettement améliorée par<br />
« l’effet taureau ».<br />
Ugo est à réserver exclusivement aux vaches<br />
adultes.<br />
JC Verzeni - MIDATEST<br />
Père : Hyatus<br />
GPM : Haubois<br />
Un « look Blanc Bleu » dans la robe de<br />
ses produits et <strong>des</strong> veaux bien faits,<br />
poussant, fins et bien <strong>des</strong>sinés dans<br />
l’arrière main. Les veaux de Urtis sont « triangulaires<br />
» : conformation normale dans<br />
l’avant main, supérieure dans les <strong>des</strong>sus en<br />
largeur et épaisseur, et excellente dans les<br />
arrières avec <strong>des</strong> largeurs et <strong>des</strong> rebondis<br />
très prononcés.<br />
Utilisation « normale » par ses facilités de<br />
naissance neutres.<br />
JC Verzeni - MIDATEST Urtis<br />
Père : Haubois<br />
GPM : Cébouygues<br />
Les papis frappent fort !<br />
Le produit du tandem Cébouygues<br />
(grand-père) et Haubois (père) était<br />
attendu. Il n’a pas déçu.<br />
Les index de conformation sont exceptionnels,<br />
la croissance est au rendez-vous.<br />
Tout cela est assorti de conditions de naissance<br />
confortable.<br />
Avec Trimaran, prenez le large !<br />
Serge Astruc – INRA<br />
Père : Cocotier<br />
GPM : Archibal<br />
Message aux nostalgiques d’Archibal.<br />
Un nouveau petit-fils est arrivé ! Il s’appelle<br />
Ulrich. Finesse, conformation et conditions<br />
de naissance sont maintenues au top.<br />
De belles carcasses ron<strong>des</strong>, épaisses, bien<br />
couvertes, Cocotier a confirmé l’œuvre de<br />
son grand prédécesseur. Serge Astruc - INRA<br />
Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009 47<br />
Trimaran<br />
Ulrich
La parole à...<br />
■ Déclaration du père <strong>des</strong> veaux<br />
Obligatoire pour tous les éleveurs<br />
L’arrêté ministériel du 27 novembre 2007 rend obligatoire pour tous les éleveurs la déclaration d’une information<br />
sur le père d’un veau qui vient de naître.<br />
Les éleveurs qui sont adhérents au dispositif de certification de<br />
la parenté (anciennement État Civil Bovin) déclarent depuis<br />
toujours à la naissance une information sur le père du veau. Ils<br />
doivent continuer.<br />
La nouveauté concerne tous les autres éleveurs. Ils doivent<br />
aussi notifier une information sur le père à partir du 1er juillet :<br />
> Renforcer la traçabilité animale<br />
Le père notifié par l’éleveur permettra de savoir si une insémination<br />
a produit un veau ou si, la vache étant revenue en chaleur,<br />
l’éleveur l’a faite saillir par un taureau de monte naturelle. Elle sera<br />
également utile dans le cadre de l’Observatoire National <strong>des</strong><br />
Anomalies Génétiques en aidant à la recherche d’une éventuelle<br />
cause génétique de ces anomalies.<br />
> Mieux évaluer et mieux piloter<br />
la diffusion du progrès génétique<br />
L’efficacité du dispositif d’amélioration génétique repose, d’une<br />
part, sur la création du progrès génétique, et, d’autre part, sur sa<br />
diffusion dans l’ensemble de la population, y compris, bien enten-<br />
48<br />
Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009<br />
■ le code pays et le numéro national du père supposé<br />
du veau, ou<br />
■ par simplification, la mention« IA » si le veau est issu d’une<br />
insémination, ou<br />
■ la mention « NSP » si vous ne savez pas avec précision qui<br />
est le père du veau.<br />
Comment remplir le document de notification ?<br />
Cette obligation vise 2 objectifs :<br />
Informations à communiquer<br />
uniquement pour les adhérents<br />
à la certification<br />
N° du père : à communiquer<br />
par tous les éleveurs.<br />
Trois possibilités :<br />
● Le N° du père supposé<br />
● IA si père est taureau insémination<br />
● NSP= « Ne sais pas » si père inconnu<br />
du, dans les élevages qui n’adhèrent pas au dispositif de<br />
Certification de la Parenté <strong>des</strong> Bovins. La notification <strong>des</strong> pères <strong>des</strong><br />
veaux par tous les éleveurs et pour tous les veaux nés est<br />
indispensable. Elle permet de connaître la réalité <strong>des</strong> flux <strong>des</strong><br />
reproducteurs mâles sur l’ensemble de la population, de caractériser<br />
ces reproducteurs et de mesurer l’impact quantitatif <strong>des</strong><br />
différentes catégories de taureaux.<br />
Associé à une analyse <strong>des</strong> données d’abattage, un tel système<br />
permet également de quantifier l’impact <strong>des</strong> différentes catégories<br />
de reproducteurs sur l’approvisionnement de la filière aval.<br />
La notification du père permettra de mieux évaluer et de mieux<br />
piloter la diffusion du progrès génétique.<br />
Comme on peut le constater l’intérêt de cette obligation est<br />
avant tout collectif.<br />
F Orféo – Maison de l’Elevage - TARN<br />
■ Pour aller plus loin…<br />
La certification de la parente<br />
Les informations enregistrées sur le<br />
père permettront <strong>des</strong> analyses par groupe<br />
d’animaux : elles ne permettront pas une<br />
évaluation génétique individuelle de<br />
chaque reproducteur.<br />
Pour aller vers cette évaluation individuelle,<br />
l’éleveur doit adhérer au dispositif<br />
de certification de la parenté. Piloté par<br />
l’Etablissement de l’Elevage, ce dispositif<br />
effectue <strong>des</strong> contrôles de cohérence sur le<br />
père et la mère notifiés et permet alors de<br />
certifier la parenté.<br />
Concrètement, pour un éleveur qui<br />
n’adhère pas à la certification <strong>des</strong> parentés,<br />
les parents déclarés sur la notification de<br />
naissance ne figureront pas au dos du<br />
passeport (verso du passeport étoilé).<br />
Des simplifications pour les éleveurs<br />
qui adhèrent à la certification de la parenté<br />
La réglementation a évolué aussi pour<br />
les adhérents à la certification <strong>des</strong> parentés.<br />
Comme indiqué ci-<strong>des</strong>sus, les modalités de<br />
déclaration à la naissance du veau sur le<br />
document de notification ont évolué<br />
depuis le 1 er Mai avec les trois mentions possibles<br />
(N° du père supposé ou mention<br />
« IA » ou mention « Ne sait pas »)<br />
La nouvelle réglementation introduit<br />
une simplification en n’obligeant plus l’éleveur<br />
à transmettre un relevé de saillies pour<br />
les montes naturelles qui ont lieu dans son<br />
troupeau.<br />
En contre partie, tous les taureaux de<br />
monte qui saillissent dans ces troupeaux<br />
doivent avoir une analyse de typage ADN<br />
qui sera utile pour contrôler a posteriori la<br />
validité <strong>des</strong> parentés.<br />
Le résultat de la certification <strong>des</strong> parentés<br />
se traduit concrètement par la mention<br />
<strong>des</strong> parents au dos du passeport qui<br />
accompagne l’animal.<br />
Le verso d’un passeport bovin dans le cas d’un élevage qui n’adhère pas<br />
à la certification <strong>des</strong> parentés<br />
><br />
Le verso d’un passeport bovin dans le cas où la parenté est certifiée<br />
><br />
La certification <strong>des</strong> parentés est bien connue par les adhérents du Contrôle Laitier et de<br />
Bovins Croissance au contrôle de performances (formule VA4) ou en suivi technique sans<br />
pesée ni pointage ( formule VA0).<br />
Mais il est aussi possible d’adhérer à la certification <strong>des</strong> parentés sans contrôle de<br />
performances.<br />
Contact : Etablissement Départemental de l’Elevage<br />
PASSEPORT<br />
ÉTOILÉ<br />
PASSEPORT<br />
FILIATION<br />
Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009 49
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Le Tournal, 81580 Soual<br />
Tél. 05 63 82 52 00, Fax. 05 63 82 52 01<br />
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