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Synchronisation des chaleurs - Coopelso

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Génétique<br />

& reproduction<br />

C O O P E L S O I N F O S N ° 5 7 J A N V I E R 2 0 0 9<br />

Dossier<br />

<strong>Synchronisation</strong><br />

<strong>des</strong> <strong>chaleurs</strong>


Les techniciens de votre coopérative<br />

à votre service<br />

TARN AVEYRON<br />

DIRECTEUR TECHNIQUE<br />

VILLEF. ALBI SALLIER Pierre 05 63 54 32 00<br />

CORDES RACAUD Philippe 05 63 60 65 34<br />

REALMONT GROS Nicolas 05 63 56 66 35<br />

Itin. DUNON Fred –<br />

GRP CARMAUX ESTEVENY Serge 05 63 53 40 94<br />

et TANUS TEILHOL Christian 05 63 76 36 75<br />

MURAT/VEBRE ALARY Mathieu 05 63 37 14 15<br />

ST PIERRE TRIVISY<br />

et COUPIAC GAYRAUD Pierre 05 63 50 47 63<br />

Itin. GOUT Gilles<br />

GRP CASTRES DROUHET Jacques 05 63 72 40 10<br />

BERNIS Sébastien –<br />

SOUAL FRAYSSE Patrick 05 63 72 35 87<br />

MAZAMET GALTIER Eric 05 63 61 89 88<br />

GRP RABASTENS DOMAIN Francine 05 63 34 45 86<br />

TOULOUSE CHABERT Alexandre –<br />

Itin. GOUTELLE Philippe<br />

HAUTE-GARONNE<br />

SUD FAURE Romain 05 61 98 73 29<br />

H TE GARONNE GAYOU Michel –<br />

SOULÉ Pierre 05 61 89 13 34<br />

BOYER Cindy –<br />

LASSALLE Alexandre –<br />

Itin. PARVAUD Stéphane<br />

GRP TOULOUSE CHABBERT Alexandre 05 34 52 00 64<br />

RABASTENS BEC Pierre Alexandre 05 34 66 10 86<br />

FLOUCAT Jean-François 05 62 13 98 03<br />

Itin. GOUTELLE Philippe<br />

ARIEGE<br />

GRP PAMIERS EYCHENNE Nicolas 05 61 60 01 73<br />

FOIX GUICHOU Marc –<br />

Itin. MARTIN Cécile<br />

GRP ST-GIRONS GILIBERT Francis 05 61 66 74 49<br />

CAZERES PRAT David –<br />

MONGE Gilles –<br />

PYRENEES ORIENTALES<br />

HAUTE<br />

GARONNE<br />

ARIÈGE<br />

SAILLAGOUSE ARRO Jean-François 04 68 04 56 92<br />

CONFLENT LELONG Gildas 06 09 51 79 14<br />

VALLESPIR BARBOTEU Sébastien 06 21 65 73 65<br />

SAINT BLANCAT Mathieu 05 63 82 52 04<br />

TECHNICIEN VIANDE<br />

BEL Françis 05 63 82 52 17<br />

TRANSPLANTATION<br />

DI SCALA Dominique 05 63 82 52 06<br />

RICHET Ludovic 05 63 82 52 06<br />

ANIMATEURS<br />

ZONE SUD<br />

MAYAR Jean-Christophe 05 63 82 52 25<br />

ZONE NORD<br />

COUZI Jean-Michel 05 65 29 39 62<br />

POUGET Serge 05 65 71 42 17<br />

AUDE<br />

TARN<br />

AVEYRON<br />

AUDE<br />

PYRÉNÉES<br />

ORIENTALES<br />

PUIVERT ROUSSEL Alain 04 68 20 80 09<br />

SAISSAC GOUT Gilles 04 68 20 80 09<br />

Itin. MARTIN Cécile –<br />

HÉRAULT<br />

BARAQUEVILLE ALARY Joël 05 65 69 06 60<br />

CARCENAC BOUSQUET Gilles 05 65 69 01 61<br />

NAUCELLE HOT Emmanuel 05 65 72 09 05<br />

Itin. FRELON Aurore<br />

RIEUPEYROUX 1 COUZI Jean-Michel 05 65 29 39 62<br />

RIEUPEYROUX 2 CRISTOL Sébastien 05 65 65 52 32<br />

LAFOUILLADE COSTES Pierre 05 65 65 51 75<br />

Itin. FABRE Samuel - DELON Julien<br />

GALGAN SALVETAT Philippe 05 65 63 72 63<br />

MONTBAZENS BLANCHARD Michel 05 65 45 63 35<br />

VILLENEUVE LOUGE Jean 05 65 81 96 14<br />

VILLEFRANC. R. DEJEAN Eric 05 65 45 05 97<br />

Itin. CARIE Jean-Baptiste<br />

DECAZEVILLE CARREL Gilles 05 65 64 06 88<br />

MARCILLAC BOUDOU Jean-Luc 05 65 42 05 10<br />

MONTROZIER RESSEGUIER Patrick 05 65 71 49 05<br />

RODEZ POUGET Serge 05 65 71 42 17<br />

Itin. ALBOUY Emmanuel –<br />

SEVERAC MARTIN Bertrand 05 65 71 66 22<br />

ESPALION BONNAUD Daniel 05 65 44 11 96<br />

St GENIEZ MOTILLON Éric 05 65 48 88 91<br />

Itin. PUECHBERTY Mathieu<br />

ENTRAYGUES TURLAN Michel 05 65 44 59 87<br />

STE GENEVIEVE<br />

MUR DE BARREZ CLAMENS Christophe 05 65 66 03 54<br />

Itin. FERRIÈRES Julien –<br />

TREMOUILLES FABRE Patrice 05 65 69 43 63<br />

CURAN VIEILLEDENT Benoît 05 65 69 50 59<br />

ARVIEU PUECH Serge 05 65 46 76 59<br />

Itin. FRELON Aurore<br />

REQUISTA<br />

et COUPIAC St JUST J.Bernard 05 65 46 27 60<br />

ST AFFRIQUE BOUTEILLE Rémy 05 65 49 26 06<br />

Itin. GOUT Gilles –<br />

POUR CONTACTER<br />

L’INSEMINATEUR<br />

DE VOTRE ZONE<br />

La fiabilité du répondeur téléphonique<br />

n’est pas de 100%, notamment à cause<br />

de certaines lignes téléphoniques<br />

et de l’opérateur.<br />

N’hésitez pas à renouveler votre<br />

appel si votre inséminateur<br />

n’est pas intervenu dans les délais<br />

habituels.<br />

Sommaire<br />

Editorial . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1<br />

Actualités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2<br />

Vie de la COOP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .5<br />

Veau sous la mère . . . . . . . . . . . . . . . . .8<br />

Vie Pratique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .10<br />

Dossier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .15<br />

<strong>Synchronisation</strong> <strong>des</strong> <strong>chaleurs</strong><br />

Blonde d’Aquitaine . . . . . . . . . . . .22<br />

Aubrac . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .28<br />

Charolaise . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .33<br />

Limousine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .38<br />

Gasconne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .44<br />

INRA 95 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .46<br />

La parole à . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .48<br />

Éditorial<br />

« Vous ne le regretterez pas »<br />

● Editeur : COOPELSO<br />

Le Tournal - 81580 SOUAL<br />

● Directeur de la publication : G. Péralta<br />

● Rédacteur en chef : J.C. Mayar<br />

participation de J.Auclert<br />

● Crédit Photographique :<br />

COOPELSO MIDATEST, CEVA,<br />

Philippe-Gérard Dupuis, UCATRC, UCEAR,<br />

GIE FLT, CIVO<br />

● Réalisation : caracara éditions, création<br />

● Impression : Art & Caractère<br />

ISSN 1622-9819.<br />

Dépôt légal : à parution.<br />

La Fièvre Catarrhale Bovine est arrivée dans<br />

nos élevages. La présence <strong>des</strong> deux<br />

sérotypes a très fortement perturbé le cycle<br />

de mise en marché dans nos exploitations.<br />

Je n’y reviendrai pas. Dans notre métier<br />

nous sommes habitués à surmonter les<br />

difficultés et la coopérative, une fois de plus,<br />

accompagne ses adhérents.<br />

> Accompagnement <strong>des</strong> éleveurs allaitants<br />

en leur accordant <strong>des</strong> facilités au niveau de la trésorerie<br />

pour la campagne en cours. L’aide de COOPELSO prend la<br />

forme d’un report de trésorerie.<br />

> Accompagnement <strong>des</strong> éleveurs par la mise à disposition<br />

d’une génétique évaluée objectivement, garante de performances<br />

supérieures et irréprochable sur le plan sanitaire.<br />

En effet, la FCO diminue le pouvoir fécondant de la semence.<br />

Certains éleveurs l’ont durement constaté dans leur élevage.<br />

D’autres mesures restent en vigueur, comme la remise réalisée à<br />

l’occasion de plusieurs inséminations payantes faites au même<br />

moment. C’est une remise équivalente à deux pour cent du<br />

chiffre d’affaires. Elle peut être activée lors de synchronisations<br />

<strong>des</strong> <strong>chaleurs</strong>, facilitant ainsi l’usage de cette technique.<br />

e dossier consacré à ce thème nous rappelle que la fertilité après<br />

groupage <strong>des</strong> <strong>chaleurs</strong> est en général très satisfaisante.<br />

Ajoutez à cela <strong>des</strong> tarifs stables cette année encore, et vous<br />

constaterez que l’investissement Insémination reste très rentable.<br />

En ces pério<strong>des</strong> difficiles, il est indispensable de se pencher<br />

sur la finalité économique.<br />

Nous devons augmenter la quantité de viande produite à<br />

l’hectare et surtout l’adapter aux différents marchés.<br />

Conscients de l'évolution <strong>des</strong> ai<strong>des</strong> programmées à la baisse<br />

pour 2013, n’oublions pas que, seule la fonction production<br />

nous permettra d’équilibrer nos résultats d’exploitation.<br />

Le niveau de l’aide à l’animal est constant,<br />

quel qu’en soit le poids. La valeur résulte de la multiplication<br />

du prix au kg par le poids.<br />

Le temps de se poser <strong>des</strong> questions est révolu. Pour ceux qui ne<br />

l’ont pas encore fait, le temps de l’action est venu. Inséminez et<br />

comparez les résultats. Vous ne le regretterez pas.<br />

Le Président de COOPELSO<br />

René Garrigues<br />

Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009<br />

1


Actualités<br />

■ Génomique<br />

Des progrès significatifs<br />

La génomique est la science qui étudie la<br />

structure, le contenu, la fonction et enfin<br />

l’évolution <strong>des</strong> génomes. L’accélération <strong>des</strong><br />

connaissances en génomique a été permise<br />

par les énormes progrès réalisés en bio-informatique<br />

(science et outils permettant la gestion<br />

de la grande quantité de données produites,<br />

la modélisation informatique<br />

d’équations ou de phénomènes biologiques).<br />

La sélection génomique nécessite l’acquisition<br />

<strong>des</strong> données (performances et informations<br />

sur le « contenu du génome » et ses<br />

variations), leur analyse et enfin leur interprétation.<br />

Situation internationale en sélection<br />

génomique allaitante<br />

Les USA et l’Australie ont <strong>des</strong> programmes<br />

importants de sélection génomique. Ils semblent<br />

se rapprocher de plus en plus. Leurs<br />

recherches mettent l’accent sur les qualités<br />

de la viande :<br />

■ FCO et reproduction<br />

2<br />

Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009<br />

● Australie : efforts de recherche importants<br />

et capacité forte à communiquer<br />

(système Meat Science Australia - MSA )<br />

● Irlande : programme important avec<br />

<strong>des</strong> financements nationaux pour tester<br />

le MSA dans les conditions de production<br />

et de commercialisation irlandaises.<br />

Un programme européen (PROSAFEBEEF)<br />

auquel la France collabore intègre aussi cette<br />

dimension. Face aux travaux conduits à<br />

l’étranger, la France peut attendre que le<br />

modèle irlandais se fiabilise pour le reprendre…<br />

ou adapter ce modèle sur les<br />

conditions françaises : seul ou avec un autre<br />

pays notamment dans le cadre de<br />

PROSAFEBEEF.<br />

Contraintes <strong>des</strong> races allaitantes<br />

Les phénotypes existent au moins partiellement<br />

(la faiblesse se situe au niveau de la<br />

fertilité). On a pris la précaution depuis dix<br />

ans de stocker de l’ADN <strong>des</strong> taureaux <strong>des</strong><br />

Préparer la prochaine campagne<br />

Les conséquences de la fièvre catarrhale<br />

se manifestent sur la capacité<br />

de reproduction <strong>des</strong> bovins. Certains<br />

taureaux atteints connaissent une<br />

baisse de leur fertilité. Les performances<br />

de reproduction du troupeau<br />

peuvent être compromises. Comment<br />

réagir ?<br />

La première question à se poser concerne le<br />

statut sanitaire du taureau vis-à-vis de la<br />

FCO. Il est indispensable de vérifier par une<br />

simple analyse sanguine si celui-ci a contracté<br />

la maladie durant la période d’activité<br />

vectorielle. Pour les taureaux infectés, les<br />

données scientifiques actuellement disponibles<br />

ne permettent pas encore de<br />

connaître précisément la durée pendant la-<br />

programmes d’IA et de<br />

leurs <strong>des</strong>cendants<br />

contrôlés en station<br />

mâles et femelles.<br />

C’est une richesse<br />

importante à exploiter.<br />

L’absence de gran<strong>des</strong><br />

familles, donc de dispositifs<br />

de détection de<br />

QTL (gène ayant un<br />

effet sur un caractère<br />

quantitatif) moins puissant,<br />

représente un frein réel.<br />

Qualvigène peut permettre d’aller plus loin.<br />

Ce programme français qui concerne les<br />

trois races Blonde d’Aquitaine, Charolaise et<br />

Limousine a permis de réaliser trois types de<br />

mesures : Aptitu<strong>des</strong> Bouchères, Caractéristiques<br />

Musculaires et Qualité de la viande.<br />

Depuis fin 2008, toutes les données de performances<br />

sont disponibles. Fin 2009 :<br />

100% <strong>des</strong> résultats seront connus sur la première<br />

détection de QTL et la validation <strong>des</strong><br />

gènes brevetés. Mi 2010 l’analyse sur les critères<br />

à utiliser sera disponible. Ce dispositif<br />

Qualvigène est très envié par nos partenaires<br />

européens et par nos concurrents.<br />

Source : www.unceia.fr<br />

quelle la fonction de reproduction peut être<br />

altérée. Certains annoncent <strong>des</strong> pério<strong>des</strong> de<br />

deux à trois mois après la primo-infection<br />

(durée de la spermatogénèse). Ce phénomène,<br />

provisoire, a déjà été rencontré chez<br />

<strong>des</strong> taureaux ayant eu une forte fièvre.<br />

L’hyperthermie provoque <strong>des</strong> effets négatifs<br />

sur la production de spermatozoï<strong>des</strong>. On ne<br />

serait trop recommandé que de faire appel<br />

à l’insémination pendant cette période pour<br />

garantir le maximum de gestations.<br />

Pour certains animaux, l’irréversibilité <strong>des</strong><br />

symptômes et <strong>des</strong> perturbations de la fonction<br />

spermatogénétique ne peut être exclue<br />

surtout si l’infection virale se traduit par <strong>des</strong><br />

localisations génitales en particulier testiculaires.<br />

Dans l’hypothèse d’une analyse sanguine<br />

■ Gestion du troupeau<br />

Et si on passait à l’IA<br />

L’apparition de la FCO a modifié le déroulement<br />

de la campagne de reproduction. La<br />

stérilité de certains taureaux, la baisse de fécondité<br />

de certaines vaches et la nécessité<br />

de maintenir un niveau de performances<br />

élevé peut amener <strong>des</strong> éleveurs à reconsidérer<br />

leur système de production. Le recours<br />

aux services de techniciens inséminateurs<br />

de COOPELSO est une solution.<br />

Pour de nombreux éleveurs, l’insémination<br />

est un <strong>des</strong> outils utilisés pour gérer en totalité<br />

ou en partie la reproduction de leur cheptel.<br />

Pour d’autres, la marche n’a pas encore<br />

été franchie. Dans ce cas, il est bon de rappeler<br />

quelques règles pour une réussite à<br />

l’IA optimale.<br />

Plusieurs outils sont à la disposition <strong>des</strong> éleveurs<br />

dans ce but. L'insémination avec <strong>des</strong><br />

taureaux agréés « Aptitu<strong>des</strong> Bouchères » et<br />

« Qualités Maternelles » garantit la facilité<br />

<strong>des</strong> naissances, le potentiel laitier <strong>des</strong> mères<br />

et leur fertilité ainsi que la croissance <strong>des</strong><br />

veaux.<br />

L'Insémination, associée au groupage <strong>des</strong><br />

positive à la FCO, la réforme du taureau<br />

peut être envisagée. En raison de la possible<br />

excrétion du virus dans la semence <strong>des</strong> taureaux<br />

infectés, la transmission horizontale<br />

du taureau à la vache saillie ou inséminée<br />

ne peut être exclue. Mais une telle transmission<br />

n’a pas été formellement démontrée<br />

scientifiquement à ce jour.<br />

Pour évaluer la fertilité d’un taureau, un examen<br />

de la semence est le test qui a la<br />

meilleure valeur prédictive. C’est aussi la<br />

meilleure solution économique. Ce service<br />

est rendu par COOPELSO. Il nécessite la présence<br />

d’une vache en chaleur le jour du<br />

prélèvement ainsi qu’une bonne contention<br />

de l’animal pour intervenir en toute sécurité<br />

et assurer un recueil correct de la semence.<br />

La vache peut être immobilisée au cornadis<br />

ou attachée à un poteau. On empêchera<br />

tout déplacement latéral grâce à <strong>des</strong> bottes<br />

de paille placées de chaque côté de la<br />

vache. Si la présence de vaches en <strong>chaleurs</strong><br />

reste la meilleure solution, d’autres possibilités<br />

existent pour pratiquer les contrôles.<br />

<strong>chaleurs</strong>, permet également de <strong>des</strong>saisonner<br />

la production. La bonne maîtrise de l'IA<br />

passe par une surveillance <strong>des</strong> <strong>chaleurs</strong> naturelles<br />

ou le recours au groupage <strong>des</strong> <strong>chaleurs</strong>.<br />

Une bonne organisation est nécessaire<br />

pour surveiller efficacement les animaux,<br />

les manipuler, les isoler, réaliser leur contention.<br />

Des bâtiments adaptés, bien éclairés,<br />

de préférence en stabulation libre facilitent<br />

la tâche de l'éleveur. Enfin, <strong>des</strong><br />

constats de gestation permettent<br />

de détecter les vaches vi<strong>des</strong>, de<br />

les remettre rapidement à la reproduction<br />

sans perte de temps<br />

ou de les engraisser.<br />

De nombreuses techniques ou<br />

matériels existent pour aider l'éleveur<br />

dans son travail et garantir<br />

<strong>des</strong> résultats :<br />

● les systèmes de surveillance<br />

<strong>des</strong> animaux (détecteur de<br />

chevauchement, caméra de<br />

surveillance, taureau vasectomisé)<br />

;<br />

La collecte doit se faire à l’abri <strong>des</strong> intempéries<br />

afin de procéder au recueil de la semence<br />

dans les meilleures conditions pour<br />

garantir une analyse fiable (éviter aux spermatozoï<strong>des</strong><br />

de subir <strong>des</strong> chocs thermiques).<br />

L’évaluation se fait par une observation au<br />

microscope qui permet d’apprécier le<br />

nombre et la vitalité <strong>des</strong> spermatozoï<strong>des</strong>,<br />

ainsi que la qualité du mouvement. La réponse<br />

est immédiate. Il faut compter 1H30<br />

à 2H pour le prélèvement et l’évaluation de<br />

la qualité de la semence.<br />

En cas de résultats négatifs, il convient soit<br />

de renouveler l’examen deux à trois mois<br />

plus tard soit de procéder à la réforme du<br />

taureau et d’envisager le recours à l’insémination.<br />

Les autres maladies<br />

Les symptômes de la FCO sont nombreux<br />

et diffus. Cette maladie touche toutes les<br />

catégories de bovins et d’ovins, mais l’animal<br />

y est d’autant plus sensible qu’il est déjà<br />

affaibli. Dans les élevages les plus tou-<br />

● les systèmes de contention (cornadis<br />

fixes ou mobiles, <strong>des</strong> couloirs ou <strong>des</strong><br />

parcs) ;<br />

● le constat de gestation par un dosage<br />

de la PSPB ou le palper rectal fait par un<br />

technicien inséminateur (60 jours après<br />

IA).<br />

La conduite alimentaire <strong>des</strong> animaux conditionne<br />

la réussite de l'IA. Le temps que va<br />

passer l'éleveur pour ces différentes opérations<br />

est un investissement qu'il rentabilise<br />

en réduisant les pertes à la naissance et en<br />

vendant mieux les produits.<br />

chés, il est possible que d’autres maladies<br />

sous-jacentes comme la BVD, la Fièvre Q,<br />

la coccidiose, la cryptosporidiose, etc…<br />

aient pu fragiliser certains animaux.<br />

Attention à ne pas ignorer d’autres pistes<br />

sanitaires coexistantes.<br />

Sécurité sanitaire<br />

En privilégiant l’insémination, l’éleveur fait<br />

appel à une technique qui a fait ses<br />

preuves depuis soixante ans.<br />

L’insémination n’a plus à prouver son<br />

efficacité sur le plan sanitaire, génétique<br />

ou technique.<br />

Au sein de la taurellerie de COOPELSO,<br />

le statut sanitaire <strong>des</strong> taureaux vis-à-vis<br />

de la FCO est établi tous les 28 jours par<br />

sérologie et par virologie. Toute la semence<br />

proposée par COOPELSO provient<br />

exclusivement de taureaux indemnes<br />

de FCO.<br />

Pour tout renseignement :<br />

05 63 82 52 07<br />

Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009<br />

3


Actualités Vie de la Coop<br />

4<br />

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Sept<br />

Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009<br />

règles à suivre<br />

pour la réussite de l’IA<br />

Pour mettre toutes les chances de son côté :<br />

Surveiller attentivement tout écoulement vulvaire et tout chevauchement. Observer sans être<br />

vu 3 fois par jour (matin, midi et soir) en dehors <strong>des</strong> heures de paillage et d’affouragement.<br />

La vache en chaleur est celle qui se laisse chevaucher. D’autres signes sont à noter : changement<br />

de comportement, beuglement, intérêt pour la zone arrière <strong>des</strong> autres vaches, chevauchement<br />

d’autres femelles. On peut s’aider de patchs Estrotect qui changent de couleur au<br />

fur et à mesure <strong>des</strong> chevauchements.<br />

Marquer tous les événements pour anticiper. Dès le vêlage, on doit noter les informations sur<br />

un planning présent dans la stabulation (Date et conditions de vêlage, date de venue en chaleur,<br />

date d’IA, retour éventuel). A partir d’une chaleur de référence, on connaît 21 jours plus<br />

tard la date prévisible de la chaleur suivante. Cela permet de confirmer une chaleur douteuse.<br />

Utiliser un taureau vasectomisé qui va chevaucher les femelles en chaleur sans les féconder.<br />

Il crée une « ambiance » favorable à la reproduction. Il peut être muni d’un collier marqueur.<br />

COOPELSO apporte une aide financière afin d’encourager cette pratique.<br />

Synchroniser les <strong>chaleurs</strong>, par un traitement hormonal <strong>des</strong>tiné à cycler les femelles mises à la<br />

reproduction. Le cycle sexuel est maîtrisé, ce qui permet de connaître exactement le moment<br />

de l’ovulation. Plusieurs techniques existent (implants, spirales.). Les résultats sont très intéressants,<br />

notamment sur les génisses. Des taux de gestation supérieurs à 70 % sont régulièrement<br />

obtenus chez les vaches n’ayant pas eu de problèmes au vêlage, en état d’entretien satisfaisant<br />

et traitées vers 65 jours après vêlage. Avant 50 jours après le vêlage, l’involution utérine<br />

n’est pas complète. Il est donc inutile de mettre à la reproduction avant ce laps de temps<br />

car la réussite est très faible. Les conditions de vêlage permettent d’analyser l’infécondité. Un<br />

vêlage difficile entraîne un allongement moyen de l’intervalle entre 2 vêlages de 21 jours.<br />

Respecter quelques consignes, comme par exemple :<br />

Réaliser l’IA le plutôt possible en saison (bien avant la mise à l’herbe),<br />

Eviter également tout stress dans les 3 semaines qui entourent l’IA,<br />

Avoir <strong>des</strong> animaux en bonne santé (sur le plan de l’alimentation, de l’état et du parasitisme).<br />

Il n’y a pas de réussite en reproduction sans une alimentation équilibrée (azote, énergie,<br />

fibres, minéraux et vitamines). C’est lors de la période de reproduction que les rations sont<br />

les plus élevées (1.4 à 1.5 UF par 100 Kg de poids vif). Seule une reprise d’état favorise l’activité<br />

hormonale et induit un retour de la fertilité.<br />

■ Activité<br />

de l’Union MIDATEST<br />

Les principaux chiffres 2006/2007<br />

ACTIVITÉ GÉNÉRALE<br />

Le nombre de doses vendues en France hors zone de MIDATEST est stable.<br />

Le marché en race pure, Limousine et Blonde d’Aquitaine, se développe<br />

● ACTIVITÉ DES COOPÉRATIVES SOCIÉTAIRES . . . . . . . . . . . . . . . . 480 893 IAP (-2.1%)<br />

● ACTIVITÉ HORS ZONE FRANCE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 352 059 DOSES (-0.8%)<br />

● ACTIVITÉ EXPORT . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 378 773 DOSES (+8.0)<br />

PRODUCTION DE SEMENCE<br />

MIDATEST dispose de 5 unités de production de semence. La production <strong>des</strong> doses <strong>des</strong><br />

taureaux de service doit concilier les aspects sanitaires, génétiques et technologiques.<br />

En l’espace de dix ans, les unités de production de semence de MIDATEST ont multiplié<br />

par 1.5 la production de doses mensuelles. Actuellement, un taureau produit en moyenne<br />

4744 doses par mois (toutes races) dans le cadre de la maîtrise générale du nombre<br />

de doses produites.<br />

● 341 TAUREAUX ENTRETENUS<br />

● 85 TAUREAUX EN PRODUCTION<br />

● 2 985 000 DOSES PRODUITES<br />

RÉPARTITION DE L’ACTIVITÉ<br />

● PRIM’HOLSTEIN . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 162 012 IAP (-2.8%)<br />

● BLONDE D’AQUITAINE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 97 545 IAP (-2.5%)<br />

● CHAROLAISE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58 567 IAP (-2.2%)<br />

● LIMOUSINE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56 659 IAP (-0.6%)<br />

● MONTBELIARDE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36 065 IAP (+4.7%)<br />

● INRA 95 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33 171 IAP (-13.4%)<br />

● AUBRAC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11 087 IAP (+4.2%)<br />

● BRUNE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 412 IAP (+0.3%)<br />

● SIMMENTAL . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 978 IAP (+4.1%)<br />

● NORMANDE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 678 IAP (+2.3%)<br />

● GASCONNE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 782 IAP (-6.5%)<br />

● BAZADAISE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 420 IAP (-0.1%)<br />

● Races à petits effectifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 148 IAP (0%)<br />

● CAPRINE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15 300 IAP (+8.3%)<br />

TRANSPLANTATION EMBRYONNAIRE<br />

COLLECTES ET TRANSFERTS<br />

● 661 COLLECTES (+2%),<br />

● 1126 TRANSFERTS EN FRAIS (+10%)<br />

● 1388 TRANSFERTS EN CONGELÉ (+1.5%)<br />

L’activité collecte et transfert poursuit son développement.<br />

Toutes les races participent à cette croissance.<br />

ACTIVITÉ SEXAGE<br />

L’activité de sexage continue de progresser en races<br />

Prim’Holstein, Brune et Aubrac. MIDATEST demeure la<br />

première entreprise française avec 508 embryons sexés<br />

(+15%).<br />

VENTE D’EMBRYONS<br />

L’activité de vente d’embryons a diminué.<br />

● 22 EMBRYONS HORS ZONE FRANCE<br />

● 271 EMBRYONS EXPORTATION<br />

■ Activité<br />

COOPELSO<br />

Insémination bovine<br />

Exercice IAP Femelles inséminées<br />

2007/2008<br />

nombre évolution % nombre évolution %<br />

LAIT 76937 +8.7 89568 +0.2<br />

VIANDE 74863 -9.8 51373 -3.4<br />

RUSTIQUES 5861 -1.3 8028 -1.1<br />

DIVERS 8512 -4.9<br />

TOTAL 157481 -1.3 157481 -1.3<br />

Transplantation embryonnaire<br />

La campagne 2007/2008 a été une année<br />

particulière à bien <strong>des</strong> égards. L’activité laitière<br />

s’est renforcée après une fin de campagne<br />

2006/2007 qui avait amorcé ce retournement<br />

de tendance. Le nombre<br />

d’inséminations en race pure a très fortement<br />

progressé ainsi que le nombre de femelles<br />

laitières inséminées. C’est un phénomène<br />

suffisamment rare pour être souligné.<br />

Dans le même temps et de manière purement<br />

mécanique, la part de croisement industriel<br />

réalisée avec <strong>des</strong> taureaux viande a<br />

lourdement régressé. C’est ainsi que dans<br />

les principales races laitières de la zone de<br />

COOPELSO, le taux d’IA en race pure a progressé<br />

de 5 à 7 points.<br />

Cette campagne tranche également avec<br />

les précédentes en matière d’évolution de<br />

l’activité allaitante. Dans les races allaitantes<br />

spécialisées ou rustiques, le nombre de femelles<br />

inséminées a connu une érosion plus<br />

ou moins marquée. Les principales causes<br />

sont à chercher dans un renforcement de la<br />

spécialisation <strong>des</strong> troupeaux laitiers. De<br />

nombreux producteurs ont préféré vendre<br />

les femelles allaitantes qu’ils conservaient<br />

pour se spécialiser totalement dans la production<br />

laitière et augmenter la taille du<br />

troupeau laitier. La crise sanitaire, avec l’apparition<br />

<strong>des</strong> deux sérotypes 1 et 8 de la<br />

FCO, et ses conséquences économiques en<br />

sont malheureusement la principale cause.<br />

2007/2008<br />

Femelles collectées 375 +2.4%<br />

Embryons utilisés par donneuses collectées 5.5<br />

Transferts réalisés 1572 -9%<br />

Dont embryons sexés 128<br />

Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009<br />

5


Vie de la Coop<br />

■ Management de la reproduction<br />

COOPELSO diversifie<br />

son offre de services<br />

En élevage allaitant, la productivité numérique tient une place prépondérante dans la formation du résultat économique.<br />

A côté de l’amélioration génétique, la conduite du troupeau est la voie à maîtriser pour obtenir un veau sevré<br />

par vache et par an. La reproduction occupe une place déterminante. Les producteurs allaitants ont donc besoin de<br />

moyens pour assurer un fonctionnement correct de leur troupeau. C’est la raison pour laquelle COOPELSO a renforcé<br />

son offre de service. Mathieu St Blancat, Directeur technique de COOPELSO, présente la nouvelle gamme de services.<br />

Mathieu Saint Blancat : « En divesifiant notre offre de suivi nous<br />

apportons <strong>des</strong> réponses aux attentes de tous nos adhérents ».<br />

Pourquoi COOPELSO a-t-elle<br />

renforcé son service reproduction ?<br />

Les attentes <strong>des</strong> adhérents de la coopérative<br />

évoluent. Les éleveurs sont mieux formés et<br />

ils se trouvent dans un contexte de production<br />

qui se modifie. La taille <strong>des</strong> troupeaux<br />

augmente alors même qu’on assiste à une<br />

réduction de la main d’œuvre disponible auprès<br />

<strong>des</strong> animaux.<br />

Dans le même temps, les éleveurs souhaitent<br />

optimiser l’expression du potentiel de leurs<br />

animaux. Notre cœur de métier demeure<br />

l’amélioration de la génétique et la maîtrise<br />

de la reproduction. Dans cette optique, il devenait<br />

opportun d’adapter nos services.<br />

Comment se présente<br />

cette nouvelle offre de services ?<br />

Nous avons recherché quels étaient les facteurs<br />

limitants en matière de reproduction.<br />

A partir de cela, nous avons tenté d’apporter<br />

<strong>des</strong> réponses. En premier lieu, il convient de<br />

mettre à l’insémination <strong>des</strong> femelles aptes à se<br />

reproduire et ce dans un délai à définir en<br />

fonction de la situation de chaque troupeau.<br />

Ensuite, il est nécessaire de s’assurer de la ges-<br />

6<br />

Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009<br />

tation dans <strong>des</strong> délais raisonnables.<br />

Enfin, il faut de s’interroger en cas d’échec<br />

avec méthodologie et en suivant un canevas<br />

précis. Le fil conducteur est de simplifier la<br />

gestion de la reproduction et que l’éleveur<br />

puisse s’appuyer véritablement sur son technicien<br />

d’insémination, véritable pierre angulaire<br />

en matière de reproduction.<br />

Qui va proposer<br />

et mettre en œuvre ces prestations ?<br />

Cette réflexion a été conduite avec la profession<br />

vétérinaire. Certains contrats seront proposés<br />

et appliqués par le technicien d’insémination<br />

de COOPELSO. C’est le cas du contrat<br />

« REPRO CONFIANCE » qui prévoit <strong>des</strong><br />

constats de gestation par palper rectal et l’édition<br />

d’un bilan de reproduction. Nous avons<br />

souhaité maintenir le couplage avec le planning<br />

d’accouplements parce que nous<br />

sommes convaincus que ces deux prestations<br />

sont les deux leviers pour investir et valoriser<br />

sur le long terme le progrès génétique.<br />

D’autres nouveaux services sont proposés<br />

en collaboration avec les vétérinaires de<br />

l’élevage qui le souhaitent. Ces contrats engagent<br />

donc trois parties : l’éleveur, le technicien<br />

inséminateur et le vétérinaire. C’est le<br />

cas avec « REPRO BILAN », « REPRO<br />

CONTROLE » et « REPRO OPTIMUM ».<br />

Pour les éleveurs qui ont de mauvais résultats<br />

de reproduction, COOPELSO propose la<br />

mise en place d’un audit spécialisé à travers<br />

« REPRAUDIT ».<br />

Comment fonctionnent<br />

ces prestations ?<br />

Avec REPROBILAN, le vétérinaire et le technicien<br />

de COOPELSO vont établir la liste <strong>des</strong><br />

principaux facteurs de risques au cours<br />

d’une visite commune.<br />

Nous avons créé un autre service qui comprend<br />

le contrôle de l’involution utérine par<br />

le vétérinaire, un constat de gestation précoce<br />

par échographie puis par palper rectal<br />

pour confirmation et l’élaboration de différents<br />

itinéraires de soins réalisables selon les<br />

pathologies les plus fréquemment rencontrées,<br />

comme les métrites, l’anœstrus…<br />

Nous avons appelé cette offre « REPRO<br />

CONTROLE ». Enfin, l’éleveur peut associer<br />

ces deux services à travers « REPRO<br />

OPTIMUM ».<br />

Avec « REPRAUDIT », un spécialiste de la reproduction<br />

viendra avec le technicien inséminateur<br />

du groupe local réaliser un diagnostic<br />

de sa situation. Ils envisageront avec<br />

l’éleveur la mise en place de mesures correctives.<br />

C’est une approche puissante pour<br />

répondre à <strong>des</strong> situations délicates.<br />

Qu’attend COOPELSO<br />

de ces nouveaux services ?<br />

COOPELSO est une coopérative de services<br />

qui doit répondre aux besoins de ses adhérents.<br />

Le Conseil d’Administration, depuis<br />

plusieurs années, a souhaité recentrer le métier<br />

de la coopérative autour de la génétique<br />

et de la reproduction.<br />

Au-delà du geste d’insémination, chacun<br />

comprend que la reproduction commence<br />

avant l’IA et, en ce qui nous concerne, se<br />

poursuit par la confirmation de la gestation.<br />

A travers ces nouveaux services, nous voulons<br />

répondre aux conditions de production<br />

qui se <strong>des</strong>sinent pour les années à venir. Le<br />

technicien d’insémination est le principal interlocuteur<br />

de l’éleveur dans une très grande<br />

majorité de cas. Ces contrats doivent aider<br />

les éleveurs dans leur travail quotidien et<br />

leur permettre de rentabiliser leur investissement<br />

génétique.<br />

Repro Contrôle<br />

Ce nouveau contrat proposé consiste à<br />

mettre en place un suivi de reproduction<br />

comprenant examens gynécologiques,<br />

échographies, constats de gestation et protocoles<br />

de soin le cas échéant. Une première<br />

visite commune est prévue pour caller<br />

l’organisation pratique avant le démarrage<br />

du suivi : délai de passage, périodicité,<br />

nombre de vaches prévues, etc.<br />

Avec un minimum de cinq femelles à<br />

chaque visite, l’inséminateur ou le vétérinaire<br />

vont réaliser les interventions suivantes :<br />

● Vétérinaire : examens gynécologiques<br />

<strong>des</strong> vaches à partir du 21 e jour après la mise<br />

bas, réalisation d’échographies pour constat<br />

de gestation précoce, mise en œuvre de<br />

traitements lors de métrites, anœstrus,<br />

repeat breeding et anomalies de cyclicité.<br />

● L’inséminateur pourra vérifier l’aptitude<br />

de la femelle à être inséminée, réalisera <strong>des</strong><br />

constats de gestation par palper rectal et<br />

pourra éventuellement sous la responsabilité<br />

du vétérinaire participer à l’application<br />

<strong>des</strong> protocoles de soins établis en début de<br />

période.<br />

Avant insémination, chaque vache vue aura<br />

un statut reproduction. En cas de détection<br />

d’anomalies, <strong>des</strong> protocoles de traitements<br />

ont été définis avec le vétérinaire et pourront<br />

être appliqués.<br />

L’éleveur, à partir de documents fournis,<br />

préparera la liste <strong>des</strong> animaux à voir par le<br />

vétérinaire et l’inséminateur.<br />

Repro Bilan Repraudit<br />

COOPELSO souhaite proposer à ses adhérents<br />

un bilan de reproduction précis accompagné<br />

de la mise en évidence <strong>des</strong><br />

quelques principaux facteurs de risques. Ce<br />

contrat prévoit une visite commune technicien<br />

inséminateur – vétérinaire pour analyser<br />

à partir de documents spécifiques la situation<br />

de l’élevage, échanger et dégager<br />

les principaux facteurs de risques.<br />

COOPELSO fournit aux deux intervenants<br />

une pré analyse qui leur permettra d’orienter<br />

leurs investigations dans les élevages où<br />

la reproduction pose problème. Au cours<br />

d’une visite commune, vétérinaire et technicien<br />

inséminateur vont en présence de l’éleveur<br />

rechercher les femelles infécon<strong>des</strong> et<br />

les caractériser afin de déterminer les éventuelles<br />

causes.<br />

A l’issue de la visite, le binôme fera part de<br />

ses recommandations et proposera un suivi<br />

adapté.<br />

Il s’agit d’élaborer très précisément une<br />

photo de la situation en ce qui concerne la<br />

fertilité et la fécondité du troupeau. Les<br />

techniciens de COOPELSO vont ensuite<br />

réaliser un bilan puis un diagnostic du troupeau.<br />

Après quoi, les facteurs de risques<br />

(vaches ou génisses) seront mis en évidence.<br />

Chaque secteur de la conduite du<br />

troupeau est finement étudié pour trouver<br />

les points faibles.<br />

Plusieurs visites sont nécessaires pour<br />

recueillir, valider et analyser toutes les informations<br />

en provenance de l’élevage ou de<br />

différents fichiers informatiques. Un plan<br />

d’action est bâti et sa mise en œuvre est<br />

étudiée avec l’éleveur.<br />

Ce contrat est une réponse aux situations<br />

où la fertilité est régulièrement faible. Avec<br />

une approche multifactorielle, REPRAUDIT<br />

permet d’envisager sereinement une amélioration<br />

<strong>des</strong> résultats de reproduction.<br />

Contrat Opérateurs Contenu Nombre visites Tarif<br />

REPRO Inséminateur Constat de gestation Fonction 4€/<br />

CONFIANCE (palper rectal) du nombre femelle<br />

Bilan de reproduction de femelles en contrat<br />

Plan d’accouplements<br />

REPRO Inséminateur Edition du bilan 1 6€/femelle<br />

BILAN + vétérinaire de reproduction mise à la<br />

Mise en évidence repro<br />

<strong>des</strong> facteurs<br />

de risques<br />

Conseils d’amélioration<br />

REPRO Inséminateur Contrôle involution 1 visite commune<br />

CONTROLE + vétérinaire utérine de mise en place 140€/<br />

Echographie + 1 visite vétérinaire 10 vaches<br />

et palper rectal /10 vaches<br />

Protocole de soins + 1 visite<br />

inséminateur<br />

/10 vaches<br />

REPRO Inséminateur REPRO BILAN 1 visite commune<br />

OPTIMUM + vétérinaire + REPRO CONTROLE de mise en place<br />

et de bilan 180€/<br />

+ 1 visite vétérinaire 10 vaches<br />

/10 vaches<br />

+ 1 visite inséminateur<br />

/ 10 vaches<br />

+ 1 visite commune<br />

de bilan<br />

REPRAUDIT Inséminateur Recueil <strong>des</strong> informations<br />

+ technicien Validation <strong>des</strong> données 2 à 3 visites 10€/<br />

COOPELSO Bilan de reproduction suivant les cas femelle<br />

et mise en évidence<br />

<strong>des</strong> facteurs de risques<br />

Conseil et suivi<br />

de la situation<br />

Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009<br />

7


Veau sous la mère<br />

■ Organisation du travail<br />

Les solutions qui permettent<br />

de produire sereinement<br />

Certains éleveurs de veaux sous la mère ont trouvé <strong>des</strong> solutions pour alléger leur charge de travail ou pour produire<br />

dans <strong>des</strong> conditions adaptées. En organisant différemment son système de production, chaque éleveur peut réussir à<br />

dégager du temps…<br />

Des systèmes de tétée novateurs permettent de maintenir<br />

la qualité <strong>des</strong> veaux tout en facilitant ce travail.<br />

Dessaisonner pour avoir une période<br />

sans veaux<br />

Le <strong>des</strong>saisonnement offre de nombreux<br />

avantages. Il donne la possibilité de vendre<br />

les veaux sur le marché en hiver lorsque les<br />

cours sont au plus haut. Il permet aux éleveurs<br />

de souffler par rapport à l’astreinte<br />

quotidienne de la tétée, à partir de la fin du<br />

printemps jusqu’à la moitié de l’été environ,<br />

en l’absence de veaux à cette période. Pour<br />

beaucoup d’éleveurs, cette formule amène<br />

une véritable qualité de vie.<br />

Des systèmes de tétée qui simplifient<br />

le remplacement<br />

En choisissant un système de tétée en libreservice<br />

ou en liberté assistée, l’éleveur peut<br />

faire appel au service de remplacement plus<br />

facilement. En effet, le couple mère-veau se<br />

constitue de manière naturelle et le remplaçant<br />

n’a plus que la surveillance à effectuer.<br />

Le mode de tétée en libre-service présente<br />

l’avantage de pouvoir se libérer plus facile-<br />

8<br />

Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009<br />

ment un ou deux soirs<br />

dans la semaine, par<br />

exemple, puisque les<br />

animaux décident euxmêmes<br />

du moment de<br />

la tétée.<br />

L’entraide<br />

Cette forme de collaboration<br />

a été largement<br />

utilisée par <strong>des</strong> générations<br />

d’agriculteurs.<br />

Lors de travaux nécessitant<br />

beaucoup de main<br />

d’œuvre, les éleveurs<br />

s’avaient s’entraider. En<br />

cas de coup dur, on<br />

peut encore faire appel<br />

à cette solution afin de surmonter un cap difficile.<br />

Pourquoi, entre voisins, ne pas se faire<br />

remplacer le temps d’une ou deux tétées et<br />

réciproquement ?<br />

Les groupements d’employeurs<br />

A côté <strong>des</strong> services de remplacement présents<br />

sur l’ensemble <strong>des</strong> départements, <strong>des</strong><br />

producteurs de veaux sous la mère ont mis<br />

en place <strong>des</strong> associations avec un ou plusieurs<br />

salariés spécialisés dans ce type d’élevage.<br />

C’est le cas de plusieurs exploitations<br />

qui ont décidé d’elles-mêmes de se regrouper<br />

pour employer un salarié permanent<br />

qu’elles se partagent en fonction d’un planning<br />

établi chaque mois. Cela correspond à<br />

une main d’œuvre d’appoint indispensable<br />

qu’elles ne pourraient pas occuper seules à<br />

plein temps.<br />

Les formes sociétaires<br />

Les GAEC, partiels ou totaux, réunissent par<br />

exemple les conditions pour se remplacer<br />

entre associés au moment de la tétée.<br />

D’autres formes juridiques peuvent être envisagées<br />

selon les caractéristiques initiales de<br />

chaque associé.<br />

Enquête travail et élevage de veaux sous la mère<br />

Le Comité Interprofessionnel du Veau sous la mère a mené une enquête<br />

en 2008 sur le travail auprès de producteurs de veaux sous la mère.<br />

Il en ressort un réel besoin et une véritable attente <strong>des</strong> éleveurs par rapport<br />

à l’amélioration <strong>des</strong> conditions de travail dans leur élevage. Huit éleveurs sur dix<br />

ont ainsi reconnu avoir trop de travail, en précisant que cela concernait souvent<br />

certaines pério<strong>des</strong> de gros travaux. Neuf éleveurs sur dix pensent que les<br />

améliorations doivent porter en priorité sur les tâches pénibles comme le curage<br />

ou le paillage. A noter que la tétée n’apparaît pas parmi les tâches les plus<br />

pesantes (2/10).<br />

Parmi les priorités définies par les éleveurs interrogés, on trouve le travail<br />

dans <strong>des</strong> conditions plus agréable, dégager une journée de temps en temps<br />

ou le dimanche soir, diminuer le temps de travail quotidien, pouvoir prendre<br />

quelques jours de vacances chaque année.<br />

Le CIVO prépare pour 2009 une opération d’appui technique sur le thème<br />

du travail avec l’aide <strong>des</strong> différentes organisations de producteurs concernées<br />

et l’appui de l’Office de l’Elevage.<br />

■ Amélie Azam<br />

à Revel (31)<br />

« L’IA est tellement avantageuse »<br />

Amélie Azam 24 ans, symbolise ces<br />

jeunes entrepreneurs qui allient le<br />

dynamisme et le savoir-faire en terme<br />

d’élevage. Après un BTS en productions<br />

animales, elle s’installe à La Monte sur la<br />

commune de Revel en Haute-Garonne<br />

où elle conduit sur 75 ha de S.A.U et 30<br />

ha de SFP un troupeau d’une cinquantaine<br />

de mères, dont une quarantaine de<br />

Blon<strong>des</strong> d’Aquitaine et quelques<br />

Montbéliar<strong>des</strong>. Sa production est essentiellement<br />

du veau sous la mère étiqueté<br />

Veau du Lauragais. Interview.<br />

Sous quelle forme l’élevage<br />

fonctionne-t-il ?<br />

Nous sommes en train avec mon père de monter<br />

une EARL, donc une société.<br />

Pourquoi cette mixité Blonde<br />

et Montbéliarde?<br />

C’est un peu historique. On sait que la qualité<br />

première de la Blonde n’est pas la production<br />

laitière, alors que la Montbéliarde fait du bon<br />

lait, c’est une race qui adopte assez bien. Voilà<br />

la raison.<br />

Vous évoquez l’histoire de ce troupeau.<br />

Pouvez-vous raconter ?<br />

Mon grand-père élevait pour le lait <strong>des</strong> Brunes<br />

<strong>des</strong> Alpes après la guerre de 1939-1945. Il y<br />

avait une vingtaine de vaches, un troupeau assez<br />

conséquent pour l’époque. Mon père a repris<br />

l’exploitation et en regard de la charge de<br />

travail et <strong>des</strong> nécessaires mises aux normes a<br />

préféré s’organiser en bovin viande. Il s’est orienté<br />

vers la qualité de la Blonde qui produit <strong>des</strong><br />

veaux assez poussant avec une bonne conformation,<br />

ce qui était recherché pour l’Italie à<br />

l’époque. Cela se passe dans les années 1970.<br />

Puis à la fin <strong>des</strong> années 90 arrive la crise de la<br />

vache folle, donc sur le plan financier on ne passait<br />

plus du tout. Il fallait trouver une solution assez<br />

rapide pour faire rentrer de l’argent et on a<br />

fait du veau sous la mère.<br />

Pourquoi ?<br />

Parce que c’est un cycle assez court. Au bout de<br />

4 mois on peut vendre <strong>des</strong> produits à un prix<br />

assez intéressant.<br />

Tout cela est significatif d’une exploitation<br />

où l’on sait être réactif ?<br />

Oui parce qu’à l’époque, il y avait <strong>des</strong> terres en<br />

cours d’achat et il fallait rapidement <strong>des</strong> fonds.<br />

Vraiment, c’est la viabilité de l’exploitation qui<br />

était en jeu. On ne va pas dire qu’au départ on a<br />

fait du très bon veau sous la mère, mais cela permettait<br />

de se remettre en selle.<br />

Aujourd’hui vous faites de meilleurs<br />

veaux sous la mère ?<br />

Parce qu’on a sans doute acquis un meilleur savoir<br />

faire. On a commis <strong>des</strong> petites erreurs et on<br />

apprend ainsi, cela fait avancer. Au début on<br />

faisait <strong>des</strong> veaux à 6 mois, maintenant on est<br />

bien en <strong>des</strong>sous de 5 mois. Et puis il y a aussi<br />

une bien meilleure génétique dans le troupeau.<br />

Cela fait plus de 5 ans que l’on pratique l’insémination,<br />

en totalité depuis trois ans et on commence<br />

à voir les premiers résultats qui sont très<br />

positifs.<br />

Quels sont vos critères de sélection<br />

dans vos plans d’accouplements ?<br />

Pour l’instant, je me fixe quelques objectifs. Je<br />

fais de l’insémination pour amener <strong>des</strong> qualités<br />

maternelles, de la fertilité, du lait et puis aussi du<br />

développement musculaire. Je le fais petit à petit.<br />

Est-ce vous qui choisissez les taureaux ?<br />

Ah oui, c’est moi qui choisis. J’estime que je<br />

connais les vaches par cœur, leurs points forts<br />

comme leurs points faibles, donc je décide <strong>des</strong><br />

accouplements.<br />

Georges Azam, le papa d’Amélie qui assiste<br />

à l’entretien intervient : « C’est vrai que j’ai<br />

une fille qui est passionnée. Elle est tombée<br />

dans la marmite de l’élevage toute petite.<br />

Depuis l’année 2000, elle avait 16 ans, elle a<br />

voulu commencer à sélectionner pour faire du<br />

veau sous la mère. C’était un virage dans l’élevage,<br />

c’est positif aujourd’hui, on sort notre<br />

épingle du jeu sur le plan financier, même si on<br />

a du chemin à parcourir. Techniquement, je<br />

pense qu’elle va encore progresser en regardant<br />

ce qu’il se passe et en travaillant avec les<br />

techniciens de COOPELSO.<br />

L’occasion de demander à Amélie quels sont<br />

ses choix en matière de taureaux proposés<br />

par COOPELSO.<br />

Il y a une telle variabilité, un tel choix, qu’il faut<br />

rester dans ses objectifs. Je recherche avant<br />

tout la fertilité et le lait. Si une vache ne vêle pas<br />

tous les ans, on n’aura pas la rentabilité et il faut<br />

aussi qu’elle soit capable d’élever son veau.<br />

Après, bien sûr il y a le développement musculaire.<br />

Si on veut que notre veau se vende bien il<br />

doit avoir une bonne conformation, c’est fondamental.<br />

Maintenant, on peut dire que 80 %<br />

<strong>des</strong> veaux sont classés au moins U en conformation,<br />

ce qui est positif. Les autres son R +,<br />

il s’agit <strong>des</strong> croisés Montbéliards et c’est un peu<br />

plus difficile. Cette année, j’ai utilisé <strong>des</strong> taureaux<br />

comme Tito qui sont plus poussés en<br />

conformation, j’aurai les résultats au printemps.<br />

Sur le plan de l’alimentation<br />

comment fonctionnez-vous ?<br />

Nous sommes ici en plein air intégral, donc<br />

mon projet d’installation va d’abord concerner<br />

un bâtiment pour pouvoir bien complémenter<br />

les vaches. Actuellement, tout l’hiver on délivre<br />

de l’enrubanné de ray-grass avec du foin en alternance.<br />

A partir du 1 er janvier en donne de<br />

l’ensilage de céréales. Dès qu’on le peut, on<br />

met les vaches à l’herbe. L’été, on irrigue environ<br />

7 ha pour avoir du sorgo fourrager. Cela<br />

permet de maintenir le troupeau et d’avoir du<br />

vert sans toucher à notre stock. Il faut ajouter<br />

aussi les compléments riches en protéines et en<br />

sel minéraux.<br />

Vos rapports avec l’inséminateur ?<br />

Patrick FRAYSSE sait très bien où je veux aller. Il<br />

y a <strong>des</strong> discussions. Il voit <strong>des</strong> produits que je<br />

n’ai pas l’occasion de voir. Donc il me conseille.<br />

Des fois je fais un peu la têtue (rires), mais après<br />

je me dis qu’il n’a pas tort. Nos rapports sont<br />

productifs et je profite de son expérience. Il faut<br />

dire aussi que l’IA est tellement avantageuse,<br />

donne tellement de possibilité, qu’on avance vite.<br />

C’est pour ça qu’on est à 100 % I.A, ça<br />

marche bien. Je viens même de faire la demande<br />

d’adhésion à l’état civil bovin pour avoir toute<br />

la filiation.<br />

Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009<br />

9<br />

R E P O R T A G E


Vie pratique<br />

■ Création génétique<br />

Les accouplements dirigés<br />

sont la voie du progrès<br />

L’efficacité d’un programme de sélection<br />

collectif est fortement corrélée à la capacité<br />

<strong>des</strong> différents acteurs à alimenter les<br />

stations raciales en jeunes veaux correspondant<br />

aux objectifs de sélection définis.<br />

Afin de répondre à cette attente, MI-<br />

DATEST et COOPELSO sur sa zone<br />

d’action, s’investissent dans <strong>des</strong> démarches<br />

volontaristes notamment en<br />

races Blonde d’Aquitaine (MIDABLOND)<br />

et Limousine (MIDALILM) à travers la réalisation<br />

d’accouplements dirigés.<br />

Les accouplements dirigés donnent plus<br />

d'efficacité aux programmes de sélection<br />

<strong>des</strong> races allaitantes en procréant <strong>des</strong><br />

mâles qui cumuleront dans leur patrimoine<br />

génétique les qualités recherchées. Pour<br />

cela, il est nécessaire :<br />

■ De s'intéresser exclusivement aux toutes<br />

meilleures femelles, contrôlées et hiérarchi-<br />

10<br />

Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009<br />

sées objectivement (VA4 + connexion). Les<br />

femelles sont classées selon le niveau de<br />

leur index, la précision de ces index et leur<br />

pointage adulte.<br />

■ De les accoupler avec les meilleurs taureaux<br />

du moment.<br />

Une analyse <strong>des</strong> index <strong>des</strong> femelles limousines<br />

ou blon<strong>des</strong> de la zone a permis<br />

d’identifier <strong>des</strong> animaux au profil génétique<br />

intéressant selon les objectifs <strong>des</strong><br />

schémas qualités maternelles ou viande.<br />

L’action entreprise peut être découpée en<br />

trois temps forts :<br />

■ Identifier l’ensemble <strong>des</strong> éleveurs VA4<br />

connectés, adhérant à l’Organisme de<br />

Sélection et détenant <strong>des</strong> femelles qualifiées<br />

dont les index sont compatibles<br />

avec les seuils de FNais, DMSevr et IVMAT<br />

retenus.<br />

■ Définir une liste de géniteurs à utiliser<br />

dans le cadre de ces accouplements raisonnés<br />

en prenant en compte la variabilité<br />

génétique.<br />

■ Réaliser une visite d’exploitation chez les<br />

éleveurs concernés afin de les sensibiliser à<br />

l’importance de leur adhésion à cette démarche<br />

(réalisation <strong>des</strong> accouplements<br />

prévus et déclaration <strong>des</strong> veaux pour les<br />

entrées dans les différentes stations d’évaluation).<br />

Cette visite est aussi l'occasion de<br />

définir les accouplements ciblés.<br />

Les accouplements dirigés permettent<br />

d'accroître significativement le nombre<br />

d'animaux à très bon potentiel disponible.<br />

Les modalités de ce dispositif concernent<br />

les deux volets du schéma de sélection : le<br />

volet race pure (schéma I) et le volet viande<br />

précoce (schéma II). Ces modalités comportent<br />

une aide technique sous la forme<br />

d’accouplements génétiques ainsi qu’un<br />

volet financier.<br />

Les besoins <strong>des</strong> éleveurs utilisateurs de l’IA<br />

sont primordiaux. A ce titre, l’accent a été<br />

mis sur l’augmentation du développement<br />

musculaire sans dégradation du développement<br />

squelettique ainsi que sur l’amélioration<br />

<strong>des</strong> facilités de naissance.<br />

Départements de COOPELSO- 2008<br />

NB NB % taureaux testés issus<br />

éleveurs de femelles d’Accouplements Dirigés<br />

engagés accouplées<br />

Série « B » Série « C »<br />

Blonde d’Aquitaine 34 94 3/10 4/10<br />

Limousine 47 220 4/12 4/12<br />

■ GAEC de Clairvaux (12)<br />

Un gain sur tous les tableaux<br />

Gilbert Laurens exploite à Clairvaux dans l’Aveyron 80 ha dont 60 ha d’herbe et 20 ha de vigne en GAEC avec son frère<br />

Michel et leurs épouses Martine et Maryse. Michel est plus spécialisé pour la production viticole (lire encadré) et leurs<br />

épouses s’occupent de la vente et la distribution <strong>des</strong> vins et dérivés. A noter que le GAEC emploie deux salariés à plein<br />

temps dont Marc, le fils de Gilbert qui sera amené à s’installer dans quelques années.<br />

Gilbert Laurens, pour sa part, s’occupe essentiellement<br />

de l’élevage et il nous parle<br />

de son troupeau : « On a en gros cinquante<br />

mères et on garde toutes les génisses depuis<br />

cette année. Jusqu’à maintenant on<br />

avait une quarantaine de mères et on ne<br />

conservait qu’une dizaine de génisses de<br />

renouvellement. Depuis on a augmenté la<br />

surface. Ce troupeau limousin a été créé relativement<br />

récemment puisque les premiers<br />

vêlages ont eu lieu en 1992. Il s’agissait de<br />

bêtes que nous avions achetées à un an en<br />

Corrèze et dans l’Aveyron en 1990.<br />

Jusqu’en 1983, on avait un troupeau laitier.<br />

On s’est arrêté de traire et on s’est mis<br />

à produire <strong>des</strong> génisses laitières. Avec l’arrivée<br />

<strong>des</strong> quotas laitiers, ça n’a plus marché,<br />

c’est là que sont apparues les vaches allaitantes<br />

et à la race Limousine ».<br />

Quant aux rapports de COOPELSO avec le<br />

GAEC de Clairvaux, ils remontent à très loin<br />

comme le précise Gilbert : « L’élevage a pris<br />

un virage au début <strong>des</strong> années 1990, mais<br />

avant avec les laitières on faisait également<br />

inséminer, on n’avait pas de taureau.<br />

Depuis qu’on a <strong>des</strong> limousines, on fait également<br />

tout inséminer ».<br />

Jean-Michel Couzi, son technicien spécialisé<br />

en race limousine, lui rappelle la forte progression<br />

du troupeau : « A partir de ces années<br />

1992 / 1993, on a employé ici <strong>des</strong><br />

taureaux comme Dauphin, Espoir, Ulysse,<br />

Déclic qui ont amené un bon niveau génétique<br />

dans le troupeau. Ce qui fait qu’aujourd’hui<br />

le GAEC de Clairvaux possède <strong>des</strong><br />

mères bien indexées et qui peuvent procréer<br />

<strong>des</strong> mâles <strong>des</strong>tinés à l’insémination,<br />

comme cette année TAZIEFF. Ce taureau<br />

est sorti agréé Jeune Bovin l’année dernière<br />

et il a été agréé Qualités Maternelles cette<br />

année. Ce qui en fait un très bon taureau<br />

mixte du catalogue de COOPELSO ».<br />

Evidemment, lorsqu’on est naisseur d’un tel<br />

taureau, on éprouve une légitime fierté<br />

comme l’exprime<br />

Gilbert Laurens :<br />

« Oui bien sûr,<br />

c’est une fierté,<br />

mais l’essentiel<br />

c’est aussi de bien<br />

continuer à travailler.<br />

Cela permet<br />

de faire<br />

connaître l’exploitation<br />

et le troupeau.<br />

»<br />

Ce travail dans la<br />

continuité se fait<br />

en collaboration<br />

avec le technicien<br />

de COOPEL-<br />

SO et l’inséminateur<br />

du secteur.<br />

Jean-Michel<br />

Couzi explique<br />

comment : « Il y a un autre inséminateur sur<br />

le secteur et moi je viens chaque année<br />

chez Gilbert Laurens à l’occasion <strong>des</strong> tournées<br />

d’achat de testage et à l’automne<br />

pour préparer le planning de la campagne<br />

à venir. Ensuite Jean-Luc Boudou, son inséminateur,<br />

vient faire les inséminations et les<br />

constats de gestation. »<br />

Le technicien ajoute : « Monsieur Laurens a<br />

pu acquérir au fil <strong>des</strong> ans un bon niveau<br />

génétique. L’allaitement moyen de ses 45<br />

mères est à 103 d’index. Il conduit très bien<br />

son troupeau au niveau de la reproduction,<br />

de l’intervalle entre vêlages et de la<br />

croissance <strong>des</strong> veaux. L’effet milieu est bon.<br />

L’éleveur a obtenu les Sabots d’argent et,<br />

quand on connaît le niveau requis, cela situe<br />

les résultats techniques de l’éleveur et<br />

génétiques du troupeau. Chaque année,<br />

on essaie d’accoupler les vaches en fonction<br />

de leur morphologie et de leurs index<br />

avec les taureaux les mieux appropriés.<br />

Ceci pour faire du cumul génétique sur cer-<br />

taines ou pour faire du correctif sur<br />

d’autres. On essaie de récupérer les<br />

meilleurs mâles pour la station d’élevage de<br />

Gelioc située à Naucelle aux limites du Tarn<br />

et de l’Aveyron. Les meilleures mères sont<br />

accouplées avec <strong>des</strong> taureaux « pères à taureaux<br />

», pour alimenter le schéma limousin<br />

national. A partir de là, les veaux sont <strong>des</strong>tinés<br />

à la station de Lanaux où sont repérés<br />

cinquante jeunes veaux pour le contrôle individuel.<br />

Puis il y en a 12 mis en testage et<br />

4 à 6 qui seront mis en service. »<br />

Jean-Michel Couzi revient à l’histoire de<br />

TAZIEFF : « Ce taureau est né sur l’exploitation<br />

de Gilbert Laurens, il est fils de Mas du<br />

Clo, sa mère était une fille de Dauphin bien<br />

indexée, bonne en morphologie, dans le<br />

bassin et en qualité maternelle. Avec un accouplement<br />

bien réussi, le veau a été retenu.<br />

Ensuite il a gravi toutes les étapes, qui<br />

l’ont conduit aux agréments Jeune Bovin et<br />

Qualités Maternelles. »<br />

Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009 11<br />

R E P O R T A G E


Vie pratique<br />

Un distributeur<br />

automatique de concentré<br />

Gilbert Laurens porte une attention toute<br />

particulière à l’alimentation de son cheptel<br />

: « La base de la ration est constituée de<br />

foin et les veaux en ont aussi dès qu’ils<br />

peuvent manger. On ajoute du concentré<br />

et là où on a innové c’est avec le DAC. Il<br />

s’agit de limiter la consommation de<br />

concentré. Les veaux ont un collier avec<br />

un badge et le distributeur ne leur délivre<br />

que leur dose. On a adopté cette solution<br />

parce que les veaux à partir du mois de<br />

janvier avaient une consommation trop<br />

élevée.<br />

D’une part, il y a le côté financier, mais également<br />

le côté qualité dans la mesure où<br />

on se retrouvait avec <strong>des</strong> veaux qui étaient<br />

trop gras, et qui maigrissent ensuite quand<br />

on les met à l’herbe. Les génisses étaient<br />

engraissées et au final cela ne sert à rien.<br />

Avec ce système on limite le concentré et<br />

cela permet d’avoir <strong>des</strong> croissances toujours<br />

correctes et avec <strong>des</strong> veaux qui<br />

s’adaptent mieux à la vie d’adulte lorsqu’il<br />

n’y a plus la mère. Ils sont plus aptes à<br />

manger du grossier, de l’herbe, leur panse<br />

est développée. »<br />

Gilbert Laurens rappelle aussi : « Il y a le côté<br />

économique qui entre en jeu. En fin<br />

12<br />

Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009<br />

d’hiver, ils arrivaient à manger trop de<br />

concentré par jour, et le choix s’est fait autant<br />

pour l’aspect technique que pour le<br />

côté économique. »<br />

Naissances programmées<br />

Avec le technicien de COOPELSO, les<br />

accouplements sont bien sûr raisonnés en<br />

fonction <strong>des</strong> spécificités de l’élevage. Les<br />

vêlages sont également concentrés dans<br />

une période comme l’explique Gilbert<br />

Laurens : « L’objectif est d’arriver à ce que<br />

les vaches vêlent dans une période de<br />

2 mois. Donc on commence à inséminer<br />

vers le 25 novembre jusqu’au 10 janvier.<br />

On a tout les veaux à peu près du même<br />

âge et ainsi lorsqu’on rentre les vaches, on<br />

vaccine tous les veaux pour la grippe, ils<br />

sont sevrés en même temps, autrement dit<br />

on simplifie le travail. »<br />

Et comme l’éleveur a le sens de l’humour,<br />

il sourit : « On gagne du temps et en<br />

Aveyron aussi le gain de temps c’est du<br />

gain d’argent ». Il ajoute : « Avec le groupage<br />

<strong>des</strong> vêlages, on passe <strong>des</strong> journées<br />

un peu longues mais ça vaut le coup, cela<br />

dure moins longtemps et on est plus attentif<br />

à ce qui se passe. Le troupeau, c’est <strong>des</strong><br />

vêlages faciles, du lait, pour moi ce sont les<br />

premiers objectifs ».<br />

Du gain<br />

sur les vaches de réforme<br />

Ainsi le GAEC de Clairvaux commercialise<br />

ses produits par le GIE LIREDOC. Pour les<br />

animaux de boucherie, ils sont commercialisés<br />

dans le créneau broutards repoussés<br />

d’environ 450 kg.<br />

Diversification<br />

Quant aux vaches de réformes, elles sont<br />

vendues également entre 450 kg et<br />

500 kg, et là l’éleveur mesure aussi le parcours<br />

d’amélioration de son troupeau :<br />

« L’amélioration du poids <strong>des</strong> réformes s’est<br />

manifestée il y a 4 ou 5 ans. Avant quand<br />

j’avais une vache qui faisait 400 kg de carcasse,<br />

je me disais c’est bien. Maintenant<br />

lorsqu’elle ne fait que 400 kg, je me dis<br />

mince qu’est-ce qui arrive ? »<br />

Gilbert Laurens sait que ce n’est pas par hasard<br />

si en quelques années, ses vaches de<br />

réformes pèsent en moyenne 12 % de<br />

plus, ce qui est aussi un gain de 12 % qui<br />

revient à l’éleveur : « Cette progression est<br />

due à la génétique, à l’agrandissement du<br />

format <strong>des</strong> vaches, peut-être aussi à l’alimentation.<br />

Cette valorisation en plus n’a<br />

pas un gros coût. Cela vient de la génétique<br />

et de toutes le façons il faut bien en<br />

avoir ».<br />

Un constat où le technicien de COOPELSO<br />

donne <strong>des</strong> précisions : « L’éleveur alimente<br />

bien ses animaux et en plus ici on a un effet<br />

cumul de génération. On est en 4 e ou<br />

5 e génération d’IA et à force de cumuler les<br />

aptitu<strong>des</strong> bouchères, le développement<br />

squelettique, on s’aperçoit d’un bénéfice<br />

sur la croissance <strong>des</strong> veaux mais aussi sur<br />

les carcasses de réforme et ces 12 % sont<br />

précieux. On essaie donc de faire du cumulatif,<br />

on augmente le poids carcasse<br />

avec une certaine limite, je pense que s’arrêter<br />

à 450 kg, 470 kg est peut-être la limité<br />

idéale, autant pour le producteur que<br />

pour le boucher. »<br />

Éleveurs de limousines mais aussi vignerons, au GAEC de Clairvaux tous les œufs<br />

ne sont pas dans le même panier.<br />

La famille Laurens produit du vin d’appellation Marcillac. L’AOC de Marcillac<br />

s’étend sur un vignoble d’environ 200 ha. Il s’agit d’une appellation au cépage<br />

particulier, le Mansois. Le GAEC produit environ 100 000 bouteilles par an.<br />

De plus la famille Laurens mène une distillerie où elle fait <strong>des</strong> prestations viniques<br />

pour l’Etat en regard <strong>des</strong> vignerons qui déclarent plus de 25 hectolitres<br />

de vin. Elle travaille aussi pour les bouilleurs de crus. De surcroît on élabore là<br />

<strong>des</strong> alcools de poire, de prune, de gentiane. Et ça s’arrête pas là puisque du<br />

Ratafia est également fabriqué à Clairvaux, il s’agit d’une boisson qui peut s’apparenter<br />

au Pineau <strong>des</strong> Charentes, au Floc de Gascogne. Globalement, il s’agit de<br />

jus de raisin auquel on ajoute de l’eau de vie pour atteindre environ 15° d’alcool.<br />

La famille s’occupant de la commercialisation de tous les produits, qui selon l’expression<br />

consacrée sont à consommer avec modération.<br />

On comprend aussi qu’avec cette production viticole, les Laurens ont adopté une<br />

production bovine rationnelle et performante.<br />

■ Christine Foissac à Cahuzac sur Vèze<br />

Une pépinière<br />

d’animaux d’élevage<br />

Christine Foissac exploite une ferme de<br />

26 ha à Lintin près de Cahuzac sur Vère<br />

dans le Tarn. Son troupeau est actuellement<br />

composé d’une quinzaine de<br />

mères et de 8 génisses. Si sur le plan<br />

quantitatif, l’exploitation semble mo<strong>des</strong>te<br />

en revanche sur le plan qualitatif, elle<br />

se hisse au meilleur niveau.<br />

C’est une vraie belle histoire où la passion du<br />

travail bien fait domine, que nous raconte<br />

l’éleveur : « Je pense que je ne suis pas devenue<br />

éleveur mais que je suis née éleveur<br />

puisque je suis née ici à la ferme et que j’ai repris<br />

la ferme lorsque l’heure de la retraite a<br />

sonné pour mon père, tout ceci par passion<br />

<strong>des</strong> vaches. »<br />

Christine précise toutefois fois : « Je n’étais pas<br />

partie pour faire ça, je n’ai pas de formation<br />

agricole. Mais lorsqu’à la retraite de mes parents<br />

j’ai pu voir cette ferme s’éteindre, c’était<br />

pour moi un arrache cœur. J’ai donc choisi de<br />

reprendre. »<br />

Christine avoue : « J’ai fait pas mal d’étu<strong>des</strong>, j’ai<br />

eu un diplôme d’ingénieur et ensuite j’ai passé<br />

les concours pour être enseignante, professeur<br />

de mathématiques plus précisément. J’ai<br />

enseigné au Maroc, en Normandie, puis à<br />

Carmaux. J’aurais aimé mener mon métier<br />

d’enseignant et ma passion d’éleveur de front<br />

ce qui eut été assez lourd. Mais l’éducation nationale<br />

m’a refusé un mi-temps, donc pour<br />

l’instant j’ai choisi de me mettre en disponibilité<br />

de l’éducation nationale. »<br />

L’agricultrice confie sa passion : « C’est vraiment<br />

par filiation, par passion, que j’aime retrouver<br />

cette ambiance, mes racines de la ferme<br />

et que j’aimerai faire aussi partager à mes<br />

enfants. [NDLR : Christine Foissac vit en<br />

couple avec deux enfants de 6 et 9 ans]. Leur<br />

éducation est basée sur la ferme et sur le lien<br />

avec la terre à travers ce que l’on vit, ce que<br />

l’on mange. »<br />

Quand à la conduite du troupeau, elle est liée<br />

fortement avec COOPELSO. Comme l’explique<br />

Christine : « A la ferme, auparavant, il y<br />

avait <strong>des</strong> vaches laitières et il y a eu une certaine<br />

évolution de l’agriculture qui a fait que<br />

mon papa a changé et a pris <strong>des</strong> vaches allaitantes,<br />

cela se passe en 1983 ou 1984. Il avait<br />

fait le choix de la qualité et Monsieur Bel avait<br />

participé à l’époque à certains choix. »<br />

Francis Bel, technicien spécialiste de la Blonde<br />

d’Aquitaine à COOPELSO, qui assiste à l’entretien,<br />

complète : « Il est vrai que Monsieur<br />

Foissac m’avait contacté pour recruter <strong>des</strong> animaux<br />

de qualité dans <strong>des</strong> élevages sélectionnés<br />

au moment de la création du troupeau. Et<br />

depuis, c’est un troupeau que je vois tous les<br />

ans pour les plans d’accouplements. Avec<br />

Christine Foissac, nous discutons ensemble<br />

<strong>des</strong> choix <strong>des</strong> reproducteurs à utiliser sur le<br />

troupeau. Si on compare avec l’époque de<br />

son père, il y a un peu moins d’animaux, mais<br />

la qualité est en hausse avec <strong>des</strong> vaches de<br />

plus en plus performantes, avec de bonnes<br />

qualités bouchères et laitières. Les critères fixés<br />

au départ, on continue de les retrouver aujourd’hui.<br />

Pour preuve <strong>des</strong> taureaux qui arrivent<br />

maintenant au catalogue d’insémination<br />

et qui sont nés ici. »<br />

On peut imaginer que Christine Foissac qui a<br />

une formation scientifique conserve cette approche<br />

dans ses choix lors <strong>des</strong> plans d’accouplements,<br />

pourtant elle dément en partie :<br />

« Mon père avait fait <strong>des</strong> choix de manière très<br />

pragmatiques avec les qualités maternelles.<br />

C’était très concret et j’ai continué dans cette<br />

optique. Le troupeau n’était pas dirigé vers<br />

<strong>des</strong> formats énormes, il a toujours pensé que<br />

la vache était là pour faire <strong>des</strong> veaux, pour les<br />

nourrir. Par contre je n’ai pas la même lecture<br />

en regard <strong>des</strong> informations qui me sont données.<br />

Mon père était beaucoup plus intuitif,<br />

moi, un tableau de chiffres me fait moins peur.<br />

Je l’intègre certainement beaucoup facilement.<br />

Sinon, je n’ai pas un côté technique au<br />

point de décortiquer tous les chiffres. Je regarde<br />

d’abord les vaches, comment elles évoluent,<br />

quel taureau peut leur amener quelque<br />

chose. »<br />

Francis Bel reprend : « Dans l’évolution du<br />

troupeau, il y a peut-être davantage de critères<br />

pris en compte que chez d’autres éleveurs.<br />

A COOPELSO, on a au catalogue une<br />

grande variété de taureaux. Ici, on se met <strong>des</strong><br />

freins dans les poids à la naissance <strong>des</strong> veaux,<br />

pour <strong>des</strong> raisons pratiques compréhensibles et<br />

ensuite comme il y a du cumul génétique depuis<br />

plus de 20 ans, il y a <strong>des</strong> critères qu’on a<br />

presque oubliés parce qu’ils sont venus naturellement.<br />

Par exemple, la facilité de naissance<br />

et le lait. Aujourd’hui les vaches produisent<br />

bien, ce sont de bonnes mères et on a loisir<br />

d’utiliser un large panel de taureaux. Quand<br />

on arrive ici pour faire un plan d’accouplements,<br />

les objectifs définis du troupeau sont<br />

Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009 13<br />

R E P O R T A G E


Vie pratique<br />

facilités de naissance, cumul qualités maternelles,<br />

c'est-à-dire <strong>des</strong> vaches qui vêlent bien et<br />

qui ont du lait. Donc, on choisit deux ou trois<br />

taureaux du catalogue et il est assez facile de<br />

travailler avec ces objectifs définis. Le format<br />

n’étant pas la priorité, on cumule les qualités<br />

maternelles et c’est ce qui nous permet à<br />

14<br />

Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009<br />

Autonomie alimentaire<br />

Et Christine exprime ses spécificités : « Au niveau<br />

de l’alimentation, j’essaie de me rapprocher de<br />

l’agriculture biologique. Mes bêtes ont accès à<br />

une nourriture de qualité, variée. J’essaie d’introduire<br />

par exemple <strong>des</strong> fèveroles, ce sont de<br />

petites fèves sèches que l’on broie. On a un lien<br />

Françis BEL, technicien viande Philippe RACAUD, technicien inséminateur<br />

nous, en temps que fournisseurs de génétique,<br />

de procréer <strong>des</strong> veaux ici chez Christine<br />

Foissac et de les retrouver au catalogue 5 ou 6<br />

ans après. »<br />

On interroge Christine Foissac : « Le fait d’avoir<br />

<strong>des</strong> taureaux au catalogue de COOPELSO est-ce<br />

un objectif pour vous, ou plus simplement la<br />

conséquence d’un élevage bien mené ? »<br />

Christine exprime ses sentiments : « C’est vrai<br />

que c’est un réel plaisir d’avoir deux taureaux issus<br />

de l’élevage au catalogue. D’autant qu’il ne<br />

faut nier les difficultés de notre métier, de l’investissement<br />

physique en regard d’un faible retour<br />

financier. Là au moins j’ai une rémunération<br />

plaisir sur mon travail. Au départ ce n’était<br />

pas vraiment l’objectif, c’est plutôt c’est la conséquence<br />

et la récompense d’un bon élevage. »<br />

Le technicien confirme : « L’idée de la procréation<br />

et de l’accouplement pour faire <strong>des</strong> futurs<br />

taureaux d’insémination est de cumuler les qualités<br />

génétiques <strong>des</strong> taureaux du moment sur les<br />

vaches <strong>des</strong> différents troupeaux de la race. Ici on<br />

a un échantillon de vaches qui correspond à ces<br />

objectifs. Des vaches fertiles qui vêlent bien et<br />

qui ont du lait. Ainsi, on peut procréer de futurs<br />

géniteurs qui cumulent ces qualités. Notre métier<br />

est de repérer dans la race ces vaches là, de<br />

les accoupler et l’éleveur intervient pour mener<br />

le veau correctement. Les veaux sont recrutés<br />

vers 8 mois, ils entrent en station, on les met en<br />

testage et 6 ans après on peut bénéficier du progrès<br />

génétique cumulé. » Pour qualifier l’élevage<br />

le technicien explique : « A génétique égale, on<br />

constate <strong>des</strong> écarts importants entre les élevages.<br />

Ici on est dans un élevage qui associe<br />

toutes les qualités requises. »<br />

direct avec nos terres, la totalité de ce que mangent<br />

les vaches est produit ici. Le foin, la paille,<br />

les céréales, le blé et surtout l’orge sont produits<br />

ici. Il n’y a aucun pesticide donc je pense que<br />

cela amène une certaine qualité. Je n’achète<br />

pas d’aliments. Par contre, je ne sais pas si en<br />

n’amenant pas d’aliments autres, la croissance<br />

peut être pénalisée ». A la question Francis Bel<br />

trouve la réponse dans les documents de suivi<br />

<strong>des</strong> animaux : « L’idée d’équilibrer la ration avec<br />

les produits de la ferme ne pénalise pas. La féverole<br />

est un aliment azoté. Et au niveau croissance,<br />

le troupeau est situé largement au niveau<br />

de la moyenne de la race. Les animaux<br />

qui sont recrutés ici sont tout à fait dans la course.<br />

On a un bon indicateur avec le bilan génétique.<br />

A travers les croissances journalières, les<br />

veaux qui sont candidats au recrutement station<br />

sont <strong>des</strong> animaux haut de gamme. Ce sont<br />

<strong>des</strong> repères pour mesurer l’effet élevage de<br />

chaque troupeau. Par exemple, le troupeau de<br />

Christine Foissac est à plus de 29 kg par rapport<br />

à la moyenne de la race. Donc c’est un troupeau<br />

qui marche bien. »<br />

Bien sûr, la question économique est posée :<br />

« Est-ce que l’alimentation de ce type ne vous<br />

coûte pas plus cher ? » Christine Foissac précise<br />

: « Je pense qu’il faut voir ceci sur le long terme.<br />

Par exemple l’année dernière, l’aliment à<br />

coûté beaucoup plus cher. Moi, sans en utiliser,<br />

cela ne m’a pas coûté plus cher. C’est<br />

peut-être un peu plus de travail, mais en même<br />

temps cela me donne une certaine stabilité,<br />

une sécurité. »<br />

La commercialisation ne pose pas de problème<br />

à Christine. Pour l’instant pour les femelles,<br />

je n’ai aucun souci, avec le bouche à oreille les<br />

gens viennent taper à ma porte pour voir si j’ai<br />

une bête à vendre. Pour les mâles, il y en avait<br />

beaucoup qui partaient comme broutard, je<br />

pense peut-être que je vais développer un peu<br />

de vente directe. On va voir. »<br />

Des taureaux au catalogue<br />

Francis Bel le technicien de COOPELSO<br />

détaille les produits issus de l’élevage<br />

de Christine Foissac.<br />

« Dans cet élevage on a recruté un taureau<br />

qui s’appelle Sammy, issu d’une<br />

mère bien indexée fille d’Ustin.<br />

Ce jeune veau a suivi toutes les étapes<br />

du testage et il est disponible aujourd’hui<br />

pour tous les éleveurs. Il engendre<br />

<strong>des</strong> veaux qui naissent facilement<br />

et corrects en croissance et en<br />

conformation. Disons que c’est un taureau<br />

qui sait tout faire, vêlage facile, il<br />

transmet un bon squelette à ses filles<br />

et <strong>des</strong> qualités maternelles.<br />

L’année suivante Nelly, une fille de<br />

Fallou, une très belle vache épaisse et<br />

racée a été accouplée avec Levant, taureau<br />

intéressant pour ses qualités maternelles.<br />

Le veau, Tito, a suivi toutes<br />

les étapes du schéma et aujourd’hui, il<br />

est disponible avec <strong>des</strong> aptitu<strong>des</strong> bouchères<br />

intéressantes. Ses filles se sont<br />

très bien reproduites à Casteljaloux,<br />

station où est conduit le testage sur les<br />

aptitu<strong>des</strong> maternelles en Blonde.<br />

On conseille aux éleveurs <strong>des</strong> taureaux<br />

qui transmettent <strong>des</strong> valeurs économiques.<br />

La productivité numérique à<br />

travers la fertilité et le vêlage, la croissance<br />

par l’allaitement : qui dit plus de<br />

lait dit moins d’aliment consommé par<br />

les veaux dans leur jeune âge.<br />

L’index de la race sur la valeur maternelle<br />

est à 98,8 de moyenne.<br />

Le troupeau de Christine Foissac est à<br />

109, ce qui prouve qu’il a une bonne<br />

valeur génétique. Des valeurs qui se<br />

sont construites au fil <strong>des</strong> ans.<br />

L’élevage est soumis au contrôle de performances.<br />

Tous les animaux nés dans<br />

l’élevage sont pesés et pointés par l’établissement<br />

départemental de l’élevage<br />

du Tarn. A partir de ces données<br />

brutes, l’INRA calcule les index<br />

C’est un troupeau où la qualité est au<br />

rendez-vous autant par les résultats du<br />

troupeau que par sa contribution au<br />

schéma de sélection, illustré par Sammy<br />

et Tito. »<br />

<strong>Synchronisation</strong><br />

<strong>des</strong> <strong>chaleurs</strong><br />

La synchronisation <strong>des</strong> <strong>chaleurs</strong> a connu un fort développement<br />

sur la zone de COOPELSO au cours de l’exercice 2007/2008.<br />

Plus de 10 650 inséminations ont été réalisées ce qui représente une<br />

hausse d’activité de près de 30% (+2390 traitements supplémentaires).<br />

Outil généralisé dans les races rustiques ou bien implanté dans les autres<br />

races, les programmes de synchronisation <strong>des</strong> <strong>chaleurs</strong> représentent<br />

une réponse aux attentes de nombreux éleveurs en matière d’accès<br />

au progrès génétique, de maîtrise de la reproduction de leur cheptel<br />

ou de simplification du travail.<br />

Les résultats sont au rendez-vous quand quelques préconisations<br />

sont respectées. Génétique & reproduction ouvre un grand dossier<br />

sur une technique en plein essor.<br />

Dossier<br />

Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009 15


<strong>Synchronisation</strong> <strong>des</strong> <strong>chaleurs</strong><br />

16<br />

Les progestagènes<br />

pour grouper les <strong>chaleurs</strong><br />

L'utilisation <strong>des</strong> progestagènes en reproduction bovine a connu ces dernières années un usage de plus en<br />

plus intensif ainsi qu'en témoignent les statistiques de COOPELSO.<br />

C'est en 1948 que, pour la première fois, un contrôle<br />

artificiel du cycle ovarien a été obtenu chez la vache<br />

par l'administration journalière de progestérone.<br />

Physiologiquement, pendant la majeure partie du cycle,<br />

la progestérone inhibe la libération régulière de l'hormone<br />

hypophysaire LH (Lutropine).<br />

Sa diminution de concentration plasmatique résultant<br />

de l'effet lutéolytique <strong>des</strong> prostaglandines utérines<br />

est responsable d'une libération accrue <strong>des</strong> hormones<br />

LH et FSH (Follitropine), préliminaire indispensable à<br />

une croissance folliculaire et à l'ovulation. Ce schéma<br />

d'activité est reproduit artificiellement par l'administration<br />

de progestagènes.<br />

Les progestagènes sont <strong>des</strong> molécules à action progestative<br />

c’est-à-dire douées d’une activité semblable à<br />

celle de la progestérone. Ces substances regroupent <strong>des</strong><br />

molécules naturelles produites par l'organisme et dont<br />

l'activité sur l’utérus par exemple est comparable à celle<br />

de la progestérone. Elles comprennent également <strong>des</strong><br />

molécules synthétiques qui ont une activité progestative<br />

Taux de vêlage sur IA après synchronisation <strong>des</strong> <strong>chaleurs</strong> ou <strong>chaleurs</strong> naturelles<br />

(du 01/10/06 au 15/06/07)<br />

Génisses NB synchro % vêlage NB IA % vêlage<br />

Rustique 451 71 1 456 71<br />

Viande 886 67 4 671 70<br />

Vaches* NB synchro % vêlage NB IA % vêlage<br />

Rustique 583 57 4618 68<br />

Viande 1212 53 12234 63<br />

*Les résultats plus faibles sur vaches s’expliquent par la mise en place de<br />

groupage de <strong>chaleurs</strong> dans un but thérapeutique et non plus seulement<br />

zootechnique. Exemple : lots de vaches « en retard » synchronisées en fin<br />

de saison de reproduction, vaches en anoestrus suite à un déficit énergétique<br />

de la ration…<br />

Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009<br />

Source : COOPELSO 2008<br />

mesurable par analyse. Elles peuvent être dérivées de la<br />

progestérone.<br />

Voies d’administration<br />

La progestérone est administrée par la<br />

voie vaginale au moyen d'une spirale, appelée<br />

PRID (Progestérone Releasing<br />

Intravaginal Device). Ce système d'administration<br />

comporte une lame imprégné<br />

de 1,5 gr de progestérone.<br />

La mise en place de ce système se fait<br />

au moyen d'un applicateur et son retrait<br />

est assuré par simple traction sur<br />

une ficelle qui lui est accrochée dans sa<br />

portion postérieure. La rigidité de l'ensemble<br />

permet l'obtention d'un taux de rétention<br />

proche de 99 %.<br />

Des chercheurs néo-zélandais ont proposé la mise<br />

en place au niveau de la cavité vaginale d'un autre système<br />

d'administration de la progestérone ; le CIDR renfermant<br />

1,9 g de progestérone (Controlled Internal<br />

Drug Release). COOPELSO et les vétérinaires du comité<br />

technique ont décidé de réaliser plusieurs étu<strong>des</strong> afin<br />

de déterminer le moment exact d’insémination après retrait<br />

du CIDR. Les chantiers sont prévus au cours de<br />

l’exercice 2008/2009.<br />

Le norgestomet est un progestagène de synthèse<br />

administré à la dose de 6 mg par voie sous-cutanée sous<br />

la forme d'un implant d'une longueur de 18 mm et d'un<br />

diamètre de 2 mm. La mise en place de cet implant au<br />

niveau de la face externe du pavillon de l'oreille se réalise<br />

au moyen d'un trocart. Le pourcentage de pertes est<br />

minime puisque compris entre 0,6 et 2 %.<br />

Durée d’administration<br />

La durée d'administration est en moyenne actuellement<br />

de 7 à 11 jours. Cette durée de traitement a été retenue<br />

à l’issue de nombreux essais sur le terrain. Cette<br />

durée de pose est celle qui optimise le pourcentage de<br />

fertilité.<br />

Résultats potentiels<br />

L'analyse <strong>des</strong> données expérimentales permet de<br />

constater le pourcentage satisfaisant de fertilité obtenu<br />

en première insémination après induction <strong>des</strong> <strong>chaleurs</strong><br />

chez <strong>des</strong> animaux cyclés ou non cyclés tant après utili-<br />

sation d'une spirale vaginale que d'un implant sous-cutané.<br />

Il existe cependant <strong>des</strong> différences possibles tant<br />

en ce qui concerne le pourcentage de gestation que<br />

d'?strus induit.<br />

A la vue <strong>des</strong> performances de reproduction obtenues<br />

après induction <strong>des</strong> <strong>chaleurs</strong> au moyen de progestagènes<br />

chez <strong>des</strong> génisses et <strong>des</strong> vaches de races lai-<br />

L’avis du spécialiste<br />

Le nombre d’inséminations réalisées après un<br />

traitement de synchronisation <strong>des</strong> <strong>chaleurs</strong> ne cesse<br />

d’augmenter sur la zone d’action de COOPELSO.<br />

Les résultats de fertilité et l’application <strong>des</strong> nouveaux<br />

protocoles depuis 2006 ont permis de développer<br />

ces techniques. Afin d’aller encore plus loin,<br />

COOPELSO a décidé d’accompagner financièrement<br />

les éleveurs n’obtenant pas au moins 50%<br />

réussite à l’IAP après synchronisation.<br />

tières ou allaitantes sur la zone d’action de COOPELSO,<br />

plusieurs observations peuvent être faites :<br />

La fertilité <strong>des</strong> génisses (calculée à partir <strong>des</strong> vêlages<br />

enregistrés à l’issue du traitement) est quasi identique<br />

que ce soit sur <strong>chaleurs</strong> naturelles ou après induction<br />

<strong>des</strong> <strong>chaleurs</strong>.<br />

Des différences de résultats apparaissent entre<br />

vaches. On peut supposer que certains traitements de<br />

synchronisation ont été mis en place pour « récupérer »<br />

<strong>des</strong> vaches en anoestrus pathologique (absence de <strong>chaleurs</strong><br />

détectées dans les 50 à 60 jours suivant le vêlage<br />

et absence d'une structure lutéale sur l'un ou l'autre<br />

ovaire lors de la mise en place du traitement).<br />

Selon les troupeaux, l'effet <strong>des</strong> implants ou <strong>des</strong> spirales<br />

sur le taux de gestation en première insémination<br />

est ou non supérieur à celui obtenu après <strong>chaleurs</strong> naturelles.<br />

( )<br />

Les traitements <strong>des</strong> problèmes de reproduction à l’aide de médicaments ne rattrapent jamais complètement<br />

<strong>des</strong> erreurs de conduite alimentaire ou <strong>des</strong> difficultés de vêlage à l’origine de ces troubles. Parmi les vaches en<br />

troisième insémination, il en est probablement un bon nombre qui a souffert d’infections de l’utérus (endométrites)<br />

non détectées et donc non traitées. 100 jours ou plus après vêlage, les lésions utérines bien installées<br />

compromettent le résultat du traitement.<br />

( )<br />

Question pratique<br />

Apparition <strong>des</strong> <strong>chaleurs</strong> : attention au déficit énergétique<br />

Le déficit énergétique a <strong>des</strong> conséquences négatives sur la reproduction <strong>des</strong> vaches en perturbant notamment<br />

les sécrétions hormonales et en marquant les follicules deux mois avant qu’ils ne soient recrutés d’où les faibles<br />

taux de gestation en première et deuxième insémination. Le déficit énergétique semble baisser la sécrétion de<br />

GnRH par l’hypothalamus. Or cette hormone est indispensable au bon déroulement <strong>des</strong> cycles sexuels.<br />

Le stress, les excès de chaleur influencent également les sécrétions hormonales.<br />

COOPELSO invente<br />

un nouveau partenariat<br />

Le partenariat qu’a bâti COOPELSO repose sur un engagement<br />

mutuel de l’éleveur et de la coopérative. Il ne<br />

s’adresse qu’au chantier de 10 femelles minimum. Les<br />

animaux retenus ne doivent pas avoir eu de problèmes<br />

particuliers au vêlage et doivent avoir vêlé depuis un minimum<br />

de 60 jours. Il faut également veiller à ce qu’ils<br />

présentent une note d’état corporel suffisante lors de la<br />

mise en ?uvre du traitement hormonal. L’éleveur devra limiter<br />

les stress alimentaires (changement brusque de ré-<br />

Dossier<br />

Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009 17


<strong>Synchronisation</strong> <strong>des</strong> <strong>chaleurs</strong><br />

18<br />

gime), les interventions diverses (écornage, prophylaxie,<br />

traitements…) dans les quatre semaines suivant le<br />

groupage.<br />

COOPELSO s’engage à suivre l’évolution du taux de<br />

retour à l’insémination dans les 90 jours après la 1 e insémination.<br />

Si dans les 90 jours suivant l’intervention, plus de<br />

Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009<br />

Exemple :<br />

10 femelles inséminées à l’issue d’un traitement de synchronisation <strong>des</strong> <strong>chaleurs</strong>.<br />

4 femelles gestantes (2 femelles ré-inséminées et 4 femelles constatées vi<strong>des</strong> par palper rectal réalisé par<br />

un technicien d’insémination de COOPELSO dans les 90 jours après IA).<br />

Taux de réussite à l’IAP à l’issue du traitement = 40% (4 vaches) < objectif de 50% (5 vaches).<br />

COOPELSO rembourse [6 (nombre de femelles ré-inséminées ou vi<strong>des</strong>) – 5] x 20 euros = 20 euros.<br />

La synchronisation <strong>des</strong> <strong>chaleurs</strong> s’intègre dans<br />

le plan de reproduction du troupeau. C’est une<br />

technique qui donne de bons résultats lorsqu’on<br />

respecte quelques recommandations de base.<br />

Suivant la période de l’année, l’éleveur se trouve<br />

confronté à un problème de temps et ne dispose pas<br />

d’une disponibilité suffisante pour une détection précise<br />

<strong>des</strong> <strong>chaleurs</strong>. Par exemple, l’éloignement <strong>des</strong> génisses<br />

par rapport au lieu de production du troupeau ne favorise<br />

pas toujours une bonne surveillance.<br />

Pour valoriser le différentiel de prix de vente <strong>des</strong><br />

veaux, les vêlages doivent être répartis sur une période<br />

définie. En sachant qu’il est difficile d’obtenir <strong>des</strong> intervalles<br />

vêlage-vêlage proches de 365 jours, le maintien<br />

de cet objectif ne peut être réalisé que par l’introduction<br />

de primipares vêlant tôt dans la saison et par la réforme<br />

<strong>des</strong> multipares les plus tardives.<br />

Dans cette stratégie, le recours à la synchronisation<br />

de l’œstrus (ou <strong>des</strong> <strong>chaleurs</strong>) est parfois nécessaire en<br />

50% <strong>des</strong> animaux synchronisés viennent à être inséminés<br />

une seconde fois ou sont déclarés non gestants par<br />

un technicien de COOPELSO, un avoir de 20 euros sera<br />

versé, au profit de chaque animal ré-inséminé, en fonction<br />

de l’écart entre le taux de gestation obtenu et l’objectif<br />

de 50% de réussite à l’IAP.<br />

Gèrer efficacement son troupeau<br />

début de saison sur les génisses (et en fin de saison sur les<br />

vaches multipares décalées).<br />

Avant de proposer un quelconque traitement hormonal,<br />

il est important de contrôler les conditions d’élevage<br />

(surface disponible par animal, éclairement <strong>des</strong> bâtiments),<br />

l’état corporel <strong>des</strong> animaux (prévention<br />

antiparasitaire, alimentation : énergie, azote, fibres, minéraux,<br />

oligoéléments, vitamines) et l’état de l’appareil<br />

génital (malformations, gestations éventuelles).<br />

Attention, il s’agit de conduite en lot. Toute erreur liée<br />

à l’élevage <strong>des</strong> femelles à synchroniser (alimentation,<br />

stress, etc.) peut entraîner <strong>des</strong> échecs.<br />

Pour aboutir à <strong>des</strong> taux de fécondation satisfaisants,<br />

le traitement hormonal doit répondre à deux exigences :<br />

la connaissance du moment de l’ovulation (synchronisation<br />

de l’œstrus) et l’obtention d’un ovocyte de qualité,<br />

compétent et surtout pas trop âgé.<br />

Plusieurs protocoles sont proposés<br />

L’utilisation de traitements contenant un progestagène<br />

va mimer un corps jaune. Le retrait du dispositif<br />

7 à 11 jours plus tard déclenche l’ovulation. Une<br />

injection de prostaglandine F2 alpha est réalisée<br />

avant le retrait du dispositif pour faire disparaître<br />

un éventuel corps jaune présent sur l’ovaire.<br />

Les traitements progestagènes peuvent être<br />

utilisés sur <strong>des</strong> génisses ou <strong>des</strong> vaches cyclées ou<br />

non cyclées (sans activité ovarienne). Il en existe<br />

deux types.<br />

■ Les implants auriculaires<br />

L’implant contient un analogue<br />

de la progestérone et se pose sous<br />

la peau de l’oreille. Une injection de<br />

Buséréline (analogue de GnRH) est<br />

réalisée au moment de la pose.<br />

L’implant reste en place 9 à 11 jours.<br />

L’insémination a lieu 48 heures<br />

après le retrait.<br />

■ Les spirales vaginales<br />

La spirale renferme de la progestérone naturelle. Elle<br />

est déposée dans le vagin où elle reste en place 7 à 9<br />

jours. L’IA est réalisée 56 heures après le retrait ou sur<br />

<strong>chaleurs</strong> observées.<br />

L’avis du spécialiste<br />

(Les traitements à base de progesterones<br />

sont recommandés pour les femelles non cyclées.<br />

(<br />

Les implants ou spirales de progestatifs sont capables d’induire ou de synchroniser les <strong>chaleurs</strong> chez les<br />

vaches en anœstrus vrai.<br />

La progestérone est sécrétée par le corps jaune présent sur l’ovaire après l’ovulation. Elle est indispensable<br />

au bon déroulement de la gestation. Tant que le niveau de progestérone dans le sang de la vache est élevé,<br />

le retour en <strong>chaleurs</strong> est quasiment impossible. C’est le cas entre le 6 e et 16 e jour du cycle sexuel de la vache<br />

ou durant la gestation.<br />

C’est cette capacité à bloquer momentanément le cycle sexuel que l’on utilise dans les traitements d’induction<br />

ou de synchronisation <strong>des</strong> <strong>chaleurs</strong> avec <strong>des</strong> implants auriculaires ou <strong>des</strong> spirales vaginales. Ces deux<br />

dispositifs libèrent en effet de la progestérone (ou un analogue)<br />

à dose physiologique. Cette dernière inhibe la production<br />

de GnRH par le cerveau de la vache. L’activité ovarienne<br />

est de ce fait ralentie.<br />

Au moment du retrait de la spirale ou de l’implant,<br />

la concentration en progestérone dans le sang chute. Le cerveau<br />

sécrète à nouveau suffisamment de GnRH pour permettre<br />

à un gros follicule de poursuivre sa croissance et d’ovuler.<br />

Une injection de prostaglandines réalisée un à deux jours<br />

avant le retrait de l’implant ou de la spirale permet, au cas où<br />

un corps jaune persisterait, de le faire disparaître.<br />

Question pratique<br />

Résultats variables : les applications<br />

Des éleveurs synchronisent chaque année leurs génisses élevées au foin. Parfois, on observe <strong>des</strong> résultats<br />

variables d'une année sur l'autre.<br />

La synchronisation ne constitue pas un traitement pour améliorer la fertilité. Si les protocoles de synchronisation<br />

sont bien respectés et les inséminations correctement réalisées, en veillant particulièrement à la<br />

manipulation de la semence et à la qualité de la contention <strong>des</strong> génisses, la variation de fertilité tient essentiellement<br />

à l’élevage <strong>des</strong> génisses.<br />

L’alimentation avec le respect <strong>des</strong> GMQ avant et après l’insémination, avec <strong>des</strong> apports corrects de<br />

minéraux, de vitamines, d’oligo-éléments et les traitements antiparasitaires sont les points critiques souvent<br />

rencontrés. Il faut se rappeler que la qualité <strong>des</strong> fourrages peut varier très fortement d’une année à l’autre.<br />

Si aucune mesure alimentaire corrective n’est appliquée, les résultats de reproduction peuvent alors être<br />

perturbés.<br />

)<br />

)<br />

Dossier<br />

Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009 19


<strong>Synchronisation</strong> <strong>des</strong> <strong>chaleurs</strong><br />

Les points clés<br />

pour un chantier réussi<br />

20<br />

Maîtriser la reproduction d’un troupeau demande<br />

une attention particulière. Quelques points essentiels<br />

méritent d’être attentivement suivis.<br />

Rappels de quelques conseils de bon sens.<br />

Les différents protocoles de synchronisation <strong>des</strong><br />

<strong>chaleurs</strong> sont aujourd’hui très fiables. Ils sont adaptés à<br />

tout type d'animal (génisse ou vache), à tout stade physiologique<br />

(animal cyclé ou pas) et à tous les types d'élevage<br />

(vache allaitante à vêlage d'hiver ou d'automne<br />

par exemple). Quelques aménagements sont parfois<br />

nécessaires : ainsi dans les troupeaux où une proportion<br />

non négligeable de femelles risque d'être en anœstrus<br />

(« au repos »), une injection de 400 à 500 UI de PMSG<br />

(eCG) le jour du retrait doit compléter le schéma de synchronisation<br />

<strong>des</strong> <strong>chaleurs</strong>. Cette dose est à ajuster en<br />

fonction <strong>des</strong> races et de la saison.<br />

Les principaux facteurs susceptibles de faire varier<br />

les résultats de fertilité sont bien connus et ont été analysés<br />

: facteurs d'environnement (logement, contention,<br />

présence d'un taureau, alimentation, saison….) et facteurs<br />

individuels (rang de vêlage, conditions de vêlage,<br />

note d'état corporel, poids et variations entre le vêlage<br />

et la mise en place <strong>des</strong> traitements).<br />

Activité ovarienne avant traitement<br />

L'induction d'ovulation et la fertilité à l'IA sur œstrus<br />

induit dépendent de la cyclicité avant la mise en place<br />

du traitement. Plus la proportion d'animaux cyclés est<br />

importante et meilleurs seront les résultats du traitement<br />

de synchronisation <strong>des</strong> <strong>chaleurs</strong>. Tous les facteurs stimulant<br />

la cyclicité sont donc intéressants à contrôler, car<br />

les femelles non cyclées avant le traitement ne répondent<br />

pas toutes.<br />

Parité<br />

Le taux d'ovulation induite et la fertilité à l'œstrus induit<br />

sont toujours inférieurs chez les primipares qui ont<br />

plus de mal à se remettre de leur première gestation et<br />

de leur premier vêlage, leurs besoins nutritionnels de<br />

croissance étant encore importants. La venue <strong>des</strong> premières<br />

<strong>chaleurs</strong> est d'ailleurs plus tardive et il est généralement<br />

conseillé d'attendre un peu plus après mise<br />

bas pour la mise en reproduction <strong>des</strong> primipares (70<br />

jours).<br />

Conditions de vêlage<br />

Lors <strong>des</strong> vêlages difficiles, les taux d'ovulation et de<br />

gestation sont toujours inférieurs à ceux obtenus après<br />

traitement de synchro sur <strong>des</strong> femelles ayant mis bas<br />

normalement et facilement, sans aucune intervention<br />

humaine. Lorsqu'une assistance, même légère, est fournie,<br />

l'induction d'ovulation et la fertilité sont moins<br />

bonnes et ils sont encore plus détériorés après extraction<br />

forcée ou césarienne.<br />

Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009<br />

Intervalle vêlage - traitement<br />

C'est peut-être un <strong>des</strong> paramètres les plus importants<br />

à contrôler. La fertilité est plus faible si l'on insémine tôt<br />

après mise-bas, même sans traitement de synchronisation<br />

<strong>des</strong> <strong>chaleurs</strong>. Chez les vaches primipares traitées à<br />

plus de 70 jours après le vêlage, le taux d'ovulation est<br />

supérieur à plus de 10 points par rapport aux femelles<br />

traitées plus tôt.<br />

Note d'état corporel à la pose<br />

Les femelles en mauvais état corporel et maigres lors<br />

de la mise en place de traitement de synchronisation <strong>des</strong><br />

<strong>chaleurs</strong> présenteront une fertilité moindre que les animaux<br />

en bon état corporel (note de 2,5 - 3 et plus). La<br />

note optimale est de 2,5/3 pour les vaches multipares, ce<br />

qui correspond à une note d'état de 3,5/4 lors du vêlage,<br />

soit une perte d'état corporel de 1 à 1,5 points (50 à 60<br />

kg de poids vif ou 7 cm de périmètre thoracique) entre<br />

vêlage et traitement.<br />

Poids et race<br />

En plus de l'état corporel (état d'engraissement), le<br />

poids total peut avoir, dans certaines races une influence<br />

négative sur la fertilité, caractérisant sûrement un état<br />

d'engraissement important.<br />

Les effets défavorables de l'ensemble de ces facteurs<br />

sont cumulatifs et ceci peut expliquer <strong>des</strong> résultats catastrophiques.<br />

Au contraire, certains effets défavorables<br />

peuvent être compensés par la bonne maîtrise d'autres<br />

facteurs.<br />

À noter<br />

Génisses<br />

● 60 % du poids adulte<br />

● IA avec taureaux testés sur vêlage facile<br />

● IA <strong>des</strong> génisses<br />

2 semaines avant les vaches<br />

Vaches<br />

● pose 60 j post-partum chez les multipares<br />

70 jours pour les primipares<br />

● maîtrise de l'alimentation<br />

en fin de gestation et en début de lactation<br />

● état corporel à la pose = 2,5 à 3<br />

● flushing sur vaches maigres<br />

(état corporel = 2)<br />

Parole d’éleveur : Françis Rouquette à Lédas (81)<br />

« Avec la synchro, c’est plus facile<br />

de suivre le troupeau »<br />

De gauche à droite : Serge Esteveny avec Michelle et Francis Rouquette.<br />

Michelle et Francis Rouquette élèvent 70 limousines<br />

et la relève à Lédas (Tarn). Utilisée au départ<br />

pour inséminer les génisses, le couple d’éleveurs a<br />

décidé depuis cinq ans de miser sur la synchronisation<br />

<strong>des</strong> <strong>chaleurs</strong> pour gérer leur troupeau.<br />

Témoignage.<br />

« Au départ, nous avons fait quelques IA pour<br />

connecter le troupeau. Puis pour sécuriser le vêlage et<br />

simplifier le travail nous avons en 1998 commencé à<br />

synchroniser les <strong>chaleurs</strong> <strong>des</strong> génisses avant de les inséminer.<br />

Les résultats étaient satisfaisants. Les génisses partaient<br />

pleines [NDLR : L’inséminateur pratique un<br />

constat de gestation 50 jours après IA] dans <strong>des</strong> près<br />

très éloignés du siège de l’exploitation. Au retour dans<br />

l’étable, à l’automne, les vêlages sont groupés ce qui est<br />

plus commode à suivre. Le but est d’avoir le maximum<br />

de mises bas en octobre.<br />

Comme ce système marchait bien, nous nous<br />

sommes dit pourquoi ne pas l’étendre à tout le troupeau.<br />

Et comme on ne fait pas les choses à moitié, depuis<br />

cinq ans, la plupart <strong>des</strong> adultes et les seize génisses<br />

de renouvellement sont inséminées en une seule fois<br />

grâce au groupage <strong>des</strong> <strong>chaleurs</strong>. C’est une technique<br />

sécurisante car elle permet de regrouper les vêlages et<br />

donc de mieux les surveiller. Cela permet d’avoir <strong>des</strong> lots<br />

de génisses du même âge et plus homogènes à élever.<br />

Cela permet encore d’avoir <strong>des</strong> vaches au même stade<br />

et donc de pouvoir les alimenter au mieux. Avant le vêlage<br />

et jusqu’à un mois après, les vaches n’ont que du<br />

foin. Ensuite, nous introduisons dans la ration progressivement<br />

l’ensilage de maïs (de 5 Kg/j à 25 Kg/j en 4 semaines).<br />

Pour nous, il est très important de faire <strong>des</strong><br />

bonnes transitions alimentaires. Une fois par mois, il y a<br />

une cure de vitamines E et sélénium.<br />

Cette année, nous avons eu 60 vêlages en 20 jours<br />

et sans aucune perte. Avec la synchro, on perd moins<br />

de veaux. Fin décembre, notre inséminateur Serge<br />

Esteveny, aidé d’un collègue, à inséminé 65 animaux en<br />

moins de deux heures. Quelques vaches, qui étaient venues<br />

en <strong>chaleurs</strong> naturellement, avaient été inséminées<br />

avant la pose <strong>des</strong> spirales. L’objectif, au niveau du troupeau,<br />

est de ne plus avoir de vêlage après le 31 décembre,<br />

pour les vaches les plus tardives.<br />

En plus de nous faciliter le suivi et la conduite du<br />

troupeau, le fait d’inséminer pratiquement tout le troupeau<br />

nous fait économiser la présence d’un à deux taureaux<br />

dans l’élevage. En 2008, l’intervalle entre 2 vêlages<br />

(IVV) était de 379 jours. En général, la fertilité à l’IA<br />

varie entre 80 et 90% de réussite. Nous mettons deux<br />

taureaux trois semaines après les IA pour les éventuels<br />

retours. »<br />

Pour mettre toutes les chances<br />

de son côté<br />

Françis Rouquette précise quelques<br />

points à surveiller lors de la mise<br />

en place d’un groupage de <strong>chaleurs</strong>.<br />

Faire attention aux transitions alimentaires.<br />

Pas de changement de ration à une date proche<br />

du groupage. Se méfier également de l’herbe<br />

tendre au printemps et <strong>des</strong> repousses à l’automne.<br />

Avoir <strong>des</strong> animaux avec une note d’état de 2.5<br />

mini à 3 (échelle de 0 à 5), et en reprise de<br />

poids au moment de l’IA.<br />

Pratiquer <strong>des</strong> cures de vitamines régulièrement.<br />

Préparer son chantier de synchro et d’IA à<br />

l’avance : planning d’accouplements fait pour<br />

gagner du temps au moment <strong>des</strong> IA, bien repérer<br />

les femelles lors <strong>des</strong> différentes étapes du<br />

protocole, travailler dans le calme.<br />

Eviter les vaches à problèmes (mal vêlé). Ne pas<br />

inséminer avant 60 jours après le vêlage.<br />

Francis Rouquette :<br />

« une <strong>des</strong> clés du succès<br />

en élevage est la conduite<br />

en lot.<br />

Ainsi, on maîtrise mieux<br />

l’alimentation avant et<br />

après vêlage, la sélection<br />

<strong>des</strong> femelles,<br />

les traitements.<br />

C’est plus facile avec <strong>des</strong><br />

lots homogènes. »<br />

Dossier<br />

Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009 21


R E P O R T A G E<br />

Blonde d’Aquitaine<br />

■ EARL de Lubia à Saint Frajou (31) ■ Extrait du catalogue 2009<br />

Un an de gagné tous les 7 ans<br />

Nina et Jacques Martin exploitent 140 hectares à Saint-Frajou. Ils ont actuellement 85 mères Blon<strong>des</strong> d’Aquitaine et s’inscrivent<br />

dans un objectif de 120 mères dans les trois ans à venir. 15 à 20 génisses sont conservées chaque année dans une ferme<br />

où l’on pratique l’insémination à 100%. La production est essentiellement faite de broutards, avec quelques veaux sous la<br />

mère qui sont commercialisés en vente directe.<br />

Michel Gayou et Jacques Martin.<br />

Jacques raconte la formidable progression<br />

de son troupeau : « Lorsque mon père a démarré,<br />

il avait une quinzaine de vaches.<br />

Lorsque j’ai repris, il y a 20 ans, il y en avait<br />

une quarantaine. L’exploitation a beaucoup<br />

évolué, déjà mon épouse Nina, s’est installée<br />

avec moi l’année dernière et on a pu faire<br />

un achat de cheptel. »<br />

Une évolution que Jacques explique : « Il y a<br />

quatre ans, on a commencé avec l’IA, les résultats<br />

ne se sont pas faits attendre et maintenant<br />

on travaille totalement en IA. »<br />

Michel Gayou, l’inséminateur de la zone a<br />

beaucoup encouragé l’éleveur, il retrace :<br />

« Dans un premier temps, on avait fait le<br />

point sur le troupeau existant et le tri <strong>des</strong><br />

vaches qui pouvaient nous servir de support<br />

de renouvellement, ce que nous continuons<br />

de faire tous les ans avec le plan d’accouplements.<br />

Ensuite, on s’est orienté vers<br />

un choix de taureaux transmettant de<br />

bonnes qualités maternelles, <strong>des</strong> taureaux<br />

plutôt mixtes, qui amenaient de la fertilité,<br />

du lait, du développement musculaire.<br />

Actuellement on est plutôt dans une phase<br />

où on se penche sur l’homogénéisation du<br />

troupeau. »<br />

Une évolution de la production<br />

Michel Gayou poursuit : « On privilégie le<br />

22<br />

Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009<br />

développement musculaire et les qualités<br />

d’élevage. Dans un second temps, on pourra<br />

travailler sur le format. Il faut dire aussi<br />

qu’avec l’agrandissement du troupeau on a<br />

eu un changement de production. Au début<br />

Monsieur Martin faisait davantage de<br />

veaux de boucherie. Avec un troupeau de<br />

la taille à laquelle il est parvenu, il faut<br />

s’orienter vers la production de broutards.<br />

Ce qui veut aussi dire que les quelques<br />

vaches de race norman<strong>des</strong> qui sont à la ferme,<br />

n’ont plus le même rôle qu’elles avaient<br />

pour le veau de boucherie. Ponctuellement,<br />

elles peuvent aider une vache qui a peu de<br />

lait pour <strong>des</strong> jumeaux, <strong>des</strong> premières vêlées.<br />

En conséquence, la dizaine de norman<strong>des</strong><br />

qui sont ici peuvent être appelées à diminuer<br />

en nombre. »<br />

Le technicien précise un <strong>des</strong> objectifs :<br />

«L’idéal et on va y arriver, il faudrait qu’un<br />

jour, toutes les vaches soient d’une bonne<br />

valeur génétique pour permettre de garder<br />

leurs produits.<br />

Jacques Martin a vraiment vu le changement<br />

dans son troupeau : « Au niveau fertilité<br />

et vêlage, c’est en constante évolution,<br />

chaque année on progresse aussi au niveau<br />

<strong>des</strong> ventes de nos produits qui sont de<br />

mieux en mieux valorisés. On le retrouve<br />

sur le bilan financier. »<br />

Le représentant de COOPELSO qui entretient<br />

avec les éleveurs <strong>des</strong> relations privilégiées,<br />

sait aussi que, par le biais de l’IA, l’éleveur<br />

est encouragé à un suivi plus attentif<br />

du troupeau, il devient plus exigeant avec<br />

lui-même, et ainsi peut l’être davantage envers<br />

les autres.<br />

Autonomie sur le plan alimentaire<br />

Dans cet élevage, une bonne alimentation<br />

du troupeau fait également l’objet de<br />

beaucoup d’attention comme l’explique<br />

Jacques : « Fourrage, enrubannage, et céréales,<br />

tout est produit sur l’exploitation.<br />

Nous sommes en autonomie complète. Sur<br />

les 140 hectares, il y a 115 ha de prairies,<br />

prairies temporaires et prairies permanentes.<br />

On fait beaucoup de luzerne en raison<br />

de la qualité <strong>des</strong> terres et du climat. »<br />

I.V.V. réduit<br />

Pour Nina et Jacques Martin, rien<br />

n’est laissé au hasard et surtout pas<br />

la rentabilité du troupeau. Ainsi, les<br />

progrès dans l’intervalle entre vêlages<br />

ont été considérablement réduit<br />

comme le confie Jacques :<br />

« Depuis 4 ans, en IVV on a gagné facilement<br />

entre 30 et 50 jours sur le<br />

troupeau, c’est énorme ». Le calcul<br />

est relativement simple, c’est presque<br />

la totalité d’une production annuelle<br />

qui est gagnée tous les 7 ans.<br />

On mesure ici directement l’impact<br />

de l’insémination. D’ailleurs, le technicien<br />

met aux prochains objectifs<br />

économiques, l’engraissement pour<br />

mieux valoriser les réformes.<br />

Qualités maternelles<br />

MALINOIS<br />

NIELSEN<br />

PAPYRUS<br />

ORVIL<br />

OULOU<br />

OURAGAN<br />

SAMMY<br />

TOKAPI<br />

TIMBRE<br />

TINKO<br />

TITO<br />

TRIO<br />

ULFILA<br />

UVAY<br />

URDOS<br />

Viande<br />

GÉNISSES VACHES<br />

Mixte<br />

●<br />

●<br />

Élevage<br />

●<br />

●<br />

●<br />

Viande<br />

●<br />

●<br />

●<br />

Mixte<br />

●<br />

●<br />

●<br />

●<br />

●<br />

Élevage<br />

●<br />

●<br />

Jeunes bovins et veaux de boucherie<br />

NICODEME<br />

ONYX<br />

OPELSO<br />

PASSO<br />

PIFROU<br />

POKER<br />

ROMARIN<br />

RICHELIEU<br />

SANDOKAN<br />

SANTON<br />

SUPER<br />

TALENT<br />

UMEGA<br />

USUS<br />

VERMEIL<br />

VIDOCK<br />

VIKING<br />

Viande<br />

●<br />

●<br />

●<br />

●<br />

●<br />

GÉNISSES VACHES<br />

Mixte<br />

●<br />

●<br />

●<br />

Élevage<br />

●<br />

Viande<br />

●<br />

●<br />

●<br />

●<br />

●<br />

Mixte<br />

●<br />

Élevage<br />

●<br />

●<br />

Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009 23


Talent<br />

Sammy<br />

■ Fiches conseils<br />

Père : Norfolk<br />

GPM : Faucon<br />

IFNais DM vbs Rdt vbs<br />

105 110 104<br />

Utilisable sur génisses.<br />

Beaucoup de finesse.<br />

Très améliorateur en rendement,<br />

gras et couleur de viande.<br />

Usus Blonde d’Aquitaine<br />

Père : Nicodème<br />

GPM : Eder<br />

CR vbs DM vbs Rdt vbs<br />

120 110 102<br />

Impressionnant.<br />

Talent est le fruit d’un cumul génétique<br />

exceptionnel.<br />

Il transmet potentiel de croissance,<br />

développement musculaire et finesse.<br />

Père : Hiver<br />

GPM : Ustin<br />

FNTest DM qms IFER qms<br />

99 112 107<br />

Taureau très complet et facile à utiliser.<br />

Ses vêlages sont faciles.<br />

Ses filles, de type mixte, sont fertiles<br />

et laitières.<br />

Il apporte muscle et finesse.<br />

Père : Léo<br />

GPM : Hidalgo<br />

FNTest DS qms Plait qms<br />

102 106 111<br />

Le premier fils de Léo,<br />

utilisable sur génisses avec un profil<br />

plutôt élevage.<br />

Père : Landais<br />

GPM : Fallou<br />

FNTest IVEL qms Plait qms<br />

99 110 110<br />

Des femelles de type mixte,<br />

très laitières qui vêlent facilement.<br />

Père : Levant<br />

GPM : Fallou<br />

FNtest DM qms IMER qms<br />

98 114 111<br />

Un potentiel viande<br />

et <strong>des</strong> qualités maternelles très marquées.<br />

24 Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009<br />

Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009 25<br />

Urdos<br />

Uvay<br />

Tito


Blonde d’Aquitaine<br />

Vidock<br />

Vermeil<br />

Ulfila<br />

26<br />

■ Fiches conseils<br />

Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009<br />

Père : Ouragan<br />

GPM : Flambo<br />

FNTest DS jbs RDT jbs<br />

103 100 104<br />

La nouvelle valeur sûre pour les génisses.<br />

De type mixte élevage, Vidock transmet<br />

beaucoup de finesse.<br />

Père : Ouragan<br />

GPM : Lau<br />

CR jbs DM jbs Rdt jbs<br />

107 113 113<br />

Recordman de l’indexation sur la<br />

conformation carcasse. Des veaux<br />

avec <strong>des</strong> arrières mains d’exception et<br />

très précoces.<br />

Père : Mikado<br />

GPM : Etprocles<br />

FNTest IMOCR qms IFER qms<br />

108 115 113<br />

Une origine nouvelle, utilisable sur<br />

génisses. Taureau qui engendre<br />

<strong>des</strong> filles très fertiles et développées.<br />

qms : index Qualités Maternelles obtenu à l’issue <strong>des</strong> contrôles à la station d’élevage <strong>des</strong> femelles de Casteljaloux (47).<br />

jbs : index Jeune Bovin issu <strong>des</strong> résultats d’engraissement <strong>des</strong> taurillons à la station de Denguin (64).<br />

vbs : index Veau de Boucherie calculé à partir <strong>des</strong> informations <strong>des</strong> ateliers d’engraissement.<br />

Père : Malinois<br />

GPM : Evoe<br />

CRjbs DM jbs DS jbs<br />

109 105 102<br />

Des produits équilibrés dans le muscle<br />

et le squelette avec de très bonnes<br />

épaisseurs du <strong>des</strong>sus et dotés d’une<br />

croissance exceptionnelle.<br />

En bref...<br />

Série testage 2009<br />

La mise en place de la nouvelle série de testage<br />

Blond (série n°46 « C ») a débuté le 5 janvier<br />

2009. L’objectif est de réaliser 415 inséminations<br />

sur la zone de COOPELSO, chez <strong>des</strong> adhérents<br />

à l’état civil bovin (ECB, VA0 ou VA4).<br />

10 jeunes taureaux composent cette série où<br />

se côtoient <strong>des</strong> animaux issus d’accouplements<br />

dirigés sur les meilleures vaches de la race.<br />

Certains mâles proviennent d’origines nouvelles<br />

et présentent <strong>des</strong> pedigrees originaux. Parmi<br />

ces <strong>des</strong>cendances, on remarque Oulou, Pékin,<br />

Scout, Théodule, Ténor.<br />

Participer au testage est une façon de s’impliquer<br />

dans la vie de la race. C’est pouvoir bénéficier<br />

<strong>des</strong> mesures incitatives du Pack testage.<br />

Pack testage<br />

COOPELSO réédite pour l’exercice<br />

2008/2009 le pack testage. Cela concerne<br />

les éleveurs adhérant à l’Etat Civil (le testage<br />

doit être réalisé dans <strong>des</strong> élevages adhérant<br />

à l’Etat Civil Bovin, au VA0 ou au VA4). Pour<br />

chaque tranche de 10 femelles inséminées<br />

avec <strong>des</strong> taureaux blonds agréés Qualités<br />

Maternelles ou Jeunes Bovins, et 4 femelles<br />

inséminées avec <strong>des</strong> taureaux en testage,<br />

l’éleveur recevra une aide de 90 euros en fin<br />

de campagne de testage.<br />

Une prime de 30 euros est versée par veau<br />

de testage acheté. En 2008, 397 inséminations<br />

(101 % de l’objectif fixé) ont été réalisées<br />

dont 87% chez <strong>des</strong> éleveurs à l’Etat Civil<br />

Bovin.<br />

Transplantation<br />

Des femelles élites sont collectées pour accélérer<br />

la diffusion de la meilleure génétique.<br />

MIDATEST propose aux éleveurs intéressés<br />

<strong>des</strong> conditions avantageuses pour la collecte<br />

et la pose d’embryons.<br />

Une banque d’embryons est à la disposition<br />

<strong>des</strong> adhérents intéressés par l’acquisition<br />

d’une génétique haut de gamme avec garanties<br />

sanitaires.<br />

Nouveautés 2009<br />

L’offre génétique Blonde d’Aquitaine est<br />

marquée par l’arrivée de plusieurs nouveaux<br />

taureaux issus de deux élevages de la zone<br />

de COOPELSO.<br />

Viking (Malinois/Evoe) est né chez Christian<br />

Pastre dans le Tarn (Cadalen). Il est labellisé Elite<br />

Viande.<br />

Tito (Levant/Fallou) provient de l’élevage de<br />

Christine Foissac à Cahuzac sur Vère (Tarn).<br />

Il possède le double label Elite Viande et Elite<br />

Qualité Maternelle.<br />

Félicitations aux deux éleveurs pour leur travail<br />

de sélection récompensé par cette reconnaissance<br />

ultime.<br />

Impact IA<br />

Le nombre d’inséminations réalisées par<br />

COOPELSO sur <strong>des</strong> femelles Blon<strong>des</strong> s’élève<br />

à 16 730 IA (-5.7%). On dénombre 15 490<br />

femelles inséminées en race pure au cours de<br />

l’exercice 2007/2008.<br />

A noter que 26% <strong>des</strong> Blon<strong>des</strong> d’Aquitaine<br />

présentes sur la zone de COOPELSO ont été<br />

inséminées. Cela reste un <strong>des</strong> plus forts taux<br />

d’utilisation parmi les races allaitantes.<br />

Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009 27<br />

Viking


Aubrac<br />

■ Impact croisement Charolais<br />

Une étude récente<br />

conforte l’intérêt de l’insémination<br />

L’utilisation <strong>des</strong> taureaux du programme<br />

Excellence Charolais, diffusés par IA,<br />

dégage une plus-value intéressante<br />

sans détériorer les facilités d’élevage.<br />

C’est ce que vient de démontrer une<br />

étude récente conduite par COOPELSO.<br />

Arnaud Durand a réalisé son stage de fin<br />

d’étude dans le cadre de sa formation au<br />

pôle de Bernussou (Aveyron) à COOPELSO<br />

sur le thème de la valorisation <strong>des</strong> produits<br />

charolais issus de mères Aubrac. Il a étudié<br />

les résultats technico-économiques de plus<br />

de 9700 veaux croisés Charolais x Aubrac et<br />

commercialisés entre le mois de janvier<br />

2006 et le mois d’octobre 2007.<br />

Parmi ces veaux, on dénombrait 7% de produits<br />

issus d’insémination. Le premier<br />

constat porte sur les conditions de vêlage<br />

<strong>des</strong> mères <strong>des</strong> veaux étudiés. 94% <strong>des</strong><br />

mâles d’IA et 98% <strong>des</strong> femelles d’IA naissent<br />

dans les conditions 1 ou 2 (très peu de problèmes<br />

de vêlage rencontrés). La recherche<br />

de développement musculaire, source de<br />

valorisation commerciale, ne s’est pas faite<br />

au détriment <strong>des</strong> conditions de vêlages et<br />

<strong>des</strong> contraintes en découlant éventuellement.<br />

Des différences économiques<br />

Le classement <strong>des</strong> veaux selon la grille<br />

EUROP a permis de mettre en évidence <strong>des</strong><br />

différences significatives entre les produits<br />

né d’IA ou de Monte Naturelle. Les veaux issus<br />

de taureaux charolais diffusés par insémination<br />

obtiennent une note très supérieure<br />

(Voir figure 1) : 2/3 <strong>des</strong> veaux d’IA<br />

sont classés E.<br />

Les différences constatées à travers la note de<br />

conformation musculaire impactent la valorisation<br />

commerciale. L’étude a ainsi permis de<br />

mesurer précisément cette différence : 67.2<br />

euros par femelle et 63.5 euros par mâles<br />

(pris de l’IA déduit) dans le cas d’un broutard<br />

maigre de moins d’un an. Cela représente<br />

une plus-value de 12 centimes d’euros en<br />

moyenne par kilo vif, soit un gain de 6%.<br />

28<br />

Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009<br />

Figure 1<br />

A l’échelle d’un troupeau, sur la base d’une<br />

utilisation raisonnée de 58% de croisement,<br />

la plus-value s’élève à près de 1900 euros,<br />

prix de l’IA déduit (Voir figure 2).<br />

Figure 2<br />

Source : COOPELSO<br />

L’insémination peut également permettre<br />

d’étaler la production et les sorties d’animaux<br />

afin d’avoir <strong>des</strong> produits à vendre en<br />

période creuse.<br />

■ Utilisation <strong>des</strong> taureaux Aubrac<br />

L’offre génétique 2009 s’élargit<br />

Poursuivre le travail collectif engagé est indispensable<br />

à l’amélioration de la race<br />

Aubrac et <strong>des</strong> élevages. Dans ce but, il est<br />

préconisé d’inséminer au moins vingt femelles<br />

pour avoir un impact mesurable et<br />

pour utiliser les différentes catégories de géniteurs<br />

disponibles. Cet objectif passe donc<br />

par la connexion du troupeau grâce à l’insémination<br />

de 10/12 femelles au minimum<br />

avec <strong>des</strong> taureaux connecteurs, de réserver<br />

au moins 4/5 accouplements à <strong>des</strong> taureaux<br />

« futurs connecteurs », et d’utiliser 4/5<br />

femelles comme support d’évaluation <strong>des</strong><br />

nouveaux taureaux.<br />

L’application collective de ces principes doit<br />

permettre d’évaluer sur <strong>des</strong>cendance rapidement<br />

et avec fiabilité les reproducteurs<br />

proposés, d’assurer la connexion raciale et<br />

le renouvellement de la gamme de taureaux<br />

connecteurs. Ces éléments constituent<br />

une garantie pour continuer à diffuser<br />

le progrès génétique grâce aux mâles largement<br />

utilisables par insémination.<br />

Pour la campagne 2009, la gamme de taureaux<br />

Aubrac disponibles à l’IA se présente<br />

sous 3 volets :<br />

Taureaux libres<br />

● nouveaux : Canard, Cimba.<br />

● évalués élevage : Roussel, Jlandais.<br />

● évalués au sevrage : Velcro, Vulcania.<br />

● à évaluer et à connecter : Andalou, Bill,<br />

Bayon, Arménien.<br />

● autres disponibles : Rival, Ténor, Bison,<br />

Renault, pruneau.<br />

Andalou, Arménien, Bill, Roussel et Vulcania<br />

peuvent être utilisés sur génisses.<br />

Jlandais, Renault, Rival, Ténor, Velcro,<br />

Vulcania sont connecteurs.<br />

Taureaux réservés<br />

exclusivement VA4<br />

● connecteurs : Outsider, Urubu, Ushuaia.<br />

● non connecteurs : Targou.<br />

Outsider, Urubu et Ushuaia peuvent être utilisés<br />

sur génisses.<br />

Taureaux réservés VA4 et<br />

adhérents Union Aubrac<br />

● connecteurs : Auvergnat, Rémus et Voici.<br />

● non connecteurs : Cocard.<br />

Point de vue de l’Union Aubrac :<br />

Accès limité de certaines doses de taureaux Aubrac<br />

La race Aubrac connait un fort développement au niveau national (+5% par an) et<br />

l’utilisation de l’insémination augmente elle aussi, passant en quelques années de<br />

10 à 13 %. Compte tenu de l’effectif de la base de sélection, du nombre de taureaux<br />

prélevés (taureaux qui sont mis en production pendant un an avant de poursuivre<br />

leur carrière en monte naturelle) et du stock de doses constitué, une gestion<br />

<strong>des</strong> accès s’avère nécessaire si l’on désire que le programme Aubrac atteigne<br />

une efficacité optimale au service du plus grand nombre.<br />

Ainsi, depuis déjà quelques années, plusieurs principes ont été adoptés :<br />

● en début de carrière, le but est de parvenir rapidement à une évaluation IBOVAL<br />

du taureau ; si le nombre de doses est réduit (exemple d’un animal qui a peu produit<br />

en taurellerie), la diffusion sera orientée de manière prioritaire (ou exclusive)<br />

vers les cheptels en VA4. Cette même restriction sera appliquée dans <strong>des</strong> protocoles<br />

particuliers (taureaux dont les index sur ascendance sont très mal connus<br />

par exemple).<br />

Dans tous les cas, une partie est dite « bloquée » en attendant la publication <strong>des</strong><br />

index car il serait dommage de se retrouver sans doses le jour où l’évaluation génétique<br />

du taureau est enfin publique !!<br />

● quand l’ISEVR est connu (ie le taureau est indexé en Facilités de naissance, potentiel<br />

de croissance, développements musculaire et squelettique), la 1 ère partie de<br />

la réserve « bloquée » est libérée mais il manque la connaissance <strong>des</strong> aptitu<strong>des</strong> maternelles<br />

que le père transmet à ses filles (AVEL, ALait et IVMAT) ; là encore, un<br />

certain stock sera préservé en attendant ces ultimes données.<br />

● quand l’IVMAT est publié, le taureau est alors parfaitement connu : le dernier<br />

contingent peut être libéré.<br />

Les partenaires (la coopérative qui produit les doses, celles qui les mettent en place,<br />

l’organisme de sélection de la race ainsi que les EdE) se réunissent chaque année<br />

avant le début de la campagne pour définir les règles taureau par taureau ; ils<br />

peuvent être amenés à établir <strong>des</strong> priorités selon les disponibilités.<br />

Un taureau très demandé mais dont le stock libérable est réduit conduit à un arbitrage<br />

: l’équité et la volonté collective de maintenir un schéma global cohérent<br />

et efficace impose de donner la priorité aux éleveurs qui, par leur travail et leur engagement,<br />

permettent d’évaluer les taureaux.<br />

Nos schémas génétiques fonctionnent bien car ils sont menés d’une manière collective<br />

: leur but est d’améliorer sans cesse la race pour qu’elle produise ce dont<br />

ont besoin les filières et ce avec les contraintes de nos territoires. Cette amélioration<br />

continue repose sur une bonne connaissance <strong>des</strong> reproducteurs et les principes<br />

énoncés ici n’ont qu’une ambition : garantir aujourd’hui et demain une évaluation<br />

génétique la plus précise et la plus rapide possible.<br />

Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009 29


Aubrac<br />

■ Activité Aubrac<br />

Maintien du nombre d’IA<br />

Le nombre de femelles Aubrac inséminées en 2007/2008 est resté stable avec 6462 IA réalisées.<br />

On a assisté à un léger recul du taux d’IA en race pure au bénéfice <strong>des</strong> IA réalisées avec<br />

<strong>des</strong> taureaux charolais du programme Excellence Charolais. Cela se traduit par un taux de race<br />

pure de 55% (- 2%). Au cours <strong>des</strong> 6 dernières campagnes, 75 % de femelles Aubrac supplémentaires<br />

ont été inséminées.<br />

■ Croisement Charolais<br />

100% gagnant<br />

Dans la plupart <strong>des</strong> troupeaux, une partie <strong>des</strong> vaches mérite d’être accouplée en croisement avec<br />

du charolais. Les produits représentent une source de valorisation non négligeable. L’idéal consiste<br />

à retenir <strong>des</strong> taureaux charolais adaptés à ses propres objectifs de production. L’offre génétique<br />

charolaise est donc scindée en deux catégories.<br />

Taureaux charolais utilisables sur génisses<br />

PROD. VEAUX 9 MOIS PROD. D’ANIMAUX DE 18 MOIS<br />

LUCIUS<br />

(fils de Prince)<br />

SUZERAIN RONSARD*<br />

(fils de Hivan) (fils de Haubois)<br />

TITUS<br />

(fils de Monzy)<br />

VAUDOU<br />

SOUCI (fils de Monarque)<br />

VULPIN<br />

(fils de Malinois)<br />

MALINOIS*<br />

(fils de Haubois)<br />

30<br />

SUZERAIN<br />

Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009<br />

Taureaux charolais utilisables sur vaches<br />

PROD. VEAUX 9 MOIS PROD. D’ANIMAUX DE 18 MOIS<br />

MALAKOF* JET D’OR<br />

(fils de Fabuleux) (fils de Barnabé)<br />

USUFRUIT SUMO<br />

(fils de Jupet) (fils de Lerebel)<br />

SOUCI PISTIL<br />

(fils de Haubois) (fils d’Hernani)<br />

UTAK<br />

(fils d’Hivan)<br />

SIMBA<br />

(fils d’Hivan)<br />

LANZAC<br />

(fils de Codot)<br />

IMAIL<br />

(fils de Email)<br />

ORION*<br />

(fils de Barnabé)<br />

TONGA<br />

(fils de Lanzac)<br />

* Disponibilité très limitée<br />

Point de vue<br />

de l’Union Aubrac :<br />

Le croisement<br />

Charolais au service<br />

de la sélection<br />

L’UPRA Aubrac ne s’occupe pas<br />

que de race pure, bien au<br />

contraire ! Le croisement est au<br />

cœur de ses préoccupations.<br />

Les partenaires de l’UPRA,<br />

les Organisations de Producteurs<br />

notamment, ne cessent de<br />

réaffirmer la nécessité d’approvisionnement<br />

en bons croisés,<br />

pour le marché du maigre Italien<br />

et pour la Fleur d’Aubrac notamment.<br />

Le schéma de sélection traduit<br />

ces besoins en termes génétiques<br />

pour que la race produise les<br />

reproducteurs dont ont besoin<br />

nos filières. La vache Aubrac se<br />

doit donc d’être très maternelle,<br />

ce qui signifie entre autres<br />

vêlages faciles, en pur ET en<br />

croisement ! Cette spécificité de<br />

la race est complètement intégrée<br />

dans notre programme et<br />

certaines qualifications raciales<br />

(les MDS, Mère de Service) sont<br />

même prévues pour orienter vers<br />

le mâle charolais. Cette pratique<br />

évite enfin une dérive vers une<br />

sélection trop viande en race<br />

pure, ce qui serait préjudiciable<br />

pour ses qualités maternelles.<br />

Paroles d’éleveurs :<br />

« L’utilisation du croisement permet<br />

d’améliorer la sélection en race<br />

pure, en effet : nous ne sommes<br />

pas tentés de garder la <strong>des</strong>cendance<br />

de femelles Aubrac médiocres<br />

comme futures reproductrices. »<br />

Sur quels critères triez-vous les<br />

vaches conduites en croisement ?<br />

« Les moins bonnes morphologiquement<br />

et ayant eu de mauvais<br />

résultats en pur », en effet ce sont<br />

généralement <strong>des</strong> vaches qui ont<br />

déjà vêlé une, deux à trois fois et<br />

n’ayant pas satisfait les éleveurs.<br />

Ainsi « le croisement n’altère pas la<br />

sélection en Aubrac, au contraire ».<br />

■ Fiches conseils<br />

Père : Roussel<br />

GPM : Otton<br />

Taureau plutôt Elevage doté d’un très<br />

bon bassin avec une ouverture pelvienne<br />

remarquable.<br />

Bill est issu d’une lignée aux facilités de<br />

naissance indéniables. C’est une souche<br />

assez tardive.<br />

Il faudra surveiller l’avant main et les<br />

jarrets droits lors <strong>des</strong> accouplements.<br />

Bill peut s’utiliser sur génisse.<br />

Christophe Clamens – COOPELSO Bill<br />

Père : Taupet<br />

GPM : Mario<br />

Bayon est un taureau très bien racé, en<br />

particulier dans la tête et l’avant main,<br />

au profil mixte Elevage.<br />

Il devrait laisser à sa <strong>des</strong>cendance du<br />

gabarit et de bons aplombs.<br />

II<br />

C’est une souche plutôt tardive présentant<br />

de bonnes capacités d’allaitement. Sa mère,<br />

Sheila, est indexée à 110 en Alait.<br />

L’absence de sang d’IA dans son pedigree<br />

le rend très intéressant.<br />

Christophe Clamens – COOPELSO Bayon<br />

Père : Lioran<br />

GPM : Héros<br />

Ce taureau adulte, très favorablement<br />

indexé sur <strong>des</strong>cendance, offre un solide<br />

cumul génétique. Issu de 3 lignées prestigieuses<br />

diffusées par IA (Lioran, Héros et<br />

Désir), Roussel se caractérise par un fort<br />

potentiel de croissance et beaucoup de<br />

profondeur. Ses filles sont très dociles et<br />

sont d’excellentes productrices. Racées,<br />

elles possèdent de très bons bassins,<br />

de fortes capacités d’allaitement et <strong>des</strong><br />

aplombs très soli<strong>des</strong>.<br />

Roussel<br />

Union Aubrac<br />

Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009 31


Aubrac<br />

■ Fiches conseils<br />

Canard<br />

Cimba<br />

Cocard<br />

Père : Argent<br />

GPM : Paradis<br />

Avec un pedigree peu diffusé par insémination,<br />

hormis Hector et son fils Jlandais,<br />

Canard demeure un montage remarquable<br />

pour ses facilités de naissance. Ses excellentes<br />

notes d’ouverture pelvienne vont lui<br />

permettre de procréer <strong>des</strong> filles avec de très<br />

bonnes aptitu<strong>des</strong> au vêlage.<br />

Disposant d’un bon potentiel laitier, Canard<br />

est un taureau très harmonieux avec de<br />

bonnes aptitu<strong>des</strong> fonctionnelles. Aplombs et<br />

rectitude de <strong>des</strong>sus sont <strong>des</strong> atouts morphologiques<br />

majeurs.<br />

Union Aubrac<br />

Père : Trésor<br />

GPM : Lebrou<br />

Issu de lignées reconnues et réputées, Cimba<br />

est un taureau puissant, très bien racé et solide<br />

sur son avant-main. Il présente de bonnes<br />

épaisseurs de <strong>des</strong>sus. Cimba s’illustre aussi<br />

par son format de bassin et sa pelvimétrie.<br />

Bien indexé en station, équilibré et mixte, il<br />

est issu de lignées faisant preuve de longévité.<br />

Son pedigree paternel (petit fils de<br />

Pompon) et maternel (petit fils de Lebrou) lui<br />

offre de larges possibilités d’utilisation exceptée<br />

les filles d’Urubu, d’Andalou, d’Officier et<br />

de Gulliver.<br />

Union Aubrac<br />

Père : Ulysse<br />

GPM : Marquis<br />

Ce taureau est remarquable par ses longueurs<br />

et son développement. Issu d’une souche tardive,<br />

Cocard devrait transmettre de la croissance<br />

à ses <strong>des</strong>cendances. Ce montage génétique<br />

solide regroupe un grand nombre de<br />

vaches qualifiées Mères à Taureaux. Sa<br />

souche maternelle brille par ses capacités<br />

d’allaitement. Cocard enregistre d’excellentes<br />

notes de pelvimétrie et complète ainsi ses<br />

atouts de reproducteur pouvant engendrer<br />

sur vaches de bonnes femelles de renouvellement.<br />

Seules les lignées Herbet (urubu) et<br />

Nippon II sont à éviter.<br />

Union Aubrac<br />

■ Thierry Vidal à Lunel (12)<br />

Charolaise<br />

On améliore considérablement<br />

la qualité du troupeau<br />

Thierry Vidal exploite une ferme de 42 hectares à Lunel en Aveyron. Il possède 60 mères charolaises et conserve une<br />

quinzaine de génisses chaque année pour le renouvellement. Il vend une dizaine de reproducteurs par an et le reste,<br />

environ 35 animaux, est élevé en veau d’Aveyron label rouge. Interview<br />

Jeune producteur, vous élevez du<br />

Charolais dans un paysage où l’on rencontre<br />

davantage de Limousin, pouvezvous<br />

raconter l’histoire du troupeau ?<br />

« Je me suis installé à la suite de mes parents<br />

en 1996. Mes parents avaient déjà commencé<br />

à avoir quelques charolaises. Ils<br />

avaient un petit quota laitier, raison pour laquelle<br />

il y avait une partie du troupeau en<br />

allaitant. Il est vrai que nous ne sommes pas<br />

nombreux à avoir du charolais ici. Cela vient<br />

du fait que l’on a une propriété assez morcelée<br />

et que le caractère très doux de la race<br />

charolaise qui est très calme convient à<br />

ce genre d’exploitation. C’est plus facile de<br />

les manipuler. Je précise que les génisses<br />

sont en pension. Les 1 an et 2 ans soit une<br />

trentaine de bête ne sont pas à la ferme, ce<br />

ne serait pas possible d’avoir 60 mères plus<br />

le renouvellement sur 42 hectares. »<br />

Pourquoi cette technique ?<br />

« La pression foncière étant ce qu’elle est ici,<br />

on a trouvé cette solution pour s’agrandir<br />

avec un éleveur qui a arrêté de traire et qui,<br />

en attendant la retraite, prend <strong>des</strong> génisses<br />

en pension. Ainsi, on se décharge un petit<br />

peu au niveau de l’exploitation ce qui nous<br />

fait baisser en charges. »<br />

Sur le plan alimentation comment travailler<br />

vous ?<br />

« Ensilage d’herbe et foin. Sur les 42 ha on<br />

fait 39 ha d’herbe et 3 ha de céréale. Disons<br />

que c’est uniquement de l’herbe, on a arrêté<br />

le maïs il y a trois ans. Le grossier, sauf la<br />

paille est donc produit en totalité ici. On est<br />

donc tributaire de l’achat au niveau <strong>des</strong><br />

concentrés en complément. On ne peut<br />

pas courir plusieurs lièvres à la fois, avoir 60<br />

mères et produire 10 ha de céréales. Si on<br />

pouvait prendre une quinzaine d’ha de plus<br />

en culture, on pourrait être plus autonome<br />

en alimentation, mais ce n’est pas possible<br />

Michel Turlan entouré de Thierry Vidal et de son père.<br />

au niveau du foncier. »<br />

En collaboration avec votre inséminateur<br />

Michel Turlan, qu’est-ce que vous recherchez<br />

en qualité du troupeau ?<br />

« Sur les 60 mères on accouple une trentaine<br />

de vaches avec <strong>des</strong> taureaux mixtes ou à<br />

conformation. On a arrêté de mettre <strong>des</strong><br />

taureaux trop élevage parce que cela ne<br />

correspondait pas trop à ce que l’on recherchait<br />

ici. A savoir <strong>des</strong> vaches assez musclées<br />

en raison de la proximité de l’Aubrac qui recherche<br />

<strong>des</strong> taureaux musclés. Donc, il faut<br />

travailler sur les mères puisque les vaches<br />

élevages, même accouplées avec <strong>des</strong> taureaux<br />

viande, ne sortaient pas <strong>des</strong> veaux<br />

spécialement adaptés au croisement. Au niveau<br />

du renouvellement, on recherche de<br />

la mixité. Ensuite, les 30 autres mères sont<br />

accouplées avec <strong>des</strong> taureaux du schéma<br />

culard dans l’optique de produire de la vian-<br />

de. Les femelles sont valorisées en veau<br />

d’Aveyron et du Ségala, quant aux mâles les<br />

meilleurs sont triés pour garder en reproducteur.<br />

»<br />

Est-ce que <strong>des</strong> mâles ont été repérés<br />

pour faire carrière en insémination ?<br />

« L’année dernière, un fils de Pomardo est<br />

parti en station. Cette année un autre va y<br />

partir, il a été acheté fin novembre, c’est un<br />

fils d’Utak. »<br />

Donc un niveau génétique élevé ?<br />

« Oui un niveau très correct. On a commencé<br />

à inséminer en 1994. En moins de 15<br />

ans on est passé de 400 kg de carcasse à<br />

510 kg. Cette année on a vendu 16 vaches<br />

de réforme à 510 kg de moyenne. Cela fait<br />

de belles vaches. »<br />

Quels sont les autres atouts de l’insémination<br />

?<br />

« On a aussi énormément amélioré les facili-<br />

32 Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009<br />

Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009 33<br />

R E P O R T A G E


R E P O R T A G E<br />

Charolaise<br />

tés de naissance. Ce qui est un <strong>des</strong> points<br />

critique de la race. On faisait environ 6 césariennes<br />

par an, on est tombé à 2. Sur 55<br />

vaches qui ont vêlé jusqu’à maintenant, il y<br />

a eu 2 césariennes cette année.<br />

Je veux aussi insister sur le fait que depuis<br />

que l’on insémine, les césariennes sur génisses<br />

sont très très rares. C’est un gros<br />

point fort de l’IA. »<br />

« Lors de la dernière campagne nous avons<br />

utilisé Russ sur les génisses et Sumo sur les<br />

vaches. Ces deux taureaux correspondent<br />

bien à nos attentes, du muscle, <strong>des</strong> qualités<br />

maternelles correctes et de bonnes aptitu<strong>des</strong><br />

au vêlage pour les filles. Concernant<br />

la production de viande on a utilisé Utak et<br />

Ucello qui sont les meilleurs au niveau <strong>des</strong><br />

index de musculature précoce. »<br />

A quelle période faites-vous les vêlages ?<br />

« C’est du vêlage d’automne. Disons à partir<br />

du 1 er septembre. Il y a un gros pic en septembre<br />

octobre et en novembre ce sont les<br />

dernières. »<br />

Quels sont vos critères pour faire vêler à<br />

cette saison ?<br />

« Au niveau du veau d’Aveyron on tombe<br />

dans une période creuse pour les ventes<br />

puisqu’on sort les veaux à partir du 20 mars.<br />

En avril et mai, il n’y a pas une grosse offre<br />

sur le marché donc les veaux sont mieux valorisés.<br />

Pour les reproducteurs, les veaux qui<br />

naissent en octobre sont vraiment aptes à la<br />

saillie en mars. Et comme on vend exclusivement<br />

<strong>des</strong> taureaux pour le croisement et<br />

que la majorité <strong>des</strong> Aubrac restent en système<br />

naisseur traditionnel février mars, cela<br />

nous permet de vendre <strong>des</strong> reproducteurs<br />

34<br />

Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009<br />

directement aptes à la saillie. »<br />

Vous êtes donc un éleveur heureux ?<br />

« Hum, comme tout le monde on a été<br />

mieux que ça sur le plan financier puisqu’on<br />

a été touché par l’augmentation <strong>des</strong><br />

charges, notamment au niveau de l’achat<br />

de l’aliment. On en passe une centaine de<br />

tonnes par an. »<br />

Sur le plan familial travaillez-vous seul à<br />

la ferme ?<br />

« Je suis marié, ma femme est agricultrice,<br />

mais de son côté. Elle est dans un GAEC<br />

avec sa sœur, son frère, sa maman maintenant,<br />

en système veau d’Aveyron. »<br />

Charolais également ?<br />

« Non en Limousin. »<br />

Il y a concurrence alors ?<br />

« C’est de temps en temps un sujet de discorde<br />

(rires). Plus sérieusement, ils ont éga-<br />

Bienvenue à Zoé<br />

lement un atelier de volaille avec poulets,<br />

cannettes, pinta<strong>des</strong>, din<strong>des</strong>, chapons, oies.<br />

Mon épouse, qui s’est installée il y a deux<br />

ans, a également monté un atelier de<br />

poules pondeuses. »<br />

On peut parler de diversification dans le<br />

couple ?<br />

« Effectivement, les sources de revenus sont<br />

diversifiées et si l’un ne marche pas on peut<br />

espérer qu’autre chose prenne le relais. Je<br />

veux dire aussi qu’au niveau du travail, je<br />

suis secondé largement par mes parents en<br />

période de vêlage par exemple, par mon<br />

épouse aussi. On se rend <strong>des</strong> services mutuels.<br />

Précisons qu’être agriculteur chacun<br />

de son côté peut représenter <strong>des</strong> avantages<br />

notamment au niveau de la sécurité, cela a<br />

aussi <strong>des</strong> inconvénients au niveau de la vie<br />

au quotidien. »<br />

A noter que lorsque<br />

COOPELSO a effectué<br />

le reportage chez<br />

Thierry Vidal,<br />

trois jours auparavant<br />

le 6 décembre, Thierry<br />

et Magalie son épouse<br />

venaient d’avoir une<br />

petite fille, Zoé.<br />

COOPELSO souhaite la<br />

bienvenue et bonheur<br />

à Zoé, la relève est<br />

assurée.<br />

Casimir,<br />

un veau qui part en station<br />

de contrôle pour l’IA.<br />

■ Fiches conseils<br />

Père : Lerebel<br />

GPM : Exclusif<br />

IFNais DM Sev IVEL qms<br />

103 110 120<br />

TERRIEN cumule bonnes facilités de<br />

naissance, précocité, finesse de viande et<br />

conformation. Ses filles sont fertiles,<br />

possèdent de bons bassins et vêlent très<br />

facilement.<br />

Père : Lerebel<br />

GPM : Igloo Mic<br />

CONF jbs IVEL qms IMER qms<br />

120 106 107<br />

Champion Aptitu<strong>des</strong> Bouchères, SUMO<br />

confirme sur ses Qualités Maternelles.<br />

Potentiel de croissance et conformation à<br />

tous les sta<strong>des</strong>. Ses filles sont homogènes,<br />

fertiles et maternelles.<br />

Père : Lakanal<br />

GPM : Hongrois<br />

IFNais DM Sev IFER qms<br />

109 111 107<br />

RUSS produit <strong>des</strong> broutards haut de<br />

gamme, <strong>des</strong> taurillons à fort rendement et<br />

d’excellentes reproductrices grâce à de<br />

très bonnes aptitu<strong>des</strong> maternelles.<br />

Utilisable sur génisse.<br />

Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009 35<br />

Terrien<br />

Sumo<br />

Russ


Charolaise<br />

■ Fiches conseils ■ Extrait du catalogue 2009<br />

Simba<br />

Vulpin<br />

Vaudou<br />

36<br />

Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009<br />

Père : Hivan<br />

GPM : Valex<br />

FNTest MP v3s FOS v3s<br />

106 121 117<br />

Ce fils d’Hivan associe facilité de naissance,<br />

morphologie et finesse d’os. Utilisable sur tout<br />

type de vaches.<br />

Père : Malinois<br />

GPM : Imail<br />

FNTest MP v3s FOS v3s<br />

114 112 114<br />

VULPIN donne <strong>des</strong> produits d’une très bonne<br />

conformation et facile à naître. Utilisable sur<br />

tout support.<br />

Père : Monarque<br />

GPM : Haubois<br />

FNTest MP v3s FOS v3s<br />

114 121 113<br />

VAUDOU donne <strong>des</strong> veaux d’excellente<br />

conformation. Utilisation large possible grâce<br />

à son index facilité de naissance.<br />

Contrôle sur <strong>des</strong>cendance Qualités Maternelles<br />

Fnais Croissance DM DS Fertilité Vêlage Incidence<br />

(CRqms) (DMqms) (DSqms) (IFRqms) (IVEIqms) mère<br />

au sevrage<br />

(IMERqms)<br />

Réf CH.QM 08 père <strong>des</strong> filles<br />

NATUR Exclusif 109 98 96 106 112 107 99<br />

NECESSAIRE Dalton 114 92 106 96 94 94 109<br />

PISTIL Hernani 92 105 106 98 91 91 107<br />

PRIMEUR Hernani 88 116 96 113 100 94 113<br />

RARE Ibob 102 102 90 108 108 118 105<br />

ROBUSTIN Casoar 100 103 96 102 122 118 99<br />

RUFUS Harrison 95 99 101 100 94 108 117<br />

RURAL Impair 95 113 104 102 91 99 101<br />

RUSS Lakanal 109 94 112 100 107 107 103<br />

SAUMUR Igloo Mic 105 111 107 106 91 101 113<br />

SUMO Lerebel 93 107 104 101 104 106 107<br />

TERRIEN Lerebel 103 97 95 94 102 120 98<br />

TOULON Lerebel 95 101 106 105 113 126 103<br />

TYPIQUE Farman 105 96 96 94 87 111 115<br />

Contrôle sur <strong>des</strong>cendance AB veaux de boucherie<br />

Réf : CH.MP 08<br />

Facilité Muscularité Finesse d'os<br />

Père de Naissance (MPv3s) (FOSv3s)<br />

(FNTest)<br />

JET D’OR Barnabé 77 123 108<br />

IMAIL Email 95 124 104<br />

LANZAC Codot 93 121 104<br />

LUCIUS Prince 109 105 116<br />

MALAKOF* Fabuleux 97 114 102<br />

MALINOIS* Haubois 111 113 111<br />

ORION* Barnabé 101 123 95<br />

ORKI Barnabé 103 123 99<br />

RONSARD* Haubois 110 122 102<br />

SIMBA Hivan 106 121 117<br />

SOUCI Haubois 109 122 113<br />

SUZERAIN Hivan 110 118 111<br />

TITUS Monzy 121 119 114<br />

TONGA Lanzac 99 122 99<br />

TOURBILLON Valex 107 115 104<br />

TRUCHET Imail 103 122 112<br />

UBU Jupet 93 126 100<br />

USUFRUIT Jupet 100 129 102<br />

UTAK Hivan 96 133 104<br />

UVAL Godey 106 121 103<br />

VALMY Malinois 107 119 108<br />

VAUDOU Monarque 114 121 113<br />

VULPIN Malinois 114 112 114<br />

*Disponibilité limitée.<br />

TYPIQUE<br />

PRIMEUR<br />

UVAL<br />

Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009 37


R E P O R T A G E<br />

Limousine<br />

■ EARL de la Colombière à Lacaune (81)<br />

L’IA pour avancer en génétique<br />

En cette fin de mois de décembre, les averses de neige et le vent glacial balaient les monts de Lacaune, dans le sud est du<br />

Tarn, où Elisabeth et Daniel Albert élèvent 240 brebis laitières et une cinquantaine de Limousines. Passionné de sélection<br />

Limousine, le couple d’éleveurs a depuis vingt-cinq ans adopté l’insémination pour avancer en génétique. Reportage.<br />

L’apparition <strong>des</strong> limousines à la Colombière<br />

remonte à l’installation de Daniel Albert en<br />

1976. Puis le nombre de vaches a augmenté.<br />

Daniel raconte : « Le démarrage de l’insémination<br />

dans le troupeau a coïncidé<br />

avec notre adhésion au contrôle de performances<br />

VA4 au début <strong>des</strong> années quatrevingts.<br />

Il s’agissait de progresser rapidement<br />

car on avait atteint certaines limites avec la<br />

saillie naturelle. L’IA nous a assuré le développement<br />

du troupeau et a permis d’améliorer<br />

les qualités maternelles comme le lait<br />

et la facilité de vêlage mais aussi la docilité.<br />

C’était donc un moyen d’améliorer la qualité<br />

de notre renouvellement. »<br />

Ici, les vêlages sont groupés, en général,<br />

entre fin septembre et décembre en raison<br />

de la présence <strong>des</strong> brebis laitières. La reproduction<br />

revêt donc un caractère très important.<br />

Daniel Albert précise : « Nous faisons<br />

faire une quarantaine d’IA chaque année.<br />

La fertilité est correcte. Je surveille les <strong>chaleurs</strong><br />

que je note sur le calendrier fourni par<br />

mon inséminateur. En général, j’essaie d’inséminer<br />

sur une deuxième chaleur et pas<br />

avant 50 à 60 jours après le vêlage. Les dernières<br />

vaches intéressantes, qui n’ont pas<br />

38<br />

Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009<br />

été mises à la repro fin décembre,<br />

seront synchronisées<br />

pour induire une chaleur<br />

et être inséminées.<br />

Après quoi mes taureaux assureront<br />

les retours. Pour la<br />

surveillance <strong>des</strong> <strong>chaleurs</strong>, je<br />

regarde avant de soigner le<br />

matin vers 7 heures ou le<br />

soir, sinon je repasse à midi.<br />

Les taureaux sont dans <strong>des</strong><br />

box à côté <strong>des</strong> vaches ce qui<br />

est une aide appréciable<br />

quand une vache commence<br />

à se manifester. » Le troupeau<br />

bénéficie du contrat<br />

de suivi REPRO CONFIANCE, mis en œuvre<br />

par Mathieu Alary, le tecnicien inséminateur<br />

du secteur. Toutes les vaches inséminées sont<br />

donc fouillées afin de s’assurer du résultat.<br />

Une partie du troupeau est <strong>des</strong>tinée au renouvellement<br />

ou à la vente pour la reproduction.<br />

Les mâles seront repoussés au sevrage<br />

lorsque leurs mères iront au<br />

pâturage. Vendus en septembre, entre 500<br />

et 550 Kg de poids vif, ils permettent, en<br />

augmentant la productivité du troupeau, de<br />

dégager de la valeur ajoutée dans l’exploitation.<br />

Elisabeth et Daniel remarquent :<br />

« Nous produisons <strong>des</strong> céréales et nous<br />

avons du potentiel de croissance grâce à la<br />

génétique. Il est donc intéressant d’engraisser<br />

les veaux. Les bâtiments sont vi<strong>des</strong> une<br />

partie de l’année, nous avons la place. Cela<br />

permet aux vaches de passer l’été dans <strong>des</strong><br />

estives plus maigres car elles n’ont pas les<br />

veaux à nourrir. »<br />

L’objectif de sélection est de toujours renforcer<br />

le potentiel de croissance et d’améliorer<br />

encore le format et la qualité <strong>des</strong> bassins.<br />

« Le planning est fait avec les techniciens de<br />

COOPELSO. C’est le moment de discuter<br />

<strong>des</strong> orientations génétiques et de faire le<br />

point sur l’évolution du troupeau. Quelques<br />

taureaux ont marqué très fortement le troupeau<br />

tel Dauphin qui a posé de soli<strong>des</strong> fondations.<br />

Highlander a été très intéressant.<br />

On-Dit donne aussi de bons résultats » note<br />

Daniel qui poursuit « Quelques mères à taureaux<br />

sont accouplées pour le programme<br />

de sélection. Pour les autres vaches, cette année,<br />

les taureaux utilisés sont Rétiaire, Urville,<br />

Toptoro, Mozart, Rouseilhou pour les taureaux<br />

du catalogue MIDATEST. Nous utilisons<br />

quelques doses de taureaux autorisés<br />

ou en copropriété et bien sûr le testage. »<br />

L’EARL de la Colombière a vu naître<br />

TOPTORO, un fils de Nélombo sur Larousse<br />

(Tarvis X Ulysse). « Larousse est une vache<br />

née en 1995 qui avait été retenue par<br />

MIDATEST et accouplée avec Nélombo. Elle<br />

donna naissance à TOPTORO qui fut agréé<br />

Jeune Bovin. Cette vache est toujours dans<br />

le troupeau. Elle produit très bien et possède<br />

un pis excellent. C’est aussi une vache<br />

très laitière, très maternelle et docile. Elle<br />

possède un très bon bassin et transmet de<br />

bonnes qualités de race. C’est pourquoi j’essaie<br />

de lui faire faire un maximum de veau.<br />

Elle vient d’entamer son dixième vêlage. »<br />

Mathieu Alary, technicien<br />

inséminateur COOPELSO :<br />

« Les bons résultats de l’EARL de la<br />

Colombière reposent sur <strong>des</strong> objectifs<br />

clairement établis et poursuivis<br />

sur le long terme. Avec une conduite<br />

rationnelle et une alimentation<br />

adaptée, le potentiel génétique peut<br />

s’exprimer. »<br />

Qualités maternelles<br />

Néophin<br />

Neuf<br />

On-Dit<br />

Remix<br />

Retiaire<br />

Roesti<br />

Rouseilhou<br />

Safara<br />

Tardoire<br />

Tastevin<br />

Tazieff<br />

Usse<br />

Viande<br />

●<br />

GÉNISSES VACHES<br />

Mixte<br />

●<br />

●<br />

●<br />

●<br />

●<br />

■ Extrait du catalogue 2009<br />

Élevage<br />

●<br />

Viande<br />

●<br />

Mixte<br />

●<br />

●<br />

Élevage<br />

●<br />

●<br />

Jeunes bovins et veaux de boucherie<br />

Muscleor<br />

Pax<br />

Rockstar<br />

Salvetat<br />

Suc au may<br />

Téhix<br />

Thétis<br />

Ufanos<br />

Upax<br />

Urville<br />

Uskudar<br />

Usted<br />

Ut-majeur<br />

Vitelo<br />

Viande<br />

●<br />

●<br />

●<br />

●<br />

GÉNISSES VACHES<br />

Mixte<br />

●<br />

Élevage<br />

Viande<br />

●<br />

●<br />

●<br />

●<br />

●<br />

●<br />

Mixte<br />

●<br />

●<br />

Élevage<br />

●<br />

Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009 39


Limousine<br />

Tastevin<br />

Roesti<br />

Usse<br />

■ Fiches conseils<br />

40<br />

Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009<br />

Père : Epson<br />

GPM : Highlander<br />

IFNais IVEL qms Plait qms<br />

101 115 117<br />

Taureau à génisses. Excellent père à femelles<br />

(Fertilité, Vêlage, Allaitement)<br />

Père : Highlander<br />

GPM : Espoir<br />

IFNais IFER qms IVEL qms<br />

100 113 107<br />

Taureau très régulier et issu de 2 lignées<br />

confirmées. Roesti est positif sur tous ses<br />

index qualités maternelles.<br />

Père : Popeye<br />

GPM : Figuier<br />

IFNais DS qms Plait qms<br />

98 104 119<br />

Une origine nouvelle pour produire <strong>des</strong><br />

vaches très laitières. Ses facilités de naissance<br />

lui permettent une large utilisation.<br />

Père : Mas Du Clo<br />

GPM : Dauphin<br />

DM qms DS qms IMER qms<br />

114 111 106<br />

Un pedigree confirmé pour une<br />

orientation mixte viande et <strong>des</strong> qualités<br />

maternelles marquées.<br />

Père : Eléazar<br />

GPM : Dauphin<br />

CR qms DS qms IVEL qms<br />

107 121 110<br />

Des filles au profil très élevage.<br />

A utiliser pour améliorer le format.<br />

Père : Nélombo<br />

GPM : Epson<br />

CR jbs DM jbs Rdt jbs<br />

111 132 114<br />

Remarquable développement musculaire.<br />

Beaucoup de largeur, d’épaisseur et de<br />

rebondi musculaire.<br />

qms : index Qualités Maternelles obtenu à l’issue <strong>des</strong> contrôles à la station d’élevage <strong>des</strong> femelles de Casteljaloux (47).<br />

jbs : index Jeune Bovin issu <strong>des</strong> résultats d’engraissement <strong>des</strong> taurillons à la station de Denguin (64).<br />

vbs : index Veau de Boucherie calculé à partir <strong>des</strong> informations <strong>des</strong> ateliers d’engraissement.<br />

Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009 41<br />

Tazieff<br />

Tardoire<br />

Thétis


Limousine<br />

Vitelo<br />

Usted<br />

Upax<br />

■ Fiches conseils<br />

42<br />

Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009<br />

Père : Milou<br />

GPM : Lascar<br />

FNTest CR vbs DM vbs<br />

112 108 109<br />

Un pedigree original et un très bon index<br />

facilité de naissance rendent ce taureau très<br />

attractif. Pour améliorer croissance,<br />

conformation, couleur et gras de couverture.<br />

Père : Pax<br />

GPM : Charmeur<br />

FNTest CR vbs DM vbs<br />

102 120 121<br />

Issu de 2 lignées confirmées Viande Précoce,<br />

Usted apporte <strong>des</strong> garanties sur tous les<br />

postes importants en production de viande.<br />

Père : Pax<br />

GPM : Charmeur<br />

CR vbs DM vbs Rdt vbs<br />

110 115 111<br />

Ses origines et les performances de sa<br />

<strong>des</strong>cendance font d’Upax un géniteur de<br />

choix pour produire de la viande précoce.<br />

Rendement et couverture de gras au top.<br />

Père : Scapin<br />

GPM : Domino<br />

CR jbs DM jbs DS jbs<br />

109 111 110<br />

Facile à utiliser grâce à son pedigree<br />

nouveau. Urville transmet une morphologie<br />

équilibrée et de bonnes largeurs.<br />

En bref...<br />

Activité<br />

Avec 31 920 femelles inséminées au cours<br />

de l’exercice 2007/2008, la race limousine<br />

demeure la race allaitante la plus représentée<br />

sur les départements de COOPELSO.<br />

Au cours <strong>des</strong> 6 dernières campagnes,<br />

le nombre de limousines inséminées a<br />

augmenté de plus de 15%. Au final, plus de<br />

21% <strong>des</strong> limousines présentes sont inséminées.<br />

On-Dit, Highlander et Remix sont les taureaux<br />

Qualités Maternelles plébiscités par les<br />

adhérents de COOPELSO. A eux trois,<br />

ces taureaux d’exception réalisent 45% <strong>des</strong><br />

inséminations en race pure.<br />

Testage<br />

La mise en place de la série de testage limousin<br />

en race pure (série 36 – « C ») a débuté le 8 décembre<br />

2008 et s’achèvera fin mars 2009.<br />

L’objectif est de tester 12 nouveaux taureaux,<br />

ce qui représente sur la zone de COOPELSO<br />

en moyenne 600 inséminations à réaliser<br />

(taureaux témoins compris).<br />

La totalité <strong>des</strong> inséminations est à mettre en<br />

place chez <strong>des</strong> éleveurs adhérant à l’Etat Civil<br />

Bovin (ECB, VA0 ou VA4). Aux côtés de<br />

jeunes taureaux issus d’accouplements<br />

dirigés sur les meilleures vaches de la race,<br />

quelques mâles provenant d’origines<br />

nouvelles et de pedigrees originaux ont été<br />

retenus. Parmi les <strong>des</strong>cendances connues,<br />

on retrouve Ionesco, Méridien, Neuf, Nexen,<br />

On-Dit, Ozeus, Remix, Ria.<br />

Participer au testage est une façon de s’impliquer<br />

dans la vie de la race. C’est pouvoir<br />

bénéficier <strong>des</strong> mesures incitatives du Pack<br />

testage. Les veaux de testage sont assurés de<br />

trouver un débouché rémunérateur.<br />

Le pack testage aide les éleveurs<br />

à évaluer les taureaux<br />

Au cours de la dernière campagne,<br />

482 inséminations de testage ont été réali-<br />

sées sur la zone de COOPELSO dont 96% chez<br />

<strong>des</strong> éleveurs à l’Etat Civil Bovin. Pour aider les<br />

éleveurs, COOPELSO a mis en place avec ses<br />

partenaires le pack testage qui prévoit :<br />

• Une prime de 30 euros par veau de testage<br />

acheté,<br />

• Une aide de 90 euros par tranche de<br />

10 vaches inséminées en race pure avec <strong>des</strong><br />

taureaux agréés Qualités Maternelles ou Jeunes<br />

Bovins et 4 femelles inséminées en testage,<br />

Catalogue 2009<br />

Le catalogue 2009 propose plusieurs taureaux<br />

nés dans <strong>des</strong> élevages de la zone de<br />

COOPELSO.<br />

Pour les nouveaux promus, Tazieff né au<br />

GAEC de Clairvaux à Clairvaux d’Aveyron (12),<br />

Thétis du GAEC de Cancerles à Goutrens (12)<br />

et Turquoise de l’EARL Combes à Murat sur<br />

Vèbre (81).<br />

Félicitation à ces éleveurs pour leur contribution<br />

au progrès génétique racial.<br />

Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009 43<br />

Urville


Gasconne<br />

Ulster<br />

Ourasi<br />

Black<br />

■ Fiches conseils<br />

44<br />

Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009<br />

Père : Occitan<br />

GPM: Jockey<br />

Par son origine totalement nouvelle,<br />

Ulster permet un grand choix d’accouplements.<br />

Ses principaux atouts résident dans le<br />

gain important sur Développement<br />

Musculaire combiné à un bon squelette et un<br />

très bon GMQ sur sa <strong>des</strong>cendance.<br />

Il sera privilégié sur <strong>des</strong> vaches présentant de<br />

bonnes qualités de race. Typage Mh/+.<br />

(Viande + Élevage)<br />

Père : Lucky<br />

GPM : Arthur II<br />

Alain Roussel - COOPELSO<br />

Ce fils de Lucky (DS = 110) et d’Anémone<br />

(ISU = 148) confirme à travers sa <strong>des</strong>cendance<br />

sa 1ère place obtenue au Centre National<br />

Gascon. Frère d’Héraclès et arrière petit fils<br />

de Cournier, Ourasi présente un pedigree<br />

solide.<br />

C’est un taureau complet qui amène du développement<br />

squelettique (longueur et bassin)<br />

et <strong>des</strong> épaisseurs. Les accouplements seront<br />

privilégiés sur <strong>des</strong> femelles possédant de<br />

bonnes aptitu<strong>des</strong> fonctionnelles. Typé Mh/+.<br />

Père : Totem<br />

GPM : Gamay<br />

Alain Roussel - COOPELSO<br />

Taureau mixte très harmonieux de part son<br />

équilibre muscle / squelette. Un potentiel de<br />

croissance très intéressant pour un taureau<br />

non porteur du gène mh.<br />

Des qualités de race exceptionnelles rassurantes.<br />

Taureau complet pouvant satisfaire<br />

tout type de production, il présente également<br />

l’attrait d’être un taureau +/+ issu de lignées<br />

relativement nouvelles.<br />

(Élevage+Viande)<br />

Groupe Gascon<br />

Père : Relief<br />

GPM: Gaspacho<br />

Taureau très équilibré et complet.<br />

Des qualités « Élevage » exceptionnelles :<br />

Croissance, Squelette, IVMAT <strong>des</strong> parents,<br />

ouverture pelvienne.<br />

La carrière exemplaire de la mère constitue<br />

un gage de sécurité : 12 vêlages avec un<br />

IVV de 364j, une production hors normes<br />

avec 4 produits retenus à la vente annuelle<br />

<strong>des</strong> taureaux de la SICA PEPIRAG (Mixte<br />

Élevage). Typage +/+.<br />

Groupe Gascon Camurac<br />

Père : Ulster<br />

GPM : Leader<br />

Taureau très prometteur alliant <strong>des</strong> résultats<br />

exceptionnels en station d’évaluation<br />

avec une ascendance ayant fait largement<br />

ses preuves dans la race.<br />

Il devrait s’imposer à l’avenir comme un<br />

bon améliorateur de développement musculaire<br />

tout en préservant les qualités laitières<br />

de ses <strong>des</strong>cendants. (Mixte Viande).<br />

Typage Mh/+.<br />

Groupe Gascon<br />

Père : Revolver<br />

GPM : Gascon<br />

Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009 45<br />

Bolide<br />

Remarquable pour ses origines de<br />

Développement Squelettique, ce taureau<br />

typé +/+ présente également un<br />

Développement Musculaire intéressant.<br />

Son père a été très utilisé dans la Base de<br />

Sélection car ses produits sont équilibrés et<br />

homogènes. Linotte (sa mère) devrait<br />

transmettre en plus son gabarit exceptionnel<br />

qui lui a permis d’être récompensée à<br />

de nombreuses reprises.<br />

Groupe Gascon Voltaire


INRA 95<br />

Ugo<br />

■ Extrait du catalogue 2009<br />

Contrôle sur <strong>des</strong>cendance AB veaux de boucherie en atelier<br />

Réf BL.VB 08<br />

46<br />

Facilité Croissance Conformation Rendement Gras Couleur<br />

Père de Naissance en vif en vif viande<br />

(FNTest) (CRvbs) (DMvbs)<br />

MILORD Cebouygues 106 117 136 121 113 104<br />

NAUDOR Cebouygues 111 99 130 105 123 102<br />

PAPIN Ivancoop 99 107 129 112 113 89<br />

PATIENT Ichor 101 118 125 120 108 103<br />

SHAKESPEARE Ichor 97 111 135 135 101 104<br />

SIBOSS Iboss 95 117 133 114 107 111<br />

SPIKE Archibal 117 95 138 113 120 100<br />

TRIMARAN Haubois 104 115 151 128 115 101<br />

UGO Ormeaux 93 117 141 111 115 118<br />

ULRICH Cocotier 113 91 146 126 117 104<br />

URTIS Hiatus 98 110 128 117 88 107<br />

■ Fiches conseils<br />

Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009<br />

Père : Ormeaux<br />

GPM : Cebouygues<br />

Ce montage Charolais sur une fille<br />

Cébouygues, donne une très grande satisfaction<br />

par la régularité de sa production.<br />

A 3 semaines, les veaux ont une conformation<br />

parfaite (compacts et très lourds) et une<br />

couleur de robe claire.<br />

Les carcasses sont également lour<strong>des</strong> et très<br />

conformées :<br />

- compacité et régularité dans les épaisseurs<br />

musculaires.<br />

- couleur de viande nettement améliorée par<br />

« l’effet taureau ».<br />

Ugo est à réserver exclusivement aux vaches<br />

adultes.<br />

JC Verzeni - MIDATEST<br />

Père : Hyatus<br />

GPM : Haubois<br />

Un « look Blanc Bleu » dans la robe de<br />

ses produits et <strong>des</strong> veaux bien faits,<br />

poussant, fins et bien <strong>des</strong>sinés dans<br />

l’arrière main. Les veaux de Urtis sont « triangulaires<br />

» : conformation normale dans<br />

l’avant main, supérieure dans les <strong>des</strong>sus en<br />

largeur et épaisseur, et excellente dans les<br />

arrières avec <strong>des</strong> largeurs et <strong>des</strong> rebondis<br />

très prononcés.<br />

Utilisation « normale » par ses facilités de<br />

naissance neutres.<br />

JC Verzeni - MIDATEST Urtis<br />

Père : Haubois<br />

GPM : Cébouygues<br />

Les papis frappent fort !<br />

Le produit du tandem Cébouygues<br />

(grand-père) et Haubois (père) était<br />

attendu. Il n’a pas déçu.<br />

Les index de conformation sont exceptionnels,<br />

la croissance est au rendez-vous.<br />

Tout cela est assorti de conditions de naissance<br />

confortable.<br />

Avec Trimaran, prenez le large !<br />

Serge Astruc – INRA<br />

Père : Cocotier<br />

GPM : Archibal<br />

Message aux nostalgiques d’Archibal.<br />

Un nouveau petit-fils est arrivé ! Il s’appelle<br />

Ulrich. Finesse, conformation et conditions<br />

de naissance sont maintenues au top.<br />

De belles carcasses ron<strong>des</strong>, épaisses, bien<br />

couvertes, Cocotier a confirmé l’œuvre de<br />

son grand prédécesseur. Serge Astruc - INRA<br />

Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009 47<br />

Trimaran<br />

Ulrich


La parole à...<br />

■ Déclaration du père <strong>des</strong> veaux<br />

Obligatoire pour tous les éleveurs<br />

L’arrêté ministériel du 27 novembre 2007 rend obligatoire pour tous les éleveurs la déclaration d’une information<br />

sur le père d’un veau qui vient de naître.<br />

Les éleveurs qui sont adhérents au dispositif de certification de<br />

la parenté (anciennement État Civil Bovin) déclarent depuis<br />

toujours à la naissance une information sur le père du veau. Ils<br />

doivent continuer.<br />

La nouveauté concerne tous les autres éleveurs. Ils doivent<br />

aussi notifier une information sur le père à partir du 1er juillet :<br />

> Renforcer la traçabilité animale<br />

Le père notifié par l’éleveur permettra de savoir si une insémination<br />

a produit un veau ou si, la vache étant revenue en chaleur,<br />

l’éleveur l’a faite saillir par un taureau de monte naturelle. Elle sera<br />

également utile dans le cadre de l’Observatoire National <strong>des</strong><br />

Anomalies Génétiques en aidant à la recherche d’une éventuelle<br />

cause génétique de ces anomalies.<br />

> Mieux évaluer et mieux piloter<br />

la diffusion du progrès génétique<br />

L’efficacité du dispositif d’amélioration génétique repose, d’une<br />

part, sur la création du progrès génétique, et, d’autre part, sur sa<br />

diffusion dans l’ensemble de la population, y compris, bien enten-<br />

48<br />

Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009<br />

■ le code pays et le numéro national du père supposé<br />

du veau, ou<br />

■ par simplification, la mention« IA » si le veau est issu d’une<br />

insémination, ou<br />

■ la mention « NSP » si vous ne savez pas avec précision qui<br />

est le père du veau.<br />

Comment remplir le document de notification ?<br />

Cette obligation vise 2 objectifs :<br />

Informations à communiquer<br />

uniquement pour les adhérents<br />

à la certification<br />

N° du père : à communiquer<br />

par tous les éleveurs.<br />

Trois possibilités :<br />

● Le N° du père supposé<br />

● IA si père est taureau insémination<br />

● NSP= « Ne sais pas » si père inconnu<br />

du, dans les élevages qui n’adhèrent pas au dispositif de<br />

Certification de la Parenté <strong>des</strong> Bovins. La notification <strong>des</strong> pères <strong>des</strong><br />

veaux par tous les éleveurs et pour tous les veaux nés est<br />

indispensable. Elle permet de connaître la réalité <strong>des</strong> flux <strong>des</strong><br />

reproducteurs mâles sur l’ensemble de la population, de caractériser<br />

ces reproducteurs et de mesurer l’impact quantitatif <strong>des</strong><br />

différentes catégories de taureaux.<br />

Associé à une analyse <strong>des</strong> données d’abattage, un tel système<br />

permet également de quantifier l’impact <strong>des</strong> différentes catégories<br />

de reproducteurs sur l’approvisionnement de la filière aval.<br />

La notification du père permettra de mieux évaluer et de mieux<br />

piloter la diffusion du progrès génétique.<br />

Comme on peut le constater l’intérêt de cette obligation est<br />

avant tout collectif.<br />

F Orféo – Maison de l’Elevage - TARN<br />

■ Pour aller plus loin…<br />

La certification de la parente<br />

Les informations enregistrées sur le<br />

père permettront <strong>des</strong> analyses par groupe<br />

d’animaux : elles ne permettront pas une<br />

évaluation génétique individuelle de<br />

chaque reproducteur.<br />

Pour aller vers cette évaluation individuelle,<br />

l’éleveur doit adhérer au dispositif<br />

de certification de la parenté. Piloté par<br />

l’Etablissement de l’Elevage, ce dispositif<br />

effectue <strong>des</strong> contrôles de cohérence sur le<br />

père et la mère notifiés et permet alors de<br />

certifier la parenté.<br />

Concrètement, pour un éleveur qui<br />

n’adhère pas à la certification <strong>des</strong> parentés,<br />

les parents déclarés sur la notification de<br />

naissance ne figureront pas au dos du<br />

passeport (verso du passeport étoilé).<br />

Des simplifications pour les éleveurs<br />

qui adhèrent à la certification de la parenté<br />

La réglementation a évolué aussi pour<br />

les adhérents à la certification <strong>des</strong> parentés.<br />

Comme indiqué ci-<strong>des</strong>sus, les modalités de<br />

déclaration à la naissance du veau sur le<br />

document de notification ont évolué<br />

depuis le 1 er Mai avec les trois mentions possibles<br />

(N° du père supposé ou mention<br />

« IA » ou mention « Ne sait pas »)<br />

La nouvelle réglementation introduit<br />

une simplification en n’obligeant plus l’éleveur<br />

à transmettre un relevé de saillies pour<br />

les montes naturelles qui ont lieu dans son<br />

troupeau.<br />

En contre partie, tous les taureaux de<br />

monte qui saillissent dans ces troupeaux<br />

doivent avoir une analyse de typage ADN<br />

qui sera utile pour contrôler a posteriori la<br />

validité <strong>des</strong> parentés.<br />

Le résultat de la certification <strong>des</strong> parentés<br />

se traduit concrètement par la mention<br />

<strong>des</strong> parents au dos du passeport qui<br />

accompagne l’animal.<br />

Le verso d’un passeport bovin dans le cas d’un élevage qui n’adhère pas<br />

à la certification <strong>des</strong> parentés<br />

><br />

Le verso d’un passeport bovin dans le cas où la parenté est certifiée<br />

><br />

La certification <strong>des</strong> parentés est bien connue par les adhérents du Contrôle Laitier et de<br />

Bovins Croissance au contrôle de performances (formule VA4) ou en suivi technique sans<br />

pesée ni pointage ( formule VA0).<br />

Mais il est aussi possible d’adhérer à la certification <strong>des</strong> parentés sans contrôle de<br />

performances.<br />

Contact : Etablissement Départemental de l’Elevage<br />

PASSEPORT<br />

ÉTOILÉ<br />

PASSEPORT<br />

FILIATION<br />

Génétique & reproduction N°57/JANVIER 2009 49


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Le Tournal, 81580 Soual<br />

Tél. 05 63 82 52 00, Fax. 05 63 82 52 01<br />

Email : coopelso@coopelso.fr

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